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词典释义:
évolué
时间: 2023-09-09 09:00:57
[evɔlɥe]

évolué, ea.1. 发达的, 文明的, 先进的 2. 有教养的, 有知识的3. 〈法语〉受过西欧教育的— n.〈法语〉受过西欧教育的人

词典释义

évolué, e
a.
1. 发达的, 文明的, 先进的
pays évolué 文明国, 发达国

2. 有教养的, 有知识的

3. 〈法语〉受过西欧教育的

— n.
法语〉受过西欧教育的人
近义、反义、派生词
近义词:
e civiliser,  être avancé,  développé,  civilisé,  avancé

être évolué: avancé,  développé,  industrialisé,  mécanisé,  moderne,  cultivé,  éclairé,  

反义词:
brut,  inculte,  sauvage,  élémentaire,  brute,  fruste,  grossier,  primitif

être évolué: arriéré,  sous-développé,  fruste,  grossier,  primitif,  

联想词
diminué 衰弱的; amélioré 改进; augmenté 增加; développé 展开的,发展的; émergé 出现; connu 认识的,已知的; travaillé 工作; stabilisé 安定; façonné 锻; intégré 综合的,整体的,; élargi 扩大;
当代法汉科技词典

évolué adj. 进化的

短语搭配

pays évolué文明国家, 发达国家

langage évolué高级语言,变换语言,电脑通用语言

un esprit évolué有文化修养的人

langage (évolué, motivé)高级语言

La chirurgie a beaucoup évolué depuis le siècle dernier.从上个世纪以来, 外科医学有了很大的发展。

Il a beaucoup évolué.他有了很大的变化。

L'industrie de ce pays est moins évoluée au point de vue technique.该国工业从技术的角度来看发展水平较低。

missile air-air évolué à moyenne portée先进中程空对空导弹

missile air-air évolué à courte portée先进短程空对空导弹

il a beaucoup évolué depuis que je le connais自从我认识他以来,他进步很大

原声例句

Voilà, les moeurs ont évolué et maintenant on voit plus nécessairement les choses de la même façon, on n'a plus le droit de dire les mêmes choses à la télévision.

是的,习俗演变了,现在我们看待事物的方式不一样了,我们没有权利在电视上说同样的事情了。

[innerFrench]

Donc, on a toujours fait des remakes, mais les raisons pour en faire ont beaucoup évolué avec le temps.

所以人们一直在进行翻拍,但随着时间的推移,这样做的原因发生了很大的变化

[精彩视频短片合集]

Un autre enzoologue, Desmond Morris, a proposé que les humains ont évolué pour apprécier les baisers et libérer de bonnes hormones à chaque fois, en raison de la façon dont les premiers humains se seraient nourris.

另一位动物学家德斯蒙德·莫里斯提出,由于早期人类的饮食方式,人类进化到享受接吻,并每次都会释放有益的激素。

[心理健康知识科普]

Et, au fur et à mesure, cela a évolué.

然后随着时间流逝,这种观念就改进了。

[2018年度最热精选]

La solitude, l’anonymat , l’écrasement de l’homme d’aujourd’hui, réduit à une série de numéros, ont été cent et mille fois dénoncés comme l’un des vices traumatisants des sociétés dites évoluées.

当今社会中人的孤独,默默无闻,精疲力尽,被迫变为一系列的号码,这呰事情千百次地被揭露为所谓进步社会致命的缺陷之一。

[北外法语 Le français 第四册]

Donc les deux manières de parler se sont différenciées et ont évolué de manière indépendante.

于是,两种不同的说话方式开始分化,并独立地演变

[魁北克法语]

Mais avec le temps, nous avons évolué.

但随着时间的推移,我们得到了进化

[疯狂动物城精彩片段节选]

Mais ce n’est pas toujours le cas et cette perception a beaucoup évolué depuis l’époque de Fernandel.

但并非总是如此,而且自Fernandel时代以来,这一看法发生了很大的变化

[innerFrench]

Mais les choses ont évolué depuis.

但从那时起,情况发生变化

[法语拼写小窍门]

Et même après l'arrivée des dictionnaires, l'ortographe du français a beaucoup évolué au fil des siècles.

就算字典问世后,法语的拼写法在几世纪里还是发生了较大的演变

[innerFrench]

例句库

Avec son système d'éducation évolué, on peut recevoir de bon enseignement et apprendre de bonnes connaissances théoriques.

法国人很清楚,对待外国留学生的各种福利实际上来自于他们本国的税收,也就是每个纳税人的钱的一部分。

La ville a évolué des agglomérations primitives de l'humanité, elle s'est développée constamment et est devenue finalement un système organique.

城市由人类最初的聚居地演化而来,它不断地演进和成长为一个有机系统。

Pourpre profond, à peine évoluée, quelques nuances briques.Intense et complexe, se développent à l’aération des arômes de moka, de cacao et d’épices.

浓郁、鲜艳的深紫色,晶莹闪耀,香味强烈、复杂,摩卡、可可香。

Marbre et de calcaire et de dolomite est par géologiques évolué, avec un dur, résistant à l'usure des caractéristiques telles que l'apparition de produits décoratifs forte, diverse.

大理石是石灰石和白云石经过地质演变而成的,具有坚硬、耐磨等特点,外观装饰性强,花样繁多。

Ce pays, qui a beaucoup évolué en peu de temps est aujourd’hui la 2e puissance économique mondiale derrière les Etats-Unis et devant le Japon.

这个在短时间内快速发展的国家如今是在美国之后、日本之前的第二经济大国。

La ville a évolué des agglomérs primitives de lihumanité, elle siest développée constamment et est devenue finalement un système organique.

都市由人类最初的聚居地演化而来,它不断地演进和滋长为一个有机系统。

L’appréciation des péchés capitaux a aussi évolué en fonction des changements économiques et sociaux des derniers siècles.

»“对七宗罪的看法也随着近几个世纪的经济和社会变革而演变

VIDÉOS - La Russie a pris la décision de relancer son programme touristique à bord de la station spatiale internationale en 2013. Mais d'ici là, le marché aura probablement beaucoup évolué.

俄罗斯决定在2013年重新启动其国际空间站的旅游计划。但从现在开始到2013年,市场可能会有很大的变化

Je constate que cet art, ce savoir-faire, a grandement évolué ces cinquante dernières années.

我留意到,这份餐饮艺术在这五十年间极大地转变了。

Dans 500 ans tout aura encore évolué, et alors ?

五百年的时间里,每件事务都会逐渐进展,那又怎样?

Tu ne dois pas faire ça comme un esprit évolué .

作为一个接受教育的文明人,你不应该这样做。

Elle a beaucoup évolué depuis que je la connais.

认识她以来,她进步很大。

La politique intérieure française n'ait guère évolué .

法国国内政策几乎没什么变化

La story: Le flacon coquelicot urbain né en 2000 a évolué : il s’inspire aujourd’hui du street art et de l’univers des graffiteurs.

2000年出现的都市款艳红瓶身得到了改进如今还吸收了街头艺术和涂鸦艺术。

L'entreprise est équipée à un stade avancé de conception assistée par ordinateur de systèmes, de l'International Internet évolué au système sur l'Internet, l'intranet du système.

公司配备有先进的电脑辅助设计系统、国际先进internet 国际互联网系统、intranet系统。

C'est normal que l'on aspire à tel pays évolué .

人们向往这样发达先进的国家很正常。

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22.2 La répartition des activités du programme, tant sectorielles que régionales, a fortement évolué au fil des années.

2 多年来,该方案的部门和区域内容都有很大发展。

En outre, les tâches de l'ONU ont évolué, si bien que les fonctionnaires des Nations Unies, et particulièrement ceux des organismes humanitaires, sont plus nombreux à être déployés dans des missions potentiellement dangereuses.

此外,联合国的任务也发生了变化,随之而来的是联合国,特别是人道主义机构,派出大量工作人员执行颇具风险的任务。

Au cours des deux dernières décennies, cependant, le discours sur la pauvreté a évolué bien au-delà du critère de revenu.

但是,在过去20年里,关于贫困问题的论述远远脱离了收入标准。

法语百科

Congo belge Belgisch Kongo 1908 – 1960 Drapeau Devise : « Travail et progrès » Hymne : La Brabançonne Informations générales Statut Colonie Capitale Léopoldville (actuelle Kinshasa) Langue Français (officielle) Néerlandais et plus de 200 langues africaines. Religion christianisme Monnaie Franc congolais Démographie Population 1930 13 500 000 Superficie Superficie 2 345 000 km Histoire et événements 15 novembre 1908 Création 30 juin 1960 Indépendance Roi des Belges 1908 - 1909 Léopold II 1909 - 1934 Albert I 1934 - 1951 Léopold III 1951 - 1960 Baudouin I Gouvernant 1908 - 1910 Baron de Wahis 1946 - 1951 Eugène Jungers 1958 - 1960 Henri Cornelis Entités précédentes : État indépendant du Congo Entités suivantes : République du Congo-Léopoldville

Congo belge était le nom porté par le territoire de l’actuelle République démocratique du Congo (RDC) entre le 15 novembre 1908 de l’État indépendant du Congo, possession personnelle pendant vingt-quatre ans du roi Léopold II des Belges et l’accession à l’indépendance congolaise effective le 30 juin 1960. Pendant la période coloniale, le Congo belge fut géré de Bruxelles, mais avec son armée, la Force publique sous l'autorité d'un gouverneur général.

Années 1885-1950

En 1908, la Chambre des députés accepta le testament de Léopold II qui faisait don à la Belgique de l'État indépendant du Congo et vota son annexion un an avant la mort du roi. Dès lors, c'est officiellement au nom de la Belgique, État souverain, que les troupes stationnées au Congo belge purent garantir l'intégrité de la conquête. Cette annexion reconnue par les grandes puissances, l’administration de l'ex-État Indépendant se transforma en administration belge qui fit tout pour effacer l'image de Léopold II comme ayant été un tyran laissant exploiter les populations par ses hommes (pas seulement des Belges, on compte plus de dix nationalités parmi les « coloniaux » de l'époque). Lors de la reprise par la Belgique, l’article 2 de la Charte Coloniale du 18 octobre 1908, votée par le parlement belge, prescrivait que : « Nul ne peut être contraint de travailler pour le compte et au profit de sociétés ou de particuliers ». Pour effacer l’image du caoutchouc et des mains coupées complaisamment répandue par la Grande-Bretagne qui ne se consolait pas d'avoir manqué l'occasion de coloniser le Congo, on développa la culture du coton et du palmier à huile et la cueillette du caoutchouc sauvage fut remplacée par la culture de plantations d’hévéas. La Congo Reform Association, l'association britannique qui était à l’origine de la campagne orchestrée contre l’État indépendant du Congo, décida de se dissoudre en 1913, tandis que le Congo allait développer son économie et ses exportations, allant jusqu'à livrer 23 000 tonnes de coton en 1932 et 127 000 en 1939. Parallèlement, les exploitations de minerais tels que l'or, l'étain, le cuivre et, surtout, l'uranium allaient contribuer à faire du Congo une puissance économique, ce qui allait contribuer au salut de la Belgique pendant les deux guerres mondiales;

La colonie est alors gérée par trois pouvoirs qui s'équilibrent : l'administration, les missions catholiques et les grandes sociétés privées.

La langue française fut, du début à la fin de la présence belge au Congo, la seule langue officielle, ce qui fit du Congo devenu indépendant un des pays officiellement francophones les plus importants, le deuxième, en chiffre de population, après la France.

Enseignement

Au début, l’enseignement est mis en place par des missions chrétiennes privées qui financent leurs activités par l'agriculture ou la sylviculture d'exportation (Concordat avec le Vatican en 1906). Par exemple, en 1948, environ 99,6 % des structures d’enseignement sont contrôlées par les missions chrétiennes, 0,4 % sont détenues par des entreprises privées pour former leurs futurs employés. En 1940, le taux de scolarisation des enfants de 6 à 14 ans était de 12 % et en 1954 de 37 %, ce qui plaçait le Congo à l’époque aux côtés de l'Italie. Ces statistiques cachent néanmoins un important gâchis scolaire : sur douze élèves à l’école primaire, un seul achevait le cycle et des titulaires du certificat primaire seul un sur six accèdait à l’école secondaire. Les missionnaires n’étaient évidemment ni pédagogues ni diplômés en lettre ou en science, mais diplômés en théologie : leur objectif était plutôt de former des catéchumènes. Les missions étaient tenues par une majorité de missionnaires catholiques, les plus nombreux étant les flamands. Ceux-ci étaient tenus à une connaissance relative du français. Depuis les débuts de la colonisation jusqu'à la fin de celle-ci, le français fut, en effet, la langue imposée au Congo belge. On trouve également des missionnaires américains ou scandinaves dont le français n'était pas la langue maternelle et qui représentaient les tentatives de diverses églises protestantes de se faire une place en Afrique.

L’enseignement secondaire destiné aux Congolais était presque uniquement axé sur les études professionnelles ou techniques ; ce n’est qu'à partir de 1955 qu'on commença à développer les écoles secondaires (une comparaison peut se faire avec le Cameroun : en 1952, sous le mandat français, il y avait déjà 8 000 élèves dans les écoles secondaires). Lors de l'indépendance, le Congo disposait cependant de deux universités comptant 466 étudiants blancs et noirs : l'Université Lovanium, fondée en 1954, et l'Université d'Elisabethville créée en 1959. Mais, en dehors de ces universités, la ségrégation raciale de fait séparait les enfants blancs et noirs qui fréquentaient des établissements scolaires distincts, situation qui changea avec le développement des écoles secondaires, Athénées et Collèges. Dans de nombreuses écoles, le fait de parler une langue congolaise était proscrit au niveau secondaire au profit du français, de même que la pratique de l'islam. Par contre, au niveau primaire, le Congo belge fut l’une des seules colonies d’Afrique où les langues locales (kikongo, lingala, tshiluba et swahili) furent enseignées, et ceci grâce aux missionnaires. Qui plus est, les langues congolaises pouvaient être utilisées dans la musique populaire, ce qui a permis à l’industrie musicale congolaise de démarrer à cette époque. Les missions remplaçaient l'éducation tribale traditionnelle qui n'avait rien de scolaire.

Infrastructures et administration

Les infrastructures sanitaires ont été mises en place par les entreprises pour leur personnel. Les chemins de fer étaient aussi aux mains d’entrepreneurs privés.

Le contrôle de l’administration était dominé par la Belgique, sans organe démocratique pour les habitants. Le chef de l’État restait en toutes circonstances le roi des Belges, mais la gestion journalière était dévolue au Gouverneur général qui régnait sur neuf provinces qui avaient chacune à leur tête un gouverneur. Le système était celui d'administrateurs coloniaux contrôlés par le Parlement belge. Si les noirs n'avaient pas le droit politique de s'occuper de leur pays, il en était de même des colons et administrateurs blancs qui n'avaient pas le droit de vote.

Porteurs de l'expédition scientifique Lang-Chapin.
Porteurs de l'expédition scientifique Lang-Chapin.

Diverses autres restrictions affectaient les Congolais. Dans les villes construites par les colonisateurs, les populations noires étaient refoulées dans les banlieues, souvent organisées en « cités indigènes », tandis que les centres-villes étaient réservés aux seuls Blancs. Les Noirs n’avaient pas le droit de quitter la cité indigène de 21 heures à 4 heures du matin. Ils ne servaient, en fait, que comme main d’œuvre au colon ou à l’administration coloniale (serviteur, artisans, mineurs, caissiers, mécaniciens, etc.). Les supermarchés, tous situés aux centres villes, étaient interdits d’accès aux noirs, on leur avait réservé une fenêtre par laquelle ils pouvaient faire leurs achats. La coexistence entre Blancs et Noirs était tempérée par la tolérance accordée aux prêtres catholiques noirs représentant un véritable clergé local.

Des expéditions scientifiques nouvelles sont créées notamment sous la direction de Herbert Lang et de James Paul Chapin.

Première Guerre mondiale

Soldats belges et congolais en campagne dans l'est africain, en 1916.

La Première Guerre mondiale fut lourde de sens pour le Congo belge, car la Belgique était occupée presque entièrement, sauf une portion de territoire derrière l'Yser où l'armée belge était parvenue à se maintenir, alliée aux armées française et anglaise. Le gouvernement belge replié en France entendait maintenir la souveraineté de la Belgique au Congo. Le Congo belge mena donc une campagne militaire contre les colonies allemandes au Cameroun, en appui des troupes françaises, et en Afrique orientale allemande, d'abord sans lien avec les forces anglaises puis en application d'un plan anglo-belge, campagne qui fut couronnée de succès, notamment par d'éclatantes victoires belges à Tabora et à Mahenge.

Le 15 août 1914, les troupes allemandes basées au Ruanda-Urundi bombardèrent les villes riveraines du lac Tanganyika. Le 22 août, un navire allemand ouvrait le feu sur le port d’Albertville. Devant cette agression, le ministre belge des Colonies Renkin adressa un télégramme au Gouverneur Général du Congo et au Vice-gouverneur de Katanga ordonnant de « prendre des mesures militaires pour défendre le territoire belge… prendre des mesures seul ou en coopération avec les troupes alliées ». Les Belgo-congolais répliquèrent le 18 avril 1916. Les troupes étaient dirigées principalement par le général Tombeur, le colonel Molitor et le colonel Olsen (d'origine danoise). Elles s’emparèrent de Kigali le 6 mai 1916. Les forces allemandes du Burundi commandées par le capitaine Von Languenn opposèrent une vigoureuse résistance mais ne purent tenir devant la supériorité numérique belge. Le 6 juin, Usumbura tomba sous les forces belgo-congolaises commandées par le Colonel Thomas. Kitega fut prise le 17 juin, tandis que le Rwanda et le Burundi étaient déjà occupés. Il restait alors les campagnes du Tanganyika (actuelle Tanzanie) ; la brigade Molitor s’empara ainsi de Biharamuro, puis de Mwanza. Le colonel Moulaert occupa Karema. La marche sur Tabora commença alors en trois colonnes. Le 29 juillet, Kigoma et Ujiji furent occupés. Après plusieurs jours de combat acharné, Tabora tomba le 19 septembre 1916. Les forces britanniques et belgo-congolaises se coalisèrent ensuite pour occuper tout le Tanganyika à partir duquel le Général allemand Von Lettow-Vorbeck opposa une résistance extraordinaire. Les Belges parvinrent cependant à remporter une nouvelle victoire à Mahenge sous le commandement du lieutenant-colonel Huyghé. Finalement, les Allemands se rendirent après l’armistice de novembre 1918. Durant ce conflit de quatre ans, les Belges avaient introduit un élément d'avant-garde (pour l'époque) en utiliant quelques hydravions sur le Lac Tanganyika pour bombarder des navires et des installations allemandes, mais tout en recourant à des moyens moins modernes par la mobilisation de 260 000 porteurs pour acheminer le matériel militaire. Cette campagne militaire a, selon plusieurs démographes, dépeuplé certaines tribus proches des frontières (morts au front, soldats affamés, porteurs épuisés, etc.). Après la guerre, la Belgique obtint, par les accords belgo-anglais Orts-Milner un mandat sur le Ruanda-Urundi conquis sur l'Allemagne, ainsi qu'une voie de chemin de fer entre Kigoma, à l'est du Congo belge et Dar-Es-Salam sur la côte de l'océan Indien sous un régime de franchise de douane étendu aussi aux communications routières et, plus tard, aux lignes aériennes (fret et passagers). C'est un succès pour la diplomatie du secrétaire général Pierre Orts qui réalise ainsi une vieille ambition de Léopold II, celle d'un lien économique congolais entre l'Atlantique et l'Océan Indien. Ce sont des résultats positifs. Mais la guerre a laissé d'autres traces : un missionnaire belge décrit alors la société noire comme une société dans laquelle « le père est allé au front, la mère a moulu le grain pour les soldats et les enfants ont apporté la nourriture au front ».

Kimbanguisme et Kakisme

Les deux mouvements syncrétistes, kimbanguisme et kakisme, sont parmi les premières formes de nationalisme qui naissent dans les années 1920 sous l'influence des missionnaires protestants américains (avec William Henry Sheppard et George Washington Williams pour précurseurs). À l'époque vit Paul Panda Farnana, ayant fait des études en Belgique à l'athénée d'Ixelles (Bruxelles).

Le fils du Chef coutumier Simon Kimbangu, de l'éthnie kongo, baptisé à l'âge de 15 ans, aurait eu, un jour après son baptême, une vision et prédit l'indépendance du Congo et la reconstitution du royaume Kongo. Il inventa le terme en kikongo dipanda, « indépendance ». Son influence fut accrue par la rumeur qui disait qu'il avait guéri des malades par imposition des mains. S'inspirant de la religion chrétienne, il prit douze apôtres. Les autorités coloniales le mirent en prison où il resta jusqu'à sa mort en 1951. Ses amis et sa famille répandirent son message qui eut beaucoup de succès auprès des Kongos.

Simon Pierre M'padi, de l'ethnie kwango et comprenant le kikongo, fonda la religion kakiste, se réclamant disciple de Simon Kimbangu Il mit au point un drapeau représentant sa secte sur lequel on pouvait lire en kikwango Minsion amerika nzila ya m'pulusu. Recherché par la force publique, il se réfugia au Congo français où il transmit son message à un certain André Matswa. Arrêté par les autorités françaises, il fut remis aux autorités belges.

La dépression des années 1930

Résidence du gouverneur-général à Boma, capitale du pays jusque 1929.

1 franc du Congo belge daté de 1920.
1 franc du Congo belge daté de 1920.

Le roi Albert I, Congo belge, 1928.

Avec le Congo, la Belgique obtient des matières premières peu chères. L’administration coloniale recrute des travailleurs forcés pour les plantations et pour les mines et impose même en 1926 la conscription générale. L’administration coloniale négociait avec les différents dignitaires congolais pour qu‘ils leur fournissent des hommes comme travailleurs (10 francs par tête). Les chefs politiques se débarrassaient en général des gens qu’ils n’aimaient pas dans leurs communautés. Les travailleurs étaient emmenés jusque dans les mines où ils travaillaient pour 10 à 15 francs par mois. Plus de 44 000 travailleurs furent « importés » d’Angola et de Rhodésie du Nord pour grossir les rangs. De nombreux travailleurs mouraient de fièvre à tiques, de grippe, de pneumonie, d’épuisement ou suite aux éboulements, à tel point que ce système, qui succédait aux exactions léopoldiennes et à la Première Guerre mondiale, risquait de dépeupler de nombreuses régions. Les autorités essaieront de résoudre la crise en imposant des restrictions aux recrutements forcés (par exemple, le décret de 1933 limita en effet à 60 jours la durée du travail forcé dans les plantations), et aussi particulièrement au Katanga en imposant dans les villes minières une force ouvrière permanente et stable, ce qui eut pour effet de transformer les villageois en citadins. Le krach boursier de 1929 à Wall Street fut le début d’un ralentissement économique mondial. La demande de matières premières des industries s’effondra et le prix des matières premières aussi : le prix de l’arachide passa de 1,25 franc à 25 centimes. L’économie congolaise, plus tournée vers l’exportation qu'aucun autre pays africain, fut d’autant plus vulnérable lors de cette crise que la Belgique est aussi un grand exportateur à cause de son petit marché intérieur. Au Katanga, l’emploi chuta de 70 % et de nombreux travailleurs forcés furent reconduits dans leurs villages. La dépression économique des années trente permit donc aux Congolais d’échapper au travail forcé.

Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale commença en septembre 1939 pour la France et l'Angleterre et en mai 1940 pour la Belgique. Mais la résistance belge de 1914, finalement victorieuse après quatre ans de lutte sur le sol même de la Belgique ne se renouvela pas. L'armée belge fut vaincue en 18 jours par l'armée allemande et, le 28 mai 1940, le roi Léopold III accepta une reddition des troupes combattantes, sans implication aucune avec les forces du Congo belge. Et le roi fut fait prisonnier, perdant tout pouvoir, tant sur la Belgique que sur le Congo. Par contre, le gouvernement belge du premier ministre Hubert Pierlot et du ministre des affaires étrangères Paul-Henri Spaak réfugié en France dans l'espoir de continuer la lutte avec les quelques forces militaires belges disponibles en France et au Congo, restait dépositaire de l'autorité sur toutes les possessions belges ayant échappé aux Allemands. Or, faute de troupes militaires suffisantes, les Anglais pouvaient craindre de voir l'Italie fasciste, alliée de l'Allemagne, chercher à faire main basse sur le Congo belge en attaquant depuis l'Abyssinie. Mais la résolution des Belges d'Afrique de continuer la lutte se révéla vite à travers la décision du gouverneur général Pierre Rijckmans soutenu par les officiers d'Afrique. Cependant, une coordination avec Londres était nécessaire. Aussi, dès le début de juillet 1940, le ministre Albert de Vleeschauwer était arrivé à Londres, en passant par la France, l'Espagne et le Portugal, nanti des pleins pouvoirs, notamment sur le Congo. Reçu par Winston Churchill qui l'encouragea à faire venir ses collègues, il s'attacha à entrer en rapport avec le gouvernement belge resté en France et qui s'y trouvait réduit à deux unités, le premier ministre Hubert Pierlot et le ministre des affaires étrangères Paul-Henri Spaak. Ceux-ci, qui avaient cru pouvoir faire confiance à la France, avaient d'abord hésité devant le choix de rester dans ce pays ou de partir en Angleterre. Mais la défaite française et l'armistice franco-allemand qui s'en suivit les priva de la reconnaissance officielle du nouveau gouvernement français de Vichy et de sa protection diplomatique. Sans cette protection, les deux ministres, bloqués dans un village du midi de la France où les autorités françaises les avaient relégués, pouvaient craindre de tomber dans les mains des Allemands. Or, ils représentaient l'autorité légale de la Belgique libre, c'est-à-dire le pouvoir sur le Congo, indispensable aux yeux du gouvernement anglais, très légaliste, pour garantir le maintien dans le camp allié de l'Afrique belge avec ses richesses stratégiques, céréales, huiles et ressources minières nécessaires pour la fabrication des armements. Finalement, les deux ministres, parvenus à la frontière franco-espagnole, finirent par rejoindre Londres en octobre grâce à De Vleeschauwer. Celui-ci, venu à la frontière protégé par un passeport portugais, leur avait organisé une traversée clandestine de l'Espagne cachés dans une camionnette à double fond. Ainsi, le maintien du Congo belge dans la guerre était confirmé par l'installation à Londres d'un gouvernement belge restreint, doté du pouvoir de gérer le domaine colonial belge et de conclure tout traité économique et militaire avec l'Angleterre et les puissances, petites et grandes.

Les troupes de la Force Publique congolaise participèrent à la guerre contre l'Italie en attaquant en Abyssinie, y remportant plusieurs victoires couronnées par celle de Saïo et d'Asosa. Le Congo, passé dans la zone sterling, gardait sa monnaie, le franc congolais, tandis que, depuis 1940 et l'occupation allemande, la Belgique avait sombré dans la misère (chômage, déflation, pénurie). Le Congo fut dirigé pendant toute la guerre par l'administrateur de la colonie, le ministre Albert de Vleeschauwer, à qui le gouvernement belge réfugié à Londres avait donné les pouvoirs les plus larges, faisant de lui un véritable « proconsul ». C'est à de Vleeschauwer que la Belgique dut de pouvoir financer son action combattante (trois escadrilles belges dans la RAF, troupes contre l'Italie en Abyssinie, flotte marchande au service de la cause alliée, reconstitution en Angleterre d'une force armée destinée à participer à la reconquête du continent européen), tout en participant à l'effort économique des alliés par d'importantes fournitures qui rendirent la Belgique créditrice vis-à-vis des Anglais et des Américains, ce qui favorisa le redressement du pays après la guerre. Fort de ses pleins pouvoirs, De Vleeschauwer géra aussi, depuis Londres et pendant toute la guerre, les importantes finances des Luxembourgeois réfugiés avec leur grande-duchesse Charlotte, cela dans le cadre de l'Union monétaire belgo-luxembourgeoise de 1921, complétant ainsi l'effort au service des Alliés. Ainsi, grâce au Congo belge, dirigé sur place par le gouverneur général Ryckmans et son administration belgo-congolaise, le gouvernement belge d'Hubert Pierlot put affirmer la survie de la Belgique en mettant à la disposition des alliés des forces militaires ainsi que les ressources agricoles (le caoutchouc) et minérales de la Colonie (or, étain, cuivre, uranium).

Alors que la Force Publique du Congo avait effectué une campagne victorieuse contre les troupes italiennes d'Abyssinie qu'elle battit à Bortaï, Saio et Asosa, un mouvement de protestation se développa chez les soldats, les paysans et les « évolués », car l’effort de guerre des populations congolaises était lourd. L’administration coloniale recourait au travail obligatoire dans les plantations d’hévéas pour fournir du caoutchouc aux alliés. Quant aux soldats congolais et aux porteurs et camionneurs des services logistiques auxquels on avait inculqué un esprit « belge » qui justifiait pour eux la campagne d'Éthiopie comme une légitime défense contre l'armée italienne, il leur parut moins légitime de partir loin du Congo, d'abord en Égypte, puis en Birmanie contre le Japon.

Après-guerre

La Belgique, occupée par les Allemands, et le reste du monde occidental avaient, après la Seconde Guerre mondiale, perdu beaucoup de prestige aux yeux des congolais témoins des défaites de 1940. Et c'est, dès 1940, que les Bakongos avaient créé leur mouvement politique, l’ABAKO. En 1941, de graves troubles eurent lieu à Elizabethville. En 1944, eut lieu l'insurrection de l'ethnie kumu. L'adjudant Karamushi proclama même en février 1944 la fin du mbula matari (l’État colonial). En mars 1944, des révoltes eurent lieu à Masisi, des grèves et des émeutes les 25 et 26 novembre 1945 à Matadi. La même année d'importants quotidiens furent créés, comme la Voix du Congolais et la Croix du Congo (sous-titre: le Journal des « évolués » congolais). En 1944 à Luluabourg, des intellectuels avait en effet publié un manifeste pour la reconnaissance et des droits spécifiques pour les évolués (africains ayant terminé dix ans de scolarité). Apparurent alors deux mouvements, l'un violent des ouvriers, paysans et soldats et l'autre pacifique des intellectuels.

Le 2 septembre 1945, le Japon capitule, la Seconde Guerre mondiale est terminée, et les alliés ont gagné. L'Europe est dévastée et l'Europe occidentale se reconstruit grâce aux crédits américains. Cette situation renforce l'influence américaine en Europe et dans les colonies. La guerre froide commençant, les deux grandes puissances, les États-Unis et l'URSS essayent de rivaliser sur le plan international, en particulier en se déclarant toutes les deux opposées au colonialisme. En effet, la Charte des Nations unies, ratifiée par la Belgique, prévoit l'« autodétermination des peuples ». Malgré cette charte et la pression internationale, les puissances coloniales refusent dans l'immédiat de consentir à l'émancipation des peuples qu'ils dominent : les colonies sont pour elles sources de richesses (mines, gaz, pétrole, etc.).

En 1946 Joseph Kasa-Vubu de l'ABAKO fait un discours intitulé Le droit du premier occupant. Les « évolués » de Léopoldville sont autorisés à s'organiser en Confédération générale des syndicats indigènes. On estime à peu près à 5 609 le nombre d’« évolués ». Suivront l'abolition du fouet, pour le clergé, les gradés de la force publique et les auxiliaires de l'administration. Face à ces mouvements nationalistes, l'administration belge commence à comprendre qu'elle perd sa colonie. Ainsi, le professeur belge Antoine Van Bilsen publie, en 1955, un document intitulé Plan de trente ans pour l'émancipation politique pour l'Afrique belge.

L'agenda prônait une émancipation progressive du Congo sur une période de trente ans, une durée que Van Bilsen jugeait adéquate pour créer une élite intellectuelle qui puisse prendre la place des cadres belges. Le gouvernement belge et nombre d'« évolués » furent sceptiques par rapport à ce plan, les uns parce qu'il impliquait de perdre le Congo à terme, les autres parce que cette durée leur semblait trop longue. Un groupe d'« évolués » catholiques répondit positivement à ce plan dans un manifeste publié dans un journal congolais La Conscience africaine. Leurs seules divergences concernaient l'importance de la participation congolaise au cours de cette période de trente ans.

Années 1950-1960

Enseignement

Ce n'était pas de l'apartheid. La preuve en est les centaines d'étudiants noirs mêlés aux étudiants belges et autres européens dans l'enseignement secondaire officiel et dans les deux universités. Aucun article des lois et règlements régissant le Congo belge n'a jamais établi un apartheid, car le système fonctionnait plutôt comme système de fait soumis à des réglementations qui pouvaient varier. Ainsi, si, dans certains endroits, les Noirs pouvaient être l'objet de contrôles policiers qui allaient jusqu'à leur demander de justifier la provenance de l'argent qu'ils portaient sur eux, les choses pouvaient être différentes ailleurs en fonction de l'importance acquise par les noirs instruits, fonctionnaires, enseignants, etc. Il est vrai que l’administration pouvait désigner certains noirs pour les obliger à travailler 120 jours par an gratuitement pour elle. Dans ce cas, ils étaient logés, nourris et recevaient une assistance médicale. L’urbanisation du Congo belge était en fait forcée, puisque les autorités avaient déplacé certaines populations dans le cadre de l'aménagement du territoire. Dans la Force publique, les Noirs ne pouvaient dépasser le grade de sous-officier. Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs réformes démocratiques furent introduites, mais les rivalités ethniques entre Congolais n’en permirent pas une bonne application.

À la veille de l'indépendance, le bilan de l'administration belge avait fort évolué sur le plan économique, tandis qu'une évolution se faisait sentir dans le domaine des libertés, comme le révèle une recension faite par des Congolais eux-mêmes. D'après l'ouvrage consacré au Manifeste de Conscience Africaine, 1956, prémices de la future indépendance du Congo (éd. Facultés St-Louis, Bruxelles 2009), la situation se caractérise, d'abord, sur le plan religieux, par l'existence de 600 prêtres avec, à leur tête, un cardinal. Ils proviennent des petit et grand séminaires de Baudouinville et de Kabwé. Les écoles primaires pour les noirs sont, en effet, majoritairement confiées à l'Église par convention avec le pouvoir civil. Il y a aussi les établissements secondaires et professionnels et, en 1954, l'université catholique, Lovanium, seule sur le continent africain à posséder un réacteur de recherche nucléaire. Mais, concurremment, existent des établissements scolaires laïcs, écoles primaires et secondaires avec, en 1956, l'université officielle d'Élisabethville. L'enseignement professionnel se caractérise par des écoles d'infirmiers, des écoles d'assistants médicaux dont la formation fait d'eux des sortes de « médecins de brousse ». Mais le développement s'accélère dans les années 1950 et on recense plus 8 500 auxiliaires médicaux et agents sanitaires africains à la veille de l'indépendance. Il y a 6 000 centres médicaux et 86 000 lits. Parallèlement, sont apparus des boursiers dont le niveau d'études est le même que celui des européens puisqu'ils vont faire leurs études en Belgique. En plus, on compte 763 étudiants congolais dans diverses disciplines dans les universités du Congo, cela d'après l'ouvrage de Liliane Kissimba Et Dieu créa le Congo (éd. Bernard Gilson, 2009) dont les autres étudiants sont principalement belges. À la veille de l'indépendance, on recensait 25 000 établissements scolaires et 1 682 129 enfants dans l'enseignement primaire et 59 389 dans l'enseignement secondaire. On recensait 300 bibliothèques publiques en sus des bibliothèques installées par les missionnaires. Il existe une vingtaine de milliers d'adultes que l'on nomme « les évolués » dont le statut social se rapproche de celui des européens. Ils résident, en effet, en dehors des cités indigènes. On les trouve dans l'administration, mais aussi dans une classe moyenne à l'européenne constituées principalement de commerçants. Il existe aussi une presse spécifiquement africaine et c'est sous l'influence des mouvements d'émancipation dans les colonies françaises qu'est publié, en 1956, le manifeste Conscience africaine, premier témoignage d'affirmation d'une élite responsable parmi les congolais.

D'autre part, sur le plan matériel, l'ouvrage de Liliane Kissimba Et Dieu créa le Congo (éd. Bernard Gilson) recense le bilan exceptionnel de la colonisation, sur le plan du niveau de vie, qui se traduit, à la veille de l'indépendance, par un revenu de 90 dollars, valeur 1960, par habitants africain, le plus élevé d'Afrique, plus élevé même que celui de beaucoup d'autres pays dans le monde. Et l'accroissement du PIB est de 4,8 % par an. Enfin, il faut citer le développement des aménagements de génie civil. Outre trois grands barrages hydro-électriques, il y a un réseau ferroviaire de 5 241 km dont plusieurs centaines sont électrifiés, 14 597 km de voies navigables entretenues, 3 aéroports internationaux et plusieurs dizaines d'aéroports secondaires.

Le Congo belge fut l’un des premiers et des principaux exportateurs d’uranium pour les États-Unis au cours de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide (mine de Shinkolobwe).

Les années 1950, démographie et économie

Dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l'Europe de l'Ouest se reconstruit grâce au plan Marshall : le Congo doit fournir des matières premières pour la reconstruction et après cela pour la guerre de Corée. De 1950 à 1958, l'indice du salaire du travailleur congolais passe de 100 à 237 pour une augmentation du coût de la vie de 20 %. Dans le même temps, le colon blanc est plus prospère que les habitants de métropole. À titre d'exemple, il importe des voitures et des réfrigérateurs directement des États-Unis. Avec la fin de la guerre mondiale se produit un fort accroissement démographique : la population augmente alors de 2 % par an. La population congolaise, beaucoup plus occidentalisée que quarante ans auparavant, accepte le papier-monnaie et abandonne les croisettes ou le troc. De plus, un nombre grandissant « d'indigènes » se ruent vers les villes pour y trouver le travail qui leur permettra d'acquérir un mode de vie qui, croient-ils, leur permettra d'égaler les « blancs ».

Nombreux sont alors à Stanleyville, Elisabethville, Jadotville et surtout Léopoldville les hommes venus de province pour chercher du travail et qui, s'ils en trouvent, renvoient une grosse partie du salaire à leur famille restée au village.

La croissance démographique commence à dépasser la croissance du PIB et le chômage s’installe dans les cités indigènes, les quartiers noirs des villes. Les bidonvilles apparaissent. Le Congo se « tiers-mondise », ce que n'avait pas prévu le paternalisme belge dans sa « sagesse ». La Belgique est bien obligée de mettre en place un système d'allocations de chômage, les Fonds du roi. À la suite de la guerre d'Indochine et à la création de l’union française en 1946, Antoine Van Bilsen publie, en 1955, son Plan de trente ans pour l'émancipation politique pour l'Afrique belge, qui prônait l'émancipation progressive du Congo sur une période de 30 ans (cf. supra). L'auteur dira en 1980 lors du 20 anniversaire de l’indépendance à la RTBF qu'il s'agissait en fait d'un appel à un plan. Le cardinal congolais Malula rédige alors le « Manifeste de conscience africaine » comme réponse à Van Bilsen et accepte l’indépendance prévue pour 1985. Mais le séminariste Kasa-Vubu rédige alors son propre manifeste, « le Manifeste de l’ABAKO » qui réclame l’indépendance immédiate. Face à ces événements, l’administration belge commence alors à préparer lentement sa colonie vers l’indépendance. En 1954, l’université Lovanium est créée et, à partir de 1955, on commence à construire des écoles secondaires laïques.

Évolution politique

En 1955, le roi Baudouin (« mwana kitoko », ou le « beau gosse ») accomplit un voyage au Congo pour apaiser le nationalisme congolais. Si les partis politiques sont autorisés dès 1956, ils sont souvent parrainés par des partis politiques belges, ainsi l’amicale socialiste d'Alphonse Nguvulu et l'amicale libérale de Patrice Lumumba. En 1956, Lumumba est ce que l'on appelle dans le langage des coloniaux un « évolué » et il représente un exemple apparemment réussi d'occidentalisation. Il écrit même un livre intitulé Le Congo, terre d'Avenir, est-il menacé ? Un seul éditeur belge, l'Office de Publicité (Bruxelles), accepta d'envisager sa publication, l'ouvrage n'étant pas hostile à la Belgique tout en faisant des propositions de réformes. Mais l'évolution de la situation au Congo dissuada l'auteur de parfaire son œuvre en obtenant une préface de la part d'une personnalité belge. Le livre fut finalement publié en 1961, n'ayant plus alors qu'un intérêt historique révélateur des occasions perdues par les Belges de s'assurer la sympathie d'une élite noire qui souhaitait des réformes profondes empreintes cependant d'un sens des responsabilités qui avait tout du réformisme. Mais l'administration coloniale n'entendait pas se laisser déborder et Lumumba renonça à une publication immédiate devant l'évolution rapide des événements dans son pays. En effet, pendant ce temps-là des partis communistes clandestins, toujours à bases ethniques et dotés de factions armées sont créés avec le soutien de l'Union soviétique. Patrice Lumumba se détache alors de l’amicale libérale pour se tourner vers des thèses plus socialistes et fonde le Mouvement national congolais. En 1957, les Congolais peuvent, pour la première fois, participer à des élections communales. Des bourgmestres et des conseils communaux noirs sont élus. Ils ont tous des conseillers belges.

ABAKO

L’association d’origine ethnique ABAKO (ou Association des Bakongo), dirigée par le futur président Joseph Kasa-Vubu, décida de prendre ses distances avec le plan Van Bilsen. En partie parce que nombre d’« évolués » catholiques qui signèrent le manifeste de la Conscience africaine ne faisaient pas partie de l'ethnie Kongo où l’ABAKO gagnait ses partisans, mais aussi parce que l’ABAKO prônait des idées plus radicales, sans accession progressive à l’indépendance. L’ABAKO demandait au contraire l’accession immédiate à l’indépendance. L’organisation consolida son implantation dans le Bas-Congo et à Léopoldville dans les années qui suivirent. Vers le début de 1959, le Bas-Congo échappait au contrôle des autorités belges, l’ABAKO prônant la désobéissance civile pacifique. Les autorités belges interdirent une manifestation de l’ABAKO le 4 janvier 1959, ce qui jeta des nombreux Congolais dans la rue à Léopoldville. Armés de pierre, ils attaquèrent les colons blancs avec un seul slogan Dipanda, dipanda (indépendance). La force publique répliqua en ouvrant le feu. Les émeutes durèrent du 4 au 7 janvier 1959. Les journaux parlèrent de 14 morts noirs et 9 colons tués. Le 12 janvier, Kasa-Vubu fut arrêté et emprisonné pour deux mois. Le 20 janvier, le roi Baudouin annonça la volonté belge de conduire les populations congolaises à l’indépendance.

Le MNC

En parallèle se constitua le Mouvement national congolais (qui ne fut officiellement constitué qu'en 1956). Le MNC était dirigé par le charismatique futur Premier Ministre Patrice Lumumba et prônait la création d'un territoire national unique après l'indépendance. Le mouvement fut rapidement structuré en quatre sections liées à quatre provinces (des six existantes). En 1959, une scission intervint, précipitée par Albert Kalonji et d'autres cadres du MNC souhaitant une politique plus modérée que celle prônée par Lumumba. Ce groupe fut rapidement dénommé Mouvement national congolais-Kalonji. Malgré les divergences dans le parti, la faction gauchiste de Lumumba (dénommée Mouvement national congolais-Lumumba) et le MNC dans son ensemble avaient réussi à s'imposer comme le plus important et le plus influent parti du Congo belge. La Belgique vit d'un mauvais œil la montée de Lumumba et de ses idées de gauche, et y perçut une menace pour ses intérêts économiques sur le territoire. Le MNC remporta cependant clairement les premières élections au Congo et força les Belges à nommer Lumumba Premier Ministre.

La Conakat

La Confédération des associations tribales du Katanga (Conakat), était dirigée par Moïse Tshombe.

Se définissant comme « d’authentiques Katangais », les militants de la Conakat provenaient essentiellement des ethnies Lundas, Yeke et Basongye du Sud Katanga, connus pour leurs inimitiés à l’égard des immigrants Luba du Kasaï, pour la plupart employés dans les mines. La victoire décisive remportée par ces « étrangers » aux élections communales de 1957 aiguisa encore l’agressivité des dirigeants de la Conakat envers les immigrants du Kasaï. Le Conakat pour sa part, favorisait le rapprochement entre les colons belges et les Katangais de souche, les Katangais dits « authentiques ».

Une autre menace se fit jour pour la Conakat au nord du Katanga, non de la part des Lubas immigrés, mais de Lubas historiquement présents dans le Nord-Katanga. Dirigés par Jason Sendwe, ils créèrent leur propre mouvement politique, l’Association des Baluba du Katanga (Balubakat), qui se coalisa rapidement avec la branche lumumbiste du MNC. Malgré les affinités entre les deux groupes, les Lubas du Kasaï suivaient le mouvement de la Fédération du Kasaï (Fédéka), proche du MNC-Kalonji. Dès lors, l’alliance entre la Balubakat et le MNC-Lumumba, comprenant nombre de Luluwas, n’avait que peu de chances de trouver un écho auprès de la Fédéka. Les divergences entre les Lubas du Katanga et du Kasaï bénéficièrent directement à la Conakat et à leurs partenaires européens.

1959 et 1960 : à grands pas vers l'indépendance

Après les émeutes de Léopoldville et l'incarcération de Kasa-Vubu, 1959 vit la légalisation des partis politiques congolais, suivie par des élections générales pour tout le pays. L'activité électorale qui s'ensuivit permit de faire émerger trois tendances politiques principales : une coalition de fédéralistes nationalises, composée de six partis ou organisations, dont l'ABAKO et le MNC-Kalonji, le MNC-Lumumba et finalement l'homme fort du Katanga, Moïse Tshombe, conscient de la vitalité économique de sa province et des intérêts financiers de l'Union minière (à l'instar de l'intérêt de Kalonji pour l'industrie diamantaire du Kasaï). En 1960, la table ronde de Bruxelles fut décidée, et se déroula du 20 janvier au 20 février. Les représentants congolais et belges se mirent d'accord sur le principe d'élections nationales dans le courant de l'année. Au lendemain de la table ronde, les transferts de fonds vers l'Europe prenaient une ampleur telle que les politiciens congolais accusèrent la Belgique de « vider la caisse » avant l’indépendance. De violentes émeutes politico-ethniques éclatèrent avant les élections au Katanga, au Kasaï et à Léopoldville. Les élections se déroulèrent en mai (élections législatives et provinciales) et virent la victoire des partis « nationalistes » (Céréa 10 sièges, PSA-Gizenga 13, MNC 74, total des sièges : 137 sièges) (importance de l'ABAKO) et décidèrent d'un nouveau compromis au niveau de l'exécutif : Joseph Kasa-Vubu fut élu président par le Parlement et Lumumba fut désigné Premier ministre.

中文百科

比属刚果(法文:Congo belge)是比利时在1908年至1960年在今日**的殖民地。

在1885年,欧洲各国举行了柏林西非会议。德国政府在会议当中把刚果交予比利时国王利奥波德二世,以作为其私人领地,并将之称为刚果自由邦。而到了1908年,刚果正式被转交予比利时政府,并改称为比属刚果。而刚果最富庶的地方 - 加丹加省也被比利时几家公司共同开发了。

比属刚果趁刚果危机发生时,在1960年6月30日取得独立。但比利时政府却仍与扎伊尔(即今刚果**共和国)保持特殊的关系,有一定的政治和经济上的影响力。

刚果自由邦时代

利奥波德二世,比利时国王,刚果自由邦在1885年至1908年间的实际拥有人。 十九世纪末以前,欧洲人还未到达刚果。雨林、沼泽、疟疾与其他疾病诸如非洲锥虫病(昏睡症)等都令欧洲人的探索计划却步。1876年,比利时国王利奥波德二世组建了国际非洲协会,与各重要非洲探险家合作,在几个欧洲国家支持下,开展非洲探索与殖民计划。在亨利.莫顿.史丹利于1878年末探索了该区域后,利奥波德二世召见了他,并任命他协助创建比利时在该地区的利益。利奥波德二世在1865年即位以前便极欲为比利时创建殖民地,他认为,若比利时能创建殖民地,便能大振他那相对**而细小的祖国的国威,更能带来大笔稳定税收。然而,比利时国内并不热衷于此。在野心与固执的驱使下,利奥波德二世唯有自己运行计划。 欧洲人在中非地区的竞争导致外交紧张,尤其在大部分地区还未被**的刚果盆地。1884年11月,俾斯麦召开了十四国会议(柏林会议)寻求和平解决刚果危机的方案。经过三个月搓商,在1885年2月5日,柏林会议达成共识。会议虽然没有正式承认欧洲列强在中非地区的领土主张,但还是批准了一系列规则,以确保该地区在划分后不会发生冲突;当中的关键规则包括承认刚果盆地为自由贸易区及广泛认同任何领土主张必须以实质及持续占有某一地区作为证据。事实上,利奥波德二世以胜利者姿态出席柏林会议。经过一系列双边外交谈判后,法国获得刚果河北岸(今刚果共和国及中非共和国)666,000平方公里(257,000平方英里)土地,葡萄牙获得刚果河南岸(今安哥拉部分)909,000平方公里(351,000平方英里)土地,利奥波德二世全资拥有的独一股东“慈善"机构则获得其余全部土地:2,344,000平方公里(905,000 平方英里),并成立刚果自由邦。 刚果自由邦实际为国有企业,由利奥波德二世通过非政府傀儡机构国际非洲协会控制,利奥波德是唯一股东及主席。该邦领土包括今**全部,1885年成立,1908年消亡,被并入比利时政府。开始时,**及开发刚果自由邦的广大领土成了利奥波德的巨大负担。比利时为利奥波德二世批出国家紧急贷款才避免了两次破产状态。可到了1890年代,形势即大幅改变。由于强行开采橡胶、铜及其他位于上鲁亚拉巴河盆地的矿产,加上全球性的橡胶经济繁荣,巨额盈利由是产生。利奥波德二世利用了这笔新财富用以点缀他的祖国:奥斯登皇家画廊、杜富兰殖民宫、布鲁塞尔凯旋门等都是以从刚果得来的财富建成。可是,不久即显示这些利润都是以剥削刚果本地人及掠夺当地自然资源为基础。 1894年刚果自由邦发行的邮票。 自此,在利奥波德二世的统治下,刚果自由邦成了二十世纪国际上最臭名昭著的丑闻集中地。1904年初由英国领事罗杰.奇士文撰写的报告是对“橡胶体系”无可辩驳的起诉书:“...沈寂而毫无监管的压迫机器已使人们和土地皆筋疲力竭。” 在没有人口普查的情况下(首次于1924年举行),是难以估计在这段时间损失了多少人口,但估计必是为数不少。根据奇士文的报告,人口减少由以下四大因素构成:"滥杀无辜"、饥荒、出生率下降及热带疾病。 欧洲及美国传媒在1900年代初期向公众**了刚果自由邦的情况。1904年,利奥波德二世不得不准许一国际议会调查委员会进入刚果自由邦。1905年,委员会发表报告,不但确认了艾德蒙.莫内和奇士文大部分的指控,还证实了清教徒和天主教传教团的控诉。1908年,迫于公众和外交压力,利奥波德二世下台,并导致刚果被并吞成为比利时殖民地,是为比属刚果。

比利时殖民地时期, 1908–1960

尽管比利时最初不愿意,迫于国际压力(尤其是来自英国),最终接管了从比利时国王殖民地的自由邦。从此,它被称为比利时属刚果殖民地,在比利时政府的统治下直到1960年。

在二次世界大战后,刚果民族意识普遍觉醒,民族运动逐渐酝酿,越来越多的民族主义运动在刚果开始进行,包括由卢蒙巴领导的刚果民族运动党或其他民族主义党赢得了议会选举,并任命卢蒙巴为总理。欧洲议会选举约瑟夫联盟德巴孔(ABAKO)任主席党卡萨武布。其他政党出现的问题包括的Parti Solidaire非公司(简称PSA)安托万基赞加的领导下,民族党和人民商店(或PNP)阿尔伯特德尔沃和Laurent Mbariko领导,开始独立之路。在加丹加省(由莫伊兹冲伯领导)和南非开赛从事分裂斗争中的新的领导班子。大多数的10万欧洲人谁留下了独立后逃离该国,开辟了道路为刚果独立的行动,以取代欧洲的军事和行政精英的统治。最终在1960年6月30日取得了独立。

法法词典

évolué adjectif ( évoluée, évolués, évoluées )

  • 1. dont le niveau de développement est amélioré (comparé à la catégorie d'appartenance)

    il existe une version plus évoluée de ce logiciel

  • 2. d'un niveau de civilisation qui serait supérieur Synonyme: avancé

    les sociétés dites évoluées

  • 3. qui manifeste des idées larges et une grande ouverture d'esprit

    un esprit rétrograde qui admet lui-même ne pas être très évolué

  • 4. arrivé à un stade avancé de son développement ou de son cycle

    une forme évoluée du virus pour laquelle on n'a pas encore trouvé de vaccin

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