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feuilletoniste
时间: 2024-03-04 07:07:56
[fœjtɔnist]

n. 连载作品作者; 专栏作者()连载小说作, ()专栏作

词典释义
n.
连载作品作者; 专栏作者
()连载小说作, ()专栏作
近义、反义、派生词
近义词:
chroniqueur,  échotier
联想词
romancier 小说; écrivain ,作者; chroniqueur 编年史作者; feuilleton 连载作品; scénariste 电影剧本作者,电影编剧; journaliste 记者,新闻工作者,撰稿人; biographe 传记作者; éditorialiste 社论撰写人; dessinateur 绘画者; caricaturiste 漫画作者,讽刺画作者; littéraire 文学,文学上;
短语搭配

 certains moments, l'histoire semble l'œuvre d'un romancier feuilletoniste (Romains).有时,历史似乎是连载小说家的作品。(罗曼)

法语百科

Un roman-feuilleton est un roman populaire dont la publication est faite par épisodes dans un journal. Un feuilletoniste est un auteur de roman-feuilleton. C’est une catégorie de roman qui se définit donc par sa forme et non par son fond (tout comme le roman épistolaire). Un roman-feuilleton peut ainsi être un roman d’amour, d’aventures, voire fantastique, un policier ou un roman érotique, sans restriction de genre.

Depuis ses origines en 1836, le roman-feuilleton est considéré comme une sous-production littéraire, et la virulence des propos tenus dès le milieu du XIX siècle par ses détracteurs peut sembler ne pas coïncider avec les noms de Charles Dickens, Dumas père ou de Balzac, qui furent feuilletonistes à leurs heures. L’histoire de ce mode de récit permet de mieux comprendre les questions d’ordre éthique et esthétique qu’il a posé dès son apparition, et qui sont toujours d’actualité.

Du feuilleton dramatique au feuilleton-roman

Le « feuilleton », à l’origine, est un terme technique utilisé dans le journalisme au XIX siècle : il désigne le bas des pages d’un journal, également appelé « rez-de-chaussée ».

Il est communément admis que c’est sous le Consulat que cette partie du journal va prendre de l’importance en abritant tout d’abord des critiques, puis des articles de littérature et de science.

Si on parle en général de Geoffroy comme premier feuilletoniste, la date et la genèse exactes de cette mutation sont plus difficiles à certifier. On lira dans le Larousse Universel en deux volumes de 1923 :

Jusque-là, les notices littéraires étaient insérées dans le corps du journal. En installant sa critique dramatique au « rez-de-chaussée » du Journal des Débats, Geoffroy attira par cette nouveauté l’attention des lecteurs. Tous les journaux voulurent avoir le leur, et la vogue du feuilleton devint telle, que le journal semblait vide le jour où il manquait (…)

Mais par ailleurs, Sainte-Beuve écrira dans un article du 25 février 1850 où il évoque l’arrivée de Geoffroy au Journal des débats : « M. Bertin, en homme d’esprit qu’il était, s’avisa de l’aller prendre lorsqu’ayant fondé le Journal des débats, il sentit que le feuilleton des théâtres faisait défaut. »

Quoi qu’il en soit, le premier feuilleton est donc un « feuilleton-dramatique » au sens premier du terme (une chronique sur le théâtre), inauguré par Geoffroy au cours de la première décennie du XIX siècle. Les auteurs qui remplissent dès lors ces bas de page sont aussi appelés « feuilletonistes », et on trouve parmi eux Dussault et Feletz (au Journal des débats), Michaud et Châteaubriant (au Mercure) et, sous pseudonyme, le premier Consul lui-même (au Moniteur). Il s’agit à l’époque pour l’essentiel d’articles littéraires et de critiques théâtrales. D’un journal à l’autre les querelles de plumes font rage. Depuis Colbert et son entreprise de patronage des arts, on sait que toute expression artistique peut faire l’objet de débats politiques et de philosophie, et c’est de cela dont il est question à travers toutes les questions littéraires. Il faut pouvoir se représenter la façon dont le débat d’idées occupait cet espace des journaux de l’époque, pour comprendre comment fut reçue la dévolution progressive de ce même espace au feuilleton-roman.

« Feuilleton-roman » est la première appellation utilisée lorsqu’on fit paraître, dans ces fameux « rez-de-chaussée », des chapitres de romans au lieu de critiques. Balzac notamment fait publier ses romans dans la presse, au moins partiellement, à partir de 1831, avant de les publier sous forme de volumes. Le public montre un fort engouement pour ce mode de publication, et les grands journaux de l’époque ne manquent pas de constater l’effet de fidélisation que leur valent les « feuilleton-romans ». Dans cette première étape du genre, l’écriture romanesque n’est pas affectée par ce mode de publication, qui est envisagé comme une première présentation de l’œuvre au public par épisodes, avant d’être présentée en volume. Le choix des chapitres présentés, le découpage de l’œuvre, ne sont pas, alors, antérieurs à son écriture. Mais une révolution se prépare, qui va entraîner avec elle la transformation du feuilleton-roman en véritable technique littéraire : la démocratisation de la presse.

Les rapports entre les journaux

En 1836, Émile de Girardin va transformer le visage de la presse de l’époque en initiant le principe du quotidien à bon marché. Les frais de fabrication des journaux étant élevés, le quotidien se vendait relativement cher pour les budgets de l’époque, et les tirages étaient parallèlement assez bas. En abaissant considérablement les prix de vente, Girardin se donne la possibilité de conquérir un public plus vaste, dans un contexte socio-économique où on pense également en termes d’alphabétisation, d’éducation ; de démocratisation du peuple. Les autres journaux suivront sa trace, ne serait-ce que pour rester concurrentiels sur un strict plan économique. Pour que l’opération soit viable, il est cependant primordial que les journaux puissent attirer de nouveaux annonceurs, car le montant des abonnements suffit dès lors à peine à régler les frais de fabrication. Et pour garantir à ces derniers un grand nombre de lecteurs, il devient vital de fidéliser le lectorat, ce qu’on décide de faire en publiant des romans complets, et plus seulement en « rez-de-chaussée ». C’est ce qu’Alfred Nettement appellera en 1847, dans ses Études critiques sur le feuilleton-roman, « la naissance de la presse à 40 francs », indissociable de l’histoire du feuilleton-roman en tant que genre littéraire.

Eugène Sue, auteur des Mystères de Paris en 1842.
Eugène Sue, auteur des Mystères de Paris en 1842.

Le 1 juillet 1836, Émile de Girardin et Armand Dutacq font paraître Le Siècle et La Presse. La Presse publie le premier feuilleton-roman d’Alexandre Dumas : La Comtesse de Salisbury, du 15 juillet au 11 septembre. Elle fait également paraître La Vieille Fille de Balzac, du 23 octobre au 30 novembre 1836. Puis de septembre à décembre 1837, ce seront les Mémoires du Diable de Frédéric Soulié (dans Le Journal des débats). D’un point de vue littéraire, la nouveauté tient à ce que la publication « au feuilleton » précède désormais à l’écriture des œuvres des feuilletonistes. Il ne s’agit plus de découper au mieux un roman préalablement écrit en tranches, mais d’écrire (et souvent, d’écrire vite) des romans dont on sait par avance qu’ils sont destinés au découpage. Sont conçus dans cet esprit Les Mystères de Paris d’Eugène Sue (publiés du 19 juin 1842 au 15 octobre 1843, et qui inspireront ses Mystères de Marseille à Émile Zola, Les Mystères de Londres de Paul Féval, Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, ou encore l'ensemble de l'œuvre romanesque de Jean-Louis Dubut de Laforest.

Inspiré par le succès des Mystères de Paris d'Eugène Sue, le feuilletoniste Ponson du Terrail, publie en 1857 dans le journal La Patrie la première œuvre du cycle des « Drames de Paris », L'Héritage mystérieux. Son héros, le populaire Rocambole, inspire l'adjectif « rocambolesque » qui va désormais qualifier des événements ou des péripéties incroyables.

On peut alors véritablement parler du « roman-feuilleton » comme genre en soi. Les éditeurs de journaux envisagent ces publications comme de véritables opérations publicitaires, et embauchent des équipes d’auteurs à qui ils demandent d’écrire, rapidement, des romans dans le goût du public. Certaines de ces équipes font même du travail de collaboration, composant des romans à plusieurs mains. Une partie de la critique voit alors dans ces publications « bas de page » une littérature populiste et industrielle, pour tout dire avilie, et caractéristique de l’émergence d’une culture de masse.

Les jugements portés sur le roman-feuilleton

Alexandre Dumas, dont le style de cape et d'épées se prêtera particulièrement bien au roman-feuilleton
Alexandre Dumas, dont le style de cape et d'épées se prêtera particulièrement bien au roman-feuilleton

Dès le milieu du XIX siècle, les réactions ne vont pas manquer face au succès grandissant de cette forme de littérature. Le baron Chapuys de Montlaville prononcera plusieurs discours à la tribune de l’Assemblée nationale entre 1843 et 1847, où seront dénoncés les dangers de ce qu’il compare à une véritable œuvre d’aliénation de la raison par l’imagination. Il représente ici la position des puritains face à la multiplication de ces romans populaires, et traduit l’inquiétude de ses pairs devant les formes que prend la démocratisation des débats d’idées. Pour nuancer cette position, il faut préciser que c’est également l’avilissement moral des lecteurs que l’on craint, notamment à cause de la démarche mercantile qui accompagne ces romans, dont on craint qu’elle ne contamine définitivement la pensée des écrivains.

Alfred Nettement de son côté constatera avec regret l’affadissement des positions politiques autrefois défendues par les journaux, qui doivent à présent se ménager les opinions de tous bords pour contenter leurs annonceurs et survivre. À côté de ce constat qu’il appuie de quelques anecdotes assez édifiantes, il estime également que la dérive de la littérature dans la forme commerciale du roman-feuilleton est à mettre sur le compte d’une dérive générale des arts littéraires. La vision qu’il en donne permet de prendre un peu de recul par rapport aux critiques dont le roman-feuilleton est l’objet :

« « Quels ont été les auteurs qui ont régné sur nos théâtres dans ces derniers temps, et qui résument par conséquent le mieux les tendances de notre littérature dramatique ? Ce sont MM. Victor Hugo, Alexandre Dumas et Scribe. (…) M. Victor Hugo, on le sait, n’avait pas attendu les romanciers du feuilleton pour réhabiliter la courtisane. (…) on l’a vu célébrer tour à tour sur la scène, la beauté de la laideur, la chasteté de la prostitution, la probité du brigandage, la dignité de la bouffonnerie, les magnificences des haillons et les parfums de la boue. Il est vrai que, par compensation, toutes les fois qu’il met les mains sur les grandeurs de la famille ou de la société, il les traîne aux gémonies. (…) C’est une terreur littéraire, c’est un 93 théâtral, succédant à la terreur et au 93 politique. La poétique de M. Alexandre Dumas et celle de M. Scribe appartiennent à des genres différents, et elles attaquent la société par un autre bout, mais elles l’attaquent d’une manière aussi dangereuse. »

Les critiques ne s’adressent pas seulement au contenu des romans, mais également à leur forme  :

« L’art peut souffrir des conditions dans lesquelles il se manifeste, si la publication du livre par tronçons doit avoir une influence mauvaise sur les procédés de composition et de style. »

Obligés de soutenir l’intérêt du lecteur, les auteurs de roman feuilleton développent des « procédés de suspension savante » que certains critiques jugent racoleurs  :

« [..] on aimait surtout dominer l’imagination par des menaces de terreur. L’idéal était de montrer, à la fin du numéro, un bras sortant de la muraille et tenant une tête ensanglantée ; puis l’on posait en deux alinéas cette double question : « Quel était ce bras ? » - « Quelle était cette tête ? » Et l’on remettait au prochain numéro une réponse, que l’auteur souvent n’avait pas encore trouvée. »

Accusé d'être à cours d’idées, le feuilletoniste va chercher l’inspiration dans les archives médicales ou judiciaires « qu'il rajeunit à force d’invraisemblances. » Puisqu’il est payé à la quantité, et non à la qualité du texte, il noircit les pages à coup de descriptions oiseuses comme Ponson du Terrail dans Les Gandins ou d’effusions de style comme Charles Hugo, accusé d’« épuiser le dictionnaire » avec Une famille tragique.

D’autres auteurs comme Cuvilliers-Fleury dans Le Journal des débats et Arthur de Gobineau dans Le Commerce constateront le développement du roman-feuilleton sans s’en inquiéter outre mesure. Il répond, pensent-ils, à un nouveau lectorat qui a sans doute des attentes différentes, et il n’y a rien à en conclure sur un supposé abrutissement des citoyens par le divertissement littéraire. Il faut plutôt se réjouir, selon eux, du succès de cette forme littéraire qui contribue grandement à l’alphabétisation des classes laborieuses.

Avec des succès comme les mystères de Paris d'Eugène Sue, le roman feuilleton fut accusé de répandre des idées subversives et d'être responsable de soulèvement populaire. Afin de lutter contre cette forme littéraire jugée dangereuse, l'amendement Riancey, adopté en juillet 1850, imposa une taxe aux journaux qui publiaient des feuilletons. .      

Pérennité du genre

Contrairement au roman épistolaire, le roman-feuilleton a, d'un certain point-de-vue, « passé l’épreuve du temps ». Il a donné naissance à un dérivé cinématographique, le « feuilleton-cinéma ». Dans les années 1910, le feuilleton littéraire Fantômas écrit par Pierre Souvestre et Marcel Allain rencontre un succès tel qu'il est adapté au cinéma par Louis Feuillade, faisant du feuilleton cinématographique l'ancêtre du feuilleton télévisé, qui est devenu l’acception la plus courante du mot « feuilleton ». Les séries actuelles peuvent être considérées comme les avatars les plus récents du genre.

Il est toujours pratiqué en littérature, et la question de qualité dépend grandement, comme aux débuts du genre sans doute, du talent de « feuilletoniste ». Internet a d’ailleurs ouvert de nouvelles voies en la matière, et Stephen King s’est fait feuilletoniste avec La Ligne verte, sorti sous forme de petits fascicules, et le temps d’une publication en juillet 1999 : l’ouvrage The Plant, « roman à épisodes », était alors proposé en téléchargement sur son site, avec une contrepartie monétaire. La publication s’est interrompue en cours de route, sous le motif officiel de trop nombreux téléchargements illégaux. Dans une autre veine, Internet Actu a publié un cyber-polar humoristique, Où est passée ma Yescard, de Paul Carbone, disponible par envois d’e-mails ou sur le web, agrémenté de nombreux liens hypertextes, illustré et publié hebdomadairement. Martin Winckler, en diffusant de la même manière Les Cahiers Marcœur en 2004, s'inscrit dans cette démarche. La gratuité est un élément commun à de nombreux romans-feuilletons disponibles sur le web, remettant d’ailleurs en cause l’un des fondements de la critique du roman-feuilleton, qui revient à l’associer systématiquement à une démarche mercantile, et donc à un produit littéraire de faible qualité.

Il est fréquent de conclure qu’une œuvre littéraire est mauvaise, parce qu’elle a été conçue dans les goûts du public et rapidement exécutée. C’est le regard que l’époque porte sur le roman-feuilleton, mais une position qu’il est peut-être sage de considérer avec recul, lorsqu’on considère les noms des feuilletonistes que la postérité a conservés.

Bibliographie critique

Ouvrages

Alfred Nettement, Études critiques sur le feuilleton-roman, Lagny, Paris, 1847.

Sainte-Beuve, Causeries du lundi, t. I, Garnier frères, Paris, 1851.

Régis Messac, « le Style du roman-feuilleton », La Grande Revue, Paris, n° 12, décembre 1928, p. 221-234

Régis Messac, le « Detective Novel » et l’influence de la pensée scientifique , livres V & VI, Librairie Honoré Champion, Paris, 1929.

Lise Queffélec, Le Roman-feuilleton français au XIX siècle, PUF (coll. Que Sais-je ?), Paris, ****.

Gabriel Thoveron, Deux siècles de paralittératures : lecture, sociologie, histoire, Editions du CEFAL, Liège, 1996.

Florent Montaclair, L'adaptation du roman-feuilleton au théâtre : Colloque de Cerisy-la-Salle, [17-23 août 1998], Presses du Centre UNESCO de Besançon, Besançon, 1998.

La querelle du roman-feuilleton : Littérature, presse et politique, un débat précurseur (1836-1848), textes réunis et présentés par Lise Dumasy, ellug, Grenoble, 1999.

Articles

Michel Gillet, « Machines de romans-feuilletons », in Romantisme, 1983, volume 13, numéro 41, pp. 79-90. Lire en ligne sur Persée

中文百科

连载小说是小说写作和出版的一种形式,指的是一篇小说(通常是篇幅较长的叙事体小说)分为多个部分(称为章、节、回、集等)并接连逐个在报纸、杂志、期刊或网站上发表。图书馆信息学中,则更广泛地定义连载小说为任何“将不同的部分定期或不定期地以相同名字在任何媒体上发表的尚未结尾的故事性材料”。

历史

按照较为广泛的定义,连载小说的起源可以追溯到阿拉伯文学中著名的《一千零一夜》。《一千零一夜》是由一系列的连续小说组成的。小说的总体架构是桑鲁卓每夜为撒桑王国的国王山努亚讲故事,让国王想听下去而不杀她。每夜的故事都是独立的,但在每个故事的末尾,桑鲁卓总为下一个故事埋下伏笔,使得国王想在下一个夜晚继续听下去。其中很多故事是分不止一个夜晚讲完的,比如《三个苹果》讲了5个晚上,《辛巴达的故事》讲了30个晚上,而《阿拉丁神灯》则讲了78个晚上。 而真正意义上的连载小说则出现在17世纪的欧洲。随着活字印刷的普及,出版业的兴盛,阅读休闲小说和浪漫小说的风气开始在贵族之间流行。最早的连载小说有法国作家于尔菲(Honoré d'Urfé)的长篇小说《阿斯特蕾》。全书分为5个部分,先后在1607年、1610年、1617年、1627年和1628年出版。稍后马德莱娜·德·斯居代里夫人的《阿塔梅纳,或居鲁士大帝》长达10卷,超过15000页。 英语文学中,连载小说的出现不晚于1670年代,而到了1750年时,英语的连载小说已经有几百部,而单本的发行量有时可达两千以上。这些连载小说有原创的,也有的是重载已经发表过的小说。连载小说是分批出版,因此可以减轻出版人和读者的经济压力。读者购买每一章的花费要小于购买全本小说的费用,而出版人从已出版的章节获得的收入,也可以用作支持出版以后章节的费用。这些小说也被称为“编号小说”或“杂志小说”。

十九世纪

在英国,小说在维多利亚时代开始大量涌现,成为了当时英语文学的主流。而随着当时出版业、报业的发达,这些小说的很大一部分都是以每周一载或每月一载的方式出版的。英国杂志在十八世纪下半叶开始兴盛,其中大众杂志在1790年已有30余种。最出名的有《乡镇杂志》(1769-1796年)和《女士杂志》(1770-1837年)。这些杂志的内容大多是靠着言情类的连载小说来赚取销量,最多时一份杂志的月订阅量可以达到10000份。 而这其中最为成功的要数查尔斯·狄更斯的《匹克威克外传》。《匹克威克外传》讲述的是老绅士匹克威克与他的俱乐部中的另外三位成员走出伦敦,在英格兰乡镇间漫游的所见所闻。由于小说以游记为主线,每一章节基本都叙述匹克威克在一地所见或遇到的某一事件,因此内容十分适合分期连载出版。《匹克威克外传》的成功将连载出版的风潮带向了一个新的高峰。维多利亚时代的许多优秀的作家都以连载的方式发表他们的小说。这一时期的小说的取材和风格也更贴近中产阶级的趣味,以反映社会现实和平民生活为主。 美国的杂志初时以刊登英国作家的连载小说为主,但很快也积累出本土的作家群体。《哈泼斯杂志》、《大西洋月刊》等注重本土创作的杂志开始出现。为杂志写作连载可以使作家有一份稳定的收入,而杂志社也能因此保持稳定的销量。十九世纪后期最优秀的作家都是先将作品在杂志上连载发表,写完后再单独发行。如《斯克里布纳月刊》在1878年所记载的,“只有二流乃至于三流的小说家,才会因为找不到连载的杂志而选择直接出版完本的小说,最好的小说家总是首先在杂志里展露才华。”十九世纪后期最好的小说家如斯托夫人、亨利·詹姆斯、吉卜林和赫尔曼·梅尔维尔等都是连载小说作家。对于作家来说,在杂志上连载小说可以拥有更广泛的读者群,从而使他们正式出版的作品也更为畅销。 美国十九世纪的连载小说中,最著名的有斯托夫人的《汤姆叔叔的小屋》。这本书自1851年6月5日起在当时的一本废奴主义杂志《民族时代》上发表,连载了四十周。 连载的发表形式也对小说本身的内容产生了影响。作家为了顾及连载发表的时间和数量,常常将故事的起承转合与回目的分隔相联系,甚至发展出了连载体的体裁。乔治·杜·莫里耶的一篇小说就没有章节,而是以分成等长的十回,让杂志可以每期刊登一回。 在欧洲,连载小说同样盛行。法国的福楼拜的《包法利夫人》就是从1856年起在《巴黎月刊》连载。在俄国,列夫·托尔斯泰的《安娜·卡列尼娜》也是从1875年1月开始连载于《俄罗斯通信》。1879年起《俄罗斯通信》还连载了陀思妥耶夫斯基的《卡拉马佐夫兄弟》。 中国的连载小说始于十九世纪晚期。一方面鸦片战争后清朝被迫开放通商口岸,欧美的传教士、商人进入中国,另一方面洋务运动激起了学习西方的潮流,在此影响下,中国开始出现了最早期的报纸和杂志。与欧美一样,机器印刷工业的发达和大众传媒的出现,导致了十九世纪末期中国报刊业的快速繁荣。其中对连载小说的出现影响最大的是文学杂志与报纸中的文艺副刊。1892年韩子云为了发表自己的小说《海上花列传》,创立《海上奇书》文学期刊,分期连载,是最早的连载小说的杂志。而同时的《申报》也已经在文学副刊中刊登诗词文章。

二十世纪

进入20世纪后,由于广播和电视媒体的蓬勃发展,欧美的报纸杂志逐渐由供人休闲消遣的媒介,转变为报道时事和评论的平台。同时,随着新的文学思潮的诞生,作家们也开始寻求摆脱连载对于小说自身内容和形式的拘束。相应的,以连载形式发表小说的热潮也逐渐降低。然而,依然有许多著名的小说是由连载发表的,比如柯南·道尔的《福尔摩斯探案集》,海明威的《永别了,武器》,詹姆斯·乔伊斯的《尤利西斯》等等。 20世纪初期的中国则仍处在连载小说的热潮中。作家文学家以办报办杂志的方式来宣传自己的文学、艺术或政治思想。如19世纪的欧美一样,新生的报纸杂志使得小说能够快速拥有大量而广泛的读者群。所谓的晚清四大谴责小说就都是以连载形式发表的。李伯元的《官场现形记》连载于《繁华报》、刘鹗的《老残游记》连载于《绣像小说》、曾朴的《孽海花》连载于《小说林》、吴趼人的《二十年目睹之怪现状》则连载于《小说丛报》。中国的连载小说与明清章回小说形式暗合,因此继承了章回小说中的各种题材:言情、讽喻、侦探、武侠,又融合了西方文学的特色。其中最为流行的要数“鸳鸯蝴蝶派”和黑幕小说。“鸳派”代表作品有张恨水的《啼笑姻缘》,徐枕亚的《玉梨魂》,吴双热的《孽冤镜》,李定夷的《玉怨》等,而黑幕小说则以《官场现形记》、《二十年目睹之怪现状》等为代表。 “五四”运动后,左翼作家的连载小说则注重于探讨现实社会的问题,并产生了报告文学的连载小说,如瞿秋白的《俄乡记程》、冰心的《寄小读者》、范长江的《中国的西北角》。 1950年代,香港爆发了武侠小说的热潮。被誉为文坛三剑客的梁羽生、金庸和百剑堂主在报纸上连载的新派武侠小说在香港引起巨大轰动。而之后金庸、古龙的武侠小说连载更是长盛不衰。而六十年代除了武侠小说外,台湾琼瑶的连载言情小说亦是风靡华人社会。 1980年代后,随着文化大革命结束,中国大陆的报纸与杂志逐渐重拾连载小说的方式。其中以报告文学、自传与现实小说为主。

互联网时代与连载小说

互联网普及之后,基于网络的连载小说开始兴起。连载小说由于适应互联网的快速传播特性与现代的快餐文化而成为网络文学的基本模式。成功的网络连载小说包括痞子蔡的《第一次的亲密接触》(后被改编为电影和游戏)、黄易的《寻秦记》(后被改编为电视连续剧)、萧鼎的《诛仙》(被多次改编为大型网络游戏)等等。

法法词典

feuilletoniste nom commun - masculin ou féminin ( feuilletonistes )

  • 1. littérature auteur de romans-feuilletons

    une feuilletoniste à succès

  • 2. presse titulaire d'une série régulière d'articles de critique (vieilli)

    un feuilletoniste acerbe

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