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词典释义:
pétrole
时间: 2023-06-29 13:11:12
TEF/TCF常用TEF/TCF专四
[petrɔl]

石油

词典释义
n.m.
1.
pétrole naturel [brut]
puits de pétrole
prospection et exploitation du pétrole 勘探和开采
raffinage du pétrole
éther de pétrole
gisements de pétrole

2. 煤, 火
réchaud [poêle] à pétrole

3. [用作appos.] bleu pétrole

常见用法
un gisement de pétrole一个矿层
puits de pétrole
raffinage du pétrole提炼
raffinerie de pétrole提炼厂
un pays exportateur de pétrole一个出口国
gaz de pétrole liquéfié液化
les pays producteurs de pétrole生产国家
l'essence provient du pétrole汽来自于

近义、反义、派生词
助记:
pétr岩 +ole

词根:
pétr 岩

派生:

联想:
  • caoutchouc   n.m. 生橡胶,橡胶;橡胶制品;松紧带,橡皮筋

近义词:
or noir
联想词
pétrolier 船; baril 一桶容量; gaz 气,气体; schiste 片岩, 板岩, 页岩; charbon 煤; uranium 铀; fioul 燃料, 重; carburant 碳氢燃料; méthane 甲烷; gisement 矿脉,矿床,矿层; fuel 燃料;
当代法汉科技词典

pétrole m. 

pétrole (d'éclairage, lampant) 煤, 灯

pétrole asphaltique 沥青基, 沥青质

pétrole brut 原

pétrole brut asphaltique 沥青基原

pétrole brut naphténique 环烷基原

pétrole brut non sulfuré 低硫

pétrole brut salin 含盐原

pétrole brut traditionnel 天然原

pétrole brut visqueux 高黏度原

pétrole brut à base paraffinique 蜡基原

pétrole brut à forte teneur en eau 含水

pétrole de fissures 裂隙

pétrole de récupération 回收

pétrole déshydraté 纯, 脱水

pétrole et gaz 

pétrole liquide saponé 皂化

pétrole léger 轻

pétrole paraffiné 蜡质

pétrole pour moteurs d'avions 航空汽

pétrole pour éclairage longue durée 久燃煤

pétrole purifié 精炼

pétrole raffiné 精炼

pétrole sans composés aromatiques 不含芳烃

pétrole solidifié ; 氧化

pétrole soufflé 吹制

pétrole sous marin 海底

pétrole synthétique 合成

pétrole traité 加工

accumulation de pétrole 聚集

bassin au pétrole 

bateau mixte vrac pétrole 散货-混装船

bateau transporteur de gaz pétrole liquéfié 液化气运输船

bitume de pétrole 沥青

chimie du pétrole 化学

coke de pétrole 

essence de pétrole pour vernis à haute solubilité 高芳香溶剂

essence légère de pétrole 轻质溶剂

estacade à pétrole 拦

éther de pétrole 

exploitation du pétrole offshore 近海开发

fraction de pétrole 馏分

gaz de pétrole liquéfié (G. P. L. ) 液化

gisements de pétrole off shores 近海

graisse de pétrole 润滑脂

huile essentielle de pétrole 重汽

hydrocarbure de pétrole 

indice de pétrole et de gaz 气显示

migration de pétrole 运移

môle de chargement de pétrole 装码头

moteur à pétrole 发动机

nappe de pétrole 层, 浮

noir de pétrole 炭黑

origine du pétrole 生成

piège de pétrole 圈闭

preuve de présence de pétrole 显示标志

production d'un puits pétrole 井产量

production de pétrole bruit 原生产

puits de pétrole en formation sableuse 出砂

puits à pétrole 

quai à pétrole 运码头

raffinage du pétrole 炼制

ramasseur de pétrole 浮采集船

répartition des gisements de pétrole [层、矿、田]分布

réserves de pétrole 储量

réservoir à pétrole 

résine de pétrole 树脂

roche mère de pétrole 母岩

stockage et transport de pétrole 集输

suitement de pétrole 

sulfonate de pétrole 磺酸

tonne (t) équivalent pétrole (TEP) 当量吨

traitement catalytique de vapeur de pétrole 汽相催化处理

traitement direct du pétrole brut 原直镏处理

unité de pompage de pétrole 抽

短语搭配

réchaud à pétrole煤油炉

dérivés du pétrole石油产品

raffiner le pétrole精炼石油

traiter du pétrole炼油

estacade à pétrole拦油栅

récupération assistée de pétrole强化采油

réchaud à pétrole煤油炉

des robes bleu pétrole石油蓝连衣裙

dérivés chimiques du pétrole石油化学产品

dessaler le pétrole brut除去原油的盐分

原声例句

Pour remplacer le pétrole, dont les gisements commencent à s’épuiser, les gouvernements de certains pays ont décidé de faire appel à l’énergie nucléaire.

为了代替矿层已开始枯竭的石油,一些国家政府已决定求助于核能。

[北外法语 Le français 第三册]

Dix ans plus tard, ce pétrole vert est-il aussi rentable que l’était l’or noire en 1977?

10年后,这绿色石油是否也和1977年的黑色金子一样带来收益呢?

[北外法语 Le français 第三册]

En 1984, avec les industries de transformation agricoles et alimentaires, elle a permis, grâce à un solde commercial positif d’une trentaine de milliards de francs, de régler la facture des importations françaises de pétrole.

1984年,法国的农产品和食品加工业,实现了300多亿法郎的贸易顺差,使法国能支付其石油进口的费用。

[北外法语 Le français 第三册]

Mais le problème, c'est qu'en général, le caoutchouc utilisé pour faire les semelles de chaussures, c'est un caoutchouc synthétique fait à partir d'hydrocarbures, autrement dit des produits dérivés du pétrole qui sont pas très bons pour l'environnement.

但是问题在于,通常,用于制作鞋底的橡胶,是一种合成橡胶,由石油衍生物制成,对环境不太友好。

[innerFrench]

Au rythme actuel, en 2050 un baril de pétrole sur 5 sera utilisé pour en fabriquer.

以如今的速度,到2050年每5桶石油里面就有一桶用于制造塑料。

[2019年度最热精选]

Le raffinage du pétrole fournit le mazout, l'essence, le kérosène et d’autres carburants dérivés.

提炼石油会产生重油,汽油,煤油和其他衍生的碳氢燃料。

[法语综合教程3]

Dans l’état présent de la technique et en attendant la mise en œuvre industrielle de l'énergie nucléaire, les principales sources sont les suivantes : charbon, pétrole, chutes d'eau, gaz naturel.

以现在的技术情况,正等待着核能投入使用,主要能源是以下这些:煤炭,石油,瀑布和天然气。

[法语综合教程3]

C'est, bien sûr, le développement du tourisme et la bio-agriculture. C'est peut-être l'exploitation du pétrole.

当然是发展旅游业和生态农业。也许会开采石油

[即学即用法语会话]

Réfléchissez. Il y a peut-être autant de pétrole que dans le Sud-ouest.

您想想,西南部可能蕴藏着丰富的石油

[即学即用法语会话]

Votre région gagnera plus d'argent avec le pétrole qu'avec quelques ruines antiques.

你们地区石油挣的钱肯定要比古迹多。

[即学即用法语会话]

例句库

Les principaux produits comprennent: la direction assistée réservoir d'huile, réservoirs d'eau, des tuyaux dans la glacière, le fichier garde-boue, réservoir, le pétrole et le séparateur d'eau.

动力转向油罐、水箱、中冷器管、档泥板、油箱、油水分离器。

Guang Fengxian prospérité coulissantes portant Co., Ltd est un professionnel fabrication et la vente de pétrole sans auto-lubrifiante portant la personne morale.

广丰县兴盛滑动轴承有限公司是专业制造并销售无油自润滑轴承的实体企业。

Les pétroles sont fermes.

石油行情稳定。

L'exploitation forestière des installations de production de pétrole, tels que les capteurs et l'instrumentation.

生产石油录井等配套的传感器和仪器仪表。

À long terme auto-run de ventes de pétrole, de l'automobile et de l'intérieur à l'extérieur de l'agent de nettoyage, divers types de produit d'étanchéité.

公司长期销售车用润油,车用内,外清洗剂,各类密封胶。

Principal: pétrole liquéfié, des bouteilles de gaz liquéfié.

石油液化气,液化气钢瓶。

Le fonctionnement de gros de pétrole brut, pétrole raffiné, gaz naturel et de produits pétrochimiques entreprises.

是批发经营原油、成品油、天然气及石化产品为主的经营实体。

La production de pétrole pour uv industrie de réduire les coûts et d'améliorer la compétitivité.

可为生产uv光油行业节约成本,提高竞争力。

Factory a été créée en 1987 spécialisée dans la production de divers types de norme nationale (le pétrole plug) plug, boulons, écrous.

本厂建立于1987年专业生产各类国标(油塞)堵头,螺栓,螺帽。

Achevé et mis en production en 2001, la principale production de pétrole navire, de même que norme nationale de qualité du produit.

2001年建成投产,主要生产船舶燃料油,产品质量附和国标。

Début juillet, les experts se demandaient quand les cours du pétrole atteindraient les 150 dollars le baril.

在七月初,专家们想,何时石油价格能达到每桶150美元报收?今天,他们想知道何时下跌会停止。

National best-seller de produits, de l'électricité, la métallurgie, pétrole, de la chimie, du transport, de construction et d'autres industries.

产品畅销全国电力、冶金、石油、化工、运输、建筑等多种行业。

La France n'a pas de pétrole, peu de gaz et elle a épuisé son charbon.

【米歇尔·穆萨乐】:法国没有石油,也没有天然气,而且它的煤炭也快枯竭了。

L’exploitation du pétrole et du gaz en Arctique peut coûter jusqu’à deux fois plus cher aux grandes compagnies.

北极石油和天然气的开采成本,似将超过大公司常规开采的两倍。

Se féliciterait de l'occasion pour les principaux clients OEM avec la meilleure qualité et abordable de pétrole sceau squelette.

希望有机会能为各大OEM客户提供最好品质和价格实惠的骨架油封

Il scelle également la production de silicone, joints en caoutchouc Inverness, anneau en plastique ordinaire, le pétrole sceau.

还生产硅胶密封圈,弗胶密封圈,普通胶密封圈,油封。

Du Sud dans les champs de pétrole situés dans le siège de 2 kilomètres.

位于油田总部南2公里处。

Dimanche après-midi, un total de 41 bateaux "nettoyeurs de pétrole" et 1200 embarcations de pêche étaient mobilisés pour les opérations.

周日下午,共有41艘清油船和1200艘渔船出动执行任务(清理油污)。

Mais la question est de savoir qui va garantir la transparence de notre ministère du Pétrole.

但问题是要知道谁能确保石油部的透明度。

Toutes les machines des entreprises d'exploitation du pétrole et des huiles, la graisse aspects uniques.

公司所经营所有机械用油及特种油、脂方面独树一帜。

法语百科

Le pétrole (en latin petroleum, du grec petra, « roche », et du latin oleum, « huile ») est une roche liquide d'origine naturelle, une huile minérale composée d'une multitude de composés organiques, essentiellement des hydrocarbures, piégée dans des formations géologiques particulières. L'exploitation de cette source d'énergie fossile et d'hydrocarbures est l’un des piliers de l’économie industrielle contemporaine, car le pétrole fournit la quasi-totalité des carburants liquides — fioul, gazole, kérosène, essence, GPL — tandis que le naphta produit par le raffinage est à la base de la pétrochimie, dont sont issus un très grand nombre de matériaux usuels — plastiques, textiles synthétiques, caoutchoucs synthétiques (élastomères), détergents, adhésifs, engrais, cosmétiques, etc. — et que les fractions les plus lourdes conduisent aux bitumes, paraffines et lubrifiants. Le pétrole dans son gisement est fréquemment associé à des fractions légères qui se séparent spontanément du liquide à la pression atmosphérique, ainsi que diverses impuretés comme le dioxyde de carbone, sulfure d'hydrogène, l'eau de formation et des traces métalliques.

Avec 31,4 % de l'énergie primaire consommée en 2012, le pétrole est la source d'énergie la plus utilisée dans le monde devant le gaz naturel (21,3 %) et le charbon (29 %) ; sa part a fortement reculé : elle atteignait 46,1 % en 1973.

En 2014, selon BP, les réserves mondiales prouvées de pétrole atteignaient 239,8 milliards de tonnes, en progression de 24 % par rapport à 2004 et de 52 % par rapport à 1994. Elles représentaient 52,5 années de production au rythme de 2014.

L'Agence internationale de l'énergie évalue les émissions mondiales de CO2 dues au pétrole à 11 205 Mt (millions de tonnes) en 2012, en progression de 27,2 % depuis 1990 ; ces émissions représentent 35 % des émissions dues à l'énergie, contre 44 % pour le charbon et 20 % pour le gaz naturel.

Chevalet de pompage à Lubbock, Texas, aux États-Unis.

Réserves mondiales de pétrole en 2010.
Réserves mondiales de pétrole en 2010.

Types et qualité du pétrole

Chaque gisement pétrolier recèle une qualité particulière de pétrole, déterminée par la proportion relative en molécules lourdes et légères, mais aussi par la quantité d'impuretés. L'industrie pétrolière caractérise la qualité d'un pétrole à l'aide de sa densité API, correspondant à sa « légèreté » : un brut de moins de 10 °API est plus dense que l'eau et correspond à un bitume, tandis qu'une huile de plus de 31,1 °API correspond à un brut léger. Les pétroles compris entre 10 et 45 °API étaient dits conventionnels, tandis qu'en dehors de cet intervalle les pétroles étaient dits non conventionnels ; cette définition est néanmoins évolutive car les technologies actuelles permettent de traiter par des procédés standards des pétroles jusqu'alors considérés comme exotiques : les condensats, situés au-delà des 45 °API, en sont une bonne illustration.

Affleurement de sable bitumineux à Trinité-et-Tobago.

Le pétrole non conventionnel constitue aujourd'hui un axe majeur du développement de l'industrie pétrolière, en premier lieu à travers le pétrole brut de synthèse issu des schistes et des sables bitumineux, dont les plus connus sont les sables bitumineux de l'Athabasca, dans la province de l'Alberta, au Canada : ce pays possède en effet de modestes réserves de brut conventionnel, estimées à un peu moins de 5,4 milliards de barils, mais les plus importantes réserves connues de sable bitumineux, estimées fin 2008 à plus de 172 milliards de barils — l'étendue exacte des réserves prouvées du Venezuela est encore débattue. Si les quantités sont impressionnantes, la rentabilité économique de l'exploitation de ces gisements est en revanche sensiblement inférieure à celle des gisements de brut conventionnel du Moyen-Orient, avec des coûts d'exploitation de 10 à 14 CAD par baril contre quelques USD par baril en Arabie saoudite — les chiffres sont assez variables à ce sujet. En 2011, le cours du baril à proximité de 100 USD rendaient toutes ces opérations très rentables, ce qui n'est plus le cas en 2015 avec l'effondrement des cours du pétrole à 50 USD par baril.

D'autres variétés de pétrole non conventionnelles sont également investiguées, telles que le charbon liquéfié, l'essence synthétique et les pétroles issus de la biomasse.

Géologie

Formation

Le pétrole est un produit de l'histoire géologique d’une région, et particulièrement de la succession de trois conditions :

L'accumulation de matière organique, végétale essentiellement ;

Sa maturation en hydrocarbures ;

Son emprisonnement.

Ensuite, comme un gisement de pétrole est entraîné dans la tectonique des plaques, l’histoire peut se poursuivre. Il peut être enfoui plus profondément et se pyrolyser à nouveau, donnant un gisement de gaz naturel - on parle alors de « gaz thermogénique secondaire », par opposition au « gaz thermogénique primaire » formé directement par pyrolyse du kérogène. Le gisement peut également fuir, et le pétrole migrer à nouveau, vers la surface ou un autre piège.

Il faut ainsi un concours de circonstances favorables pour que naisse un gisement de pétrole (ou de gaz), ce qui explique d’une part que seule une infime partie de la matière organique formée au cours des ères géologiques ait été transformée en énergie fossile et, d’autre part, que ces précieuses ressources soient réparties de manière très disparate dans le monde.

Accumulation de matière organique

En règle générale, la biosphère recycle la quasi-totalité des sous-produits et débris. Cependant, une petite minorité de la matière « morte » sédimente, c’est-à-dire qu’elle s'accumule par gravité et est enfouie au sein de la matière minérale, et dès lors coupée de la biosphère. Ce phénomène concerne des environnements particuliers, tels que les endroits confinés (milieux paraliques : lagunes, deltas…), surtout en milieu tropical et lors de périodes de réchauffement climatique intense (comme le silurien, le jurassique et le crétacé), où le volume de débris organiques excède la capacité de « recyclage » de l’écosystème local. C’est durant ces périodes que ces sédiments riches en matières organiques (surtout des lipides) s’accumulent.

Maturation de la matière organique

Au fur et à mesure que des couches de sédiments se déposent au-dessus de cette strate riche en matières organiques, la « roche-mère » ou « roche-source », croît en température et en pression. Dans ces conditions, avec certaines bactéries anaérobies, la matière organique se transforme en kérogène, un « extrait sec » disséminé dans la roche sous forme de petits grumeaux. Si la température devient suffisante (le seuil est à au moins 50 °C, généralement plus selon la nature de la roche et du kérogène), et si le milieu est réducteur, le kérogène sera pyrolysé, extrêmement lentement.

Le kérogène produit du pétrole et/ou du « gaz naturel », qui sont des matières plus riches en hydrogène, selon sa composition et les conditions d’enfouissement. Si la pression devient suffisante, ces fluides s’échappent, ce qu’on appelle la migration primaire. En général, la roche source a plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’années quand cette migration se produit. Le kérogène lui-même reste en place, appauvri en hydrogène.

Piégeage des hydrocarbures

Quant aux hydrocarbures expulsés, plus légers que l’eau, ils s’échappent en règle générale jusqu’à la surface de la Terre où ils sont oxydés, ou bio dégradés (ce dernier cas donne des sables bitumineux), mais une minime quantité est piégée : elle se retrouve dans une zone perméable (généralement du sable, des carbonates ou des dolomites) qu’on appelle la « roche-réservoir », et ne peut s’échapper à cause d’une couche imperméable (composée d’argile, de schiste et de gypse), la « roche piège » formant une structure-piège.

Il existe plusieurs types de pièges. Les plus grands gisements sont en général logés dans des pièges anticlinaux. On trouve aussi des pièges sur faille ou mixtes anticlinal-faille, des pièges formés par la traversée des couches par un dôme salin, ou encore créés par un récif corallien fossilisé.

Théorie du pétrole abiotique

La théorie du pétrole abiotique (aussi connue sous la dénomination anglaise de modern Russian-Ukrainian theory) fut essentiellement soutenue par les Soviétiques dans les années 1950 et 1960. Son principal promoteur, Nikolai Kudryavtsev, postulait la formation de pétrole dans le manteau terrestre à partir d'oxyde de fer II (FeO), de carbonate de calcium (CaCO3) et d'eau. Il indiquait également que cette réaction devait théoriquement se produire si la pression est supérieure à 30 kbar (correspondant aux conditions qui règnent naturellement à une profondeur supérieure à 100 km dans le manteau terrestre).

Rendue obsolète au fur et à mesure que la compréhension des phénomènes géologiques et thermodynamiques en jeu progressaient, la théorie du pétrole abiotique reste marginale au sein de la communauté scientifique. En pratique, elle n'a jamais pu être utilisée avec succès pour découvrir de nouveaux gisements.

Classifications des pétroles

On distingue les pétroles en fonction de leur origine et donc de leur composition chimique. Le mélange d’hydrocarbures issu de ce long processus comprend des chaînes carbonées linéaires plus ou moins longues, ainsi que des chaînes carbonées cycliques naphténiques ou aromatiques.

Il est aussi possible de distinguer les différents types de pétrole selon leur densité, leur fluidité, leur teneur en soufre et autres impuretés (vanadium, mercure et sels) et leurs proportions en différentes classes d’hydrocarbures. Le pétrole est alors paraffinique, naphténique ou aromatique.

On classe aussi les pétroles selon leur provenance (golfe Persique, mer du Nord, Venezuela, Nigeria), car le pétrole issu de gisements voisins a souvent des propriétés proches.

Il existe des centaines de bruts de par le monde ; certains servent d'étalon pour établir le prix du pétrole d’une région donnée : les plus utilisés sont l'Arabian Light (brut de référence du Moyen-Orient), le Brent (brut de référence européen) et le West Texas Intermediate (WTI, brut de référence américain).

Selon sa provenance, le brut peut contenir du gaz dissous, de l’eau salée, du soufre et des produits sulfurés (thiols, mercaptans surtout). Il a une composition trop riche pour être décrite en détail. Il faut distinguer simplement trois catégories de brut :

À prédominance paraffinique : les hydrocarbures linéaires sont les plus abondants ; ces bruts sont les plus recherchés car ils donnent directement une grande proportion de produits légers comme l'essence et le gazole ;

À prédominance naphténique : avec beaucoup d'hydrocarbures à cycle saturé ;

À prédominance aromatique : les hydrocarbures présentant un cycle carboné insaturé sont plus abondants.

De plus, il existe des bruts aptes à faire du bitume, ce sont des bruts très lourds de type Boscan, Tia Juana, Bachaquero ou Safaniyah. Les deux principaux critères pour classer les centaines de bruts différents qui existent sont la densité et la teneur en soufre, depuis le plus léger et le moins sulfureux (qui a la plus haute valeur commerciale) qui est du condensat, jusqu’au plus lourd et au plus sulfureux qui contient 90 % de bitume environ : c’est un brut d’Italie.

Histoire

Feu grégeois, qui contenait peut-être du kérosène, obtenu à partir de la distillation du pétrole.

Source et ruisseau bitumeux du Puy de la Poix, sur la commune de Clermont-Ferrand (France).

Production mondiale de pétrole depuis 1900.
Production mondiale de pétrole depuis 1900.

Le pétrole est connu et utilisé depuis la plus haute Antiquité. Il forme des affleurements dans les lieux où il est abondant en sous-sol ; ces affleurements ont été utilisés de nombreuses façons : calfatage des bateaux, ciment pour le pavage des rues, source de chauffage et d'éclairage, et même produit pharmaceutique. Sa distillation, décrite dès le Moyen Âge, donne un intérêt supplémentaire à ce produit pour les lampes à pétrole.

À partir des années 1850, le pétrole fait l'objet d'une exploitation et d'une utilisation industrielle. Il est exploité en 1857 en Roumanie, en 1859 aux États-Unis, dans l'État de Pennsylvanie, et en 1861 à Boryslav en Ukraine. À partir de 1910, il est considéré comme une matière première stratégique, à l'origine de la géopolitique du pétrole. La période 1920-1970 est marquée par une série de grandes découvertes de gisements, particulièrement au Moyen-Orient, qui fait l'objet de toutes les convoitises. Les marchés des produits pétroliers se développent également ; outre les carburants comme l'essence, le gazole et le fioul lourd, qui accompagnent l'essor des transports dans leur ensemble, l'industrie pétrolière génère une myriade de produits dérivés, au nombre desquels les matières plastiques, les textiles et le caoutchouc artificiels, les colorants, les intermédiaires de synthèse pour la chimie et la pharmacie. Ces marchés permettent de valoriser la totalité des composants du pétrole. En 1970, la production de pétrole des États-Unis atteint un maximum, qu'avait prédit le géophysicien Marion King Hubbert.

La période 1973-1980 marque l'histoire du monde avec les premier et deuxième chocs pétroliers. À partir de 1986, le contre-choc pétrolier voit le prix du baril s'effondrer. En 2003, le prix du baril remonte, en dépit d'une production toujours assurée et d'une relative paix mondiale, à cause de la spéculation sur les matières premières en général ; quand cette spéculation s'arrêtera brutalement en 2008, le prix du baril suivra cette évolution spectaculaire. Les années 2000 voient plusieurs nouveaux géants du secteur public dans les BRICS, comme Petrobras et Petrochina, réaliser les plus grandes introductions en Bourse de l'histoire du pétrole, avec des valorisations symboles de la confiance des investisseurs dans leur croissance.

Économie

Moyen-Orient (31,7%)

Russie (12,7%)

Afrique (9,3%)

États-Unis (12,3%)

Amérique latine (12,5%)

Autres (31,5%)

Unités de mesure

Les unités couramment utilisées pour quantifier le volume de pétrole sont les Mbbl ou Gbbl pour les réserves mondiales, les Mbbl/j pour la production, « bbl » signifiant « blue barrel », les préfixes « M » et « G » signifiant respectivement million et milliard (méga et giga). Un baril représente exactement 42 gallons, soit 158,987 litres. Cette unité, bien qu’universellement utilisée pour le pétrole, n’est pas une unité légale, même aux États-Unis.

On trouve également des données en tonnes. Afin de permettre les comparaisons entre pétroles de pouvoir calorifique différent et avec les autres sources d'énergie, l'Agence internationale de l'énergie et nombre d'autres organismes (Eurostat, ministères de l'énergie de la plupart des pays) utilisent la tonne d'équivalent pétrole.

Pour avoir une idée des ordres de grandeur, il est possible d’examiner la capacité du plus grand réservoir connu de pétrole, Ghawar, qui est d’environ 70 Gbbl extractibles et de la comparer à la production mondiale qui est de 81 Mbbl/j. On en déduit que le plus grand réservoir connu correspond à environ deux ans et demi de la consommation mondiale totale actuelle.

Réserves pétrolières

Réserves prouvées de pétrole en 2009[9].
Réserves prouvées de pétrole en 2009.

En 2014, selon BP, les réserves mondiales prouvées (réserves estimées récupérables avec une certitude raisonnable dans les conditions techniques et économiques existantes) de pétrole atteignaient 239,8 milliards de tonnes (1 700 milliards de barils), en baisse de 0,1 % par rapport à l'année précédente, mais en progression de 24 % par rapport à 2004 et de 52 % par rapport à 1994. Elles représentaient 52,5 années de production au rythme de 2014.

Les réserves pétrolières désignent le volume de pétrole récupérable, à partir de champs de pétrole découverts, sur la base des contraintes économiques et techniques actuelles. Ce volume est estimé à partir de l'évaluation de la quantité de pétrole présente dans les champs déjà connus, affectée d'un coefficient minorant dépendant de la capacité des technologies existantes à extraire ce pétrole du sous-sol. Ce coefficient dépend de chaque champ, il peut varier de 10 à 50 %, avec une moyenne mondiale de l'ordre de 35 % en 2009. L'évolution des techniques tend à accroître ce coefficient (techniques de récupération assistée du pétrole).

Les réserves sont rangées dans différentes catégories, selon leur probabilité d'existence dans le sous-sol : réserves prouvées (probabilité de plus de 90 %), réserves probables (de 50 à 90 %) et réserves possibles (de 10 à 50 %).

On distingue également différentes sortes de réserves en fonction du type de pétrole : pétrole conventionnel ou pétroles non conventionnels. Les pétroles non conventionnels sont essentiellement constitués des huiles extra-lourdes, du sable bitumineux et des schistes bitumineux. La rentabilité des gisements de pétrole non conventionnels est incertaine, car la quantité d'énergie nécessaire à leur extraction est plus importante.

Réserves prouvées dans les 5 plus gros pays détenteurs de réserves.
Réserves prouvées dans les 5 plus gros pays détenteurs de réserves.

Jusqu'au début des années 2000, les statistiques de réserves correspondaient aux réserves prouvées de pétrole conventionnel. Mais l'intégration des réserves des sables asphaltiques (Canada, Venezuela) et des schistes bitumineux (États-Unis) a fortement relevé l'estimation des réserves mondiales, qui est passée de 1 118 milliards de barils en 1994 à 1 700 milliards de barils en 2014.

La quantité de réserves dépend d'estimations très variables dans leur qualité et leur ancienneté. Elles sont donc remises à jour chaque année, au fur et à mesure que des informations plus précises sont apportées sur les gisements déjà découverts. Toutefois, les réserves des pays de l'OPEP, qui représentent les trois quarts des réserves mondiales, ont souvent été considérées comme sujettes à caution, car d'une part elles ont été artificiellement augmentées dans les années 1980, et d'autre part, les quantités de réserves annoncées par ces pays ne varient pas depuis cette augmentation malgré l'absence de découvertes majeures. Ainsi, les réserves totales de onze pays de l'OPEP en 2003 varient entre 891 milliards de barils selon l'OPEP et 491 milliards de barils selon Colin Campbell, expert à l'ASPO. Cependant, les statistiques de BP font ressortir une progression assez régulière de ces réserves, de 779 milliards de barils en 1994 à 919 milliards de barils en 2004 et 1 217 milliards de barils en 2014.

La courbe d'évolution des réserves dépend en outre de la façon dont les mises à jour sont comptabilisées dans le temps. Si les mises à jour sont comptabilisées à la date de découverte du gisement, les réserves sont dites backdated. Selon cette méthode d'estimation, préconisée par les experts de l'ASPO, la quantité des réserves mondiales de pétrole décroît depuis l'année 1980.

Les réserves ne tiennent pas compte des régions pétrolifères non connues. En 2009, la découverte de pétrole non conventionnel dans la région de l'Orénoque au Venezuela avec une réserve de 513 milliards de barils, a permis de compenser en partie la diminution des réserves de pétrole conventionnel (voir réserves du Venezuela).

Cependant, la tendance est à une diminution des découvertes de gisements depuis 1965. Au cours des années 2000, les quantités de pétrole découvertes chaque année représentaient approximativement un tiers de la production mondiale. Les dix premiers gisements mondiaux en termes de débit de production ont tous été découverts avant 1976.

Pour autant, selon une étude datant de juin 2012 publiée par l'université Harvard, la production de brut devrait largement augmenter les prochaines années grâce notamment au pétrole non conventionnel. L'Agence internationale de l'énergie prévoit que la production de pétrole continuera à progresser de 90 mb/j (millions de barils par jour) en 2013 à 104 mb/j en 2040.

Les pays producteurs

Régions productrices de pétrole dans le monde. En 2009, l'Angola et l'Équateur faisaient partie de l'OPEP, l'Indonésie l'avait quittée.

Le tableau ci-dessous classe les principaux pays producteurs par ordre décroissant de l'estimation de leur production en 2014, avec :

les quantités produites et consommées exprimées en Mbbl/j incluant le brut, les liquides de gaz naturel et le pétrole non conventionnel — voir l’article : Classification des hydrocarbures liquides —, mais pas les autres combustibles liquides tels que les biocarburants et les dérivés du charbon et du gaz ;

les réserves, exprimées en milliards de barils ;

les soldes exportateurs nets (estimations 2013 de l'EIA exprimées en Mbbl/j).

La production mondiale est en 2014 d’environ 88,7 Mbbl/j, soit 4 220 millions de tonnes/an, dont 36,6 Mbbl/j, soit 1 730 millions de tonnes/an, proviennent des pays membres de l’OPEP incluant en 2014 les pays suivants : Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Iran, Irak, Koweït, Venezuela, Nigeria, Angola, Algérie, Qatar, Libye, Équateur.

Le Moyen-orient représentait 31,7% de la production mondiale de pétrole en 2014.

D'importants pays producteurs de pétrole, dont certains sont exportateurs nets, ne sont pas membres de l'OPEP : : les États-Unis, la Russie, le Canada, la Chine, le Mexique, le Brésil, la Norvège, le Kazakhstan, la Colombie, le Royaume-Uni, le Soudan et Oman.

Les 20 plus gros producteurs en 2014* Pays Réserves Production R/P** Consommation Exportation nette en 2012 unités milliards de barils Mbbl/j années Mbbl/j Mbbl/j États-Unis 48,5 11,** 11,4 19,04 -9,41 Arabie saoudite 267,0 11,51 63,6 3,19 7,66 Russie 103,2 10,84 26,1 3,20 4,78 Canada 172,9 4,29 133 2,37 1,73 Chine 18,5 4,25 11,9 11,06 -5,37 Émirats arabes unis 97,8 3,71 72,2 0,87 2,43 Iran 157,8 3,61 ns 2,02 1,37 Irak 150,0 3,29 126 / 2,43 Koweït 101,5 3,12 89 0,51 1,82 Mexique 11,1 2,78 10,9 1,94 1,27 Venezuela 298,3 2,72 334 0,82 1,36 Nigeria 37,1 2,36 43 / 2,41 Brésil 16,2 2,35 18,9 3,23 0,19 Qatar 25,7 1,98 35,5 0,31 1,23 Norvège 6,5 1,90 9,5 0,24 1,30 Angola 12,7 1,71 20,3 / 1,82 Kazakhstan 30,0 1,70 48,3 0,28 1,25 Algérie 12,2 1,53 21,9 0,39 1,15 Colombie 2,4 0,99 6,8 0,31 0,63 Oman 5,2 0,94 15 / 0,71 Total Monde 1700,1 88,67 52,5 92,09 44,10 Source : BP. * OPEP : . ** R/P = Réserves/Production 2014.

Pays consommateurs

Avec 31,4 % de l'énergie primaire consommée en 2012, le pétrole est la source d'énergie la plus utilisée dans le monde devant le gaz naturel (21,3 %) et le charbon (29 %) ; sa part a fortement reculé : elle atteignait 46,1 % en 1973.

En 2014, les principaux pays consommateurs sont, en millions de tonnes par an et en millions de barils par jour :

Les 20 plus gros consommateurs en 2014 Pays Mt/an Mb/j États-Unis 836,1 19,04 Chine 520,3 11,06 Japon 196,8 4,30 Inde 180,7 3,85 Brésil 142,5 3,23 Russie 148,1 3,20 Arabie saoudite 142,0 3,19 Corée du Sud 108,0 2,46 Allemagne 111,5 2,37 Canada 103,0 2,37 Iran 93,2 2,02 Mexique 85,2 1,94 France 76,9 1,62 Indonésie 73,9 1,** Royaume-Uni 69,3 1,50 Singapour 66,2 1,27 Espagne 59,5 1,21 Italie 56,6 1,20 Thaïlande 53,0 1,27 Australie 45,5 1,00 Total Monde 4211,1 92,09 Union européenne 592,5 12,53 Afrique 179,4 3,80

On remarque que l'Union européenne ne représente que 14,1 % du total mondial, ce qui est relativement peu étant donnée l’importance économique de cette zone, et que l' Afrique représente seulement 4,3 % de la consommation mondiale.

Exploration et production du pétrole

Plate-forme pétrolière : un des symboles de cette puissante industrie.

L’industrie pétrolière se subdivise schématiquement en « amont » (exploration, production) et en « aval » (raffinage, distribution).

L’exploration, c’est-à-dire la recherche de gisements, et la production sont souvent associées : les États accordent aux compagnies des concessions, pour lesquelles ces dernières assument le coût de l’exploration, en échange de quoi elles exploitent (pour une certaine durée) les gisements trouvés. Les mécanismes financiers sont variés : prêts à long terme, participation au capital, financement via des emprunts faits auprès de banques nationales, etc.

L’exploration commence par la connaissance géologique de la région, puis passe par l’étude détaillée des structures géologiques (principalement par imagerie sismique, même si la magnétométrie et la gravitométrie peuvent être utilisées) et la réalisation de puits. On parle d’exploration « frontière » lorsque la région n’a pas encore de réserve mondiale prouvée, le risque est alors très élevé mais le prix d’entrée est faible, et le retour peut être important.

La production, ou plutôt l’extraction du pétrole, peut être une opération complexe : pour maximiser la production finale, il faut gérer un réservoir composé de différents liquides aux propriétés physico-chimiques très différentes (densité, fluidité, température de combustion et toxicité, entre autres). Au cours de la vie d’un gisement, on ouvre de nouveaux puits pour accéder aux poches restées inexploitées. En règle générale, on injecte de l’eau et/ou du gaz dans le gisement, via des puits distincts de ceux qui extraient le pétrole. Une mauvaise stratégie d’exploitation (mauvais emplacement des puits, injection inadaptée, production trop rapide) peut diminuer de façon irréversible la quantité de pétrole extractible. Par exemple, l'interface entre la nappe de pétrole et celle d’un liquide chargé en soufre peut être brisée par simple brassage, polluant ainsi le pétrole.

Contrairement à une image répandue, un gisement de pétrole ne ressemble en rien à un lac souterrain. En effet, mélangé à de l'eau ainsi qu'à du gaz dissous, le pétrole occupe, en fait, les interstices microscopiques de la roche poreuse. Comparer un gisement à une éponge serait surement plus approprié ; une éponge très rigide, évidemment, puisqu'il est question d'un gros caillou.

Au cours des dernières décennies, l’exploration et la production se font en proportion croissante en offshore : l’onshore, plus facile d’accès, a été exploité le premier. La loi de Ricardo s’applique très bien au pétrole, et, en règle générale, le retour sur investissement tend à diminuer : les gisements sont de plus en plus petits, dispersés, et difficiles à exploiter. Il y a bien sûr des exceptions, comme dans des pays où l’exploration a longtemps été paralysée pour des raisons politiques.

Industrie aval

Le raffinage consistait simplement, à l’origine, en la distillation du pétrole, pour séparer les hydrocarbures plus ou moins lourds. La distillation sous pression atmosphérique s’est vue complétée d’une distillation sous vide, qui permet d’aller plus loin dans la séparation des différents hydrocarbures lourds. Au fil du temps, nombre de procédés ont été ajoutés, dans le but de maximiser la production des coupes les plus profitables (essence et gazole, entre autres) et de diminuer celle de fioul lourd, ainsi que de rendre les carburants plus propres à l’emploi (moins de soufre, de particules et de métaux lourds). Ces procédés, qui notamment comprennent le reformage, le désasphaltage, la viscoréduction, la désulfuration, l’hydrocraquage, consomment de l'énergie.

Ces procédés continuent à se multiplier, les raffineurs devant satisfaire des exigences de plus en plus grandes sur la qualité des produits (du fait de l’évolution de la structure du marché et des normes environnementales) alors que la qualité des pétroles bruts tend à diminuer, les pétroles plus lourds et plus riches en soufre représentant une part accrue de la production. Une autre évolution importante est la valorisation améliorée des gaz (GPL) et des solides (cokes de pétrole, asphalte) coproduits par le raffinage.

Les raffineries sont en général des infrastructures considérables, traitant des dizaines, voire des centaines de milliers de barils par jour. En France métropolitaine, il ne reste plus que huit raffineries en activité en 2014, dont quatre (représentant la moitié % de la capacité) sont contrôlées par Total. Les raffineries alimentent directement les réseaux de distribution de carburants, et la pétrochimie avec des produits de base.

Le transport du pétrole, tant du brut que des produits raffinés, utilise principalement les pétroliers et les oléoducs pour les grandes distances et les volumes importants. Le transport par chemin de fer, par barge en eau douce et par camion est surtout utilisé pour la distribution finale des produits. Le transport du pétrole est à lui seul un secteur économique important : ainsi, les pétroliers représentent environ 35 % du tonnage de la marine marchande mondiale.

Raffinerie ExxonMobil à Bâton-Rouge.

Compagnies pétrolières

Les grandes compagnies pétrolières internationales[N 11].
Les grandes compagnies pétrolières internationales.

L’industrie pétrolière est un pilier de l’économie mondiale : sur les douze plus grandes compagnies de la planète en 2014, sept sont des compagnies pétrolières. De plus, certaines compagnies nationales dépassent largement la taille de ces majors privées. En effet, il existe plusieurs sortes de compagnies pétrolières :

les grandes compagnies privées multinationales et intégrées « verticalement » (c’est-à-dire concentrant tout ou partie des activités d’exploration, production, raffinage, et distribution), dites « majors », telles que ExxonMobil, Shell, BP, Total et Chevron ;

les raffineurs, dont l'activité concerne « l’aval » (raffineries et éventuellement stations-service) comme le suisse Petroplus ;

les indépendants, qui cherchent et produisent du brut pour le vendre à des raffineurs ; certaines sont des compagnies très importantes et agissent sur plusieurs continents, comme Anadarko, d’autres sont beaucoup plus petites, avec à l’extrême des compagnies familiales ne gérant qu’un puits ou deux (au Texas notamment) ;

les compagnies nationales, qui sont assez diverses ; Pemex (Mexique) et Aramco (Arabie saoudite), par exemple, ont un monopole de la production dans leur pays, et se comportent comme un organe du gouvernement ; d’autres, comme les grandes compagnies pétrolières chinoises Sinopec (2 rang mondial) et China National Petroleum Corporation (4 rang mondial), cotées en Bourse mais contrôlées par l'état chinois, ainsi que Sonatrach (Algérie), Petronas (Malaisie), Petrobras (Brésil) ou Statoil (Norvège) cherchent une expansion internationale, et tentent de se comporter comme des « majors » bien que leurs capitaux soient (en tout ou partie) publics ; en termes de production de pétrole, Aramco équivaut à quatre fois ExxonMobil, première compagnie privée par le chiffre d’affaires ; enfin, certains petits pays producteurs ont une compagnie nationale qui n’a guère d’activité industrielle et dont le rôle est principalement de commercialiser la part de la production revenant à l’État.

Consommation

Le pétrole est utilisé dans tous les secteurs énergétiques, mais c’est dans les transports que sa domination est la plus nette. Seul le transport ferroviaire est en grande partie électrifié, ainsi qu'une part des transports urbains (tramways et trolleybus) ; pour les autres moyens de transports, les alternatives sont encore marginales et coûteuses, bien que la voiture électrique et hybride rechargeable ainsi que divers types de véhicules électriques (bus, vélos, bateaux, etc) se développent. En 2012, ** % des produits pétroliers sont employés dans ce secteur, couvrant 93 % de ses besoins en énergie.

La situation est différente pour la production d’électricité à partir du pétrole, où sa part a constamment diminué depuis plus de 30 ans pour tomber à 5 % en 2012. Le charbon, le gaz naturel, le nucléaire et les énergies renouvelables s’y sont largement substitués, sauf pour des cas particuliers (pays producteurs disposant de pétrole bon marché, îles et autres endroits difficiles d’accès). De plus, le pétrole utilisé dans la production d’électricité est en majorité du fioul lourd, difficile à employer dans d’autres domaines (excepté la marine) sans transformation profonde.

L’agriculture ne représente qu’une fraction modeste de la consommation de pétrole, mais c’est peut-être ce secteur qui en est le plus dépendant, les engrais synthétiques et pesticides étant produits à partir du pétrole ou du gaz naturel. Parmi les engrais fréquemment utilisés, c'est-à-dire ceux basés sur l'azote, le phosphore et le potassium (N, P, K), les engrais azotés sont synthétisés à partir de gaz naturel.

Plus la demande est importante, plus il y a d’investissements dans l'exploration pétrolière, permettant ainsi de développer de nouveaux champs pétrolifères. Cependant les réserves sont limitées et seront épuisées à terme. Dans les situations où l'offre dépasse la demande, comme en 2014-2015, les prix du pétrole s'effondrent et les investissements subissent des coupes draconiennes ; la production décline alors progressivement, jusqu'à ce que le marché retrouve son équilibre.

Commerce du pétrole et des produits pétroliers

La valeur d’un pétrole brut dépend de sa provenance et de ses caractéristiques physico-chimiques propres qui permettent, après traitement, de générer une plus ou moins grande quantité de produits à haute valeur marchande. Pour simplifier, on peut dire que plus le brut est léger (c’est-à-dire apte à fournir, après traitement, une grande quantité de produits à forte valeur marchande) et moins il contient de soufre, plus sa valeur est élevée. Dans une moindre mesure, la distance entre le lieu de consommation du pétrole et les régions productrices intervient également.

Les acteurs du marché cherchant à se protéger des fluctuations de cours, le NYMEX introduit en 1978 les contrats futures sur le fioul domestique (heating oil). Le même type de contrat à terme existe pour le pétrole brut et les divers produits pétroliers : naphta, kérosène, carburants, fioul lourd, etc.

Impacts du pétrole

Le développement de l’industrie pétrolière a fourni les carburants liquides qui ont permis la deuxième révolution industrielle et a donc considérablement changé le cours de l’Histoire. En ce sens, le pétrole est véritablement le successeur du charbon, qui avait rendu possible la première révolution industrielle. Son utilisation est également source de controverses, car elle cause des dégradations majeures à l'environnement : réchauffement climatique, pollutions.

Économie

Le pétrole étant le plus gros commerce international de matières de la planète en valeur (et en volume), il a un poids important sur les équilibres commerciaux. Les grands pays producteurs disposent de recettes telles que leurs gouvernements ont souvent un excédent public à placer, qui leur donne un poids financier important. Par exemple, vers 1998, la Russie avait une dette publique très importante et semblait proche de la cessation de paiement. Depuis, la hausse du prix de pétrole et celle de sa production lui ont permis d’engranger des recettes fiscales telles que la dette a été pratiquement remboursée et que le pays avait la troisième réserve de devises au monde en 2006.

Les fluctuations du prix du pétrole ont un impact direct sur le budget des ménages, donc sur la consommation dans les pays développés. Elles influent aussi, en proportion variable, sur le prix d'une grande part des biens et services, car la plupart sont produits en utilisant du pétrole comme matière première ou comme source d'énergie.

La découverte de réserves de pétrole dans un pays est souvent perçue comme bénéfique pour son économie. Toutefois, l’afflux soudain de devises est parfois mal géré (voir syndrome hollandais), il peut encourager la corruption, des ingérences étrangères, des gaspillages et détourner les investissements et la main-d’œuvre des autres secteurs tels que l'agriculture. L’effet réel est donc souvent plus ambivalent, surtout pour les pays les plus pauvres, au point que l'on parle de malédiction pétrolière.

Société

Devenu indispensable à la vie quotidienne dans la plupart des pays développés, le pétrole a un impact social important. Des émeutes parfois violentes ont éclaté dans certains pays à la suite de hausses de prix. En 2006, certains syndicats français ont demandé l’instauration d’un « chèque transport » pour aider les salariés qui se déplacent beaucoup à faire face au prix des carburants, qui est constitué pour les deux tiers, au moins de taxes.

Dans les pays développés, une hausse du prix du pétrole se traduit par un accroissement du budget consacré à la voiture, mais dans les pays les plus pauvres, elle signifie moins d’éclairage et moins d’aliments chauds, car le kérosène est souvent la seule source d’énergie domestique disponible.

Outre que le pétrole est utilisé dans la plupart des industries mécanisées comme énergie de base, ses dérivés chimiques servent à la fabrication de toutes sortes de produits, qu’ils soient hygiéniques (shampooing), cosmétiques, alimentaires, de protection, de contenant (matière plastique), tissus, intrants agricoles, , etc. Ce faisant, le pétrole est devenu indispensable et par conséquent très sensible stratégiquement.

Environnement

Nettoyage des côtes de la baie du Prince William, en Alaska, après le naufrage du pétrolier Exxon Valdez en mars 1989.

Émissions de gaz à effet de serre

L’impact environnemental le plus inquiétant du pétrole est l’émission de dioxyde de carbone aux différentes étapes de sa production, de son transport et surtout de sa consommation, en particulier sous la forme de combustion comme carburant.

L'Agence internationale de l'énergie évalue les émissions mondiales de CO2 dues au pétrole à 11 205 Mt (millions de tonnes) en 2012, contre 6 830 Mt en 1971 et 8 813 Mt en 1990 ; la progression depuis 1990 est donc de 27,2 % ; ces émissions représentent 35 % des émissions dues à l'énergie en 2012, contre 44 % pour le charbon et 20 % pour le gaz naturel.

Pollution

La combustion du pétrole libère dans l’atmosphère d’autres polluants, comme le dioxyde de soufre (SO2), mais ceux-ci peuvent être maîtrisés, notamment par la désulfuration des carburants ou des suies. On estime cependant que si le pétrole est plus polluant que le gaz naturel, il le serait nettement moins que le charbon et les sables bitumineux.

L’extraction pétrolière elle-même n’est pas sans impact sur les écosystèmes locaux même si, comme dans toute industrie, les risques peuvent être réduits par des pratiques vigilantes. Néanmoins, certaines régions fragiles sont fermées à l’exploitation du pétrole, en raison des craintes pour les écosystèmes et la biodiversité. Enfin, les fuites de pétrole et de production peuvent être parfois désastreuses, l’exemple le plus spectaculaire étant celui des marées noires, ou encore celui des pollutions dues aux vols de pétrole dans le delta du Niger (cf Énergie au Nigeria). Les effets des dégazages ou même ceux plus cachés comme l’abandon des huiles usagées sont loin d'être négligeables.

Autres impacts

Le pétrole peut être cancérogène sous certaines formes, ainsi que certains de ses dérivés.

Les conséquences géologiques de son exploitation comme les séismes induits sont très peu étudiées.

Sciences et techniques

L’exploration et l'exploitation pétrolières ont exigé le progrès de nombreuses sciences et technologies pour leur développement, et particulièrement en géophysique. La gravimétrie, la sismique et la diagraphie (logging) ont été développés pour l'exploration pétrolière dès les années 1920. La production a exigé de la sidérurgie des matériaux résistants aux gaz acides (gaz de Lacq), aux pressions et températures. L'industrie pétrolière est un terrain d'essai exigeant pour de nombreuses technologies naissantes, qui se révèleraient trop chères dans d'autres domaines : diamant synthétique pour les trépans, positionnement dynamique des navires, etc.

Géopolitique

Géopolitique du pétrole.
Géopolitique du pétrole.

Depuis le tout début du XX siècle, le pétrole est devenu une donnée essentielle de la géopolitique. La dépendance des pays développés envers cette matière première est telle que sa convoitise a déclenché, ou influé sur le cours de plusieurs guerres ; les guerres civiles sur fond de gisement pétrolier ne se comptent plus. L’approvisionnement en pétrole des belligérants a plusieurs fois influé sur le sort des armes, comme lors des deux guerres mondiales.

Culture et symbolique

Le pétrole est devenu un symbole de la richesse et de la chance, supplantant en partie l’or qui avait longtemps tenu ce rôle. La culture populaire en a tiré des images stéréotypées, qu’on retrouve par exemple dans la série Dallas, ou dans l’expression « rois du pétrole ». Les compagnies pétrolières privées sont emblématiques du système économique capitaliste, ainsi les auteurs de romans ou de films en feront souvent usage pour tenir le rôle du « méchant ». À l'inverse, les compagnies pétrolières publiques de certains pays sont un emblème d'indépendance nationale et de puissance économique, on pourra en donner comme exemple la construction des tours Petronas.

Perspectives

Le cours du baril présente un différentiel faible à l'intérieur des limites conventionnelles.
Le cours du baril présente un différentiel faible à l'intérieur des limites conventionnelles.

La compréhension du mécanisme de formation du pétrole laisse entendre que sa quantité totale sur la planète, léguée par des millions d'années de maturation, est limitée. Bien que cette quantité totale soit inconnue, elle laisse présager que l'exploitation qui en est faite s'approchera un jour de cette limite ultime.

Ce qu'on appelle « réserve prouvée » aujourd'hui est, par convention, constitué par un gisement identifié, exploitable avec des techniques disponibles, et à un prix compatible avec le prix de vente en cours. Cette définition est restée la même depuis près d'un siècle ; l'évolution des techniques a donc fait glisser progressivement des gisements considérés inexploitables à une époque, dans la catégorie exploitable dès que les techniques ont été disponibles. Ainsi le pétrole offshore, considéré comme « non conventionnel » avant 1930, est en 2011 extrêmement répandu, et considéré comme « conventionnel » jusqu'à des profondeurs d'eau de 1 500 m. Les sables bitumineux, longtemps considérés inexploitables, sont en 2011 exploités de façon courante avec une production de l'ordre de 2 % de la production mondiale.

Production

Facteurs d'évolution

L'avenir de la production pétrolière mondiale dépendra d'un niveau technologique plus élevé et d'investissements plus importants, ainsi que de la prospection de territoires pour le moment inaccessibles. Ces points convergent pour aboutir à un pétrole plus cher.

Le taux de récupération du pétrole sur un plan mondial est en 2008 de l'ordre de 35 % ; ce taux, en augmentation lente, joue considérablement sur la production ; les techniques modernes visent à améliorer ce taux.

Certains territoires, comme l'Arctique, sont actuellement inaccessibles à l'exploration/production pour toutes sortes de raisons : politiques, climatiques, environnementales, zones enclavées, etc. Une augmentation éventuelle du cours du baril pourrait rendre rentable l'exploitation de ces régions.

Le pétrole offshore, popularisé en Europe par la mise en exploitation des gisements de mer du Nord dans les années 1970, a été exploité par des profondeurs d'eau croissantes depuis cette époque ; en 2008 on atteint couramment 2 000 m d'eau. Cette profondeur d'eau devra elle aussi augmenter pour permettre l'exploitation de gisements actuellement inaccessibles. Dans le même domaine, certaines conformations géologiques qui rendaient les instruments d'exploration classiques « aveugles », font l'objet de recherches fructueuses, ainsi que l'a démontré la découverte du gisement géant de Tupi en 2006. Ce gisement fait partie d'un ensemble considérable, le bassin de Santos, qui a fait entrer soudainement le Brésil dans les 10 premières réserves mondiales.

Le pétrole profond fut lui aussi longtemps considéré inexploitable, soit pour des raisons de coût (en 2004, pour les puits d'une profondeur supérieure à 4 500 m, les 10 % ultimes du forage constituent 50 % de son coût), soit en raison de problèmes techniques excédant la technologie disponible. Le champ Elgin-Franklin présentait en 1995 le record des possibilités techniques, avec un gisement à 1 100 bar et 190 °C.

Les sables bitumineux sont un mélange naturel de bitume brut, de sable, d'argile minérale et d'eau. Le gisement le plus connu est celui de l'Alberta ; déjà exploité, il fournit en 2011 plus de 2 millions de barils par jour, permettant ainsi au Canada d'être le deuxième fournisseur de pétrole des États-Unis. Leur extraction pose de gros problèmes environnementaux ; ce gisement géant équivaut à la moitié des réserves de l'Arabie saoudite. Le pétrole lourd, très visqueux, est aujourd'hui difficilement exploitable ; il constitue des réserves considérables, avec 315 milliards de barils pour le seul Venezuela.

Une méthode prédictive a été proposée par le géologue M. King Hubbert pour déterminer le moment où la production d’un champ pétrolifère atteint son point culminant. En 1956, il avait ainsi annoncé le pic pétrolier des États-Unis en 1970. Selon le modèle de Hubbert, la production d’une ressource non renouvelable suit une courbe qui ressemble d’abord à une croissance exponentielle, puis plafonne et diminue. Cette méthode ne tient pas compte des éléments économiques, ni du développement d'alternatives technologiques. Quelles qu'en soient les raisons, la plupart des observateurs s'accordent à penser que la consommation mondiale de pétrole déclinera avant l'année 2040.

Prévisions récentes

Le rapport 2014 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur les perspectives énergétiques mondiales (World Energy Outlook 2014 ) prévoit que la consommation de pétrole continuera à augmenter, de 90 millions de barils par jour (Mbbl/j) en 2013 à 104 Mbbl/j en 2040, malgré le ralentissement progressif de cette croissance, y compris en Chine, qui devrait dépasser les États-Unis au rang de premier consommateur mondial vers 2030. En 2040, les usages du pétrole devraient être concentrés à 75 % dans deux secteurs où il reste actuellement difficilement substituable : le transport et la pétrochimie. Mais ce n’est pas grâce au pétrole de schiste que ces besoins pourront être satisfaits : son extraction nécessite le forage de nombreux puits, dont le rendement décline très rapidement. Selon l’AIE, les États-Unis, qui deviendront le premier producteur mondial d’hydrocarbures liquides (pétrole et liquides de gaz naturel) entre 2020 et 2025 avec 12,5 Mbbl/j, devant l’Arabie saoudite (10,8 Mbbl/j) et la Russie (11 Mbbl/j), devraient voir leur production décliner à compter de la fin des années 2020, pour retrouver en 2040 leur niveau de 2013 (10,1 Mbbl/j). Les sables bitumineux du Canada, le Brésil, le Mexique et le Kazakhstan pourraient prendre le relais des États-Unis, mais les pays de l’OPEP, en particulier ceux du Moyen-Orient, devront aussi assumer leur part.

Le rapport 2015 de l’AIE (World Energy Outlook 2015 ) prévoit toujours la poursuite de la croissance de la consommation de pétrole, de 91 millions de barils par jour (Mbbl/j) en 2014 à 103,5 Mbbl/j en 2040. La crise pétrolière qui a fait chuter le prix du pétrole à 50 $/baril est due à un excès de production : le boom du pétrole de schiste aux États-Unis a créé une surcapacité mondiale de 1 à 2 millions de barils par jour, qui se résorbera progressivement : le prix du baril de Brent ne remontera pas à 80 $ avant 2020, pour atteindre 128 $ en 2040.

Le rapport annuel 2015 de l'OPEP évalue la production de pétrole à 97,4 Mbbl/j en 2020 et à 109,8 Mbbl/j en 2040, contre 92,8 Mbbl/j en 2015. L’organisation a revu ses estimations à long terme à la baisse, pour tenir compte des efforts d'économies d’énergie et de réductions d’émissions de gaz à effet de serre : elle tablait un an auparavant sur plus de 111 Mbbl/j pour 2040. Ses projections n’en restent pas moins largement supérieures à celles de l’AIE : 103,5 Mbbl/j en 2040. L'OPEP prévoit une baisse de sa part de marché de 39,2 % en 2015 à 38,3 % en 2020, puis une remontée à 45,6 % en 2040. La production de pétrole de schiste américain passerait de 4,4 Mbbl/j à 5,2 Mbbl/j en 2020, puis retomberait à 4,6 Mbbl/j en 2040. Le cours du baril remonterait à 80 $ en 2020.

La chute des prix du pétrole a eu un impact massif sur l'investissement des compagnies pétrolières : depuis que ces prix ont amorcé leur dégringolade mi-2014 jusqu'à fin 2015, les groupes pétroliers ont repoussé 68 grands projets de développement d'hydrocarbures, soit 380 milliards de dollars d'investissements, selon le cabinet Wood Mackenzie. Dans le pétrole, l'offshore profond a été le plus affecté, en Angola (75 milliards d'investissements décalés), au Nigeria et dans le golfe du Mexique. Le rapport cite aussi les sables bitumineux au Canada, particulièrement coûteux à développer. L'ampleur des chiffres cités est aussi liée au report de la phase 2 du méga-projet gazier de Kashagan, au Kazakhstan. Ces reports entraineront à la baisse la production future, dès le début de la prochaine décennie : Wood Mackenzie estime leur impact à 1,5 million de barils par jour (Mb/j) en 2021 et à 2,9 Mb/j en 2025.

Alternatives énergétiques

L'approvisionnement en pétrole pose aux pays importateurs de nombreux problèmes, principalement géopolitique, financier (devises), environnemental (émissions de CO2). De nombreux pays (européens entre autres) ont donc engagé une politique de réduction de leur dépendance au pétrole depuis les chocs pétroliers de la décennie 1970. Le tableau ci-dessous montre un certain succès de cette politique, avec une décroissance de la consommation de 19 % sur la période 1973-2014 malgré l'augmentation démographique, l'élévation du niveau de vie et le fait que plusieurs pays de la région Europe-Eurasie sont des pays producteurs (Russie, Norvège, Kazakhstan).

Consommation pétrolière, Europe-Eurasie, milliers de barils par jour
1973 1978 1983 1988 1993 1998 2003 2008 2013 2014
22 582 24 587 22 344 23 167 20 693 19 831 19 915 20 158 18 450 18 252

Les alternatives sont :

Le charbon, le gaz naturel et leurs dérivés

Les biocarburants, le bois

L’énergie nucléaire.

Les énergies renouvelables telles que l'hydroélectricité, l'énergie solaire et l'énergie éolienne, les pompes à chaleur et la géothermie.

Citons pour mémoire la fusion nucléaire et l'exploitation des hydrates de méthanes, deux sources d'énergie aux réserves bien plus vastes, mais pour lesquelles nous ne disposons pas encore de technologie fonctionnelle.

Charbon, gaz naturel

Le charbon est, comme le pétrole, un mélange d'hydrocarbures ; il lui est substituable soit de façon directe, soit sous forme transformée par une réaction de type Fischer-Tropsch. Le gaz naturel exige des installations fixes (gazoducs, méthaniers, terminaux gaziers, sites de stockage), ainsi que des contrats à très long terme qui ralentissent actuellement son expansion. Lui aussi peut se substituer au pétrole soit de façon directe, en source d'énergie, soit sous forme transformée.

Consommer moins

Limiter les gaspillages (éclairage nocturne, enseignes lumineuses),

Augmenter la durée de vie des objets, réparés et non jetés, favoriser le recyclage,

Favoriser le transport de groupe, covoiturage, transports en commun.

Efficacité énergétique

Accroitre l'efficacité énergétique consiste à produire les mêmes biens et services avec moins d'énergie, et dans notre cas, de produits pétroliers. C'est de loin la méthode la plus intéressante, puisqu'elle répond correctement aux trois problèmes évoqués ci-dessus. Les moyens de l'efficacité énergétique ont en plus l'avantage d'être fréquemment intuitifs et connus de tous :

construire des habitations mieux isolées (efficacité énergétique passive) ;

utiliser des systèmes de régulation d'énergie permettant d'optimiser la consommation énergétique des habitats (efficacité énergétique active) ;

utiliser des moteurs thermiques plus économes (ayant une consommation spécifique plus basse). Cela s'applique à l'automobile, mais aussi aux transports qui utilisent quasi exclusivement des énergies fossiles (navires, avions), aux machines agricoles, machines de chantiers, groupes électrogènes, etc.

Ces méthodes font lentement des progrès dans les pays développés où l'énergie est rendue artificiellement chère (taxes, subventions aux méthodes vertueuses). Entre autres, l’isolation se présente de plus en plus comme l'alternative du futur dans les pays tempérés (BedZED), mais peine à pénétrer le marché.

Réduction des trajets domicile-travail

L'éloignement des habitants de leur lieu de travail favorise aujourd’hui le recours à la voiture et donc la consommation de pétrole. En encourageant les habitants à se rapprocher de leur lieu de travail, on contribue à diminuer la consommation de pétrole.

中文百科
世界探明石油储量,2009
世界探明石油储量,2009
油井
油井
石油标本
石油标本

石油(英语、拉丁语:petroleum,拉丁语词源希腊语:petra(岩石)+拉丁语:oleum(油)),也称原油,是一种黏稠的、深褐色(有时有点绿色的)液体。地壳上层部分地区有石油储存。它由不同的碳氢化合物混合组成,其主要组成成分是烷烃,此外石油中还含硫、氧、氮、磷、钒等元素。不过不同油田的石油成分和外貌可以有很大的区分。石油主要被用来作为燃油和汽油,燃料油和汽油组成目前世界上最重要的一次能源之一。石油也是许多化学工业产品如溶液、化肥、杀虫剂和塑料等的原料。今天88%开采的石油被用作燃料,其它的12%作为化工业的原料。由于石油是一种不可再生能源,许多人担心石油用尽会对人类带来严重的后果。石油因其价值高昂,又被称为黑金。

在中东地区波斯湾一带的沙特阿拉伯、伊拉克、伊朗、科威特、阿联酋、卡塔尔有丰富的储藏,而在俄罗斯、委内瑞拉、加拿大、利比亚、尼日尔利亚、美国、墨西哥、哈萨克、中国等地也有很大量的储藏。

石油的常用衡量单位“桶”为一个容量单位,即42美制加仑(160公升)。因为各地出产的石油的密度不尽相同,所以一桶石油的重量也不尽相同。一般地,一吨石油大约有7.3桶(1,160公升)。

历史

早在公元前10世纪之前,古埃及、古代美索不达米亚文明和古印度等人类文明发源地已经采集天然沥青,用于建筑、防腐、粘合、装饰、制药,古埃及人甚至能估算油苗中渗出石油的数量。楔形文本中也有关于在死海沿岸采集天然石油的记载。“它粘结起杰里科和巴比伦的高墙,诺亚方舟和摩西的筐篓可能按当时的习惯用沥青砌缝防水”。 公元前5世纪,在古波斯地区的君主制国家—阿契美尼德王朝(前553—前334年)的首都苏萨(Susa)附近出现了人类用手工挖成的石油井。最早把石油用于战争也在中东。《石油、金钱、权力》一书中说,荷马的名著《伊里亚特》中叙述了“特洛伊人不停地将火投上快船,那船登时升起难以扑灭的火焰”。当波斯国王居鲁士二世准备夺取巴比伦时,有人提醒他巴比伦人有可能进行巷战。塞琉斯说可以用火攻。“我们有许多沥青和碎麻,可以很快把火引向四处,那些在房顶上的人要幺迅速离开,要幺被火吞噬。” 公元7世纪,君主制东罗马帝国人用原油和石灰混合,点燃后用弓箭远射,或用手投掷,以攻击敌人的船只。阿塞拜疆的巴库地区有丰富的油苗和气苗。这里的居民很早就从油苗处采集原油作为燃料,也用于医治骆驼的皮肤病。 1852年波兰人伊格纳齐·武卡谢维奇(Ignacy Łukasiewicz)发明了使用更易获得的石油提取煤油的方法。 欧洲从德国的巴伐利亚、意大利的西西里岛和波河河谷,到波兰的加利西亚、罗马尼亚,中世纪以来,人们就有关于石油从地面渗出的记载。并且把原油当作“万能药”。加利西亚、罗马尼亚等地的农民,早就挖井采油。 晋《博物志》载:“酒泉延寿县南山出泉水,大如筥,注地为沟,水有肥如肉汁,取着器中,始黄后黑,如凝膏,然极明,与膏无异。甚佳,彼方人谓之石漆。”唐《酉阳杂俎》称:“高奴县石脂水,水腻,浮上如漆,采以燃灯极明。”又《甘肃新通志》载:“石脂水,即石油河,出肃州南山”。唐《元和郡县志》记载:“玉门县石脂水在县东南一百八十里,泉有苔,如肥肉,燃极明。水上有黑脂,人以草墨取用,涂鸱夷西囊及膏东。”《乾隆新编肃州志》载:“嘉峪关西有石漆,今按赤金东南一百五十里有石油泉,土人取之燃灯”。中国人使用固定在竹竿一端的钻头钻井(“冲击式顿钻凿井术”),其深度可达约一千米。他们焚烧石油来蒸发盐卤制食盐。10世纪时他们使用竹竿做的管道来连接油井和盐井。「石油」一词首次在宋朝《梦溪笔谈》中出现并沿用至今。 古代波斯的石板纪录似乎说明波斯上层社会使用石油作为药物和照明。 762年新建的巴格达的街道上铺有从当地附近的自然露天油矿获得的沥青。9世纪阿塞拜疆巴库的油田用来生产轻石油。10世纪地理学家阿布·哈桑·阿里·麦斯欧迪和13世纪马可·波罗曾描述过巴库的油田。他们说这些油田每日可以开采数百船石油。 现代石油历史始于1846年,当时生活在加拿大大西洋省区的亚布拉罕·季斯纳发明了从煤中提取煤油的方法。1852年波兰人人伊格纳齐·武卡谢维奇发明了使用更易获得的石油提取煤油的方法。次年波兰南部**附近开辟了第一座现代的油矿。这些发明很快就在全世界普及开来了。1846年在巴库创建了第一座现代化开采的石油油井,1861年创建了世界上第一座炼油厂。当时巴库出产世界上90%的石油。后来斯大林格勒战役就是为夺取巴库油田而展开的。 19世纪石油工业的发展缓慢,提炼的石油主要是用来作为油灯的燃料。20世纪初随着内燃机的发明情况骤变,至今为止石油是最重要的内燃机燃料。尤其在美国在德克萨斯州、俄克拉何马州和加利福尼亚州的油田发现导致“淘金热”一般的形势。 到1910年为止,在加拿大(尤其是在艾伯塔)、荷属东印度、伊朗、秘鲁、委内瑞拉和墨西哥发现了新的油田。这些油田全部被工业化开发。 直到1950年代中为止,煤依然是世界上最重要的燃料,但石油的消耗量增长迅速。1973年能源危机和1979年能源危机爆发后媒介开始注重对石油供应水平进行报道。这也使人们意识到石油是一种有限的原料,最后会耗尽,至少作为一种经济能源。不过至今为止所有预言石油即将用尽的试图都没有实现,所以也有人对这个讨论表示不以为然。石油的未来至今还无定论。2004年一份《今日美国》的新闻报道说地下的石油还够用40年。有些人认为,由于石油的总量是有限的,因此1970年代预言的耗尽今天虽然没有发生,但是这不过是被迟缓而已。也有人认为随着技术的发展人类总是能够找到足够的便宜的碳氢化合物的来源的。地球上还有大量焦油砂、沥青和油母页岩等石油储藏,它们足以提供未来的石油来源。目前已经发现的加拿大的焦油砂和美国的油母页岩就含有相当于所有目前已知的油田的石油。 今天90%的运输能量是依靠石油获得的。石油运输方便、能量密度高,因此是最重要的运输驱动能源。此外它是许多任务业化学产品的原料,因此它是目前世界上最重要的商品之一。在许多军事冲突(包括第二次世界大战和海湾战争)中占据石油来源是一个重要因素。 中东首次发现石油,是在1908年的伊朗,而今天约80%可以开采的石油储藏位于该地区,其中62.5%位于沙特阿拉伯(12.5%,1938年发现石油)、伊拉克、科威特、阿拉伯联合酋长国和卡塔尔。

形成

生物成油理论 大多数地质学家认为石油像煤和天然气一样,是古代有机物通过漫长的压缩和加热后逐渐形成的。按照这个理论石油是由史前的海洋动物和藻类尸体变化形成的。(陆上的植物则一般形成煤。)经过漫长的地质年代这些有机物与淤泥混合,被埋在厚厚的沉积岩下。在地下的高温和高压下它们逐渐转化,首先形成腊状的油页岩,后来退化成液态和气态的碳氢化合物。由于这些碳氢化合物比附近的岩石轻,它们向上渗透到附近的岩层中,直到渗透到上面紧密无法渗透的、本身则中空的岩层中。这样聚集到一起的石油形成油田。通过钻井和泵取人们可以从油田中获得石油。 地质学家将石油形成的温度范围称为「油窗」。温度太低石油无法形成,温度太高则会形成天然气。虽然石油形成的深度在世界各地不同,但是「典型」的深度为四至六千米。由于石油形成后还会渗透到其它岩层中去,因此实际的油田可能要浅得多。因此形成油田需要三个条件:丰富的源岩,渗透信道和一个可以聚集石油的岩层构造。 非生物成油理论 非生物成油的理论天文学家托马斯·戈尔德在俄罗斯石油地质学家尼古莱·库德里亚夫切夫(Nikolai Kudryavtsev)的理论基础上发展的。这个理论认为在地壳内已经有许多碳,有些这些碳自然地以碳氢化合物的形式存在。碳氢化合物比岩石空隙中的水轻,因此沿岩石缝隙向上渗透。石油中的生物标志物是由居住在岩石中的、喜热的微生物导致的。与石油本身无关。 在地质学家中这个理论只有少数人支持。一般它被用来解释一些油田中无法解释的石油流入,不过这种现象很少发生。非生物成油理论无法解释世界99%以上的石油都储存在沉积岩中,而那些非沉积岩中的石油也可被解释为从别处沉积岩中运移而来。同样,非生物成油理论无法解释石油中广泛分布的生物标志化合物,如甾烷,伽马蜡烷,植烷,藿烷,萜类以及同位素偏轻等现象。 根据美国于2003年的一项研究,有不少枯干的油井在经过一段时间的弃置以后,仍然可以生产石油。有论点称石油可能并非生物生成的矿物,而是碳氢化合物在地球内部经过放射线作用之后的产物。然而以石油工程的观点看,这是油井废弃后,压力恢复的正常现象。

开采

通过压入沸水或高温水蒸汽,甚至通过燃烧部分地下的石油

注入氮气

注入二氧化碳来降低石油的黏度

注入轻汽油来降低石油的黏度

注入通过提高驱替液黏度,改变流度比的聚合物水溶液将原油从岩石孔隙释放出来

注入改善油与水之间的界/表面张力的物质(表面活性剂)的水溶液来使油从岩石孔隙中分解出来。

运输

长距离运输石油的方法在海上是油轮,在陆地上是使用输油管。短程也有使用汽车、火车和内河油船的。

成分

CH4(甲烷) - 沸点−107℃

C2H6(乙烷) - 沸点−67℃

C3H8(丙烷) - 沸点−43℃

C4H10(丁烷) - 沸点−0.5℃

产品

化工产品 在炼油厂中石油中的不同成分被分离。分离出原油中不同化合物是用沸点差异做出的。从原油中可以提炼出汽油、柴油、煤油、取暖用油、润滑油等等产品。 化学工业中的石油产品的原材料可以回溯到约300个基本化合物。今天90%这些化合物是从石油和天然气中获得的。其中包括乙烯、丙烯、丁二烯、苯、甲苯、二甲苯等等。今天约5-20%的石油用作化学工业的原材料。几乎所有的化工产品在其生产过程中需要从石油获得的基本化合物:染料、漆、药物、清洁剂等等、等等。 石油 | (炼油厂) | +----------+--------+-- 低 <-- 沸点 --> 高 --+-----------------+ | | | | | | 气体 汽油 煤油 燃料油---+---润滑油 剩余物质 \ / | | | | | | \ / 汽油 航空煤油 柴油、 | 润滑油 重取暖油、重油 \ / 轻取暖油 | 清洁剂 沥青 \/ | 焦炭、炭黑 (加热分解) (裂化) | | 烯烃和芳烃 汽油 | (化学反应) | 单体 | (聚合) | 塑料 金融产品 作为世界上最重要的原材料之一石油本身是投机生意的目标。由于许多企业依靠石油,因此它的价格对股票价格影响很大。

目前状态

沙特阿拉伯(OPEC会员国)—每日1025万桶

俄罗斯—每日987万桶

美国—每日846万桶

伊朗(OPEC会员国)—每日403万桶

中国—每日391万桶

墨西哥—每日350万桶

加拿大—每日342万桶

阿联酋(OPEC会员国)—每日295万桶

委内瑞拉(OPEC会员国)—每日267万桶

科威特(OPEC会员国)—每日262万桶

挪威—每日257万桶

尼日利亚(OPEC会员国)—每日235万桶

巴西—每日228万桶

阿尔及利亚—每日217万桶

伊拉克(OPEC会员国)—每日210万桶

沙特阿拉伯(OPEC会员国)

俄罗斯

阿联酋(OPEC会员国)

挪威

伊朗(OPEC会员国)

科威特(OPEC会员国)

尼日利亚(OPEC会员国)

委内瑞拉(OPEC会员国)

阿尔及利亚(OPEC会员国)

安哥拉(OPEC会员国)

利比亚(OPEC会员国)

伊拉克(OPEC会员国)

墨西哥

哈萨克斯坦

加拿大

美国:2068万桶

中国:757万桶

日本:501万桶

俄罗斯:282万桶

印度:280万桶

德国:246万桶

巴西:240万桶

加拿大:237万桶

韩国:221万桶

沙特阿拉伯:221万桶

墨西哥:211万桶

法国:195万桶

英国:174万桶

伊朗:171万桶

意大利:170万桶

重要的种类

北海布伦特原油由北海东设得兰盆地中的15个油田的原油组成。开采出来的油首先运输到设得兰群岛的萨洛姆石油终端。欧洲、非洲和中东运往西方的原油按照北海布伦特原油标价,因此它是一个重要的价格标数。

西得克萨斯中间基原油包括所有北美洲的原油

杜拜,用作输往亚洲-太平洋地区的中东原油的价格标数

TAPIS(来自马来西亚,用来作为远东轻原油的参考标准)

MINAS(来自印度尼西亚,用来作为远东重原油的参考标准)

从2005年6月15日开始石油输出国组织的使用以下原油的平均价格: 印尼的MINAS 阿尔及利亚的撒哈拉混合油 伊朗的伊朗重油 伊拉克的巴士拉轻质原油 科威特的科威特出口原油 利比亚的利比亚轻质原油 尼加拉瓜的伯尼轻质 卡塔尔的卡塔尔马林 沙特阿拉伯的阿拉伯轻油 阿联酋的穆尔本原油 委内瑞拉的BCF17

印尼的MINAS

阿尔及利亚的撒哈拉混合油

伊朗的伊朗重油

伊拉克的巴士拉轻质原油

科威特的科威特出口原油

利比亚的利比亚轻质原油

尼加拉瓜的伯尼轻质

卡塔尔的卡塔尔马林

沙特阿拉伯的阿拉伯轻油

阿联酋的穆尔本原油

委内瑞拉的BCF17

价格

壳牌石油加油站的夜间价目表 石油的涨幅,1861年—2006年(最上面的线是经过通货膨胀调整) 一般提到油价可能是指以下三种不同的价格:要幺它指的是现货价格,要幺指的是纽约商品交易所上在俄克拉何马州库欣的供货价格,或者是指国际石油交易所上的萨洛姆供货价格。不同石油根据其比重、含硫量和产地的价格可以非常不同。大多数石油不是在市场上买卖的,而是在柜台买卖的基础上交易的,其价格一般是参考一个定价机构如普氏公司给出的价格定的。国际石油交易所称65%交易的石油的价格低于该交易所提供的北海布伦特原油标价。 很多人指责石油输出国组织控制油价,他们指出石油开采的实际价值只在每桶两美元左右。石油输出国组织则反驳说首先开采石油不仅仅是开采,而且此前的勘探、钻井等等的价值也必须被包括进去。此外不能只用最低的开采价值作为标准。许多地方的开采价值高于上述的每桶两美元。而且,由于石油输出国组织通过控制开采量控制油价保持在一定的程度上使得一些油田(比如北海的油田)得以开采。此外石油输出国组织的能力往往被错误高估。1990年代由于油价低使得在石油工业的投资非常低。尤其是目前勘探新的油田的价格非常高。这导致了2000年代初油价飞涨时石油输出国组织没有任何扩大开采量的余地来保持油价的稳定。 油价与全球宏观经济状态息息相关,因此油价是一个关键性价格。一些经济学家称高油价对全球经济增长有负影响。虽然高油价一般认为是经济增长导致的,但这说明两者之间的关系是非常不稳定的。 2008年1月2日,美国纽约商品交易所2月份交货的原油期货价格在历史上首次突破每桶100美元的关口。

重要性

塞尔维亚的战备储油基地 目前石油是现代工业社会最重要的原料。绝大多数运输工具使用石油及其衍生品驱动,此外石油还被用来发电,它也是化学工业重要的原材料。诸多国家有战备储油制度。

影响

社会影响 在过去数十年中开采石油以及其副作用为一些发展中国家的经济、社会和环境导致了巨大的问题。在有些地区土着居民被驱逐,在分配石油带来的财富上也可能有些地区造成巨大的冲突。外部的干涉和对冲突某一方的支持则导致更多的暴力。比如在阿尔及利亚平均每周就有约500次暴力冲突。 环境影响 开采石油是非常昂贵的,也可能对环境带来破坏。海上探油和开采会打扰海洋环境。尤其以清理海底的挖掘工作破坏环境最大。油轮事故后泄漏的原油或提炼过的油在阿拉斯加、加拉帕戈斯群岛、西班牙和许多其它地区脆弱的海岸生态系统造成严重的破坏。 石油燃烧时向大气层释放二氧化碳,导致全球变暖。每能量单位石油释放的二氧化碳低于煤,但是高于天然气。但是作为交通用燃料要减少焚油导致的二氧化碳的释放尤其棘手。一般只有大的发电厂才能够装配吸收二氧化碳的装置,单个车辆无法装配这样的装置。 虽然现在也有可再生能源作为选择,但是可再生能源能够取代多少石油以及可再生能源本身可能导致的环境破坏还不肯定和有争议。阳光、风、地热和其它可再生能源无法取代石油作为高能量密度的运输能源。要取代石油这些可再生能源必须转换为电(以蓄电池的形式)或者氢(通过燃料电池或内燃)来驱动运输工具。另一个方案是使用生物质能产生的液体燃料(乙醇、生物柴油)来驱动运输工具,但是目前的技术还无法让生质燃料够环保。总而言之要取代石油作为主要运输能源是一件非常不容易的事情。

法法词典

pétrole nom commun - masculin ( pétroles )

  • 1. liquide naturel brun et visqueux, enfoui sous terre ou au fond des mers, qui contient des hydrocarbures et constitue une source d'énergie capitale Synonyme: or noir

    un puits de pétrole • pétrole brut

  • 2. économie activité industrielle liée à l'exploitation et à la commercialisation du pétrole

    travailler dans le pétrole

  • 3. produit de la distillation du pétrole (utilisé pour des usages domestiques)

    des lampes à pétrole

pétrole adjectif ; invariable

  • 1. tirant sur le gris

    un blouson bleu pétrole

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