Le portugais (en portugais português) est une langue appartenant à la branche romane de la famille des langues indo-européennes. Les locuteurs du portugais s'appellent les « lusophones ».
Le portugais occupe la quatrième place des langues les plus parlées dans le monde si l'on tient compte du nombre de personnes dont c'est la langue maternelle. Il est la langue la plus parlée en Amérique du Sud et de l'Hémisphère sud, mais seconde en Amérique latine, après l'espagnol (plus du tiers de la population de l'Amérique latine parle le portugais). En Afrique, le portugais se présente comme une importante langue véhiculaire dans les anciennes colonies portugaises. Il représente au total 265 millions de locuteurs dont c'est la langue maternelle dans le monde et est ainsi la troisième langue européenne la plus parlée en tant que langue maternelle après l'espagnol (406 millions) et l'anglais (335 millions), et représente 4 % du PIB mondial. C'est aussi la cinquième langue par le nombre de pays ayant le portugais comme langue officielle, la septième pour le nombre de traductions à destination du portugais et la neuvième par le nombre de pages vues sur l'encyclopédie Wikipédia.
La « langue de Camões » est parlée au Portugal, y compris l'archipel de Madère et celui des Açores, au Brésil, en Angola, au Mozambique, au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, à Sao Tomé-et-Principe, au Timor oriental, à Goa (Inde), à Daman et Diu (Inde), Malacca en Malaisie et à Macao (Chine). Il appartient à la famille des langues ibéro-romanes et présente de nombreuses similitudes avec le castillan. Au-delà de ses origines fortement latines, 20 % du lexique portugais tire ses racines ailleurs, en particulier de la langue arabe mais aussi notamment de l'occitan. En Galice (Espagne) est parlé le galicien, avec qui il est très étroitement apparenté. Au Brésil, le tupi-guarani en a influencé le vocabulaire.
Les normes de la langue portugaise sont régies par l’Instituto Internacional da Língua Portuguesa et la Comunidade dos Países de Língua Portuguesa.
Des créoles à base portugaise sont parlés au Cap-Vert, en Guinée-Bissau et à Sao Tomé-et-Principe.
Histoire
Arrivant dans la péninsule Ibérique en 218 av. J.-C., les Romains apportent le latin vulgaire d'où descendent toutes les langues romanes. La langue est répandue par les soldats, les colons et les commerçants qui construisent des villes romaines principalement près des colonies des civilisations antérieures des Lusitaniens.
Entre 409 et 711 ap. J.-C., l'Empire romain s'effondre et la péninsule Ibérique est conquise par les peuples germaniques (ce sont les Invasions barbares). Les occupants, essentiellement Suèves et Wisigoths, adoptent la culture romaine et les dialectes en latin vulgaire de la péninsule.
Après l'invasion mauresque de 711, l'arabe devient la langue administrative des régions conquises, mais la population continue à parler essentiellement une forme de roman communément appelé « mozarabe ». L'influence de l'arabe sur les dialectes romans parlés dans les royaumes chrétiens européens a été faible, affectant principalement leur lexique.
Poésie Médiévale Das que vejo nom desejo outra senhor se vós nom, e desejo tam sobejo, mataria um leon senhor do meu coraçom: fim roseta, bela sobre toda fror, fim roseta, nom me meta em tal coita voss'amor! João de Lobeira (1270–1330)
Les documents les plus anciens en langue portugaise, entrecoupés de nombreuses phrases latines, sont des documents notariaux du IX siècle. Cette phase est connue sous le nom de « proto-portugais » (entre le IX et le XII siècle). Le Portugal devient un royaume indépendant avec le Royaume de León en 1139, sous le roi Alphonse I de Portugal. Dans la première période du vieux-portugais — période galaïco-portugaise (du XII au XIV siècle) — la langue devient progressivement d'usage général. Pendant quelque temps, le galaïco-portugais est la langue de prédilection pour la poésie lyrique en Hispania chrétienne, comme l'occitan est la langue de la littérature occitane pour les troubadours. En 1290, le roi Denis I de Portugal crée la première université portugaise à Lisbonne (Estudos Gerais, déplacée plus tard à Coimbra), et décrète que le portugais, jusque là simplement appelé « langage commun » devient la langue officielle.
Carte chronologique montrant le développement et l'évolution des langues parlées dans la péninsule ibérique de l'an 1000 à nos jours.
Dans la seconde période du vieux-portugais, du XIV au XVI siècle, avec les explorations portugaises, la langue se répand dans de nombreuses régions d'Asie, d'Afrique et d'Amérique. Au XVI siècle, il devient une langue véhiculaire en Asie et en Afrique, utilisée pour l'administration coloniale et le commerce mais aussi pour les communications entre les responsables locaux et les Européens de toutes nationalités. Sa diffusion est facilitée par les mariages mixtes entre Portugais et les populations autochtones, et son association avec les efforts des missionnaires catholiques conduit à l'appellation « kristang » (du mot cristão : chrétien) de certains créoles et pidgins portugais dans de nombreuses régions d'Asie. La langue continue à être populaire dans certaines parties d'Asie jusqu'au XIX siècle, dans les communautés chrétiennes lusophones d'Inde, de Ceylan, de Malaisie et d'Indonésie.
La fin de la période du vieux-portugais est marquée par la publication du Cancioneiro Geral de Garcia de Resende en 1516. Le début du portugais moderne au XVI siècle est caractérisé par une augmentation du nombre de mots empruntés au latin et au grec classique, enrichissant le lexique.
Classification
Le portugais appartient au groupe ibéro-roman des langues romanes. Son ancêtre est le galaïco-portugais d'où sont issus également le galicien et le fala.
Caractéristiques
Principales caractéristiques évolutives du portugais moderne dans l'ensemble roman, et en particulier par rapport aux langues voisines (seules les divergences sont indiquées pour le galicien) :
Chute de -l- et -n- intervocaliques : GENERALIS > geral ; SALIRE > sair.
Présence de voyelles nasales (avec caractère phonologique, trait absent du reste de la péninsule Ibérique, y compris du galicien).
Comme globalement dans les autres langues romanes occidentales, vocalisation des consonnes occlusives sourdes intervocaliques.
Simplification des consonnes géminées latines, sans palatalisation des groupes latins -LL- et -NN- (contrairement au reste de l'ibéro-roman et au catalan) : GALLAECUS > galego, ANNUS > ano.
Absence de diphtongaison de Ĕ et Ŏ toniques latins (comme en catalan, et contrairement au castillan et à une partie de l'astur-léonais) : METUS > medo.
Maintien des diphtongues archaïques ei et au (> ou/oi), monophtonguées en castillan et catalan : FERRARIUS > ferreiro ; CAUSA > cousa.
Palatalisation des groupes initiaux PL-, KL-, FL- > ch. À rapprocher d'un phénomène parallèle en castillan (qui donne [ʎ]).
Système vocalique tonique à 7 éléments, avec maintien de l'opposition entre e et o ouverts ou fermés, comme dans la plupart des langues romanes et contrairement au castillan (qui a un système simplifié de 5 voyelles, aussi bien toniques qu'atones). Ce système interfère avec des phénomènes d'harmonisations vocaliques (l'aperture des o et, dans une moindre mesure, e toniques peut être conditionnée par le timbre de la syllabe finale).
De façon schématique, réduction à trois éléments du système vocalique atone, avec simplification de oppositions a/e et o/u (phénomène parallèle au catalan oriental) : [ɐ] (< a, e), [u] (< o, u) et [i] (< i). Ce phénomène n'est néanmoins pas parfaitement régulier et connaît des variations dialectales. o se maintient par exemple généralement en position initiale absolue (ou produit par endroit une diphtongue). Il est ainsi bien moins marqué en portugais du Brésil.
Comme en catalan, conservation de [ʎ] roman, issu de LI/LY latin (> [x] en castillan).
Maintien de [v] roman (absence de bêtacisme), contrairement au galicien, au castillan et à la plus grande partie du catalan.
Palatalisation de -s implosif : fazimos > [fɐˈzimuʃ].
Maintien du groupe roman -it issu de -CT latin (palatalisé en castillan et simplifié en catalan) : FACTUM > feito, contre hecho (esp.) et fet (cat.).
Conservation du f- initial, comme en catalan, et contrairement au castillan (qui supprime la plupart du temps) et à l'astur-léonais (qui présente un état intermédiaire).
Répartition géographique
Le portugais est la langue maternelle de la majorité de la population du Portugal (95 %, soit 10 millions de locuteurs auxquels s'ajoutent 4,9 millions d'expatriés), du Brésil (95 %, soit 205 millions), de Sao Tomé-et-Principe (95 % à 99,8 %) et de l'Angola (60 %) et est la langue la plus parlée au Mozambique (50,4 % selon le recensement de 2007 mais seulement 10,7 % dont c'est la langue maternelle (soit 2 millions de locuteurs), en forte progression (1,2 % en 1980 et 6,5 % en 1997) ). En 1983 il est parlé par 11,5 % de la population de la Guinée-Bissau.
Aucune donnée n'est disponible pour les îles du Cap-Vert dont presque toute la population est bilingue, la population monolingue parlant le créole du Cap-Vert.
De petites communautés lusophones subsistent dans d'anciennes colonies portugaises telles que Malacca en Malaisie et à Macao, où il est parlé par 2,4 % de la population, au Timor oriental (35 %) et dans certaines parties de l'Inde, telles que Goa et Daman et Diu, ou il est parlé en seconde langue par 20 000 personnes, et 5 000 personnes en langue maternelle (soit 25 000 personnes) .
Il est également parlé par des communautés immigrées en Afrique du Sud (entre 300 000 et 600 000 personnes), en Andorre (15,4 %), en Australie (0,13 % soit 25 779 personnes le parlent chez eux d'après le recensement de 2006), aux Bermudes (3,6 %), au Canada (0,72 % soit 219 275 personnes d'après le recensement de 2006 mais entre 400 000 et 500 000 d'après Nancy Gomes), en France, au Japon, à Jersey (4,6 %), au Luxembourg (9 %), en Namibie, au Paraguay (10,7 % soit 636 000 personnes), en Suisse (196 000 nationaux en 2008), au Venezuela (1 à 2 %, soit 254 000 à 480 000 personnes) et aux États-Unis (0,24 % soit 1 687 126 personnes selon l'American Community Survey de 2007) principalement en Floride, au Massachusetts, au Californie, au New Jersey, dans l'État de New York et à Rhode Island.
Statut officiel
Statut officiel du portugais dans le monde
Actuellement, le portugais est la langue officielle de l'Angola, du Brésil, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, du Portugal, de Sao Tomé-et-Principe et du Mozambique. Il est également l'une des langues officielles de la région administrative spéciale de Macao (avec le chinois) et du Timor oriental, (avec le tétoum).
Le portugais est la langue officielle de plusieurs organisations internationales. La Communauté des pays de langue portugaise se compose de huit pays indépendants dont la langue officielle est le portugais. C'est également une langue officielle de l'Union européenne, représentant 3 % de sa population, et majoritaire dans le Mercosur, de l'Organisation des États américains, de l'Organisation des États ibéro-américains, de l'Union des Nations sud-américaines, et de l'Union africaine (une des langues de travail) et l'une des langues officielles d'autres organisations.
Deuxième langue
L'Uruguay a conféré au portugais un statut égal à l'espagnol dans son système éducatif le long de la frontière nord avec le Brésil. Dans le reste du pays, il est enseigné comme matière obligatoire à partir de la 6 depuis 2008.
Il est aussi offert obligatoirement par les écoles secondaires en Argentine et comme option au Venezuela, en Zambie, au Congo, au Sénégal, en Namibie, au Swaziland, en Côte d'Ivoire et en Afrique du Sud.
Le portugais est aussi très important, et souvent parlé en seconde langue au Guyana, au Suriname, en Guyane Française et dans le sud du Venezuela, autant de territoires frontaliers avec le Brésil.
Perspectives d'évolution
Selon les estimations de l'UNESCO, la langue portugaise a le plus fort potentiel de croissance en tant que langue internationale en Afrique du Sud et en Amérique du Sud. Les pays lusophones d'Afrique devraient compter une population s'élevant à 83 millions de locuteurs d'ici 2050. Au total, les pays de langue portugaise devraient compter 335 millions de locuteurs cette même année.
Depuis que le Brésil a signé, en 1991, le traité du marché économique de l'Amérique du Sud (Mercosur) avec d'autres nations, comme l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay, et que le portugais en est la langue de travail, il y a un regain d'intérêt pour l'étude du portugais dans les pays d'Amérique du Sud. Le poids démographique du Brésil dans le continent (51 %) continuera de renforcer la présence de la langue dans la région.
Même si, après la cession de Macao à la Chine en 1999, l'utilisation du portugais était en baisse en Asie, il redevient une langue d'avenir, principalement parce que le Timor oriental a augmenté le nombre de ses locuteurs au cours des cinq dernières années, mais aussi en raison de l'augmentation des liens financiers et diplomatiques chinois avec les pays lusophones.
Estação da Luz, musée de la langue portugaise, à São Paulo, Brésil
En juillet 2007, le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a annoncé la décision du gouvernement de faire du portugais la troisième langue officielle de la Guinée équatoriale, afin de respecter les exigences pour devenir membre à part entière de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP). Le portugais est donc devenu la troisième langue officielle du pays avec le français et l'espagnol, en 2011.
En mars 1994, le Bosque de Portugal est créé dans la ville brésilienne de Curitiba. Le parc abrite le mémorial de langue portugaise, qui honore les immigrants portugais et les pays qui ont adopté la langue portugaise. À l'origine, il y avait sept nations représentées par des piliers, mais avec l'indépendance du Timor oriental, un autre pilier est ajouté pour ce pays en 2007. En mars 2006, le Musée de la langue portugaise, musée interactif sur la langue portugaise, est fondé à São Paulo, au Brésil, la ville comptant le plus grand nombre de lusophones dans le monde.
Dialectes
Les dialectes portugais sont des variantes n'ayant pas suffisamment d'écarts par rapport à la norme officielle pour être considérés comme des langues distinctes. Les différences entre les dialectes portugais sont, pour la plupart, la phonologie, la fréquence d'utilisation de certaines formes grammaticales et la distance entre les niveaux formels et informels.
Ces dialectes se répartissent en deux groupes, ceux apparentés au portugais du Brésil et ceux apparentés au portugais du Portugal. Pour des raisons historiques, les dialectes d'Afrique et d'Asie font partie du deuxième groupe, même si certains aspects phonétiques, en particulier la prononciation des voyelles atones, ressemblent plus au portugais du Brésil qu'au portugais du Portugal. Les différences ne nuisent cependant pas trop à la compréhension entre locuteurs de différents dialectes.
Angola
Dialectes portugais en Angola
Benguelense : Province de Benguela.
Luandense : Province de Luanda.
Sulista : sud de l'Angola.
Huambese : Province de Huambo et centre de l'Angola (non indiqué sur la carte).
Brésil
Dialectes portugais au Brésil
Les tentatives de classification des dialectes du Brésil sont peu nombreuses et la plus importante a été faite en 1922 (et revue en 1953) par le philologue Antenor Nascentes :
Falares do Norte (dialectes septentrionaux) : Nordestino : 2. Cearense : Ceará. 7.Nordestino : Nordeste (Alagoas, Sergipe, Ceará, Pernambuco, Paraíba et Rio Grande do Norte ont une façon particulière de parler). Amazônico : 8. Nortista : Bassin amazonien. Baiano : 3. Baiano : Bahia.
Nordestino : 2. Cearense : Ceará. 7.Nordestino : Nordeste (Alagoas, Sergipe, Ceará, Pernambuco, Paraíba et Rio Grande do Norte ont une façon particulière de parler).
2. Cearense : Ceará.
7.Nordestino : Nordeste (Alagoas, Sergipe, Ceará, Pernambuco, Paraíba et Rio Grande do Norte ont une façon particulière de parler).
Amazônico : 8. Nortista : Bassin amazonien.
8. Nortista : Bassin amazonien.
Baiano : 3. Baiano : Bahia.
3. Baiano : Bahia.
Falares do Sul (dialectes méridionaux) : Fluminense : 4. Fluminense : État de Rio de Janeiro et sud de Espírito Santo. Carioca : ville de Rio de Janeiro. Mineiro : 6. Mineiro : centre de Minas Gerais (la ville de Belo Horizonte possède son propre accent). Sulista : 1. Caipira : intérieur de l'État de São Paulo, sud de Minas Gerais et de Goiás, nord du Paraná et est de Mato Grosso do Sul. 5. Gaúcho : Rio Grande do Sul (nombreux accents distincts en raison de l'afflux d'immigrants européens d'origines diverses). 9. Paulistano : ville de São Paulo et zones orientales de l'État de São Paulo. 10. Sertanejo : Goiás et Mato Grosso. 11. Sulista : Paraná et Santa Catarina (les villes de Curitiba, Florianópolis et Itapetininga ont des accents distincts).
Fluminense : 4. Fluminense : État de Rio de Janeiro et sud de Espírito Santo. Carioca : ville de Rio de Janeiro.
4. Fluminense : État de Rio de Janeiro et sud de Espírito Santo.
Carioca : ville de Rio de Janeiro.
Mineiro : 6. Mineiro : centre de Minas Gerais (la ville de Belo Horizonte possède son propre accent).
6. Mineiro : centre de Minas Gerais (la ville de Belo Horizonte possède son propre accent).
Sulista : 1. Caipira : intérieur de l'État de São Paulo, sud de Minas Gerais et de Goiás, nord du Paraná et est de Mato Grosso do Sul. 5. Gaúcho : Rio Grande do Sul (nombreux accents distincts en raison de l'afflux d'immigrants européens d'origines diverses). 9. Paulistano : ville de São Paulo et zones orientales de l'État de São Paulo. 10. Sertanejo : Goiás et Mato Grosso. 11. Sulista : Paraná et Santa Catarina (les villes de Curitiba, Florianópolis et Itapetininga ont des accents distincts).
1. Caipira : intérieur de l'État de São Paulo, sud de Minas Gerais et de Goiás, nord du Paraná et est de Mato Grosso do Sul.
5. Gaúcho : Rio Grande do Sul (nombreux accents distincts en raison de l'afflux d'immigrants européens d'origines diverses).
9. Paulistano : ville de São Paulo et zones orientales de l'État de São Paulo.
10. Sertanejo : Goiás et Mato Grosso.
11. Sulista : Paraná et Santa Catarina (les villes de Curitiba, Florianópolis et Itapetininga ont des accents distincts).
Portugal
Dialectes du portugais au Portugal
La classification généralement acceptée suit celle de Luís Filipe Lindley Cintra de 1971 :
Dialectes transmontano et alto-minhoto : 4. Alto-Minhoto — District de Viana do Castelo. 10. Transmontano — Trás-os-Montes et Haut Douro.
4. Alto-Minhoto — District de Viana do Castelo.
10. Transmontano — Trás-os-Montes et Haut Douro.
Dialectes baixo-minhotos-durienses-beirões : 5. Baixo-Beirão; Alto-Alentejano — Districts de Castelo Branco et de Portalegre. 6. Beirão — Districts de Viseu et de Guarda. 9. Nortenho — Districts de Braga et de Porto.
5. Baixo-Beirão; Alto-Alentejano — Districts de Castelo Branco et de Portalegre.
6. Beirão — Districts de Viseu et de Guarda.
9. Nortenho — Districts de Braga et de Porto.
Dialectes du centre litoral : 7. Estremenho — Régions de Coimbra et de Lisbonne (le dialecte de Lisbonne a des caractéristiques particulières non partagées avec celui de Coimbra).
7. Estremenho — Régions de Coimbra et de Lisbonne (le dialecte de Lisbonne a des caractéristiques particulières non partagées avec celui de Coimbra).
Dialectes du centre interieur et du sud : 2. Alentejano — Alentejo. 3. Algarvio — Algarve (il y a un dialecte particulier dans une petite partie de l'ouest de l'Algarve).
2. Alentejano — Alentejo.
3. Algarvio — Algarve (il y a un dialecte particulier dans une petite partie de l'ouest de l'Algarve).
Dialectes insulaires : 1. Micaelense (Açoriano) — Açores. 8. Madeirense — Madère.
1. Micaelense (Açoriano) — Açores.
8. Madeirense — Madère.
Langues dérivées
Crioulo cabo-verdiano — Créole du Cap-Vert.
Damaense — Daman et Diu, Inde.
Timorense — Portugais du Timor oriental.
Goês — Goa, Inde.
Guineense — Créole de Guinée-Bissau.
Macaísta ou patuá — Patois macanais (Macao, Chine).
Moçambicano — Portugais du Mozambique.
Santomense — Sao Tomé-et-Principe.
Dialectes portugais de l'Uruguay.
Le papiamento, est une langue créole des Antilles néerlandaises. Il est parlé à Aruba, Bonaire et Curaçao avec des variantes locales.
Pour le cas particulier du galicien, il forme avec le portugais le diasystème galaïco-portugais car il partage la même base structurelle et est mutuellement compréhensible. Il y a cependant deux courants idéologiques qui s'opposent pour dire que le galicien est un dialecte du portugais ou une langue différente.
Le courant officiel et majoritaire prône la différenciation, le galicien écrit suivant des normes proches de l'espagnol, rompant ainsi avec l'orthographe traditionnelle du galaïco-portugais médiéval.
Le courant minoritaire appelé « réintégrationniste » défend en raison de l'origine commune et de la grande similitude des deux langues, un rapprochement grammatical et orthographique avec le reste du monde lusophone afin d'éviter que le galicien ne finisse par être absorbé par le castillan, langue dominante dans l'espace espagnol. Le galicien est ainsi parfois appelé : galego-português, português da Galiza ou encore portugalego.
Écriture
Le portugais s'écrit au moyen de l'alphabet latin complété par des diacritiques (le tilde sur les voyelles a et o, qui est l'ancien signe médiéval marquant l'abrègement du "n", par exemple pan (pain) est devenu pão; cédille; accent circonflexe; accent aigu; accent grave) et des digrammes ; nh (équivalent au ñ espagnol ou au gn français), lh (équivalent au ll espagnol ou au gl(i) italien), ch — dont les deux premiers, nh et lh, sont des conventions graphiques empruntées à l'ancien occitan. Il existe quelques différences entre l'orthographe du Brésil et celle d'autres pays lusophones. Le portugais du Portugal n'utilisait pas, jusqu'à la réforme de 1990 les lettres k, w et y.
Réforme du portugais
Un projet d'uniformisation de la langue portugaise, visant à modifier l'orthographe de plusieurs centaines de mots, a vu le jour en 1990 sous le nom officiel de « accord orthographique de la langue portugaise ». Ce traité international a été ratifié par le Portugal (1991), le Brésil (1995), Cap-Vert (1998), Sao Tomé-et-Principe (2006), le Timor oriental (2009) et la Guinée-Bissau (2009). Un « second protocole modificatif » permettant son utilisation dès la ratification par trois pays a été ratifié par le Brésil (2004), Cap-Vert (2005), Sao Tomé-et-Principe (2006) et le Portugal (2008). Il est donc techniquement en vigueur suivant le droit international depuis le 1 janvier 2007. Le parlement portugais a voté en 2008 pour un délai de 6 ans pour son implémentation tandis que le Brésil a légiféré en 2008, maintenant les deux orthographes valides jusqu'en 2012.
Les partisans de la réforme soulignent ses multiples avantages, parmi lesquels la simplification des recherches sur Internet et un jargon juridique uniformisé pour les contrats internationaux. Cette réforme ne concerne que 2 000 des quelque 110 000 mots que comprend le vocabulaire portugais ; cependant, 75 % des changements doivent être effectués par le Portugal affectant 1,6 % du vocabulaire utilisé contre 0,5 % du vocabulaire du Brésil. Les autorités portugaises y voient un argument supplémentaire en faveur de leur vieille ambition de faire adopter le portugais comme langue officielle aux Nations unies, qui en comptent actuellement six (anglais, espagnol, français, chinois, arabe, russe).
Les changements au Portugal visent à rendre l'orthographe plus proche de la façon dont les mots sont prononcés en supprimant les consonnes silencieuses, comme le faisaient déjà les Brésiliens. Ainsi óptimo (très bon ou génial) devient ótimo et acção (action) devient ação. Le nouvel alphabet comporte 26 lettres grâce à l'ajout du k, du w et du y, pour accueillir des mots comme hacker et kwanza, la monnaie angolaise. Au Brésil, le tréma disparaît sauf pour les adjectifs dérivés de noms propres d'origine étrangère (mülleriano pour « de Müller »).
Lexique
La plus grande partie du lexique portugais vient du latin. Il y a cependant des mots empruntés d'origine arabe, à la suite de l'occupation maure durant cinq siècles, et d'origine africaine et asiatique, adoptés durant les découvertes portugaises.
Mots d'origine arabe
Plusieurs centaines de mots d'origine arabe entrent dans le lexique portugais entre le IXetXIII siècles. Ceux-ci sont souvent reconnaissables à l'utilisation de l'article arabe a(l)- en début de mot, et incluent beaucoup de mots communs. Voici une liste non exhaustive de quelques mots à usage courant :
Mot portugais Traduction Mot arabe d'origine azeite huile d'olive az-zeit (أَلْزيت) (l'huile) azeitona olive az-zeitwn (الزيتون) (l'olive) alcachofra artichaut al-ḫaršwf (الخرشوف) (l’épine de la terre) açúcar sucre as-sukkar (السكّر) (le sucre) aldeia village ad-ḍay’ah (الضيعة) (le village) alface laitue al-khass (الخس) (la laitue) almofada coussin al-muḫada (المخدة) (le coussin) armazém entrepôt al-maḫzan (المخزن) (l'entrepôt) alfazema lavande al-ḫazāmi (الخزامي) (la lavande) alguacil huissier al-ḡazil (الغزل) (l'archer) arroz riz al-aruz (الأرز) (le riz) até jusque hatta (حتى) (idem) cenoura carotte safunnāryah (سفنارية) (idem) garrafa bouteille ǧarāfa (غرافة) (idem) há voici, il y a hā (ها) (idem) marfim ivoire ‘aẓam al-fyl (عظم الفيل) (os d’éléphant) oxalá pourvu que (littéralement Dieu veuille que) inch’Allah (ان شاء الله) (Si Dieu le veut) refém otage rahan (رهن) (idem) xarope sirop šrāb (شراب) (idem)
Autres mots
Les peuples préromains (Celtibères, Lusitaniens et Gallaeci) ont légué un nombre très limité de mots, souvent communs avec le castillan. Quelques exemples sont : abóbora (citrouille) et bezerro (veau de moins de un an), du celtibère et cerveja (bière), du celte.
Quelques mots proviennent des peuples germaniques ayant occupé la péninsule Ibérique à partir du V siècle. La plupart de ces mots sont liés à la guerre : espora (éperon), estaca (pieu) et guerra (guerre), du gotique spaúra, stakka et wirro, respectivement. Des traces sont aussi trouvées dans des toponymes tels que Ermesinde, Esposende et Resende où « sinde » et « sende » viennent du germanique sinths (expédition militaire) et dans le cas de Resende, le préfixe re vient du germanique reths (assemblée).
À partir du XV siècle et de l'expansion maritime du Portugal, des mots japonais, tel katana qui donna catana (machette), et cantonais, tel chá qui donna chá (thé) furent adoptés. Ce fut aussi le cas de certains mots des langues amérindiennes comme le taino (batata pour pomme de terre), les langues tupi-guarani (naná et le tupi ibá cati, respectivement deux espèces d'ananas, donnent ananás et abacaxi) et le guarani (tucan qui donne tucano « toucan »). Plus tard, d'autres mots d'origine africaine intègrent le lexique portugais comme cafuné (caresse de la tête), caçula (benjamin) et bungular (danser comme un serpent), qui viennent du kimbundu, respectivement kifumate, kusula et kubungula.
Finalement, un flux constant de mots d'autres langues européennes vient compléter le vocabulaire. Par exemple, melena (boucle de cheveu) et fiambre (jambon) viennent de l'espagnol ; crochê, paletó, batom (rouge à lèvres) et filete du français crochet, paletot, bâton et filet ; macarrão (macaroni), piloto (pilote), carroça (charrette) et barraca (baraque) de l'italien maccherone, pilota, carrozza, baracca ; et bife (steak), futebol, revólver, estoque, folclore, de l'anglais beef, football, revolver, stock, folklore.
Phonologie
Il y a un maximum de neuf voyelles orales et dix-neuf consonnes, bien que certaines variétés de la langue aient moins de phonèmes (le portugais brésilien comporte huit voyelles orales). Il y a également cinq voyelles nasales, que certains linguistes regardent comme allophones des voyelles orales, dix diphtongues orales et cinq diphtongues nasales. En tout, le portugais brésilien a treize voyelles.
Voyelles
Le tableau de monophtongues du portugais de Lisbonne.
Aux sept voyelles du latin vulgaire, le portugais européen a ajouté deux voyelles moyennes centrales, dont l'une tend à être élidée quand on parle rapidement, ainsi que l'e caduc du français (représenté sous la forme /ɯ̽/ ou /ɨ/ ou /ə/). Les voyelles mi-fermées /e o/ et les voyelles mi-ouvertes /ɛ ɔ/ sont quatre phonèmes distincts, qui se déclinent en diverses formes d'alternance vocalique. Comme le catalan, le portugais utilise l'articulation des voyelles pour faire un contraste entre les syllabes toniques et les syllabes atones : les voyelles isolées tendent à être fermées et parfois centralisées quand elles sont atones. Les diphtongues nasales se trouvent surtout à la fin des mots.
Consonnes
Consonnes du portugais Bilabiale Labio- dentale Dentale Alvéolaire Post- alvéolaire Palatale Vélaire Uvulaire Nasale m n ɲ Occlusive p b t̪ d̪ k ɡ Fricative f v s z ʃ ʒ ʁ Spirante j w Latérale l ʎ Battue ɾ
L'ensemble des consonnes du portugais est assez conservatif. Les affriquées médiévales /ts/, /dz/, /tʃ/, /dʒ/ sont fondues avec les fricatives /s/, /z/, /ʃ/, /ʒ/, respectivement, mais pas les unes avec les autres, et il n'y a pas d'autres modifications significatives de cet ensemble depuis lors. Cependant, certaines variétés dialectales et allophones notables ont surgi, parmi lesquelles :
Dans plusieurs régions du Brésil, /t/ et /d/ ont les allophones affriqués [tʃ] et [dʒ], respectivement, devant /i/ et /ĩ/. (Le français québécois connaît un phénomène similaire, avec des affriquées alvéolaires au lieu de post-alvéolaires. Le japonais est un autre exemple).
À la fin d'une syllabe, le phonème /l/ a l'allophone [u̯] en portugais brésilien (vocalisation du L).
Dans plusieurs régions du Brésil et de l'Angola, l'intervocalique /ɲ/ est prononcé comme une spirante palatale nasalisé [ȷ̃] qui nasalise la voyelle précédente, de sorte que, par exemple, /ˈniɲu/ est prononcé comme [ˈnĩȷ̃u].
Dans presque tout le Brésil, les alvéolaires sifflantes /s/ et /z/ se produisent en distribution complémentaire à la fin des syllabes, et changent selon que la consonne qui suit est sourde ou voisée, comme en anglais. Mais dans presque tout le Portugal et dans certaines régions du Brésil (en particulier Rio de Janeiro), ces consonnes sibilantes sont postalvéolaire à la fin des syllabes : /ʃ/ devant des consonnes sourdes, et /ʒ/ devant des consonnes voisées (en judéo-espagnol, /s/ est également souvent remplacé par /ʃ/ à la fin des syllabes).
Il y a un nombre considérable de variations dialectales de la réalisation du phonème rhotique /ʁ/, tels que /ɲ/, [ʀ], [x], [χ], [h] et [ɹ].
Prononciation
graphème prononciation note a /a/ a français quand il s'anccentue á /a/ a français, voyelle accentuée du mot à /a/ a français, indique la contraction de deux a (exemple : a + aquela = àquela) â /ɐ/ entre le a et le e muet français, voyelle accentuée du mot a /ɐ/ entre le a et le e muet français, voyelle innaccentuée du mot e /e, ɨ/ e fermé français et i à la fin du mot (au Brésil). En Afrique et au Portugal c'est le e fermé français, lorsqu'il n'est pas accentué il se prononce comme un i "fermé" et par fois il ne se prononce pas (exemple: felicidade /flɨsidad/) é /ɛ/ e ouvert français, voyelle accentuée du mot ê /e/ e fermé français, voyelle accentuée du mot i /i, ɨ/ i, voyelle accentuée du mot. En Afrique et au Portugal lorsqu'il n'est pas accentué il se prononce comme un i "fermé" et par fois il ne se prononce pas í /i/ i français, voyelle accentuée du mot o /o/, /u/ ou français quand il n'est pas accentué ó /ɔ/ o ouvert français, voyelle accentuée du mot ô /o/ o fermé français, voyelle accentuée du mot u /u/ ou français ú /u/ ou français, voyelle accentuée du mot ei /ei̯/ ey, e fermé francais ou même /ɐi̯/ (à Lisbonne) ou /ou̯/ o+ou (rapide) (exemple: estou (ésto+ou) = je suis), mais le o fermé français est plus courant ã, an, am /ɐ̃/ proche du in/ain/ein français (exemple: irmã (irmain) = sœur) en, em /ẽ/ in en français québécois in, im /ĩ/ i nasal õ, on, om /õ/ proche du on français (entre le an/en et le on) un, um /i/ ou nasal, juste comme oun en créole haïtien ão, -am /ɐ̃u̯/ in+ou (rapide) (exemple: pão (pain+ou) = pain). Ce son est aussi présent à la syllable -am à la fin du mot (comme avec le mot falam = ils/elles parlent) ãe, ãi /ɐ̃i̯/ in+i (rapide) (exemple: mãe (main+i) = mère) -em /ẽi̯/ in québécois + i (rapide) (exemple: bem (bin+i) = bien) à la fin du mot (le in se prononce comme en français québécois) ; ou même il peut être comme le diphthongue portugais ãe (à Lisbonne) õe /õi̯/ on+i (rapide) (exemple: lições (liçon+ije) = leçons) -om /õu̯/ on+ou (rapide) (exemple: bom (bon+ou) = bon) à la fin du mot -ui /ũi̯/ ou nasal et i sémi-consonne. Il existe seulement au mot muito = beaucoup, et ses dérivés d /d/ d. Au Brésil devant /i/ il se prononce comme le "dj" français (exemple: boa tarde (boa tardji) = bonjour l'après-midi) ch /ʃ/ ch français j /ʒ/ j français lh /ʎ/ ll espagnol standard (sans yeísmo) et proche du li français (comme dans « lion ») nh /ɲ/ gn français et italien, ñ espagnol. Au Brésil et en Angola c'est la nasalisation de la voyelle antérieure et un i sémi-consonne (example: vergonha /vergõjɐ/) r, -rr- /r, x, ɣ, ʀ, ʁ, χ, ħ, h, ɦ/, En portugais il y a un vaste spectre de sons pour le r fort. Au Portugal et en Afrique il peut être le uvulaire /χ, ʁ/, grasseyé /ʀ/ ou roulé /ɲ/. Au Brésil le spectre est encore plus vaste; velar /x, ɣ/ uvulaire /χ, ʁ/ (spéciellement à Rio de Janeiro), pharyngal /ħ/, mais le plus courant c'est le glottal /h, ɦ/. -r- /ɾ/, /ɾ, r, ɹ, ʁ, χ, ħ, ʕ, h, ɦ/ Le r doux est toujours /ɾ/ au moyen des voyelles, (comme cara = face). Aux syllabes fermées (comme carta = lettre, ou falar = parler) cela dépend de la région. Au Portugal et en Afrique c'est /ɾ/; mais au Brésil cela c'est plus divers; alvéolaire /ɾ, r/, rétroflexe /ɹ/ (spéciellement à São Paulo), uvulaire /ʁ, χ/ (spéciellement à Rio de Janeiro), pharyngal /ħ, ʕ/, glottal /h, ɦ/, et même c'est courent ne prononcer aucune consonne. s /s/, /z/, /ʒ/, /ʃ/ s dur en début de mot ou après consonne z entre deux voyelles. Avec l'accent du Portugal, d'Afrique et de Rio de Janeiro ch du je français en fin de mot, ou ch français devant c, f, p, t, q, exemple casca (cachca) = coquille, ou costa (cochta) = côte (mer) t /t/ t. Au Brésil devant /i/ il se prononce comme le "tch" français et "ch" espagnol (exemple: boa noite (boa noïtchi) = bonne nuit) x /ʃ/, /ks/, /s/, /z/ le plus souvent comme ch français (exemple: puxar (pouchar) = tirer) et en début de mot (exemple: xadrez (chadrej) = jeu d’échecs). Aussi ks (exemple: tóxico (toksicou) = toxique), s (exemple: máximo (massimou) = maximum) ou z (exemple: exame (ézame) = examen) z /z/, /ʒ/ z français. Avec l'accent du Portugal et de Rio de Janeiro ch français en fin de mot, exemple paz (pache) = paix, ou raiz (rahiche) = racine
Grammaire
Grammaticalement, le portugais se distingue de la plupart des autres langues romanes par l'existence d'un subjonctif futur servant à exprimer l'éventuel du futur (Se tiveres dúvidas, liga-me. : « Au cas où tu aurais une question, appelle-moi. ») et par la conjugaison de l'infinitif avec son sujet dans les propositions infinitives. À noter que l'espagnol ancien possédait également un subjonctif futur. Consulter l'article détaillé sur la conjugaison portugaise pour plus de détails.
Exemples
Mot |
Traduction |
Prononciation |
terre |
terra |
[ˈtɛ.rɐ] |
ciel |
céu |
[ˈsɛw] |
eau |
água |
[ˈag.wɐ] |
feu |
fogo |
[ˈfo.gu] |
homme |
homem |
[ˈɔ.mẽj] |
femme |
mulher |
[mu.ˈʎɛɾ] |
manger |
comer |
[ku.ˈmeɾ] |
boire |
beber |
[bɨ.ˈbeɾ] |
grand |
grande |
[ˈgɾɐ̃.dɨ] |
petit |
pequeno |
[pɨ.ˈke.nu] |
nuit |
noite |
[ˈnoj.tɨ] |
jour |
dia |
[ˈdi.ɐ] |
maison |
casa |
[ˈka.zɐ] |
Je suis perdu(e). Je cherche la gare. : (Eu) estou perdido(a). (Eu) estou à procura da estação ferroviária.
Je suis de France. : (Eu) sou da França.
Cent un : Cento e um
Mon cousin vient d'arriver. : O meu primo acabou de chegar./O meu primo venhe de chegar.
J'aime les pâtes. : Gosto a massa.