Entorse de la cheville. On constate un hématome au niveau de la malléole externe.
Une entorse ou foulure est un traumatisme des ligaments occasionné par une mobilisation excessive d'une articulation. Le ligament est une bande de tissu fibreux très résistante qui unit les os entre eux et joue donc un rôle important dans la stabilité de l'articulation. Lors d'une entorse, il est en général étiré ou distendu, mais il peut être également déchiré (entorse grave ou déchirure), avec des complications liées à des arrachements osseux. Les entorses les plus fréquentes sont répertoriées au niveau de la cheville (entorse du ligament latéral externe de la cheville) et du poignet.
Symptômes
Les symptômes sont une douleur vive à l'articulation, une impotence fonctionnelle (difficulté à mouvoir l'articulation), un œdème (gonflement autour de l'articulation, plus ou moins rapide selon la gravité) et éventuellement l'apparition d'un hématome.
Traitement et rééducation
Après une entorse, la cryothérapie est souvent indiquée, pour éviter l'apparition de l'hématome, ainsi que l'application locale d'un anti-inflammatoire. En outre, on peut immobiliser l'articulation par un bandage ou une attelle. L'activité physique peut être reprise au bout de cinq jours en cas d'entorse légère, ou de deux à douze semaines selon le degré de gravité. En cas d'entorse grave, la pose d'un plâtre est généralement indiquée, voire une opération si les ligaments sont sérieusement atteints.
Les entorses à répétition et l'instabilité articulaire qui en découlent peuvent entraîner le développement d'une arthrose.
Articulations fréquemment touchées
La cheville
Dans 90 % des cas, il s'agit d'une atteinte du ligament latéral externe de la cheville.
Le genou
Les entorses du genou sont :
bénignes si elles distendent simplement les ligaments périphériques (se traduisant alors par une douleur sur le trajet du ligament sans laxité nécessitant du repos, de la glace, des antalgiques et anti-inflammatoires mais pas d'immobilisation) ;
moyennement graves si elles rompent ces ligaments périphériques (se traduisant ainsi par une douleur associée à une laxité ligamentaire nécessitant une immobilisation rigide ou non jusqu'à six semaines ainsi qu'une rééducation musculoproprioceptive) ;
graves si elles rompent les ligaments du pivot central (à l'origine d'une hémarthrose du fait du saignement intra-articulaire outre la douleur et la laxité) dont la mauvaise cicatrisation sur le plan bio-mécanique engendre une laxité chronique et une instabilité subjective.
Les entorses du ligament croisé antérieur (un des ligaments du pivot central) sont fréquentes lors de la pratique de certains sports : football, baseball… Elles se font par un mécanisme de torsion ou d'hyper extension et se sentent par un craquement. Elles entraînent en plus de la douleur une impotence fonctionnelle relative.
On les confirme par les trois tests suivants à l'examen clinique : celui de Lachman-Trillat (arrêt mou au tiroir antérieur dû aux structures secondaires : point d'angle postéro-interne et corne postérieure du ménisque interne), le jerk test (ou pivot shift : en valgus, flexion et rotation interne mettant en évidence un ressaut rotatoire) et le tiroir antérieur à 90°.
L’évolution chronique se fait vers une instabilité subjective et une laxité chronique par sa mauvaise cicatrisation sur le plan biomécanique.
Le traitement est à la fois fonctionnel (immobilisation et rééducation, notamment pour le sujet âgé) et chirurgical (ligamentoplastie à partir des structures de voisinage : tendon rotulien : Kenneth Jones ; fascia lata ; tendon de la patte d’oie : DIDT/TLS, notamment pour le sujet jeune).
Les doigts
Au niveau des doigts, ce type de foulure survient régulièrement dans des sports de ballon. Lors d'une passe ou d'un attrapé, les doigts peuvent subir une extension forcée, provoquant un traumatisme des doigts impliqués. Un hématome peut apparaître ainsi qu'une douleur locale.
Le poignet
Les orteils