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词典释义:
franco
时间: 2023-10-04 02:49:09
[frɑ̃ko]

adv.1. 免费 2. 〈口语〉毫不犹豫地, 大胆地常见用法

词典释义
adv.
1. 免费
franco de port运费已付, 邮资免除
franco à bord船上交格, 离岸

2. 〈口语〉毫不犹豫地, 大胆地

常见用法
franco de port运费已付

近义、反义、派生词
近义词:
franc de port,  gracieusement,  gratuitement,  carrément,  franchement,  résolument,  rondement
反义词:
mollo
联想词
belge 比利时; italien 意大利; français ,法; suisse S~ 瑞士; allemand ,德意志; russe ; espagnol 西班牙; italie 意大利; allemande ; corse 科西嘉; latino 拉丁美洲移民劳动者;
当代法汉科技词典

franco adv免费地

franco commission 佣金免除

franco courtage 经纪费免除

franco d'emballage 免费包装

franco de port 邮资免除

franco entrepôt 仓库交[格]

franco gare arrivée 到站[格]

franco gare de départ 起运站交[格]

franco le long du navire 船边交

franco long du navire 船边交[格]

franco mine 矿山交[格]

franco sur place 现场交[格]

franco wagon 火车交, 铁路交[格]

franco à bord (FAB) 离岸[格]; 船上交[格]

短语搭配

franco wagon火车交货价, 铁路交货价[格]

franco courtage经纪费免除

franco entrepôt仓库交货价[格]

franco mine矿山交货价[格]

franco commission佣金免除

franco à bord船上交货价格, 离岸价格;装运港船上交货

franco de port运费已付, 邮资免除;运费已付;运费已付,邮资免除

franco bord aéroport启运机场交货价

valeur franco puits井口价值;井头值

Franco à bord离岸价;离岸价格

原声例句

Je vous fais une remise de 1% sur le franco à bord Tian Jin si votre première commande arrive à 20000 caisses.

如果你们第一批订20000箱,我们将提供天津港离岸价优惠1%。

[即学即用法语会话]

Pouvez-vous nous dire le franco à bord Marseille ?

能告诉我们马赛的离岸价吗?

[即学即用法语会话]

Mais la bonne nouvelle Audrey… c'est qu'on va y aller encore plus franco puisque j'ai d'autres culottes !

不过Audrey,还有一个好消息要告诉你:我们还能再进一步,我还有别的这样的短裤!

[Natoo]

Pourriez-vous me faire connaître le champ de responsabilités de l'assurance “franco d'avaries particulières ”?

能介绍一下平安险的责任范围吗?

[商贸法语脱口说]

Pourriez-vous me faire connaître le champ de responsabilités de l'assurance “franco d'avaries particulières ”?

能介绍一下平安险的责任范围吗?

[商贸法语脱口说]

Alors, en l'occurrence, ce n'est pas gênant car ça va pas saler énormément vos aliments Donc allez-y franco, voilà

这种情况下,加盐不是很麻烦,因为这不会使食物变得特别咸。所以你们大胆地加吧。

[YouCook Cuisine 小哥厨房]

Bon, je vais la jouer franco.

- 好吧,我会玩佛朗哥。

[Groom 第一季]

Stéphane Petibon : Franco, ça veut dire " sans frais pour l'acheteur" .

史蒂芬·佩蒂邦:佛朗哥的意思是" 对买方不收费" 。

[RFI商业法语]

Il devrait être transféré dans un cimetière civil, certain au Pardo, au nord de la capitale, où existe un panthéon de la faille Franco.

它应该转移到一个民事墓地,一些在首都以北的帕尔多,那里有佛朗哥断层的万神殿。

[RFI简易法语听力 2018年9月合集]

CP : En bref, la chercheuse franco iranienne Fariba Adelkhah a été de nouveau incarcérée à Téhéran.

基督邮报:简而言之,法伊研究员法里巴·阿德尔卡(Fariba Adelkhah)再次被关押在德黑兰。

[RFI简易法语听力 2022年1月合集]

例句库

Il a reçu un colis franco.

他收到一个邮资已付的包裹。

Ces titres seront vendus franco.

这些证卷将免交佣金卖出。

Dans son rapport d'audit, établi conformément aux directives du Président, le Vérificateur général a confirmé que des marchandises, dont la valeur franco à bord était estimée à 5 170 995 dollars et qui figuraient sur 84 formulaires de déclaration d'importation ou d'exportation, avaient bénéficié d'une franchise de droits accordée à plusieurs entreprises et personnes privées par le Ministère du commerce et de l'industrie, ce qui constituait une grave violation des arrêts existants et représentait pour le Gouvernement un manque à gagner de 79 053 dollars.

总审计长在根据主席指示提出的审计报告中证实,商工部严重违反现行命令,向若干工商实体和个人免税派发了84张进口申报单和出口申报单,离岸价格总值达5 170 995美元,给政府造成79 053美元的收入损失。

Certaines lois nationales font de même ou utilisent le mot “expéditeur” pour désigner le vendeur franco bord.

一些国内法律有相同用法,或用“发货人”指离岸价卖方。

D'une manière générale, le chargeur est le cocontractant du transporteur; le chargeur documentaire est, à toutes fins pratiques, le vendeur franco bord et l'expéditeur désigne la personne qui remet effectivement les marchandises au transporteur au point de départ.

广义地说,托运人是承运人的合同对应方;单证托运人实际上是离岸价卖方,发货人是实际上在出发地将货物交付承运人的人。

Un tribunal arbitral a jugé qu'un certain contrat impliquait un transport parce qu'il prévoyait que « l'acheteur enlèvera les œufs de poisson à l'adresse du vendeur et transportera les marchandises à ses installations en Hongrie » et que le prix était indiqué « FOB Kladovo » (« franco à bord »).

当一项合同规定“买方应在卖方地址提取鱼卵并将货物运到其在匈牙利的工厂”并且价格被说成是“克拉多沃离岸价格”时,仲裁庭认定该合同涉及了运输。

Il a été rappelé au Groupe de travail qu'il fallait examiner cet alinéa en tenant compte du projet d'article 11-2 relatif aux clauses BAB (bord à bord) et FIOS (franco chargement et déchargement, cargaison arrimée), en vertu duquel certaines des obligations du transporteur, y compris l'arrimage, pouvaient être exécutées au nom du chargeur.

有与会者提醒工作组注意,应根据关于船方不负担装卸费用(FIO)条款和船方不负担装卸及理舱费用(FIOS)条款的第11(2)条草案审议这一款项,在第11(2)条草案中,承运人负有的包括积载在内的某些义务可由他人代表托运人加以履行。

Les réponses des pays aux questions sur l'évaluation confirment que la recommandation d'utiliser une évaluation du type coût, assurance et fret (CIF) pour les produits importés et une évaluation du type franco à bord (FOB) pour les produits exportés est très bien suivie (93,4 % des enquêtés utilisent l'évaluation de type CIF pour les produits importés et 96,7 % utilisent le type FOB pour les biens exportés).

各国对估值问题的回答证实,对进口货物采用成本、保险费加运费价格(到岸价格)型估值,对出口货物采用船上交货价格(离岸价格)型估值的建议得到了很好执行(93.4%的回复者对进口货物采用到岸价格型估值,96.7%对出口货物采用离岸价格型价值)。

Il est apparu que, dans de nombreux pays, des termes commerciaux ne figurant pas parmi les Incoterms sont utilisés, particulièrement dans le trafic routier ("franco border", "franco-frontière", "Frei Grenze").

看来,很多国家使用一些没有收进Incoterms中的贸易术语,尤其是在铁路运输中(如franco border, franco-frontière, Frei Grenze)等。

M. Franco (Colombie) (parle en espagnol) : Au nom des pays du Groupe de Rio, la délégation de la Colombie a l'honneur de prendre la parole sur le point 75 w) de l'ordre du jour, intitulé « Armes légères ».

佛朗哥先生(哥伦比亚)(以西班牙语发言):哥伦比亚代表团荣幸地代表里约国家集团就题为“小武器”的议程项目75(W)发言。

M. Franco (Paraguay) (parle en espagnol) : J'ai le grand plaisir de représenter mon pays, le Paraguay, dans cette salle et de participer à ce grand rassemblement de chefs d'État et de représentants réunis en vue de créer un lien entre la prise de décision et les délibérations.

佛朗哥先生(巴拉圭)(以英语发言):我非常高兴----我国巴拉圭也同样感到高兴----到本大会堂参加国家元首和代表们的这一崇高的论坛,各位聚集在此以建立决策与审议之间的联系。

M. Franco (Colombie) (parle en espagnol) : Je tiens à vous remercier, Madame la Présidente, d'avoir pris l'initiative de convoquer cette réunion.

佛朗哥先生(哥伦比亚)(以西班牙语发言):主席女士,我想感谢你发起举行这个会议。

Un tribunal a invoqué le paragraphe 2 de l'article 8 pour interpréter le sens de la clause "franco à domicile" figurant dans un contrat.

一定法院按照第八条第(2)款的规定解释合同中“指定处所交货价”条款的含义。

Pour parvenir à cette conclusion, le tribunal a interprété l'expression "franco à domicile" de la manière qu'une personne raisonnable l'aurait fait dans la même situation.

在做出该结论时,法院按照通情达理的人处于相同情况时的理解解释了“指定处所交货价”条款。

De l'avis du tribunal, l'acheteur qui escomptait la livraison des marchandises "franco à domicile" ne se préoccuperait pas du transport et de l'assurance des marchandises ; en outre, le tribunal a estimé que le fait que le vendeur ait contracté une assurance pour le transport signifiait qu'il était prêt à assumer le risque du transport des marchandises.

法院认为,如果买方有权按“指定处所交货价”交付货物,则其不必再为货物的运输和保险操心;法院进一步指出,卖方办妥运输保险这一事实意味着卖方已经为承担货物运输风险做好了准备。

M. Franco (Colombie) (parle en espagnol) : C'est un honneur pour ma délégation de s'adresser à l'Assemblée générale au nom des 19 pays membres du Groupe de Rio, pour parler de la situation au Moyen-Orient.

佛朗哥先生(哥伦比亚)(以西班牙语发言):我国代表团荣幸地代表里约集团国家就中东局势在大会发言。

M. Franco (Colombie) (parle en espagnol) : La délégation colombienne a l'honneur de prendre la parole au nom des États membres du Groupe de Rio sur le point de l'ordre du jour relatif à la transparence dans le domaine des armements.

佛朗哥先生(哥伦比亚)(以西班牙语发言):哥伦比亚代表团荣幸地以里约集团成员国的名义,就有关军备透明度的议程项目发言。

M. Franco (Colombie) (parle en espagnol) : Je voudrais souhaiter la bienvenue à M. Annabi et le remercier des informations qu'il nous a données à la présente séance.

佛朗哥先生(哥伦比亚)(以西班牙语发言):我欢迎阿纳比先生,感谢他在本次会议上为我们提供的情况。

M. Franco (Colombie) (parle en espagnol) : J'aimerais d'abord remercier M. Guéhenno de son exposé instructif et je vous félicite, Monsieur le Président, d'avoir consolidé ce format interactif que nous apprécions au plus haut point.

佛朗哥先生(哥伦比亚)(以西班牙语发言):我首先要感谢盖埃诺先生的通报,并祝贺你、主席先生巩固了这种我们赞赏和重视的交互式方法。

M. Franco (Colombie) (parle en espagnol) : Ma délégation souhaiterait remercier le général Lamine Cissé, Représentant du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BONUCA) de l'exposé qu'il a fait et de sa présence parmi nous aujourd'hui.

佛朗哥先生(哥伦比亚)(以西班牙语发言):我国代表团要感谢秘书长特别代表兼联合国驻中非共和国和平建设支助办事处主任拉明·西塞将军今天在这里的发言和通报。

法语百科
Francisco Franco en 1969.

Le général Francisco Franco Bahamonde (né le 4 décembre 1892 à Ferrol - Galice et mort le 20 novembre 1975 à Madrid) est un militaire et homme d'État espagnol. Durant la guerre d'Espagne, il s'impose comme chef du camp nationaliste qui remporte la victoire sur les républicains. De 1939 à 1975, il dirige un régime politique dictatorial (État franquiste) avec le titre de Caudillo (chef ou guide) : « Generalísimo Francisco Franco, Caudillo de España por la Gracia de Dios ».

Biographie

Jeunesse et formation (1892 - 1912)

Francisco Franco, troisième d'une famille de cinq enfants, naît le 4 décembre 1892 à El Ferrol, un port de Galice. Véritable ghetto militaire, c'est un milieu fortement marqué par la tradition militaire et le dévouement à l'État, où la famille Franco, qui appartient à la moyenne bourgeoisie, vit depuis sept générations. Son père, Don Nicolás Franco Salgado-Araújo, est intendant général de la Marine. Coureur de jupons, buveur notoire, d'humeur caustique, passant ses soirées au casino et aux cafés, il n'est pas à l'aise dans le milieu très conservateur du Ferrol. Sa mère, Pilar Bahamonde y Pardo de Andrade, est une femme très pieuse, très attachée à ses enfants. Francisco est baptisé dans la paroisse San Francisco du quartier des officiers le 17 décembre 1892.

Il est d'abord envoyé dans une école privée, puis passe deux ans au collège du Sacré-Cœur, avant d'entrer à l'École de préparation navale. Élève moyen, il se destine naturellement à la Marine, comme sa tradition familiale l'y incite et comme tous les enfants du Ferrol. La fermeture de l'École navale de la ville en 1907 le contraint à chercher une autre voie. Le 29 août 1907, il entre alors à l'Académie d'infanterie de Tolède, d'où il sort au 251 rang sur 312. La même année, son père est promu à Madrid, lassé du milieu militaire fermé du Ferrol. Ses relations avec sa femme s'étant dégradées, il insiste pour que sa famille ne le suive pas. On apprend peu après qu'il a une maîtresse en ville : la séparation est alors définitive.

Carrière militaire

Une fois sa formation achevée, Franco est affecté au Ferrol où il mène une vie de garnison, terne et monotone. Dès février 1912, il doit partir pour le Maroc, dans le 8 régiment d'Afrique.

Au Maroc

Le 19 mars 1912, il essuie le premier feu ennemi. Déterminé à sortir de l'anonymat, il demande en 1913 à être affecté au régiment des réguliers indigènes, réputé pour sa bravoure mais aussi pour sa loyauté. Il participe à de nombreuses opérations et le 12 octobre, obtient la croix du mérite militaire, première classe. Dès le mois de mars 1915, il est promu capitaine. Peu à peu sa légende prend forme : les Maures le pensent invulnérable.

Cette réputation prend fin en mars 1915 : il est très grièvement blessé au ventre, au cours d'une attaque contre le fort d'El-Biutz. Il est alors promu commandant, malgré l'avis défavorable du Haut Conseil militaire. Alphonse XIII a en effet intercédé en sa faveur, à sa demande. Il reçoit le commandement d'un bataillon d'infanterie cantonné à Oviedo, dans les Asturies dans le nord du pays.

Les Asturies

Franco y découvre pour la première fois le prolétariat, les ouvriers-mineurs, dont les conditions de vie sont misérables. Cette expérience marquera beaucoup ses opinions sociales. Au cours de l'été 1917, le général Burguete, gouverneur militaire de la province, décrète l'état de guerre en réponse à de violentes grèves dans les mines. Franco assiste alors à la répression.

À la Légion

Armoiries du général Franco (avant 1940).
Armoiries du général Franco (avant 1940).

En 1919, Franco rencontre le lieutenant-colonel José Millán-Astray, dont l'ambition est de créer une unité militaire d'élite selon le modèle français de la Légion étrangère. En 1920, son projet est accepté. Millán-Astray offre à Franco le commandement de la 1 bandera (bataillon), laquelle part cantonner dans le nord du Maroc à Ceuta en octobre. Franco impose à ses légionnaires un entraînement très strict. Parallèlement, il se montre impitoyable face aux révoltes indigènes. Après le désastre d'Anoual en 1921, il autorise ses hommes à appliquer la loi du Talion, état intermédiaire de la justice pénale entre le système de la vendetta et le recours à un juge comme tiers impartial et désintéressé. À la suite de ce désastre, il est appelé à Melilla pour reconquérir le terrain face à Abd el-Krim.

Le Caudillo

En janvier 1922 il est de nouveau affecté à Oviedo. Il reçoit la médaille militaire et est nommé lieutenant-colonel. Il profite de sa gloire nouvelle pour demander en mariage Carmen Polo Martínez-Valdés, jeune fille de la bonne bourgeoisie, rencontrée lors de sa première affectation en 1917. Le mariage est reporté à la suite du décès du commandant de la Légion : Franco le remplace, sur recommandation du roi. Il se marie finalement le 22 octobre 1923.

C'est à partir de cette année 1923 que l'on commence d'ailleurs à employer le terme de caudillo (chef de guerre lors du Moyen Âge espagnol) pour désigner Franco.

Le 13 septembre 1923, Miguel Primo de Rivera a instauré un régime dictatorial par un coup d'État. Face aux difficultés rencontrées au Maroc, il songe à un retrait. Pendant les mois de novembre et décembre 1924, Franco doit effectivement superviser l'évacuation de Xanten. Sa bonne conduite le fait nommer colonel.

Peu après, Abd el-Krim s'attaque à des populations françaises. En réponse, la France s'allie à l'Espagne. Primo de Rivera approuve un plan de débarquement à Al Hoceïma. C'est un succès : Franco est élevé au rang de général de brigade en février 1926, ce qui fait de lui le plus jeune général d'Europe — il n'a alors que 34 ans.

Quelques mois plus tard naît la fille de Franco, María del Carmen, surnommée Nenuca. Les honneurs se succèdent pour lui ; en 1927, il est même chargé d'accompagner le roi dans son voyage officiel en Afrique.

L'Académie militaire de Saragosse

Le 4 janvier 1928, Primo de Rivera recrée l'Académie générale de Saragosse. Cette fois, il en fait un passage obligé pour tous les futurs officiers, et nomme Franco à sa tête. Ce dernier surveille étroitement d'abord les travaux de construction des bâtiments puis, s'inspirant de son expérience tolédane, rédige lui-même le règlement intérieur de l'Académie. Il impose ainsi des chambrées de trois cadets « pour éviter les mariages ».

Suivant leur appréciation du personnage lui-même, les historiens jugent de manière variable le travail de Franco à l'Académie. Il est certain que la nouvelle école militaire est meilleure que l'ancienne, ne serait-ce qu'en raison de l'élévation du niveau de recrutement (baccalauréat élémentaire). Franco impose l'anonymat des copies au concours d'entrée, diminue le nombre d'élèves par professeur, installe de nombreuses douches, interdit le bizutage. Il sait se faire respecter, voire apprécier : 90 % des 720 officiers formés par l'Académie rejoignent ensuite le camp franquiste pendant la guerre civile.

En juillet 1931, la Seconde République supprime par décret l'école. Comme l'ensemble du corps enseignant, Franco est placé en disponibilité forcée et surveillée. Pour Franco, qui s'était totalement impliqué dans la création de l'Académie, c'est là un mauvais coup qu'il prend très mal. Le 14 juillet il exprime son mécontentement publiquement, en prenant congé de la dernière promotion de cadets :

« La discipline ne confère aucun mérite lorsqu'un ordre nous est agréable. La discipline revêt sa vraie valeur lorsque nos pensées nous conseillent le contraire de ce qu'il nous est ordonné, lorsque notre cœur cherche à susciter une rébellion intérieure, ou lorsqu'un ordre est arbitraire ou erroné. Telle est la discipline que nous observons. »

Franco essayera dès le lendemain de s'excuser auprès de Manuel Azaña, chef du gouvernement, qui voudra bien se contenter de ces explications et éviter l'affrontement public. Il lui adressera seulement un avertissement discret par une lettre lui exprimant son « déplaisir ». Malgré la modération du propos, il est clair qu'il ne sous-estime pas la personnalité du général. Il note dans son journal qu'il est « le plus dangereux des généraux », mais il ne veut pas élargir le fossé qu'il vient de creuser entre les militaires et lui.

Malgré tout, Franco ne participera pas à la Sanjurjada, tentative de coup d'État du général Sanjurjo en août 1932. Ayant suffisamment satisfait aux enquêtes de la République, il est affecté à La Corogne comme commandant de la XV brigade d'infanterie, en février 1932. Franco gardera à Azaña une rancune tenace de cette période de quarantaine.

Face à la sanjurjada

Le soulèvement de la garnison de Séville le 10 août 1932, dirigé par le général Sanjurjo, bute contre la grève générale déclenchée par la CNT et le Parti communiste de Séville. Cette tentative sera connue sous le nom de « Sanjurjada ». Sanjurjo est arrêté à Madrid et condamné à mort puis gracié, voyant sa peine commuée en détention à vie ; les autres conjurés comme le général Goded et le colonel Varela sont aussi emprisonnés. Le gouvernement républicain ne veut pas faire de martyrs.

Franco a eu pendant toute la préparation du complot de fréquents contacts avec Sanjurjo. Il entretenait avec ce militaire des liens d'amitié noués en Afrique, mais semble dès le départ avoir pris ses distances. Il racontera plus tard que le hasard lui avait fourni un alibi de poids : il avait pensé s'éloigner de la Corogne le jour du coup d'État pour une promenade de plaisir dans la région, mais l'officier qui était censé le remplacer étant tombé malade, il dut y renoncer. Azaña qui avait appelé la région militaire au téléphone pour vérifier sa présence, avait eu le soulagement de le trouver à son poste. Quoi qu'il en soit, à aucun moment il n'a apporté son soutien explicite à ce putsch. Lorsque Sanjurjo lui demande d'assurer sa défense, après son arrestation, il a ce mot très dur :

« Je ne vous défendrai pas. Vous méritez la peine de mort, non pas parce que vous vous êtes soulevé, mais parce que vous avez échoué. »

Il n'est pas homme à se lancer dans des aventures incertaines, ni à les approuver, mais n'en continue pas moins à lui rendre régulièrement visite à la prison où il est interné : il n'est pas homme non plus à faillir à la loyauté qu'il croit devoir à sa caste.

La guerre civile

La marche vers la guerre

En octobre 1934, le ministre radical, Diego Hidalgo (es) demande à Franco de prendre la direction des opérations contre l'insurrection des socialistes des Asturies (République Socialiste Asturienne). Le commandement direct est confié au général Lopez Ochoa (es) mais les décisions de l'état-major sont planifiées par Franco. En quelques jours, les décisions du futur Caudillo, avalisées par la coalition gouvernementale des radicaux et du centre droit, suffisent à disperser les révolutionnaires. Franco apparaît alors comme le défenseur de la légalité, le sauveur de la République.

Toutefois, dans le climat révolutionnaire qui règne en Espagne, Franco paraît être l'un des militaires les plus susceptibles de prendre la tête d'un nouveau soulèvement armé. Pour cette raison, il est nommé gouverneur militaire à Ténérife aux îles Canaries, loin de la péninsule. En fait, Franco est alors peu convaincu par l'opportunité d'un coup d'État. C'est sous la II République qu'il a atteint l'apogée de sa carrière. Bien que monarchiste d'éducation, il est légaliste et se satisfait d'une république bourgeoise, conservatrice et maintenant l'ordre. Seuls les graves désordres régnant depuis 1934 en Espagne le font changer d'avis.

Au lendemain du premier tour des élections de février 1936, afin de garantir le bon déroulement du deuxième tour, Franco insiste auprès du chef de gouvernement et du président de la République pour qu'ils proclament l'état d'exception, ce que refusent les deux hommes qui s'en rapportent à Manuel Azaña à qui ils confient le pouvoir. Très vite, les désordres et la violence s'aggravent dans l'Espagne républicaine. Plusieurs officiers supérieurs s'impatientent et se concertent. Ils souhaitent pouvoir compter sur Franco mais celui-ci hésite. Le 23 juin 1936, Franco écrit au président du Conseil, ministre de la Guerre, Santiago Casares Quiroga. Sa lettre de mise en garde l'invitant à consulter d'urgence les officiers supérieurs, « les seuls qui puissent empêcher la catastrophe », reste sans réponse. C'est l'assassinat du monarchiste Calvo Sotelo par les jeunesses socialistes qui le fait finalement basculer. Pour Franco, la question est tranchée. Le soulèvement se produit dans la nuit du 17 juillet.

Analyse

La question de la signification de l'attitude de Franco et de l'interprétation à donner à ce soulèvement est controversée et reste encore un sujet de vives discussions politiques en Espagne. Selon l'historien franquiste Ricardo de la Cierva il s'agissait pour Franco de sauver l'Espagne du chaos. Ces interprétations qui remontent à l'historiographie officielle du régime franquiste ont connu un renouveau dit « néofranquisme » à partir des années 1990, en particulier avec la publication du livre de Pío Moa : pour Pio Moa, Franco ne fit que s'opposer à des projets révolutionnaires qui auraient été menés par la gauche depuis 1934. Si Pio Moa a reçu le soutien de l'historien Stanley Payne, il fut très fortement critiqué par de nombreux historiens académiques. Tenant une position opposée, des historiens comme Marta Bizcarrondo soulignent le contexte européen qui existait depuis 1933 et la faible confiance que les socialistes espagnols pouvaient avoir en la démocratie. Pour l'historien Bartolomé Bennassar, il faut considérer « juillet 1936 comme un processus interactif complexe auquel tous participèrent, gauches et droites ». Si aujourd'hui une majorité de la communauté historienne fait le lien entre la situation depuis 1934 et le soulèvement de 1936, cela ne légitime pas pour autant à ses yeux le coup d'État de juillet. Par ailleurs les études se sont multipliées qui visent à établir un bilan précis, dégagé des soucis partisans et des enjeux de mémoires, car dès les années 1930, la situation avait été instrumentalisée par l'un ou l'autre camp : ainsi Jean-François Berdah sans nier la situation de violence dans l'Espagne au début des années 1930 fait observer que « le fait est que la « fureur populaire » a largement été médiatisée - et exagérée - par la presse conservatrice, puis par les thuriféraires de l’Espagne franquiste, en Espagne comme à l’étranger, tant l’opposition à la jeune démocratie suscitait d’aversion ». Si l'unanimité n'existe pas encore sur les bilans établis, il faut distinguer le débat scientifique de ses extensions politiques et de sa perception par le grand public, la marche à la guerre est encore un enjeu de mémoire fort dans l'Espagne contemporaine.

Chef des nationalistes

100 pesetas à l'effigie de Francisco Franco, en 1966.
100 pesetas à l'effigie de Francisco Franco, en 1966.

Franco se voit attribuer l'armée du Maroc, forte de 30 000 hommes aguerris, véritable fer de lance du complot. La mort de Sanjurjo, chef historique de l'opposition monarchiste, et les échecs des généraux Goded et Fanjul à Barcelone et Madrid propulsent Franco sur le devant de la scène.

Le pronunciamiento échoue par manque d'adhésion de l'armée : sur 21 généraux de division, seuls 4 se rallient au soulèvement. C'est à ce moment que les milices ouvrières, qui ne croient pas en la capacité du gouvernement à faire face, entrent en scène. Le conflit se transforme alors en une guerre civile.

Francisco Franco se décide alors à acheter 12 avions italiens, payés par son ami le banquier Joan March, ainsi que des Junkers allemands, afin d'établir un pont aérien reliant le Maroc à Séville. Au mois d'août, il lance un convoi naval à partir de Ceuta, forçant ainsi le blocus établi par la République. Encore une fois, il est servi par la division de ses adversaires : désorganisée par les mutineries socialistes et anarchistes au sein des équipages, la flotte gouvernementale ne peut arrêter le convoi de Franco. Il réussit ainsi à transporter 23 400 hommes.

Jusqu'alors, Franco reste neutre sur la nature du régime qu'il entend donner à l'Espagne. Sa déclaration du 21 juillet 1936 s'achève même par « vive l'Espagne et vive la République » : le Mouvement est principalement dirigé contre le Front populaire, coupable selon Franco et ses partisans de semer la violence et le désordre, et non la République à proprement parler. Lors de la création de la « Junte de défense nationale », le 23 juillet, on ne relève également aucune indication sur le régime souhaité, ni aucune connotation religieuse.

Très vite, les excès surviennent. Le 1 août, Franco confie à Juan Yagüe trois colonnes, chargées d'effectuer la jonction avec l'armée du Nord, en passant par l'Estrémadure. Yagüe est un ancien camarade de l'Académie de Tolède. Le 14 août, il s'empare de Badajoz, où il fait fusiller entre 500 et 4 000 prisonniers de guerre. Alors que la presse internationale se scandalise, Franco félicite Yagüe, lequel menace Madrid en septembre. Parallèlement, le cabinet Giral chute, remplacé par celui de Francisco Largo Caballero.

Alors que la guerre civile paraît devoir prendre fin rapidement, Franco décide, à l'étonnement général, de suspendre la marche sur Madrid. Il détourne l'armée d'Afrique pour porter secours aux défenseurs de l'Alcazar de Tolède. De ce fait, il sacrifie un objectif militaire au profit d'un geste politique. La légende des cadets de l'Alcazar constituera l'un des éléments de la mythologie franquiste. On a pu également suggérer qu'il était de l'intérêt de Franco de faire durer la guerre, afin de mieux « nettoyer » le terrain, ainsi que pour raffermir son pouvoir personnel au sein de la junte. Il est ainsi avéré que Franco a refusé toute médiation durant la guerre, même celles émanant du Saint-Siège.

Le 21 septembre, la Junte de défense se réunit, et Franco est nommé général en chef pour la durée de la guerre, mais son frère Nicolás, à l'insu des autres généraux, publie une version altérée du texte où les pouvoirs du Caudillo apparaissent comme permanents. Le 28, la fonction de chef de l'État lui est adjointe par décret. Le 1 octobre, à Burgos, il est investi des pleins pouvoirs. L'évêque de Salamanque compare le Mouvement à une croisade, introduisant ainsi un motif religieux jusque-là absent.

Durant ce mois, les grandes puissances européennes, malgré les accords de non-intervention, s'engagent dans la guerre civile. L'Union soviétique par ses chars (peu nombreux) et les Brigades internationales (2 000 hommes au début) appuient le Front populaire et ses défenseurs — CNT et FAI (anarchiste), POUM (marxiste), PC (staliniste), UGT (socialiste). En face, l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste se rangent dans le camp de l'insurrection militaire en envoyant d'importants contingents d'hommes et de matériels. Le 26 avril 1937, jour de marché, une centaine d'avions de la légion Condor (Luftwaffe) procède au bombardement de la ville basque de Guernica, sans motif militaire autre que celui de terroriser une population acquise au gouvernement républicain. C'est la première fois qu'une ville européenne est soumise à un tel traitement. Sur les 7 000 habitants, 1 **5 sont tués et 889 blessés, selon les chiffres du Gouvernement basque.

Le 3 juin, Emilio Mola meurt dans un accident, laissant Franco sans rival. À la tête de l'armée, avec le titre de généralissime, il prend peu à peu le contrôle de l'Espagne. Un manque chronique d'effectifs le pousse à enrôler de force dans les régions qu'il contrôle. On compte également de nombreux engagements volontaires, 60 000 par exemple pour les Canaries. Il recrute également des alfereces (sous-lieutenants) provisoires : il s'agit d'étudiants ou de jeunes cadres bénéficiant d'une formation militaire accélérée. 30 000 sont ainsi recrutés pendant la guerre. Sur ce chiffre, un tiers demeurera dans l'armée, le reste constituant les futurs cadres du régime franquiste.

La guerre civile se termine le 1 avril 1939, après la bataille de l'Èbre (de juillet–octobre 1938), qui sonne le glas des espoirs républicains, et la conquête de la Catalogne (février 1939). Franco se retrouve seul maître de l'Espagne et il devient officiellement « chef de l'État ». Il impose alors une dictature empirique sur les principes du national-catholicisme. Les démocraties ne tardent guère d'ailleurs à reconnaître le nouveau régime et la France envoie le maréchal Pétain comme premier ambassadeur dès le défilé de la victoire à Madrid.

À la fin de la guerre civile, on dénombre plus de 150 000 soldats morts durant les combats (autant de civils). Plus de 440 000 républicains espagnols se sont réfugiés en France (comptabilisés au 9 mars 1939) puis encore des dizaines de milliers d'autres les rejoignent, contraints à l'exil pour échapper à la terrible répression qui s'abat alors sur l'Espagne (plus de 30 000 exécutions sommaires). Des estimations récentes donnent le chiffre de plus de 200 000 personnes fusillées ou mortes à la suite des mauvais traitements dans les prisons franquistes et dans les camps de concentration franquistes de Miranda de Ebro, Albatera, Castuera et Los Almendros, entre autres, après 1939.

Les idées du général Franco

Conscient de son inexpérience en matière politique, Franco s'appuya sur son beau-frère, Ramón Serrano Súñer, la Phalange et l'Église catholique, ralliée à son camp après les massacres anticléricaux de 1936, sans oublier les monarchistes (carlistes, conservateurs et autres). Il reçut le soutien des Espagnols effrayés par l'anti-catholicisme et la violence à laquelle avait fait face la République comme l'assassinat de Calvo Sotelo, les massacres de 7 000 prêtres et autres manifestations de sacrophobie.

En revanche, Franco n'est ni phalangiste, ni carliste, ni fasciste, ni libéral, ni démocrate-chrétien. Ce n'est pas un idéologue mais un militaire conservateur, déçu tout à la fois par Alphonse XIII et par la République. Sa tactique repose sur son prestige personnel. Elle consiste à s'entourer de toutes les familles idéologiques de son camp et à arbitrer leurs conflits sans jamais souscrire personnellement à aucune tendance. Sa conception de la société et de l'État est dans la lignée de la pensée de Juan Donoso Cortés. Il voulait un État et un gouvernement en accord avec les anciens principes de l'Église catholique. L'anticommunisme constitue l'autre grand pilier de sa politique. Franco considère insensée la guerre mondiale qui oppose les peuples de l'Europe au seul profit de l'Union soviétique. Il lui paraît qu'il y a deux guerres : une, légitime, celle de l'Europe contre le communisme (ce qui explique l'envoi de la Division bleue en réponse aux Brigades internationales), l'autre, illégitime, entre les Alliés et l'Axe. Selon l'historien américain Robert Paxton, Franco était « d'une hostilité maladive à la démocratie, au libéralisme, au sécularisme, au marxisme et tout spécialement à la franc-maçonnerie ».

L'Espagne sous le franquisme (1939 - 1975) : la dictature du général Franco

Armoiries de l'Espagne franquiste
Armoiries de l'Espagne franquiste

La Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Espagne reste officiellement neutre mais soutient l'Allemagne au début de la guerre : en juin 1941, Franco envoie une division de volontaires sur le front de l'Est contre l'Union soviétique (cette unité appelée División Azul, ou Division Bleue, qui combat sur le front de Léningrad et s'illustre lors de la bataille de Krasny Bor) ; en août de la même année, il autorise le régime nazi à recruter 100 000 ouvriers espagnols « volontaires » pour aller travailler en Allemagne. Les navires de guerre allemands peuvent se ravitailler et être réparés dans les ports espagnols ; les services secrets espagnols et allemands collaborent pour recueillir des renseignements sur les Alliés. l'Espagne fournit le tungstène indispensable à l'industrie d'armement allemande. L’Allemagne avait elle-même soutenu le camp nationaliste pendant la guerre civile.

Un faux allié des nazis

L'Espagne ne s'engagea finalement pas militairement aux côtés de l'Allemagne en octobre 1940 comme le souhaitait Ramón Serrano Súñer, ministre des Affaires étrangères jusqu'en 1942 et beau-frère de Franco. Pour Bartolomé Bennassar, Franco gagnait du temps et laissait se faire les luttes d'influence au sein de son gouvernement. Franco reprochait aussi aux Allemands de s'être livrés à des bombardements excessifs et inutiles sur le territoire espagnol, même si c'était prétendument pour l'aider à prendre le contrôle du pays. De toute façon, Franco arguait ne pas avoir les moyens d'engager l'armée au côté de l'Allemagne alors que le pays était en pleine répression.

À la suite d'une visite de Himmler, le 13 mai 1941, Franco émit une circulaire visant à ficher les 6 000 Juifs d'Espagne en précisant leurs convictions politiques, modes de vie et « niveau de dangerosité ». La liste fut ensuite remise à l'ambassade d'Allemagne. Cependant, selon l'historien Shlomo Ben Ami, ex-ministre des Affaires étrangères d'Israël, l'Espagne franquiste sauva entre 25 000 et 60 000 juifs d'Europe en facilitant l'obtention de passeports et de visas aux Juifs persécutés. Le 22 novembre 1975, un service funèbre fut célébré à la mémoire de Franco dans la principale synagogue hispano-portugaise de New York, en présence de représentants de The American Sephardi Federation, parce qu'il « avait eu pitié des juifs ».

Monogramme de Franco
Monogramme de Franco
Armoiries du général Franco en tant que chef de l'État espagnol
Armoiries du général Franco en tant que chef de l'État espagnol

Après l'entrevue d’Hendaye, où il a rencontré Franco, Hitler exprime son exaspération à son encontre (qui l'a d'ailleurs fait attendre en gare). De plus, Hitler ne voulait pas mécontenter le maréchal Pétain, dirigeant d'un pays aux richesses abondantes, pour obtenir le maigre appui d'une Espagne exsangue. De nombreux Juifs passeront la frontière pyrénéenne pour se réfugier en Espagne, avant, pour certains, de gagner d'autres pays.

Devant les pressions américaines (les États-Unis fournissent le pétrole à l'Espagne), les problèmes économiques soulevés par l'autarcie sur laquelle essaie de s'appuyer le régime, et la résistance victorieuse de la Grande-Bretagne, Franco reste en retrait et abandonne peu à peu tout soutien aux forces de l'Axe à partir de l'été 1943. Son meilleur allié est à l'époque António de Oliveira Salazar, président du Conseil portugais, bien que les relations personnelles entre les deux hommes soient restées tendues. Salazar était soutenu par les Britanniques.

La guerre froide : l'Espagne dans le camp occidental

À la fin de la guerre, la position du régime est à certains égards fragile : en 1944-1949, l'armée espagnole doit faire face à des tentatives d'implantation en Espagne de maquis constitués en France. La situation économique laissée par la guerre est désastreuse. Le régime de Franco est condamné quasi unanimement par la communauté internationale. C'est ainsi que la toute nouvelle ONU qualifiera ce régime de « gouvernement fasciste de Franco imposé par la force au peuple espagnol » (Résolution 39-1 du 12 décembre 1946). Cependant, dès 1945, les Britanniques épargnent et soutiennent indirectement le régime franquiste contre les Français qui soutiennent l'isolement de l'Espagne (isolement approuvé lors de la conférence de Potsdam). À partir du discours sur le rideau de fer, l'Espagne va vite apparaître comme un rempart contre le communisme aux yeux des Anglo-saxons et les rapports se détendent. Le régime reprend contact avec les Britanniques et les Américains via son ambassade au Portugal et postule à l'OTAN au début des années cinquante. Franco autorise les États-Unis à implanter 4 bases sur le territoire espagnol en septembre 1953 (traité hispano-américain).

L'influence des touristes

C'est l'époque où le flot de touristes venus de France, d'Allemagne, de Suisse, des États-Unis et du Royaume-Uni, commence à se déverser sur les rivages espagnols, à y acquérir ou faire construire des résidences secondaires tandis que les réfugiés cubains achètent des commerces, profitant des prix peu élevés et de la sécurité. La mentalité de ces dizaines de millions d'Européens du nord, venus en vacances, influe fortement sur les jeunes Espagnols auxquels ils se mêlent, notamment au niveau des mœurs. Les derniers pistoleros disparaissent des montagnes reculées jusqu'alors insoumises.

Franco et le président Dwight Eisenhower à Madrid en 1959

L'Espagne entre à l'ONU en 1955 puis le président américain Dwight Eisenhower, un des grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, vient en Espagne en 1959 et défile triomphalement à Madrid au côté de Franco.

La loi sur les principes fondamentaux du Mouvement national est votée le 17 mai 1958. Les infrastructures (chemins de fer et réseaux routiers) sont modernisées et un important système hydraulique (barrages et irrigation) est construit pour contrer les effets de la sécheresse. L'agriculture espagnole atteint alors un fort développement préparant son entrée dans le Marché commun en 1986. Le taux de croissance est de 8 % par an. À la veille de la mort de Franco, l'Espagne est un pays doté d'une large classe moyenne, un pays modernisé, placé au 9 rang des nations industrialisées.

La fin du régime franquiste

En 1969, c'est devant les Cortes Generales que Franco désigne officiellement le prince Juan Carlos de Bourbon, infant d'Espagne pour lui succéder à sa mort, en tant que roi d'Espagne.

Au début des années 1970, malade, Franco se résout à nommer un président du gouvernement. Il choisit son bras droit, l'amiral Luis Carrero Blanco, mais celui-ci est tué dans un attentat de l'organisation basque ETA le 20 décembre 1973 à Madrid.

Sainte-Croix del Valle de los Caidos
Sainte-Croix del Valle de los Caidos
Sépulture du général Franco
Sépulture du général Franco

De plus en plus affecté par la maladie de Parkinson qui le ronge depuis 1969, Franco est victime d'un refroidissement en 1975, puis d'une hémorragie interne qui entraîne son transfert à l'hôpital de la Paz. Il sera maintenu en vie artificiellement afin, selon certains auteurs, que le prince Juan Carlos accepte le 30 octobre d'assumer les fonctions de chef de l'État. Malgré sa maladie, il signe les dernières sentences à la peine de mort de 8 activistes d'ETA et du FRAP, et autorise le retrait du Sahara occidental. À partir du 14 novembre, Francisco Franco est inconscient. Sa fille Nenuca et sa petite-fille Mariola persuadent les médecins de débrancher les appareils qui le maintiennent en vie. Francisco Franco expire le 20 novembre 1975 à 5 h 20 du matin, 39 ans jour pour jour après Primo de Rivera. Un communiqué annonce la mort : « Maladie de Parkinson, cardiopathie, ulcère digestif aigu et récurrent avec hémorragies abondantes et répétées, péritonite bactérienne, insuffisance rénale aiguë, thrombophlébite, broncho-pneumonie, choc endotoxique et arrêt cardiaque. »

Trois chefs d'État assistent à ses obsèques : le prince Rainier III de Monaco, le roi Hussein de Jordanie et le président chilien Augusto Pinochet. Sur ordre du Roi, Franco est inhumé en la basilique Sainte-Croix del valle de los Caídos.

Officiellement rétablie en 1947, la monarchie retrouve un roi après sa mort en la personne de Juan Carlos I, petit-fils d'Alphonse XIII.

Postérité

L'héritage principal de Franco est le retour de la monarchie en Espagne. Trois autres principes imposés par le Caudillo à son successeur ont été respectés pendant le processus de transition :

seuls les Cortes franquistes (en) et le Mouvement national (parti unique) peuvent décider de leur propre dissolution, qui fut achevée le 1 avril 1977.

aucune chasse aux sorcières contre des militaires ou des membres de l'administration ne serait effectuée en cas de démocratisation du régime.

l'unité de l'Espagne (« Una, Grande, Libre ») doit être maintenue, ce qui signifie pas d'indépendance pour la Catalogne espagnole, ni pour le Pays basque espagnol (néanmoins, l'établissement des Communautés autonomes (Autonomías) sera inscrit dans la nouvelle Constitution de 1978).

Sur le plan culturel, le vent de liberté que l'Espagne a connu après la fin du franquisme aboutit logiquement à une libéralisation. Elle est accompagnée d'une ébullition créatrice avec l'apparition d'une nouvelle génération de créateurs et d'artistes ; ce mouvement à l'avènement des années 1980 fut appelé Movida.

Projet de recommandation de condamnation du régime par le Conseil de l'Europe (2006)

Le 4 novembre 2005, un projet de Recommandation émanant de la Commission des questions politiques de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe déclare la « Nécessité de condamner le franquisme au niveau international ».

Ce projet, qui devrait être débattu en mars en commission permanente de l'assemblée, soutient que « la violation des droits de l'homme n’est pas une affaire interne qui ne concerne que l'Espagne seule », raison pour laquelle « le Conseil de l’Europe est prêt à engager un débat sérieux sur ce sujet au niveau international ».

En outre, le projet de rapport recommande au Conseil des ministres de déclarer le 18 juillet 2006 comme journée officielle pour condamner le régime franquiste.

Toponymie franquiste

Plaque « General Franco » à Santa Cruz de Tenerife

Le régime de Franco a laissé de nombreuses traces dans le paysage urbain espagnol.

Si beaucoup de rues au nom du Caudillo ou du Generalísimo ont été débaptisées au début des années 1980, de nombreuses artères, notamment dans les villes moyennes, continuent de commémorer Franco ou ses alliés (par exemple José Antonio Primo de Rivera, le général Mola, le Général Sanjurjo).

Plaque « Generalísimo » à Puerto de la Cruz

Statue équestre de Franco devant l'hôtel de ville de Santander (Cantabrie)

Ainsi León, Gijón, Santander, Santa Cruz de Tenerife ou Puerto de la Cruz (Tenerife) ont gardé leur toponymie franquiste jusqu'à la fin des années 2000.

Des monuments continuent également de commémorer Franco, ses alliés et ses victoires (Arco de la Victoria à Madrid, différents monuments aux morts, l'Alcazar de Tolède).

En juillet 2002, le monument équestre représentant Franco, situé durant 35 années sur la Plaza de España, sa ville natale du Ferrol (El Ferrol del Caudillo de 1938 à 1982), fut déboulonné à l'aube du 5 juillet pour être transféré à l'arsenal militaire. La municipalité avait prévu la construction d'un stationnement de 625 places en sous-sol.

En 2004, le nouveau gouvernement socialiste espagnol a proposé une loi de réparation envers les victimes (socialistes, communistes et anarchistes) de la guerre et de la dictature. Il a demandé également que la toponymie et tous les symboles franquistes subsistant soient retirés de la voie publique. Les opposants à cette dernière proposition dont Felipe González parlent de combat d'arrière-garde et rappellent que ces monuments font partie de l'héritage espagnol, pour le meilleur et pour le pire.

Dans la nuit du 16 au 17 mars 2005, à 1 h 00 (GMT) sur décision du conseil des ministres, la statue équestre de Franco au centre de Madrid a été déboulonnée et transférée dans un hangar à l'abri des regards.

Le 8 novembre 2005, sa statue (inaugurée en 1977 pour commémorer son action en tant que colonel de la Légion après le désastre d'Anoual en 1921), située dans la ville de Melilla fut déplacée de 50 mètres pour permettre la réalisation de travaux. Le gouvernement (conservateur) de la cité autonome de Melilla a refusé qu'elle quitte la voie publique et soit transférée au musée militaire comme le réclamait l'opposition locale. En décembre 2008, sa dernière statue équestre située à Santander est à son tour déboulonnée de la place où elle se situait dans le cadre d'une rénovation urbaine. Elle sera réinstallée au sein du futur musée de la Cantabrie.

Monnaie et timbres

Pièces de 10 centimes à l'effigie de Franco (1959)
Pièces de 10 centimes à l'effigie de Franco (1959)

Le portrait de Franco a figuré sur de nombreuses pièces de monnaie et timbres-poste espagnols. Toutes les pièces à son effigie ont été retirées de la circulation le 1 avril 1997.

Littérature et cinéma

Il publia sous son nom en 1922 le livre Diario de una bandera (journal d'un drapeau). Sous le pseudonyme de Jaime de Andrade, Franco écrivit la nouvelle Raza (Race), qui inspira le film du même nom en 1942. Sous le pseudonyme de Jakim Boor, il publia une série d'articles antimaçonniques dans les journaux de l'après-guerre, réunis par la suite dans un livre sous le titre de Masonería (Maçonnerie).

Chanson

En 1975, Renaud sort son premier album, Amoureux de Paname, dans lequel devait figurer la chanson Monsieur Franco (« Monsieur Franco t'es qu'un salaud, j'le crie bien haut »), finalement refusée par les producteurs et remplacée sur l'album par Petite fille des sombres rues.

Les Espagnols et Franco trente ans après sa mort

Au trentième anniversaire de la mort de Franco, une enquête de l’institut Opina du 17 novembre 2005 est publiée pour connaître l’opinion de la société espagnole sur la figure historique de Franco, l’héritage de son régime et le risque de répéter cette période. À la question sur le jugement qu'ils portent sur la dictature de Franco, 63,7 % la jugent négative, 23 % sont sans opinion et 13,3 % la jugent positive.

Selon un sondage de la radio de gauche Cadena SER publié le 18 novembre 2005, 55,5 % des Espagnols déclarent éprouver de l'« indifférence » envers le dictateur, 29,8 % du « rejet » et 7,6 %, de la « nostalgie ».

Une enquête du Centre d'enquêtes sociologiques relève que 65,9 % des Espagnols considèrent que les victimes de la guerre civile ont reçu « une reconnaissance différente selon le camp auquel ils appartenaient », mais estiment à 72,9 % qu'un « hommage doit les inclure toutes ».

Sa famille

Nicolás Franco (1891-1977) : son frère aîné. Ingénieur naval, fonctionnaire du ministère de la Marine, il est devenu le principal conseiller du Caudillo au début de la guerre civile. Il termine sa carrière comme Ambassadeur à Lisbonne puis comme homme d'affaires.

María del Pilar Franco (1894-1989) : sa sœur. Membre des phalanges espagnoles, elle ne joua cependant aucun rôle politique. Ses deux livres de souvenirs personnels publiés en pleine transition démocratique ont été des best-sellers.

Ramón Franco (1896-1938) : son frère cadet. Aviateur célèbre et populaire, de convictions républicaines qui le conduisent en prison sous la dictature de Miguel Primo de Rivera, il n'en rallie pas moins son frère aîné qu'après juillet 1936. Il meurt le 28 octobre 1938 dans un accident d'hydravion (appareil italien Cant-Z506).

Ramón Serrano Súñer (1901-2003) : son beau-frère. Il a épousé Zita, la sœur de Carmen Polo. Impliqué dans le pronunciamiento de 1936, il est emprisonné par les républicains. Évadé en février 1937, il supplante Nicolás Franco comme conseiller et ministre du Caudillo. Proche du fascisme italien, il est éloigné à partir de 1942.

María del Carmen Polo Martínez-Valdés (1902-1988) : son épouse. Après avoir rencontré Franco en 1917, elle l'épouse en 1923 et en 1926, donne naissance à leur seul enfant, María del Carmen. Elle est morte à Madrid en 1988. María del Carmen Ramona Felipa de la Cruz Franco y Polo, duchesse de Franco : sa fille. Elle a épousé Cristóbal Martínez Bordiú, marquis de Villaverde, le 10 avril 1950. Elle vit aujourd'hui surtout à Miami (Floride). Elle dirige La fondation Franco, fondée en 1977, avec pour objectif de défendre la mémoire de son père. Carmen Martínez-Bordiú y Franco, sa petite-fille, aînée des enfants de Carmen. Elle avait épousé en première noce Alphonse de Bourbon, duc de Cadix, cousin du roi d'Espagne Juan Carlos et aîné des Bourbons. Leur fils Louis de Bourbon est aujourd'hui le prétendant légitimiste à la couronne d'Espagne. Il est à la fois l'arrière-petit-fils de Franco et l'arrière-petit-fils du roi d'Espagne Alphonse XIII.

María del Carmen Ramona Felipa de la Cruz Franco y Polo, duchesse de Franco : sa fille. Elle a épousé Cristóbal Martínez Bordiú, marquis de Villaverde, le 10 avril 1950. Elle vit aujourd'hui surtout à Miami (Floride). Elle dirige La fondation Franco, fondée en 1977, avec pour objectif de défendre la mémoire de son père. Carmen Martínez-Bordiú y Franco, sa petite-fille, aînée des enfants de Carmen. Elle avait épousé en première noce Alphonse de Bourbon, duc de Cadix, cousin du roi d'Espagne Juan Carlos et aîné des Bourbons. Leur fils Louis de Bourbon est aujourd'hui le prétendant légitimiste à la couronne d'Espagne. Il est à la fois l'arrière-petit-fils de Franco et l'arrière-petit-fils du roi d'Espagne Alphonse XIII.

Carmen Martínez-Bordiú y Franco, sa petite-fille, aînée des enfants de Carmen. Elle avait épousé en première noce Alphonse de Bourbon, duc de Cadix, cousin du roi d'Espagne Juan Carlos et aîné des Bourbons. Leur fils Louis de Bourbon est aujourd'hui le prétendant légitimiste à la couronne d'Espagne. Il est à la fois l'arrière-petit-fils de Franco et l'arrière-petit-fils du roi d'Espagne Alphonse XIII.

Leur fils Louis de Bourbon est aujourd'hui le prétendant légitimiste à la couronne d'Espagne. Il est à la fois l'arrière-petit-fils de Franco et l'arrière-petit-fils du roi d'Espagne Alphonse XIII.

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弗朗西斯科·佛朗哥(西班牙语:Francisco Franco,1892年12月4日-1975年11月20日),前西班牙国家元首、西班牙首相,西班牙长枪党党魁。

佛朗哥出生于西班牙的一个军人世家,青少年时代即在军中。1936年发动叛乱,西班牙内战爆发,1939年1月26日,佛朗哥在西班牙内战中成功**巴塞罗那,并成立**政权,并且以法西斯主义统治西班牙。在二战中,佛朗哥政权实行亲德、意的政策以换取相对的和平。第二次世界大战期间,名义上保持中立,并象征性的派出“蓝色师团”协助纳粹德国进攻苏联。第二次世界大战后,他被各国孤立,但和美国保持亲密的盟友关系。1947年,佛朗哥自任摄政王。在二战之后西班牙迅速成长为工业化的中等发达国家。1975年逝世后,胡安·卡洛斯一世登上王位,实行**改革,西班牙结束**统治。

佛朗哥统治期间,以灵活的外交方式,赢得了国家的和平与稳定,并且在二战之后使国家能够迅速发展,实现经济飞跃。但是他也以其法西斯式的**统治,严酷打击异己特别是亲**或社会主义人士,严重阻碍西班牙的**化而遭到后人诟病。

人物生平

早年与内战 1892年12月4日,佛朗哥生于西班牙加利西亚埃尔费罗尔。他的父亲与西班牙海军关系密切,在两世纪长的时间里,连续六代有人出任海军军职。佛朗哥本人自1912年参加在摩洛哥的殖民战争起,一直在军队中任职。1916年,他于一场战斗中负重伤。 1923年,担任西班牙外籍军团指挥官。并于是年结婚。还受到了国王阿方索十三世的接见。随后,他以军功于1926年升任将军,当时为欧洲将军中最为年少者。**政府成立后他担任过萨拉戈萨军事学院院长,1934年秋佛朗哥受命镇压阿斯图里亚斯的工人运动。曾被撤职,但又因为右翼政府上台,又很快复任军队职务。1932年何塞·桑胡尔霍发动政变,意图推翻西班牙第二共和国,尽管佛朗哥是一个保皇党,他没有支持桑胡尔霍的行动。 1936年,他发动反共和政府的武装叛乱,得到德国元首希特勒和意大利总理墨索里尼的支持。佛朗哥叛军与政府军展开了长达三年的西班牙内战。10月,佛朗哥成为新民族主义政权的国家元首。 首相摄政 西班牙国家元首时期佛朗哥的纹章 1937年4月,佛朗哥掌权。1938年4月19日,他将西班牙内部支持波旁王朝的保皇党与长枪党联合起来,创立了之后近四十年间唯一的政党“西班牙传统主义者方阵和进攻性国民工团议会”。 1939年,佛朗哥的民族主义军队在西班牙内战中胜利,正式就任国家元首。他在获得国内右翼及保守势力的支持下,实行**统治,镇压反**运动、长枪党党外的其他政党和**运动,对外实行亲纳粹德国、法西斯意大利王国的政策。虽然他赢得了内战的胜利,但分散于各个山区以及流亡法国的佛朗哥抵抗运动直到1950年代都没有停止。 1940年,他与希特勒在法国昂代伊举行会晤。希特勒希望他治下的西班牙能够加入轴心国,但他并不能满足佛朗哥所要求的直布罗陀与法属北非的控制权,于是双方没有达成任何协议。随后,希特勒操控教会,并且将纳粹神秘化等行为也与佛朗哥虔诚的宗教信仰背道而驰。第二次世界大战期间,他名义上保持中立。但于1940年法国陷落后采取了亲轴心国的立场。他曾考虑出兵直布罗陀,但因惧怕英国会乘机向西班牙宣战,以至战火延烧到加那利群岛、西班牙北非殖民地,甚至西班牙本土,他最终放弃了这个想法。但仍出动蓝色师团帮助希特勒侵略苏联。眼看形势不利才倒向同盟国。第二次世界大战后,因为他强烈的**的政策,与美国保持亲密的盟友关系。 威权政治 自西班牙内战起,佛朗哥强烈反对社会主义和**主义。他将内战的责任归于左派第二共和国政府,共和国的支持者被冠以“军事政变”的罪名。佛朗哥的威权政治还导致了诸多影响至今的社会问题。地方主义在他的政权下被视为“不存在”。关于这一方面的研究也受到限制。但事实上西班牙各地的地方主义在高压下反而得到了巩固甚至加强。1940年,海因里希·希姆莱访问西班牙时也表示佛朗哥强力的政治压迫是不必要的。 1947年,他恢复西班牙王国,自任摄政大臣(但西班牙国王之位却悬空)。 施政方针 美国总统艾森豪威尔于1959年访问西班牙时与佛朗哥会晤 佛朗哥于西班牙国会发表演说 在政治方面,第二次世界大战结束后,佛朗哥在国内仍然推行****的统治。对西班牙长枪党以外的党派,尤其是***进行大肆搜捕、关押,甚至处死,佛朗哥政府的威权统治受到了国际社会的广泛不满。 经济方面,战后初期西班牙的经济发展落后于欧洲其他国家,50年代初西班牙的人均GDP为西欧其他国家的40%不到。在这种情况下佛朗哥政府开始振兴本国的经济,1950年代很多技术官僚的想法得到了佛朗哥的批准,且得到了国际货币基金组织的资助,西班牙的经济大大得到了发展,它成了当时世界上经济增长速度第二快的国家,次于日本。至1974年,西班牙的人均GDP达到了西欧国家的80%,取得了很快的腾飞。 在文化上,佛朗哥在二战后,开始了文化大统一的政策,实行推行标准的西班牙语的政策。并且在他统治期间,西班牙的各种文化艺术的发展呈现出死气沉沉的局面,一直在他死后才得以缓解。 指定**人及去世 根据胡安·卡洛斯一世的决定,佛朗哥被埋葬在“战死者之谷”(Valle de los Caídos)的纪念碑下 1969年,他指定原王室继承人胡安亲王的儿子胡安·卡洛斯一世为他的**人。1973年,佛朗哥辞去首相职位。但仍是西班牙的国家元首及军队统帅。1975年11月20日,佛朗哥逝世,胡安·卡洛斯一世登上王位,实行君主立宪制及展开**改革,长达四十年的**统治结束。

评价

佛朗哥获得的评价毁誉参半。

支持者认为他的主要功绩是:阻止了**主义的蔓延,同左翼激进组织作了斗争,恢复经济,为经济的快速发展奠定了基础,维护了西班牙的民族传统和国家利益。

反对者认为他实行**统治,破坏**政治,导致数万名反对者死伤,严重侵犯**。

法法词典

franco adverbe

  • 1. avec franchise et sans hésiter (familier)

    parler franco

franco à bord locution adverbiale

  • 1. commerce sans frais pour le destinataire jusqu'à la fin du transport maritime

    des paquets franco à bord

franco de port locution adverbiale

  • 1. commerce sans frais à payer pour le destinataire

    envoyer un colis franco de port

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