Guise Vue du donjon de Guise depuis la basse cour du Château Blason Administration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais-Picardie Département Aisne Arrondissement Vervins Canton Guise (bureau centralisateur) Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Guise (siège) Maire Mandat Hugues Cochet 2014-2020 Code postal 02120 Code commune 02361 Démographie Population municipale 5 109 hab. (2013) Densité 317 hab./km Géographie Coordonnées 49° 54′ 03″ Nord 3° 37′ 42″ Est/49.9008333333, 3.62833333333 Altitude Min. 91 m – Max. 157 m Superficie 16,13 km Localisation Géolocalisation sur la carte : Nord-Pas-de-Calais-Picardie Guise Géolocalisation sur la carte : Aisne Guise Géolocalisation sur la carte : France Guise Géolocalisation sur la carte : France Guise Liens Site web ville-guise.fr modifier
Guise (localement prononcé guïse [gɥiz]) est une commune française, située dans le département de l'Aisne, en région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Les habitants sont les Guisards.
Géographie
Guise se situe dans le nord de l'Aisne, entre les anciens pays du Vermandois et de la Thiérache, à mi-distance entre les villes de Saint-Quentin et de Vervins.
La végétation cache le château fort et couvre les pentes de la butte où il se dresse.
L'Oise
La ville de Guise, que surplombe le donjon de son château fort, est baignée par la rivière Oise et bénéficie du canal de la Sambre à l'Oise.
Toponymie
Attestée sous les formes Cuciam en 884, puis Guisia en 1058.
Ce nom de lieu est issu d'un mot en ancien haut allemand, wisa ("pâturage" ou "pré").
Le village et le premier château au XI siècle se nomment en latin médiéval Gusia. Des érudits ont supposé qu'il s'agissait d'une terre appartenant à un maître gallo-romain nommé cutius.
Étymologie populaire de Guise est "gué sur l'Oise" (le nom de l'Oise en ancien français étant "Ise"), la prononciation locale guïse [gɥiz] la justifie en partie.
Wieze en flamand.
Durant la Révolution, la commune porte les noms de Beaupré et Réunion-sur-Oise.
Histoire
Moyen Âge et Époque moderne
La bourgade de Guise, capitale excentrée de la Thiérache, s'est développée à l'ombre d'un puissant château fort placé sur ses hauteurs. La terre de Guise est qualifiée de comté à partir du XIII siècle, elle est érigée en duché-pairie en 1528. Les seigneurs de Guise, comtes puis ducs de Guise, sont issus d'une branche cadette de la maison de Lorraine.
La forteresse de Guise contrôle l'Oise. Il existe, encore aujourd'hui, d'importants vestiges de cette bourgade fortifiée, élément du système de fortification du nord du royaume de France au temps de la Renaissance, même si la forteresse et la ville ancienne sont sorties très abîmées de la Première Guerre mondiale.
Époque contemporaine
Guise, chef-lieu de pays sous l'Ancien Régime, devient chef-lieu de canton de l'arrondissement de Vervins du département de l'Aisne en 1790.
Industrialisation
La ville de Guise est aux premières loges de l'expérience sociale de Jean-Baptiste André Godin au XIX siècle. Il choisit Guise pour y implanter son phalanstère, lieu de vie communautaire imaginé par l'utopiste Charles Fourier : le Familistère de Guise.
L'essor des transports pondéreux sur l'Oise et la révolution industrielle du XIX siècle permettent plus concrètement le développement de la ville desservie par le chemin de fer du Nord ainsi que l'implantation d'usines modernes. Parmi ces dernières, qui viennent compléter l'activité des carrières et de la tannerie, de la métallurgie et de la fonderie, la maison Godin produit des appareils de chauffage.
Première Guerre mondiale
Monument à la gloire de la V Armée française, lors de la bataille de Guise (1914)
La ville, qui a compté 8 000 habitants avant 1914, fut pendant la Première Guerre mondiale l'épicentre de deux batailles, en 1914 et en 1918 :
la Bataille de Guise se déroula du 24 aout au 5 septembre 1914. Après la retraite stratégique franco-britannique, l'armée du général Lanrezac s'illustre en causant de lourdes pertes à la garde et au X corps d'armée prussiens, commandé par le général von Bülow ;
la Bataille de Guise de 1918 constitue une partie de la Bataille de la Sambre qui se déroula du 4 au 5 novembre 1918. L'armée du général Debeney inflige une défaite aux troupes rescapées du général von Hutier, qui doit abandonner la position de défense Hunding. C'est le début de la reconquête de la vallée de l'Oise par les armées alliées.
Depuis 1918
La population remonte à 7 100 habitants en 1923. Le canton de 21 communes s'est repeuplé après guerre et atteint 16 750 habitants. Puis la population stagne pour entamer un lent déclin. La ville compte moins de 6 000 habitants depuis 2000.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Liste des maires successifs depuis 1945 Période Identité Étiquette Qualité 1945 1959 Maurice Cornu 1959 1972 Jacques Juchli 1972 1977 Jean Husson 1977 janvier 2010 Daniel Cuvelier PS Conseiller général Démissionnaire janvier 2010 en cours (au 12 mai 2014) Hugues Cochet PS puis DVG Réélu pour le mandat 2014-2020
Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Guise compte 5 489 habitants (soit une diminution de 7 % par rapport à 1999). La commune occupe le 1 795 rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 566 en 1999, et le 11 au niveau départemental sur 816 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Guise depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1891 avec 8 153 habitants.
En 2013, la commune comptait 5 109 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXI siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année.
Évolution de la population [modifier] 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 3 085 3 039 3 097 2 729 3 072 3 241 3 543 3 528 4 060 Évolution de la population [modifier], suite (1) 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 3 684 4 529 5 289 5 659 6 250 7 131 7 677 8 153 8 082 Évolution de la population [modifier], suite (2) 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 7 310 7 776 8 099 6 185 7 097 7 110 6 981 6 031 6 091 Évolution de la population [modifier], suite (3) 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2008 2010 6 284 6 805 6 **2 6 195 5 976 5 901 5 557 5 365 5 173 Évolution de la population [modifier], suite (4) 2013 - - - - - - - - 5 109 - - - - - - - - De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale. (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999 puis Insee à partir de 2004.)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (24,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,2 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,2 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
46,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,3 %, 15 à 29 ans = 20,3 %, 30 à 44 ans = 17,3 %, 45 à 59 ans = 21,4 %, plus de 60 ans = 19,7 %) ;
53,2 % de femmes (0 à 14 ans = 17,3 %, 15 à 29 ans = 17,6 %, 30 à 44 ans = 17,3 %, 45 à 59 ans = 19,3 %, plus de 60 ans = 28,6 %).
Pyramide des âges à Guise en 2007 en pourcentage
Hommes |
Classe d’âge |
Femmes |
0,4
|
90 ans ou + |
2,0
|
7,3
|
75 à 89 ans |
12,7
|
12,0
|
60 à 74 ans |
13,9
|
21,4
|
45 à 59 ans |
19,3
|
17,3
|
30 à 44 ans |
17,3
|
20,3
|
15 à 29 ans |
17,6
|
21,3
|
0 à 14 ans |
17,3
|
Pyramide des âges du département de l'Aisne en 2007 en pourcentage
Hommes |
Classe d’âge |
Femmes |
0,3
|
90 ans ou + |
0,9
|
6,0
|
75 à 89 ans |
9,6
|
12,2
|
60 à 74 ans |
13,3
|
21,8
|
45 à 59 ans |
20,6
|
20,4
|
30 à 44 ans |
19,7
|
18,7
|
15 à 29 ans |
17,2
|
20,7
|
0 à 14 ans |
18,6
|
Culture, fêtes,sport et loisirs
Les Ducales
Les Ducales. Cette fête médiévale annuelle organisée depuis 2004 sur un week-end, début août, fut parfois désignée sous le nom de « Grandes heures médiévales de Guise ». Certaines troupes de reconstitution historique y assurent des prestations plus d'une fois, comme la Compagnie Excalibur Île-de-France, revenue à nouveau en 2010.
Sport
Union sportive guisarde, club de football.
Tennis de Table Guisard
Axe Vert de la Thiérache. Long de 39 km, il relie Guise à Hirson sur les emprises d'une ancienne voie ferrée. Il sera aménagé en 2013 par le Conseil général de l'Aisne. Il est inclus dans la véloroute TransEuropéenne Paris-Moscou.
Ville fleurie
Ville fleurie : trois fleurs attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.
Lieux et monuments
Monuments
Le Familistère, classé aux monuments historiques depuis 1991.
Le château fort de Guise, dont le classement en tant que Monument historique de 1924 a été étendu en 2008.
L'église Saint-Pierre et Saint-Paul, classée depuis 1927.
Maison située au 18 rue de la Citadelle, classée depuis 1998.
L'hôtel Warnet, 113 place d'Armes, classé depuis 2002.
Statue de Camille Desmoulins.
Église Saint-Pierre et Saint-Paul.
Statue de Camille Desmoulins.
Tombeau de Jean-Baptiste Godin
Lieux de mémoire de la Grande Guerre
Monument à la mémoire de la Ve Armée française
Ce monument a été érigé à la mémoire des soldats de la Ve Armée française tombés lors de la bataille de Guise de 1914. Il est l’œuvre de Jan et Joël Martel.
Au centre du monument, une frise stylisée représente le commandement français donnant des ordres aux troupes, à droite, les cavaliers, à gauche les fantassins; à l'arrière-plan se distinguent les usines de Guise.Au bas de la frise, on peut lire cette inscription :
« A LA GLOIRE DE LA CINQUIEME ARMEE FRANÇAISE ET DE SON CHEF
LE GENERAL LANDREZAC - BATAILLE DE GUISE 28-29 AOÛT 1914 »
Sur deux plaques latérales sont inscrits le nom des unités françaises ayant participé à la bataille. Le monument fut inauguré en 1929.
Monuments aux morts
Le Monument aux morts est érigé dans un petit parc à l'angle de la rue du Jeu de Paume et du boulevard Jean-Jaurès, il a été inauguré le 18 avril 1923. Ce monument est l’œuvre de l'architecte Charles Classet et du sculpteur André-Joseph Allar. Il est composé de deux ailes latérales surmontés chacun d'une sorte de pot à feu d'où jaillit la "flamme éternelle". Ses deux ailes sont réunies par une partie centrale au-dessus de laquelle a été érigée une statue de femme, allégorie de la "ville de Guise", protégeant ses enfants.
Monument aux morts du Familistère dû aux frère Jan et Joël Martel, il a la forme d'un mur au centre duquel a été érigée la statue imposante d'un poilu.
Monument aux morts de Flavigny-le-Petit, commune rattachée à Guise depuis 1966.
Nécropole nationale de La Désolation
Ce cimetière militaire français se trouve sur le territoire de la commune de Guise au lieu-dit « La Désolation » près du hameau de Flavigny-le-Petit.
Le cimetière contient 2 **3 corps dont 1 491 en ossuaires. Des soldats de plusieurs nationalités y reposent : des Français pour la plupart ainsi que, 31 Belges, 47 Britanniques et 1 Canadien, 13 Russes et 1 Roumain. Des soldats français tombés pendant les deux guerres mondiales reposent dans des tombes individuelles et deux ossuaires de part et d’autre d’un mémorial avec les noms de ceux qui ont pu être identifiés. On trouve également un carré militaire belge, un carré militaire des britannique et un carré militaire russe.
Les corps de 428 combattants de la Seconde Guerre mondiale y sont également inhumés.
Cimetière militaire allemand de La Désolation
Les corps de 2 336 soldats allemands y sont inhumés dont 1 436 dans des tombes individuelles matérialisées par des croix en pierre(croix en pierre) dans cette nécropole et 911 inhumés dans l'ossuaire (16 ont pu être identifiés).
Frise sculptée du monument à la V Armée
Le monument aux morts.
Monument aux morts de Flavigny-le-Petit
Personnalités liées à la commune
Statue de Jean-Baptiste André Godin dans le familistère
Jean II de Luxembourg-Ligny (1392-1441), comte de Guise de 1425 à 1441.
Claude de Lorraine (1496-1550), premier duc de Guise
François de Lorraine (1519-1563), deuxième duc de Guise
Henri de Lorraine (1550-1588), troisième duc de Guise
Jacques de Billy de Prunay (1535–1581), né à Guise
Geoffroy de Billy (1536-1612), né à Guise
Nicolas Abraham de La Framboisière (1560-1636), né à Guise
Pierre Nicolas d'Agoult (1733-1801) ,général des armées de la République,né à Guise,décédé à Paris.
Jean Louis de Viefville des Essarts (1744-1820), mort à Guise
Antoine Balland (1751-1821), général des armées de la République, né à Le Pont-de-Beauvoisin, mort à Guise.
Camille Desmoulins (1760-1794), né à Guise
Paul-Alexis Dubois (1754-mort au combat le 4 septembre 1796 à Rovereto), général des armées de la République (nom gravé sous l'Arc de Triomphe).
Jean-Baptiste André Godin industriel ayant fondé les entreprises Godin
Camille Godelle (1832-1899), homme politique français né à Guise
Jeanne Macherez (1852-1930), née à Guise, résistante de la Première Guerre mondiale.
Gabriel Busiau (1902-1942), né à Guise, officier des Forces navales françaises libres (FNFL)
Jacques Mahieux (1946- ), musicien français.
Charles-Louis Lesur (1770-1849), homme de lettres et essayiste politique français.
François Boussus (1830-1899) industriel français.
Charles Ier de Guise (1571-1**0), prince français.
Louis Joseph de Guise (1650-1671), duc de Joyeuse et prince de Joinville.
Louis de Lorraine (1527-1578), cardinal de Guise.
Pascal Massuel (1963- ), épéiste français.
Jean-Luc Sokal (1961- ), footballeur français.
Sylvie-Catherine De Vailly (1966- ), romancière française.
Achille Peigné-Delacourt (1797-1881), Historien archéologue, décédé à Guise le 14 juin 1881