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勃朗峰
时间: 2024-03-31 10:40:43

le mont Blanc

原声例句

Numéro 3, l'Ultra-Trail du Mont Blanc.

第三名,勃朗峰的超级路线。

[Vraiment Top]

Cela ne vaut pas le Mont Blanc.

“比不上勃朗峰(阿尔卑斯山的最高峰)呀。”

[格兰特船长的儿女 Les Enfants du capitaine Grant]

Au pied du Mont Blanc, les stations de ski des Alpes françaises sont mondialement réputées.

勃朗峰脚下,法国阿尔卑斯山的滑雪胜地闻名于世。

[Ça bouge en France]

Elle part se reposer en Haute-Savoie, à Passy, face au Mont Blanc, où elle décède le 4 juillet 1934.

她去上萨瓦省的帕西修养,面朝勃朗峰,她于 1934 年 7 月 4 日去世。

[Quelle Histoire]

Affronter le mont Blanc à la force des jambes.

用双腿的力量对付勃朗峰

[JT de France 2 2022年6月合集]

Et puis le sommet du mont Blanc a été mesuré.

然后测量了勃朗峰的顶峰。

[RFI 当月最新]

Une fresque monumentale au pied du mont Blanc.

- 勃朗峰脚下的巨大壁画。

[JT de France 3 2023年7月合集]

22,400 km sous les yeux du Mont-Blanc.

22,400 公里在勃朗峰的注视下。

[JT de France 3 2023年7月合集]

Ce balcon suspendu offre une vue imprenable sur le massif du Mont-Blanc.

这个悬空阳台可欣赏勃朗峰地块的壮丽景色。

[JT de France 3 2023年8月合集]

Le point le plus haut est le sommet du mont Blanc à 4808 m.

最高点是勃朗峰的顶峰,海拔4808米。

[欧标法语练习册(A1)]

例句库

Le Mont-Blanc est là qui nous contemple et entend peut-être ces propos avec une pointe d'ironie.

不远的勃朗峰正在看着我们,可能在聆听我们这些颇具讽刺意味的话语。

Blanche est la plus belle vallée du Mont Blanc, et ses variantes skiables pour vous initier à la haute montagne.

白色,是勃朗峰最美丽的冰雪山谷,以及在那里你以不同的方式滑雪去探索冬季的高山。

La troisième fois quand elle est venu me voir et m'a invité pour aller au Mont Blanc, j'ai pensé que ce n'etait pas vrai.

当第三次她来邀请我同去勃朗峰时,我还以为没听懂或听错了呢。

法语百科
Face sud du mont Blanc en hiver depuis la Tarentaise

Le mont Blanc (en italien Monte Bianco), dans le massif du Mont-Blanc, est le point culminant de la chaîne des Alpes. Avec une altitude de 4 809 mètres, il est le plus haut sommet d'Europe occidentale et le sixième sur le plan continental en considérant les montagnes du Caucase dont l'Elbrouz (5 642 mètres) est le plus haut sommet. Il se situe entre le département de la Haute-Savoie en France et la Vallée d'Aoste en Italie ; la frontière qui y passe est l'objet d'un litige entre les deux pays.

Le sommet, objet de fascination dans de nombreuses œuvres culturelles, a depuis plusieurs siècles représenté un objectif pour toutes sortes d'aventuriers, depuis sa première ascension en 1786. De nombreux itinéraires fréquentés permettent aujourd'hui de le gravir avec une préparation sérieuse. Afin de déterminer son altitude précise et quantifier l'évolution de celle-ci, des géomètres experts font l'ascension périodiquement. La dernière mesure connue est de 4 808,73 mètres.

Toponymie

La première mention du « mont Blanc » daterait de 1685, avec la première mesure géodésique par le géomètre et astronome genevois Nicolas Fatio et son frère Jean-Christophe, qui donne un calcul de l'altitude de la montagne (2 426 toises, soit 4 728 m). Toutefois, il utilise l'oronyme « montagne Maudite ». Comme le rappelle l'historienne Thérèse Leguay « pendant longtemps la haute montagne [est] source d'épouvante », d'où cette expression pour désigner ce haut sommet enneigé.

Le sommet n'est jamais clairement nommé dans les différents écrits ou cartes des XVIetXVII siècles. Dans son ouvrage Les glaciers du Mont-Blanc, le glaciologue Robert Vivian établit une chronologie des différentes représentations cartographiques ou citations de la montagne, par exemple dans la Descrittione del Ducato di Savoia novamente posto in luce in Venetia, l'anno MDLXII (1562). Une mention plus précise est présente dans un ouvrage du conseiller du duc de Savoie, Emmanuel-Philibert de Pingon (Inclytorum Saxoniae, Sabaudiaeque principum arbor gentilitia), en 1581, et présentant les différents éléments des provinces du duché de Savoie. Dans la partie consacrée à la province du Faucigny, la montagne est désignée par « Glaciales Montes ». Quelques années plus tard, une « carte du Faucigny » est réalisée par Jean de Beins (v. 1600), où l'ingénieur militaire français mentionne une « montagne Maudite », parfois de « Mont-Mallet ». Dans les productions suivantes, la montagne est désignée par l'abréviation « la Mont. Maudite », puis « la Mont Maudite » (sans le point). Le travail cartographique de l'ingénieur militaire et cartographe piémontais Giovanni Tomaso Borgonio pour le Theatrum Statuum Sabaudiæ, en 1682, et des représentations au 1/190 000, mentionne : « Dans le Faucigny, on dit seulement qu’il y a des montagnes d’une prodigieuse hauteur (…) c’est là où est celle (…) que les habitants appellent la montagne Maudite parce qu’elle est toujours couverte de neige et de glace. ». On trouve aussi parfois la mention « les Glacières » localisant l'ensemble de la montagne.

L'oronyme de la montagne devient « mont Blanc » sur les cartes dressées en 1742 par le naturaliste genevois Pierre Martel. Le Dictionnaire historique et géographique portatif de l'Italie, paru en 1775 à Paris, possède d'ailleurs une entrée pour le mont Blanc précisant les différentes appellations avec en premier nom « Monte Maledetto, Mont Maudit, ou Mont Blanc, appelé aussi les Glacières ». Un des sommets du massif, le mont Maudit, conserve cette dénomination.

Géographie

Situation

Photo aérienne du mont Blanc et des sommets voisins.
Photo aérienne du mont Blanc et des sommets voisins.

Le mont Blanc s'élève au cœur du massif du Mont-Blanc et constitue le point culminant de la chaîne des Alpes. C'est également le plus haut sommet d'Europe occidentale, ce qui lui vaut le surnom de Toit de l'Europe. Il se situe à cheval entre la France et l'Italie (le tracé exact de la frontière est controversé), au sud de Chamonix-Mont-Blanc (Haute-Savoie, 160 kilomètres à l'est de Lyon) et au nord-ouest de Courmayeur (Vallée d'Aoste, 150 kilomètres au nord-ouest de Turin).

Il domine les fameuses aiguille du Midi au nord et Grandes Jorasses au nord-est, et alimente directement le glacier des Bossons vers la vallée de l'Arve.

Panorama

Le lac Léman, les Alpes de Haute-Savoie et le mont Blanc, vus de La Barillette.

Depuis le sommet du mont Blanc, il est possible de voir ou d'apercevoir quatre massifs montagneux : le Jura, les Vosges, la Forêt-Noire et le Massif central. La vision théorique lointaine dépend de la géomorphologie et de l'influence de la courbure terrestre.

Vue du mont Blanc le soir depuis l'Ouest lyonnais en août 2011
Vue du mont Blanc le soir depuis l'Ouest lyonnais en août 2011

Cependant, il n'est pas toujours évident de distinguer ces massifs, même par temps ensoleillé. La pollution émise dans les plaines conjuguée à l'absence de vent peut réduire la bonne visibilité à 100 km.

Par temps clair, le mont Blanc est également visible depuis des distances importantes (par exemple du mont Aigoual en Lozère, ou du puy de Dôme, soit de plus de 300 kilomètres). Une grande partie du massif du Mont-Blanc est visible en détail depuis la ville de Lyon, située à environ 160 kilomètres.

Altitude du mont Blanc

La vue depuis le sommet du mont Blanc
La vue depuis le sommet du mont Blanc

Depuis 1863, l'altitude officielle du plus haut sommet des Alpes a longtemps été de 4 807 mètres (altitude ellipsoïdale géopotentielle), même si elle avait été affinée à 4 807,20 mètres en 1892. Plusieurs campagnes de mesures ont été conduites depuis (la définition de l'altitude ayant évolué, ainsi que les techniques de mesures), concluant à une altitude comprise entre 4 807 mètres et 4 811 mètres. L'altitude mesurée en 2015 est de 4 808,73 mètres.

L'altitude donnée est toujours celle de l'épaisse couche neigeuse coiffant la cime. Du sommet jusqu'à mi-hauteur, il est recouvert de « neiges éternelles » (de 15 à 23 mètres d'épaisseur). Le sommet rocheux, lui, culmine à 4 792 mètres et il est décalé de 40 mètres à l'ouest par rapport au sommet, d'après les instruments radar et des carottages.

Le mont Blanc est le plus haut sommet d'Europe occidentale. Cependant, si l'on considère que l'Europe s'étend jusqu'au Caucase — conformément à la vision géopolitique du Conseil de l'Europe —, alors quatre sommets le dépassent sur les territoires russes et géorgiens : l'Elbrouz qui culmine à 5 642 mètres, le Dykh Tau à 5 203 mètres, le Chkhara à 5 058 mètres et le Kazbek à 5 047 mètres.

Campagnes de mesures

Animation représentant le mont Blanc en trois dimensions.
Animation représentant le mont Blanc en trois dimensions.

En août 1986, une mesure orthométrique par satellite donne une altitude de 4 808,4 mètres.

À partir de 2001, la périodicité des mesures devient biennale et se base sur des mesures d'un partenariat formé de la Chambre départementale des géomètres experts de la Haute-Savoie et de la société Leica Geosystems à l'aide du système GPS, encadrée par des guides de Chamonix et de Saint-Gervais, et un traitement géodésique de l'IGN. La mesure faite cette année-là donne 4 810,40 mètres.

Mais après la canicule, une nouvelle mesure effectuée les 6 et 7 septembre 2003, constate une hauteur de 4 808,45 mètres avec une précision de 5 centimètres et un décalage de l'arête sommitale de 75 centimètres vers le nord-ouest par rapport à la campagne de 2001. Lors de cette campagne 2003, les mesures de plus de 500 points de repères ont été prises, afin d'étudier le volume de neige de la calotte sommitale au-dessus de 4 000 mètres dans son ensemble et de la modéliser entièrement. Cependant, d'après le glaciologue Luc Moreau et Météo-France qui collaborent aux mesures, l'interprétation populaire selon laquelle la canicule est responsable de cette diminution de l'altitude est contestable, car elle n'aurait pas entraîné de fonte significative des glaces au-dessus de 4 000 mètres d'altitude. Il pourrait simplement s'agir d'un mouvement aléatoire de la calotte glaciaire sommitale, au gré des vents violents soufflant à cette altitude. Effectivement, à cette altitude le thermomètre passe rarement au-dessus de 0 °C, cependant même si lors de l'été 2003, la température est montée, durant quelques jours, à +2 °C et même +3 °C, cela ne suffit pas pour provoquer l'évaporation de la glace qui est restée à −15 °C. En fait, cette diminution pourrait résulter de trois phénomènes :

L'arête sommitale du mont Blanc, août 2007.
L'arête sommitale du mont Blanc, août 2007.

un phénomène de tassement général du manteau glaciaire ;

un tassement local dû aux centaines de personnes supplémentaires qui ont gravi le mont Blanc durant l'été 2003, en raison du nombre plus important de journées de beau temps. Cinq parapentistes, qui avaient réalisé une première en atteignant le sommet, ont signalé avoir atterri dans une couche superficielle de neige détrempée, dans laquelle ils se sont enfoncés jusqu'aux genoux ;

de plus, le sommet du mont Blanc fonctionnant comme une énorme congère, ce sont les vents qui déposent la neige sur le sommet et modifient sa composition. Avec le moindre nombre de jours ventés, moins de neige s'accumule au sommet.

Lors de la campagne 2005 rendue publique le 16 décembre, l'altitude du mont Blanc a été mesurée à 4 808,75 mètres, soit 30 cm de plus que la précédente mesure. Lors de la quatrième campagne des 15 et 16 septembre 2007, l'altitude du mont Blanc a été mesurée à 4 810,90 mètres, soit 2,15 mètres de plus que la précédente mesure. Le volume de neige a presque doublé, par la même occasion, depuis 2003, passant de 14 600 m à 24 100 m.

Lors de la cinquième campagne réalisée en 2009, et qui s'inscrit par la même occasion dans la candidature d'Annecy aux Jeux olympiques d'hiver de 2018, la nouvelle altitude officielle est établie à 4 810,45 mètres.

En septembre 2011, l'altitude est donnée après correction à 4 810,44 m. Lors de la campagne menée en septembre 2013, l'altitude est légèrement revue à la baisse à 4 810,06 m puis finalement corrigée à 4 810,02 m un mois plus tard. Enfin, en septembre 2015, l'expédition des géomètres a établi l'altitude à 4 808,73 m.

Climat

Vue aérienne du sommet du mont Blanc depuis le sud.
Vue aérienne du sommet du mont Blanc depuis le sud.

Les conditions météorologiques peuvent changer très rapidement (neige, brouillard).

Au sommet, la vitesse du vent peut atteindre 150 km/h et la température −40 °C. Le vent renforce l'effet de froid (refroidissement éolien) : la température apparente chute de 10 °C tous les 15 km/h de vent. Il peut contribuer à lui seul à l'échec d'une ascension, même par des professionnels.

À partir de 3 700 m environ, toutes les précipitations se font sous forme de neige. Ces dernières sont plus conséquentes en été qu'en hiver, du fait que l'air froid ne contient pas beaucoup d'humidité.

Le sommet peut connaître quelques journées de dégel dans l'année, notamment entre juillet et septembre, où la température maximale peut atteindre 3 °C. L'isotherme zéro degré peut dépasser les 5 000 m d'altitude.

Géologie

Le mont Blanc est représentatif de la géologie du massif. Il se situe à la jonction entre deux masses rocheuses cristallines, constituées de granite datant du Carbonifère à l'est et de gneiss à l'ouest. Le sommet lui-même, entièrement sous la neige, est très certainement constitué de gneiss.

Faune et flore

Chocard à bec jaune
Chocard à bec jaune

Dans les Alpes, les névés persistent au-delà de 2 800 mètres d'altitude. Les premières pentes du mont Blanc se situant vers 3 500 mètres, elles se trouvent donc au-delà de la limite de l'étage nival. Le manteau neigeux important et les conditions climatiques extrêmes rendent les conditions de vie des espèces végétales et animales presque impossibles.

Pourtant, aux altitudes les plus basses ou dans les creux de falaises abrités, certaines plantes arrivent à subsister comme la renoncule des glaciers que l'on trouve jusqu'à 4 000 mètres. Cependant, la flore se limite essentiellement à des mousses et lichens.

Les mammifères ne peuvent pas vivre dans les conditions décrites, contrairement à certaines espèces d'oiseaux : chocards à bec jaune, lagopèdes, accenteurs alpins et autres niverolles alpines.

L'ascension

Préparation

De nos jours, ce sommet accueille des centaines d'alpinistes par an, son ascension par la voie normale est considérée comme longue mais peu difficile pour un alpiniste entraîné et acclimaté à l'altitude. L'impression de facilité est renforcée par le fait que lorsqu'on se trouve à l'aiguille du Midi, par beau temps, le mont Blanc peut paraître comme « une aimable colline enneigée », 1 000 mètres plus haut.

Le mont Blanc vu de l'aiguille du Midi.

Cependant, chaque année, l'ascension du mont Blanc fait de nombreuses victimes (5 à 7 par an rien que par la voie normale). C'est une course d'alpinisme qui ne doit pas être faite sans une connaissance de la haute montagne (il est conseillé d'être accompagné par un guide) ni sans un équipement adéquat. Il s'agit d'une course longue qui présente des passages délicats comme le couloir du Goûter avec des chutes de pierres ou l'arête des Bosses qui est très aérienne ; l'altitude élevée expose au mal aigu des montagnes qui peut entraîner la mort, une acclimatation préalable à l'altitude est nécessaire.

Preuves de cette difficulté, 120 interventions ont été réalisées en 2006 par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) dont 80 % pour épuisement (mauvaise préparation physique, manque d'acclimatation) ; 30 % des alpinistes présentent des blessures (gelures, blessures par crampons, troubles liés à l'altitude) lors de leur retour au refuge. Le taux de réussite est de 33 % seulement sans l'aide d'un professionnel (50 % avec). En cas de dégradation des conditions climatiques, il faut impérativement rebrousser chemin.

L'ascension demande une technique spécifique en alpinisme qu'il ne faut pas négliger : préparation de fond 3 mois avant le départ, usage des crampons et piolet, progression encordé, acclimatation à l'altitude. Malgré tout cela, 2 000 à 3 000 personnes réussissent l'ascension chaque année.

Les différents itinéraires

Le mont Blanc, vu du Brévent.

Il existe quelques itinéraires « classiques » pour faire l'ascension du mont Blanc :

la Voie normale ou Voie des Cristalliers. Au départ du Fayet, on monte tout d'abord par le tramway du Mont-Blanc (TMB) pour rejoindre la gare du Nid d'Aigle. L'ascension débute alors en direction du refuge de Tête Rousse, puis passe par le couloir du Goûter, situé vers 3 340 mètres, rendu dangereux par de fréquentes chutes de pierre afin de rejoindre le refuge du Goûter pour la nuit. Le lendemain (départ vers 2 h), l'ascension passe par le dôme du Goûter, le refuge Vallot et l'arête des Bosses. Il s'agit sans doute de l'itinéraire le plus fréquenté. En accord avec la commune de Saint-Gervais-les-Bains, la fondation Petzl, avec le concours de l'entreprise Meige, se sont penchés sur le couloir du Goûter pour chercher des solutions sur sa sécurisation. En 2011, une étude de faisabilité sur la sécurisation du couloir du Goûter a été établie, proposant différentes alternatives, dont une galerie de faible diamètre (2 mètres), mais qui est encore au stade de projet. Ce projet est toutefois contesté par le Syndicat national des guides de montagne qui craint que cet aménagement ne fasse qu'amplifier la surfréquentation du mont Blanc ;

Panorama de la voie normale du mont Blanc
Panorama de la voie normale du mont Blanc

la Voie des 3 Monts Blancs, ou « La Traversée ». Au départ de Chamonix-Mont-Blanc, on monte tout d'abord par le Téléphérique de l'aiguille du Midi, puis on descend en direction du col du Midi. De là, on rejoint le refuge des Cosmiques pour y passer la nuit. Le lendemain, l'ascension passe par le mont Blanc du Tacul, puis le mont Maudit. Certains, pour éviter l'inconfort d'une nuit en refuge, font la course « à la benne » en partant le matin de Chamonix ;

l'itinéraire historique, par les Grands Mulets, plutôt utilisé l'hiver en ski, ou en été pour la descente sur Chamonix. Il est actuellement peu fréquenté car considéré comme dangereux (exposé aux chutes de séracs). Un itinéraire alternatif existe, qui passe au-dessus des séracs ;

Le versant italien du mont Blanc (vu du Beaufortain).

la voie normale italienne, ou la route des aiguilles Grises. Après la traversée du glacier du Miage, la nuit se passe au refuge Gonella. Le lendemain, passage par le Col des Aiguilles Grises, puis par le Dôme du Goûter où l'on retrouve l'arête des Bosses ;

la traversée Miage – Bionnassay – mont Blanc, qui se fait généralement en 3 jours. Au départ des Contamines-Montjoie, la nuit est passée au refuge des Conscrits. Le lendemain, traversée des Dômes de Miage pour rejoindre le refuge Durier. Le 3 jour, ascension de l'aiguille de Bionnassay, puis passage par le Dôme du Goûter.

la traversée de l’arête de Peuterey en passant par le Grand Pilier d'Angle et par l'aiguille Blanche de Peuterey par le refuge Monzino ou le bivouac Craveri ; cette voie est une des plus difficiles pour accéder au sommet.

Histoire du mont Blanc

La montagne maudite

Le mont Blanc est en arrière-plan sur le tableau Vue générale de Bonneville peint par Turner.

Selon la légende, en des temps très anciens, le massif était beaucoup plus verdoyant et l'on pouvait y mener faire paître les bêtes — à l'époque romaine, il arrivait que des troupeaux puissent emprunter le col des Géants —, mais les démons des glaces auraient envahi les alpages, repoussant sans cesse leur territoire jusqu'au fond de la vallée. Au début du XVIII siècle, lors du petit âge glaciaire, des processions étaient faites car la mer de Glace s'approchait dangereusement de Chamouny.

Toujours selon la légende, un royaume enchanté existait au sommet du mont Blanc, la reine des fées, la « déesse blanche » y demeurait parmi les fleurs dans des prés verdoyants et y filait la trame du destin des habitants de la vallée. Dans les croyances antiques, les entités divines trônant au sommet des montagnes doivent être respectées et vénérées ; les sommets émettent une sorte de rayonnement, une force surnaturelle, qui guide les hommes à leur insu et dont l'influence peut être bonne ou mauvaise selon les cas. Avec le christianisme, ces divinités furent désormais présentées comme des êtres invisibles hostiles, empêchant les hommes de déployer leurs activités agri***** ou industrielles et donc assimilables à des démons.

Le voyageur anglais Willian Windham (1717-1761), déjà renommé pour ses expéditions en Égypte et en Orient, a organisé lors de l'été 1741, une véritable expédition de découverte de la vallée de Chamonix, où il est monté jusqu'au Montenvert. Conseillé par les Genevois qui croyaient cette vallée hostile et maudite, sa caravane était inutilement surarmée. Arrivé à Chamonix, il s'est émerveillé des aiguilles qui dominent la vallée et des précipices « affreux » qui lui paraissaient susceptibles d'épouvanter les âmes les plus fermes. Il a aussi rapporté quelques anecdotes recueillies auprès des populations locales : les glaciers ont beaucoup crû lors des époques récentes mais dans les temps anciens un passage libre existait jusqu'au Valdigne. De plus, la nuit, sur les glaciers, ont lieu des fêtes de sorciers dansant au son des instruments.

Avec le rationalisme de la fin du XVIII siècle et le matérialisme triomphant du XIX siècle, portés par les protestants genevois et anglais, la montagne devait désormais être dominée intellectuellement, en acquérant sur elle des connaissances précises, et physiquement, en la gravissant. Il fallait percer les légendes et en tirer des explications naturelles.

Le tracé de la frontière

Selon qu'on consulte une carte éditée en France ou en Italie, on ne lit pas le même tracé de la frontière au sommet du mont Blanc : sur les cartes italiennes, le sommet est un point de la ligne séparant les deux États, et est donc binational ; en revanche, les cartes françaises ou suisses font apparaître une bande de terre française approximativement triangulaire qui pointe vers le sud au niveau du mont Blanc : selon ces cartes, le sommet du massif serait donc entièrement en France, la frontière passant par le mont Blanc de Courmayeur.

Pour comprendre les tenants et aboutissants de cette situation, il faut d'abord savoir que l'existence d'une frontière à travers le massif remonte à l'annexion de la Savoie par la France, donc à 1860 qui est régie par le traité de Turin et ses proto***** annexes.

Une carte jointe au traité, assez imprécise, fait néanmoins assez clairement passer la frontière par la calotte sommitale.

« Point de vue italien » : l'atlas sarde de 1869.
« Point de vue italien » : l'atlas sarde de 1869.

C'est très tôt, à partir de 1865 que les cartes françaises se mettent à présenter une nouvelle version du tracé : la carte topographique d'État-Major du capitaine Jean-Joseph Mieulet fait en effet apparaître le triangle de terres françaises qui figure jusqu'à aujourd'hui sur les cartes éditées du côté français. Les cartes italiennes, notamment l'Atlas Sarde de 1869, font elles état du tracé passant par le sommet.

« Point de vue français » : la carte du capitaine Mieulet de 1865.
« Point de vue français » : la carte du capitaine Mieulet de 1865.

On peut également mentionner l'existence, côté français, d'un arrêté du 21 septembre 1946 qui partage le secteur du dôme du Goûter et du mont Blanc entre les trois communes de Saint-Gervais-les-Bains, Les Houches et Chamonix-Mont-Blanc. Cet arrêté adopte l'interprétation du tracé frontalier des cartes d'état-major françaises et divise d'ailleurs le triangle litigieux au sud du mont Blanc entre les deux communes de Chamonix et de Saint-Gervais. Des pièces analysées par un érudit italien montrent que la préparation de cet arrêté a été étudiée jusqu'au niveau ministériel (une note datée du 5 juin 1946 et établie par le ministère des Affaires étrangères français y a été consacrée).

Sur la fin du XX siècle, la question est évoquée à plusieurs reprises par des articles ou ouvrages érudits, particulièrement du côté italien, qui soutiennent que le tracé figurant sur les cartes françaises est sans fondement juridique. La question ayant attiré l'attention du grand public (elle est même relayée officiellement par le député du val d'Aoste Luciano Caveri dans une question à la chambre), les autorités italiennes font valoir en 1995 leur position aux autorités françaises par un mémoire, à l'occasion des travaux d'une commission chargée de fournir un tracé plus précis de la frontière. La France s'étant abstenue d'y répondre, et le gouvernement italien n'ayant pas appuyé avec véhémence sa revendication, la situation perdure à l'identique aujourd'hui et ne semble à ce jour tranchée par aucune pièce nouvelle.

Les premières ascensions

Monument à Horace-Bénédict de Saussure à Chamonix.
Monument à Horace-Bénédict de Saussure à Chamonix.

Des tentatives sont effectuées de la part du scientifique suisse Horace-Bénédict de Saussure, lequel offrit une récompense pour sa première ascension en pensant ainsi percer le mystère de la formation géologique des Alpes, notamment avec le guide courmayeurin Jean-Laurent Jordaney. Toutefois, la première ascension connue du sommet remonte au 8 août 1786 par Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard. Le 8 août, c'est le départ vers 17 h. Ils dorment vers 22 h au sommet de la Côte entre le glacier des Bossons et celui de Taconnaz. Balmat se réveille à 1 h 30 du matin, Paccard à 2 h. Le 9 août, au petit matin, ascension du glacier de Taconnaz, des Grands Mulets puis du Petit Mulet. Dans la matinée, vers 10-11 h, ils sont sur le dôme du Goûter, à sa pointe, et saluent avec le chapeau de Balmat les gens de la vallée à Chamonix. Vers 15-17 h, Balmat accède seul au sommet. Peu après, il redescend chercher Paccard et l’aide à poursuivre son ascension. À 18 h passées, ils accèdent tous les deux au sommet ; ils y restent 33 minutes. Ils commencent à redescendre. À 23 h, ils sortent des glaces et parviennent sur la terre ferme ; ils vont dormir. Le 10 août, à 6 h du matin, ils se réveillent. Ils partent ensuite vers le village où Balmat apprend que sa fille est morte le jour où il atteignait le mont Blanc. Cet exploit, pour l'époque, a marqué les débuts de l'alpinisme tel qu'on le connaît aujourd'hui. Presqu'un an jour pour jour après, Saussure entreprend de monter lui-même, avec dix-neuf autres personnes, au sommet. Il y parvient le 3 août 1787.

La première femme à atteindre le sommet est Marie Paradis le 14 juillet 1808 mais, de son propre aveu, elle est « traînée, tirée, portée » par les guides. La seconde ascension féminine est réussie par Henriette d'Angeville, alors habillée d'une robe, le 4 septembre 1838. La première ascension hivernale est faite par l'Anglaise Isabella Straton (en) le 31 janvier 1876.

Le premier accident mortel et la création de la Compagnie des guides

La caravane du Dr Bardy en 1880.
La caravane du D Bardy en 1880.

Le premier accident mortel a eu lieu en 1820, lors de la dixième ascension. Cette expédition a été rapportée par Alexandre Dumas qui en a recueilli le récit détaillé auprès du guide Marie Coutet, rescapé de l'expédition : les clients sont le colonel anglais Anderson et le docteur Hamel, météorologue de l'empereur de Russie. Après deux nuits et une journée passées aux Grands-Mulets, les clients exigent de monter au sommet malgré une météo défavorable et les guides, au nombre de treize, n'osent pas leur refuser. L'équipée progresse dans de la neige fraîche qui lui monte aux genoux. En fait, comme les alpinistes se suivent les uns derrière les autres, leur sillon coupe la plaque à vent et ils finissent par déclencher une avalanche qui les emporte. Les trois guides de tête tombent dans une crevasse deux cents mètres plus bas et, ensevelis, ils ne peuvent être sauvés. Leurs restes sont retrouvés en 1861, encore bien conservés, au bas du glacier des Bossons.

Toutefois, la peine et la consternation poussent les guides à s'unir l'année suivant le drame. Le 9 mai 1823, un manifeste de la chambre des députés de Turin, approuvé par Charles-Félix de Savoie, rend officielle la création de la Compagnie des guides de Chamonix. Les articles prévoient que le voyageur est conduit sur les montagnes par des guides de première classe qui ont l'expérience et le contact nécessaires. La seconde classe est constituée par des guides de moindre expérience qui travaillent surtout comme porteurs ; enfin une troisième catégorie, celle des aspirants-guides apprenant le métier.

Aujourd'hui, la Compagnie compte plus de 150 membres professionnels, guides et accompagnateurs.

Le refuge et l'observatoire Vallot

Observatoire du mont Blanc en 1890, d’après une photographie de M.J. Vallot
Observatoire du mont Blanc en 1890, d’après une photographie de M.J. Vallot
Le refuge Vallot actuel
Le refuge Vallot actuel

Les premières véritables études scientifiques du sommet du mont Blanc ont été conduites sur commande du botaniste, météorologue et glaciologue Joseph Vallot à la fin du XIX siècle. Ce dernier voulait demeurer plusieurs semaines dans le voisinage du sommet pour y étudier la météorologie, l'accumulation de neige à haute altitude et la physiologie du mal des montagnes. Il fit procéder à ses frais à la construction en bois de son premier observatoire. Mais il s'aperçut très rapidement que le travail scientifique n'était pas compatible avec l'accueil des alpinistes. C'est pourquoi il fit construire, à proximité, le refuge Vallot. Peu avant de mourir, Joseph Vallot confie l'observatoire à A. Dina qui — avec sa fondation — y développe un projet d'observatoire astronomique. Il est ensuite légué par sa veuve, madame Shillito, à la France qui le confie à l'Observatoire de Paris. Puis, en 1973, le CNRS devient gestionnaire des deux observatoires de Chamonix. En 1975, l'observatoire d'altitude est alors transmis au laboratoire de géophysique et de glaciologie de l'environnement (LGGE), alors que l’observatoire de Chamonix devient un « camp de base » pour les chercheurs du CNRS.

Aujourd'hui, ce refuge non gardé du Club alpin français n'est plus destiné qu'à la survie des alpinistes, en cas de mauvais temps. L'observatoire Vallot, situé une cinquantaine de mètres plus bas, n'est pas un refuge. Confié par le CNRS au laboratoire de glaciologie, il est régulièrement utilisé par des scientifiques qui y mesurent les retombées des aérosols atmosphériques, pratiquent des forages sur le site du col du Dôme et étudient la physiologie en haute altitude.

En mars 2013, l'observatoire a été mis en vente, avant annulation le 29 août 2013 de la vente par le ministre du Budget, à la demande du Centre de recherches sur les écosystèmes d'altitude (CREA) et de divers acteurs mobilisés pour qu'on tienne compte d'une condition mise par Joseph Vallot dans son legs à l'État : l'usage scientifique du bâtiment. Un autre appel d’offres sera lancé, mais incluant cette servitude d'usage scientifique qui doit rester attachée au lieu. La mairie de Chamonix et le CREA ont proposé de racheter le lieu pour qu'il reste dédié à la science.

L'observatoire Janssen

En 1891, Jules Janssen, académicien des sciences, envisage la construction d'un observatoire au sommet pour y effectuer des mesures sur le spectre solaire. Gustave Eiffel accepte de procéder à l'exécution du projet, à condition de pouvoir construire sur une fondation rocheuse et que celle-ci soit au plus à 12 mètres de profondeur. Des explorations préliminaires sont lancées pour trouver un point d'ancrage sous la direction de l'ingénieur suisse Imfeld, qui fore deux tunnels horizontaux de 23 mètres de long à 12 mètres sous la calotte sommitale. Il ne rencontre aucun élément rocheux, ce qui entraîne l'abandon du projet d'Eiffel.

L'observatoire est malgré tout construit en 1893 ; il repose sur des vérins destinés à compenser les éventuels mouvements de la glace. Le tout fonctionne peu ou prou jusqu'en 1906, quand le bâtiment commence à pencher sérieusement. La manœuvre des vérins permet de compenser l'assiette. Mais, trois ans plus tard, deux après la mort de Janssen, une crevasse s'ouvre sous l'observatoire, qui est abandonné. Il disparaît dans les glaces et seule la tourelle est sauvée in extremis.

La construction de l'observatoire est à la base de la légende des trois pruneaux telle que la rapportait Blaise Cendrars dans Les Confessions de Dan Yack.

La carte d'Henri Vallot

À partir de 1892, l'ingénieur Henri Vallot, avec l'aide de son cousin Joseph Vallot va commencer à réaliser la carte au 1:20 000 du massif du Mont Blanc. Ce travail de titan fait sans le bénéfice des moyens modernes (hélicoptères, avions et satellites) ne sera achevé qu'après la mort des deux cousins par Charles Vallot, le fils d'Henri qui lancera la fameuse collection des guides Vallot, véritables guides des alpinistes.

Les naufragés de 1956 et la création du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM)

En décembre 1956, deux jeunes alpinistes, Jean Vincendon, un jeune parisien de 24 ans, et François Henry, un jeune belge de 22 ans, ont comme projet l'ascension hivernale du mont Blanc par l'éperon de la Brenva. Ils ont bien préparé leur expédition mais ils vont se heurter à une succession de malchances et les choix qu'ils vont faire seront tragiques, d'autant plus que le mauvais temps prolongé est exceptionnel.

Ils partent le 22 décembre 1956. Au début de leur montée, la météo devient mauvaise et les alpinistes décident de renoncer, lorsqu'ils croisent sur les pentes un de leurs héros, l'Italien Walter Bonatti. Cette rencontre va les inciter à continuer leur montée, mais la tempête qui s'installe les bloque sur un sérac en bordure du Grand Plateau.

Un long calvaire de cinq jours commence pour eux, suivi aux jumelles depuis le sommet du Brévent et à la longue-vue depuis Chamonix. Plus de deux cents journalistes accourent et toute la France et la Belgique suivent le calvaire des deux jeunes alpinistes. Les professionnels de la montagne déclarent le 26 décembre : « On ne va pas risquer nos vies pour ces imprudents ! Vouloir faire la Brenva en hiver est pure folie ». Lionel Terray organise une caravane de secours sans l'accord des guides de Chamonix. Cependant, profitant d'une brève accalmie, un hélicoptère Sikorsky S-58 de l'armée française, avec deux pilotes et deux sauveteurs secouristes, tente de les sauver mais s'écrase. Lionel Terray choisit de secourir en priorité l'équipage de l'hélicoptère vers le refuge Vallot. Avant de partir, il transfère les deux jeunes alpinistes dans la carlingue de l'appareil, leur donne quelques aliments et de la benzédrine pour les aider à ne pas s'endormir.

Mais la tempête s'installe et toute nouvelle expédition est rendue impossible. De leur côté, les autorités rechignent à engager des moyens militaires importants pour sauver les deux jeunes imprudents alors que le contingent est engagé dans la guerre d'Algérie. Le 3 janvier 1957, les autorités déclarent abandonner les secours et annoncent aux familles la fin de cette aventure. Cette affaire vaudra à Lionel Terray son exclusion de la Compagnie des guides de Chamonix et va secouer le monde de la montagne car « elle reste le symbole d'un manquement, celui de la communauté des guides qui a failli au devoir sacro-saint du secours ».

Finalement, le 20 mars 1957, la caravane de secours découvre les corps des deux alpinistes dans l'hélicoptère. La Compagnie des guides de Chamonix est montrée du doigt, pourtant les guides avaient à plusieurs reprises déjà tiré la sonnette d'alarme en soulignant que toujours plus d'amateurs alpinistes c'était aussi toujours plus d'accidents et qu'ils ne pouvaient plus faire face. La polémique qui suit ce drame et les tergiversations des autorités civiles et militaires sont à l'origine de la professionnalisation des secours et de la création du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne). En 1958, les autorités décident de la création d'une organisation professionnelle de secours en montagne confiée à la gendarmerie et aux CRS sous l'autorité du préfet. Le premier groupe constitué d'une douzaine de gendarmes est installé à Chamonix le 2 octobre 1958.

Les exploits

Le mont Blanc en juillet 2005.
Le mont Blanc en juillet 2005.

Quelques dates ont marqué la conquête du mont Blanc :

Le 8 août 1786, Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard réalisent la première ascension du mont Blanc.

Le 3 août 1787, Horace-Bénédict de Saussure procède au premier calcul de l'altitude du mont Blanc depuis son sommet : il trouve comme altitude 2 450 toises, soit 4 775 mètres, au lieu de 4 810 ; l'erreur est infime pour l'époque.

Le 14 juillet 1808, la chamoniarde Marie Paradis est la première femme au sommet du mont Blanc.

Le 3 septembre 1838, Henriette d'Angeville est la deuxième femme au sommet, mais la première l'ayant gravi par ses propres moyens.

Le 15 juillet 1865, George Spencer Mathews, Adolphus Warburton Moore, Horace Walker, Franck Walker, Melchior Anderegg et Jakob Anderegg réussissent la première ascension du mont Blanc par l'éperon de la Brenva.

Le 31 janvier 1876, la première ascension hivernale est effectuée par l'anglaise Isabella Straton, avec les guides Jean Charlet-Straton, Sylvain Couttet et le porteur Michel Balmat

1892 - Traversée du mont Blanc par l'éperon de la Brenva, par Laurent Croux

Le 11 février 1914, Agénor Parmelin est le premier aviateur à survoler le massif.

En août 1919, Adolphe Rey effectue la première remontée intégrale de l'arête de l'Innominata, avec S.L. Courtauld, E.G. Oliver, Adolf Aufdenblatten et Henri Rey

En février 1929, Marguette Bouvier effectue la première descente à skis par − 40 °C, avec le guide Armand Charlet.

En 1953, Arturo Ottoz et Toni Gobbi réussissent la première hivernale de la voie Major.

Le 23 juin 1960, l'aviateur Henri Giraud se pose sur le sommet du mont Blanc sur un « terrain » de 30 mètres de long.

En 1965, Alessio Ollier et Camille Salluard réalisent la première hivernale de la voie de la Poire, itinéraire particulièrement dangereux.

En 1972, Morand parcourt la distance entre le refuge du Goûter et le sommet en moto.

Le 24 juin 1973, Sylvain Saudan effectue la première descente à ski de la face sud-ouest.

Le 1 juillet 1986, Dominique Jacquet et Jean-Pascal Oron atterrissent en parachute sur le sommet après un largage à 6 500 mètres établissant ainsi le premier record mondial.

De 1986 à 1988, une série impressionnante de records est établie au départ de Chamonix-Mont-Blanc : le 6 août 1987 le Grenoblois Laurent Smagghe amène le record aller-retour à 6 h 47 min 19 s, Pierre Lestas le porte à 6 h 22 min le 13 juillet 1988, Laurent Smagghe arrive ensuite en 6 h 15 min le 26 juillet 1988, le 28 juillet 1988 Jacques Berlie améliore le record en le fixant à 5 h 37 min 56 s. Le 5 août 1988 Laurent Smagghe reprend le record en 5 h 29 min 30 s puis deux ans plus tard, le 21 juillet 1990 Pierre André Gobet fixe le record à 5 h 10 min 44 s.

Le 13 août 2003 à 13 h 30, sept parapentistes français ont réalisé une première en se posant au sommet du mont Blanc : cinq d'entre eux étaient partis de Planpraz à 1 900 mètres d'altitude, de l'autre côté de la vallée de Chamonix, un autre était parti de Rochebrune à Megève et le dernier de Samoëns. Ils ont profité de conditions climatiques dues à la canicule qui leur ont permis de réaliser leur exploit en passant par l'aiguille du Tricot (3 600 mètres), puis profitant de thermiques exceptionnels de monter jusqu'à 5 200 mètres.

Le 11 juillet 2013, le Catalan Kilian Jornet Burgada réalise l'ascension au départ de Chamonix-Mont-Blanc en 3 h 30 min et 4 h 57 min 40 s aller-retour.

Protection du mont Blanc

Le site du massif du Mont-Blanc fait l'objet d'un projet de classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en tant que « site exceptionnel unique au monde » et en tant que haut lieu culturel, lieu de naissance et symbole de l'alpinisme. Ce projet n'est pas partagé par tous et devrait faire l'objet de demandes conjointes des trois gouvernements français, italien et suisse.

Le seuil de surfréquentation du mont Blanc est atteint, avec 300 à 400 départs par jour en été. Lors du sommet du Conseil national de la montagne qui s'est tenu à Sallanches, fin août 2006, il a été estimé que 25 000 à 30 000 personnes se sont lancées en 2005 à la conquête du mont Blanc. Avec l'ouverture des nouveaux marchés (Russie, Chine, Inde), ce sont 50 000 à 100 000 personnes qui pourraient demain tenter l'aventure, le chiffre de 200 000 ayant même été avancé. Ces perspectives sont cauchemardesques pour les défenseurs du site et pour certains responsables politiques de la vallée, comme le maire de Saint-Gervais-les-Bains, commune sur laquelle se situe le mont Blanc. Lors de l'été 2003, avec la sécheresse et une fréquentation accrue du site, plusieurs dizaines de tonnes de détritus et déchets divers ont été laissées par les alpinistes qui campaient dans le secteur du refuge du Goûter. L'association Pro-mont Blanc a édité en 2002 le livre Le versant noir du mont Blanc qui expose les problèmes actuels et futurs qui se posent pour conserver le site en l'état.

Selon Jean-Marc Peillex, le maire : « C'était plus des WC à ciel ouvert qu'un glacier. On est pourtant dans un site classé où, selon la loi de 1930, le camping est interdit. Et on laisse malgré tout des dizaines d'alpinistes s'installer et polluer notre réservoir d'eau de demain. »

Selon le gardien du refuge : « Ces gens qui dorment dans des tentes sont en majorité étrangers, ont peu de moyens et ne peuvent pas forcément se payer les 25 euros de la nuit en refuge [en 2013, la nuitée sans repas coûte 60 ]. Alors ils campent parfois plusieurs jours en attendant un créneau météo favorable. Il y en a qui sont respectueux de la montagne, qui redescendent leurs déchets au refuge, viennent dans nos toilettes et d'autres qui abandonnent leurs poubelles sur ce camping improvisé. Quand on monte là-haut, on peut voir des traces d'urine partout dans la neige, des excréments... alors qu'on pense se trouver dans une montagne pure et préservée. »

Le maire de Saint-Gervais-les-Bains propose la mise en place d'un permis d'ascension — comme cela se fait au Népal —, dont la délivrance serait liée au nombre de places disponibles dans les refuges du Goûter — qui va être agrandi avec la construction d'un nouveau bâtiment — et de la Tête rousse. Cependant certains alpinistes, dont certains très connus, sont contre l'idée de ce permis d'ascension, qui serait contraire à leur liberté. Selon le président des guides : « La montagne doit rester un espace de liberté ... Chacun doit pouvoir accéder aux sommets sans contrainte financière. De nombreux collègues ne seraient sans doute jamais devenus guides si une telle réglementation avait existé », et le célèbre alpiniste, Christophe Profit, demande même la suppression des refuges : « Car si les gens plantent leur tente là-haut, c'est parce qu'il y a un hébergement à proximité. Sans refuge, le problème serait réglé. »

Le mont Blanc vu de l'aiguille du Midi, septembre 2007.
Le mont Blanc vu de l'aiguille du Midi, septembre 2007.

Économie

Retombées financières régionales

L'émergence d'un tourisme de masse engendré par l'afflux d'alpinistes ou de simples randonneurs (plus adeptes du Tour du Mont-Blanc) est favorisé depuis 1945 par la relance d'infrastructures routières et par le percement du tunnel du Mont-Blanc. Malgré les problèmes liés à la surfréquentation, ce tourisme apporte des retombées économiques directes à la région, qui compensent les frais d'entretien des installations (refuges, etc.) et de sauvetages d'urgences. Au début du XXI siècle, Chamonix voit ainsi une présence quotidienne estivale de 100 000 touristes, entre hébergement et passage. 25 000 personnes tentent l’ascension du mont Blanc chaque été, entre juin et septembre, soit 250 par jour.

Différentes formules permettent de faire l'ascension du mont Blanc avec ou sans stage d'acclimatation à l'altitude. La Compagnie des guides de Chamonix propose l'ascension simple sur deux jours pour un tarif de 730 euros par personne (été 2007), mais ne compte pas les frais supplémentaires (remontées mécaniques, demi-pension en refuge, etc.). La Compagnie des Guides réalise un chiffre d'affaires de 2,8 millions d'euros (dont 2,5 millions grâce à la Compagnie des Guides-Voyages), correspondant à 8 000 journées de travail.

Les activités de la Compagnie du Mont-Blanc s'étendent sur tout le massif mais sont révélatrices du sommet. Elle a été créée en 2000 pour regrouper les domaines skiables des différentes sociétés de la vallée de Chamonix et fusionner toutes les remontées mécaniques des environs. Elle emploie 215 personnes (jusqu'à 260 avec les saisonniers). Ses activités vont du magasin de souvenirs à l’exploitation des remontées mécaniques et des domaines skiables en passant par l’exploitation de restaurants. Son chiffre d'affaires 2004 est de 54,5 millions d'euros.

La montagne apporte également des retombées économiques indirectes, avec une dynamisation de la région, par exemple avec l'installation de nombreuses entreprises liées aux sports d'hiver dans la vallée de Chamonix et le doublement du nombre de marques et enseignes (Décathlon, Salomon, etc.).

Le label « mont Blanc »

Le label « mont Blanc » est porteur, à tel point que des entreprises sans lien direct apparent ont choisi un nom similaire.

Depuis 1906, la société allemande Montblanc (Montblanc International GmbH) commercialise d'abord des stylos, puis des montres, de la maroquinerie, des lunettes et des parfums. La marque est déposée. Le symbole le plus fort de la marque se révèle être incontestablement l'étoile blanche à six branches stylisée, dont chaque branche représente un glacier du massif. Le nombre 4810 est également un élément récurrent.

La boisson Tonimalt, jadis à base de malt, lait, miel et cacao, aujourd'hui commercialisée par Nestlé, était vendue sous l'appellation Mont Blanc et l'étiquette de la boite représentait ce sommet.

Les crèmes dessert Mont Blanc sont fabriquées par la laiterie de Chef-du-Pont (Manche), rachetée par Activa Capital en 2003 à Nestlé. L'entreprise propose également depuis 2006 des gourdes et des bâtonnets glacés.

Le mont Blanc dans les œuvres culturelles

Les sept premières photos prises au sommet du mont Blanc ont été faites en 1861 par Joseph Tairraz (1827-1902) premier guide-photographe de la montagne professionnel.

Au cinéma et à la télévision

Film Premier de cordée réalisé en 1943 : Pierre Servettaz est un jeune aspirant guide, mais un accident va contrarier ses projets de carrière. Malgré cela, il fera tout pour arriver à ses fins...

Documentaire : La Terre, son visage de Jean-Luc Prévost - éd. Société nationale de télévision française, 1984, série Haroun Tazieff raconte sa terre, vol. 1. Il présente la traversée ouest-est du mont Blanc qu'il a faite jadis en compagnie d'amis cinéastes.

Téléfilm Premier de cordée, de deux épisodes de 90 minutes, réalisé en 1998.

Film Malabar Princess (2004) : au pied du mont Blanc, Tom, un enfant de huit ans, cherche à retrouver sa mère, disparue cinq ans auparavant en recherchant l'épave d'un avion indien qui s'est écrasé en 1950, le Malabar Princess.

Dans la littérature

Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799), Voyages dans les Alpes, 1779 (1 tome)

Percy Bysshe Shelley (1792-1822), Vers écrits dans la vallée de Chamonix, 1816

Juliusz Słowacki (1809-1849), Kordian

Alphonse Daudet (1840-1897), Tartarin sur les Alpes, 1885

John Ruskin (1819-1900)

Jules Verne (1828-1905), Quarantième ascension française au Mont-Blanc

Samivel (1907-1992), Monsieur Dumollet sur le Mont Blanc

Roger Frison-Roche (1906-1999), Premier de cordée (et d'autres...)

Gaston Rébuffat (1921-1985), Mont-Blanc, jardin féerique, Ed. Guérin, coll. Texte & Images, 1998 (ISBN 978-2-911755-25-5)

Claire Éliane Engel (1903-1976), La Littérature alpine, réédition La Fontaine de Siloé

Colette Cosnier, Hugo et le Mont-Blanc

Personnalités et le mont Blanc

Jean-François Ducis (1733-1816) dans une lettre adressée à Hérault de Séchelles écrivit : « Quel piédestal pour la liberté, que ce mont Blanc ! [...] Je l'avoue, je donnerais vingt mondes en plaine pour douze lieues en rochers et en montagnes. »

Mary Shelley (1797-1851) en villégiature en 1816 à Cologny près de Genève, en compagnie de son amant et de leur ami commun Lord Byron, découvrit les montagnes alpines qui offrirent à sa plume tant d'occasions de peindre des paysages qui forcent l'admiration. Le massif du Mont-Blanc était tout à côté et sa présence, en particulier le secteur du Montanvert, est réelle dans son œuvre majeure Frankenstein, lorsqu'elle décrit : « le rugissement furieux de la rivière [...] les précipices [...] les immenses montagnes [...] révélaient en ces lieux la présence de forces évoquant celle de la toute-puissance [...], les géants prestigieux des Alpes [sont des] pyramides et des dômes blancs et étincelants [...] un autre monde, habitat d'une espèce inconnue de nous. »

Victor Hugo (1802-1885) est venu admirer le mont Blanc dans les années 1820 et a rédigé son récit de voyage en 1825. En 1877, dans son recueil épique La Légende des siècles il lui consacre un poème Désintéressement.

George Sand (1804-1876) venue en Savoie en 1836 accompagnée de son compagnon Franz Liszt et du savant et philosophe genevois Adolphe Pictet a parcouru la vallée de l'Arve et franchi le col des Montets, elle commence sa description, puis laisse filer son imagination dans des métaphores : « La pomme de terre est l'unique richesse de cette partie de la Savoie. Les paysans pensent qu'en établissant une couche de fumée sur la région moyenne des montagnes, ils inte****tent l'air des régions supérieures et préservent de son atteinte le fond des gorges (...) cette ligne de feux, établis comme des signaux tout au long du ravin, m'offrit au milieu de la nuit un spectacle magnifique. Ils perçaient de taches rouges et de colonnes de fumée noire le rideau de vapeur d'argent où la vallée était entièrement plongée et perdue. Au-dessus des feux, au-dessus de la fumée et de la brume, la chaîne du mont Blanc montrait une de ces dernières ceintures granitiques, noire comme de l'encre et couronnée de neige. Ces plans fantastiques semblaient nager dans le vide. Sur quelques cimes que le vent avait balayées, apparaissaient, dans un firmament pur et froid, de larges étoiles. Ces pics de montagnes, élevant dans l'éther un horizon noir et resserré, faisait paraître les astres étincelants. L'œil sanglant du Taureau, le farouche Aldébaran, s'élevait au-dessus d'une sombre aiguille, qui semblait le soupirail du volcan d'où cette infernale étincelle venait de jaillir. Plus loin, Formalhaut, étoile bleuâtre, pure et mélancolique, s'abaissait sur une cime blanche et semblait une larme de compassion et de miséricorde tombée du ciel sur la pauvre vallée, mais prête à être saisie en chemin par l'esprit perfide des glaciers. »

L'Anglais John Ruskin (1819-1900) a écrit de nombreuses pages sur les sentiments qu'il éprouvait face aux sommets alpins et au mont Blanc. Il les considérait comme magiques et habités d'une force divine, mystique ; seule l'émotion de la contemplation donnant accès à leur essence sacrée. Il a joué un grand rôle dans l'élaboration d'une mythologie du mont Blanc.

中文百科

勃朗峰(法语:Mont Blanc,意大利语:Monte Bianco,意为「白色山峰」),是阿尔卑斯山的最高峰,位于法国的上萨瓦省和意大利的瓦莱达奥斯塔的交界处。勃朗峰是西欧与欧盟境内的最高峰,海拔为4,810.45米。勃朗峰于1786年8月8日首次被人类征服。勃朗峰有时也被称为「白色少女」(法语:La Dame blanche)或「白色山峰」(意大利语:Il Bianco)。

勃朗峰附近最有名的两个城镇是意大利瓦莱达奥斯塔的库马耶(Courmayeur)与法国罗纳-阿尔卑斯大区上萨瓦省的霞慕尼,这里也是第一届冬季奥运会的举办地区。游客可以搭乘缆车上山,路线会经过库马耶与霞慕尼。

白山隧道于1957年开始建造,于1965年完成,连接着法国的夏慕尼及意大利的库马耶,全长11.6公里,是穿越阿尔卑斯山主要的交通路线。

勃朗峰的登山活动、远足、滑雪和单板滑雪都相当盛行。

历史

雅克·巴尔玛(Jacques Balmat)和加百利·帕卡德(Gabriel Paccard)医生于1786年8月8日首次成功登上勃朗峰。这次攀登由瑞士博物学家奥拉斯-贝内迪克特·德索叙尔所发起,他为了研究高山植物,出重金悬赏登顶阿尔卑斯山脉最高峰勃朗峰或提供攀登路线的人,这也标志着现代登山运动的开始。 每年白朗峰都会出现许多罹难者,在周末(通常是在八月份)时期,当地救援任务平均出动12次。目前设置课程教导登山者高海拔登山的必备知识、指引(或至少是资深登山家)与适当的设备。这是长期的课程,包括教授登山者登山路线和土石流的危险。此外,至少有一个晚上让登山者避难所过夜,让受训人员可以逐渐适应白朗峰的高度,虽然有时会甚至可能导致受训人员罹患高山症,甚至死亡。

高度

从冰河口看勃朗峰 白朗峰 白朗峰的峰顶永远覆盖着厚实的冰雪,厚度并不一致,所以无法确定白朗峰的海拔。但是科学家已经进行过精确的测量。长久以来,官方的海拔高度是4,807公尺(15,771英尺)。然后在2002年,法国国家地理学院和测量专家依靠GPS技术的帮助,测量出白朗峰的高度是4,810.45公尺(15,782.2英尺)。 经过2003年欧洲热浪侵袭后,一个科学家团队于6日和9月7日重新测量勃朗峰的高度。该小组指出勃朗峰的海拔是4,808.45公尺(15,775.9英尺),峰顶距离2002年测量的地区有75厘米(30英寸)。 在这些测量结果发表后,科学家已经针对超过500点进行过测量,并评估气候变化的影响。从此之后,勃朗峰的海拔每两年就进行一次测量。 热浪已造成山峰高度产生这种波动是有争议的,因为热浪不知道对于超过4,000公尺(13,000英尺)的冰川是否会有显著的影响。山峰高度和位置可能会被冰川的力量所移动。在这种海拔,温度上升幅度很少超过于0°C(32°F)。在2003年夏季,温度上升到2°C(36° F),甚至达到3°C(37°F),但这不会融化冰层,冰层会一直保持在-15°C(5°F)。 科学家在2005年再次测量白朗峰的高度,结论于2005年12月16日公布。科学家发现白朗峰的高度为4,808.75公尺(15,776.9英尺),距离上次测量的地区有30厘米(12英寸)厘米。山峰实际的岩石高度被认为是在4,792公尺(15,722英尺),距离冰覆盖的山顶40公尺(130英尺)。

事件与意外

印度航空曾经在勃朗峰发生两次空难,分别为1950年(印度航空245号班机空难)和1966年(印度航空101号班机空难)。两架飞机均于即将抵达日内瓦国际机场,飞行员下降时发生空难,死亡人数分别为48人和117人。 2007年6月8日,丹麦艺术家埃瓦里斯特蒂(Marco Evaristti)使用红布覆盖山顶,并持着一根长20英尺(6.1米)的杆子,旗子上面写着「粉红国度」。他于6月6日被逮捕和拘留。他声称目的是要提高社会大众对于环境的恶化的注意。 2007年9月13日,一组20人的团体设立了一个热水池。 2008年8月24日,勃朗峰发生大规模雪崩,至少造成8人受伤,8人失踪。 2009年5月29日,奥运滑雪金牌得主卡琳‧吕比(Karine Ruby)和一位同伴遇难,她和她的小组部分成员跌入冰隙当中。她在都灵奥运之后退休,并接受训练,成为登山领队。 白朗峰

相关推荐

douanier douanier, èrea.海关的, 关务的;关的n.m.海关职员, 关务人员常见用法

cloîtrer v. t. 送进隐院 au 17ème siècle, certaines filles nobles étaient cloîtrées dès l'enfance 17世纪时,些贵族身的女孩从小就被送进了隐院 2. cloîtrer un couvent [宗]宣布某道院为禁区 3. [转]禁闭:

amen n.m.inv.〈希伯来语〉阿们 [意即“诚心所愿”, 基督教祈祷结束语]

ressuyage n.m.1. 干燥2. (拔菜后)菜

fonder 创办,建立

kopeck n. m. 《语》1戈〔斯货币单位, 相当于分之一卢布〕2<俗>身无分

embryon n.m. 【生物学】胚, 胚胎

conservatisme n. m保守义; 守旧, 保守

altérer v. t. 使改变, 变更:

interactivité n. f 【计】交性, 人联作性,