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词典释义:
chasser
时间: 2023-06-28 15:15:19
TEF/TCF常用常用词TEF/TCF
[∫ase]

打猎

词典释义

v. t.
1. 打
chasser le tigre

2. 赶, (牲口等):
chasser un troupeau de moutons 赶羊群

3. 敲入, 嵌入:
chasser un clou 钉一只钉子
chasser les cercles de tonneaux 上桶箍
Un clou chasse l'autre. [谚]新来, 旧


4. 逐, 赶走; 解雇, 辞退:
chasser les ennemis 逐敌人
Le jour chasse la nuit. 白天走黑夜。
chasser le mauvais air 除污浊空气
chasser l'ennui 除烦恼
Chassez le naturel, il revient au galop. [谚]本性难移。
chasser un employé 辞退一雇员



v. i.
1. 打捉[指动物]:
chasser à course 打围
chasser sur les terres d'autrui [转]侵犯别人权益
Bon chien chasse de race. [谚]龙龙, 凤凤, 老鼠儿子会打洞。


2. 来:
Le vent chasse du nord. 风从北面吹来。

3. [海]L'ancre chasse. 锚在水底拖走。 [指船舶走锚]
chasser sur ses ancres [船]走锚
4. [舞蹈]跳滑步
5. (车轮等)斜滑
6. [印](字身)占较大地位


se chasser v. pr.
1. 互相排挤[指人或党派]
2. 被追[指物]


常见用法
chasser des idées noires消除悲观情绪
le vent chasse les nuages风吹云散
ouvre la fenêtre pour chasser cette mauvaise odeur请开窗散散臭味

近义、反义、派生词
词源:
该词源自通俗拉丁语单词captiare(试图抓住,企图取得),captiare源自动词captare( 捉,抓到)

词根:
cap(t), cept, cev, cip, cup 取,拿,抓

近义词:
bannir,  balayer,  disperser,  écarter,  dénicher,  expulser,  refouler,  rejeter,  repousser,  virer,  balancer (populaire),  éconduire,  licencier,  remercier,  renvoyer,  vider,  virer (populaire),  effacer,  congédier,  dissiper
反义词:
accrocher,  admettre,  adopter,  agréger,  appeler,  attaquer,  attirer,  accueillir,  embaucher,  engager,  recevoir,  garder,  introduire,  ramasser,  s'associer,  vouloir,  évoquer,  admis,  convoquer,  cultiver
联想词
traquer , 追; combattre 与……作战; capturer 获,逮住; abattre 推倒; pêcher 钓,; tuer 杀死; expulser 逐,逐出境; débarrasser 清除,使摆脱,使解除; éloigner 使离开,移开; fuir 逃跑; repousser 推开;
当代法汉科技词典
v. t. 【印】(字身)占较大地位; 改变拼版

chasser vt逐; 祛

chasser le froid et draguer l'emmagasinage 散寒行滞

chasser le vent et expulser le froid 搜风逐寒

chasser le vent et faire la sudorification 祛风解表

calorifier le méridien et chasser le froid 【医学】温经散寒

短语搭配

remède pour chasser les vers驱肠虫的药

Les espèces animales trop chassées se raréfient.被捕猎过多的动物正在变得稀有。

chasser à courre打围猎

chasser un clou钉入一只钉子

chasser un employé辞退一雇员

chasser les ennemis驱逐敌人

chasser l'ennui驱除烦恼

chasser le tigre猎虎

chasser des papillons捕捉蝴蝶

chasser au furet用白鼬行猎

原声例句

Je chasse les poules, les hommes me chassent.

我捕捉鸡,而人又捕捉我。

[法语综合教程4]

Numéro 2: le british shorthair. C'est un descendant des chats qui erraient en Angleterre en chassant la vermine.

英国短毛猫。它是在英国四处游荡猎杀害虫的猫的后代。

[Vraiment Top]

M. Dursley se ressaisit et chassa le chat tigré de son esprit.

德思礼先生定了定神,猫从脑海里赶走

[哈利·波特与魔法石 Harry Potter à l'école des sorciers]

Oui, a dit papa, on va le dresser pour chasser les intrus, Blédurt par exemple. »

“对,我们还要训练它赶走不速之客,像布雷杜那样的”。

[小淘气尼古拉绝版故事 Le Petit Nicolas]

Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant!

" 人," 狐狸说," 他们有枪,他们还打猎,这真碍事!

[小王子 Le petit prince]

Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent.

" 我的生活很单调。我捕捉鸡,而人又捕捉我。所有的鸡全都一样,所有的人也全都一样。

[小王子 Le petit prince]

En général, c'est un chien assez petit, qu'on utilise pour chasser les rats.

这种狗通常较小,用来老鼠。

[innerFrench]

Alors au début c'était vraiment le chien du peuple Les commerçants l'utilisaient pour chasser les rats, pour garder leurs boutiques.

起初,这真的是民众养的狗。商人用它来老鼠,看店铺。

[innerFrench]

Pour chasser dans la jungle, je sais comment faire et je sais avancer.

为了在丛林中捕猎,我知道怎样做,知道怎样匍匐。

[Trotro 小驴托托]

Tu dois dire je suis venu pour te chasser, grand méchant loup !

你要说我是来赶跑你的,大灰狼!

[Peppa Pig 小猪佩奇]

例句库

Il est en train de chasser un troupeau de moutons.

他正在赶羊群。

Les éléphants sont tellement doux, pourquoi les gens les chassent pour leur ivoire ?

大象很温柔,为什么人们要为了象牙去捕猎它们呢?

Ouvrez la fenêtre pour chasser cette mauvaise odeur.

请开窗散散臭味。

Le ciel était gris,il pleuvait.Le vent se leva,il chassa les nuages et le soleil apparut.

天灰蒙蒙的,下着雨。起风了,乌云散了,太阳出来了。

Tu amierais chasser avec Diane chasseresse dans la forêt, et je prèfèrerais bavarder avec la sirène sur la plage.

你爱和狄安娜猎神在森林里打猎,而我喜欢和美人鱼在沙滩上閒聊。

Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent.

“人类,”狐貍说,“他们有枪,他们还打猎,这真烦!

Sachez chasser sans chien.

猎手打的好,能不带狗打猎

Non, Mong Mong aime manger beaucoup et pour chasser les oiseaux.

不,旺角旺角喜欢吃了很多,追逐鸟类。

Ils chassent les trois jours et trois nuits dans le cerf dans les montagnes Fulin disparu.

他们了三天三夜,白鹿在高山富林中失去踪影。

Ma vie est monotone.Je chasse les poules, les hommes me chassent.Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent.

很快他(狐狸)又捡起话头:“我的生活很单调,我追小鸡、人追我。

L’empereur Napoléon 1er veut chasser les Bourbons d’Espagne et donner le trône à son frère, Joseph Bonaparte.

皇帝拿破仑一世打算驱逐西班牙的波旁家族,并将王位传给他的哥哥约瑟夫·波拿马。

En hiver, bois-le, non seulement pour la nutrition, mais aussi une méthode utile de chasser le froid.

冬天,喝上暖暖的一杯,又有营养,又能驱除严寒。

Chassez les peurs irraisonnées. Ce n'est pas en partant perdant qu'on arrive gagnant !

驱散毫无来由的恐惧,你将成为赢家。

Les soldats de Phoebus chassent les sans-papiers au milieu desquels se trouve Esméralda... Phoebus s'attarde auprès d'elle.

佛弼寺的士兵,将非法移民驱逐,于是,爱丝曼腊妲停下了脚步。在她身旁,佛弼寺留恋驻足。

Le vent se leva , il chassa les nuages et le soleil apparut.

起风了,风驱散了乌云,太阳出来了。

Un chasseur sachant chasser sait chasser sans son chien de chasse.

一个懂得打猎的猎人知道怎么不用猎犬打猎。

23 Et l'éternel Dieu le chassa du jardin d'éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris.

23 耶和华神便打发他出伊甸园去,耕种他所自出之土。

Les emplois ne tombent pas sur vos genoux, vous avez à les chasser.Surtout une bonne.

工作要自己去找,特别是好工作,不要着天上掉馅饼。

Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent.

「 我的生活很单调。 我猎取鸡, 猎人猎取我。

Les fortes différences de température avaient déterminée la naissance d'importants courants qui chassaient vers le large les eaux bouillantes, en remarquant d'autres de température normale.

巨大的温差形成了固定的岩流,将沸腾的湖水趋向四周,与周围的正常水温形成对比。

法语百科

Joachim von Sandrart, Novembre, huile sur toile, 1**3

La chasse est la traque d'animaux dans le but de les capturer ou de les abattre. Quand la chasse est soumise à une réglementation, la pratique de la chasse en dehors de son cadre légal est appelée braconnage. La cynégétique est l'art de la chasse. Le mot chasse peut ou pouvait aussi désigner des terrains de chasse, l'IGN possède par exemple une « Carte des chasses du roi », levée de ** à 1773 et de 1801 à 1807 sur ordre de Louis XV et à partir d'une carte antérieure du Duché de Rambouillet.

Juridiquement, la chasse a aussi une dimension d'appropriation par l'individu ou un groupe d'individus d'animaux sans propriétaires légaux (Res nullius dans le droit). Ainsi en 1845, selon J. Perrève (ancien procureur du roi et juge, « la chasse, qui est un titre d'occupation, un moyen originaire, primaire d'acquérir la propriété, est l'action de les rechercher, de les poursuivre, de s'en emparer par force, par ruse ou adresse, soit au moyen d'engins, soit à l'aide d'animaux domptés pour l'usage domestique ou dressés à cette fin ».

Le chasseur est défini par le Codex alimentarius comme une personne qui participe à l'abattage du gibier et/ou à la saignée, à l'éviscération partielle et à l'habillage partiel sur le terrain des animaux abattus.

Histoire

Scène de chasse, mosaïque romaine du IV siècle, Villa De Casale, Sicile

Scène de chasse à l'arc dans l'art levantin espagnol (Néolithique)

Préhistoire

La pratique de la chasse par les premiers représentants du genre Homo fait encore débat au sein de la communauté scientifique. Selon certains archéologues et paléontologues, l'analyse des traces d'outils et des ossements fossiles montre que nos ancêtres ont également consommé des cadavres d'animaux morts naturellement ou des animaux blessés ou malades qu'ils achevaient plus facilement.

La chasse est clairement attestée dans les gisements archéologiques liés à l'homme de Néandertal. À Coudoulous et à La Borde, les Néandertaliens ont utilisé des avens comme pièges naturels pour abattre de nombreux grands bovidés (bisons et aurochs). Elle est également probable pour des périodes antérieures

Le piégeage de petits animaux est une pratique très ancienne. Des populations préhistoriques ont pratiqué une chasse quasiment monospécifique (mammouth, renne) à tel point que certains auteurs ont évoqué une chasse spécialisée. Il semble que les chasseurs-cueilleurs suivaient leur gibier, remontant vers le nord l'été et revenant au sud bénéficier d'un climat plus doux l'hiver. Cette pratique a encouragé un nomadisme que les Inuits et certaines tribus amérindiennes pratiquaient encore il y a peu, mais qui n’existe pratiquement plus, les grands animaux (sauf les oiseaux migrateurs) étant par ailleurs totalement limités dans leurs déplacement par une fragmentation écopaysagère croissante, principalement due au morcellement du paysage par les infrastructures de transports (autoroutes, TGV clôturés, canaux aux berges infranchissables, etc.)

Avec l'apparition du mode de vie sédentaire et de l'élevage, l'importance de la chasse en tant que moyen de subsistance diminua pour une grande partie des populations. Déjà dans certaines cultures antiques, la chasse n'était plus considérée que comme un passe-temps. De plus en plus, elle ne fut souvent pratiquée que par une petite partie de la population.

Antiquité

De nombreux écrits sont depuis l’Antiquité consacrés aux techniques cynégétiques et de piégeage. La notion de droit de chasse est évoquée pour la première fois dans le recueil de coutumes des Francs Saliens (riverains de la Sala ou Yssel) écrit sous Clovis (époque mérovingienne) et dénommé ultérieurement « loi salique ». L'évolution de ce concept s'est articulée alternativement à travers des périodes de permissivité et de restriction, voire de prohibition.

Moyen Âge et Époque moderne

Au Moyen Âge, la chasse était de plus en plus devenue un privilège de la noblesse et des dignitaires de l'État ou du clergé. À cette époque s'est formalisée ce privilège : la chasse au grand gibier était réservée aux nobles et le petit gibier (lièvres, volatiles) laissé au reste de la population. Certaines zones étaient réservées à la chasse Royale.

En France au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, la chasse est un plaisir de gentilhomme et un privilège seigneurial. Les rois sont grands chasseurs et entretiennent des équipages importants. Être admis aux chasses du roi est un des plus grands honneurs de la Cour. Louis XIII, qui a appris la lecture dans les ouvrages de vénerie, pratiquait quotidiennement toutes les chasses et chassa beaucoup en Sologne.

Le seigneur haut-justicier a ce droit dans l'étendue de sa haute-justice, le seigneur local dans sa seigneurie. Les roturiers n'ont pas ce droit sauf s'ils ont acheté un fief, une seigneurie ou une haute-justice (ordonnance sur les eaux et forêts de 1669). Les seigneurs ecclésiastiques, les dames hautes-justicières (pratiquant la chasse au vol), les nobles âgés sont tenus de faire chasser afin de réduire le surplus de gibier nuisible aux cultures (ordonnance de juillet 1701).

Des espaces sont spécialement aménagés pour l'exercice de la chasse. Les garennes sont des parcs fermés, initialement dévolus à toutes sortes d'animaux, avant que le terme désigne spécialement un espace dévolu à l'élevage et à la chasse au lapin (XIII ‑ XIV siècle). Au XVI siècle, les rois puis les aristocrates commencent à gérer leurs forêts avec des objectifs cynégétiques, notamment pour la vénerie.

Les braconniers sont craints surtout à cause de l'éventualité du port d'armes. Les contrevenants sont sévèrement punis. L'édit de 1601 prévoit l'amende et le fouet pour la première infraction, le fouet et le bannissement pour la première récidive, les galères et la confiscation des biens à la seconde récidive, la mort en cas de troisième récidive. L'ordonnance de 1669 écarte la peine de mort. Les gardes-chasses n'ont pas le droit au fusil. Les registres des cahiers de doléances montrent cependant que la verbalisation est beaucoup plus importante pour les délits forestiers que pour les délits de braconnage.

Pour permettre l'existence du gibier, il est interdit de moissonner avant la Saint-Jean, d'enlever les chardons, d'enclore par des murs les terres. Il faut planter des haies d'« épines » auprès des forêts royales. Il est interdit de tuer les lapins sauf sous la direction des agents des eaux et forêts (les capitaineries).

Afin de protéger le travail des paysans et les récoltes, les chasseurs ne doivent pas passer dans les terres ensemencées et lorsque les céréales sont en « tuyaux ». Les vignes sont interdites de chasse du 1 mai jusqu'aux vendanges. Mais ces interdictions sont peu observées. Le droit de chasse, privilège et activité de détente, est un des plus haïs par les paysans car ils voulaient se défendre contre les « animaux féroces » (ours, loups) et les « animaux nuisibles » (sangliers, oiseaux granivores s'en prenant à leurs récoltes) en chassant eux-mêmes, sachant qu'il y avait peu d'indemnités pour les dégâts agricoles.

Il existait cependant quelques chasses populaires accordées aux populations dans les provinces récemment annexées ou aux bourgeois qui avaient payé pour cela un droit particulier. Seuls certains animaux dangereux (sanglier, cerf) étaient l'exclusivité des nobles.

Mythologie et imagerie

À la Préhistoire, il fallait une bonne dose de bravoure pour affronter les animaux quasi à mains nues dans les contrées hostiles des forêts primaires. La pierre, ensuite le bronze et le fer, la lance, l'arc et le couteau, ensuite le fusil et le fusil à lunette, les chances pour les animaux d'échapper au chasseur se sont au cours des temps progressivement amoindries. De plus les espaces sauvages se sont réduits comme peau de chagrin, morcelés par l'agriculture et les friches industrielles.

Les usages liés à la chasse, la peur de l'inconnu, la confrontation à la mort, le sang versé, ont eu toutefois le temps d'imprégner durablement les usages, les croyances et les rites. Les mythes fondateurs évoquent souvent la chasse que des Dieux ou des animaux auraient enseignée à l’Homme. Les religions recèlent de traditions liées à la chasse: Arduinna, Abnoba et Vosegus dans la tradition celtique, Odin ou Wotan dans les mythologie nordique et germanique se met en scène dans d'invisibles « Chasses fantastique, » Artémis dans la mythologie grecque, Diane dans la mythologie romaine, déesse et non pas dieu pour une discipline de tous temps masculine, saint Hubert de la même manière que saint Eustache et le cerf crucifère dans la tradition chrétienne. L’opposition biblique de Caïn et Abel pourrait être vue comme le reflet de la supplantation du chasseur-cueilleur par l’agriculteur éleveur. La Grande Muraille de Chine elle-même a été interprétée comme une marque de séparation entre peuples cultivateurs sédentarisés et les nomades chasseurs. La chasse a souvent une importance rituelle ou initiatique pour les jeunes adultes, comme c'est encore le cas chez certaines groupes humains. Pour être reconnu comme adulte, le jeune Inuit devait affronter et tuer un ours blanc adulte avec un couteau ou un poinçon.

Le chasseur chassé

Lapin avec trompe de chasse chevauchant un chien. Carreau estampé médiéval. Prieuré dominicain de Derby, Angleterre

Le chasseur chassé par son gibier est un thème récurrent de l'imaginaire. Ainsi Actéon, chasseur célèbre de la Grèce antique est métamorphosé en cerf fuyant ses propres chiens qui ne le reconnaissent pas. De chasseur, Actéon devient gibier. Ovide dans les métamorphoses écrit à son sujet: « Ses chiens l'ont aperçu (...). Cette meute avide de la curée(...) poursuit le jeune homme(...). Il fuit dans ces mêmes lieux où il a si souvent poursuivi le gibier; hélas oui il fuit ceux qui étaient à son service »

Les métamorphoses du chasseur en gibier ne sont pas inconnues du Moyen Âge. Dans les marges à drôleries des manuscrits gothiques, les enluminures substituent au chasseur, le chien de chasse, le lapin et surtout le singe. Ou bien on substitue au gibier, le chasseur ou ses chiens. Le singe fauconnier est souvent représenté juchant un âne tenant non pas un faucon mais une chouette. La chouette est un des oiseaux les plus méprisés du Moyen Âge et partage avec le singe une réputation de laideur physique et morale. Quant à l'âne il partage avec le singe une réputation de lubricité qui ne s'est jamais démentie. Dans un manuscrit anglais, cette image est commentée par un proverbe qui implique que ces animaux ne valent rien: « Neyther no less than an ape and an owl an ass ». Dans les décrétales de Smithfield, datant de 1330, la punition du chasseur fait l'objet d'un véritable cycle. Un chasseur est terrassé par un lièvre ou un lapin, puis attaché et conduit devant le juge. Condamné à mort, il est mené au gibet puis décapité.

Ces substitutions ont pour but d'être drôles ou didactiques. Elles renversent les valeurs attribuées à la chasses ou à la fauconnerie. Elles ont souvent un contenu sexuel. Dans le Cligès de Chrétien de Troyes, les enluminures transforment un gibier particulier en chasseur, spécialement affecté à la symbolisation du sexe féminin.

Fonctions de la chasse

Un chasseur avec son cerf
Un chasseur avec son cerf

Fonction originelle agricole

À l'origine, la chasse est une source de nourriture carnée mais aussi de ressources diverses telles que la peau, la fourrure, la corne, les bois, l'os, les tendons, les dents, etc. Dans les régions arctiques, pour les Inuits, c'était jusqu'à il y a quelques décennies la seule source de nourriture hormis la pêche.

La chasse a pu aussi avoir comme fonction de repousser ou d'éliminer des prédateurs dangereux pour l'homme, tels que le lion des cavernes ou l'ours des cavernes, qui ont pu être en compétition avec l'homme pour occuper certaines cavités où hiverner. Les prédateurs menaçant son cheptel domestique (loup, lion, tigre…) ont longtemps été pourchassés, souvent jusqu'à leur extinction dans les grandes régions d'élevage.

Avec la révolution néolithique et l'avènement de l'élevage, hormis dans les forêts tropicales et dans les régions polaires, la chasse pour la subsistance perd en importance.

Dans les sociétés occidentales, la chasse, retrouve parfois sa fonction originelle dans les périodes de disette, toutefois avec le monde moderne, l'élevage et l'économie de marché, la chasse dans sa vocation originelle devient quasi inutile.

Une activité de loisir

Au Moyen Âge, la chasse se transforme peu à peu en simple activité de loisir, souvent réservée aux classes dominantes, la noblesse, puis les notables en Europe, avant de se démocratiser, après la Révolution en France. Toutefois, la chasse reste très prisée dans les classes dominantes, y compris la noblesse, où on la considère souvent comme un signe distinctif.

Fonction rituelle

L'ethnologue replace la cynégétique dans l'imaginaire occidental et sa représentation du Sauvage. Le chasseur « qui a ça dans le sang » affronte dans des espaces réputés dangereux, des animaux demeurés sauvages, c'est-à-dire exclus de l'élevage. Le chasseur s'oppose de cette manière au viandard qui va pratiquer la chasse dans des espaces clos sur des animaux domestiqués. Le sang du chasseur est assimilé à un flux sauvage semblable au sang noir des gros gibiers. « Le « sang noir » est le principe de la formidable vigueur sexuelle qui caractérise cerfs et sangliers. En période de rut, cette substance s'échauffe, « bouillonne », et rend la traque encore plus dangereuse ». En tuant l'animal, le chasseur s'approprie les vertus de sa victime, il récupère le massacre pour s'en faire un trophée. Dans sa fonction rituelle la chasse est une épreuve de virilité, dans certaines traditions, Scandinaves, Grecques et romaine notamment elle s'accompagne d'une ivrognerie rituelle . Dans les diverses société il arrive que le tueur héroïque châtre sa victime ou boive son sang.

Le XVIII siècle les philosophes naturalistes, Jean-Jacques Rousseau en tête, revendiquent la prééminence de la nature sur l'homme et s'opposent à toutes destruction d'éléments naturel. L'écologisme procède de cette philosophie. L'autre courant, traditionaliste, admet que l'homme éprouve la nature dans des actes périlleux avec les êtres sauvages. Ces deux courants s'affrontent régulièrement sur les thèmes de la chasse et de la corrida. Le sang versé lors de la chasse, rejoignant en cela la corrida, semble de plus en plus gratuit pour tous ses opposants, bien que ce soit le même sang qui est déversé dans les abattoirs industriels. C'est pour ceux qui le soutiennent une manière de sauver sa vertu au-delà des artifices du monde moderne.

La taille des ramures du cerf est à la mesure de sa puissance. En portant son choix sur un tel animal, le chasseur s'éloigne de la fonction régulatrice de la chasse, puisqu'un cerf à la ramure épanouie est aussi un cerf arrivé à sa maturité sexuelle.

Une fonction régulatrice discutée

À la fin du XX siècle, en Occident, le monde de la chasse met en avant, la fonction de régulation des populations animales herbivores que remplit la chasse, en remplacement des grands prédateurs disparus ou devenus rares, notamment dans les régions fortement anthropisées. Ses fonctions écologiques s'étendraient aussi à la préservation d'espèces menacées par les activités humaines, comme le petit tétras dans les Alpes, et au développement d'espèces autrefois chassées de façon aléatoire. Le tir sélectif a ainsi fait ses preuves pour une gestion restauratrice de populations de cerfs ou de quelques espèces emblématiques comme le chamois ; les plans de chasse ont dynamisé les populations de sanglier. À tel point que leur population, excessive dans certains départements, présente à son tour un problème.

En revanche, de nombreux territoires ont recours à des lâchers de gibier de tir, qui affaiblissent considérablement les populations existantes quand celles-ci n'ont pas déjà disparu du fait de la dégradation de leurs milieux et de la prolifération d'espèces classées nuisibles comme la corneille noire. Les lâcher de gibier de tir sont donc à proscrire, au profit de véritables politiques de restauration des milieux, seules capables de permettre un retour des espèces sensibles comme les perdrix, le lapin ou le lièvre, voire d'espèces protégées comme le râle des genêts ou l'outarde canepetière.

La position du monde de la chasse quant à la préservation de la biodiversité ne doit pas faire oublier la réalité des évolutions règlementaires en France : jusque dans les années 1970, tous les rapaces et de nombreux petits passereaux étaient chassés, et on doit essentiellement aux associations écologistes d'avoir obtenu la loi de 1976 sur la protection de la faune, qui a permis de sauver in extremis de nombreuses espèces durement touchées par une chasse non sélective.

Pour certains opposants, la fonction de régulation écologique de la chasse reste très discutée, car la sélection naturelle pratiquée par les grands prédateurs qui pistent et tuent préférentiellement les animaux jeunes et inexpérimentés, mal-formés, vieux et malades, n’est que rarement comparable dans ses effets aux résultats du tir au fusil, en particulier pour la chasse de nuit (oiseaux d’eau) qui ne permet pas de distinguer l’état des oiseaux ni même d’identifier avec certitude toutes les espèces, ou concernant une multitude d’espèces non chassées par l’homme (souris, mulots et autres campagnols, par exemple) qui sont les principales proies du loup, du renard, etc., longtemps empoisonnés ou piégés en tant que concurrents de l'homme, mais que le chasseur semble difficilement pouvoir remplacer. De plus, certaines études laissent penser que les déplacements de chiens ou certaines introductions de gibiers ont des impacts sanitaires importants sur les populations sauvages : zoonoses, parasites, appauvrissement ou dérives génétiques, pollution génétique par introduction d’animaux exotiques, d’élevages, ou issus de croisements et marronnage.

Par ailleurs, l'affirmation que le chasseur aide à réguler les populations se heurte directement au refus d'une majorité de chasseurs d'accepter toute cohabitation avec les grands prédateurs, qui sont fréquemment victimes de braconnage (lynx, ours, loup).

Les différents types de chasse

Chasse à tir (armes à feu et arcs)

Chasse individuelle

Abri cache pour la chasse aux cerfs.

Chasse devant soi (billebaude)

Chasse à l'affût

Chasse à l'approche

Chasse en groupe

Chasse en battue (souvent grâce à des chiens courants)

Chasse « en poussée silencieuse »

Chasse en altitude

Remarques sur la chasse à l'arc : celle-ci se développe, avec un matériel de plus en plus sophistiqué, et se présente également pour certains comme une chasse plus écologique. Elle a le mérite de ne pas émettre de substances polluantes dans l'environnement, et de limiter le dérangement de la faune par le bruit et le stress liés aux déflagrations, à l'usage des chiens et des battues. Elle permet aussi de chasser dans des zones « péri-urbaines » avec des risques bien moins grands pour les riverains grâce à la portée réduite des flèches. Pour mémoire, l'ordre de grandeur de la portée d'une carabine de chasse type .300 WM est de 5 km, celle d'un arc moderne à la puissance maximale exploitable par un humain actuel (80 livres à poulies) est d'un kilomètre. Elle a été interdite en France par la loi du 2 mars 1844 qui considérait que ce type de chasse silencieuse favorisait le braconnage, puis autorisée en 1995 par un arrêté.

Autre modes de chasse

Illustration du traité de fauconnerie De arte venandi cum avibus
Illustration du traité de fauconnerie De arte venandi cum avibus

Chasse à courre ou vénerie

Chasse aux toiles (technique de chasse qui consiste à rabattre le gibier vers des toiles afin de le piéger)

Déterrage

Piégeage

Chasse au vol (Fauconnerie)

Chasse au leurre : chasse fictive où l'odeur du gibier est reproduite grâce à un leurre ; simulation de chasse à vue au lièvre grâce à un leurre treuillé, exploitant l'instinct des Lévriers (appelée coursing).

chasse fictive où l'odeur du gibier est reproduite grâce à un leurre ;

simulation de chasse à vue au lièvre grâce à un leurre treuillé, exploitant l'instinct des Lévriers (appelée coursing).

Chasse au poste

Chasse de nuit

Chasse de plaine

Furetage

Chasse avec un guépard ou un caracal

Chasse par type de gibier

Chasse au cerf

Chasse au chevreuil

Chasse au lapin

Chasse au lièvre

Chasse à l'ours

Chasse au renard

Chasse au sanglier

Chasse à la bécasse

Chasse au faucon

Nombre de chasseurs aujourd'hui en Europe

Nombre de chasseurs : la France est le pays européen qui compte le plus grand nombre de chasseurs, 1 224 000 pour la saison 2011-2012 (2 pratique en nombre de licenciés derrière le football). Suivent ensuite le Royaume-Uni (800 000), l'Espagne (980 000) et l'Italie (750 000). Ces valeurs sont toutefois à relativiser au regard de la forte variabilité de taille de population et de surface entre ces pays.

Proportion de chasseurs dans la population : ce taux est le plus fort en Irlande (8,9 %), à Chypre (6,4 %), en Finlande (5,8 %) et en Norvège (4,75 %) et le plus bas en Estonie, aux Pays-Bas (0,1 % dans ces deux pays) ou encore en Belgique (0,2 %) et Roumanie (0,27 %). Le taux en France est élevé : 2,1 %.

Nombre de chasseurs par surface : en dehors du cas particulier de Malte (50 chasseurs/km), ce ratio est le plus fort à Chypre et en Irlande (5 ch./km), au Danemark (3,8 ch./km), au Royaume-Uni (3,3 %), au Portugal ou encore en Italie (2,5 ch./km pour ces deux pays). Il est relativement faible en Pologne (0,3 ch./km), aux Pays-Bas, en Suède et en Hongrie (0,6 ch./km) ou encore en Allemagne (1 ch./km). Ce ratio en France est plutôt dans la moyenne haute : 2 chasseurs/km comme en Espagne.

Données de 2007.

Critiques envers la chasse

Annonce de battue
Annonce de battue

Le débat sur la chasse, sur certains types de chasse ou sur ses excès, est extrêmement ancien. Ainsi, Diderot regrette dans l'article consacré à la chasse dans l'Encyclopédie que le goût de la chasse « dégénère presque toujours en passion ; qu'alors il absorbe un temps précieux, nuit à la santé, et occasionne les dépenses qui dérangent la fortune des grands, et qui ruinent les particuliers ».

La chasse (et certains types de chasse en particulier) fait l'objet de nombreuses critiques de la part d'associations et de personnes soucieuses de comportement éthique envers les animaux (par exemple les hunt saboteurs (en)). Celles-ci remettent en question des éléments tels que :

les périodes de chasse (plusieurs mois);

les jours de chasse (souvent à des périodes où les familles souhaitent se promener dans la nature);

les zones de chasse (différend sur la réserve naturelle du Platier d'Oye par exemple) ;

les espèces chassables ;

les lâchers d'espèces d'élevage, qui font dégénérer les comportements des espèces sauvages (par exemple le faisan) ;

le nourrissage des espèces sauvages: le nourrissage supplétif, l'alimentation de mangeoire à maïs pour que les sangliers restent plus ou moins aux mêmes endroits ou le nourrissage dissuasif, pour éviter qu'ils ne s'attaquent aux cultures, est la cause principale de la surpopulation de ceux-ci;

le système d'actionnariat des chasses privées, où c'est le tableau qui prime sur d'autres considérations;

les classes d'âge chassables ;

l'évaluation des quantités d'animaux chassables ;

la pertinence de l'usage de la chasse en dehors de la régulation en zone de friction avec l'homme ;

le comportement des chasseurs durant la chasse, comme le non-ramassage des cartouches usagées (l'enveloppe est presque toujours en plastique, et la douille en métal) ;

la toxicité des munitions, en particulier du plomb source de saturnisme Bien que de plus en plus de munitions dites "monométaliques" essentiellement composée de cuivre/laiton fassent leur apparition sur le marché.

les critères de délivrance du permis de chasser ;

l'absence de contrôles d'alcoolémie sur les personnes armées.

Dangerosité des armes de chasse

Les armes de chasse font courir un risque relatif aux autres personnes ainsi qu'aux chasseurs eux-mêmes. Certaines critiques vont de manière générale à la banalisation des armes à feu et des accidents qu'ils occasionnent ;

En France, selon l'ONCFS, sur les 163 accidents de chasse de la campagne 2014/2015 en France, Le réseau « Sécurité à la chasse » de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) publie chaque année le bilan des accidents de la saison écoulée (du 1er juin 2014 au 31 mai 2015) après en avoir analysé la nature et les circonstances. Ces informations permettent d’améliorer la formation des chasseurs à la sécurité. Pour la saison 2014/2015, le nombre total d’accidents s’élève à 122 dont 14 mortels. Il est important de noter que la tendance à la baisse des accidents mortels (16 l’an dernier). L’analyse détaillée des chiffres de la saison 2014-2015 montre que 86% des blessés sont des chasseurs (dont 25% d’auto-accidents). On ne relève aucun non chasseur parmi les 14 accidents mortels. Source: http://www.oncfs.gouv.fr/Chasser-dans-les-regles-ru18/Bilan-des-accidents-de-chasse-2014-2015-news1810

Selon le Monde, « un chasseur de 87 ans, qui souffrait d'une mauvaise vue et d'une mauvaise audition, a ainsi été condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal de Mont-de-Marsan pour avoir tué accidentellement un compagnon de chasse ». Les caméras de type "Go-Pro" fixées sur les armes de chasse sont interdites en France. Interdiction faisant suite à l'arrêté ministériel publié au Journal Officiel du 29 mai 2015.

Au Québec, 37 % des décès accidentels seraient causés par des armes à feu résultent d'accidents de chasse (en 1995, 49 personnes sont mortes des suites de blessures causées de manière accidentelle par des armes à feu, le nombre de blessés serait à multiplier par 13). Dans 55 % des cas la victime fait feu sur elle-même. D'autre-part, de 1974 à 1996, 55 % des homicides sont réalisés au moyen de fusil de chasse ou d'une carabine (39 % en 1996). Enfin, en 1995, moins du quart des 4000 suicidés au Canada, l'on été par une arme à feu, un fusil de chasse plutôt qu'une arme de poing.

Impacts environnementaux

Vers 1875, pile de crânes de bisons destinés à la fabrication d'engrais. Parfois les cadavres étaient abandonnés dans la prairie, simplement dépouillés de leur fourrure.
Vers 1875, pile de crânes de bisons destinés à la fabrication d'engrais. Parfois les cadavres étaient abandonnés dans la prairie, simplement dépouillés de leur fourrure.

L'activité cynégétique a historiquement marqué les écosystèmes et les paysages, notamment quand elle s'est accompagnée de l'usage du feu, des chiens ou de rapaces dressés, du piégeage et du poison.

Si une espèce comme le tigre à dents de sabre semble avoir naturellement disparu, de nombreuses espèces pourraient avoir brutalement disparu du fait de la chasse, bien avant l'extension de l'agriculture et des villes, dans l'hémisphère nord, en Australie et sur un certain nombre d'îles. L'archéologie préhistorique et la paléontologie montrent que ces extinctions ont commencé par la disparition des gros animaux (dont en Europe mammouth, éléphant, ours des cavernes, lion des cavernes, megaloceros, etc.). Ces extinctions ont coïncidé avec l'extension des populations de l'homme de Cro-Magnon très habiles dans l'usage du silex, du propulseur de sagaies, de l'arc, et peut-être de techniques de piégeage et d'empoisonnement.

En Europe de l'Ouest, à la fin du Moyen Âge, la plupart des grands mammifères (cerf, chevreuil, aurochs, bison, renne, etc.) étaient en régression, hormis dans les forêts royales et les zones reculées. Même les gens d'église pouvaient pratiquer la chasse comme le rappelle un parchemin du moine Abélard qui interdit aux moines qu'il a sous son autorité de chasser l'ours plus de deux jours par semaine. Un menu commun de banquet de Louis XIV pouvait comprendre 300 oursons farcis.

Après la révolution française qui a démocratisé la chasse, les grands mammifères chassés et les oiseaux ont encore fortement régressé, disparaissant de régions entières (ou totalement pour l'aurochs) et partout hors des zoos puis des anciennes forêts royales de Pologne.

En Amérique du Nord, l'utilisation généralisée des fusils a très rapidement provoqué la régression d'espèces telles que le bison des prairies et la disparition totale des pigeons migrateurs qui par vols de millions d'oiseaux pouvaient obscurcir le ciel et cacher le soleil il y a deux siècles à peine. L'abattage systématique des bisons était plus politique que du fait des chasseurs, dans le but avoué d'affamer les indiens.

Ce n'est qu'à partir des années 1960/1970 qu'à la suite d'une évolution de la réglementation favorisée par la prise de conscience d'une part croissante de la population, à la suite des plans de chasse, et grâce à une alimentation artificielle dite « agrainage » que ces populations se sont reconstituées, sur des bases génétiques appauvries, et dans le cas du sanglier après croisements avec des cochons, mais non sans succès quantitatifs, parfois au point de faire d'importants dégâts dans les cultures ou dans les forêts surexploitées, posant des problèmes dits de déséquilibres sylvocynégétiques. Les populations humaines des régions tropicales et équatoriales, hormis sur les îles, ne semblent pas avoir fait disparaître d'espèces par la chasse, alors que les disparitions et régressions ont été très significatives dans les zones tempérées de l'hémisphère nord et en Australie.

Toutefois l'amélioration apparente de certaines populations d'espèces chassables pose le problème de leur qualité génétique et sanitaire lorsque des repeuplements issus d'animaux d'élevage ont été réalisés.

À la fin du XX siècle, dans plusieurs pays a émergé un courant en faveur d'une chasse écologiquement responsable, représenté par l'ANCER (très minoritaire) en France.

Il existe d'autres mouvements qui affichent une hostilité délibérée à toute forme de chasse. Par ailleurs, l'image de la chasse est extrêmement négative auprès d'un large public à majorité principalement urbaine tournée vers une idée anthropomorphique de la nature et à des lieux de la connaissance du terrain contrairement aux chasseurs.

L'utilisation de métaux lourds

Un autre problème est l'utilisation massive et encore préférentielle de munitions toxiques (au plomb) contenant des amorces composées de métaux lourds. Ce plomb est notamment à l'origine d'un problème grave et avéré de saturnisme aviaire malgré une évolution vers la substitution des cartouches au plomb par des munitions moins toxiques depuis les années 1980 dans certains pays et pour certains types de chasse. Dans plusieurs pays, la chasse avec des cartouches de plomb est interdite sur toutes les zones humides (étangs, rivières, marais, littoral…) ; les chasseurs ont l'obligation, dans ces zones, d'utiliser des cartouches de billes d'acier, ou d'alliages à base de bismuth ou de tungstène.

Le plomb, très polluant, notamment pour les plans d'eau et la chaine alimentaire (les cartouches à plomb ne sont interdites d'usage en France que depuis 2005, et uniquement pour un chasseur tirant vers une zone humide ou dans une zone humide, mais des dizaines de milliers de tonnes de billes de plomb sont encore présentes dans les sols et sédiments, facteur de saturnisme aviaire) ;

Chasse et santé

Le chasseur est plus exposé que la moyenne à plusieurs risques sanitaires, notamment dans certaines régions à risque, s'il dépèce lui-même et sans précaution son gibier, s'il ingère une viande mal cuite (trichinose), s'il pratique des modes de chasse où l'on est couché au sol, en forêt. Le contact avec l'animal ou avec des chiens infectés est également une source de risques sanitaires.

Les principaux risques sont :

surdité (ceci concerne aussi les pratiquants de tir sportif ou de ball-trap) ;

saturnisme (induit par le plomb, surtout pour le gibier d'eau qui ingère de la grenaille de plomb, et moindrement par ingestion de plomb incrusté dans la chair, toutefois, les grenailles de plomb sont de plus en plus remplacées par des grenailles d'acier qui sont moins polluantes) ;

maladies infectieuses (zoonoses, parasitoses), en particulier les maladies à tiques dont la maladie de Lyme et/ou l'encéphalite à tique (en forte expansion) ehrlichiose, fièvre à tiques du Colorado, ou encore maladie de Weil, fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses, fièvre récurrente, leptospirose, babésiose, infection par hantavirus, méningite de tularémie, pneumonie à Brucella tularensis ;

maladies transmises par des moustiques, puces ou poux dans certains pays (malaria, dengue, fièvre du Nil, peste bubonique, etc.) ;

accident de chasse : chaque année, plusieurs chasseurs sont accidentellement blessés, les accidents mortels sont plus rares. Selon les statistiques de l'ONCFS, concernant la saison 2011/2012, les personnes victimes d'accidents de chasse sont dans 90 % des cas les chasseurs eux-mêmes, dont 30 % sont victimes d'auto-accident. Seulement 10 % des cas concernent des personnes extérieures à la chasse.

Dégâts du gibier

Certaines espèces-gibier favorisées par l'agrainage et certains plans de chasse (sanglier, chevreuil, lièvre, lapin) peuvent localement proliférer et/ou causer des dégâts dans les forêts, les champs et les jardins, et poser des problèmes juridiques et contentieux, économiques, sanitaires et sécuritaires. En France, les fédérations de chasseurs, via les cotisations contribuent à l'indemnisation de certains de ces dégâts (actuellement plus marqués dans l'est et le centre-nord de la France). À la suite de « signaux inquiétants tels que l'augmentation constante du montant des indemnisations payées par les fédérations départementales des chasseurs au titre des dégâts de gibier, la dégradation croissante des peuplements forestiers par les cervidés, les difficultés rencontrées par les agriculteurs et notamment par les éleveurs dont les prairies sont parfois fortement endommagées par les sangliers, et enfin la présence indésirable de ces espèces en milieu urbain ou péri-urbain ou sur les voies de circulation (...)grandissante quant à l'existence de liens entre certaines épizooties touchant notamment les bovins et les porcins », en 2012, en s'appuyant notamment sur un « plan sanglier » engagé en France en 2009, le CGEDD a formulé 10 recommandations de révision des politiques concernant ces dégâts . Le CGEDD propose notamment d'interdire l'agrainage, sauf si son utilité est démontrée, d'améliorer les dispositions existantes et « rendre possible l'indemnisation des dégâts forestiers ».

En France

Les chasseurs

Les chasseurs sont pour la plupart des inactifs (30 %), des ouvriers (26 %) et des agriculteurs (12 %). Les agriculteurs et les patrons de l'industrie et du commerce sont les catégories socioprofessionnelles où la proportion de chasseur est la plus importante. L'âge moyen des chasseurs est de 50 ans et augmente d'année en année. 73 % des chasseurs sont fils de chasseur, ce qui démontre des traditions cynégétiques familiales affirmées. Les motifs de satisfaction recherchés dans la chasse sont le contact avec la nature, le travail du chien, la pratique d'un loisir entre amis. Passent en second, la gestion d'un territoire, la protection des cultures et forêts, le tableau de chasse. Enfin la chasse est une activité quasi-exclusivement masculine (99 %).

La législation française

L'ouverture de la Chasse, peinture de Buss reproduite en estampe dans Les Musées chez soi
L'ouverture de la Chasse, peinture de Buss reproduite en estampe dans Les Musées chez soi

Avec la Révolution française, la chasse s'est popularisée en Europe. Avec les vagues de colonisations, les modes de chasse par arme à feu se sont développées sur tous les continents et elle reste une pratique plutôt rurale, qui tend à être de plus en plus encadrée (permis de chasser, licence, plans de chasse, droits de chasse…) qui alimente une économie importante (jusqu’à 70 % des revenus forestiers et couramment au moins 50 % en France).

En France, le privilège du droit de chasse de la noblesse instauré par une ordonnance de 1396, relayé ultérieurement par un droit de chasse exclusif du propriétaire terrien et la constitution de vastes réserves de chasse pour « les plaisirs du roi » (les capitaineries) constitueront les règles essentielles pendant près de quatre siècles jusqu'à la Révolution, conduisant à l'abolition des privilèges dans la nuit du 4 août 1789.

Le droit de chasse exclusif est aboli à la suite de cette nuit du 4 août : le principe de la liberté de chasser se substitue au droit exclusif, même si le droit de chasse continue à être considéré comme un attribut du droit de propriété. En application de ce principe, le Parlement adoptera en 1844 une solution de compromis qui permet à tous de chasser avec l'accord tacite du propriétaire.

La loi du 3 mai 1844 constitue encore, à l'heure actuelle, le fondement de l'organisation de la chasse dans son ensemble. Elle considère le gibier comme objet de prélèvement car nul ne songeait à l'époque à la gestion des effectifs, ni à la protection des biotopes. Cette législation a largement perduré depuis, complétée par diverses dispositions adoptées au cours du XX siècle.

Cette loi a notamment interdit le droit à chasser avec des lévriers.

En droit, la chasse est définie comme un prélèvement artificiel sur la faune terrestre. La loi dite Verdeille définit l'acte de chasse comme « tout acte volontaire lié à la recherche, à la poursuite ou à l'attente du gibier ayant pour but ou pour résultat la capture ou la mort de celui-ci » (article L.420-3 du code de l'environnement).

En 2010, est publié au Journal officiel un décret créant une contravention de cinquième classe pour obstruction à un acte de chasse, passible de 1 500 euros d'amende.

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十四世纪的狩猎
十四世纪的狩猎

狩猎,又称捕猎、打猎,是指人类捕杀动物,以作食物、娱乐或取得其身上有用部份的用途。虽然是古人的主要经济活动,但在现代社会狩猎已受规范,甚至某些地方全面禁制。

历史

中国狩猎行之有年,唐代柳宗元记载有永州有姓蒋的捕蛇者,世代以捕蛇为业。宋朝诗人黄庭坚《戏咏江南土风》诗曰:“饭香猎户分熊白,酒熟渔家擘蟹黄。” 元好问 《薛明府去思口号》之三:“只从明府到,猎户得安眠。”明朝有专门猎虎的猎户,戴东原称:“明代有唐某,甫新婚而戕于虎,其妇后生一子,祝之曰:‘尔不能杀虎,非我子也。后世子孙,如不能杀虎,亦皆非我子孙也。’故唐氏世世能捕虎。”。 满洲族的前身女真是渔猎民族。清朝打猎本是家法,嘉庆称“射猎为本朝家法,绥远实国大纲”。清代有一皇家猎苑,木兰围场,位于河北省承德市围场满族蒙古族自治县,与内蒙古草原接壤。从康熙到嘉庆,皇帝每年都要率王公大臣、八旗精兵来这里举行以射猎和旅游为主的活动,一共在木兰秋狝105次。

争议

为保护部分土着居民的狩猎需求,不少国家在法律规定的范围内允许土着居民有限制地进行原始狩猎。例如印第安人或爱斯基摩人。在当地法律的规定范围内,印第安人可以猎杀驯鹿等动物;爱斯基摩人可以猎杀鲸鱼、海豹。但狩猎始终是一个在国际上备受争议的议题。

法法词典

chasser verbe transitif

  • 1. forcer ou inciter (quelqu'un) à partir

    ses parents l'ont chassé du foyer familial

  • 2. pratiquer l'activité qui consiste à tuer ou à capturer (un animal)

    chasser la perdrix

  • 3. essayer de trouver et d'éliminer (quelque chose)

    chasser la moindre petite trace de saleté

  • 4. faire une recherche active pour se procurer (quelque chose que l'on désire)

    un journaliste qui chasse les scoops

  • 5. faire partir ou disparaître (quelque chose) Synonyme: écarter Synonyme: dissiper

    une bonne nouvelle a chassé tous mes soucis

  • 6. poursuivre et tuer (une proie) afin de se nourrir

    un chat sauvage qui chasse des rongeurs

  • 7. relever (quelqu'un) de ses fonctions Synonyme: congédier Synonyme: renvoyer

    ses patrons l'ont chassée sans pitié

  • 8. faire marcher (quelque chose) devant soi et vers l'avant

    chasser un troupeau de bétail

  • 9. technique : en typographie repousser (un caractère ou une chaîne de caractères) en augmentant l'espace occupé plus haut dans le texte

    chasser un paragraphe

chasser verbe intransitif

  • 1. pratiquer l'activité consistant à capturer ou à tuer du gibier dans son milieu naturel afin de le consommer ou d'en commercialiser certaines parties

    se lever tôt pour aller chasser

  • 2. poursuivre ses proies pour les tuer et les manger

    les requins chassent au crépuscule

  • 3. faire un mouvement de dérapage sur le côté

    la voiture chasse vers la droite

  • 4. marine labourer le fond marin sans y rester accroché

    les ancres chassent • chasser sur ses ancres

  • 5. se déplacer en étant poussé

    les nuages chassent du Nord

  • 6. technique : en typographie excéder la limite de l'espace prévu

    supprimer une ligne qui chasse

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