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词典释义:
pauvre
时间: 2023-08-26 07:43:29
常用词TEF/TCF专四
[povr]

贫穷的,穷苦的,可怜的

词典释义

adj.(阴性不变)
1. 贫穷, 穷苦, 贫寒
être né d'une famille pauvre 出生在一个贫苦家庭

2. 破旧, 简陋
pauvre maison 破旧房子

3. 贫瘠, 贫乏
gisement pauvre 贫瘠矿井
terre pauvre 贫瘠土地
langue pauvre 贫乏语言


4. [放在n. 前]不幸, 可怜
mon pauvre ami 我可怜朋友
un pauvre sourire 一丝苦笑


5. [放在n. 前]拙劣, 差, 蹩脚, 不高明

pauvre orateur 拙劣演说家

pauvre, pauvresse

n.
穷人, 穷苦人, 贫民, 乞丐


常见用法
pauvre de [en] 乏…
pauvre en calories 热量少
pauvre sotte! 倒霉
les couches les plus pauvres de la société 中最贫困阶层
l'un est riche, l'autre pauvre 一个富有,另一个贫穷
arrêtez de tourmenter ce pauvre insecte! 别再折腾这只可怜虫子了!
aider les pauvres 帮助穷人

近义、反义、派生词
联想:
  • malheur   n.m. 不幸;灾祸;烦恼事;厄运

名词变化:
pauvreté
副词变化:
pauvrement
近义词:
anémique,  banal,  besogneux,  chiche,  humble,  improductif,  indigent,  infertile,  infortuné,  infécond,  ingrat,  insuffisant,  jeune,  maigre,  malheureux,  mauvais,  mince,  misérable,  miséreux,  modique
反义词:
abondant,  beau,  brillant,  copieux,  fertile,  fortuné,  fécond,  gros,  luxueux,  luxuriant,  aisé,  cossu,  nanti,  opulent,  riche,  ample,  fourni,  nourri,  plantureux,  créateur
联想词
misérable 贫苦; riche ,有钱; brave 英勇,勇敢; minable 可怜者; pitoyable 可怜; maigre ; malheureux 不幸,可怜; malade 有病,患病; jeune 年轻; triste 悲伤; vieillard 老人,老汉;
当代法汉科技词典

pauvre adj. 贫瘠, 瘠薄

alimentation pauvre en glucides 少糖饮食

charbon pauvre 劣质煤, 贫煤

huile pauvre 贫油

indice d'octane en mélange pauvre 贫油混合气辛烷值

mélange pauvre 贫油混合气

minerai pauvre 贫矿石, 贫矿

régime pauvre en glucides 少糖饮食

scorie pauvre 熔炉渣

solvant pauvre 贫溶

zone pauvre en résine 面(增强塑料)

短语搭配

mon pauvre我那可怜的人

asperge du pauvre韭菜;韭葱

secourir les pauvres救济贫困者

servir les pauvres救助穷人

aider les pauvres帮助穷人

milliard le plus pauvre底层十亿人

croissance favorable aux pauvres扶贫性增长

politique favorable aux pauvres有利于穷人

caractéristique favorable aux pauvres有利于穷人

quêter pour les pauvres为穷人募捐

原声例句

Et le pauvre Nico. Il a l’air fatigué!

可怜的Nico。他感觉很累!

[Extra French]

Le chien du pauvre aboie après le riche, le chien du riche aboie après le pauvre.

穷人的狗对着富人叫,富人的狗对着穷人叫。

[悲惨世界 Les Misérables 第五部]

Moi, j'ai commencé à expliquer que c'était un pauvre petit chien perdu qui m'aiderait à arrêter des tas de bandits, mais Rex, au lieu de se tenir tranquille, a sauté sur un fauteuil et il a commencé à mordre dans le coussin.

我对她解释这是个特别可怜的迷了路的小狗,它能帮我吓退强盗。可是雷克斯没有安静地待在一边,它跳上扶手椅正在咬坐垫。

[小淘气尼古拉绝版故事 Le Petit Nicolas]

Ça faisait longtemps qu'il avait pas respiré, le pauvre.

它好久没有呼吸了,这可怜的小家伙。

[TEDx法语演讲精选]

La pauvre Julie est étonnée;elle reste bouche bée.

可怜的朱丽满脸惊讶:她瞠目结舌。

[北外法语 Le français 第二册]

Le soleil se couchait déjà quand ma voiture tomba en panne près d'un village isolé et pauvre.

当我的汽车在一个偏僻有贫困的山村旁出出故障时,太阳已经落山了。

[循序渐进法语听写提高级]

J'ai pris une photo avec Cosette, cette pauvre fille !

我和柯赛特合了影,这个可怜的小姑娘!

[新大学法语1]

J' ai pleuré sur ces pauvres.

我为那些可怜的人而哭泣。

[新大学法语1]

La couverture française, elle passe aux yeux des lecteurs électriques américains et anglais pour une couverture très pauvre qui serait le signe de l'édition à compte d'auteur.

对于美国和英国电子书读者来说,法国书籍的封面是非常简陋的,这也是出版社的象征。

[精彩视频短片合集]

例句库

Arrêtez de torturer ce pauvre insecte !

别再折腾这只可怜的虫子了!

Il est né dans une famille pauvre.

他生在一个贫困家庭。

Pauvre Paul, il est toujours le deuxième sur la liste.

可怜的保罗,他总是名单上的第二个。

Cette famille pauvre ne peut pas payer les frais de scolarité de ses enfants.

这个贫困的家庭支付不起孩子的学杂费。

Sommeil pour les pauvres patients ont un bon effet.

针对睡眠状况不好的患者有很好的疗效。

Ils se creusaient la cervelle pour découvrir des mensonges acceptables, dissimuler leurs richesses, se faire passer pour pauvres, très pauvres.

于是他们挖空头脑去寻觅种种合乎情理的谎语。去隐蔽他们的财富。去把自己装得贫穷,装得很贫穷。

Cependant tout n'était pas fini pour ce pauvre cardinal, et il devait boire jusqu'à la lie le calice d'être en si mauvaise compagnie.

但是,对于可怜的红衣主教来说,事情并没有到此结束,与这般没有教养的人为伴,看来这杯苦酒非饮到底不可了。

Elle transmet un message aux enfants pauvres.

她给那些孩子捎去一个信。

Le hard discount accuse le coup.Considéré comme le "supermarché du pauvre", le secteur du hard discount n'est pas si "discount" que ça.

虽然被认为是“穷人的超市”,但廉价超市似乎并不是真的那么廉价。

Euh, non, c'était un bon vivant. Il avait plein d'amis peintres. Mais il était pauvre avec une santé fragile, il est mort à 35 ans.

不啊,他是个乐观随和的人。他有很多画家朋友。不过他的身体不是很好,他死于35岁。

En ce moment le pauvre jeune homme, encore enfant, encore dans l'age ou les sentiments se produisent avec naivete, fondit en larmes.

这时,还是孩子的可怜的青年,正处于感情动辄不加掩饰地外露的年龄,忍不住泪如泉涌。

Pour la première fois au Québec, un auteur, utilisant le parler populaire montréalais, met en scène l’univers de quinze femmes du milieu pauvre et dévoile l’aliénation de leur vie.

在魁北克历史上,第一次有剧作家把十五个穷苦妇女的世界搬上舞台。

Toutes réflexions faites, il ne lui sembla pas impossible que, par suite d'un malentendu, le pauvre garçon ne se fût embarqué sur le Carnatic, au dernier moment.

他考虑了各方面的情况之后,觉得这个倒霉的小伙子很可能由于误会,在卡尔纳蒂克号快要开的时候跑上船去了。

Laura a tactfully ourlé et hawed mais finalement a dit qu'elle a pensé les pauvres trop regardés par robe et n'a pas fait sa justice.

劳拉很仔细地看着思量着,但最后她说她想要让人们也能看见这件礼服,这并不是出于她的正义感。

La pauvre femme s'endormit comme l'ecolier qui, n'ayant pas appris ses leçons, craint de trouver à son reveil le visage irrite du maître.

可怜的女人像没有学好功课的小学生,睡觉时害怕醒来看到老师生气的面孔。

C'est bon que les riches subviennent aux besoins des pauvre.

富裕的人救济穷人很好。

Dans le froid et la température de moins de 15 degrés, presque deux cents serbes tiennent la pancarte, avec le rage! Un pauvre pays crie dans le froid: Kosovo est à Srbija !

多塞尔维亚人手拿着标语牌,在怒吼!这是一个可怜的国家在寒风中的怒吼:科索沃属于塞尔维亚!

Je pensais, ma pauvre enfant, que, si tu m'avais confie ton secret, nous aurions eu le temps d'ecrire a Paris a monsieur des Grassins.

"我想过了,可怜的孩子,要是你早告诉我这件秘密,咱们还来得及写信给巴黎的德•格拉珊先生。

Pourquoi cette phrase est-elle fausse ?D'abord, parce que ce pauvre garçon aux yeux torves et à la peau blême est moche comme un pou et bête comme ses pieds.

为什么这个句子不对? 当然首先因为那个很可怜人真的很丑,他的皮肤是暗绿色的,他还有斜视的眼睛。

Les jeunes gens instruits sont très appréciés par les paysans pauvres et moyens-pauvres.

知识青年得到贫下中农的好评。

法语百科

SDF à Paris en 2005.

La pauvreté est un terme caractérisant la situation d’un individu, d'un groupe de personnes ou d’une société qui ne dispose pas des ressources suffisantes pour lui permettre de satisfaire ses besoins fondamentaux et se développer normalement. La pauvreté réfère primitivement à l’accès à la nourriture, l’eau potable, les vêtements, le logement et le chauffage, mais avec le progrès technologique et le développement des sociétés elle concerne également l'accès à des ressources comme l'électricité et les communications, et de manière générale l’ensemble des conditions de vie, incluant l'accès à des soins de santé et l'éducation. Le terme "pauvreté" est relatif à celui de richesse, et fait référence aux situations d'inégalités économiques et politiques entre individus et entre sociétés. Les sciences économiques tentent d'expliquer l'existence de la pauvreté, ainsi que les mécanismes de l'accroissement de la richesse. Les gouvernements ont un souci universel du phénomène de la pauvreté, et s’efforcent de la contrôler, si ce n’est par égard pour la vie des individus et des groupes de personnes parce que des conflits entre les pauvres et les riches ont jalonné l'histoire du monde, et peuvent donc menacer les pouvoirs existants. La pauvreté est une cause majeure de souffrance, et l'égalité entre les êtres humains est au centre de diverses conceptions morales, philosophiques et religieuses.

Origine et mesure

La pauvreté est un phénomène qui peut être considéré sous divers aspects, en lien avec la richesse disponible, l'organisation du travail et le chômage, le développement des sociétés et les modes d'impositions des gouvernements, ainsi que les principes moraux et religieux qui peuvent se manifester en rapport avec les inégalités économiques.

La pauvreté matérielle dans les cercles d'échanges économiques est associé à l'incapacité totale ou partielle d'obtenir de la nourriture, des vêtements et un abri pour se nourrir, s'habiller et se loger.

Elle est estimée au moyen de seuils de pauvreté (un individu est considéré comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté choisi). Différentes définitions de ces seuils existent ; les pays développés utilisent généralement des seuils relatifs, alors que la pauvreté dans les pays en développement est estimée au moyen de seuils de pauvreté absolus. Du fait de sa simplicité, cette définition est couramment utilisée pour définir les individus pauvres et mesurer le taux de pauvreté d'une population.

Enfant à Calitzdorp, Western Cape, Afrique du Sud.
Enfant à Calitzdorp, Western Cape, Afrique du Sud.

Selon l'approche absolue, le seuil est fixé, depuis les travaux de Benjamin Seebohm Rowntree en 1901, en fonction d'un panier de biens alimentaires et non alimentaires nécessaires à la survie quotidienne (2400 calories par jour pour la pauvreté et 1800 pour l'extrême pauvreté). Les biens non alimentaires comprennent l'habillement, le transport, l'hygiène, l'eau et l'énergie.

Les États-Unis et le Canada ont recours à la mesure absolue de la pauvreté. Aux États-Unis, le seuil de pauvreté en 2015 a été fixé à 24 250 $ (revenu annuel total) pour une famille de quatre. Au Canada, un nouveau seuil de pauvreté a été introduite en 2010 qui mesures le coût absolue d'un niveau de vie minimal - composé d'un régime alimentaire nutritif, les besoins de transport de base, et un logement adéquat. La mesure est révisé périodiquement pour refléter les changements dans la société.

Par comparaison, la Banque mondiale a introduit comme une mesure de la pauvreté absolue dans les pays les plus pauvres du monde, une ligne de la pauvreté de "un dollar par jour" en 1990. Un nouveau seuil de pauvreté de 1,25 $ par jour a été introduit en 2005 (l'équivalent de 1,00 $ par jour en 1996, les prix américains).

Selon l'approche relative, le seuil est fixé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population, avec comme référence le revenu médian (le revenu médian est le revenu séparant la population en deux, c'est-à-dire que la moitié de la population a un revenu plus élevé, et la moitié un revenu inférieur). Eurostat fixe le seuil de pauvreté relative à 60 % du niveau de vie médian européen. Ce mode de mesure est critiqué pour être plus une mesure des inégalités que de la pauvreté, ce qui se traduit par des effets contre-intuitifs : un enrichissement de la population la plus riche, au-dessus du revenu médian, ou de la population la plus pauvre, en dessous du niveau de pauvreté, ne change rien à l'indicateur, tandis qu'inversement un appauvrissement de la classe moyenne en faisant passer une partie sous le revenu médian va faire baisser ce dernier et « réduire » la pauvreté apparente, un enrichissement inverse augmentant le revenu médian avec l'effet inverse (« augmenter » la pauvreté).

Ces deux mesures dévoilent deux regards sur le problème de la pauvreté, deux approches politiques que l'on pourra en première approche qualifier de « socialiste » et de « libérale ». À travers le prisme socialiste, la pauvreté s'analyse avant tout comme étant le résultat d'une situation d'exclusion: les rapports sociaux et les inégalités de richesse sont des mécanismes générateurs de discrimination et la principale cause de la pauvreté. La vision libérale considère la pauvreté comme étant l'incapacité ou l'impossibilité pour un individu d'accéder comme les autres à l'épanouissement et à la satisfaction de ses besoins fondamentaux, souvent pour des causes relevant de la volonté ou de la capacité de l'individu lui-même. Les deux approches, simplifiées ici, reconnaissent que la pauvreté peut aussi résulter d'incapacités physiques ou mentales se traduisant par un handicap, mais diffèrent sur les moyens d'y remédier.

Développement humain

Table de chirurgie, Nigeria.

Outre la dimension pécuniaire, la pauvreté s'exprime sous des dimensions regroupées sous le terme de « pauvreté humaine ». Il s'agit des dimensions sanitaire, éducationnelle, sociale, culturelle, et politique de la pauvreté.

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a créé en 1990 l’indice de développement humain, puis deux indicateurs synthétiques de pauvreté : l'IPH-1 et l'IPH-2 (Indicateur de Pauvreté Humaine). Ces indicateurs sont très corrélés.

Les causes de la pauvreté

La pauvreté peut résulter de situations chroniques hérités de la naissance, dont le cas extrême est l'esclavage, mais également se perpétuer de génération en génération par le biais de l’organisation sociale en lien avec l'accès à l’éducation, l’état de santé, ou des statuts politiques particuliers; elle peut également survenir par des incidents dans la vie d'une personne, comme la spoliation, les catastrophes naturelles et la destruction de biens, le chômage, etc.

Mais cela engendre souvent un cercle vicieux. La pauvreté oblige à se loger à bas prix, donc dans des quartiers ayant mauvaise réputation, où il y a peu de travail et une offre éducative dégradée, une criminalité sinon plus élevée du moins plus violente, une prévention médicale moins active, etc. Les chances de trouver un revenu par le travail sont moindres, la tentation plus forte de faire appel au travail illégal (« au noir »), à des sources de revenu illusoires (loteries, paris) ou dangereuses (crime, drogue) ou encore dégradantes (prostitution), les risques d'accidents sont plus importants, et l'exploitation par les mafias, ou groupes organisés, sont des facteurs de désocialisation, voire d'une insécurité à la fois personnelle et globale.

Ce phénomène peut toucher les enfants et les adolescents, qui dans un tel contexte commencent leur vie avec un handicap, même si le pire n'est nullement atteint pour eux. Dans les pays en développement, où les ressources sont rares, les conséquences sont encore plus marquées (famines, catastrophes sanitaires...).

En particulier, en Occident, la mobilité spatiale souvent nécessaire pour trouver un emploi hors de zones d'habitation qui en offrent peu est freinée par la pauvreté. Et le coût de cette mobilité (déménagement, frais de déplacements ou possession d'un véhicule) pèse d'autant plus lourd que les revenus sont faibles.

Typologie

Pauvreté marginale : sans-abri aux États-Unis
Pauvreté marginale : sans-abri aux États-Unis

Au début du XX siècle, Benjamin Seebohm Rowntree effectue de nombreuses enquêtes sur la pauvreté dans la Ville d'York et distingue ce qu'il appelle la pauvreté primaire (absence de ressources suffisantes) de la pauvreté secondaire ( niveau de ressources qui pourrait être suffisant mais qui est compromis par une gestion déraisonnable ou des dépenses inconsidérées)

Serge Paugam distingue trois formes de pauvreté :

la pauvreté intégrée décrit la situation de pays ou de régions économiquement en retard. Comme la pauvreté est depuis longtemps largement répandue, les pauvres ne sont pas stigmatisés et bénéficient de la solidarité familiale ou de la socialisation par une pratique religieuse qui reste intense. L'économie informelle est particulièrement développée. C'est une pauvreté sans exclusion (ou, plus exactement, l'exclusion suit sa dynamique propre indépendamment de la pauvreté) ;

la pauvreté marginale correspond à la pauvreté d'une petite partie de la population au sein d'une société prospère. Ces pauvres, considérés comme des « cas sociaux » inadaptés au monde moderne sont fortement stigmatisés ;

la pauvreté disqualifiante concerne les sociétés post-industrielles touchées par des difficultés économiques. Les pauvres sont considérés à travers l'image de la chute ou de la déchéance. L'angoisse du chômage et de l'exclusion touche une grande partie de la société.

En appliquant ce modèle aux différents pays d'Europe on peut distinguer plusieurs grandes régions : au Sud, l'Italie, la Grèce, le Portugal ou l'Espagne ont des taux de pauvreté plus importants (plus de pauvres, et des pauvres plus démunis) qu'au Nord, mais les pauvres sont bien intégrés dans la population ; ils ne sont pas stigmatisés. Au Nord (pays scandinaves), le système préventif est très développé et maintient le niveau de vie des pauvres au prix d'un contrôle étroit de leur vie privée. Cette situation de pauvreté marginale correspond également grosso modo à la situation de la France des années 1960 et 1970.

En France, la pauvreté dis-qualifiante domine. Par ailleurs, il y aurait en France une double institutionnalisation de la pauvreté : d'une part par le revenu minimum d'insertion (RMI), sorte d'officialisation de la pauvreté, d'autre part en déléguant la distribution alimentaire aux associations comme Les Restos du cœur, à l'origine conçus comme un palliatif temporaire et qui sont maintenant pleinement intégrés à la gestion de la pauvreté.

Répartition

Recherche dans les détritus, Haïti.
Recherche dans les détritus, Haïti.

Répartition mondiale

Les estimations de la pauvreté dépendent des définitions utilisées. Ainsi, d’après le Programme des Nations unies pour le développement, les pays où la pauvreté est la plus forte sont des pays d’Afrique, en particulier les pays les moins avancés.

Les indicateurs du Pnud permettent d’établir des comparaisons entre pays ; ainsi, vers 2005, le Tchad est le pays où la pauvreté humaine est la plus forte, et la Sierra Leone est le pays où le développement humain est le plus faible ; l’Islande est le pays à plus grand développement humain, et la Suède à plus faible pauvreté humaine.

En 2008, la Banque mondiale a fixé à 1,25 dollar américain par jour le seuil de pauvreté international, contre un dollar précédemment. Le nouveau seuil représente le seuil de pauvreté moyen des 10 à 20 pays les plus pauvres. Selon ce nouveau critère, 1,4 milliard de personnes dans le monde en développement vivent avec moins de 1,25 dollar par jour en 2005, contre 1,9 milliard en 1981. Le taux de pauvreté mondial a été divisé par deux (de 52 % à 26 %), mais il est stable en Afrique subsaharienne (50 %). Pour les pays à revenu intermédiaire, la Banque mondiale trouve plus indiqué de fixer le seuil de pauvreté à 2 dollars par jour, ce qui donne un total de 2,6 milliards de personnes sous ce seuil.

Selon le seuil de pauvreté de 1 dollar par jour en PPA 1985, la majorité des pauvres se trouvent en Asie du Sud (39 %), Asie de l'Est (33 %) et en Afrique subsaharienne (17 %). Les pays comptant plus de la moitié de leur population sous le seuil de pauvreté sont: Guatemala, Guinée-Bissau, Inde, Kenya, Lesotho, Madagascar, Népal, Niger, Sénégal, et Zambie.

Évolution mondiale

Les appréciations divergent sur l'évolution de la pauvreté. Les clivages portent sur :

le sens d'évolution : en général, les interventionnistes étatiques ont tendance à la voir gravement croître (et à préférer les indicateurs relatifs) ; les libéraux ont tendance à trouver que la pauvreté est plutôt en régression.

en général, les interventionnistes étatiques ont tendance à la voir gravement croître (et à préférer les indicateurs relatifs) ;

les libéraux ont tendance à trouver que la pauvreté est plutôt en régression.

l'analyse des causes et l'énonciation des remèdes : les uns pensent que la pauvreté résulte d'un manque d'intervention des pouvoirs publics, les autres estiment que la meilleure façon de lutter contre la pauvreté est de laisser les institutions caritatives et les âmes charitables agir.

les uns pensent que la pauvreté résulte d'un manque d'intervention des pouvoirs publics,

les autres estiment que la meilleure façon de lutter contre la pauvreté est de laisser les institutions caritatives et les âmes charitables agir.

Durant la Révolution française est apparu un moment le « Quatrième ordre », celui des pauvres journaliers, des Infirmes, des Indigents... à côté des trois « ordres » (Noblesse, Clergé, tiers état) convoqués aux États généraux. Selon un rapport de la Banque mondiale publiée le 26 août 2008, le nombre des « extrêmement pauvres » dans le monde (vivant avec moins de 1,25 $ par jour) a diminué de 500 millions, et leur proportion dans la population totale est tombée de 52 % à 26 % entre 1981 et 2005, avec des revenus restant en-dessous du seuil de 2 $ par jour.

% de personnes vivant avec moins de 1981 2001
1,08 $1993 40,4 21,1
2,15 $1993 66,7 52,9

Ces progrès diffèrent selon les régions. L'Asie de l'Est affichait le taux de pauvreté le plus élevé du monde avec 80 % en 1981. Ce taux est tombé à 18 % et 600 millions de personnes y sont sorties de la très grande misère. Le taux de pauvreté recule aussi en Asie du Sud, en Amérique latine, aux Caraïbes, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, cependant le nombre des très pauvres ne baisse pas.

Le taux de pauvreté de l'Afrique subsaharienne n'a pas diminué depuis vingt-cinq ans (50 %). Le nombre de très pauvres (en moyenne, moins de 0,70 dollar de revenu par jour) a pratiquement doublé, passant de 200 à 380 millions de personnes. En 2015, un tiers du milliard de pauvres du monde habitera l'Afrique subsaharienne.

Les inégalités régionales s'accroissent donc surtout aux dépens de l'Afrique noire. Si l'on prend l'indicateur de pauvreté à 1,08 $. En 1981 un pauvre sur dix vivait en Afrique ; en 2003 c'est près d'un sur trois. L'autre grande zone où la pauvreté s'est accrue regroupe les pays de l'URSS. Elle a explosé après l'effondrement du bloc socialiste de 1990, la situation semble cependant s'améliorer sensiblement ces dernières années. Les deux grandes zones où la pauvreté a régressé sont l'Asie de l'est et l'Asie du sud, avec un résultat un peu moins bon pour l'Inde que dans le reste de la région. Enfin l'Amérique Latine, les Caraïbes et le Moyen-Orient restent relativement stables.

Cette mesure de la pauvreté et de son évolution contrarie l'idée popularisée dans certains milieux politiques que la situation économique se dégrade pour les plus pauvres du fait de la mondialisation et plus généralement du capitalisme ; elle suscite donc scepticisme et critique. Par exemple selon Thomas Pogge (un philosophe de la justice, et non un économiste)

« les méthodes de calcul de la Banque Mondiale sont extrêmement douteuses. Il y a des raisons de penser qu’avec une méthode plus plausible on observerait une tendance plus négative et une pauvreté beaucoup plus étendue (…) Tant que la méthode actuelle de la Banque mondiale et les données qui se basent sur elle conserveront leur monopole dans les organisations internationales et dans la recherche universitaire sur la pauvreté, on ne pourra pas prétendre prendre ce problème réellement au sérieux. »

Selon l'économiste François Bourguignon, professeur à l'École d'économie de Paris après avoir été économiste en chef et premier vice-président de la Banque mondiale, la notion de « pauvreté extrême », sur laquelle se base la Banque Mondiale pour proclamer la réussite des Objectifs du millénaire pour le développement (elle aurait diminué de moitié sur les dix dernières années et d'un peu moins des deux tiers depuis 1990), dissimule une réalité de la pauvreté bien moins rassurante : doubler le seuil de pauvreté de 1,90 à 3,80 dollars par jour multiplie le nombre de pauvres par trois, le portant à plus de 2 milliards en 2015, et divise par deux son rythme de décroissance.

Préjugés et marginalisation politique

Une femme et son chien à Rome.
Une femme et son chien à Rome.

En plus d'être en elle-même une situation de carences provoquant stress et détresse, la pauvreté est reliée à des phénomènes de stigmatisation et de marginalisation sociale et politique sur la base d’affirmations plus ou moins fondées, discutables, mais exprimées et perçues comme des préjugés. Le phénomène est universel, et le recensement des préjugés contre les pauvres par des organismes comme ATD Quart Monde et la Mission régionale d'information sur l'exclusion (MRIE) de Rhône-Alpes a une portée générale; on dit par exemple que "les pauvres sont des "paresseux" et des "incompétents" qui "se complaisent dans leur situation"; que ce sont des "fraudeurs" et des "voleurs du système," quand ils reçoivent une aide de l'État.

Les préjugés contre les pauvres tendent parfois à remettre en question les droits des personnes, avec des affirmations telles que "ils font des enfants pour toucher des prestations sociales", ou "ils n'ont rien à dire sur rien parce qu'ils sont exemptés d'impôts". Puisque ces préjugés sont véhiculés dans les médias, et qu'ils trouvent des échos ou même des défenseurs chez les politiciens, il demeure difficile pour les pauvres d'avoir une reconnaissance sociale et politique constructive, et de mener une lutte contre la pauvreté en tant que classe, alors que prévaut une espèce de lutte contre les pauvres, notamment de la part de ceux qui sont à peine plus riche et qui ont des emplois précaires ou mal payés.

Lutte

Histoire

La pauvreté au Moyen-âge :

La société médiévale occidentale est une unité fondée sur la domination du christianisme et sur le programme universaliste de l’Église qui engendrent toute une variété d’attitudes, de comportements envers la pauvreté, tous argumentés à partir de la même source : l’Écriture Sainte . Englobant une grande partie d’indigents, le terme de pauvreté au Moyen-Âge peut aussi bien désigner l’infirme, que la veuve, l’orphelin, le lépreux ou encore le fou. C’est dans cette pluralité de la misère que les élites, les clercs et les aristocrates, nous livrent des conceptions ambivalentes de la pauvreté qui témoignent non seulement d’un fort enracinement religieux mais aussi d’une évolution de ce terme au cours du Moyen-Âge. Selon la définition donnée par Michel Mollat, le pauvre est « celui qui, de façon permanente ou temporaire, se trouve dans une situation de faiblesse, de dépendance, d’humiliation, caractérisée par la privation des moyens, variables selon les époques et les sociétés, de puissance et de considération sociale : argent, relations, influence, pouvoir, science, qualification technique, honorabilité de la naissance, vigueur physique, capacité intellectuelle, liberté et dignité personnelle. ». La pauvreté, pleinement acceptée dans la société médiévale, est investie d’un rôle structurel, l’Église en est la représentante et assure en grande partie l’aumône ainsi que les activités de bienfaisance.

La vision manichéenne propre aux écrits catholiques, cette lutte permanente entre le Bien et le Mal a des répercussions dans la conception même du pauvre puisqu’à « la pauvreté honnête et sanctifiante s’oppose la pauvreté pécheresse ». Dans les mentalités médiévales, c’est Dieu qui décide du sort de chacun et qui est donc l’auteur de cette « inégalité divine » : tandis que les uns sont dotés de richesse et de puissance sociale, d’autres souffrent dans une grande misère. Dans cette pensée, l’homme doit accepter avec humilité sa condition puisque ce comportement sera alors garant du rachat de ses péchés et du Salut de son âme. Imprégné dans cette dualité, le pauvre et les sentiments qu’il inspire s’inscrivent pleinement dans cette dynamique chrétienne qui l’utilise pour pérenniser l’ordre social : la présence des pauvres est considérée comme s’inscrivant naturellement dans le plan du Salut . Qu’il soit « bon » ou « mauvais », « volontaire » ou « involontaire », le pauvre est utile à la société médiévale en tant qu’intercesseur privilégié entre les riches et Dieu, lié par un contrat avec l’aumône. « Dieu aurait pu faire tous les hommes riches, mais il voulut qu’il y ait des pauvres en ce monde, afin que les riches aient une occasion de racheter leurs péchés ».

La pauvreté théologique, XIe et XIIe siècles  :

Si la société mérovingienne était plutôt méprisante à l’égard des pauvres, c’est seulement au cours des XIe et XIIe siècles sous l’influence des Pères de l’Église et de l’activité monastique que la pauvreté devient une valeur spirituelle. Ce sont ces Pères de l’Église même qui ont fait la distinction entre pauvreté et indigence et prôné l’acceptation de la pauvreté matérielle comme étant le meilleur moyen d’accéder au Salut . Selon cette doctrine, la pauvreté est valorisée lorsqu’elle procède d’un libre choix. À l’instar de Jésus qui se dépouilla volontairement de sa puissance de roi et de fils de Dieu, le moine devient un « pauvre du Christ ». Tout acte de renoncement à ses biens matériels, à son rôle social et à son pouvoir est considéré comme digne d’être imité . L’éloge de la pauvreté ne concerne alors à ce moment là pas tous les pauvres, mais seulement une mince frange de la société, une élite en quête de perfection dans sa vie chrétienne qui renonce volontairement à accomplir son rôle social. Cette « économie du Salut » reposerait alors sur une répartition des tâches puisque le message varie en fonction du milieu auquel il s’adresse : les indigents qui ne font pas partie de cette catégorie de pauvres volontaires et qui subissent leur condition sont encouragés à accepter humblement leur statut. En effet, dans leur cas, abandonner leur rôle social est un acte orgueilleux et non emplit d’humilité . Cette recherche d’un idéal de vie ascétique ne concerne que le milieu aristocratique puisque dans une certaine mesure, la voie du Salut passe par la contestation de la réalité sociale de ce monde. Les mouvements érémitiques ont entraîné de nombreuses personnes à leur suite et leur impulsion viennent très rarement de pauvres mais plutôt d’hommes et de femmes d’origines aisées. Ces exclus volontaires dans leur idéal d’imitation du Christ partent vivre en forêt, loin de toute civilisation et vivent très modestement . Quant aux monastères bénédictins, ils accordent une grande importance à l’accueil du pauvre involontaire. Il convient alors de l’accueillir honorablement en correspondance au rang de celui qu’il représente, le Christ : les moines lui lave les pieds, lui donnent à manger puis lui propose le gîte.

Même inspirée de sentiments de charité, cette bienfaisance reste préméditée puisqu’elle constitue en premier lieu le moyen le plus sûr d’obtenir le Salut et permet en même temps au donateur d’augmenter son prestige social. Le pauvre reste un oublié au XIIe siècle, instrument du riche bienfaiteur, il est occulté à la fois par ce dernier mais aussi par le Christ que l’on veut voir en lui . Son rôle est d’abord et avant tout de recevoir, puisque le don est un devoir pour lui : il doit prier pour le riche auprès du Christ. Il n’est pas sujet mais objet de sanctification . Cette charité, considérée comme un devoir général sanctionne, tout en justifiant idéologiquement la richesse : le riche peut désormais se racheter par l’aumône.

Les mouvements de charité, XIIe et XIIIe siècles :

Les XIIe et XIIIe siècles et leurs contextes économiques, culturels et politiques difficiles participent à une paupérisation de la population occidentale. Les famines qui se succèdent à de nombreuses reprises, la peste ainsi que les guerres fragilisent les populations et beaucoup sont contraints de tout quitter. La pauvreté est complexe et se traduit par le manque de terres cultivables, l’endettement et l’explosion démographique que la production agricole avec ses outils peu développés n’arrive pas à englober. Les monastères bénédictins perdent progressivement le monopole de la bienfaisance car les charges deviennent trop lourdes. Il y a beaucoup trop de pauvres à nourrir et certains établissements ont même dû se sacrifier . C’est une période de mutation et de nouvelles impulsions pour les oeuvres de bienfaisance au XIIe siècle. Les nouvelles élites bourgeoises s’investissent de plus en plus dans les milieux urbains auprès des pauvres et fondent même des hôpitaux. En effet, les progrès de la circulation monétaire ont permis à de nombreux laïcs de concurrencer les seigneurs et les monastères .

Dans un contexte d’effervescence intellectuelle propre au XIIe siècle, un nouveau regard sur le pauvre se construit par le biais du mouvement canonial. Sous l’impulsion de Saint-François et de Saint-Dominique, les Ordres mendiants proclame la valeur humaine du pauvre et la sacralise avec le Christ. Saint-François estime le pauvre pour sa valeur spirituelle et humaine propre et non plus en tant qu’instrument servile du salut du riche . « Le pauvre est essentiellement l’homme que la faiblesse de ses moyens met à la merci de tous dans la société » disait Saint-Dominique. Allant chercher les modèles de pauvreté les plus aigus, les Ordres mendiants, d’abord placés en périphérie des villes, réussirent à s’intégrer au tissu urbain. Ayant eu un vif succès, le charge d’âmes qui leur fut accordée par l’autorité apostolique fit qu’une très large part des oeuvres de miséricorde furent effectuées sous leur influence . En contact constant avec la pauvreté, les Ordres mendiants détaillent de manière précise les différentes catégories de pauvres : affamés, aveugles, boiteux, infirmes, lépreux, orphelins et enfin les dépendants. L’enseignement de ces ordres à donné une vive impulsion au mouvement de la charité entre le XIIe et le XIIIe siècle, jamais un enseignement n’avait eu une diffusion aussi large et une base doctrinale aussi élaborée. Certains cependant comme Saint-Thomas d’Aquin critique cette austérité et ce renoncement à l’intégralité de ses biens. Selon lui la privation de biens matériels à un tel degré doit être combattue parce que les nécessités de la vie physique sont plus impératives que celles du bien-être spirituel lui-même.

Dans ce mouvement de charité, les aumôneries princières apparaissent comme des versions laïques des aumôneries ecclésiastiques. Il s’agit de la première forme d’institution laïque d’assistance qui entrainera derrière elle d’autres initiatives semblables au XIIIe siècle au niveau des paroisses et des confréries. La charité étant un devoir général, le roi se doit de nourrir chaque jour un certain nombre de pauvres : d’une part afin d’attester de sa religiosité, d’autre part pour affirmer sa puissance, sa capacité économique à soutenir chaque jour des centaines voir des milliers d’affamés. La pauvreté et la place qu’on lui accorde est une fois de plus l’instrument du prestige social des puissants. En somme, les initiatives, quelles soient laïques ou religieuses ont permis aux cours des XIIe et XIIIe siècles de construire un réseau serré d’hôpitaux et des services réguliers d’aumônes. Les structures ainsi que les institutions mises en place se solidifient et s’organisent de plus en plus.

Une conception négative de la pauvreté au XIVe siècle :

À cette valorisation spirituelle de la pauvreté succède une conception fortement dépréciative du pauvre au XIVe siècle. En effet, le contexte est une fois de plus très difficile : les disettes, l’instabilité monétaire, la hausse des prix des vivres et des loyers, les exigences fiscales et l’exploitation du travail manuel ont aggravé les conditions de vie de la population occidentale. De nouveaux pauvres viennent grossir les rangs des indigents : ce sont des villageois en difficultés. À la ville comme à la campagne, la pauvreté devient laborieuse : elle touche des personnes qui travaillent mais qui n’arrivent plus à vivre décemment avec leurs revenus. Certains sont même obligés de se mettre en position de dépendance, dans un contrat de servage, afin d’avoir la protection nécessaire pour vivre. À la campagne, la précarité de l’emploi et le resserrement des liens de dépendance sont de nouvelles composantes de la pauvreté paysanne.

De nouveaux écrits critiques apparaissent entre le XIIIe et le XIVe siècles et portent sur la condition des mendiants. Ils s’attachent a démontrer le caractère humiliant de la misère matérielle et de l’acte de mendier, c’est notamment le cas de Guillaume Saint-Amour qui est l’un des plus virulents sur ce sujet. Dans ce courant de pensée, la misère engendre le péché de convoitise parce que le pauvre refuse d’accepter avec humilité sa condition. Les comportements qui leur sont imputés sont l’ivrognerie, la paresse, la débauche et l’escroquerie comme faisant partie intégrante de leur vie. Ces écrits témoignent d’une attitude très négative de la part des ecclésiastiques de cette époque à l’égard des pauvres. La littérature des pauvres, notamment celle des vilains est significative à maints égards puisqu’elle témoigne de l’évolution des conceptions de la pauvreté au cours du Moyen-Âge. Ainsi, jusqu’au XIIe siècle, la critique des pauvres dans la littérature moralisatrice en faisait des victimes de la méchanceté des élites et des puissants. Mais au XIIIe siècle un basculement s’opère et le pauvre devient à son tour l’objet de reproches.

Un clochard à Paris en 1898 par Eugène Atget.

Les XVIIetXVIII siècles apportent sur cette notion un grand bouleversement. En France, l’abbé de Saint-Pierre en 1724 est l'un des premiers à réfléchir sous un jour nouveau à cette question. Non pas sur la cause fondamentale des inégalités mais il cherche à concilier utilité et philanthropie. Il préconise le retour au travail comme moyen principal de la lutte contre la pauvreté et dans le même temps contre un facteur d'entropie sociale. C'est dans ce cadre de pensée qu'est mis en place le système de l'hôpital général. Très rapidement la population enfermée dans les établissements parisiens atteint le seuil de 6 000 personnes, soit 1 % de la population de l'époque. Les provinces furent également gagnées par ce mouvement de réaction à la misère et, à la veille de la Révolution, on comptait 32 hôpitaux généraux dans tout le pays. Mais ce mouvement dépasse largement la France, cette politique d'internement forcé des pauvres a affecté l'ensemble des États européens. En Angleterre, dès 1575, un acte d'Elisabeth I instituait des établissements visant « la punition des vagabonds et le soulagement des pauvres ». Les « Houses of correction » qui auraient dû être présentes dans chaque comté vont laisser la place aux workhouses qui dans la seconde moitié du XVIII siècle trouveront leur véritable expansion. Michel Foucault note qu'en « quelques années, c'est tout un réseau qui a été jeté sur l'Europe. » En Hollande, en Italie, en Espagne, en Allemagne se créent également des lieux d'internement de même nature.

Cette politique d'enfermement systématique apparaît maintenant inhumaine et dangereuse au plan sanitaire. De nombreuses références existent, notamment les monographies consacrées à l'histoire d'un Hôpital : L'Hôtel-Dieu et l'hôpital général de Meaux aux XVIIetXVIII siècles : étude des institutions et des populations reçues. Elle est contestée par les philosophes des Lumières et finalement abandonnée. En France, la Révolution enclenche une évolution dans la conception de la pauvreté. La pauvreté devient l'expression de dysfonctionnements dans la société. À la suite d'un vote de la Convention girondine, le décret du 19 mars 1793 affirme, conjointement au droit au travail, le droit à l'assistance pour tout homme hors d'état de travailler ; les secours publics sont une « dette sacrée ». Un traitement laïc et social de celle-ci nécessite un questionnement de son origine et induit de nouvelles réponses. À partir du moment où le principal facteur de la pauvreté est un facteur économique, bien que le discours moral ne soit pas absent des débats de l'époque, le principe de la redistribution des richesses et des allocations devient possible et même nécessaire aux nouveaux principes de la République. Les personnes prises en charge font partie de catégories spécifiques : veuves, orphelins.

La Déclaration et programme d'action de Vienne affirment que l'extrême pauvreté et l'exclusion sociale sont la violation de la dignité humaine. L'article 30 de la Charte sociale européenne aussi assure la protection contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

Avec des nuances dans l'analyse ou la vision politique, la mise en place dans des pays développés de l'État-providence va contribuer à étendre l’aide sociale sous la pression d'hommes aussi divers que Charles Booth, Benjamin Seebohm Rowntree et David Lloyd George (en Angleterre), Villermé (France) et Bismarck (Allemagne).

Formes

La banderole Make Poverty History devant le siège du Trades Union Congress, à Londres.

Banderole en jersiais à Jersey : "La pauvreté est pourrie" lors d'une manifestation.

Selon le lieu et l'époque, plusieurs orientations d'ensemble peuvent être envisagées :

institutions caritatives (là encore avec une impulsion religieuse), aidant les pauvres et faisant appel au public ou aux autorités pour se financer ; assurances privées et assurances mutuelles (notamment « caisse de secours » syndicale) ; intervention de l'État, sous différentes formes ; mobilisation de la population et des institutions pour un meilleur respect des droits humains; révolution.

De même, la palette des formes d'action qui peut être très large (voire parfois contenir des mesures répressives) :

aides en argent ; aides en nature ou, équivalent moderne, en bons d'achat utilisables seulement pour certains produits ; accès à des services réservés (aide au logement, logement social) ; fourniture de travail, ponctuel ou régulier ; créer des possibilités de rencontre entre personnes en situation de pauvreté et des personnes d'autres milieux ; stimuler et valoriser la participation citoyenne des personnes en situation de pauvreté. répression de l'oisiveté, de la mendicité ; encouragement à la migration, (parfois : expulsion) ; voire à l'extermination ; contrôle des naissances, parfois sélectif ;

Enfin, les populations aidées varient également :

vieillards et invalides ; familles monoparentales : veuves ou femmes chargées de famille ; enfants en général, orphelins, enfants abandonnés faute de ressources ou pour raison sociale, lorsque l'enfant hors mariage est associé à « une faute » ; adultes en age d'activité sans problème de santé mais au chômage ; les marginaux.

Intervention étatique

Chaque État-membre de l'OCDE et de la banque mondiale est invité à rédiger et mettre en œuvre un Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté et l'ONU a de nombreuses politiques encourageant cette réduction, dans le cadre des objectifs du millénaire notamment.

Russell Lee, Men in transient camp near Hagerman Lake, Michigan - Repas dans un camp de chômeurs dans les années 1930 aux États-Unis.

Depuis le XIX siècle, certains pays occidentaux ont tenté de remédier à la pauvreté en instituant des garanties de ressources minimales.

Pour les enfants :

principe de gratuité des études primaires ;

allocations familiales ;

interdiction de travail trop dur avant un âge donné (bien que la lutte contre la pauvreté future du travailleur physiquement mal développé n'ait été en l'occurrence qu'un souci secondaire par rapport à celui de disposer de soldats physiquement aptes...),

institutions pour orphelins et enfants abandonnés, et, plus récemment, pour enfants retirés à leurs parents jugés inaptes.

Pour les adultes, l'État peut chercher à :

réglementer le travail (salaire minimum, protectionnisme afin de protéger le travail et donc les revenus existant), ou au contraire à le déréglementer pour favoriser le dynamisme économique ;

organiser la circulation des denrées fondamentales (prix maximum ; mise en réserve et distribution par le souverain, ainsi qu'il est attesté dans les civilisations les plus anciennes) ;

favoriser des institutions caritatives ou sociales ;

souvent, organiser des programmes de « grands travaux » assurant du travail au peuple, du moins en apparence (car pour financer ces travaux, il faut taxer d'autres agents économiques, ce qui limite leurs ressources nécessaires à la réalisation de leurs propres projets : l'effet global n'est donc pas forcément positif, tout dépend du type d'action, et de la valeur réelle de l'ouvrage—une muraille, une route, l'assèchement de marais ou la construction d'une pyramide n'ont évidemment pas, à long terme, les mêmes effets sur la pauvreté).

Mais c'est surtout au milieu du XX siècle que certains États s'engagent dans un programme d'intervention directe massive, en prenant le contrôle des institutions privées (caisses de retraite, assurances chômage) et en diversifiant ses interventions.

Dans certaines pays, l’État soutient des initiatives de type microcrédit.

Les aides au revenu sans condition d'utilisation sont plus récentes. L'Allemagne fut l'une des premières à l'établir. En France, le Revenu minimum d'insertion (RMI) fait partie de ce filet de sécurité censé empêcher des personnes de tomber dans la pauvreté.

Des associations mènent également une lutte contre la pauvreté.

Intervention à l'échelle mondiale

Bidonville à Jakarta.

En 1987, le rapport Brundtland, fondateur du concept de développement durable, faisait le constat d'« un avenir compromis », et identifiait la pauvreté comme l'un des symptômes de cette situation. En 1992, lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, on a consacré un chapitre de l'Agenda 21 à la lutte contre la pauvreté, dans lequel on affirmait : « Une stratégie visant à lutter spécifiquement contre la pauvreté est donc l’une des conditions essentielles pour assurer un développement durable. »

L'ONU a mis en place un plan de réduction de la pauvreté au sein de ses Objectifs du millénaire, ratifiés en 2000 par les États membres, et qui est depuis une priorité mondiale. Le premier objectif du millénaire se donne deux cibles :

« réduire, entre 1990 et 2015, de la proportion de personnes dont le revenu est inférieur à un dollar par jour, ce qui concerne plus d'un milliard de personnes. » et

« une réduction des populations souffrant de faim entre 1990 et 2015. Elle concerne, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), environ 840 millions de personnes : un chiffre en constante augmentation notamment avec l'explosion démographique mondiale. ».

L'« éradication de la pauvreté » est l'un des principaux objectifs de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, qui a eu lieu à Rio de Janeiro du 20 au 22 juin 2012.

La Banque mondiale a pour mission de lutter contre la pauvreté en finançant des projets pouvant réduire la misère. L'Unicef lutte en particulier contre la pauvreté des enfants. Certaines organisations non gouvernementales luttent également contre la pauvreté : Oxfam, ATD Quart Monde.

Le problème posé par la lutte contre la pauvreté, une mission qui fait tellement l’unanimité qu’elle ne nécessite ni argumentation, ni justification, est qu’elle occulte largement le débat sur les inégalités en matière de revenus comme de patrimoine.

Évaluation des politiques publiques

Comme dans les autres domaines politiques, l'évaluation de l'efficacité des politiques de luttes contre la pauvreté est très peu développée. Néanmoins le domaine commence à percer, avec la constitution d'équipe de recherche qui publient des résultats précis et exploitables, et l'attribution de prix prestigieux à des chercheurs du domaine et leur apparition dans des médias grand public .

Dans Population Matters, les éditeurs présentent une série d'articles d'économistes, relus par des spécialistes d'analyse politique, qui s'intéressent à l'impact du boom démographique dans les pays émergents sur leur développement économique et discutent les choix politiques de ces pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en termes de croissance, réduction de la pauvreté et des inégalités ainsi que le développement d'une agriculture durable. Les résultats sont catégoriques et en opposition aux propositions tenues jusqu'alors. Ces études soulignent l’efficacité du contrôle des naissances dans la réduction de la pauvreté. Plus précisément (voir introduction page 6 et aussi Lori S. Ashford):

La croissance rapide de la population a eu un impact négatif sur le développement économique et contribue globalement et durablement à l'augmentation de la pauvreté.

Une réduction rapide du taux de fertilité a un impact positif sur la réduction de la pauvreté et de ses effets. « The new findings suggest more strongly than before that past high fertility in poor countries has been a partial cause to the persistency of poverty - both for poor families that are large and via the kind of economy-wide effects that Malthus theorized about, for poor family even if they are small. »

Les conclusions sont moins tranchées concernant spécifiquement le développement rural. La croissance démographique n'est qu'une des composantes parmi d'autres. Les choix urbains, la politique des prix le sont tout autant.

Citation

« Les paysans les plus pauvres du monde vivent majoritairement en Afrique. L'homme le plus pauvre du monde est sans doute l'un d'eux. C'est une femme, une femme africaine. »

Selon l'agronome René Dumont : « Tous les jours elle doit marcher plus de deux heures pour se rendre à son lieu de travail. Elle porte sur sa tête jusqu'à 50 kg de charges, sur son dos son dernier enfant et dans le ventre, bien souvent, un enfant à naitre. Au Zaire, 70 % des tâches domestiques ou de production sont faites par des femmes. Les jeunes filles sont mises à contribution dès l'age de 10 ans. Elles pilent le manioc, s'occupent des enfants plus jeunes. A 14 ans, elles seront mariées. »

René Dumont raconte la suite de leur existence : Il a rencontré dans un village du Sénégal ce qu'il appelle des « paysans-pachas » : « Ils gardent auprès d'eux l'une de leurs coépouses et envoient les autres travailler en ville pour un an, pour y gagner la vie du « ménage ». Ces femmes travaillent douze heures par jour et seront jugées à leur retour au village par leur famille et leur mari au poids de leurs cadeaux. »

Selon l'économiste Daniel Cohen :

« Il n'est pas excessif de dire que les femmes africaines sont les esclaves d'aujourd'hui. L'exploitation des femmes n'est pas seulement une insulte au reste de l'humanité qui en accepte hypocritement l'existence. Elle provoque un cercle auto-entretenu de pauvreté et d'exploitation. L'esclavage des femmes dispense en effet les hommes d'investir dans la machine. L'épargne sert à acheter une autre femme, qui donnera d'autres enfants qui travailleront pour le père ou seront vendus, si ce sont des filles. »

中文百科

南非约翰尼斯堡近郊的贫民窟

美国贫穷人口分布
美国贫穷人口分布

贫穷是个很广泛的观念,没有绝对的定义。在中文里,贫、穷两字本解作「极度不足」,满足与否则是个很个人的感觉。不过,现代的贫穷不限于钱财方面的不足,贫穷可形容人类一般生活情况非常困难、资源短缺。有些人认为贫穷的定义是主观、具比较性的

定义

人类物质上的所需,包括日常生活的必需品和服务的不足,这些不足有没有改变、改善。

相对贫穷

经济上是否丰裕,钱财、资源(天然资源)是否足够。「足够」一词在世界各地的文化、政治、经济上,都有着不同的定义,欧盟国家对「贫穷」的定义就包含了资源分布是否平等。

社会人际关系,面临贫穷的人有否被边缘化、是否对他人依赖、能否过着普遍认为「正常」的生活模式——例如,是否能够维持一个健康的家庭、能否教养小孩、能否参与社会上的活动。

贫穷的维度

经济的

人类学的

政治的

安全相关的

社会文化的

贫穷的成因

个人因素:「病态性」的因素,即将贫穷视为是行为、选择或缺乏能力所导致的后果;

家庭因素:将贫穷归因于家庭的教养过程;还有可能是因为高昂的医药费而陷入贫穷;

次文化因素:将贫穷归因于一个社区中借由学习及分享所得的生活模式;

社会因素:将贫穷归因其他人(包括政府及经济体系)所造成的后果

结构性因素:立论贫穷是社会结构所导致的。

文化因素:把贫穷归咎于过度消费。

气候暖化因素:气候暖化带来极端气候及影响水资源,令土地不宜耕种及畜牧,形成粮食供应短缺及生计问题而陷入贫穷。

贫困的后果

持续贫困是社会**的一大根源。

法法词典

pauvre adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel pauvres )

  • 1. qui possède peu d'argent ou de biens pour subsister [Remarque d'usage: après le nom quand il est en fonction d'épithète]

    les gens pauvres

  • 2. digne de compassion par son état ou sa situation [Remarque d'usage: toujours avant le nom] Synonyme: malheureux

    pauvre femme!

  • 3. peu pourvu (en quelque chose) [Remarque d'usage: s'emploie toujours avec un complément introduit par la préposition: "en"]

    un pays pauvre en ressources naturelles

  • 4. peu varié et peu abondant [Remarque d'usage: après le nom quand il est en fonction d'épithète]

    une alimentation pauvre sur le plan nutritionnel

  • 5. qui inspire le mépris [Remarque d'usage: toujours avant le nom pour créer des syntagmes péjoratifs ou injurieux] Synonyme: lamentable Synonyme: pitoyable

    un pauvre type

  • 6. dont l'économie est peu prospère et procure peu de revenus financiers [Remarque d'usage: après le nom quand il est en fonction d'épithète]

    les pays pauvres

  • 7. habité surtout par des gens qui ont peu d'argent [Remarque d'usage: après le nom quand il est en fonction d'épithète]

    vivre dans une banlieue pauvre

  • 8. peu favorable à l'exploitation agricole ou minière [Remarque d'usage: après le nom quand il est en fonction d'épithète]

    une terre très pauvre

  • 9. de peu de valeur [Remarque d'usage: toujours avant le nom]

    sa pauvre explication n'a convaincu personne

  • 10. dans un état pitoyable [Remarque d'usage: toujours avant le nom]

    ses pauvres mains décharnées

  • 11. de peu de prix ou dans un état médiocre [Remarque d'usage: toujours avant le nom]

    un pauvre petit costume rayé

  • 12. de peu d'importance [Remarque d'usage: toujours avant le nom] Synonyme: faible Synonyme: maigre Synonyme: mince

    elle tente d'épargner sur son pauvre salaire

  • 13. empreint de tristesse [Remarque d'usage: toujours avant le nom] Synonyme: triste

    esquisser un pauvre sourire

  • 14. marqué par le malheur [Remarque d'usage: toujours avant le nom] Synonyme: triste

    une pauvre histoire qui a fait pleurer le public

  • 15. décédé et, comme tel, digne de compassion (familier) [Remarque d'usage: toujours avant le nom et précédé d'un déterminant défini ou possessif]

    si ton pauvre père voyait ça!

  • 16. dont l'apparence est médiocre et inspire la pitié [Remarque d'usage: toujours avant le nom] Synonyme: piteux Synonyme: piètre

    être dans un pauvre état

  • 17. qui manifeste le manque d'argent [Remarque d'usage: après le nom quand il est en fonction d'épithète]

    un intérieur pauvre

  • 18. peu élaboré ou peu approfondi du point de vue intellectuel ou artistique [Remarque d'usage: après le nom quand il est en fonction d'épithète]

    un débat télévisuel assez pauvre

  • 19. qui manque de vocabulaire pour rendre compte des nuances de sens ou de la diversité du réel [Remarque d'usage: après le nom quand il est en fonction d'épithète]

    une langue pauvre

  • 20. qui contient relativement peu de ses éléments constitutifs [Remarque d'usage: après le nom quand il est en fonction d'épithète]

    un minerai de fer pauvre

pauvre nom commun - masculin ou féminin ( pauvres )

  • 1. personne qui a peu d'argent pour subsister

    les riches et les pauvres

pauvre de moi locution interjective ( (pauvre de toi, pauvre de lui, pauvre d'elle, pauvres de nous, pauvres de vous, pauvres d'eux, pauvres d'elles) )

  • 1. exclamation qui sert à exprimer la pitié ou la compassion du locuteur à l'égard de la personne dont il parle (vieilli) [Remarque d'usage: emploi souvent ironique dans la langue d'aujourd'hui]

    pauvre de moi, je n'aurais jamais imaginé une chose pareille!

pauvre d'esprit locution nominale - masculin ou féminin ( (pauvres d'esprit) )

  • 1. personne qui a une déficience mentale ou intellectuelle (soutenu) [Remarque d'usage: emploi parfois ironique ou injurieux]

    un hospice pour les pauvres d'esprit

du pauvre locution adjectivale ; invariable

  • 1. de celui qui n'a pas les moyens financiers ou intellectuels d'accéder à la chose véritable (péjoratif)

    le music-hall, c'est l'opéra du pauvre

le pauvre locution nominale - masculin, féminin ( (la pauvre, les pauvres) )

  • 1. exclamation qui sert à exprimer la pitié ou la compassion du locuteur à l'égard de la personne dont il parle (familier) [Remarque d'usage: emploi parfois ironiqueemployé en incise ou au début ou en fin de phrase]

    il s'est encore fait voler sa voiture, le pauvre!

mon pauvre locution nominale - masculin, féminin ( (ma pauvre, mes pauvres) )

  • 1. exclamation qui sert à exprimer la pitié ou la compassion du locuteur à l'égard de la personne à laquelle il s'adresse (familier) [Remarque d'usage: emploi parfois ironique; employé en incise ou au début ou en fin de phrase]

    ma pauvre, tu n'as vraiment pas de chance!

art pauvre locution nominale - masculin ; singulier

  • 1. courant artistique des années 1960, dont les adeptes, pour effacer la distinction entre art et vie quotidienne, utilisaient des matériaux bruts ou vivants dans leurs compositions

    une exposition d'art pauvre

l'enfant pauvre locution nominale - masculin ( (les enfants pauvres) )

  • 1. celui qui est désavantagé ou défavorisé par rapport aux autres

    la politique de la ville est restée longtemps l'enfant pauvre des pouvoirs publics

nouveau pauvre locution nominale - masculin ( (nouveaux pauvres) )

  • 1. personne de la classe moyenne qui tombe dans la pauvreté lors d'une période de mutation ou de crise économique

    la manifestation a rassemblé chômeurs, exclus et nouveaux pauvres

la part du pauvre locution nominale - féminin ; singulier

  • 1. la plus petite ou la plus mauvaise part (dans un partage ou une répartition)

    recevoir la part du pauvre

  • 2. la portion du plat domestique qui est réservée au visiteur pauvre ou à l'hôte imprévu

    l'ancienne tradition rurale de la part du pauvre

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