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vecteur
时间: 2023-09-19 20:31:30
[vεktœr]

a. [数]向径, 径n. m. 1[数, 物]向量, 量, 2(传染/传播)媒介3[军](核武)运载工具常见用法

词典释义

a.
[数]向径,


n. m.
1[数, 物]向量, 量,
2(传染/传播)媒介
Le rat est le principal vecteur de la peste .老鼠是鼠疫的主要传染媒介。
Journaux qui sont les grands vecteurs de l'information.作为信息传播重要媒介的报纸。

3[军](核武)运载工具


常见用法
les vecteurs d'une maladie疾病的媒介
la télévision est un important vecteur d'information电视是信息传递的重要媒介

当代法汉科技词典
1. adj. 【军事】(核武 等的)运载工具
2. n. m 【生物学】媒介
3. adj. 【生物学】传病媒介, 媒体, 载体; <转>载体: ~d'inflation通货膨胀的传载
4. n. m 【数学】向量
5. adj. 【数学】向径,
6. adj. 【物理学】向量, 量, :~s et tenseurs向量与张量 ~libre[lié]自由[固定]向量
7. adj. 【医学】传病媒介, 媒体, 载体

vecteur m. 量; 媒介动物; 带菌体

vecteur axial 轴量, 轴向量

vecteur d'armes nuléaires 核武运载技术

vecteur d'onde 波

vecteur d'état 态

vecteur de d'emplacement électrique 电位移

vecteur de force 

vecteur dual 对偶

vecteur glissant 滑动

vecteur supplémentaire 余

vecteur accélération m. 加速度

vecteur analyseur m. 量分析

vecteur unité m. 单位

angle de vecteur 向量角

générateur vecteur 量发生

moment et vecteur 

moment vecteur m. 量; 自由

moustique vecteur de (paludisme, malaria) 疟蚊

pseudo vecteur m. 假量, 伪向量

rayon vecteur 

短语搭配

champ de vecteurs【数学】矢量场

maladie transmise par vecteur媒介传播疾病

maladie transmise par un vecteur媒介传播的疾病

munitions improvisées à vecteur aérien简易空投炸弹

journaux qui sont les grands vecteurs de l'information.作为信息传播重要媒介的报纸。

vecteur unitaire【数学】单位向量

vecteur axial轴向量;轴矢量, 轴向量

vecteur libre自由 向量

vecteurs équipollents相等向量

rayon vecteur【数学】向径, 矢径;矢径

原声例句

Il est, aux côtés de la lutte contre le changement climatique et de la préservation de la planète, de la promotion de l'éducation et de la connaissance, l'un des principaux vecteurs de transmission de notre part d'humanité.

在应对气候变化的斗争中,它和保护地球,促进教育和知识一起,是人类传播知识的主要载体之一。

[法国总统马克龙演讲]

Pour Lahcen Boukhenaissi, éducateur de la cité, Paris plages est un bon vecteur d'ouverture.

欧洲城的教师拉赛尼·布肯耐斯认为巴黎沙滩是一个很好的开放的载体

[Le nouveau Taxi 你好法语 3]

Paris plages Qui se veut aussi cette année un vecteur d'insertion.

巴黎沙滩今年也将成为融入社会、重新回归职业生活的一个途径

[Le nouveau Taxi 你好法语 3]

Le français est vecteur de l'alphabétisation, de l'instruction et de la formation de plus de 80 millions d'individus pour lesquels il est 1re ou 2de langue de socialisation, sur 36 pays et territoires.

法语是超过8000万人的扫盲,教育和培训的工具,它是36个国家和地区的社会化的第一语言或第二语言。

[精彩视频短片合集]

Le vecteur, le véhicule de médicament, va transporter ce médicament tout au long de ce parcours jusqu'à atteindre la cible et donc traiter le patient.

载体,药物载体,将携带该药物直达目标,从而治疗病人。

[聆听自然]

Cuire la viande a permis d'éliminer des parasites qui étaient vecteurs de maladies mortelles.

烹饪肉类可以消除携带致命疾病的寄生虫。

[Jamy爷爷的科普时间]

L’analphabétisme est un vecteur de graves inégalités, synonyme d’exclusion sociale, mais aussi de retard de développement économique pour les pays les plus touchés.

文盲是严重不平等的表现因素,是社会排斥的代名词,对于受影响最严重的国家,也是经济发展落后的代名词。

[Décod'Actu]

Pour tout le 20e siècle, et pourquoi pas tout le 21e, le trio pétrole-gaz-charbon et son vecteur l'électricité semblent amplement répondre à la demande.

在整个20世纪,为什么不是整个21世纪,石油-天然气-煤炭三重奏及其矢量电力似乎在很大程度上满足了需求。

[硬核历史冷知识]

Le stress peut être vecteur de brûlures d’estomac. Aussi, il est préconisé de limier toutes les situations susceptibles de provoquer de l’anxiété.

压力可能导致胃灼热,所以,建议限制所有可能引起焦虑的情况。

[Chose à Savoir santé]

À chaque section de temps, il existait des combinaisons infinies de vecteurs de mouvement.

在这个断面上,各个球的运动矢量有无限的组合。

[《三体》法语版]

例句库

Moret-Lespinet, Isabelle. "Usines et ateliers aux 19e siècle: Les deux vecteurs de l'aventure industrielle." CNDP, TDC 736, pp. 6-27.

"19世纪的工厂与工场:工业发展的两个方向." 国家教育资料中心, 教学讲义736,pp。6-27.

Je vous autorise à reproduire tout ou partie de ce message d'amitié dans tout média ou vecteur médiatique.

我允许大家在任何媒体或信息载体上传播这个承载友谊的信件的全部或一部分。

Vecteur de l'entreprise elle-même ne fournit pas les clients avec de nouveaux produits et services, poursuite de haute qualité.

公司矢之不谕的为客户提供新的产品和服务,不断追求高的品质。

Des informations sont également les plus élémentaires de bas niveau état vecteur de transmission.

也是信息最基本的低级态传播载体

Le produit principal afin de "mettre la sécurité de l'amour" principalement pour des clients étrangers seront prises par la poste ou par courrier vecteurs.

目前的主要产品以“爱心安全贴”为主,对于外地客户将采取邮寄或快递的方式发货。

S'agissant de l'abus de drogues, l'ONUDC visera à sensibiliser davantage les usagers de drogues par injection et à leur rendre de meilleurs services, en particulier dans les pays où l'usage de matériel d'injection contaminé est ou pourrait devenir un important vecteur de transmission du VIH.

在药物滥用方面,毒品和犯罪问题办事处将力求大大提高和改进注射吸毒者的总体认识及对其提供的服务,特别是针对那些居住在使用不洁注射器具为或可能成为艾滋病主要传播途径的所在国家的注射吸毒者。

Une telle clause n'aura pas pour effet de diluer les obligations des parties au TNP, ni d'accroître leurs droits, y compris en matière de possession ou de transfert d'armes nucléaires, et de leurs éléments ou vecteurs.

这条条款既不会减少《不扩散条约》缔约国的义务,也不会增加其法律权利,包括核武器及其组成部分的拥有和转交、以及运送方式。

En dépit de plusieurs faits nouveaux positifs dans le domaine de la non-prolifération dans la région, certains pays continuent d'acquérir et de perfectionner des armes de destruction massive et leurs vecteurs, nient à Israël le droit d'exister et poursuivent agressivement des politiques hostiles à son encontre.

尽管本区域在不扩散方面有若干积极发展,仍有一些国家不断在购买和发展大规模毁灭性武器及其运载工具,剥夺以色列的生存权利,对以色列采取侵略性的敌对措施。

La création au Moyen-Orient d'une zone exempte d'armes nucléaires et de toute autre arme de destruction massive et de leurs vecteurs exigera en dernière analyse l'adhésion de tous les États de la région au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, à la Convention sur les armes biologiques et à la Convention sur les armes chimiques.

建立中东无核武器和所有其他大规模毁灭性武器及其投掷系统区,首先要求该区域所有国家遵守《不扩散条约》、《生物武器公约》和《化学武器公约》。

Un autre secteur d'activité important exploite les vecteurs viraux à partir de virus adéno-associés pour fournir au cœur et aux muscles striés différents gènes provoquant une angiogenèse thérapeutique et la régénération des tissus.

另一个重要活动领域是利用基于腺相关病毒的病毒载体向心脏和骨骼肌输送不同的基因,以促使治疗性血管生成和组织再生。

Elle demande également aux États dotés d'armes nucléaires de faire rapport sur leurs stocks de têtes militaires (à l'intérieur et à l'extérieur de leurs frontières), les vecteurs et les matières fissiles; l'état de préparation opérationnelle des armes nucléaires; les initiatives de désarmement et les stratégies de réduction; la doctrine stratégique et les assurances de sécurité.

她还呼吁核武器国家就以下情况提交报告:国家拥有弹头(国境内外)、运载工具和裂变材料情况;核武器战备状态;裁军倡议和削减战略;战略学说;以及安全保障。

Son programme de modernisation porte entre autres sur les missiles Minuteman basés à terre existants et leur infrastructure de soutien, sur les missiles balistiques Trident lancés par sous-marin et sur les bombardiers à long rayon d'action porteurs de charges nucléaires; de plus, des recherches sur de nouveaux vecteurs, par exemple des solutions de rechange plus précises aux ICBM basés à terre, sont en cours.

其现代化方案特别涉及了现有的民兵型陆基导弹及其支持性基础设施、三叉戟式潜艇发射弹道导弹和有核能力的远程轰炸机,而关于新型运载系统的研究也在进行之中,如代替陆基洲际弹道导弹的更精确系统。

Nous estimons aussi que les armes ne sont que le vecteur et que c'est la disponibilité de munitions illicites qui permet qu'elles soient utilisées comme des moyens de répandre la violence et de commettre des actes de terrorisme.

我们还认为,武器只是工具,非法弹药的提供才使武器能够被用作为传播暴力和进行恐怖活动的手段。

Le Sénégal a signé les principales conventions internationales traitant de la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs et a souscrit aux obligations qui en découlent.

塞内加尔签署了有关核武器、化学武器和生物武器及其运载工具扩散问题的主要国际条约,并遵行条约规定的义务。

Les parties estiment que, face aux nouveaux dangers et menaces, il est nécessaire de prendre des mesures efficaces complémentaires pour prévenir la prolifération des armes de destruction massive, de leurs vecteurs et de leurs composantes.

双方认为,面对新威胁和新挑战,必须进一步采取有效措施,防止大规模杀伤性武器及其运载工具以及相关材料的扩散。

Il faut empêcher des organisations terroristes d'acquérir ou de mettre au point des armes de destruction massive et leurs vecteurs.

必须防止恐怖主义组织获取、使用大规模杀伤性武器及其运载工具。

Les experts (venus d'Argentine, des États-Unis d'Amérique, de France, des Pays-Bas, de Roumanie et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord) se sont réunis durant quatre jours et ont formulé plusieurs recommandations particulières et générales au sujet des dispositions relatives aux missiles, après avoir considéré l'expérience acquise par l'ONU en matière de contrôle et de vérification, le changement de situation en Iraq et les progrès techniques dans le domaine des vecteurs non pilotés pouvant être utilisés pour des armes de destruction massive.

专家小组(由来自阿根廷、法国、荷兰、罗马尼亚、美利坚合众国和大不列颠及北爱尔兰联合王国的专家组成)举行四天会议,根据联合国在监测和核查方面的经验、伊拉克形势的变化以及可用于运载大规模毁灭性武器的无人运载系统取得的技术进步,就有关导弹的规定提出了一些具体建议和一般性建议。

On n'a trouvé aucun indice qui permette de penser que l'Iraq avait mis au point ces systèmes pour en faire des vecteurs d'agents biologiques de guerre.

没有发现任何证据表明伊拉克发展这些系统是为了运载生物战剂。

La langue compte parmi les principaux vecteurs de l'identité du groupe.

语文是群体特征最重要的载体。

La résolution demande, entre autres, aux États, en accord avec leurs autorités juridiques et leur législation, et conformément au droit international, de prendre des mesures communes pour prévenir le commerce illicite des armes nucléaires, chimiques ou biologiques, de leurs vecteurs et des matières connexes.

该决议除其他外,特别要求各国按照本国法律授权和立法,并遵循国际法,采取合作行动,禁止核生化武器及其运载工具和相关材料的非法贩运。

法语百科

En mathématiques, un vecteur est un objet généralisant plusieurs notions provenant de la géométrie (couples de points, translations, etc.), de l'algèbre (« solution » d'un système d'équations à plusieurs inconnues), ou de la physique (forces, vitesses, accélérations, etc.).

Rigoureusement axiomatisée, la notion de vecteur est le fondement de la branche des mathématiques appelée algèbre linéaire. À ce sens, un vecteur est un élément d'un espace vectoriel, ce qui permet d'effectuer des opérations d'addition et de multiplication par un scalaire. Un n-uplet peut constituer un exemple de vecteur, à condition qu'il appartienne à un ensemble muni des opérations adéquates.

On représente fréquemment les vecteurs comme de simples n-uplets ou, graphiquement, dans le cas particulier des espaces à 1, 2 ou 3 dimensions, par des flèches : cette représentation est issue de la combinaison des notions de couple de points de la géométrie euclidienne (qui permettent de définir les distances, mais aussi la direction et le sens), et des possibilités de calcul offertes par l'algèbre ; cela permet de donner un sens à des vecteurs définis en dimension deux (le plan), trois (l'espace euclidien usuel), mais plus généralement dans des espaces de dimension quelconque.

En physique, les vecteurs sont grandement utilisés, ils permettent de modéliser des grandeurs comme une force, une vitesse, une accélération, une quantité de mouvement ou certains champs (électrique, magnétique, gravitationnel…). Une grandeur vectorielle s'oppose à une grandeur scalaire : la grandeur scalaire a uniquement une valeur mais pas de direction ou de sens.

Ces notions de champs, et les opérateurs permettant de les calculer, ont amené à définir, en algèbre multilinéaire, la notion de champ vectoriel, c'est-à dire une fonction de ℝ dans ℝ. Ainsi, par exemple, résoudre une équation différentielle, c'est déterminer les courbes auxquelles sont tangents les vecteurs du champ.

Plus généralement encore, les vecteurs sont des cas particuliers de tenseurs (ils s'identifient aux tenseurs d'ordre un). Les tenseurs d'ordre deux sont représentés par des matrices et les matrices d'une application linéaire transformant les vecteurs en forme linéaire constituent une forme particulière de vecteurs, appelées aussi bivecteurs.

Histoire

La notion de vecteur est le fruit d'une longue histoire, commencée voici plus de deux mille ans. Deux familles d'idées, d'abord distinctes, sont à l'origine de la formalisation. L'une d'elle est la géométrie, traitant de longueurs, d'angles et de mesures de surfaces et de volumes. L'autre correspond à l'algèbre, qui traite des nombres, de l'addition ou la multiplication et plus généralement d'ensembles munis d'opérations. Un vieux problème d'algèbre nous vient par exemple des Égyptiens et s'exprime de la manière suivante : « On doit diviser 100 miches de pain entre dix hommes comprenant un navigateur, un contremaître et un gardien, tous trois recevant double part. Que faut-il donner à chacun ? » Ces deux familles d'idées sont développées indépendamment, pour finir par converger vers la notion de vecteur.

Origines des deux concepts

Les Éléments formalise une structure géométrique initialement utilisé pour décrire l'ancêtre de l'espace vectoriel.

La civilisation grecque développe la géométrie à un niveau inégalé à cette époque. L'un des fleurons est le traité nommé les Éléments d'Euclide, datant du III siècle av. J.-C.. Il contient la formalisation, très rigoureuse pour l'époque, d'une géométrie, encore maintenant appelée euclidienne. On y trouve les définitions d'une droite, d'un plan ou de notre espace physique de dimension trois permettant de modéliser des volumes. Les propriétés des distances, des angles, des mesures de surfaces et de volumes sont étudiées. Les théorèmes fondateurs, comme ceux appelés Thalès ou Pythagore, sont explicités et démontrés.

L'algèbre y est peu développée et contient essentiellement de l'arithmétique. Les nombres entiers et rationnels sont étudiés ainsi que quelques irrationnels, c'est-à-dire les nombres qui ne s'écrivent pas sous forme d'une fraction d'entiers. Les nombres sont toujours strictement positifs.

Les Neuf Chapitres sur l'art mathématique ont en Chine un rôle analogue aux Éléments d'Euclide en occident.

La Chine développe les premières idées algébriques à l'origine des vecteurs. Un vieux texte, datant probablement du I siècle av. J.-C. : les Neuf Chapitres sur l'art mathématique y consacre sa huitième partie. Elle s'intitule Fang cheng ou Disposition rectangulaire et traite d'un problème maintenant appelé système d'équations linéaires. Cette culture n'en reste pas là, Qin Jiushao (1202 - 1261) généralise cette étude à des nombres différents des entiers ou rationnels. Il utilise les congruences, inaugurant une démarche consistant à définir des vecteurs sur des ensembles de nombres exotiques. Il peut ainsi résoudre des problèmes liés au calendrier et aux alignements de planètes avec une très grande précision. La méthode utilisée ne sera connue qu'au XIX siècle en Occident, sous le nom de pivot de Gauss. Ce résultat est suffisamment étonnant pour que Ulrich Libbrecht (en) précise que : « Nous ne devrions pas sous-estimer la percée révolutionnaire de Qin, en effet, depuis le théorème des restes chinois de Sun Zi, on passe sans intermédiaire à un algorithme plus avancé que la méthode de Gauss elle-même, et il n'y a pas la moindre indication d'une évolution graduelle. »

L'aspect géométrique n'échappe pas aux mathématiciens chinois. Le dernier chapitre, le Gou gu comporte un équivalent du théorème de Thalès et de Pythagore.

Convergence de l'algèbre et de la géométrie

Illustration extraite du traité de perspective De prospectiva pingendi de Piero della Francesca, un peintre de la Renaissance italienne.

L'existence d'un lien entre ce que l'on appelle maintenant l'algèbre et la géométrie est ancienne. Les Babyloniens connaissaient déjà la propriété algébrique de la diagonale d'un carré de côté de longueur un, à savoir que son carré est égal à deux. Ils savaient de plus calculer cette valeur avec une remarquable précision. Ce lien est aussi connu des Grecs et des Chinois.

Il faut cependant attendre la civilisation arabe pour observer un progrès significatif. Leurs mathématiciens connaissaient les travaux des Grecs, particulièrement ceux d'Euclide. Les notations utilisées laissent penser qu'ils avaient aussi accès à des travaux des premiers mathématiciens chinois. Le progrès déterminant consiste à associer au plan géométrique des coordonnées. Omar Khayyam (1048 - 1131) cherche les solutions d'un problème purement algébrique : trouver les racines d'un polynôme du troisième degré. Un système de coordonnées lui permet de visualiser ces racines comme les abscisses des intersections d'une parabole et d'une hyperbole.

Le système des coordonnées est repris en Europe. La volonté de maitriser la perspective pousse les peintres italiens à étudier les mathématiques. Filippo Brunelleschi (1377 - 1446) découvre les lois de la perspective, issues d'une projection centrale. Ces résultats sont formalisés par Leon Battista Alberti (1404 - 1472). Les théoriciens de la perspective disposent de multiples talents. Ainsi Piero della Francesca (vers 1412 - 1492), auteur d'un traité sur la question, est à la fois peintre et mathématicien. Giorgio Vasari (1511 - 1574) indique, à propos de ses talents de géomètre « il ne fut inférieur à personne de son époque et peut-être de tout temps ».

Apports de la physique

René Descartes utilise l'optique pour développer le concept de repère cartésien. L'illustration provient de son traité : Les Dioptriques.

La physique est le moteur suivant de la convergence entre géométrie et algèbre. En 1604, Galileo Galilei (1564 - 1642) établit la loi de la chute des corps. Les illustrations de ses notes montrent l'utilisation d'un repère. L'optique est la branche qui aboutit au progrès le plus marquant. Pierre de Fermat (1601 - 1665), qui connaissait les écrits de Galilée, et René Descartes (1596 - 1650) s'écrivent des lettres au sujet de la dioptrique (la manière dont la lumière se réfléchit sur un miroir) et à la réfraction (la déviation d'un rayon lumineux quand il change de milieu, par exemple en passant de l'air à l'eau). Ils arrivent à la conclusion qu'un repère est une méthode systématique permettant d'appréhender tous les problèmes de géométrie euclidienne. Ces résultats sont consignés dans un traité de Descartes. Il écrit en introduction : « Comment le calcul d'arithmétique se rapporte aux opérations de géométrie ». Pour Descartes, calcul d'arithmétique signifie approximativement ce qui est maintenant appelé algèbre. Cette approche est particulièrement féconde pour l'étude d'une branche naissante des mathématiques : la géométrie analytique. Un exemple est donné par l'étude de la cycloïde. Cette courbe décrit la trajectoire d'un point de la surface d'une roue se déplaçant sans glissement sur un sol horizontal.

Isaac Newton (1643 - 1727) développe la géométrie analytique et l'utilise en astronomie. Cette application est l'origine de l'utilisation du terme vecteur. En 1704, un dictionnaire technique anglais indique :

« Une ligne dessinée depuis une planète, se déplaçant autour d'un centre ou du foyer d'une ellipse, jusqu'à ce centre ou ce foyer, est appelé Vecteur par quelques auteurs de la Nouvelle Astronomie, car cette ligne semble porter la planète autour du centre. »

Ce terme apparait en français sous la plume de Pierre-Simon de Laplace (1749 - 1827) dans l'expression rayon vecteur, encore dans un contexte astronomique. Il vient du latin vector provenant lui-même du verbe vehere qui veut dire transporter. Pour les romains, le mot vector désignait aussi bien le passager que le conducteur d'un bateau ou d’un chariot. Les mots français véhicule, voiture, mais aussi invective proviennent de cette même racine latine. Son origine est plus ancienne, elle provient de l'indo-européen *VAG, ou *VAGH et signifie chariot.

Ainsi, au XVII siècle, le contexte géométrique et algébrique du vecteur est présent. En revanche, aucune formalisation n'est proposée et le terme, s'il est utilisé, désigne encore une grandeur scalaire.

Formalisations

Giusto Bellavitis est un mathématicien italien auteur de la formalisation des vecteurs par la notion de bipoint et d'équipollence.

La première formalisation des vecteurs est le fruit d'un travail de plusieurs mathématiciens durant la première moitié du XIX siècle. Bernard Bolzano publie un livre élémentaire contenant une construction axiomatique de la géométrie analogue à celle d'Euclide, fondée sur des points, droites et plans. Il adjoint les opérations algébriques d'addition et de multiplication. La géométrie projective, héritière du travail sur la perspective des peintres de la renaissance italienne, conduit Jean-Victor Poncelet et Michel Chasles à affiner les travaux de Bolzano. August Ferdinand Möbius apporte sa pierre à l'édifice en développant le système de coordonnées barycentriques. Enfin, la formalisation encore actuellement enseignée, à partir des notions de bipoint et d'équipollence, est l'œuvre de Giusto Bellavitis.

Une autre voie est explorée, purement algébrique. William Rowan Hamilton remarque que les nombres complexes représentent un plan euclidien. Il passe dix ans de sa vie à chercher un équivalent en dimension trois, et finit par trouver le corps des quaternions, de dimension quatre en 1843. Il propose deux nouvelles définitions pour les mots « vecteur » et « scalaire ». Un vecteur est pour lui un élément d'un sous-ensemble des quarternions, de dimension trois. Il écrit :

« Un vecteur est donc […] une sorte de triplet naturel (suggéré par la géométrie) : et en conséquence nous verrons que les quaternions offrent une représentation symbolique simple de tout vecteur sous forme trinomiale (ix + jy + kz) ; ce qui ramène la conception et l'expression d'un tel vecteur à la forme la plus proche possible de celle obtenue avec les coordonnées cartésiennes et rectangulaires. »

En 1878, dans Éléments de dynamique William Kingdon Clifford reprendra en la simplifiant la notion de quaternions. Il introduit en particulier le produit scalaire et le produit vectoriel de deux vecteurs. Cette approche permit d'utiliser les vecteurs d'une manière plus calculatoire.

Cette deuxième voie, qui donne pour la première fois une signification analogue aux formalisations modernes de la notion de vecteur, est ensuite précisée et enrichie. Elle consiste maintenant à définir un vecteur comme un élément d'un espace vectoriel.

Approche géométrique

La géométrie euclidienne est la géométrie du plan ou de l'espace fondée sur les axiomes d'Euclide. Les notions de point, de droite, de longueur, sont introduits par le biais d'axiomes. Le vecteur est alors un objet géométrique construit à partir des précédents.

Une visualisation intuitive d'un vecteur correspond à un déplacement d'un point, ou pour utiliser le terme mathématique précis, une translation. Ainsi un vecteur possède une longueur, la distance entre le point de départ et d'arrivée, une direction si le déplacement n'est pas nul, c'est la droite contenant le point de départ et d'arrivée et un sens, depuis le départ jusqu'à l'arrivée.

Définition

Un vecteur est représenté par un segment orienté (une flèche) ayant pour extrémités un point de départ et un point d'arrivée. L’emplacement dans le plan ou l'espace n’a pas d’importance, deux déplacements de deux points d'origine distincts peuvent correspondre au même vecteur, seuls comptent sa longueur, sa direction et son sens. Il est donc possible de le faire glisser librement dans le plan, parallèlement à lui-même. Si A et B sont deux points distincts, le vecteur A B → {\displaystyle \scriptstyle {\overrightarrow {AB}}} possède trois éléments caractéristiques :

sa direction (droite (AB)) ;

son sens (il y a deux sens possible de parcours de la droite (AB) : de A vers B ou de B vers A) ;

sa norme (ou sa longueur, la longueur du segment [AB]).

Attention cependant à ne pas confondre sens et direction. En effet, dans le langage courant, lorsqu'on se trouve sur une route entre Paris et Versailles et que l'on dit que l'on va dans la direction de Versailles, on se rapproche de cette dernière ville. Mais dans le langage mathématique, la direction est portée par la route (direction Paris-Versailles) sans savoir si l'on va de Versailles vers Paris ou de Paris vers Versailles. Pour savoir vers quelle ville on se dirige, il faudra aussi donner le sens : le sens Paris-Versailles par exemple pour indiquer que l'on va de Paris vers Versailles.

Une définition formelle utilise au préalable la notion de bipoint. Il est défini comme un couple de points. L’ordre a une importance : le premier point est appelé origine. Deux bipoints (A, B) et (C, D) sont dits équipollent lorsque les segments [AD] et [BC] ont le même milieu. La relation d'équipollence constitue une relation d'équivalence sur les bipoints. Une classe d'équivalence contient tous les bipoints dont le deuxième membre est l'image du premier point par le déplacement.

La classe d'équivalence d'un bipoint (A, B) est appelée vecteur et est notée . Le bipoint (A, B) en est un représentant. Réciproquement, tout vecteur admet plusieurs bipoints représentants, dont aucun n'est privilégié. Si une origine est choisie, il existe un unique bipoint représentant un vecteur donné.

Si les vecteurs peuvent être déplacés dans le plan, quant à eux, les points ne le sont pas. Ces derniers restent fixes. L'intérêt d'avoir un représentant d'un vecteur est d'obtenir parmi les bipoints équipollents un seul dont l'origine ou l'extrémité est fixée une fois pour toutes.

Ainsi deux bipoints (A, B) et (C, D) sont équipollents si et seulement s'ils représentent le même vecteur et on peut alors écrire l'égalité

Tous les bipoints constitués de la répétition d'un même point : (A, A), sont équipollents entre eux, ils sont les représentants d'un vecteur qualifié de nul. Il est noté

.

Cet unique vecteur possède la propriété particulière d'avoir son origine et son extrémité confondues. Ce vecteur sera alors le seul à être représenté comme un point. Un vecteur représente un déplacement. Mais dans un vecteur nul, l'extrémité et l'origine étant confondues, il n'y a aucun déplacement. Cela veut donc dire l'absence de déplacement est considérée comme un déplacement.

Les théories présentant les vecteurs comme une classe d'équivalence de bipoints les notent en général par une lettre surmontée d'une flèche.

Longueur et angle

La longueur d'un bipoint (A, B) est définie comme la longueur du segment sous-jacent. Deux bipoints équipollents ont la même longueur. Tous les représentants d'un vecteur u → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {u}}} ont donc la même longueur, qui est appelée norme (ou module) du vecteur u → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {u}}} et notée en général | | u → | | {\displaystyle \scriptstyle ||{\vec {u}}||} (on utilise aussi parfois simplement la ou les lettres désignant le vecteur sans la flèche, par exemple u ou AB). Un vecteur unitaire est un vecteur de norme 1. Le vecteur nul est de norme nulle, | | 0 → | | = 0 {\displaystyle \scriptstyle ||{\vec {0}}||=0} .

L’angle que forment deux vecteurs u → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {u}}} et v → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {v}}} est noté ( u → , v → ^ ) {\displaystyle \scriptstyle ({\widehat {{\vec {u}},{\vec {v}}}})} . Il est défini comme l'angle que font deux représentants de même origine. Ainsi si (A, B) est un représentant de u → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {u}}} et (A, C) un représentant de v → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {v}}} , alors

Dans le plan orienté, il est possible de définir la notion d'angle orienté de deux vecteurs. Ce n'est pas le cas dans l'espace.

Opérations

Des constructions géométriques permettent la définition de l'addition et de la multiplication par un scalaire. Le nom donné aux opérations est la conséquence de la similarité avec les opérations sur les nombres (commutativité, associativité et distributivité, présence d'un élément neutre et absorbant). Pour cette raison, non seulement les noms des opérations mais les notations sont similaires.

Si et sont deux vecteurs, soit un couple (A, B) de points représentant et C le point tel que le couple (B, C) représente le vecteur . Alors un représentant du vecteur est le couple (A, C). Si est le vecteur nul, alors les points B et C sont confondus, la somme est alors égale à et le vecteur nul est bien l'élément neutre pour l'addition des vecteurs. Soit α un nombre, si est le vecteur nul, alors α. est aussi le vecteur nul, sinon il existe une unique droite contenant A et B, et un unique point C tel que la distance entre A et C soit égale à et le sens de (A, B) si α est positif, relativement au sens de , et l'inverse sinon.

Une fois équipée d'une structure d'espace vectoriel, les démonstrations de la géométrie euclidienne s’avèrent souvent simplifiées. Un exemple est donné par le théorème de Thalès.

Formalisation

David Hilbert propose une construction axiomatique de la géométrie euclidienne rigoureuse.

On ne trouve pas de vecteurs dans les éléments d'Euclide, mais les notions de point ou de parallélogramme, de l'approche esquissée ci-dessus y sont bien présentes. Mais l'axiomatisation des éléments n'est pas tout à fait satisfaisante, bien qu'elle ait été longtemps un modèle en la matière : certains axiomes restent implicites. David Hilbert a montré comment axiomatiser rigoureusement le plan ou l'espace affine de façon géométrique (voir les articles plan affine de Desargues et axiomes de Hilbert). En utilisant le parallélisme, il est alors possible de définir les translations et les homothéties, et en utilisant ces transformations, les vecteurs et les scalaires. Cette approche est très générale : elle permet de traiter des cas utiles, où les scalaires ne sont pas forcément des réels, mais par exemple des complexes ou les éléments d'un ensemble fini de nombres. Elle se généralise également en dimension quelconque, au moins finie.

Cependant le développement des mathématiques a élargi considérablement les domaines d'utilisation des vecteurs, et une approche plus algébrique est très largement utilisée. Elle est fondée sur deux ensembles : l'un contenant les scalaires, l'autre les vecteurs. Le deuxième est appelé espace vectoriel. Ces deux ensembles sont munis d'opérations et des axiomes sont vérifiés pour chacune des opérations. Cette construction différente pour formaliser le même concept de vecteur est celle qui est traitée dans l'article consacré aux espaces vectoriels. Elle est esquissée ci-dessous.

Approche algébrique

Coordonnées et vecteurs colonnes

Dans un plan, deux vecteurs et non nuls et de directions différentes possèdent une propriété importante. Un vecteur quelconque est somme d'un multiple de et d'un multiple de . Cela signifie qu'il existe deux uniques nombres u1 et u2 tel que :

u → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {u}}} est alors qualifié de combinaison linéaire de a → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {a}}} et b → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {b}}} . Comme tout vecteur du plan s'exprime de manière unique comme combinaison linéaire de a → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {a}}} et b → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {b}}} , la famille ( a → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {a}}} , b → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {b}}} ) est qualifiée de base du plan et u1, u2 sont appelés composantes du vecteur u → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {u}}} dans cette base. Cette définition correspond à celle d'un plan affine muni d'un repère. Une telle propriété est encore vraie dans l'espace. Cependant, deux vecteurs ne suffisent plus, toute base contient exactement trois vecteurs non nuls et dont les directions ne sont pas coplanaires (c'est-à-dire qu'il n'existe aucun plan contenant les trois directions). Si dans l'espace, les trois composantes d'un vecteur u → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {u}}} sont u1, u2 et u3, il est d'usage de noter :

pour indiquer les composantes du vecteur. Le tableau est appelé vecteur-colonne et correspond à un cas particulier de matrice. Les opérations algébriques sur les vecteurs sont simples, avec une telle représentation. Additionner deux vecteurs revient à additionner chacune des composantes et la multiplication par un scalaire revient à multiplier chaque composante par le scalaire.

Dans un plan vectoriel, un vecteur s'identifie à un couple de scalaires, et dans l'espace à un triplet. Si les nombres choisis sont réels alors un plan (respectivement un espace) s'identifie à ℝ (respectivement à ℝ). Ici, ℝ désigne l'ensemble des nombres réels.

Ébauche d'une construction algébrique

La logique précédente, appliquée pour une dimension égale à deux ou trois se généralise. Il est ainsi possible de considérer la structure ℝ ou de manière plus générale K avec K un ensemble de scalaires possédant de bonnes propriétés (précisément, K est un corps commutatif). Une telle structure possède une addition, et une multiplication par un scalaire définies comme au paragraphe précédent.

Il est possible de généraliser encore la définition d'un vecteur. Si un ensemble E possède une addition et une multiplication scalaire sur un corps commutatif et si ses opérations vérifient certaines propriétés, appelées axiomes et décrites dans l'article détaillé, alors E est appelé espace vectoriel et un élément de E vecteur.

De très nombreux exemples d'ensembles mathématiquement intéressants possèdent une telle structure. C’est le cas par exemple des espaces de polynômes, de fonctions vérifiant certaines propriétés de régularité, de matrices... Tous ces ensembles peuvent alors être étudiés avec les outils du calcul vectoriel et de l'algèbre linéaire.

La notion de dimension fournit le premier résultat de classification concernant les espaces vectoriels. Dans un espace vectoriel de dimension finie n, il est possible, moyennant le choix d'une base, de se ramener au calcul sur des vecteurs colonnes de taille n. Il existe également des espaces vectoriels de dimension infinie. L'ensemble des fonctions de ℝ dans ℝ est ainsi un espace vectoriel sur le corps des nombres réels, de dimension infinie. Vue sous cet angle, une telle fonction est un vecteur.

Construction algébrique et géométrie

Si les deux constructions, algébrique et géométrique sont équivalentes pour les structures vectorielles du plan et de l'espace usuel, la géométrie apporte en plus les notions de distance et d'angle.

La notion de produit scalaire permet de combler cette lacune. Un produit scalaire associe à deux vecteurs un réel. Si les deux vecteurs sont identiques le réel est positif. Il existe un produit scalaire tel que la norme du vecteur soit égale à la racine carrée du produit scalaire du vecteur avec lui-même. La géométrie euclidienne apparait alors comme l'étude d'un espace affine comprenant un espace vectoriel de dimension deux ou trois sur le corps des réels, muni d'un produit scalaire : plan affine euclidien ou espace affine euclidien.

Une fois équipée d'un produit scalaire, il devient possible de définir sur l'espace vectoriel des transformations classiques de géométrie euclidienne comme la symétrie, la rotation ou la projection orthogonale. La transformation associée aux espaces vectoriels laisse toujours invariant le vecteur nul. Les rotations permettent de définir la notion d'angle pour les vecteurs. L'angle ( u → , v → ^ ) {\displaystyle \scriptstyle ({\widehat {{\vec {u}},{\vec {v}}}})} est égal à ( u ′ → , v ′ → ^ ) {\displaystyle \scriptstyle ({\widehat {{\vec {u'}},{\vec {v'}}}})} si et seulement s'il existe une rotation qui envoie u → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {u}}} sur u ′ → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {u'}}} et v → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {v}}} sur v ′ → {\displaystyle \scriptstyle {\vec {v'}}} . Cette définition, qui s'applique à une formalisation algébrique de la notion d'espace vectoriel, est équivalente à celle de la construction géométrique. Une telle approche simplifie parfois grandement les démonstrations, un exemple est le théorème de Pythagore.

L'approche algébrique permet de définir toutes les notions de la géométrie euclidienne, elle généralise cette géométrie à une dimension quelconque si les nombres sont réels. Dans le cas des nombres complexes une construction analogue, appelée espace hermitien, existe.

Approche tensorielle

Le produit scalaire dans un système non orthonormé va faire apparaître deux types de projection (parallèle aux axes ou perpendiculairement) et donc deux types de coordonnées

Composantes covariantes d'un vecteur

En effectuant le produit scalaire d'un vecteur par le vecteur de base , on obtient la composante covariante de ce vecteur

Avec g i j = e i . e j {\displaystyle g_{ij}=e_{i}.e_{j}} , le tenseur métrique égal au produit scalaire des vecteurs de base (valant δ i j {\displaystyle \delta {ij}} lorsque la base est orthonormée).

Composantes contravariantes d'un vecteur

Les composantes contravariantes sont les composantes du vecteur telles que

On note les composantes contravariantes par un indice supérieur, les composantes covariantes par un indice inférieur.

En multipliant les composantes contravariantes par le tenseur métrique, on obtient les composantes covariantes

Dans un système orthonormé les composantes covariantes et contravariantes sont identiques

Géométriquement pour un système quelconque, en projetant un vecteur parallèlement aux axes, on obtient 2 points M' et M dont les coordonnées par rapport aux vecteurs de base définissent les coordonnées contravariantes du vecteur .

En projetant le même vecteur perpendiculairement, on obtient 2 points m' et m dont les coordonnées par rapport aux vecteurs de base définissent les coordonnées covariantes du vecteur

Utilisations des vecteurs

Les exemples cités dans cet article sont relativement simples et didactiques. D'autres cas, plus généraux sont présentés dans les articles théorème spectral et algèbre linéaire.

Mathématiques

Représentation graphique d'un point dans le plan complexe. Les coordonnées cartésiennes correspondent à celle d'un point dans le repère d'origine 0 et de base les nombres 1 et i.

Une vaste partie des mathématiques utilise les vecteurs, en algèbre, en géométrie ou en analyse.

Un exemple archétypal en algèbre est la résolution d'un système d'équations linéaires. Un exemple de trois équations à trois inconnues correspond à la recherche des vecteurs de dimension trois, antécédents d'une application linéaire d'un vecteur donné. Le plan euclidien ℝ peut aussi être identifié au plan complexe ℂ. La base canonique est composée de deux vecteurs unitaires : l'unité des réels et l'unité imaginaire.

Les vecteurs offrent un outil efficace pour la résolution de nombreux problèmes de géométrie. Ils sont utilisés pour la détermination de propriétés de parallélisme ou d'orthogonalité de droites, plan ou segments. À travers l'utilisation des coordonnées barycentriques, les vecteurs forment un outil adapté pour caractériser le centre d'une figure géométrique et permettent une démonstration simple du théorème de Leibniz, du théorème de Ceva comme de nombreux résultats sur la géométrie du triangles. Le produit scalaire, qui s'exprime particulièrement simplement dans une base orthonormée, offre de nombreuses possibilités. Il permet, par exemple, de mesurer la distance d'un point à une droite ou à un plan. Une telle base permet d'exprimer aussi simplement des transformations géométriques comme la projection orthogonale sur un plan ou une droite.

L'analyse n'est pas en reste. L'espace vectoriel ℝ, copie du plan euclidien est le cadre naturel de représentation du graphe d'une fonction. Les vecteurs permettent par exemple de déterminer la droite perpendiculaire à une courbe en vue de déterminer les foyers d'une conique. La représentation graphique offre une solution pour déterminer une approximation d'une racine d'une équation dans le cas où une résolution par une méthode algébrique n'est pas connue.

Physique

La trajectoire des planètes se modélise dans un langage vectoriel. Les travaux d'Isaac Newton sur cette question sont à l'origine du mot vecteur.

En présence d'un champ magnétique, des petites boussoles s'orientent, indiquant la direction et le sens des vecteurs du champ.

La physique est à l'origine du terme de vecteur, elle utilise toujours largement ce concept. La raison historique provient du fait qu'en physique classique l'espace qui nous entoure est bien modélisé comme espace affine (géométrie euclidienne) de dimension trois avec le temps (absolu) comme paramètre d'évolution. En physique, une addition de vecteurs ne peut avoir de sens que si leurs coordonnées respectives ont la même dimension.

La position d'un point est décrite par des coordonnées dans un repère, mais sa vitesse et son accélération sont des vecteurs. Pour établir la mécanique du point, c'est-à-dire l'étude des mouvements d'un point matériel, les vecteurs sont indispensables. La position d'un point se modélise par ses trois coordonnées (qui sont des nombres réels) dont chacune est une fonction du temps ; on peut aussi la décrire par le vecteur position allant de l'origine du repère au point : les composantes du vecteur sont alors identifiables aux coordonnées du point. Le vecteur vitesse est égal à la dérivée du vecteur position (c'est-à-dire : les composantes du vecteur vitesse sont les dérivées de celles du vecteur position), et c'est encore un vecteur. Il en est de même pour l'accélération, correspondant à la dérivée seconde.

Dans un référentiel galiléen, l'accélération d'un point est proportionnelle à la force qui lui est appliquée. Une force est équivalente à un vecteur. La trajectoire d'une planète est connue par la force qui lui est appliquée à chaque instant. Cette force est la conséquence de la gravitation, essentiellement due au Soleil. Ce phénomène est décrit par la donnée du champ gravitationnel. Ce champ associe un vecteur proportionnel à la force de la gravitation à chaque point de l'espace.

Cette modélisation s'accommode plus difficilement de la relativité restreinte du fait que les changements de référentiels n'y dépendent pas linéairement de la vitesse, et elle ne concerne pas la relativité générale qui n'utilise pas d'espace euclidien (sauf pour des approximations). En physique quantique les coordonnées ne peuvent être celles d'une particule qu'en tenant compte du principe d'incertitude, et les forces sont dues à des échanges de particules.

Généralisations

Mathématiques

Les applications linéaires d'un espace vectoriel dans un autre sont des fonctions respectant l'addition et la multiplication externe. Elles s'additionnent et se multiplient scalairement, et disposent donc des propriétés qui font d'elles des vecteurs. Il en est de même pour les matrices de format fixé, même si elles ne sont pas de type colonne : ces matrices forment toujours un espace vectoriel.

Les deux exemples précédents correspondent à des cas où la structure est enrichie par une multiplication interne. Elle porte le nom d'algèbre, ses éléments sont appelés souvent vecteurs et parfois points. Des exemples sont données par l'ensemble des polynômes à coefficients réels ou encore une algèbre de Lie.

Dans d'autres cas, la structure est appauvrie. Un module est une structure analogue tel que les scalaires différents de zéro ne sont plus toujours inversibles. Le terme de vecteur est néanmoins toujours utilisé.

Physique

Selon le point d'application des forces, le solide bascule ou non. L'objet mathématique associé est un vecteur glissant.
Selon le point d'application des forces, le solide bascule ou non. L'objet mathématique associé est un vecteur glissant.

Les lois établissant les mouvements d'un point s'appliquent aussi dans le cas d'un solide, les calculs deviennent néanmoins plus complexes. Si les vecteurs restent omniprésents, le point d'application de la force possède son importance. Selon sa position, le solide tourne en plus du déplacement de son centre de gravité. Pour tenir compte de ce phénomène, de nouvelles définitions sont proposées. Un vecteur lié ou pointeur est un couple composé d'un vecteur et d'un point appelé point d'application. La rotation du solide est la conséquence d'une grandeur physique appelé moment. Elle ne dépend pas de la position du vecteur sur une droite donnée. Pour cette raison, un vecteur glissant est un couple composé d'un vecteur et d'une droite affine. Dans ce contexte, et pour éviter toute ambigüité, un vecteur au sens classique du terme est appelé vecteur libre.

Pour tenir compte à la fois de la rotation et du mouvement du centre de gravité, un être mathématique plus complexe est utilisé. Il porte le nom de torseur. Il correspond à un vecteur de dimension six, trois composantes décrivent le déplacement du centre de gravité et les trois autres la rotation du solide. Les torseurs possèdent en plus une loi de composition spécifique. La physique utilise d'autres généralisations, on peut citer le tenseur ou le pseudovecteur.

Informatique

Image vectorielle Image matricielle

L'informatique utilise le terme de vecteur, à la fois pour des raisons géométriques et algébriques. Le codage d'une image sur un écran d'ordinateur utilise au choix deux techniques : matricielle et vectorielle. La première utilise des éléments graphiques définis point par point. À chaque pixel est associé la quantité de couleurs primaires correspondante. Si cette méthode est économique en termes de puissance de calcul, un agrandissement de la taille de l'image possède pour conséquence un effet d'escalier.

Un dessin vectoriel est une représentation composée d'objets géométriques (lignes, points, polygones, courbes…) ayant des attributs de forme, de position, de couleur, etc. À la différence de la technique précédente, il s'agit d'une méthode plus coûteuse en termes de puissance de calcul mais dans laquelle l'effet d'escalier n'existe pas.

La représentation des données en informatique, pour les fonctions de mémoire ou de calcul, se fonde sur des tableaux d'octets. Si un octet est identifié à un scalaire, ce qui se conçoit car deux octets s'additionnent et se multiplient, alors un tel tableau s'apparente à une famille de composantes vectorielles. Pour cette raison, un tel tableau est appelé vecteur. Par extension, le terme de vecteur désigne aussi des tableaux dont les composantes sont autre chose que des nombres, par exemple des pointeurs ou des structures informatiques quelconques.

法法词典

vecteur nom commun - masculin ( vecteurs )

  • 1. ce qui permet la transmission (de quelque chose)

    la presse comme vecteur de l'information

  • 2. mathématiques objet mathématique caractérisé par une norme, une direction et un sens

    on représente un vecteur par une flèche

  • 3. biologie organisme qui sert d'hôte à un agent pathogène et qui est susceptible de le transmettre à un organisme d'un embranchement différent

    le trypanosome a pour vecteur la mouche tsé-tsé

vecteur adjectif ( vectrice, vecteurs, vectrices )

  • 1. biologie qui sert d'hôte à un agent pathogène et qui est susceptible de le transmettre à un organisme d'un embranchement différent

    une puce vectrice

  • 2. qui permet la transmission (de quelque chose)

    une compagnie vectrice d'innovation

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