La hanche ou articulation coxo-fémorale est une articulation (énarthrose) qui permet de joindre la cuisse au bassin. Elle met en jeu deux os : l'os iliaque et le fémur.
Anatomie de la hanche
Anatomie de l'articulation coxo-fémorale
La tête du fémur constituée par une sphère de 45 mm de diamètre.
La cavité cotyloïde (également appelée acetabulum, voire cotyle) située à la face latérale de l'os iliaque. Elle prend la forme d'une sphère formant un croissant ouvert en bas.
Le bourrelet cotyloïdien (ou bourrelet acétabulaire ou labrum acétabulaire) entourant la cavité cotyloïde est un fibrocartilage.
La capsule articulaire est un manchon fibreux tendu entre le bourrelet cotyloïdien et le col fémoral et entourant toute l'articulation.
C'est une articulation dite énarthrose qui permet une répartition homogène des forces et une optimisation de l'amplitude du mouvement.
Moyens d'union
Fixité de la hanche
La capsule articulaire : tissus fibreux renforcés par des ligaments para-articulaires (extra-synovial et intra-synovial ; de plus, les extra-synoviaux (les ligaments ilio-fémoral et pubo-fémoral) sont situés en ventral alors que le ligament ischio-fémoral est situé en dorsal d'où son importance moins grande pour maintenir la stabilité de l'articulation de la hanche).
Le ligament de la tête fémorale ou ligament rond : ce ligament ne participe pas vraiment à la stabilité de l'articulation et c'est un porte-vaisseaux plus qu'une contention. il s'insère sur une fossette (fovea capitis) au sommet de la tête fémorale et fait trois insertions : supérieure ou ventrale, moyenne et dorsale ou postérieure. Ses actions : peu d'action mécanique ; parcours des artères vascularisant la tête osseuse et le cartilage du fémur ; amortisseur élastique comblant la focette acétabulaire ; et mouvement de la hanche : il bouge et répartit le liquide synovial dans la cavité articulaire.
Le ligament iliofémoral ou « ligament en V de Bertin » qui se finit en deux parties : une sur le petit trochanter et l'autre sur le grand trochanter, et qui s'insère sur l'épine iliaque antéro-inférieure.
Le ligament ischio-fémoral qui a pour origine au niveau de l'ischium plus ou moins loin de la tuberosité ischiatique et qui se termine par deux ou trois faisceaux, un (ou deux) faisceaux suparcervicaux qui se terminent en cranial au niveau du fémur et un autre faisceau qui se nomme faisceau zonulaire et qui se termine à proximité du col du fémur.
Le ligament pubo-fémoral s'insère sur le versant pubien de l'os iliaque (épine iliaque ventro-caudale) et se termine sur le petit trochanter.
Le ligament transverse acétabulaire (il complète la cavité acétabulaire) ; il lie la corne postérieure et la corne antérieure.
Moyens d'union actifs
La pression intra-articulaire négative.
Les muscles entourant les os.
Amplitudes et mouvement de la hanche
Elle possède trois degrés de liberté: elle permet d'effectuer des mouvements comme se tourner dans un sens sans bouger les jambes.
Extension de la hanche : 15°
Flexion de la hanche : 120° jambe fléchie, 90° jambe tendue
Abduction de la hanche : 45°
Adduction de la hanche : 30°
Rotation externe de la hanche : 45°
Rotation interne de la hanche : 35°
Imagerie de la hanche
Radiologie conventionnelle
Hanche gauche en vue antérieure
En radiographie standard :
le bassin de face Debout permet d'évaluer l'épaisseur de l'interligne articulaire et la statique du bassin (recherche d'une bascule du bassin en cas d'inégalité de longueur des membres inférieurs). Ce cliché montre un cintre cervico-obturateur qui doit être régulier ;
le faux profil de Lequesne permet de mesurer la couverture antérieur et d'évaluer l'interligne articulaire dans le sens antéro-postérieur ce qui est un élément diagnostique plus sensible lors du dépistage de la coxarthrose débutante ;
le profil chirurgical (d'Arcelin ou de Ducroquet) est l'examen simple ne nécessitant pas la mobilisation de l'articulation, à la recherche d'une fracture du col fémoral ;
le profil urétral utile dans la recherche d'une ostéonécrose de la tête fémorale.
En radiologie conventionnelle, la coxométrie est la mesure des angles formés par les différentes structures de la hanche et de diagnostiquer des anomalies constitutionnelles ou acquises.
Arthrographie et Arthroscanner
Indiqués dans la recherche de corps libres cartilagineux (chondromatose). L'arthroscanner étant l'examen de choix pour l'examen du bourrelet acétabulaire et des surfaces cartilagineuses cotyloïdienne et fémorale.
Imagerie par résonance magnétique
Examen utile pour examiner la membrane synoviale, l'os épiphysaire et déceler des épanchements intra-articulaires.
L'échographie est également utilisée, principalement pour rechercher un épanchement articulaire ou, chez le nouveau-né, afin de dépister une luxation congénitale de hanche.
Pathologies de la hanche
Luxation de hanche où la tête fémorale est sortie de la cavité cotyloïde,
Luxation congénitale de hanche,
Fracture du col du fémur,
Ostéonécrose de la tête fémorale et ostéochondrite primitive de hanche, pathologies dégénératives de l'os de la tête fémorale,
Coxarthrose ou arthrose de hanche,
Rhume de hanche ou synovite aiguë transitoire, inflammation virale de l'articulation,
Coxites infectieuse ou rhumatismale,
Épiphysiolyse de l'adolescent en surpoids,
Glissement Épiphysaire : glissement de la tête du fémur,
Déchirure du labrum
Bursite trochantérienne
Contracture de la bandelette ilio-tibiale
Subluxation de la hanche
Etc.
Anatomie populaire
Pour l'anatomie populaire (dans le langage courant, non-scientifique), la hanche est généralement un attribut féminin. Le mot n'est alors plus appliqué à une articulation osseuse mais à la configuration musculaire et surtout adipeuse du haut de la cuisse (localisations graisseuses péri-trochanteriennes). Les hanches sont associées à la fertilité et à la sexualité. La croyance populaire associe les hanches larges à un bassin large, qui faciliterait l'accouchement d'un nouveau-né. Les hanches sont en tout cas associées à la maturité sexuelle, puisqu'elles n'existent que chez la femme adulte, et sont perçues comme un atout sexuel. Dans de nombreuses peintures ou sculptures classiques, on peut observer des femmes avec des hanches amplifiées (Vénus callipyge, Grande Odalisque).