La Gendarmerie nationale est une des plus anciennes institutions françaises. En effet, elle est l'héritière de la Maréchaussée, corps de militaires qui, chargé de la police et de la justice aux armées depuis le Moyen Âge, devient progressivement une force de police compétente pour l'ensemble de la population sur la quasi-totalité du territoire français. Elle conserve des attributions de justice extraordinaire (dite « prévôtale ») jusqu'à la Révolution.
En 1720, la Maréchaussée est symboliquement placée sous l'autorité administrative de la Gendarmerie de France, corps de cavalerie lourde assimilé à la maison militaire du roi, qui sera dissous le 1 avril 1788 et en 1791, elle prend le nom de « Gendarmerie nationale ».
Force de police à statut militaire, chargée de la sécurité dans les zones rurales et les zones périurbaines, elle est déployée sur tous les territoires de métropole et d'outre mer. Au XXI siècle, sa zone de responsabilité couvre 95% du territoire national et 55% de la population française. Elle est également engagée aux côtés des armées françaises depuis les guerres de la Révolution jusqu'aux crises du XXI siècle.
Fortement implantée dans les territoires grâce à un maillage étroit, réalisé à partir de brigades identiques, elle évolue à partir du XX siècle en se dotant d'unités spécialisées dans de nombreux domaines : Maintien de l'ordre, police judiciaire, police scientifique, protection des mineurs, lutte contre les formes modernes de criminalité, sécurité-protection, intervention, aviation, police de la route et secours en montage ou en mer, tout en restant solidement implantée dans les territoires ruraux et péri-urbains. Elle se féminise à partir de 1972.
Depuis 2009, la Gendarmerie nationale est rattachée pour emploi au ministère de l'Intérieur aux côtés de la Police nationale, qui est chargée des zones urbaines . Elle passe sous l'autorité budgétaire et opérationnelle de ce ministère tout en conservant son statut militaire. La Gendarmerie, qui fait partie des forces armées françaises reste toutefois partiellement sous la tutelle du ministère de la Défense, notamment en ce qui concerne la formation initiale, la gestion des ressources humaines, la discipline, les gendarmeries spécialisées, le département Gendarmerie du service historique de la Défense et la gestion des opérations extérieures (« Opex » dans le jargon militaire).
La Maréchaussée
Fin du Moyen âge
Au Moyen Âge et dans une moindre mesure, jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, les fonctions de Police et de Justice sont étroitement liées. Les rois, les seigneurs et les hauts dignitaires rendent la justice. Ainsi, la justice aux armées fait partie des attributions du connétable, qui a succédé au Sénéchal en 1191 comme chef des armées, et des maréchaux qui sont ses lieutenants. Connétable et maréchaux délèguent leurs pouvoir à leurs prévôts (du latin praepositus, « préposé »), d’où le nom de prévôté.
Leurs juridictions, d'abord ambulatoires, fusionneront sous François I et s'établiront à Paris sous le nom de tribunal de la Connétablie et Maréchaussée de France, avec son siège à la table de marbre du Palais de justice de Paris. Les prévôts nommés par le connétable et les maréchaux rendent également la justice aux armées dans des tribunaux prévôtaux. Les corps d'exécution de ces différentes juridictions sont la compagnie de la Connétablie et les compagnies de la Maréchaussée, qui sont composées d'« archers » (ils étaient appelés « sergents » avant 1501).
Initialement chargée de réprimer les méfaits commis par les soldats et les déserteurs, mais également par les mercenaires qui, pendant et après la guerre de Cent Ans, forment des bandes de pillards (les Grandes compagnies), la Maréchaussée va progressivement se sédentariser. Ainsi, elle ne se contente plus de suivre les armées en campagne mais, après l'apparition des compagnies d'ordonnance, qui ont été créées à partir de 1445 et qui sont la première forme d'armée permanente soldée, elle commence à s'implanter durablement sur le territoire sous Louis XII.
Sous François I
Par une décision royale de François I en 1536, les missions de la Maréchaussée sont étendues à la police des personnes ne relevant pas des juridictions locales ordinaires : vagabonds, étrangers non domiciliés, vols avec armes, vols sur les grands chemins.
À partir de cette époque, la Maréchaussée est chargée de constater et de poursuivre les cas prévôtaux (c'est-à-dire relevant de la justice prévôtale), mais elle intervient en fait dans de nombreuses affaires relevant des tribunaux ordinaires. Les prévôts ont désormais une résidence fixe.
Sous Louis XIII
Après la suppression de la connétablie en 1626, la Connétablie et Maréchaussée est placée sous les ordres des maréchaux de France.
Sous Louis XIV
Selon l'ordonnance criminelle dite de 1670, une partie des crimes, qualifiés de « cas royaux », sont recherchés par la Maréchaussée mais jugés par une chambre criminelle du Parlement, tandis que les autres, qualifiés de « cas prévôtaux », sont jugés en première et dernière instance par les cours prévôtales provinciales des maréchaux.
Organisation territoriale au XVIII siècle
Cependant, la Maréchaussée souffre de nombreuses imperfections (implantation irrégulière, manque de contrôle, faiblesse des effectifs) aggravées par la vénalité des charges et la faiblesse des gages qui justifient une série de réformes, conduites entre 1720 et 1778.
Ainsi, une série d'édits, d'ordonnances et de règlements — 1720, 1731, 1768, 1769, 1778 — vise à la rendre plus efficace et plus présente dans les campagnes, à une époque où le vagabondage fait l'objet d'une répression accrue, tout en renforçant son caractère militaire.
L'édit de mars 1720 réorganise profondément la Maréchaussée et accentue son caractère territorial. Il crée dans chacun des trente-six gouvernements ou provinces un tribunal prévôtal et une compagnie de maréchaussée. À la tête de ceux-ci, le secrétaire d'État à la Guerre place un prévôt général, résidant au chef-lieu de la province, et qui peut être mis à la disposition de l'intendant. Les prévôtés sont divisées en lieutenances — un lieutenant étant établi dans chaque ville dotée d'un présidial —, elles-mêmes divisées en brigades — de quatre à cinq hommes — réparties le long des grandes routes. Chaque brigade doit surveiller une dizaine de kilomètres de route de part et d'autre de son siège. L'« arrondissement » ou « district » d'une brigade comprend également plusieurs dizaines de paroisses rurales plus ou moins éloignées. À partir de 1760, les « archers » des prévôts sont appelés « cavaliers ».
L'ordonnance du 25 février 1768 crée 200 brigades supplémentaires et réorganise leur implantation, afin de parvenir à un maillage du territoire plus fin et plus rationnel. Cependant, en 1779, la Maréchaussée ne compte pas plus de 3 300 hommes répartis en 34 compagnies — soit une par généralité, Corse comprise, plus une pour Paris et l' Île-de-France, et une autre assurant la sécurité du roi dans ses déplacements — et 800 brigades pour l'ensemble du Royaume.
Le service de la Maréchaussée à la fin de l'Ancien Régime
Les hommes de la Maréchaussée sont obligatoirement d'anciens militaires. L'ordonnance de 1778 les oblige à souscrire un engagement d’une durée de seize ans. Par ailleurs, ce texte assimile la hiérarchie de la Maréchaussée à celle de la cavalerie, qui se substitue à celle héritée du Moyen Âge : le maréchal des logis remplace l'exempt, et le cavalier l'archer. Une brigade, commandée par un maréchal des logis ou un brigadier, compte quatre hommes, le chef de brigade compris. Chaque brigade doit avoir des contacts hebdomadaires avec ses voisines en un lieu ou un autre, et des tournées de deux cavaliers doivent être effectuées chaque jour. La maréchaussée doit surveiller tout particulièrement les rassemblements : foires et marchés, fêtes locales, etc.
Prévôts des maréchaux célèbres
Le Gallois de Fougières, prévôt des maréchaux, tué à la bataille d'Azincourt en 1415. Il est aujourd’hui honoré par la Gendarmerie nationale, comme étant le premier gendarme mort au combat.
Tristan Lhermitte, seigneur du Moulin et du Bouchet, grand prévôt des maréchaux du roi Louis XI.
Jean Dax, seigneur d'Axat, prévôt des maréchaux de France dans le royaume de Sicile.
Louis de Chandieu, grand prévôt des maréchaux de France du roi François I.
Nicolas Rapin, grand prévôt des maréchaux et poète, mort en 1609.
Jean de Lannion, lieutenant du prévôt des maréchaux de Bretagne, sauva la ville de Lannion de l'attaque de brigands en 1634.
La Gendarmerie nationale
Au début de la Révolution française, par la loi du 16 février 1791 de l'assemblée constituante, la Maréchaussée prend le nom de « Gendarmerie nationale ».
La Révolution et l'Empire
La loi du 16 février 1791 marque la véritable naissance de la Gendarmerie telle qu'elle fonctionne actuellement. La loi du 28 germinal an VI (17 avril 1798) précise que « le corps de la Gendarmerie nationale est une force instituée pour assurer dans l'intérieur de la République le maintien de l'ordre et l'exécution des lois ». L’Armée est organisée en 25 divisions, 50 escadrons, 100 compagnies et 2 000 brigades. Les missions de la Gendarmerie sont de deux ordres :
les missions de police administrative, destinées à prévenir les troubles (surveillance générale, lutte contre le vagabondage, missions d'assistance, escorte des convois, maintien de l'ordre lors des marchés, foires, fêtes et rassemblements divers) ;
les missions de police judiciaire, destinées à réprimer les faits n'ayant pu être empêchés (constatation des crimes et délits, établissement de procès-verbaux, réception des plaintes et des témoignages, arrestation des criminels).
La participation de la 32 division de gendarmerie à cheval à la bataille de Hondschoote le 8 septembre 1793 consacre la qualité de soldats de ses membres qui inscrivent cette première victoire au drapeau de la Gendarmerie.
Le Consulat et l'Empire voient la Gendarmerie se renforcer de façon significative. Celle-ci est, pour la première fois, placée sous l'autorité d'une inspection générale de la Gendarmerie, indépendante du ministère de la Guerre et dirigée par un premier inspecteur général en la personne du maréchal Bon Adrien Jeannot de Moncey, nommé en 1801. Ses effectifs sont augmentés. Son rôle est essentiel dans la lutte contre le brigandage et l'insoumission. Elle participe à de nombreuses batailles, notamment dans le cadre de la guerre d'Espagne. Ses actions d'éclat ont fait l'objet d'inscriptions sur ses emblèmes.
Le XIX siècle
Gendarmes lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889.
Durant tout le Premier Empire, la Gendarmerie, en manque d'effectifs et mal formée, impose difficilement son autorité. Elle est notamment chargée de s'opposer à des coutumes (droit d'usage dans les forêts, droits de chasse réduits, restriction des charivaris), de mettre en œuvre la conscription, ce qui la rend particulièrement impopulaire en milieu rural et entraîne une « gendarmophobie des campagnes » : 3 725 rébellions, qui se concentrent dans le Midi, l'Ouest, le Nord et l'Alsace, sont recensées entre 1800 et 1859.
Épurée sous la Restauration, la Gendarmerie est réorganisée par l'ordonnance du 29 octobre 1820. La monarchie de Juillet lui confie de nombreuses missions politiques (comme l'arrestation de la duchesse de Berry en 1832) et s'attache à la revaloriser. La Gendarmerie se heurte néanmoins à deux critiques venant de camps distincts : les critiques libérales, qui dénoncent les abus de pouvoir, et les critiques venant des campagnes, qui défendent les traditions menacées (celles, par exemple, attaquées par le nouveau Code forestier de 1827, qui conduit, en Ariège, à la guerre des Demoiselles, de 1829 à 1832).
À partir de 1835, ses effectifs augmentent ainsi que sa réputation. La gendarmerie d'Afrique, créée l'année précédente, accompagne la conquête de l'Algérie. La loi de 1850 fixe ensuite l'objectif d'une brigade par canton, entérinant une dynamique enclenchée depuis une décennie. Ainsi, en 1851, on compte 16 500 gendarmes — dont 11 800 à cheval — répartis dans plus de 3 000 brigades .
Dans Paris, le maintien de l'ordre était notamment assuré par la garde municipale de Paris à partir de 1802, puis la gendarmerie impériale de Paris, instituée en 1813 puis devenue gendarmerie royale de Paris. Son héritière, la garde municipale de Paris, fut transformée en Garde républicaine en 1849.
La Gendarmerie contribue à la réussite du coup d'État du 2 décembre 1851. Elle est ensuite réorganisée, par le décret du 1 mars 1854. À la fin du Second Empire, elle est constituée par la gendarmerie départementale — soit 19 400 hommes répartis en 3 600 brigades et 25 légions —, la légion d'Afrique, la gendarmerie coloniale, l'escadron de gendarmerie d'élite, la garde de Paris et la compagnie des gendarmes vétérans. Au total, la Gendarmerie impériale compte 24 000 hommes . En outre, des unités prévôtales sont constituées pour exercer la police militaire au sein des armées, et des gendarmes participent à de nombreux combats, notamment pendant la guerre de Crimée. La présence de la Gendarmerie est renforcée dans les colonies, par exemple en Indochine.
Les débuts de la Troisième République sont surtout marqués par la question du maintien de l'ordre, la Gendarmerie étant fortement mobilisée lors des grèves et des inventaires des biens du clergé. Elle est de nouveau réorganisée par le décret du 20 mai 1903.
Le XX siècle
Deux gendarmes encadrant la tueuse en série Jeanne Weber en 1908.
Lors de la Première Guerre mondiale, les gendarmes ne sont pas constitués en formations combattantes même si plusieurs centaines d'entre eux sont présents sur le front dans des unités d'infanterie. La gendarmerie prévôtale a en revanche un rôle essentiel dans le maintien de l'ordre au sein des armées et la poursuite des déserteurs.
L'entre-deux-guerres représente une période essentielle dans l'histoire de l'institution : création d'une École des officiers de la Gendarmerie nationale (1918) et d'une direction de la Gendarmerie (1920), naissance des pelotons mobiles de gendarmerie spécifiquement destinés aux opérations de maintien de l'ordre (devenus la garde républicaine mobile en 1926, rebaptisée gendarmerie mobile en 1954), emploi accru des motocyclettes et des automobiles, développement de la police de la route.
L'obligation du port de la moustache en vigueur depuis 1841 est aboli en 1933. Beaune-la-Rolande (camp de transit) Au moment de l'invasion de 1940, des gendarmes combattent sous les couleurs de l'arme. Le Régime de Vichy place la gendarmerie sous l'autorité du chef du gouvernement et lui impose de suivre la politique collaborationniste : arrestation des juifs, recherche des réfractaires au Service du travail obligatoire, garde des camps d'internement, opérations de police, lutte contre les résistants… Si la majorité des gendarmes obéissent (seulement 20 % des officiers seront sanctionnés et 15 % mis à la retraite d'office lors de l'épuration à la Libération en France), d'autres s'engagent dans la Résistance et participent à la Libération. Ainsi, de nombreux cas sont reconnus où des gendarmes, disciplinés dans le cadre de leur service, jouent double-jeu en prévenant ceux qu'ils doivent arrêter ou animant des réseaux de l'ombre (le réseau saint-Jacques, La Vérité française). Alors qu'en 1939, la gendarmerie compte 54 000 hommes, 12 000 entrent en résistance passive ou active. Entre 1 300 et 1 600 gendarmes sont tués pendant la Seconde Guerre mondiale : 500 pendant les combats (campagnes de 1939-1940 et 1944-1945), 3 à 400 tués par les Allemands dont la moitié fusillés et 250 déportés. Quatre gendarmes ont reçu la Croix de la Libération, 360 la médaille de la résistance et 9 ont été reconnus Justes parmi les Nations.
Après la guerre, La gendarmerie combat en Indochine et en Algérie puis s'engage dans la coopération avec les anciennes colonies. Par la suite, elle continue à intervenir aux côtés des forces armées françaises sur les théâtres d'opérations extérieurs, notamment en Afrique et au Proche-Orient.
La diversité croissante des missions qui lui sont confiées conduit à la naissance de gendarmeries spécialisées : la gendarmerie de l'air, la gendarmerie de l'armement, la gendarmerie des transports aériens et la gendarmerie de la sécurité des armements nucléaires. Les moyens sont modernisés et de nouvelles unités voient le jour dans de nombreux domaines (police judiciaire, lutte contre les formes modernes de délinquance, protection des mineurs, intervention, sécurité-protection, aviation, secours en montage et en mer, etc.).
Les évolutions de la société la conduisent à parfaire la formation et à diversifier le recrutement de son personnel, qui se féminise à partir de 1972. À partir de 1971, elle s'ouvre aux appelés du contingent puis, après la disparition du service militaire, aux gendarmes auxiliaires, maintenant désignés gendarmes adjoints volontaires (GAV).
Le XXI siècle
Personnel de l'École de gendarmerie de Châteaulin aux cérémonies du 14 juillet 2015 à Brest.
Lors de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2002, Jacques Chirac prévoit le rattachement des forces de gendarmerie au ministère de l'Intérieur pour leurs missions de sécurité intérieure. Les brigades sont réorganisées en communautés de brigades ou en brigades territoriales autonomes (BTA) au champ d'action plus large. La Loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure attribue la définition des orientations nationales des politiques de sécurité au ministère de l'Intérieur et lui donne autorité sur la Gendarmerie pour la mise en œuvre de ces orientations. La même loi participe également à une nouvelle répartition des forces de gendarmerie et de police en France dans le cadre de la police d'agglomération. Toutefois, la direction générale de la Gendarmerie nationale reste au ministère de la Défense.
À partir de 2007, le nouveau président Nicolas Sarkozy décide d'amplifier le rapprochement. À partir du 1 janvier 2009, les budgets de la gendarmerie (programme 152) et de la police (programme 167) sont gérés par le ministère de l'Intérieur. La loi du 3 août 2009 puis une série de décrets consacrent le nouveau rattachement de la Gendarmerie nationale tout en laissant subsister des liens avec le ministère de la Défense.
La direction générale de la Gendarmerie nationale est installée depuis février 2012 à Issy-les-Moulineaux, au 4 rue Claude Bernard. Son siège était auparavant situé rue Saint-Didier dans le 16 arrondissement de Paris. Cependant, l’expansion au fil des ans avait rendu nécessaire un déploiement sur d'autres sites répartis sur la capitale et la proche banlieue ; Malakoff, Issy-les-Moulineaux, Pontoise, Rosny-sous-Bois, Maisons-Alfort, Arcueil, Ivry-sur-Seine.
La Gendarmerie nationale est commandée par le général d'armée Denis Favier à partir du 10 avril 2013. Il succède au général d'armée Jacques Mignaux, en fonction du 11 avril 2010 au 10 avril 2013, qui est le quatrième militaire à occuper cette fonction depuis 1947. Les civils ayant occupé précédemment cette fonction étaient traditionnellement issus soit de la magistrature soit du corps préfectoral.