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词典释义:
apocalypse
时间: 2023-10-13 11:23:17
[apɔkalips]

n.f. Apocalypse 《启示录》 [《圣经·新约》中的最后一卷]

词典释义
n.f.
1. Apocalypse 《启示录》 [《圣经·新约》中的最后一卷]
la Bête de l'Apocalypse 样子可怕的怪兽

2. 关于世末论或末世论的著作

3. 〈〉世界末日, 可怕的事情
当代法汉科技词典

apocalypse f. 世界末日

短语搭配

la Bête de l'Apocalypse样子可怕的怪兽

原声例句

Et c'est Hubert Germain, enflammé de courage, qui prend la tête des troupes en cette nuit d'apocalypse.

正是Hubert Germain,燃烧着勇气,在这个世界末日的夜晚领导着部队。

[法国总统马克龙演讲]

Les forêts sont des apocalypses ; et le battement d’ailes d’une petite âme fait un bruit d’agonie sous leur voûte monstrueuse.

森林就是鬼宫,在它那幽寂阴森的穹窿下,一只小鸟的振翅声也会令人毛骨悚然。

[悲惨世界 Les Misérables 第二部]

On y voyait, figurés en bois de différentes couleurs, tous les mystères de l’Apocalypse.

那上面还可以后到用各种颜色的木头镶嵌的图画,表现出《启示录》中所有神秘的事情。

[红与黑 Le rouge et le noir 第一部]

Nous en attendons le salut et nous craignons qu’elle nous amène l’apocalypse.

我们即期待与科学接触,又害怕它给我们带来灾难。

[Espace Apprendre]

Nous n'avons pas bougé, le vaisseau n'a pas accéléré, lâcha le pilote de l'Apocalypse, sa voix comprimée par l'hypergravité.

“我们没有动,飞船没有加速。”“启示”号的领航员说。在超重中他说话很吃力。

[《三体3:死神永生》法语版]

À l'heure de l'Apocalypse, qui sait comment auraient réagi les gens ?

末日到了,人心难测啊。

[《三体3:死神永生》法语版]

Les Prêtres ont construit des temples, ils ont commencé à parler du futur, de l'apocalypse.

祭司们建造了寺庙,他们开始谈论未来,谈论世界末日。

[TEDx法语演讲精选]

Jean baptiste n'est pas seul à prédire la fin des temps, sur les bords de la mer morte, une secte mystérieuse attend elle aussi l'apocalypse, ce sont les esséniens.

浸信会的约翰并不孤单,在死海之滨,一个神秘的教派也在等待世界末日,它是埃塞尼人。

[Secrets d'Histoire]

Il a même affirmé que le risque d'apocalypse nucléaire était là.

他甚至声称存在核灾难的风险。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年10月合集]

Quand je suis descendu, c'était une vision d'apocalypse dans Conty.

- 当我下来时,这是康蒂世界末日的愿景。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年10月合集]

例句库

La fin du deuxième millénaire, contrairement à la fin du premier, n'a pas été hantée par les visions terrifiantes de l'Apocalypse, ces sept trompettes qui ont transformé en sang, en fumée et en sauterelles un tiers de la terre.

在第二个千年结束之时,与第一个千年十分不同的是,我们的世界遭受着充满恐怖的大灾变前景的威胁,并有7名天使吹响了号角,警告说三分之一的世界将会遭受流血、黑暗、浓烟和蝗虫之害。

Sinon, ce sera l'apocalypse, très vite.

不这样做将立即带来大动乱。

Selon ma délégation, le récent revers, au lieu d'engendrer un climat de découragement parmi les États Membres, devrait nous inciter à intensifier nos efforts collectifs pour parvenir à l'essentiel - un monde libéré du fléau de la guerre, notamment d'une apocalypse nucléaire.

我国代表团认为,各会员国不应该因最近遇到挫折而气馁,相反,我们应该振作起来,加紧集体努力,实现终极目标——建设一个没有战祸、尤其是没有核决战的世界。

Nous devons être les catalyseurs du changement et non les prophètes de l'apocalypse.

我们不能杞人忧天,而是必须做改革的催化剂。

La communauté internationale doit chercher expressément à éviter cette apocalypse.

国际社会必须集中精力防止这种大灾难发生。

Il se peut, en effet, que le spectre de l'apocalypse se soit dissipé, mais ce serait se bercer dangereusement d'illusions que de croire que nous ne courons plus aucun risque grave.

哈米吉多顿的幽灵可能确实已经远去,但如果以为我们不会再面临重大风险,就是一种危险的幻觉。

Ce que je crains, c'est moins l'apocalypse d'un anéantissement par l'arme nucléaire que le double risque d'une escalade nucléaire limitée.

我所害怕的并非彻底核歼灭的大决战,而是有限核升级的双重危险。

La communauté internationale nous a chargés ici d'une mission importante, qui consiste à dissiper, dans les esprits si différents des sociétés humaines de cette planète, un peu de cette crainte de l'apocalypse et de l'holocauste nucléaire.

国际社会在此赋予了我们一项使命,一项重要的使命。

En effet, il y a aujourd'hui des questions nouvelles, soit d'autres facteurs déterminants qui peuvent nous mettre face à des actions en tout cas porteuses d'apocalypse pour l'humanité.

确实,这种恐惧反映在这里所称的各种“新问题”上。

Et pourtant, je dirais que, à part l'apocalypse, de toutes les menaces qui pèsent sur la vie humaine, la menace des armes chimiques est sans doute la plus redoutable.

然而,我要承认,除大规模战争外,化学武器对人命的威胁仍然可能是最大的。

Cette année, nous célébrons le dixième anniversaire de notre indépendance ainsi que le dixième anniversaire de la fermeture du centre d'essais nucléaires de Semipalatinsk, qui représentait une mesure importante pour parvenir à un monde dénucléarisé, stable et sûr et pour le libérer du spectre d'une apocalypse mondiale.

今年我们纪念我国独立十周年,以及塞米巴拉金斯克核试验场关闭十周年;开始为实现一个没有核武器、稳定和安全世界和将世界从全球大决战的幽灵当中拯救出来的重要步骤。

La menace d'apocalypse nucléaire s'est peut-être éloignée, mais tant que l'on continuera de considérer les armes nucléaires comme des instruments légitimes du pouvoir, et que certains États revendiqueront le droit exclusif de les posséder à perpétuité, la menace du recours aux armes nucléaires, que ce soit par les États ou par les acteurs non étatiques, augmentera.

全球核浩劫的威胁可能减少了,但是,只要核武器仍然被视为合法的实力工具,某些国家声称享有永久地拥有这些武器的特权,国家或非国家行动者使用核武器的威胁增加了。

Cette coalition mondiale est devenue, aujourd'hui, un impératif catégorique, tant la nature, les méthodes, formes et manifestations de l'activité terroriste ont connu des métamorphoses, des changements et des raffinements insoupçonnés. Ce disant, je pense notamment aux terrorismes chimique, bactériologique, nucléaire et autres, dont les risques terrifiants, loin d'être une perspective éloignée ou théorique, méritent, au contraire, d'être sérieusement pris en compte, afin d'épargner à l'humanité l'apocalypse d'un naufrage collectif.

这种世界性联盟在品类上如今已经是绝对必要的,这是因为恐怖主义活动的性质、方法、形式和表现已经发生变化,并以出人意料的方式得到精炼,在这一点上我指的是化学、细菌、核及其他形式的恐怖主义,这些令人惊恐的危险已远远不是遥远或理论上的可能性了,为使人类避免一场集体性的灾难,对这些危险应该予以认真考虑。

法语百科
Image illustrative de l'article Apocalypse

L’Apocalypse ou Apocalypse de Jean ou encore Livre de la révélation, également appelé Révélation de Jésus-Christ (en grec ancien Αποκάλυψις Ιησού Χριστού / apokálupsis Iēsou Christoũ) suivant les premiers mots du texte, est le dernier livre du Nouveau Testament.

L'œuvre a été composée vers la fin du I siècle par un auteur judéo-chrétien dénommé Jean, selon le préambule. Ce Jean se serait trouvé à Patmos au moment de la composition du texte, et la tradition l'a parfois identifié avec l'apôtre Jean, fils de Zébédée, auquel on a également attribué le quatrième évangile canonique. La canonisation de l'Apocalypse a posé problème dans certaines églises jusqu'au VI siècle et l'attribution à l'apôtre Jean a été contestée. Le premier témoin littéraire de cette contestation est Eusèbe de Césarée au IV siècle qui estime qu'Irénée de Lyon a mal interprété ce qu'a écrit Papias de Hiérapolis, car d'après Eusèbe celui-ci n'aurait pas connu l'apôtre Jean, mais seulement un certains « Jean le Presbytre », c'est-à-dire « l'Ancien ». Eusèbe, dit pourtant par ailleurs que l'apôtre Jean a été exilé sur l'île de Patmos, « vers la fin du règne de Domitien » (96). Il y a un débat parmi les critiques modernes. La quasi totalité d'entre-eux estiment que l'apôtre Jean n'a pas écrit l'évangile qui est mis sous son nom, mais une partie non négligeable des critiques estiment qu'il est bien l'auteur de l'Apocalypse.

Étymologiquement, le mot « apocalypse » est la transcription d’un terme grec (ἀποκάλυψις / apokálupsis) signifiant « dévoilement » ou, sous un aspect religieux, « révélation » et appartient à un genre littéraire juif puis chrétien de type ésotérique – la littérature apocalyptique – qui présente une grande diversité mais qui a en commun un goût prononcé pour l'allégorie ainsi que pour le symbolisme, et dont l’Apocalypse de Jean constitue un modèle du genre.

Le texte, d'essence prophétique et dont l'auteur se réclame d'Ézéchiel, se présente ainsi comme une « révélation de Jésus-Christ » (Ap 1,1) qui dévoile à Jean « quel est le sens divin de son époque et comment le peuple de Dieu sera bientôt délivré ».

Genre littéraire

Étymologiquement, le mot « apocalypse » est la transcription d’un terme grec (ἀποκάλυψις / apokálupsis) signifiant « dévoilement » ou, sous un aspect religieux, « révélation ».

Le terme qui s'est chargé au fil des siècles d'une série de connotations et de travestissements qui l'ont éloigné de son sens d'origine pour souvent évoquer une catastrophe massive et violente, est « devenu populaire pour de mauvaises raisons ». Cette perception est notamment liée à la difficulté d'appréhender un genre littéraire déroutant qui ne trouve pas de comparaison dans la littérature contemporaine.

La littérature apocalyptique — dont l’Apocalypse de Jean constitue un modèle du genre — constitue un genre littéraire ancien qui apparaît probablement à l'époque de l'exil à Babylone — au VI siècle av. J.-C. — avec les textes d'Ézéchiel, de Joël et de Zacharie avant de s'épanouir avec Daniel (vers 165 av. J.-C.) qui sert de modèle à l’Apocalypse de Jean mais aussi aux apocalypses apocryphes juives et chrétiennes ou encore aux textes apocalyptiques de Paul de Tarse.

Dans les littératures juives et chrétiennes, le genre de ces écrits se définit par certaines relations entre leur forme, leur contenu et leur fonction sans qu'ils appartiennent pour autant à un mouvement ou un milieu particuliers. Ils ne témoignent d'aucun courant théologique spécifique et peuvent véhiculer des idéologies très éloignées, voire opposées et, s'ils présentent une grande diversité, ont néanmoins en commun un goût prononcé pour l'allégorie ainsi que pour le symbolisme.

On peut ainsi déceler comme terreau commun à ce genre prophétique une ossature narrative qui a pour fondement une vision-révélation divine transmise à un homme, généralement par l'entremise d'un être surnaturel, dans une représentation du monde caractérisée par la présentation de deux ordres de la réalité : celui de l'expérience humaine sensible et celui d'une réalité spirituelle invisible et inaccessible à l'expérience courante mais déterminant pour le destin humain. La révélation elle-même procède d'une réalité transcendante qui propose à la fois une dimension temporelle, dans la mesure où elle propose un salut eschatologique, et spatiale, dans celle où elle annonce l'imminence d'un monde nouveau.

La ligne de partage entre l'ancien monde arrivé à son terme et de nouveau près de s'accomplir, est ainsi marquée par l'intervention divine qui juge les impies et récompense les élus. Trois traits apparaissent également caractéristiques de ce genre de littérature : premièrement, le voyant de l’Apocalypse est un écrivain qui, à la différence d'un prophète, consigne ses visions dans un écrit ; deuxièmement, celui-ci est souvent pseudépigraphique ; enfin, l'auteur fait usage de chiffres, d'objet et de personnages symboliques, sans s'attacher à rendre cohérent ce symbolisme.

Textes apocalyptiques

Plusieurs écrits pseudépigraphes sont également des apocalypses : Apocalypse grecque de Baruch, Apocalypse syriaque de Baruch, Apocalypse d'Abraham, Apocalypse de Moïse, Apocalypse d'Élie, Apocalypse de Noé ou encore Apocalypse d'Esdras.

De nombreux apocryphes se réclament du genre ou en portent le nom : Apocalypse de Pierre, Apocalypse de Jacques, Apocalypse de Paul, Apocalypse d'Étienne... Si l’Apocalypse de Jean est, d'une façon formelle, la seule apocalypse reconnue dans le Nouveau Testament, des passages entiers de celui-ci, relèvent du même genre : le discours eschatologique de Jésus, dans Matthieu (24-25), dans Marc (13) et dans Luc (21,5-36), certains passages des épîtres de Paul de Tarse (2 Th 1,6-12 ; 2,3-12) ou de saint Pierre (2 P 3,10).

Auteur, datation et localisation

Le quatrième Ange sonne de la trompette (Apocalypse VIII), enluminure du Beatus de l'Escorial, vers 950-955.

Attributions traditionnelles

Vers le milieu du II siècle, Justin de Naplouse est le premier à identifier l'auteur à Jean fils de Zébédée, l'un des apôtres de Jésus de Nazareth, et affirme que ce dernier est revenu, après sa détention à Patmos, à Éphèse où il aurait vécu jusqu'au début du règne de Trajan, soit l'an 98. Un peu plus tard, Irénée de Lyon attribue également l'évangile et les lettres johanniques à l'apôtre. Papias d'Hiérapolis attribue quant à lui ce livre à Jean le Presbytre (ou Jean l'Ancien), qui serait un disciple de Jean l'apôtre, devenu responsable de la communauté d'Éphèse à la fin du I siècle. Mais déjà au III siècle, Denys d'Alexandrie procède à une analyse textuelle qui lui fait conclure que l’Apocalypse n'a pas été rédigée par l’auteur de l'évangile johannique ou des trois premières épîtres qu'il attribue à l'apôtre Jean. Il attribue le texte apocalyptique, suivant Papias, à Jean le Presbytre . Au IV siècle, en se fondant sur Papias, Polycarpe de Smyrne et Denys, Eusèbe de Césarée attribue à son tour le texte à Jean le Presbytre.

L’attribution traditionnelle apostolique, la plus partagée parmi les auteurs ecclésiastiques du monde antique, contribue à l'acceptation de canonicité du texte. Mais cette canonicité s'est faite difficilement, notamment en Orient où l'utilisation du texte par des groupes sectaires comme les adeptes du montanisme l'a rendu suspect.

La théologie orthodoxe a pris parti dans le débat sur la datation lorsque les moines orthodoxes de Patmos ont solennellement fêté le dix-neuvième centenaire de la rédaction de l’Apocalypse en 1995.

Ainsi, la confusion règne dans la tradition car la tradition johannique d’Éphèse — cœur anatolien de celle-ci — a vu se télescoper les deux « Jean » — l'apôtre et l'auteur de l’Apocalypse.

Recherche contemporaine

Auteur et localisation

Localisation des sept cités et de l'île de Patmos, en Asie Mineure.
Localisation des sept cités et de l'île de Patmos, en Asie Mineure.

L'auteur de l’Apocalypse est inconnu. À quatre reprises dans le texte, le voyant s'attribue le nom de « Jean », qui est un prénom très fréquent dans les écrits néotestamentaires. Celui-ci se décrit comme exilé forcé sur l'île de Patmos « à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus », dans ce qui pourrait s'apparenter à l'idée contemporaine de « délit d'opinion ».

L'analyse exégétique contemporaine s'oppose ainsi à la tradition car rien ne permet d'identifier Jean de Patmos à l'apôtre Jean ; avant tout, l'auteur ne revendique jamais ce titre - se revendiquant seulement comme « serviteur » - et exprime que pour lui le groupe des apôtres appartient au passé. De la même manière, il n'utilise pas davantage le titre d'« Ancien » (« presbytre ») dont parle Papias.

L'auteur a vraisemblablement été un personnage important des communautés judéo-chrétiennes d'Asie Mineure aux sept Églises auxquelles il s'adresse et dont le texte peut laisser penser qu'il était un prophète itinérant, peut-être néanmoins singularisé des autres prophètes par une certaine autorité.

En se fondant sur l'analyse exégétique et textuelle, il est vraisemblable que suivant le constat que le grec utilisé est le plus pauvre des écrits néotestamentaires - sa langue soit l'araméen voire l'hébreu, ce qui rend ainsi possible la thèse des chercheurs qui en font un prophète apocalyptique judéo-chrétien qui aurait fui la Palestine à la suite de la révolte juive des années 60 et se serait réfugié en Asie Mineure — peut-être à Éphèse — avant de s'exiler sur l'île de Patmos, mais difficilement sous la pression de ce que la tradition chrétienne appelle « persécution de Domitien » - forgée par les apologètes chrétiens du II siècle sur la base de la propagande sénatoriale romaine contre la mémoire de l'empereur - dont la réalité est largement mise en question par les historiens : il est même douteux qu'aucune poursuite spécifique de chrétien ait eu lieu en Asie sous son règne.

Patmos n'est d'ailleurs pas une île d'exil impérial et il n'est pas à exclure que l'auteur s'y soit rendu à la suite d'une affaire municipale de sa propre initiative car l'orientation de la crise de l’Apocalypse n'est pas nécessairement liée à des évènements politiques particuliers : l'auteur de Patmos apparait plutôt en conflit avec la société romaine que le contraire, portant à la fois un regard critique sur les pouvoirs humains et invitant ses auditeurs chrétiens - qui « installés » dans le monde en oublient la proclamation du temps nouveau - à s'envisager de la sorte. Ainsi, des recherches exégétiques récentes tendent à faire passer de l'idée d'une « littérature de crise » qui serait due aux persécutions, à une littérature cherchant à provoquer la crise dans une période de consensus marquée par la continuité de la Pax Romana.

Les relations de cet auteur avec la tradition et l'école johanniques sont encore débattues au XXI siècle, car l'on trouve des points de convergence et des parallélismes entre les deux écrits mais aussi des oppositions dans leurs formes tant littéraire que théologique. Mais une majorité de chercheurs incline à ne pas associer Jean de Patmos aux courants johanniques, même si des contacts ont pu avoir lieu.

Datation

La majorité des exégètes actuels s'accorde pour dater la rédaction de l’Apocalypse de la fin du règne de Domitien, en tout cas du règne de cet empereur romain, entre les années 86 et 96. Ce dernier a développé significativement le culte impérial, particulièrement en Asie Mineure ainsi que semble en attester le récit apocalyptique. Ce culte a pu heurter la foi des chrétiens, eux-mêmes suspects aux yeux de l'empereur probablement hostile à un groupe entraînant ses sujets vers le culte exclusif d'un Dieu aniconique. Cette option existe depuis longtemps dans l'exégèse mais était liée à une persécution de Domitien dont la réalité est désormais profondément remise en cause par la recherche actuelle sans pour autant que la datation de l’Apocalypse le soit elle-même pour cette période, qui reste la plus vraisemblable.

Une autre datation plus ancienne est parfois proposée, faisant remonter cette rédaction au règne de Néron, mort en 68. Elle se réfère notamment à la tradition des persécutions néroniennes de chrétiens évoquée dans la vision apocalyptique. Cependant, s'il apparait que ce dernier, dont la réputation était telle chez les chrétiens qu'il représentait l'Antéchrist, semble plutôt avoir inspiré rétrospectivement le parallèle avec Domitien, ses activités antichrétiennes ne semblent pas avoir dépassé le cadre de Rome. À l'inverse, les tracasseries ou harcèlements de Domitien envers les chrétiens — refusant vraisemblablement pour certains de s'associer aux cultes publics — semblent s'être plus largement déployés, notamment en Asie Mineure et en Palestine. Les traditions chrétiennes ultérieures, influencées par de plus importantes persécutions, ont pu amplifier les exactions contre les chrétiens et rendre les deux empereurs également coupables.

Canonicité

La vision de saint Jean à Patmos, Les Très Riches Heures du duc de Berry, musée Condé, Chantilly, ms.65, f.17.

L’Apocalypse est le dernier livre du Nouveau Testament canonique et ce statut n'est de nos jours pas gravement contesté même s'il n'est pas repris par la totalité des Églises chrétiennes.

Cependant, son admission dans le canon des livres reçus a été assez difficile, notamment lorsque se posait la question de savoir si l'apôtre Jean en était ou non le rédacteur et, particulièrement en Orient, par son animosité contre l'Empire romain.

D'une manière générale, dans l'Antiquité, le livre a été plutôt bien reçu dans les églises occidentales même si le prêtre romain Caïus - la soupçonnant de favoriser le millénarisme - le rejetait encore au début du III siècle. Le fragment de Muratori, document occidental et peut-être romain daté du tournant entre les IIetIII siècles, explique ainsi : « Des apocalypses aussi, nous recevons seulement celle de Jean et celle de Pierre, que certains des nôtres ne veulent pas qu'on lise dans l'église ».

En Asie Mineure, vers la fin du II siècle le texte, ainsi que l'évangile selon Jean, est rejeté en réaction aux affirmations des montanistes sur une nouvelle effusion de l'Esprit, qui exaltent la prophétie et l'attente millénariste. Au milieu du III siècle, Denys d'Alexandrie - dont le Sur les promesses est cité par Eusèbe - conteste son authenticité johannique pour des raisons stylistiques, sans toutefois rejeter le texte qui lui apparait incompréhensible mais « que beaucoup de frères tiennent avec faveur ». Le texte est alors souvent rejeté en Orient, notamment pour l'usage qui en est fait en faveur d'une vision permissive du millénarisme et Eusèbe de Césarée se fait l'écho au IV siècle des divergences qui divisent les Églises orientales à son sujet. Cependant, à la fin du IV siècle, Athanase d'Alexandrie le reconnait pleinement dans sa liste de 27 livres reçus.

Néanmoins, en l'absence de décision conciliaire concernant les limites exactes du canon de l’Église grecque, le texte demeure souvent rejeté et, en Syrie et dans les Églises de langue syriaque, la Peshitta délimite un canon de 22 livres dont est absente l’Apocalypse. Le concile in Trullo de 692, fondé sur des documents anciens qui ne s'accordent pas sur le canon, ne parvient pas à trancher la question pour l’Église grecque. Le texte virulemment opposé à l'Empire romain est contesté dans l'église impériale de Constantinople jusqu'au IX siècle tandis que l'Arménie ne l'admet qu'au siècle suivant.

Pour l’Église latine, des décisions conciliaires sont arrêtées notamment par les synodes régionaux de Carthage de 397 et de 419, fixant à 27 le nombre des livres reçus, y retenant l’Apocalypse.

À l'époque de la Réforme protestante, Luther lui accorde un rôle secondaire, Zwingli ne le compte pas parmi les Écritures et Calvin n'en fait aucun commentaire.

Plan et contenu

Plan

L'Agneau sur le Mont Sion (Apocalypse XIV). Beatus de Morgan, vers 940-945.

Ce plan a été proposé par Raymond E. Brown dans son ouvrage Que sait-on du Nouveau Testament ?.

A. Prologue 
1,1-3
B. Lettres aux sept Églises 
1,4-3,22

Formule d'ouverture avec louange, promesse et réponse divine (1,4-8)

Vision inaugurale (1,9-20)

Sept lettres (2,1-3,22)

C. Première partie de l'expérience de révélation 
4,1-11,19

Vision de la cour céleste : l'Unique sur le trône et l'Agneau (4,1-5,14)

Sept sceaux (6,1-8,1)

Sept trompettes (8,2-11,19)

D. Deuxième partie de l'expérience de révélation 
12,1-22,5

Visions du dragon, des Bêtes et de l'Agneau (12,1-14,20)

Sept fléaux des sept coupes (15,1-16,21)

E. Épilogue avec bénédiction de conclusion 
22,6-21

Prologue et lettres

Les chapitres 1-3 contiennent le prologue du livre : celui-ci est présenté comme une « révélation de Jésus-Christ » qui est communiquée par un ange à un voyant, le « serviteur Jean », dans laquelle le Christ révèle le sens divin de l'époque, « ce qui doit arriver bientôt » et comment le peuple sera bientôt délivré.

L'adresse du texte (1,4-8) précise les destinataires visés par l'auteur, les « sept Églises qui sont en Asie ». La dimension pascale est centrale dans le texte et le Christ est présenté à travers l'autorité que lui confèrent sa mort et sa résurrection et Dieu, « celui qui était, est et vient », l'« Alpha et l'Oméga ». Suit une première vision du Christ (1,9-20) qui apparait avec des attributs merveilleux et royaux attestant sa divinité. Les chapitres 2 et 3 regroupent les lettres adressées aux différentes communautés de chrétiens des villes d'Asie Mineure occidentale, la plus longue étant adressée à Thyatire et la plus courte à Smyrne. L'auteur avertit des dangers guettant les communautés, externes à celles-ci comme la persécution, mais aussi internes, comme les faux enseignements et la suffisance, le consentement au monde présent.

Visions

Vision de la grande prostituée assise sur un monstre à sept têtes. Apocalypse de Lambeth, 1260-1270.

Après cette partie épistolaire, il n'est pas aisé de distinguer le plan d'ensemble que l'auteur a donné au livre mais, généralement, les exégètes s'accordent pour distinguer deux grandes parties à l'expérience de révélation, l'une commençant avec la vision d'une porte ouverte au ciel (4,1), la suivante débutant par un grand signe qui apparait dans le ciel (12,1).

La première série de visions sont ainsi regroupées dans les chapitres 4 à 11 et débutent (4-5) par les visions de Dieu et de l'Agneau - l'un créateur et l'autre rédempteur - entourés d'une cour céleste, glorifiés tour à tour dans une célébration cultuelle cosmique. Un codex, qui peut être lu recto-verso, et scellé de sept sceaux apparait dans la vision, qui pourra être ouvert par l'Agneau.

La partie suivante de cette première série (6 à 11) met en scène le jugement du Monde comme témoignage de la colère et du jugement eschatologique de Dieu dans les chapitres concernant l'ouverture des sept sceaux (6,1-17 ; 8,1-5) - où apparaissent les fameux cavaliers - et les sept trompettes de sept anges (8,6-9,21 ; 11,15-19), proposant une série de catastrophes qui ne sont interrompues que par la présentation des 144 000 élus et d'une foule de toutes nations (7) puis par l'épisode de l'ingestion du petit livre (10) et des deux témoins élevés au ciel (11), épisodes qui soulignent l'importance du témoignage.

La seconde série de visions (12-22,5) met en scène de manière symbolique la lutte eschatologique qui oppose Dieu, le Christ et son peuple à Satan et aux puissances terrestres inspirées par ce dernier. Elle commence par trois chapitres de visions qui introduisent le personnage du « dragon » (12) - « l'antique serpent, celui qu'on nomme Diable et Satan », qui combat la descendance de « la femme » - et des deux « bêtes », l'une issue de la mer, l'autre de la terre, qui dominent le reste de l'ouvrage dans des passages qui sont souvent considérés comme le cœur de l’Apocalypse. La bête chimérique surgie de la mer (13,1-10), avec dix cornes et sept têtes, incarne les persécutions de l'empire romain idolâtre tandis que la bête venue de la terre (13,11-18), avec deux cornes tel un agneau mais parlant comme le dragon, est une parodie malveillante du Christ, assimilée à un faux prophète : elle marque les gens sur la main ou sur le front, à l'instar des serviteurs de Dieu. Elle incarne le système impérial dominant, le culte de l'empereur et le sacerdoce païen à son service qui menacent ceux qui refusent de se plier à ses règles.

La communauté des 144 000 en communion avec l'Agneau (14, 1-5) survivent aux assauts des bêtes et du dragon et le jugement auquel Satan et ses affidés seront soumis est ensuite décrit (14,6-20). Comme aux chapitres 8 et 9 apparaissent alors sept anges et leurs malheurs (15-16) avant que n'interviennent le jugement de Rome et celui de l'Empire idolâtre (17-18) dont les richesses et le luxe ne sont que des biens fragiles et éphémères.

Adoration du christ. Noces de l'agneau. Ange appelant les oiseaux. Combat contre la bête. La bête et le faux prophète dans le feu., Apocalypse flamande, vers 1400.

Les croyants célèbrent alors la victoire (19,1-10) tandis que le jugement, au-delà du seul Empire, devient cosmique (19,11-20) ouvrant à la victoire du Messie sur les bêtes, le faux prophète(19,21-20) et le dragon momentanément enchainé pour mille ans, pendant le règne sur terre du Christ et des saints martyrs (20,1-6) avant l'affrontement final avec Satan libéré. Celui-ci rassemble Gog, Magog et les nations de la Terre avant d'être précipité dans le lac de feu où ont déjà échoué les bêtes avant lui (20,7-15).

C'est alors la venue du nouveau monde, de nouveaux cieux et une nouvelle terre remplaçant les précédents dévastés tandis qu'une nouvelle Jérusalem descend du ciel (21-22).

Épilogue

L'épilogue est composé des versets 6 à 21 du chapitre 22. Il met à nouveau en valeur le voyant ainsi que son propos prophétique appuyés par l'autorité de l'Alpha et Oméga, demande de ne pas le maintenir secret car la fin des Temps est proche et de ne rien retrancher ou ajouter aux paroles prophétiques de l'ouvrage. Ayant présenté les termes de la victoire du Christ, l'auteur exprime la certitude de son accomplissement qui s'exprime dans la proclamation liturgique finale : « Maranatha, viens Seigneur Jésus » (22,21).

Interprétations

Interprétations générales

Symbolique au I siècle

La littérature apocalyptique est une littérature de résistance par laquelle les visionnaires font à la fois entendre un message d'interpellation, en portant un regard critique sur le monde dans lequel ils vivent, mais aussi d'espérance pour des groupes fragilisés qui sont ou se sentent opprimés. L’Apocalypse de Jean s'adresse à son auditoire dans un langage symbolique qui permet de discourir sur l'action divine et l'avènement du nouveau monde, ainsi que de représenter la réalité transcendante dont il rend compte.

Le langage et les codes utilisés visent des auditoires particuliers et ciblés dont les élus peuvent comprendre les images qui ne sont toutefois pas pour autant ésotériques : celles-ci sont en effet parlantes et claires pour les auditeurs du I siècle lesquels sont habitués aux références vétérotestamentaires, aux Écritures judaïques et aux allusions métaphoriques sur la situation politique ou culturelle du temps. Ce langage symbolique doit d'ailleurs éloigner de toute interprétation littérale du texte : son objet n'est pas de proposer un déroulement de faits chronologiques mais plus résolument d'annoncer un message salvifique dans l'histoire des hommes, la victoire de Dieu et du Christ sur Satan et les forces du mal dans un texte qui ne peut être reçu que dans son entier plutôt que découpé en analyses spéculatives sur les symboles de passages isolés, par essence anachroniques appliqués à un autre temps que le I siècle auquel il est destiné, et souvent farfelus.

Commentaires ultérieurs

Le langage hautement symbolique de ce livre a ouvert la voie à de très nombreuses interprétations, qui diffèrent selon les sensibilités et les époques. Cependant cinq grands courants sont en général retrouvés.

Le premier courant inclut la thèse idéaliste, qui voit l’Apocalypse comme un combat entre les forces du bien et celles du mal. Tout est affaire de symbole. Parmi les adeptes de cette interprétation, Clément d'Alexandrie et Origène (III siècle) peuvent être notés.

Le deuxième inclut la thèse prétériste (praeter : avant), qui considère l’Apocalypse comme un livre d'histoire y retrouvant des événements comparables à ceux survenus durant la guerre de Judée (I siècle).

Le troisième, la thèse présentiste ou historique, fait le rapprochement de l'actualité et des événements décrits dans le texte. De nombreuses personnalités illustres ont soutenu cette vision, comme Wycliffe, Luther, Joseph Mede ou encore Isaac Newton.

Le quatrième, thèse futuriste, voit dans ce livre une peinture des événements à venir, une prophétie. Cette dernière conception donne lieu à de multiples interprétations, visant à rattacher les symboles à des événements du présent.

Enfin, le cinquième, la thèse mystagogique, la plus permanente dans l'exégèse, qui voit dans ce livre une description de l'Église elle-même, dans sa liturgie, en tant que Jérusalem céleste. À ce titre, ce qui y est dévoilé correspond aussi aux aspects de l'Église terrestre qui n'est que son reflet en perpétuel devenir (sa liturgie, ses sacrements, ses temps - y compris ses derniers).

Millénarisme

William Blake : Le grand Dragon rouge et la femme enveloppée de soleil

Le millénium est le terme employé pour désigner le règne de mille ans de Jésus-Christ sur Terre décrit dans le chapitre 20 de l’Apocalypse. Il existe plusieurs conceptions du millénium, qui peuvent être globalement classé en trois catégories.

Les prémillénaristes, ou millénaristes conçoivent le millénium littéralement : le règne de 1 000 ans du Messie sur terre. Le retour de Jésus-Christ, qui met fin au règne des deux bêtes et du faux prophète, amène le début du millénium. Selon certains, l'Église serait enlevée dans un premier temps, puis accompagnerait la parousie, débutant ainsi le millénium. Après ce millénaire auraient lieu la disparition de la terre devant Dieu et le Jugement dernier.

Les postmillénaristes pensent que le retour de Jésus-Christ se fera après les mille ans de règne. Ils assimilent le millenium avec le règne de l'Église catholique. Les mille ans, et la première résurrection d'Ap 20,1-6 correspondraient à une victoire provisoire de l'Église du Christ après la chute annoncée de l'Empire romain (cf. Ap 18,21). En somme un temps de chrétienté, avant un retour offensif de l'esprit du mal (cf. Ap 20,7). La thèse de Gaston Georgel (Les quatre âges de l'Humanité) s'inscrirait dans cette perspective qui situe le millénium comme étant compris entre l'édit de Milan (phonétiquement 1 000 ans) en 313 et la destruction de l'ordre des Templiers en 1313. Cette thèse fondée sur les travaux d'un ecclésiastique, M Decouvoux, fait du millénium l'âge d'or du christianisme, comme prélude au déchaînement de Satan vers la fin d'un cycle. Les amillénaristes refusent la pensée d'un règne de Jésus-Christ sur Terre. Ils assimilent le millénium au règne éternel (Ch. 21 et 22) et appliquent les prophéties concernant le rétablissement d'Israël à l'Église.

Eschatologie

Plusieurs autres textes de la Bible parlent de la fin des temps. Au début du chapitre 24 de l'évangile de Matthieu, Jésus est interrogé sur le moment et les signes de son avènement et de la fin du monde. Le Livre de Daniel, présente lui aussi des prophéties ayant trait à la fin des temps. Plusieurs théologiens protestants dont Charles Auguste Auberlen font le rapprochement. Le prophète Isaïe évoque lui aussi de nouveaux cieux et une nouvelle terre, comme dans les derniers chapitres de l’Apocalypse.

Les trompettes sont un thème important de l'eschatologie. Les trompettes de Jericho qui annoncent la conquête de la terre promise par Josué sont parfois mises en parallèle avec les trompettes de l’Apocalypse qui annoncent la seconde venue de Jésus.

Le « nombre de la Bête »

Un « nombre de la Bête » figure dans le texte au chapitre 13, verset 18. Ce nombre est « six cent soixante-six » ou, en chiffres arabes, « 666 », quoique quelques manuscrits comportent le nombre « six cent seize » ou « 616 » ou encore « 665 ».

Cette marque relevant de la spéculation littéraire chiffrée commune au genre littéraire apocalyptique doit permettre d'identifier la Bête de l'Apocalypse - sans qu'il soit précisé laquelle - dans une symbolique, déjà présente dans le livre de Daniel, qui représente un pouvoir politique. Ce nombre de la Bête a donné lieu à nombre d'interprétations à travers les siècles.

Œuvres inspirées par le livre biblique

Tenture de l'Apocalypse. Angers
Tenture de l'Apocalypse. Angers

Tympan de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun, représentant Le Jugement dernier

L'importance de l’Apocalypse dans le christianisme occidental a rendu ce thème très présent dans les beaux-arts, notamment au Moyen Âge et à la Renaissance. Il est moins systématiquement utilisé dans l'orthodoxie, même si elle connait de très belles représentations du Jugement dernier. La musique religieuse a également abondamment traité le sujet. Pour des raisons opposées (la présence du péché et l'occurrence de la damnation), la thématique apocalyptique a également un certain succès dans le hard rock et le metal.

Beaux-arts

Les mosaïques chapelle haute de l'église abbatiale de Saint-Chef (Isère).

Le tympan de la Cathédrale Saint-Lazare d'Autun, en Saône-et-Loire, financé ou réalisé par un certain Gislebert au XI siècle.

Le vitrail de l'Apocalypse de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges (XIII siècle)

La Tenture de l'Apocalypse d'Angers, datant du XIV siècle.

La rose de la Sainte-Chapelle (vers 1485-1490)

Le jugement dernier, de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi (Tarn) (1474 et 1484)

L'Apocalypse illustrée d'Albrecht Dürer, gravures sur bois et texte latin, 1511

L'Apocalypse figurée de Jean Duvet, gravures et texte français, 1546-1561

les nombreuses représentations du Jugement dernier dans la peinture médiévale

Les huit tapis de l'Apocalypse de Philippe II d'Espagne, tissés à Bruxelles chez Dermoyen en 1553-1555 dans le style de Bernard van Orley

Les grilles monumentales de l'église Saint Jean l'évangéliste à Dôle, Maurice Calka, 19**

Les vitraux du chœur de la Sainte-Chapelle de Vincennes, 1559

Les représentations de l'Immaculée conception.

Fresques de l'église de la Présentation à Manosque par le peintre Jean Carzou (1907-2000).

L'apocalypse de Jean, livre pesant 210 kg, réalisé par Joseph Forêt en 1960, illustré par des artistes célèbres: Salvador Dalí, Pierre-Yves Trémois, Georges Mathieu, Tsugouharu Foujita, Roger Lersy...

Livre peint 7 (sept) Tonnerres, avec les extraits d’Apocalypse de Saint Jean (version Louis Segond) scriptés à l'encre de Chine et sept peintures à l'aquarelle Ouverture des sceaux, réalisé par l'artiste Serge Chamchinov en 2010.

Apocalypse, suite de peintures du plasticien contemporain Philippe Guesdon, revisitant les 15 gravures de l'Apocalypsis cum figuris d'Albrecht Dürer. Ce travail présenté à la médiathèque du Grand Troyes, à Yerres et Abbeville a fait l'objet d'un catalogue: Ressentis, peintures de gravures, 2015 avec un texte de Gilbert Lascault.

Musique

Une partie du texte des messes de Requiem se réfère au Jugement dernier et à l'Apocalypse (Dies iræ en particulier)

Pierre Henry en a donné une interprétation musicale.

Le Quatuor pour la fin du Temps d'Olivier Messiaen a été inspiré par une citation de l'Apocalypse de Saint Jean.

Bob Marley se réfère abondamment à l'Apocalypse dans ses chansons, notamment dans son célèbre Redemption Song et dans Natural Mystic (où il évoque notamment les trompettes).

L'album 666 des Aphrodite's Child.

Le groupe Heavy Metal Iron Maiden a composé une chanson intitulée The number of the beast dans laquelle il fait référence à l'Apocalypse, en commençant par exemple par citer deux extraits de ce livre biblique.

Le groupe de métal gothique progressif Saviour Machine a réalisé une trilogie Legend Part I, II, III mettant en musique le livre de l'Apocalypse. Un quatrième disque serait en finalisation. Saviour Machine est un groupe californien étiqueté White Metal style, composé d'artistes chrétiens.

The Rivers of Belief, troisième et dernier extrait du mouvement Back to the Rivers of Belief de l'album MCMXC a.D., d'Enigma, y fait référence (avec le sample d'un titre de l'album 666, des Aphrodite's Child), tout comme l'album.

L'album Sounding the Seventh Trumpet du groupe de heavy metal américain Avenged Sevenfold.

Un remix de la chanson Justify My Love de Madonna, The Beast Within Mix, n'utilise que le refrain et certaines paroles de la chanson, les couplets sont des phrases prises de l'Apocalypse de la Bible.

Cinéma et télévision

L'un des chefs-d'œuvre d'Ingmar Bergman, Le Septième Sceau.

Le film de science fiction Holocauste 2000

la serie de films La malédiction dont le premier volet sort en 1976

Le film de science fiction et d'horreur Alien 3 datant de 1992, de David Fincher évoque l'Apocalypse vu de l'œil de prisonniers sur une planète lointaine s'étant inventé une forme de religion mélangeant un fondamentalisme chrétien teinté de millénarisme apocalyptique.

La série télévisée américaine Supernatural, a pour thème l'Apocalypse durant les quatrième et cinquième saisons.

La série télévisée Dexter, a pour thème l'Apocalypse durant la sixième saison, diffusée en 2011 aux États-Unis.

La série de romans québécoise A.N.G.E. écrite par Anne Robillard traite de plusieurs points importants de l'Apocalypse.

La série Apocalypsis parle aussi de l'Apocalypse dans le cinquième livre "Oméga".

Le film Légion, l'armée des anges de Scott Charles Stewart, sorti le 17 mars 2010, traite de l'Apocalypse exécutée par les anges sur ordre de Dieu.

Le film de science-fiction Southland Tales (2006) de Richard Kelly dont l'intrigue est une adaptation libre de l'Apocalypse à notre époque (suite de la bande dessinée Southland Tales (en)

Sleepy Hollow est une série télévisée américaine créée par Alex Kurtzman, Roberto Orci, Phillip Iscove et Len Wiseman.

Dans la série The Messengers, les Messagers sont des anges dont l'objectif est d'empêcher l'Apocalypse en arrêtant les quatre Cavaliers de l'Apocalypse (Guerre, Pestilence, Mort et Famine).

Autres

Le Ragnarök et la Völuspá de la mythologie scandinave. De nombreux chercheurs rapprochent ces textes de ceux de la Bible, notamment de l'Apocalypse.

La bande dessinée d'Alex Alice et Xavier Dorison, Le Troisième Testament.

La bande dessinée en trois tomes Southland Tales (en), préquelle du film Southland Tales (2006).

Le manga X des CLAMP est une retranscription de ce que pourrait être l'apocalypse dans un monde moderne.

Suivront mille ans de calme chorégraphie de Angelin Preljocaj.

De bons présages de Neil Gaiman et Terry Pratchett.

中文百科
An 1880 Baxter process colour plate illustrating Revelation 22:17 by Joseph Martin Kronheim.
An 1880 Baxter process colour plate illustrating Revelation 22:17 by Joseph Martin Kronheim.

《启示录》(希腊语:ΑΠΟΚΑΛΥΨΙΣ ΙΩΑΝΝΟΥ;天主教《思高圣经》汉译作《若望默示录》),是《新约圣经》中收录的最后一个作品。作者拔摩岛的约翰,基督教会传统上相信即是耶稣的门徒约翰。主要是对未来的预警,包括对世界末日的预言:接二连三的大灾难,世界朝向毁灭发展的末日光景,并描述最后审判,重点放在耶稣的再来。

“启示”一词在希腊文为“阿波卡利普西斯”(Αποκάλυψις,a‧po‧ka′ly‧psis),意思是揭示、揭开之意。

作者和背景

根据《启示录》第一章,启示录的作者,自称约翰,在拔摩岛上写作此书信,因此被称为拔摩岛的约翰。他的身份,基督教会传统上认为作者是十二使徒中的约翰,但在某些文献中,有不同的说法。 使徒约翰 根据二世纪初期游斯丁的记录中,启示录作者为使徒约翰,写作时间大约在公元96年,罗马皇帝图密善统治的末期。图密善是带领罗马军队摧毁耶路撒冷的指挥官提多的兄弟,他于提多死后登位。他要求人民奉他为神,并且采用了“Dominus et Deus noster”(意即“我们的主和上帝”)这个头衔。基督徒不愿苟同,因此在图密善统治(公元81-96年)的末期,基督徒遭受猛烈的**。根据特土良的说法,使徒约翰被图密善放逐到拔摩岛。在被囚期间,约翰接获异象而将其写下来。 约翰长老 亚历山大的丢尼修主教(Dionysios of Alexandria)曾提出,在以弗所教会中,一位名为约翰的长老,创作了《启示录》。

内容大纲

给亚西亚七教会的信 《启示录》2-3章记录给在小亚细亚的以弗所(初期结束时的教会)、士每拿(受逼迫的教会)、别迦摩(与世联姻的教会)、推雅推喇(背道的教会)、撒狄(改革的教会)、非拉铁非(恢复的教会)、老底嘉(堕落的教会)等七个教会的七封信。内容包括对每个教会的劝勉、和责备。并呼召七个教会中的「得胜者」,有荣耀的冠冕为其存留。 末日灾难 第二个异象出现荣美的天上宝座,耶稣基督坐在宝座上,如同为全人类牺牲「被杀过的羔羊」,接受在宝座四周的24位长老和「四活物」崇拜。那羔羊拿着有七个印密封的书卷,也惟独他有资格拆开七印以开启书卷。羔羊揭开七印,和后来天使吹七支号、倒下盛满神烈怒的七个金碗,就代表末日大灾难的过程。 揭开七印 揭开七印的异象包含:第一印,骑白马的征服者;第二印的红马骑士;第三印的黑马骑士;第四印的灰马骑士;第五印中祭坛底下殉道者的呼声,神将白衣赐给他们;第六印中天象的变动和地的大震动。有十四万四千以色列人,和各国各族不可计数,经过大患难的人,来到宝座前敬拜神。羔羊揭开第七印时,有七枝号筒给了七位天使,代表快来的更大灾难。 七天使吹七号 七号角 当头四枝号筒相继吹响时,有灾殃倾倒在地上,摧毁自然界的三分之一。第五枝号筒响起,一颗坠落的星(代表撒但)开启了无底坑,释放监禁在坑里的一大群蝗虫去袭击“那些额上没有神印记的人”。第六枝号筒宣告解开四位被捆绑的堕落天使,他们组成了二亿骑兵,带来了惨重的死伤,然而人仍不肯为自己所行的恶事悔改。这时有两位神的见证人,警告世人;一只“从无底坑来的野兽”把他们杀死,世人为此欢欣快乐,但神使两位见证人复活,又有一场大地震发生。第七位天使吹号时,天上有声音宣布:基督要作王,直到永远。 与撒但的战争 一只七头十角,代号666的大红龙(撒但),与天使长米迦勒争战,龙被摔在地上,并与地上圣民争战。世人都拜这龙,并受牠的印记。 最后七碗的灾难 有七个金碗交给七位天使,碗内盛满了神的烈怒。头六碗倒进地里、海河中,也倒在日头、野兽的宝座。敌基督的军队聚集到哈米吉多顿。第七碗给倒在空气之上,世上各国纷纷倾倒。 神的最终胜利 神的惩罚临到富有的「大巴比伦」,也同时被称为与世界联合,骑在一只七头十角的兽上的「大红龙」。那兽吞噬了她,但在哈米吉顿战争被基督和祂的军兵击败。撒但被捆绑一千年,物质的世界被毁灭。殉道者和没有与撒旦联合的人将要和基督一同作王一千年。千年后撒旦被释放,迷惑地上的人,可是会连同跟从牠的人被扔入火湖(Lake of fire)里。所有历代以来不信耶稣的人,都要在主耶稣的白色大宝座(Great white throne)面前受审,凡是名字没有写在生命册(The book of life)上的,都被扔入火湖里,这火湖就是第二次的死,记载于新约圣经启示录第20章,在火湖里永远无尽的「悲哀、哭号、疼痛」。 新天新地 最后,一个「新天新地」出现,荣耀的「新耶路撒冷」从天而降,如「羔羊的新妇」妆饰整齐 、等候丈夫 。城里的碧玉、纯金和珍珠代表它的庄严华美。耶和华和羔羊是这城的圣殿,又是这城的光。惟有名字写在生命册上的人才能进去。城中有生命水的河,从基督的宝座流出。在河的两边有生命树,生产十二样果子,每月结新果,树上的叶子医治万民。不再有黑夜,因神来做光照。神所救赎的人要做王,直到永永远远。

法法词典

apocalypse nom commun - féminin ( apocalypses )

  • 1. catastrophe épouvantable évoquant la fin du monde

    des scènes d'apocalypse

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