词序
更多
查询
词典释义:
surhomme
时间: 2023-10-04 13:03:22
[syrɔm]

n.m. 1. 〔哲〕超人 2. (传说中具有超自然能力的)超人 3. 〈转〉本领超凡的人,超人

词典释义
n.m.
1. 〔哲〕超人
2. (传说中具有超自然能力的)超人
3. 〈转〉本领超凡的人,超人
Je ne suis pas un surhomme.我是超人。

近义、反义、派生词
词:
géant,  titan
联想词
immortel 死的,灭的; mythe 神话; mutant 突变的; monstre 妖怪,怪; sauveur 救世的; héros 英雄; méchant 恶的,恶毒的; homme 人; justicier 伸张正的,主持正的,好的; archétype 原型; humain 有人的特点的,由人组成的;
当代法汉科技词典
n. m. 【哲】超人
短语搭配

Je ne suis pas un surhomme.我不是超人。

原声例句

Elle ne fait pas de Napoléon un surhomme qui change le cours de l'Histoire, mais le supprime pour nuancer son rôle.

它并没有使拿破仑成为改变历史进程的超人,而是废除了他以限定他的角色。

[硬核历史冷知识]

Ils parviennent à peindre une époque entière, seuls des surhommes peuvent accomplir cela.

形成一幅时代的画卷,这可是超人才能做到的事。

[《三体2:黑暗森林》法语版]

Il fallait donc choisir quelques individus, mais ça ne veut pas dire que ce sont des surhommes. Les surhommes n’existent pas.

所以总得选出这样几个人,但这并不意味着他们是超人,世界上没有超人。”

[《三体2:黑暗森林》法语版]

Le surhomme devient rapidement la nouvelle icône de la jeunesse américaine, un porteur d’espoir et de réconfort dans un pays confronté à une grave crise économique.

超人正迅速成为美国年轻人的新偶像,在一个面临严重经济危机的国家里,他是希望和安慰的承载者。

[Pour La Petite Histoire]

Chez le philosophe Nietzsche, l’Übermensch, littéralement surhomme, n’a rien à voir avec un super héros ou un demi-dieu écrasant.

在哲学家尼采(Nietzsche)中,超人,字面意思是超人,与超级英雄或压倒性的半神无关。

[TV5每周精选(音频版)2019年合集]

Le surhomme, lui, parvient à se libérer du carcan de l’identité qu'on lui impose et ainsi il laisse s’exprimer la pluralité d’identités qui se mêlent en lui.

另一方面,超人设法将自己从强加给他的身份束缚中解放出来,因此他可以表达混合在他身上的多元身份。

[TV5每周精选(音频版)2019年合集]

Ainsi sont les surhommes prénommés  Nicolas.

名叫尼古拉斯的超人也是如此。

[La revue de presse 2021年10月合集]

例句库

La culture a préparé le terrain avec des idées perverses comme la volonté de puissance, les notions de « surhomme », de conspiration et de supériorité raciale.

文化以诸如掌握权力的意志、“超人”、阴谋和种族优越等邪恶的想法为其铺平道路。

法语百科

Le Surhomme (Der Übermensch — ) est une notion principalement associée au nom du philosophe allemand Friedrich Nietzsche. Richard Roos l'a ainsi définie :

« Le Surhomme de Nietzsche est de nature égale au divin. Il est au-dessus des hommes et "plus haut des hommes que ceux-ci le sont du singe". Il ne doit pas se soucier des hommes, ni les gouverner : sa seule tâche est la transfiguration de l'existence. »

Précisons au préalable, que la traduction de l'allemand "über-mensch" par surhomme est problématique. En effet, Mensch en français se traduit par humain et non pas par homme (Mann en allemand). Et puis, le préfixe "über" suggère autant d'aller au-delà, de dépasser, de traverser, de franchir que de surmonter... il serait plus juste de parler alors de "surhumain" plutôt que de "surhomme" selon Patrick Wotling. Les titres de ses ouvrages les plus célèbres le confirment sans difficulté (Humain, trop humain ; Par delà bien et mal ; Le Crépuscule des idoles, ou comment philosopher à coup de marteau...).

L'approche de Friedrich Nietzsche vise autant la confrontation avec, que le débordement de ces catégories, dans un élan organique, poétique et joyeux, pour ne pas dire dionysiaque... Il attaque les catégories de son temps qui servaient à définir notre condition humaine et qu'il considérait comme limitantes sinon aliénantes.

Le Surhomme romantique

La notion de surhumanité ou de surhumain n'a pas été inventée par Nietzsche, et daterait du XVII siècle. On la trouve chez Herder. Mais on la rencontre surtout à partir de la littérature romantique, désignant un idéal impossible, mettant en lumière les limites de l'existence humaine : Lord Byron (Manfred), Giacomo Leopardi (Zibaldone) l'évoquent avec désespoir ou ironie.

GEIST: Du flehst, eratmend mich zu schauen, Meine Stimme zu hören, mein Antlitz zu sehn; Mich neigt dein mächtig Seelenflehn, Da bin ich! — Welch erbärmlich Grauen Fasst Übermenschen dich! — Goethe, Faust , « L'ESPRIT : « Tu aspirais si fortement vers moi ! Tu voulais me voir et m'entendre. Je cède au désir de ton cœur. — Me voici ! Quel misérable effroi Saisis ta nature surhumaine ! » » —

Friedrich Nietzsche reprendra cette invitation à bras le corps.

Le Surhomme dans la pensée de Nietzsche

Dans la philosophie de Nietzsche, la notion de Surhomme est liée à deux autres grandes notions, la Volonté de puissance et l'Éternel Retour. Le Surhumain est, par hypothèse, l'incarnation de la Volonté de puissance humaine la plus haute, accomplissement de la vie qui trouve à s'affirmer dans la pensée de l'Éternel Retour. Cette idée d'un accomplissement de la Volonté de puissance humaine est, pour Nietzsche, un essai pour surmonter (überwinden) le nihilisme et donner un sens à l'histoire sans but de l'humanité.

Genèse du Surhomme

Si Nietzsche a probablement trouvé cette notion chez Byron et Goethe, l'utilisation qu'il en fait n'est pas la même que dans le romantisme. Elle possède donc une genèse qui n'appartient qu'à Nietzsche.

Dans l'ensemble du développement de la pensée de Nietzsche, le Surhomme, ou, plus exactement, la qualité désignée par l'adjectif surhumain, se comprend comme une notion qui regroupe des réflexions qui ont pu tout d'abord se présenter de manière éparse (en particulier la critique de la morale, la sagesse tragique, la moralité des mœurs, la culture et l'art). Ces réflexions trouvent leur genèse dans la période qui va de Humain, trop humain au Gai Savoir, et la notion apparaît ensuite sous sa forme nominale dans Ainsi parlait Zarathoustra ; elle prend alors une forme philosophique différente puisqu'il s'agit maintenant d'annoncer une nouvelle réalité humaine visée à travers un processus de dépassement dont Nietzsche avait décrit auparavant les formes constituant une part importante de l'histoire de l'humanité.

Il utilise tout d'abord, dans Humain, trop humain, l'adjectif übermenschlich pour qualifier péjorativement l'élan supranaturel par lequel les hommes aspirent à une autre réalité, à une réalité transcendante que symbolise le saint :

« Ce qui donne sa valeur au saint dans l'histoire universelle, ce n'est pas ce qu'il est, mais ce qu'il signifie aux yeux des autres, les non-saints. On s'est trompé sur son compte, on a faussement interprété ses états d'âme et on l'a autant que possible écarté de soi, en phénomène absolument incomparable et de nature étrangère, surhumaine : mais c'est justement ce qui lui a valu cette force extraordinaire avec laquelle il a pu s'emparer de l'imagination d'époques et de peuples entiers. »

Ainsi, avec l'exemple du saint, le préfixe über- désigne ici un processus interprétatif par lequel on se convainc de la valeur élevée au plus haut degré d'un état d'âme qui exalte la puissance de l'homme tout en le rendant étranger au monde. Toutefois, ces auto-interprétations métaphysiques sont pour Nietzsche des falsifications, ce qui pose la question de la valeur du dépassement considéré :

« Chaque fois, beaucoup d'hypocrisie et de mensonge s'est introduit dans le monde à la faveur d'une telle métamorphose : chaque fois également, et à ce prix, un nouveau concept surhumain, exaltant l'homme. »

Nietzsche fait sur ce modèle un usage abondant du préfixe über-, usage qui permet d'éclairer la notion de dépassement qui ne concerne pas seulement l'élévation et la fuite métaphysique de l'homme, mais est inhérente à toute Volonté de puissance, et, en particulier, au Surhomme. C'est ainsi que Zarathoustra dit :

« Et la vie elle-même m'a dit ce secret : "Vois, dit-elle, je suis ce qui doit toujours se surmonter soi-même." »

Dans le cas du dépassement moral, c'est l'homme moral qui se rend maître de ses instincts et les domine, ce qui lui permet d'assouvir sa passion de maîtrise sur ses instincts : il se surmonte en tant qu'animal, en se prêtant une double réalité rendue pensable par la morale. L'homme est ainsi un sur-animal (Ueber-Thier), parce qu'il a inventé un type d'interprétation morale de son animalité :

« Le sur-animal. La bête qui est en nous ne veut pas être trompée ; la morale est ce mensonge de secours qui nous permet de n'être pas déchirés. Sans les erreurs que comportent les hypothèses de la morale, l'homme serait resté animal. Mais de la sorte, il s'est pris pour quelque chose de supérieur et s'est imposé des lois plus sévères. »

La valeur de cette supériorité est cependant douteuse pour Nietzsche. En effet, dans le cas du dépassement métaphysique, c'est l'humain même, l'homme vivant qui se retrouve affaibli, aliéné à une valeur absolue et étrangère :

« Dans la mesure où tout ce qui est grand et fort a été conçu par l'homme comme surhumain, comme étranger, l'homme s'est rapetissé — il a dissocié ces deux faces, l'une très pitoyable et faible, l'autre très forte et étonnante, en deux sphères distinctes, il a appelé la première « homme », la seconde « Dieu ». »

Dieu a été jusqu'ici l'expression la plus intense du dépassement de l'homme par lui-même, i.e. l'expression la plus élevée de la Volonté de puissance. Ce dépassement était un mépris de l'homme pour lui-même. Mais les choses changent avec la mort de Dieu : si, dans le cas de l'histoire occidentale, le dépassement de l'homme a toujours été un dépassement supranaturel, il niait la possibilité d'un autre type de dépassement, celui qui concernait ce monde, qui n'aurait pas d'autre horizon que l'existence même de l'homme :

« Je considère toutes les formes métaphysiques de la pensée comme la conséquence d'une insatisfaction chez l'homme d'un instinct qui l'attire vers un avenir plus haut, surhumain — avec cette particularité que les hommes voulurent fuir eux-mêmes dans l'au-delà au lieu de travailler à la construction de cet avenir. Un contresens des natures supérieures qui souffrent de la laideur de l'homme. »

La conception du surhumain fut donc, selon Nietzsche, le fruit d'erreurs d'interprétation de l'homme sur lui-même (il a pris ses aspirations animales pour des inspirations divines), du dégoût et d'une insatisfaction qui le poussait à chercher son assouvissement dans un ailleurs imaginaire. C'est ainsi que les pulsions de l'animal-homme furent éduquées et structurées, en sorte de ne plus désirer qu'une consolation supra-terrestre. Ce n'est pas seulement le christianisme qui incarne aux yeux de Nietzsche cette disposition psychologique, mais également l'homme supérieur (évoqué notamment dans Ainsi parlait Zarathoustra) et l'idéaliste moderne. La culture européenne est dans son ensemble la conséquence de l'élevage de ce type humain.

Le sur- qualifie donc chez Nietzsche une transfiguration de la structure des pulsions qui fait apparaître un type nouveau (homme par rapport à l'animal ; surhomme par rapport à l'homme) : cette transfiguration se fait par le moyen de jugements de l'homme sur lui-même, jugements qui, en amont, supposent des valeurs au service d'une volonté de puissance, et, en aval, une incorporation de ces valeurs, une éducation des pulsions qui conduit par exemple à associer des idées désagréables au sentiment de fierté ou à la sexualité (c'est le cas dans l'idéal ascétique). C'est pourquoi le processus de dépassement est toujours lié à la question de l'éducation, ainsi qu'à la plasticité de la Volonté de puissance.

Enfin, c'est dans Ainsi parlait Zarathoustra que le Surhomme est finalement rattaché à la question d'un dépassement purement immanent qui touche au sens de l'histoire humaine et qui va déboucher sur une éthique artistique de soi:

« Voici, je vous enseigne le Surhomme. Le Surhomme est le sens de la terre. Que votre volonté dise : Que le Surhomme soit le sens de la terre. »

C'est, dans l'annonce faite par Zarathoustra, la promesse d'un homme qui s'affirme comme homme, et s'accomplit en tant que tel, d'où les deux principaux aspects du Surhomme liés aux deux autres grandes notions de Nietzsche : l'affirmation et la totalité.

Affirmation et totalité

En rétablissant, par-delà les aspirations métaphysico-morales de l'humanité, le rapport naturel de l'homme au monde, i.e. l'immanence de sa Volonté de puissance, Nietzsche met en avant plusieurs qualités, qui, pleinement accomplies, peuvent servir à caractériser le Surhomme :

Le Surhomme ne nie plus, il est :

« C'est de ce passage, et d'aucun autre, qu'il faut partir pour comprendre ce que veut Zarathoustra : la race d'hommes qu'il conçoit conçoit la réalité telle qu'elle est : ils sont assez forts pour cela ; — la réalité n'est pas pour eux chose étrangère ni lointaine ; elle se confond avec eux : ils ont en eux tout ce qu'elle a d'effrayant et de problématique car c'est à ce prix seul que l'homme peut être grand. »

Parce qu'il est, le Surhomme n'est pas l'étranger en ce monde qu'incarne l'idéaliste ou l'homme supérieur, c'est-à-dire le nihiliste qui condamne le monde d'après un autre monde transcendant qui n'existe pas. Non seulement ce monde lui est familier, jusque dans les souterrains de la psychè animale, mais il le veut, il y consent et en désire le retour ; ce désir est ainsi une véritable conversion et une rédemption délivrant de la malédiction du ressentiment qui prend la forme de l'Éternel Retour :

« Si cette pensée prenait de la force sur toi, tel que tu es, elle te transformerait peut-être, mais peut-être t'anéantirait-elle aussi; la question « veux-tu cela encore une fois et une quantité innombrable de fois », cette question, en tout et pour tout, pèserait sur toutes tes actions d'un poids formidable ! Ou alors combien il te faudrait aimer la vie, que tu t'aimes toi-même pour ne plus désirer autre chose que cette suprême et éternelle confirmation ! — » »

L'inversion des valeurs est liée à ce désir nouveau qui justifie l'existence, qui lui donne des couleurs inédites. Puisque l'Éternel Retour doit conduire à « ne plus désirer autre chose », puisqu'il y a un Amor fati qui nous délivre du ressentiment, la philosophie de Nietzsche, en se fondant sur cette métamorphose du désir, métamorphose qui induit une transformation des valeurs nécessitée par la constatation que « l'essence la plus intime de l'être est la volonté de puissance, » consiste à penser par-delà bien et mal, tandis que tous les philosophes antérieurs pensaient dans les limites de la morale idéaliste. Cette pensée par-delà bien et mal est ainsi à la fois la pensée de l'innocence et de la tragédie de l'existence.

L'affirmation de l'existence, le consentement à la totalité des aspects de la vie, conduit à concevoir le Surhomme comme homme total qui fait la synthèse des qualités contradictoires que l'on rencontre éparpillées dans l'humanité. Ce dernier point incitera Nietzsche à rechercher des cas de dépassement de soi chez certains grands hommes, dont l'un des plus éminent à ses yeux est Goethe.

La recherche du Surhomme

Nietzsche n'a pas commencé par tracer une figure théorique, idéale, du Surhomme. Il n'a pas non plus supposé que le Surhomme ait déjà existé, mais que, s'il est vrai que les hommes tendent à se surmonter, alors il a pu exister déjà des hommes présentant les caractéristiques de la surhumanité. Il s'est donc tourné vers les grands hommes, et les a scrutés, en en retirant des leçons de dépassement de soi, tout comme il s'est tourné vers les moralistes français pour explorer la psychologie humaine. Il est toutefois notable que pour Nietzsche le chemin à parcourir avant l'émergence de surhommes est encore long, comme l'indique ce passage de Ainsi parlait Zarathoustra : « Jamais encore il n'a existé de Surhumain. Je les ai vus nus tous les deux, le plus grand et le plus petit des hommes. Ils se ressemblent encore trop. En vérité, le plus grand m'a paru - par trop humain. »

Goethe

De toute l'œuvre de Nietzsche, Goethe est probablement celui qui ressort comme la figure la plus affirmative, au point de se confondre presque avec Dionysos, affirmation pleine et entière de l'existence. À ce titre, Goethe est pour Nietzsche, avec Shakespeare, l'un des exemples les plus précis de préfiguration du Surhomme :

« Goethe concevait un homme fort, hautement cultivé, habile à toutes les choses de la vie physique, se tenant lui-même bien en main, ayant le respect de sa propre individualité, pouvant se risquer à jouir pleinement du naturel dans toute sa richesse et toute son étendue, assez fort pour la liberté ; homme tolérant, non par faiblesse, mais par force, parce qu’il sait encore tirer avantage de ce qui serait la perte des natures moyennes ; homme pour qui il n’y a plus rien de défendu, sauf du moins la faiblesse, qu’elle s’appelle vice ou vertu... Un tel esprit libéré, apparaît au centre de l’univers, dans un fatalisme heureux et confiant, avec la foi qu’il n’y a de condamnable que ce qui existe isolément, et que, dans l’ensemble, tout se résout et s’affirme. Il ne nie plus... Mais une telle foi est la plus haute de toutes les fois possibles. Je l’ai baptisée du nom de Dionysos. — »

Goethe, l'individu, sait dominer ses contradictions, tout en laissant libre cours à sa nature impulsive, c'est ce que Nietzsche souligne également ailleurs, en évoquant la fausse dualité, à ses yeux, entre la sensualité et l'ascétisme : le besoin d'ascétisme de l'artiste n'est jamais la négation d'une nature animale, mais la conséquence d'un besoin de concentration des forces. Dans ce but, il est capable de se soumettre à des contraintes qu'il inventera si nécessaire. Se soumettre ici à un idéal moral qui ferait de la maîtrise une vertu, ce serait pour l'individu créateur se soumettre à des valeurs contraires à la partie de lui-même d'où il puise sa force, son inspiration, et cela compromettrait également l'unité des multiples facettes de son existence, en reléguant une partie de son être du côté du mal, de l'interdit. C'est pourquoi un artiste comme Goethe sait jouir, en toute indépendance à l'égard de la religion et des idées bourgeoises (Goethe, rappelle Nietzsche, détestait la croix et les vertus allemandes), des composantes, contradictoires aux yeux de la morale, de sa vie instinctive.

Autres

Léonard de Vinci

L'autre avenir de l'homme

Le dernier homme.

Surhomme et humanité

La notion d'humanité s'étant construite sur un malentendu et une insatisfaction, la question se pose à Nietzsche de savoir quelle place une autre sorte d'hommes occuperait dans le cours de l'évolution humaine ; s'agit-il d'une abolition de l'espèce humaine, ou d'une transfiguration qui aurait un rapport avec la sélection naturelle ? Nietzsche répond par la négative à ces deux questions :

« Je ne pose pas ici ce problème : Qu’est-ce qui doit remplacer l’humanité dans l’échelle des êtres (— l’homme est une fin —) ? Mais : Quel type d’homme doit-on élever, doit-on vouloir, quel type aura la plus grande valeur, sera le plus digne de vivre, le plus certain d’un avenir ? »

Le Surhomme ne remplace pas l'humanité, et il n'est pas non plus le résultat d'un processus d'évolution biologique : le Surhomme est le dépassement du nihilisme (envisagé comme une possibilité à venir) qui a dominé jusqu'ici les hommes. Il propose une transfiguration de l'existence, une forme de délivrance qui rend obsolète la notion religieuse de rédemption. Nietzsche a d'ailleurs écrit: " le surhomme est le sens de la terre. restez fidèles à la terre et ne croyez pas ceux qui vous parlent d'espoirs supraterrestres, ce sont des empoisonneurs qu'ils le sachent ou non." Dans ce sens, le surhomme est un dépassement vers une humanité plus terrestre que jamais.

Bien que Nietzsche a pris soin d'écarter les risques de confusions, il ne peut que se plaindre des amalgames qui ont été faits malgré tout :

« Le mot « Surhomme » dont j'usais pour désigner un type d'une perfection absolue, par opposition aux hommes « modernes », aux « braves » gens, aux chrétiens et autres nihilistes, et qui, dans la bouche d'un Zarathoustra, devait donner à réfléchir, ce mot a presque toujours été employé avec une candeur parfaite au profit des valeurs dont le personnage de Zarathoustra illustre l'opposé, pour désigner le type « idéaliste » d'une race supérieure d'hommes, moitié « saints », moitié « génies »... à son sujet, d'autres ânes savants m'ont soupçonné de darwinisme ; on a même voulu retrouver à l'origine de ma création le « culte des héros » de Carlyle, « ce faux monnayeur inconscient », alors que j'avais pris un malin plaisir à n'en pas tenir compte. »

Nietzsche rejette ainsi l'idée d'un Surhomme reposant sur des bases biologiques, mais il rejette également l'exaltation du génie et l'héroïsme, comme il l'avait clairement fait dire à Zarathoustra, dans un discours où il exige de l'homme fort et violent une forme de bonté acquise en se dominant soi-même :

« Le beau est imprenable pour toute volonté violente. [...]
Et je n'exige la beauté de personne comme de toi, homme violent : que ta bonté soit la dernière de tes victoires sur toi-même. [...]
Car ceci est le secret de l'âme : c'est seulement quand le héros l'a quittée que s'approche d'elle en silence — le surhéros. — »

Une autre question est de savoir quelles relations le Surhomme pourrait avoir avec les autres hommes : est-il un maître, un dominateur ? Nietzsche le nie :

« Le but n'est absolument pas de comprendre ces derniers [les Surhommes] comme maîtres des premiers : mais au contraire : il doit y avoir deux espèces qui coexistent : les uns comme les dieux épicuriens, ne se souciant pas des autres. »

Le Surhomme met donc de la distance entre lui et les autres hommes ; sa différence, qui repose sur un ensemble de valeurs incorporées et non sur des différences quantitatives ou biologiques, lui interdit de prêter attention à des valeurs médiocres qui sont indispensables aux communs des mortels pour supporter de vivre, mais qui ne lui sont pas indispensables à lui. Pourtant, le Surhomme n'est pas un individu, il est un type, et, à ce titre, il a besoin de la communauté de ses pairs. Le Surhomme n'est donc pas non plus un héros solitaire.

Souhaitant instituer une sélection par l’Éternel Retour, Nietzsche écrit dans L'Antéchrist :

« Périssent les faibles et les ratés : premier principe de notre amour des hommes. Et qu'on les aide encore à disparaître ! »

Ainsi ceux que Nietzsche considèrent comme faibles seraient-ils poussés au suicide par l’idée d’une vie revenant sans cesse.

Cette sélection, visant à contrer la sélection chrétienne conduirait en outre à adopter une forme de domination de soi, que Nietzsche considère comme un sacrifice refusé par cette religion :

« L'individu a été si bien pris au sérieux, si bien posé comme un absolu par le christianisme, qu'on ne pouvait plus le sacrifier : mais l'espèce ne survit que grâce aux sacrifices humains… la véritable philanthropie exige le sacrifice pour le bien de l'espèce — elle est dure, elle oblige à se dominer soi-même, parce qu'elle a besoin du sacrifice humain. Et cette pseudo-humanité qui s'intitule christianisme, veut précisément imposer que personne ne soit sacrifié »
中文百科

尼采

超人是德国哲学家尼采所提出的著名理论,这是他对人的理想典范,但这个理论往往遭受误解。尼采在他的著作中描述超人:「超人就是这大海,在他里面你的大轻蔑将被融入。」

在《查拉图斯特拉如是说》一书中尼采以查拉图斯特拉的身份剖析,认为人在经历道德、基督教信仰幻灭的虚无主义后,应该将心境转向一种「积极的(或正面的)虚无主义」,使自己得以面对心中的价值意义,并且依此意义创建人生。尼采认为自己找到了一种彻底战胜虚无主义的方法,即“超人”。能达到此境界的人,就是伟大的「超人」。值得注意的是,「超人」作为一种理想型的人类,与现存的所有人都不同,是新的“人”,是不同于人的“人”,但《查拉图斯特拉如是说》中的查拉图斯特拉并不是超人,尼采认为自己也不是,尼采认为人类历史中未曾有过超人。但超人并非徒具蛮力的勇夫,或残忍的暴君,而是勇于尝试自我超越及价值重估的人。那些缺省「神」存在的人就可能误解成:超人是尼采另造的新「神」(相对于基督教或任何宗教的,早已存在的「旧神」),但其实尼采的「超人」是对人类未来的最高期许。

超人的道德观

超人与人不同,人需要道德,超人并不需要道德。可能与尼采受到进化论的影响有关,尼采认为,所谓的道德,不过是弱者的道德,由于弱者无法战胜强者,于是制定出“道德”来约束强者的发展。超人不会同情弱者,会看着弱者自生自灭,尼采认为弱者理应灭亡,弱者制定的道德约束了超人社会的发展。

超人就是不同于人的人。超人敢于冒险,敢于失败。尼采认为,在超人社会里,强者理应受到所有人的崇拜。

另外,尼采哲学中的超人并不等同于**者,**者不愿否认自己,超人敢于否定自己,超人总是希望自己变得更强大,超人之间的竞争造成了超人社会的发展。

反对观点

有人认为所谓“弱者不存在的超人社会”是荒诞的,超人社会必须依赖弱者才能得以存在,如果没有弱者,也就不会有超人。

法法词典

surhomme nom commun - masculin ( surhommes )

  • 1. philosophie type d'homme supérieur, selon Nietzsche, qui, par sa volonté de puissance, sera capable dans l'avenir de réaliser les plus nobles possibilités de la vie

    l'avènement du surhomme

  • 2. homme doué de capacités physiques ou intellectuelles exceptionnelles

    est-ce un surhomme, un extraterrestre?

相关推荐

antérograde a.amnésie antérograde 【医学】远事遗忘(症)

décédé a. 死亡的, 走过的

obsessionnel obsessionnel, lea.1. 【心理学】强迫性 2. 心神不3. 有强迫性神经(官能)症— n.强迫性神经(官能)症者

tortue 龟,乌龟

grillon 蟋蟀

长三角 Cháng-Sānjiǎodelta du Changjiang

digitale n. f.洋地黄, 毛地黄

mariage 结婚,婚姻

météorisme n. m. [医]腹胀, 鼓胀, 气胀

récapitulatif a.摘的, 重述点的, 概括的