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词典释义:
boisé
时间: 2023-10-04 16:35:11
[bwaze]

boisé, ea.1. 种有树木的, 树木繁茂的 2. 有木头味道的 [指酒]— n.m.木头味道

词典释义

boisé, e
a.
1. 种有树木的, 树木繁茂的
région boisée林区

2. 有木头味道的 [指酒]

— n.m.
木头味道
近义、反义、派生词
近义词:

être boisé: touffu

反义词:

être boisé: déboisé,  découvert,  dénudé,  nu

déboiser,  découvert,  
联想词
verdoyant 青翠的, 葱绿的, 绿油油的; fruité 有果味的; ombragé 背阴; sous-bois 发育不全; arboré 树; vallonné 小山谷状的,地势起伏的; forestier 森林的; épicé 香料加多了的, 辛香作料加多了的, 辛辣的; parfumé 芳香的, 有香味的, 香喷喷的; fleuri 正在开花的; résidentiel 住宅的;
短语搭配

terrain forestier boisé立木林地

région boisée林区

terrain boisé有林地带

Une fumée imposante, apparue derrière les crêtes boisées (Camus).一片壮观的烟云出现在绿树繁茂的山峰后面。(加缪)

原声例句

Ces pécaris vivent ordinairement par troupes, et il était probable qu’ils abondaient dans les parties boisées de l’île.

西瑞一般都群居的,海岛的森林地带可能很多。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

Elle se situe essentiellement dans les boisés, les forêts et les hautes herbes.

它经常出现在森林,林地和高高的草丛中。

[科学生活]

Les communes et les départements les interdisent dans les zones boisées.

各乡镇和部门禁止在林区进行烧烤。

[Jamy爷爷的科普时间]

Ce qui marque le plus les gens qui me rencontrent pour la première fois après une odeur corporelle boisée et musquée à la fois puissante et plaisante, c’est ma taille.

第一次见到我的人,在闻到一股强大而令人愉快的木质麝香体味后,印象最深的是我的体型。

[Topito]

Si les laves, par suite de l’orientation du cratère, ne menaçaient pas directement les parties boisées et cultivées de l’île, d’autres complications pouvaient se présenter.

就算由于火山口的位置的缘故,岩浆不直接威胁岛上的森林和已经开拓的地带,但是爆发以后还是会引起其他“并发症”的。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

La journée du lendemain, 18 février, fut consacrée à l’exploration de toute cette partie boisée qui formait le littoral depuis le promontoire du Reptile jusqu’à la rivière de la Chute.

第二天,2月18日,移民们准备探索从爬虫角到瀑布河沿岸一带的森林地区。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

C’était un spectacle désolant, en effet. Toute la partie boisée de l’île était maintenant dénudée. Un seul bouquet d’arbres verts se dressait à l’extrémité de la presqu’île Serpentine.

这的确是令人痛心的场面。岛上除了盘蛇半岛的尽头还留下一丛苍翠的树木以外,其余的森林地带一点儿也不剩了。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

Cet îlot, boisé sur toute sa surface, n’offrait pas cette diversité d’aspect de l’île Lincoln, aride et sauvage sur une partie, mais fertile et riche sur l’autre.

这个树木丛生的小岛和林肯岛不同,林肯岛有的地方荒芜贫瘠,有的地方丰饶富庶,变化很多。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

Autant celle-là était boisée et verdoyante, autant l’autre était âpre et sauvage !

相形之下,一边是树木茂盛,土地肥沃,一边是地势崎岖,荒凉贫瘠!

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

Les colons connaissaient cette côte boisée, si magnifique, puisqu’ils en avaient déjà parcouru à pied la lisière, et pourtant elle excita encore toute leur admiration.

这一带美丽的森林海岸,移民们是熟悉的,他们曾经徒步到这里来探索过,然而这次它还是引起了他们的赞赏。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

例句库

Ce sapin est très proche du Nordmann car il conserve longtemps ses aiguilles. Il se caractérise par une couleur bleutée et une certaine douceur au toucher. Il dégage un parfum boisé très agréable.

与高加索冷杉相似,这类冷杉的针叶也能长时间存活。叶片呈蓝绿色,叶面光滑,会散发一种十分令人舒适的木香。

Ces objets présentent des traint propres à l’art scythe du Caucase du Nord, du Kouban, de la steppe boisée du Dniepr et du Don, qui se mélangent à des traits proprement sauromates.

这些物品代表了北高加索、库班、第聂伯河以及顿河森林草原的斯基泰人的艺术特点,他们混合了召尔马特人的艺术特点。

La Société est une colline boisée de la ville du comté de Yongchun, de fruits et de thé agriculteurs formé, le principe de bonne foi, se faire des amis dans le monde pour le développement commun.

本公司是由永春县岵山镇果农和茶农发起成立的,本着诚信为原则,结交天下好友,共同发展。

Depuis ses premières rampes jusqu'à deux milles de la côte, s'étendaient de vastes masses boisées, relevées de grandes plaques vertes dues à la présence d'arbres à feuillage persistant.

从离海岸两英里以内一直到山坡开始下斜的地方,生长着大片的树木,还有许多常绿树点缀在里面,因此看上去一大片苍翠的绿荫,并不觉得单调。

Plus de 800 espèces sont hébergées dans cet espace boisé de 40 km2, un des plus importants zoos du monde.

超过800个物种在40平方公里的树木丛林里生活。这是世界上最好的动物园之一。

Les arômes boisés proviennent des tannins des fûts dans lequel le vin a été conservé.

橡木桶的单宁酸给葡萄酒染上树林的香气。

On parle vin « boisé » lorsqu’un vin a vieillit en fûts de chêne.

我们说一瓶葡萄酒带有‘林木的香味’,通常指的是在橡木桶里陈化的酒。

Et ce monde régresse au même rythme que les surfaces boisées.

同这个世界上的森林覆盖率一样下降的是林地。

En bouche, le boisé reste élégant et mesuré; il est soutenu par de jolis tanins.

入口后,木头香味始终高贵,有节奏。被漂亮的干涩感衬托着。

Les participants ont examiné les tendances actuelles de la gestion durable des forêts dans cette région ainsi que des carences et les problèmes à résoudre, notamment : la diminution du couvert forestier, la dégradation des sols due à la forte densité démographique dans les forêts, l'abattage illégal et les autres activités non autorisées, l'emploi inapproprié des subventions forestières, les conflits armés survenant dans les zones boisées, les plans d'aménagement non durable et les tentatives infructueuses de certification des forêts.

专题小组讨论会成员讨论了各区域可持续森林管理的目前趋势、差距和挑战,如丧失森林覆盖、因森林人口密度高而造成的土地退化、非法砍伐以及其他腐败行为,滥用森林补贴、森林地区发生的暴力冲突,不可持续的管理计划以及不充分的森林认证努力。

Les participants ont préconisé notamment de clarifier les droits d'occupation des terrains boisés ainsi que les droits d'accès et d'usage, et de les faire respecter.

所建议的行动之一是,理清并加强有关森林土地的保有和使用权。

Inde : les travaux de restauration menés dans le Gujarat ont amélioré la gestion des eaux, protégé les zones boisées, encouragé la plantation d'essences locales et fait passer l'exploitation du bois d'œuvre au second plan de l'activité économique.

开展古吉拉特复原活动的结果改善了水管理、保护了森林区、种植了更多的当地物种、并不再将伐木作为经济活动的重点。

Il est possible (degré de certitude moyen) que l'accroissement de la population et la hausse de la demande de denrées alimentaires conduiront à étendre les terres cultivées, souvent au détriment des zones boisées et des parcours.

现在或多或少肯定:人口增加和粮食需求增长,将促使耕地扩大,而且往往是以林地和牧场为代价。

De petits bateaux traversent la mer de nuit et, par la route, l'itinéraire traverse des régions boisées.

他们在夜间被小船从海上运走或通过丛林地区的公路被运走。

Par rapport à la superficie totale des zones boisées, les activités passées et celles qui sont prévues sont de plus faible ampleur que celles qui ont été exécutées dans les forêts privées de la région.

从整个森林覆盖面积来看,已开展和计划开展的伐木作业比这一地区的私人伐木作业规模小。

Cela est dû en grande partie au déboisement des dernières régions boisées du pays en raison des coupes claires dues à l'aubaine que représente le commerce illégal du charbon de bois.

其主要原因是木炭非法贸易盛行,造成剃头式砍伐,致使索马里所余森林面积不断减少。

L'Iran calcule le montant de USD 654 420 réclamé pour les forêts endommagées ou détruites par la présence des réfugiés en multipliant la valeur de la fonction écologique des forêts, estimée à USD 780 par hectare, par 839 hectares, surface des terres boisées considérées comme endommagées ou détruites par la présence des réfugiés.

伊朗通过把每公顷森林的生态功能价值780美元乘以由于难民的存在给森林地区造成损害或损耗的估计面积839公顷,计算出由于难民的存在给森林造成损害或损耗的索赔额654,420美元。

En outre, il n'y a pas assez de données pour étayer les estimations faites par l'Iran de l'ampleur et de la durée des dégâts infligés aux forêts, ou de la surface des zones boisées qui ont été endommagées.

此外,缺乏充分的信息佐证伊朗估计的森林损害程度和持续时间以及受损害森林的面积。

Ce plan s'articule autour de trois priorités : conduire les opérations de dégagement des zones agricoles et sensibiliser le public; augmenter les zones de pâturage ainsi que les zones boisées et communales; et promouvoir le tourisme et les entreprises privées de même que les sites commerciaux.

这一计划有三个优先项目:扫除农业地区的未爆弹药,提高公共意识;增加放牧土地、森林地区和公共地区;推动旅游业以及私营企业和商业场地。

Les grands groupes notent que certains pays boisés n'ont pas présenté de rapport facultatif et suggèrent que les rapports soient axés sur les obstacles à la mise en œuvre des propositions d'action.

主要团体指出,一些森林国家没有提交自愿报告,并表示报告应重点阐述在切实执行方面遇到的障碍。

法语百科

Forêt tempérée mixte en France.

Bush australien

Forêt inondée en Pologne.

Forêt tempérée de résineux îles San Juan, État de Washington

Une forêt ou un massif forestier est une étendue boisée, relativement grande, constituée d'un ou plusieurs peuplements d'arbres, arbustes et arbrisseaux (fruticée), et aussi d'autres plantes indigènes associées. Les définitions du terme « forêt » sont nombreuses en fonction des latitudes et des usages (voir FAO).

Un boisement de faible étendue est dit bois, boqueteau ou bosquet selon son importance.

Divers types de forêts existent ; des forêts primaires aux forêts dites urbaines, avec les gradients intermédiaires. Il existe également de nombreux types d'exploitation des forêts (sylviculture, agrosylviculture).

La forêt est aussi un milieu de vie et une source de revenus pour l'homme : au début du XX siècle, plus de 500 millions de personnes, dont 150 millions d’autochtones vivent encore en forêt ou à ses abords. Elle abrite une grande richesse écologique composée d’une centaine d’espèces de mammifères, d’une cinquantaine d’espèces d’oiseaux, d’un millier d’espèces végétales et de plusieurs millions d’espèces d’insectes.

L'action de l'Homme dans plusieurs régions du monde conduit à une destruction ou une surexploitation des forêts. Cela engendre une importante déforestation qui concerne surtout actuellement les forêts tropicales et dans une moindre mesure la taïga. La moitié des forêts de la planète a été détruite au cours du XX siècle. Il n'y a pas de gouvernance mondiale des forêts, ni de convention internationale, mais l'ONU a mis en place un forum des Nations unies sur les forêts (FNUF) qui a réuni sa 10 session en 2013 qui envisage notamment un accord juridiquement contraignant sur les forêts et une comptabilisation harmonisée du capital naturel forestier et un éventuel fonds mondial pour les forêts.

Étymologie

Le terme générique forêt

Forêt de lauriers (laurisylve) sur l'île de la Palma.

En boisements plus ouverts, la strate herbacée, plus éclairée, s'exprime plus densément.
En boisements plus ouverts, la strate herbacée, plus éclairée, s'exprime plus densément.

Forêt tropicale sur l'île de Bali.

L'origine du mot forêt est complexe. Il a remplacé à partir du XII siècle, sous la forme forest « vaste étendue de terrain peuplée d'arbres », l'ancien français selve, du latin silva, « forêt ». L'anglais forest est un emprunt au français, l'allemand Forst, forêt exploitée (vieux haut allemand forst, attesté vers 800) est sans doute également apparenté.

Le mécanisme de cette substitution semble passer par les rois mérovingiens puis carolingiens, sous lesquels le terme de bas latin foresta désignait un territoire à part, dont la jouissance était réservée au roi. Ces territoires pouvaient aussi bien être des bois, des landes, ou des terres en eau (rivière, étang, lac et même mer), mais étaient généralement non cultivés et réservés à la chasse ou à la pêche.

Ainsi Baudrillart écrit-il en 1825, dans son Dictionnaire général des Eaux et Forêt à l'article forêt : « Nos premiers rois avaient des domaines particuliers, appelés villa regia, ou foreste dominicum, qu'ils faisaient administrer par des officiers désignés sous le nom de juges, auxquels ils recommandaient particulièrement la conservation de leurs forestae, mot générique qui comprenait alors les étangs royaux pour le poisson, en même temps que le bois pour le pâturage. »

On pouvait par exemple parler, sous Charles-le-Chauve, de la foresta des pêches de la Seine. On trouve dans les capitulaires de Charlemagne (747-814) l'expression silva forestis pour désigner des étendues boisées relevant du domaine royal. Les termes foresta, ou silva forestis ont alors valeur juridique, désignant un « territoire soustrait à l'usage général » zone dans laquelle il est défendu de défricher et où la chasse ou la pêche sont gardées. Progressivement, le terme s'est spécialisé pour ne plus désigner que les étendues boisées relevant du roi ou d'un seigneur, tandis que d'après Baudrillart (op. cit.) apparaissait l'expression les eaux et forêts, ou les eaux-forêts, dans un sens proche du sens initial de forestae.

L'origine de foresta est plus controversée. On a longtemps évoquée une origine germanique, par un terme vieux bas francique *forhist non attesté, avec perte du [h] à l'époque mérovingienne *forist, qui serait un dérivé du vieux bas francique *forha « sapin » (cf. allemand Föhre « pin sylvestre », anglais fir « sapin »), le suffixe -ist ayant une valeur collective, d'où le sens de « sapinière, forêt de sapins ». Cette explication est aujourd'hui délaissée, l'origine de foresta semblant bien plutôt romane, mais avec deux hypothèses concurrentes cependant.

Selon une première hypothèse, fondée sur le sens juridique donné à foresta par les mérovingiens et les carolingiens, il proviendrait du latin classique forum (forum puis tribunal). Bien que favorisée par les ouvrages étymologiques français, aucune forme intermédiaire permettant d'appuyer cette hypothèse n'est cependant donnée.

Une hypothèse alternative beaucoup plus argumentée fait dériver foresta directement du latin foris, « dehors, extérieur » (forum dérivant lui-même de foris). Le grammairien Placidus connaît déjà un adjectif forasticus (« extérieur ») dérivé de foris ; cet adjectif subsiste dans l'italien forastico, le sicilien furestico, l’ancien occitan foresgue (« sauvage », « rude », « rétif »). De plus, l'italien forestiere a le sens d'« étranger, homme du dehors », de même que l'ancien provencal forestiero « qui est en dehors (de la commune), étranger ». L'ancien français forestier avait également le sens d'étranger, et l'italien actuel foresta conserve le sens de « vaste zone inculte, où la végétation, et en particulier les arbres, croissent spontanément ».

Ainsi le terme foresta aurait pu désigner à l'époque gallo-romaine les espaces restés sauvages, en dehors, à l'extérieur, de ceux mis en valeur par les communautés villageoises (ces derniers contenant aussi des bois aménagés et exploités), les rois et seigneurs francs se réservant par la suite l'usage de ces territoires. On aurait ainsi un croisement de sens intéressant entre foresta « espace sauvage, en dehors du domaine cultivé », et sauvage, de l'ancien français salvage, du latin silvaticus, « forestier »

Autres mots pour désigner la forêt ou le bois

Le mot gaulois brogilos dérive de broga (« champ »), devenant broglius désignant au IX siècle un bois humide, clos ou entouré d'une haie. Il a donné breuil du dictionnaire de l'Académie française et des toponymes tels que Breuil ou le Breuil par exemple.

Les Romains appelaient la forêt silva, mais Virgile et Cicéron la nomment nemus (« bois » en latin, qui proviendrait de nemo signifiant « personne »). Ce mot figure souvent dans les chartes capétiennes pour désigner des petites zones boisées. Salluste utilisait le terme saltuosus pour désigner un espace boisé. À l'époque romaine les saltuarii ou les silvarum custodes administraient les forêts. Aux époques mérovingienne (481–751) et carolingienne (751–987), le mot saltus désigne fréquemment les zones de bois et landes, plutôt semble-t-il quand elles appartenaient au fisc royal. Le mot nemus ne s'est pas perpétué en gallo-roman et saltus (> ancien français sault) n'a pas survécu en français moderne.

Un autre terme existe en ancien français, il s'agit de gaut (ou gault, guault, dialectes septentrionaux waut, mot masculin). Il peut désigner le bois, la forêt ou le bocage. Il est issu du vieux bas francique *wald « forêt » (cf. vieil anglais weald, allemand Wald « forêt »).

Le terme bois apparaît sous la forme latinisée boscus en latin médiéval en 704 et en français vers 1100 sous sa forme actuelle. Il est issu du vieux bas francique *bŏsk- « buisson » Contrairement au mot forêt, il est sans connotation juridique. Les formes modernes bosc, trouvées dans l'onomastique essentiellement sont d'origine normande et occitane. Forêt et bois ont remplacé tous les termes précédents, ainsi que le terme latin lignum « bois » désignant le matériau (cf. italien legno, espagnol leña).

Définitions

Débat sur la définition

La définition du terme de forêt est complexe et sujette à controverses. Elle concerne le dedans, et le dehors de la forêt, son caractère ancien ou non, voire ses marges, elle doit tenir compte de la surface, de la densité, de la hauteur des arbres et du taux de recouvrement du sol, mais aussi du contexte biogéographique. Ainsi, au Sahel, un boisement est considéré comme forêt à partir d'un taux de recouvrement de 10 % alors qu'en Europe (définition CEE-ONU/FAO), on ne parle de forêt qu'à partir d'un taux de recouvrement de 20 % et d'une surface de plus d'un demi hectare.

Des définitions plus spécifiques sont données par d'autres organisations : le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) utilise 40 % de couverture comme le seuil pour les « forêts fermées » et 10 à 40 % de couverture pour les « forêts ouvertes », tandis que le projet Tropical Ecosystem Environment Observations by Satellite (TREES), fondé en 1991 par la Commission européenne, classifie les surfaces avec plus de 70 % de couverture de canopée comme étant des « forêts denses » et celles avec 40-70 % de couverture comme des « forêts fragmentées ».

Les chiffres de surface forestière varient donc selon les sources. Ainsi, tout l'Est de la Taïga russe, formé de formations basses de conifères nains, sera, selon les sources, comptabilisé ou non en forêt, ce qui fera varier la surface forestière de plus ou moins 20 %.

Du point de vue botanique, une forêt est une formation végétale, caractérisée par l'importance de la strate arborée, mais qui comporte aussi des arbustes, des plantes basses, des grimpantes et des épiphytes. Plusieurs arbres forestiers vivent en symbiose avec des champignons et d'autres micro-organismes, et beaucoup dépendent d'animaux pour le transport de leur pollen, de leurs graines ou de leurs propagules.

Du point de vue de l'écologie, la forêt est un écosystème complexe et riche, offrant de nombreux habitats à de nombreuses espèces et populations animales, végétales, fongiques et microbiennes entretenant entre elles, pour la plupart, des relations d'interdépendance.

Malgré une apparente évidence, définir la forêt reste donc délicat : où arrêter les limites de hauteur de végétation (une plantation de jeunes pousses est-elle une forêt ?), de superficie minimale (à partir de quelle superficie passe-t-on d'un jardin boisé à un bois puis à une forêt ?), de degré de proximité ou de « sociabilité » des arbres (un terrain portant des arbres distants de plusieurs dizaines de mètres est-il encore une forêt ?) ou de qualité (un boisement monospécifique d'eucalyptus ou de peupliers, de pins ou de sapins d'une même classe d'âge, plantés en alignements stricts est-il une forêt ou une simple culture sylvicole ?).

Caractéristiques

Structure

Les 6 étapes (résumées) du Cycle sylvogénétique. Après un certain temps survient une perturbation qui fait reprendre le « cycle » à son début (ou à un stade intermédiaire si la perturbation est peu importante). Dans le bas de l'image est représentée l'accroissement de biomasse (sur pied et dans le sol, animale, végétale et fongique..) de biodiversité et d'épaisseur de sol (qui a une importance en ce qui concerne les puits de carbone). Au fur et à mesure de cette succession, les communautés végétales (et les communautés microbiennes, fongiques et animales qui leur sont associées) évoluent en se remplaçant les unes les autres.

De sa lisière (ourlet forestier) à la forêt intérieure, et selon le contexte géo-morpho-écopaysager, un massif boisé est caractérisée par une grande diversité en habitats, en niches écologiques, et surtout par une structuration en hauteur (atteignant plusieurs dizaines de mètres, de la sphère racinaire à la canopée) plus complexe que dans les autres écosystèmes terrestres.

Cette diversité évolue dans le temps et l'espace, au gré de perturbations (naturelles ou anthropiques) selon un pattern et des structures récurrentes, correspondant à un cycle théorique dit « cycle sylvogénétique » (illustré ci-contre, à gauche) :

verticalement, la forêt possède grossièrement quatre « étages » de végétation qui sont les strates muscinales (mousses), herbacées, arbustives et arborescentes, auxquels il faudrait ajouter les étages souterrains des systèmes racinaires, symbiosés aux mycéliums fongiques ;

horizontalement, elle comporte de nombreux micro-milieux ou microstations (écosystèmes boisés distincts, au sein d'un même massif forestier) dépendant de facteur abiotiques différents.

En suivant la flèche du temps, la structure forestière tend à évoluer vers un stade fermé dit climacique, mais qui finit toujours localement par s'ouvrir à la lumière, à la suite d'une perturbation (chablis, feu, inondation, glissement de terrain, etc.), permettant le retour au stade pionnier et aux stades suivants ;

Le bois mort constitue lui-même un habitat essentiel, irremplaçable pour de nombreuses espèces qui contribuent au recyclage de la nécromasse ligneuse, et à la fertilité des forêts ;

Les ressources alimentaires sont également abondantes, variant selon l'étage de la forêt : détritus, racines, mousses, lichens, champignons, feuilles, sève élaborée, bois vivant ou mort, fleurs, fruits et graines, nécromasse végétale, animale, fongique…

Forêt primaire et forêt secondaire

Il est courant de distinguer la forêt primaire (forêt naturelle) de la forêt secondaire ou forêt plantée (forêt entièrement ou fortement façonnée par l'homme). La première est considérée comme n'ayant pas fait l'objet d'intervention humaine y ayant laissé des séquelles importantes ou observables, elle correspond à la végétation naturelle potentielle ; la dernière étant modifiée à la suite du travail des forestiers ou sylviculteurs. Moins de 10 % de la planète est encore couverte de forêts primaires, qui abritent cependant encore l'essentiel de la biodiversité terrestre. Ces forêts sont en forte régression, en raison des coupes faites pour l'élevage ou les cultures destinées à nourrir les animaux d'élevages et/ou pour gagner des terres agricoles ou pour l'exploitation commerciale du bois.

Superficie

Classement des dix plus grands pays par la forêt en 2005
Classement des dix plus grands pays par la forêt en 2005

Dans le monde, la forêt - au sens le plus large - couvrait en 2005 environ 30 % des terres émergées. Selon la définition retenue, la superficie estimée de la forêt mondiale varie de 2,4 à 6 milliards d'hectares sur la base des chiffres envoyés par les États, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a estimé la forêt mondiale à presque 4 milliards d'hectares, soit 0,62 ha/habitant. Mais la forêt est mieux préservée sur la ceinture tropicale humide et au nord de la zone tempérée dans l'hémisphère nord. Ailleurs, dans ** pays abritant un total de 2,0 milliards d'habitants, on compte en 2005 moins de 0,1 hectare de forêt par personne, chiffre qui diminue inéluctablement alors que le taux de population augmente et que la forêt régresse.

Sept pays ou territoires ne possèdent plus aucune forêt et dans 57 autres pays, elles ne couvrent plus que moins de 10 % des terres.

En Europe occidentale, avant l'intégration des pays d'Europe du Nord, le pays le plus boisé était le Luxembourg, avec 34 % de taux de boisement. C'est l'ancien département des Forêts du temps de l'Empire napoléonien. En Lettonie elle couvre 52 % du territoire national. La forêt européenne tend à se reconstituer, mais parfois de façon très artificielle. Elle couvrait au début du XXI siècle près de 40 % de la superficie européenne, générant près de 3,5 millions d'emplois directs ou indirects selon la filière bois. un Institut forestier européen (EFI, basé en Finlande) impliquant près de 120 organismes dans 37 pays européens, vise à durablement renforcer la filière bois, les politiques forestières et la recherche. L'Union européenne a engagé un Plan d´Action pour l´Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux (FLEGT ; Forest Law Enforcement, Governance and Trade ), et une Conférence ministérielle sur la Protection des Forêts en Europe (MCPFE) est prévue à Oslo en 2011.

Typologie : les grands types de forêts

Hors zone tropicale, les forêts humides inondées sont devenues rares (ici à la confluence de la « Tubby Creek » et de la « Wolf River » (Holly Springs National Forest, près d'Ashland, Mississippi, États-Unis).

Classement biogéographique

Les forêts naturelles sont comme toutes les formations végétales conditionnées par un certain nombre de facteurs : la latitude, l'altitude, la nature du sol, le climat, les habitats forestiers et « espèces typiques » qu'elles abritent, l'action des animaux, etc.

La latitude influence fortement la biodiversité dans les forêts. Celle-ci augmente d'autant plus que l'on s'éloigne des pôles et que l'on se rapproche de l'équateur.

Selon les latitudes on distingue :

forêt boréale ou taïga (forêt de conifères, au nord du 60 parallèle). Pour le Canada, la taïga ne représente qu'une des nombreuses écozones de la forêt boréale et que celle-ci s'étend en dessous du 60 parallèle ;

forêt tempérée : forêt tempérée sempervirente ; forêt tempérée décidue (formée d'arbres à feuilles caduques) ; forêt tempérée de résineux ; forêt tempérée mixte ;

forêt tempérée sempervirente ;

forêt tempérée décidue (formée d'arbres à feuilles caduques) ;

forêt tempérée de résineux ;

forêt tempérée mixte ;

forêt méditerranéenne (formée de conifères et de feuillus à feuilles persistantes, un arbre caractéristique : le chêne vert) ;

forêt tropicale : forêt tropicale humide (ou pluvieuse) sempervirente (toujours verte) ou semi-décidue (une partie des arbres sont à feuilles caduques) ; forêt galerie (le long des fleuves) ; forêt inondée (Cf. la mangrove formée de palétuviers) ; forêt tropicale sèche décidue ou semi-décidue ; forêt tropicale de résineux.

forêt tropicale humide (ou pluvieuse) sempervirente (toujours verte) ou semi-décidue (une partie des arbres sont à feuilles caduques) ;

forêt galerie (le long des fleuves) ;

forêt inondée (Cf. la mangrove formée de palétuviers) ;

forêt tropicale sèche décidue ou semi-décidue ;

forêt tropicale de résineux.

Typologies de naturalité

Dans beaucoup de pays, où l'Homme est implanté depuis des siècles, voire des millénaires, la forêt a perdu son caractère « naturel » à proprement parler. Les faciès actuels des forêts du Nord-ouest de l'Europe, par exemple, résultent en grande partie de l'influence de l'homme sur le plan :

de la composition : Colbert avait en France besoin de chênes pour la marine. Dans plusieurs pays, pour bénéficier de subventions et/ou déductions fiscales, il faut planter des essences imposées (Ainsi le fonds forestier français a, par exemple, imposé les résineux sur de vastes surfaces après-guerre, en France) ;

de la superficie : en trois siècles (XVIII-XX), la superficie des forêts françaises a presque doublé (Cf. Forêt de guerre, enrésinement des Landes, enfrichement sur zones d'exode rural, plantations encouragés par le Fonds forestier national…). Mais dans le même temps, dans la moitié ouest du pays, les haies du bocage et les arbres dispersés ou d'alignement reculaient très fortement ;

de la structure : la forêt française a dû, très longtemps, répondre aux besoins des communautés humaines qui les entouraient : depuis l'Empire romain, les forêts ont souvent été transformées en taillis qui alimentaient les forges, fonderies, boulanges et autres industries en charbon de bois ; le bois d'œuvre provenant souvent d'arbres émondés dans le bocage et les alignements de bords de routes. En France, ce n'est qu'au XIX siècle, en 1827, que l'institution d'un code forestier (faisant suite à une longue série d'ordonnances), ainsi que la création d'un corps d'État forestier (l'Administration des Eaux et Forêts) et l'utilisation de plus en plus massive de la houille, en remplacement du charbon de bois, vont permettre aux forêts françaises d'évoluer vers la futaie ; au XX siècle, les terres libérées par la déprise agricole vont être plantées d'arbres, ou colonisées par des accrus spontanés, offrant respectivement des limites très géométriques à la forêt ou au contraire un faciès plus naturel et exubérant ;

des espèces : une part significative de la forêt française est encore composée d'espèces qui avaient été favorisées en réponse aux besoins des communautés humaines locales (les chênes pour leurs glandées) ou même d'impératifs économiques nationaux, par exemple (des légions d'épicéas et de douglas ont été plantés par le Fonds forestier national, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans le contexte d'une balance commerciale déficitaire vis-à-vis des bois d'œuvre et d'industrie résineux).

Classement paysager

Forêt claire et forêt dense

Par type d'arbres : aulnaie, chênaie, boulaie, frênaie, ormaie, hêtraie, châtaigneraie, sauçaie, sapinière, pessière, pinède…

Classement patrimonial et écologique

La forêt joue souvent un rôle majeur de protection des habitations, des cultures et des zones d'alimentation de nappes, contre les avalanches, l'érosion, les glissements de terrain, les coulées de boues. Les forêts de protection méritent une gestion adaptée, sans coupes rases par exemple.
La forêt joue souvent un rôle majeur de protection des habitations, des cultures et des zones d'alimentation de nappes, contre les avalanches, l'érosion, les glissements de terrain, les coulées de boues. Les forêts de protection méritent une gestion adaptée, sans coupes rases par exemple.
Sur les fortes pentes la forêt protège les sols de l'érosion. Noter les taches homogènes et monospécifiques de sylviculture, qui encouragent les coupes rases, sur le fond de la forêt feuillue plus hétérogène.
Sur les fortes pentes la forêt protège les sols de l'érosion. Noter les taches homogènes et monospécifiques de sylviculture, qui encouragent les coupes rases, sur le fond de la forêt feuillue plus hétérogène.

Grâce aux approches phytosociologiques et écologiques, aux forêts modèles canadiennes, des outils d'évaluation qualitative se constituent depuis la fin du XX siècle. Ils varient selon le contexte géographique ou social (ville, campagne, milieux plus naturels…). Ils permettent de mieux prendre en compte la taille, la qualité et l'intégrité des habitats forestiers dans les plans de gestion, les écolabels forestiers, et parfois dans les lois (directive Habitats en Europe par exemple).

Les critères retenus sont par exemple :

la superficie forestière (par type et stade de la succession) rapportée à la superficie des terres (en pourcentage) ;

la superficie des massifs ou aires boisées encore d'un seul tenant (patch, pour l'écologie du paysage) et la connectivité écologique entre les taches ; et l'inverse, c'est-à-dire le degré de fragmentation écologique par les routes est aussi possible, ainsi que le nombre de kilomètres de routes par massif, ou rapporté au linéaire de lisière. Par exemple, au Canada, un système d'évaluation qualitative des forêts accorde : trois points aux boisements de plus de 4 ha en ville et de plus de 200 ha ailleurs (sauf îles) ; deux points aux surfaces de 2 à 4 ha en ville, et à celles qui couvrent de 20 à 200 ha ailleurs (sauf îles) ; un point aux bois de moins de 1 ha en ville et de moins de 20 ha ailleurs ;

trois points aux boisements de plus de 4 ha en ville et de plus de 200 ha ailleurs (sauf îles) ;

deux points aux surfaces de 2 à 4 ha en ville, et à celles qui couvrent de 20 à 200 ha ailleurs (sauf îles) ;

un point aux bois de moins de 1 ha en ville et de moins de 20 ha ailleurs ;

la superficie et la forme des cœurs forestiers. Dans le système précédent de classement : trois points aux boisements dont un cœur d'au moins 4 ha est éloigné de plus de 200 m de toute lisière ou bord de route ; deux points aux boisement dont un cœur d'au moins 4 ha est éloigné de plus de 150 m de toute lisière ou bord de route ; un point aux boisement dont un cœur d'au moins 4 ha est éloigné de plus de 100 m de toute lisière ou bord de route ;

trois points aux boisements dont un cœur d'au moins 4 ha est éloigné de plus de 200 m de toute lisière ou bord de route ;

deux points aux boisement dont un cœur d'au moins 4 ha est éloigné de plus de 150 m de toute lisière ou bord de route ;

un point aux boisement dont un cœur d'au moins 4 ha est éloigné de plus de 100 m de toute lisière ou bord de route ;

la connectivité ou la proximité avec d'autres massifs ou structures boisées (⇒ corridors écologiques boisés, gués…) : trois points si la distance au boisement le plus proche est de moins de 100 m ; deux points si la distance au boisement le plus proche est comprise entre 100 et 250 m ; un point si la distance au boisement le plus proche est de plus de 250 m ; (critère également retenu par la ville de Londres) ;

trois points si la distance au boisement le plus proche est de moins de 100 m ;

deux points si la distance au boisement le plus proche est comprise entre 100 et 250 m ;

un point si la distance au boisement le plus proche est de plus de 250 m ; (critère également retenu par la ville de Londres) ;

la présence ou proximité d'eau, et de systèmes hydrographiques naturels (Hydrological Linkages Criteria), avec par exemple : un point si le boisement est à plus de 50 m de la berge d'un cours d'eau ou d'une étendue d'eau ; deux points si la distance est comprise entre 30 et 50 m ; trois points si l'eau est à moins de 30 m de la lisière boisée ou si elle est dans le boisement même ; La distance à une zone humide de type tourbière à sphaignes ou roselière vaut de même ;

un point si le boisement est à plus de 50 m de la berge d'un cours d'eau ou d'une étendue d'eau ;

deux points si la distance est comprise entre 30 et 50 m ;

trois points si l'eau est à moins de 30 m de la lisière boisée ou si elle est dans le boisement même ;

La distance à une zone humide de type tourbière à sphaignes ou roselière vaut de même ;

la qualité du sol, et de sa biomasse microbienne, sa diversité en nématodes, des vers de terre ainsi qu'en champignons qui jouent un rôle majeur en forêt, en tant que symbiotes des arbres .

la valeur de service écosystémique dont en tant que protection des sols et effet-tampon contre l'érosion et le ruissellement : Au-dessus de 30 % de pente, la forêt est seule garante de la protection du sol ; De 15 à 30 % elle joue également une fonction de protection très importante (voir illustration ci-contre) ;

les îles boisées proches du continent ou sur des lacs ou fleuve, si le boisement est naturel ou « proche de la nature » sont également considérées comme de bons refuges pour certaines espèces en raison d'un moindre dérangement. Dans le cas d'îles véritables, les critères d'isolement prennent alors un sens positif, comme dans le cas des inselbergs ; à étudier au cas par cas relativement au contexte. En cas de présence de prédateurs introduits et devenus invasifs, elles peuvent aussi devenir des « puits écologiques » ou « pièges écologiques » ;

le pourcentage de la forêt en aire protégée (par type, stade de la succession et catégorie de protection en % la superficie forestière totale) ;

le taux de couvert forestier (par type) déjà converti ou en cours de conversion à d'autres usages (y compris routier) ;

la superficie et le pourcentage de forêts touchées par une perturbation anthropique et/ou naturelle ;

la complexité et l'hétérogénéité de la structure forestière ;

le nombre d'espèces tributaires de la forêt ;

le pourcentage d'essences indigènes et pourcentage de ces essences qui seraient menacées. Attention, c'est un indicateur relatif au contexte biogéographique. Il n'y a par exemple que trois essences indigènes dans toute l'Islande, contre 7 780 répertoriées en 2005 dans le seul Brésil (sous-espèces non comprises). De plus, les forêts tropicales comportent beaucoup d'essences, mais quelques-unes sont dominantes. En Afrique de l’Ouest et du Centre, en Asie du Sud et du Sud-Est et en Amérique centrale, on trouve naturellement une très grande diversité d’espèces d’arbres (jusqu'à près de 300 espèces différentes par ha), alors qu'en zone tempérée, boréale ou subsaharienne, les dix espèces d’arbres les plus fréquentes (en volume) concernent au moins 50 % de la biomasse forestière (en volume de bois sur pied). Les espèces d’arbres les plus rares, surtout celles dont la valeur commerciale est élevée, sont souvent en danger d’extinction pour une partie de leur lignée. La FAO estime qu'en moyenne, 5 % des espèces indigènes d’un pays sont vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction ;

l'état de conservation des espèces tributaires de la forêt ;

les indicateurs de la variation génétique sont exclus du présent examen car ils exigent normalement des analyses complexes de laboratoire (Namkoong et al., 1996 ; mais voir aussi Jennings et al., 2001) ;

la présence, la masse, le volume, la qualité (bois durs, tendres, résineux, feuillus) et la répartition du bois mort, l'âge moyen des arbres, la présence de grands carnivores, de castors ou d'une grande richesse en champignons prennent ainsi des significations nouvelles, parfois opposées à celles qui étaient enseignées au siècle précédent en écoles de sylviculture ;

l'état de pollution de la forêt (comment par exemple évaluer la qualité de la forêt, qui, dans les zones interdites de Biélorussie se restaure naturellement, mais sur des sols ayant reçu 70 % environ des retombées radioactives de la catastrophe de Tchernobyl ?).

Régimes juridiques

Ils ont beaucoup varié selon les époques et les pays, et varient dans un même pays à la même époque (La forêt peut être communautaire, royale, publique, privée, régionale, communale, etc. ).

Il existe de nombreux classements des forêts correspondant à des statuts juridiques différents, avec par exemple pour la forêt française : la Forêt domaniale, la Forêt communale, la Forêt privée, la Forêt de protection ou encore la Réserve biologique domaniale (RBD ; intégrale ou non)

En Allemagne, ce sont :

Markwald

Landesherrlichkeit

Säkularisierung

Privatwald Hauberg Waldinteressentenschaft

Hauberg

Waldinteressentenschaft

Kommunalwald

Kirchenwald

Landeswald

Bundeswald

Aux États-Unis, on différencie le « Timberland » (2/3 de la surface totale enforestée) ouvert à l'exploitation, et le 1/3 restant de la forêt qui en est préservée, jouant le rôle de « tiers sauvage » (Wilderness), dont la vocation de puits de carbone pourrait prendre de l'importance.

Au Canada, le classement des forêts se fait grâce à la nature de l'écosystèmes forestiers déterminé par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune qui protègent différents milieux forestiers. Ces territoires sont protégés en vertu de la loi sur les forêts. Il y a 3 types d'écosystèmes forestiers exceptionnels: Les forêts anciennes (77 sites, 191 km), les forêts rares (30 sites, 26 km) et les forêts refuges (16 sites, 13 km).

Fonctions de la forêt

La forêt remplit trois fonctions essentielles : écologique, économique et sociale.

Fonction écologique

La ripisylve d'une forêt équilibrée et non fragmentée protège l'eau, l'air et le sol. Les castors peuvent contribuer à entretenir des linéaires de berges plus ensoleillés.

La forêt abrite une grande part de la biodiversité des continents, participe au contrôle naturel du climat et des micro-climats.
La forêt abrite une grande part de la biodiversité des continents, participe au contrôle naturel du climat et des micro-climats.

Réservoir de biodiversité et d'habitats, ainsi que de ressources génétiques et phytopharmaceutiques, elles sont pour cette raison étudiées et parfois classées en réserves biologiques, naturelles, parcs nationaux, Espace boisé classé dans le PLU (Plan local d'urbanisme), etc.).

Fonctions écopaysagères : « noyaux » ou « nœuds » du réseau écologique, et parfois corridor biologique pour la forêt galerie, les forêts linéaires, les mangroves, et les haies vives qui peuvent s'y rattacher.

Protection contre certains risques naturels (avalanches, inondations, sécheresse, désertification et éléments de résilience écologique…).

Qualité de l'air : outre que la forêt produit une partie significative de l'oxygène de l'air sur les continents, elle a une capacité extraordinaire à fixer les poussières (comme certains polluants non dégradables), grâce notamment aux mousses, aux lichens, à la rosée et aux sols.

Protection des sols (lutte contre l'érosion) : la forêt est un lieu de restauration du sol si elle n'est pas surexploitée. cf. forêt des Landes en France ou la ceinture verte du sud algérien.

Fonction macro et micro climatique, grâce à l'évapotranspiration et à la protection de la canopée qui atténuent considérablement les chocs thermiques, et la déshydratation due au vent.

Puits de carbone, par fixation du gaz carbonique dans le bois et le sol, au moins pour les forêts tempérées non soumises aux incendies et pour les forêts tropicales en phase de croissance. cf. les plantations faites en Amazonie qualifiées de « puits de carbone ».

Fonction aménitaire.

Les lisières forestières naturelles, éminemment complexes, ont des fonctions écotoniales importantes, notamment pour les forêts rivulaires et les mangroves.

Oxygène et climat

Une métaphore qualifie souvent la forêt de « poumon de la planète ». En dépit des fonctions nombreuses et essentielle voire « vitales » qu'elle remplit, la forêt ne peut être directement comparée à un poumon (le poumon ne produit pas d'oxygène et c'est le plancton qui produit l'essentiel de l'oxygène planétaire disponible dans l'air et solubilisé dans l'eau. Néanmoins, les forêts peuvent jouer le rôle de puits de carbone -et donc de producteur d'oxygène- pendant leurs phases de croissance. Lorsqu’elles atteignent l'équilibre, c.à.d. que leur biomasse est stabilisée, le bilan de photosynthèse-respiration est alors nul du point de vue de l'oxygène). Néanmoins, la forêt a des fonctions essentielles micro- et macro-climatique et pour la qualité de l'atmosphère, sur le plan de l'équilibre thermo-hygrométrique et de la pureté de l'air notamment. D'un certain point de vue, un peu à la manière du poumon, mais à une autre échelle, elle est une sorte d'écotone complexe et fonctionnel entre l'atmosphère et le sol, lié au cycle du carbone notamment, mais aussi à tous les cycles biogéochimiques importants.

Puits de carbone

Le bilan en carbone d'un écosystème est difficile à estimer.

Il varie selon les zones biogéographiques, les époques, l'histoire du site, le stade de croissance de la forêt, les risques d'incendie, de sécheresse et d'inondation, et de nombreux autres facteurs tels que l'action d'insectes défoliateurs ou d'autres parasites des arbres. Le devenir du bois est aussi à considérer : bois de chauffage, papier-cellulose, bois d'œuvre, ou bois mort auront des impacts très différents quant aux émissions de dioxyde de carbone.

Certaines forêts peuvent - au moins provisoirement - avoir un bilan nul (forêt tropicale mature) ou négatif (en zone d'incendies récurrents, ou en début de phase de croissance), tout en contribuant indirectement à enrichir les cours d'eau en nutriments (phosphore, potassium, calcium, fer, etc. et par les phénomènes d'acidification, humification, décolmatation et minéralisation et structuration des sols) en offrant ainsi une source constante de nutriments pour le plancton marin en aval, plancton qui produit 80 % de l'oxygène que nous respirons et qui constitue un important puits de carbone.

En théorie, la photosynthèse consomme du dioxyde de carbone et produit du dioxygène et de la matière organique. De l'oxygène est consommé lors de la respiration des plantes elles-mêmes, des animaux de la forêt et de la biomasse cachée du sol forestier, ainsi que par les incendies naturels et moindrement par l'oxydation naturelle des éléments chimiques rendus disponibles par le processus de formation des sols. En phase de croissance, après une dizaine d'années de bilan négatif s'il s'agit d'une régénération à partir d'un sol nu, la biomasse augmente régulièrement, principalement sous forme de cellulose et de lignine. Elle stocke aussi du carbone sous forme de nécromasse et de biomasse animale, microbienne et fongique.

En zone tropicale, la forêt pousse souvent sur des sols pauvres et acides ; l'humus ne s'y forme pas, et la nécromasse est rapidement recyclée ou minéralisée. La forêt tropicale en croissance stocke du carbone, mais finit (après plusieurs siècles, voire plus de 1000 ans) par arriver à un équilibre entre production primaire et décomposition du bois mort. À ce stade elle semble produire autant d'oxygène que ce qu'elle consomme. De plus, les émissions de méthane liées à la fermentation de bois immergés ou issus de l'activité des termites complexifient encore les calculs des émissions de gaz à effet de serre.

En zone tempérée ou froide, il en va autrement avec respectivement les sols forestiers (incluant les tourbières associées à certaines forêts) et les pergélisols qui, en zone circumpolaire, qui peuvent stocker des quantités considérables de carbone (sous forme d'hydrate de méthane). Enfin, le devenir et la durée de vie du méthane émis par les écosystèmes forestiers ne sont pas encore bien compris. Il pourrait avoir été surestimé ou sous-estimé.

Enjeux de Biodiversité

La forêt est un réservoir de biodiversité important, notamment dans les régions à la fois urbanisées et très agricoles. C'est le cas par exemple en France pour le Nord-Pas-de-Calais (entre 7,5 % et 9 % de forêts) et Île-de-France (où hors-forêts, il ne reste qu'environ 4 % du territoire régional classé en milieux naturels.

Certains économistes ont tenté d'intégrer les valeurs aménitaires et de la biodiversité forestières. Ainsi en France, dans le cadre des travaux de l'ONU visant à donner une valeur économique à la biodiversité, le Conseil d'analyse stratégique (CAS) a-t-il le 29 avril 2009 communiqué les résultats de ses premières évaluations, estimant à 970 euros par hectare et par an en moyenne la valeur d'un boisement intégrant celle des produits de cueillette et de puits ou stockage du carbone, aménités, etc. " Selon un sondage (de 4 500 ménages, en 2002), les Français seraient prêts à payer 15,20 € par ménage et par an pour contribuer au maintien de la biodiversité dans la forêt, soit au total 3** millions d'euros par an ou 22,80 €/ha, ce qui peut contribuer à estimer la valeur ressentie de la biodiversité .

Fonction économique

Économie forestière

La forêt est source de richesse, parfois surexploitée.
La forêt est source de richesse, parfois surexploitée.

Le bois compte pour une part importante du PIB d'une dizaine de pays tropicaux ou nordiques. L’emploi forestier (hors industrie de transformation et emplois informels) payait encore près de 10 millions de personnes en 2005 , 400000 dans la filière bois 2010 en France mais ;

l'emploi forestier décline régulièrement relativement au tonnage extrait des forêts qui lui n'a cessé d'augmenter, et ce depuis l'invention de la tronçonneuse. Il diminue en moyenne de 1 % par an dans le monde (-10 % de 1990 à 2000), surtout en Asie et en Europe, alors qu’il augmentait légèrement ailleurs. La FAO impute ce déclin à l'augmentation de productivité du secteur, et -pour l'Europe de l'Est - à la restructuration des économies planifiées . Cependant, l’industrie forestière représente l’unique source de revenus de plusieurs communautés rurales du Canada. Le taux d’emploi lié à ce secteur augmente d’année en année. En effet, le taux d’emploi direct de l’industrie forestière de 2012 a augmenté de «0,9 % par rapport au taux enregistré en 2011, pour atteindre 235 900 emplois.» Le secteur de l’industrie forestière fournissant le plus grand nombre d’emplois au Canada, soit dans celui de la fabrication des produits du bois, a lui aussi connu une hausse de 3,2% de son taux d’emplois de 2011. Il y a toutefois, le secteur de pâte et papier qui a connu une diminution de 9,2% de son taux d’emploi entre 2011 et 2012. «Ce recul s’explique par les énormes défis auxquels s’est heurté ce secteur, notamment le déclin structurel du papier journal et du papier d’impression et d’écriture en raison de l’essor des médias électroniques et du ralentissement cyclique des marchés mondiaux de pâtes de bois.» De plus, l’industrie forestière a amené la création d’environ 363 700 emplois indirects au Canada en 2012. Donc, si ses tendances se maintiennent l’industrie forestière créerait plusieurs nouveaux emplois au Canada ce qui profitera tant à son économie qu’a sa population.

Le prix moyen du bois brut diminue : L'augmentation moyenne des prix payés (grumes ou bois sur pied) était de 11 à 15 % dans les années 2000-2005 (source FAO, FRA 2005), mais est toujours resté inférieur à l’inflation ; il y a donc baisse du prix moyen (notamment pour le bois tropical) au niveau mondial, ce qui n'exclut pas en aval et pour le consommateur de fortes hausses du bois-énergie là où il devient rare ou après les « chocs pétroliers » et des bois écocertifiés ou écosociocertifiés pour lesquels l'offre reste très supérieure à la demande, pour le FSC notamment.

Le secteur informel reste très mal connu. Via la vente de gibier notamment, il est important.

Une partie importante des prélèvements et bénéfices est illégale, menaçant des essences et des espèces théoriquement protégées et/ou menacées. Les populations autochtones pâtissent de la corruption et des pressions des exploitants. 10 à 15 milliards d’euros par an seraient ainsi blanchis dans le monde, dont près 3 milliards € dans l'UE, provenant de six régions où la production de bois est un enjeu important. Vingt États membres de l’UE sont en 2006 encore suspectés d’importer du bois illégal (Finlande, Suède et Royaume-Uni en tête). Le « réseau TRAFFIC » du WWF et de l'UICN sur le Commerce International des Espèces Sauvages estime que le commerce légal et illégal d'espèces atteindrait 15 milliards d’euros de chiffre d'affaires annuel (juste derrière le trafic d'armes et de la drogue). Une étude du gouvernement britannique a estimé que l'interdiction du bois illégal en Europe est possible et crédible, avec les outils existants et des contrôles efficaces, au profit des filières légales et durables aujourd'hui confrontées à une concurrence déloyale. Des dizaines d'ONG dont Greenpeace et WWF depuis une vingtaine d'années dénoncent le bois illégal et promeuvent des écocertifications crédibles et transparentes, telles que décrites par le groupe d'ONG FERN, dans une évaluation publiée en 2001.

De nouvelles fonctions émergent : sociales, agrosylvicoles, touristiques, pédagogiques, scientifiques et de protection environnementale (en 2005, 11 % des forêts du monde sont déclarées par les États « affectées à la conservation de la diversité biologique » ; ce taux est en augmentation, mais ne correspond pas toujours à une réalité de terrain). La fonction de puits de carbone semble devoir prendre de l'importance. L'importance économique de ces nouvelles fonctions est mal évaluée, mais pourrait localement rapporter plus que l'exploitation du bois.

Secteur : la filière bois

Produits forestiers

Production de bois

Bois de chauffage et bois de feu, la plus importante utilisation de par le monde mais essentiellement en Afrique et Amérique du Sud (et derrière la destruction de la forêt pour étendre les terres agricoles ou d'élevage);

Bois d'industrie : bois de trituration (pâte à papier), déroulage placage, panneaux de fibres, emballage;

Bois d'œuvre : charpente, bois de mine, traverses de chemin de fer, ameublement;

Dérivés du bois.

Produits forestiers non ligneux (PFNL)

Selon la FAO les PFNL sont « des produits d'origine biologique, autres que le bois, dérivés des forêts, d'autres terres boisées et d'arbres hors forêts ».

Les PFNL peuvent être récoltés dans la nature ou produits dans des plantations forestières ou des périmètres d'agroforesterie, ou par des arbres hors forêt.

Les PFNL comprennent des produits utilisés comme nourriture et additif alimentaire (noix comestibles, champignons, fruits, herbes, épices et condiments, plantes aromatiques, viande de gibier), des fibres (utilisées dans la construction, les meubles, l'habillement ou les ustensiles), des résines, gommes et produits végétaux et animaux utilisés dans des buts médicinaux, cosmétiques ou culturels.

Voici quelques exemples de PFNL :

Champignons ;

Gibiers ; Comme en témoignent en France les anciennes « cartes des chasses » (Carte des Chasses du Roi (Louis XV), Carte des chasses des environs de Brunoy, etc.) certaines forêts ont été conservées, aménagées et gérées pour conserver le grand gibier recherché par le roi, la cour et la noblesse plus que pour la production de bois.

Fruits des bois ;

Plantes médicinales et tinctoriales ;

Tourisme lié à la forêt.

Fonctions sociales, symboliques et culturelles

Loisirs

Chemin forestier au printemps
Chemin forestier au printemps

Les forêts sont des lieux privilégiés de loisirs, de détente, de tourisme, de découverte de la faune et de la flore et des paysages. Chaque année, les forêts françaises reçoivent des centaines de millions de visites. La forêt rend de nombreux services à la société, de nature écologique et sociale. Elle est, par exemple à la fois un lieu sûr d'aménités et de détente, et un lieu de protection des espèces. Ces fonctions nécessitent un entretien des chemins par les forestiers (ouverture, sécurisation, nettoyage…). Bien que considérée comme un bien commun pour une partie de ses fonctions, toute forêt a un propriétaire (privé ou public). Quand on se promène en forêt, on se promène donc chez quelqu'un ! Le promeneur doit en tenir compte et respecter ces lieux. L'accueil du public est la règle en forêt publique et souvent en forêt privée (Près de neuf propriétaires français sur dix laissent l'accès libre à leurs bois ).

Patrimoine et bien commun

La forêt des mythes, des légendes et de l'apprentissage.
La forêt des mythes, des légendes et de l'apprentissage.

Il y a 8 000 ans environ qu'avec l'aide du feu, nos ancêtres ont commencé à déforester l’hémisphère nord (en commençant par la Chine) pourtant la forêt est restée présente dans de nombreux contes, mythes et légendes, dans presque toutes les civilisations.

La valeur spirituelle et culturelle de la forêt réelle ou mythique n’est pas contestée. Le nom de Brocéliande en évoque encore les druides et la magie. Nemeton était le mot celte qui signifiait à la fois sanctuaire, et forêt. Bien après qu'on eut oublié la forêt de Dodone des Grecs, on continue de comparer les piliers des cathédrales gothiques aux troncs d'une forêt dont les branches seraient les arcs qui soutiennent la voute. Au siècle dernier, de nombreux bûcherons allemands murmuraient une petite prière d'excuse à l'arbre qu'ils allaient couper. En Inde, les sannyâsa se retirent et se recueillent en forêt, comme le faisaient certains ermites européens. En Chine, les sommets boisés abritaient presque toujours un temple. Au Japon, la forêt que reflètent ou symbolisent en miniature certains jardins est sacrée, comme l'indique le Torii qui marque parfois son entrée, comme celle d'un temple. L'arbre de vie est omniprésent dans les mythes fondateurs des pays forestiers, mais aussi des pays déforestés, avec un arbre de la connaissance à connotation ambiguë dans la bible.

La forêt est souvent symboliquement interprétée comme reliant ciel et terre, par les branches, les troncs et ses racines.

La forêt est aussi le domaine de l'Homme sauvage, présent dans de nombreux mythes d'Europe de l'Ouest ou d'Asie ; l'Homme sauvage qui est comme l'arbre présent dans l'héraldique européenne.

La forêt fait également peur ; lieu de Nature où l'on se perd, lieu où l'on perd les enfants, où l’on rencontre le loup, où des dieux, les esprits et les animaux sauvages vivent, où la nuit se fait plus noire, dernier refuge des loups et des ours pourchassés. C'est le lieu où les hors-la-loi, bons (Robin des Bois) ou méchants, se cachaient, bien que les forêts soient parfois exclusivement réservées aux chasses royales.

En Europe, à partir du siècle des lumières et du modèle royal français, on s'est employé à les humaniser, à les nommer et à les fragmenter pour mieux les maîtriser en les quadrillant d'allées et de layons, puis on les a plantées et « rationnellement » gérées.

C'est localement un lieu de mémoire avec les forêts royales, la forêt de guerre.

C'est enfin et surtout le lieu de vie des peuples de la forêt, amérindiens, africains, et d'Asie du Sud-Est notamment, là où ils ont survécu. Lieu séculaire de l'initiation, refuge des esprits, lieu de vie et d'aventure pour de nombreux peuples… lieu aménitaire de détente et de découverte de la nature pour d'autres, la forêt est reconnue pour toutes ces fonctions par certaines lois nationales et par l'écosociolabel FSC.

La plupart des populations et des élus se disent très attachés à l'idée de protection d'arbres remarquables, de la forêt et/ou de forêt qui protège, pour des raisons bien plus larges que pour les services qu'elle rend comme espace de détente et de loisirs ou comme lieu de cueillette familiale de fleurs, de fruits et champignons.

Partout dans le monde, on repère ou classe des arbres parce que vénérables et remarquables ou pour leur intérêt paysager ou écologique ou de protection. Il devient délicat de gérer les forêts uniquement pour la coupe du bois. Pour les artistes et les touristes, comme pour les scientifiques et les industriels, elles recèlent des trésors qu'il convient de léguer aux générations futures.

Un quart de la France vit à l'ombre des arbres. Certains sont millénaires et ont connu la Gaule chevelue, les cultes anciens. Citadins et ruraux souhaitent la conservation d'un nombre significatif de vieux arbres. La première réserve de la forêt de Fontainebleau a été demandée par des artistes, et non par des forestiers.

Habitat de l'Homme, lieu nourricier et cynégétique

La forêt européenne est aussi depuis longtemps aménagée et gérée pour la chasse qui y a attiré les rois et les manants. Au XX siècle en Europe de l'Ouest, l'agrainage en a parfois fait un lieu d'élevage extensif de cerfs, chevreuils et sangliers (campagnols et autres rongeurs profitant des restes), en menaçant les équilibres sylvocynégétiques (Les Très Riches Heures du duc de Berry)

Plus de 500 millions d’humains vivent en forêt ou à ses abords et en dépendent directement. Même quand elle n'est plus habitée, elle reste un lieu traditionnel de cueillette et de chasse (aux grands animaux surtout, qui ont disparu ou régressé dans les plaines cultivées et habitées). Pour environ 150 millions d'autochtones appartenant à des centaines de tribus et peuples autochtones, la biodiversité de la forêt est encore la source vitale d'eau, de matériaux, de plantes, fruits, animaux et champignons comestibles ou utiles (médicaments, ornements..). La « viande de brousse » reste localement la première source de protéine dans de nombreux pays tropicaux, bien qu'elle soit menacée par l'augmentation de la pression de chasse, des armes de plus en plus performantes, et des moyens de transports tels que le quad.

Dans les pays riches et tempérés, la chasse reste également importante, les revenus cynégétiques approchent ou dépassent souvent 50 % du revenu forestier global dans des pays tels que la France.

La chasse est un revenu complémentaire considérable du forestier qui atteint, par exemple, souvent 50 % des revenus des grandes forêts publiques de France où en 2006, les baux de chasse ont rapporté 41,1 millions d'€ à l'ONF (soit 2,4 millions de plus que l'année précédente), alors que le bois a rapporté 199,6 millions d'€ (soit 15 % de plus qu'en 2005).

Mais le « grand gibier » quand il est trop abondant, notamment à la suite d'un agrainage important et à la disparition de ses prédateurs naturels, peut provoquer des dégâts assez importants pour freiner ou bloquer la régénération forestière.

Une vraie gestion cynégétique demanderait aussi de prendre en compte les problèmes sanitaires (peste porcine, CWD, maladies véhiculées par les tiques, apparition du SIDA ou de virus hémorragiques, type Ebola, etc.), notamment en l'absence de prédateurs.

Plus localement, des problèmes nouveaux sont posés avec la contamination du gibier (sanglier notamment) par des toxiques issus de séquelles de guerre ou retombés avec les pluies qui ont lessivé le nuage de Tchernobyl. Les forêts tropicales produisent l'essentiel de la viande de brousse, avec des pressions de chasses qui ont raréfié ou fait disparaître le gibier sur de vastes zones.

La question de la pollution par le plomb de chasse, liée à la toxicité des munitions (grenaille et balles) s'y pose moins que dans les zones humides, mais elle semble pouvoir avoir été sous-estimée.

Environnement et santé

Très tôt, certains arbres ont été réputés assainir l'air (sapin, épicéa, pin sylvestre, eucalyptus plantés autour des hôpitaux et des lieux de cure), ou au contraire, plus rarement le corrompre (ne pas dormir sous un noyer). La marche en forêt était recommandée, et des parcours-santé y sont encore fréquemment installés, de même que dans les parcs urbains boisés.

Les forêts jouent un rôle majeur en matière d'épuration physique et physicochimique, et probablement biologique de l'air et de l'eau. Les produits de la forêt et toutes les parties des arbres ont été utilisés pour produire des médicaments et de nombreuses médecines traditionnelles. Une sylvothérapie et des cures sylvatiques ont été développées dans certains pays au XIX et début du XX siècle pour faire profiter certains malades (tuberculeux notamment) de l'air forestier enrichi en oxygène (trois fois plus d'oxygène produit par la forêt tempérée qu'en prairie), en Ozone (notamment en bord de mer et dans les forêts de résineux) et en phytoncides (molécules réputées bactéricides et fongicides, dont terpènes) et de la pureté de l'air. On a récemment montré que l'activité biochimique est beaucoup plus développée dans la canopée que dans la strate herbacée.

Après Louis Pasteur, diverses mesures citées par G. Plaisance ont comparé différents airs et montré que l'air forestier contenait moins de microbes que l'air urbain (50 microbes par m³ d'air, contre 1 000 dans le parc Montsouris de paris, 88 000 sur les Champs-Élysées, 575 000 sur les grands boulevards et 4 000 000 dans les grands magasins à Paris selon Georges Plaissance)

Ennemis de la forêt

Ennemis « naturels »

Le forestier craint surtout le feu et des insectes ravageurs tels la chenille processionnaire du pin, celle du chêne, certains xylophages, des bactéries ou des champignons (ex : graphiose de l'orme, maladie de l'encre du châtaignier). Les attaques qui prennent l'apparence d'épidémies et de pullulations suivent généralement un affaiblissement des arbres dû à des évènements de type sécheresse, tempête, pollution, drainage, fragmentation, etc. Il semble que dans les milieux extrêmes (polaires, subsahariens), les pullulations fassent partie de cycles naturels et régulateurs, dans des forêts dont le nombre d'essences est réduit, et plus exposées aux chocs climatiques.

La biodiversité forestière peut aussi être menacée par des essences introduites qui peuvent devenir invasive ou poser des problèmes de pollution génétique et/ou d'allélopathie.

Dans l'hémisphère nord, des mammifères rongeurs (ex : mulots, campagnol des champs), les lapins et des espèces-gibier (cerfs, daims, chevreuils, wapitis, etc.) sont localement considérés comme "nuisibles" par les forestiers parce qu'ils broutent les jeunes pousses et rongent les écorces. En forêt méditerranéenne, les moutons et surtout les chèvres sont des ennemis redoutables des arbres.

Chiffres : Selon les chiffres fournis par les états à la FAO ; en 2000-2005, en moyenne, 104 millions d'hectares de forêts ont été annuellement ravagés par des incendies, des insectes et maladies, des sécheresses, tempêtes, grands froids ou inondations. Ce chiffre est sous-estimé car certains pays (africains notamment) n’ont pas réunis ou fourni de statistiques, alors que l’imagerie satellitaire montre d’importants dégâts par le feu en Afrique.

D'un point de vue historique, l'Homme a eu une relation ambiguë à la forêt et notamment à la forêt primaire, parfois protecteur ou n'y développant pas d'impact visible durant des millénaires (en forêt équatoriale, hormis sur certaines îles), et souvent destructeur en zone tempérée européenne, asiatique et au Moyen-Orient ou en Australie, depuis plusieurs milliers d'années.

Accidents climatiques

effets du vent et de la neige, chablis dans une hêtraie (ici en Ariège)

Les périodes de sécheresse, comme 1976, ou de forte canicule (2003) peuvent provoquer le dessèchement des feuilles qui tombent alors prématurément. On peut constater aussi des brûlures de l'écorce exposée au soleil (hêtres).

Les effets peuvent se faire sentir des années après. La sécheresse aggrave le plus souvent les effets d'autres agents, tels les incendies ou les insectes ravageurs. Ainsi, en 1976, les incendies accentués par la sécheresse brûlèrent plus de 800 km en France.

En période hivernale, le gel n'est généralement pas à redouter, sauf les cas extrêmes, comme en 1956 en France ou en 1985, lorsque 30 000 pins maritimes landais gelèrent. Les gelées tardives, sont, elles, nuisibles pour les jeunes plants. La neige peut être dangereuse dans certaines conditions, lorsqu'elle forme des manchons autour des branches, qui finissent par casser sous le poids accumulé.

Les tempêtes, comme celle de décembre 1999 en Europe de l'Ouest, provoquent le déracinement et l'abattage des arbres, qui forment les « chablis » ou leur cassure par le milieu du tronc, laissant en place les « chandeliers » et au sol les « volis ». En France, la tempête de 1999 a ainsi abattu 146 millions de m³ de bois.

Action de l’homme

Même dans certains pays riches, une gestion peu respectueuse de la biodiversité est critiquée, notamment pour l'absence de préservation de réseaux de forêts anciennes protégées (ici en Tasmanie, dans une région vulnérable au dérèglement climatique).

La déforestation

Le recul des forêts anciennes et la régression du bois mort ont des causes humaines qui n'ont pas attendu l'invention de la tronçonneuse pour s'exercer. Ces bûcherons œuvraient dans la Lower Columbia au Canada, en Oregon, en 1905, mais les forêts chinoises avaient déjà fortement régressé il y a plus de 5000 ans.

La déforestation résulte d'une surexploitation de la ressource forestière et/ou d'une destruction des forêts (défrichements) par l'homme telles aboutissant à un changement de l'occupation du sol (forêt remplacée par un territoire urbain, des voies de transport, des milieux cultivé ou pâturage, un désert… Les grands défrichements sont anciens en Chine et Europe méditerranéenne et de l'ouest, où ils datent de l'Antiquité (en Chine et dans les régions méditerranéennes) et du Moyen Âge. Ils se poursuivent à moindre échelle pour faire place à certains équipements, autoroute, urbanisation, réservoirs hydro-électriques, aménagements pour les sports d'hiver, etc. À l'heure actuelle, ce sont surtout les forêts tropicales qui souffrent de ce phénomène de déforestation, soit pour des raisons de développement économique, comme en Amazonie, en Asie du sud-est ou en Sibérie, soit par surexploitation des ressources en bois tropicaux. La sylviculture durable vise à récolter le bois de forêts sans entraîner la déforestation.

En 2006, bien qu’il n’y ait toujours pas de convention internationale sur la Forêt (le principal échec de Rio, avec abandon de la convention au profit d'une simple déclaration), plus de 100 pays avaient institué un programme forestier national, incluant généralement un volet protection (bien que les programmes portent encore essentiellement sur le développement de l’exploitation du bois) et parfois un volet sur l'état de conservation (ou restauration) des sols, de l’eau, de la diversité biologique et d’autres richesses et services environnementaux.

Ces programmes quand ils existent sont peu respectés dans les pays très pauvres ou ceux subissant des troubles civils ou afflux de réfugiés de pays voisins.

Il resterait en 2006 environ 4 milliards d’hectares plus ou moins boisés sur la planète, soit environ 30 % des superficies émergées. De 1990 à 2005, 3 % de la forêt a disparu, (- 0,2 % par an) selon la FAO.

De 2000 à 2005, 57 pays ont signalé un accroissement de leur taux de boisement (mais s’agit souvent de plantations industrielles (eucalyptus, peupliers, résineux, palmiers à huile) de peu d’intérêt pour la biodiversité). 83 pays ont reconnu que leur forêt reculait. La perte nette serait de 7,3 millions d’ha/an (soit 20 000 hectares/jour).

Les 10 pays les plus riches en forêts représentent à eux seuls 80 % des forêts primaires de la terre, dont l’Indonésie, le Mexique, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Brésil. Ce sont aussi ceux qui ont subi la déforestation la plus intense et rapide de 2000 à 2005, en dépit de plantations de forêts secondaires commerciales.

L'Asie de l'Est qui avait perdu la plupart de ses forêts a enregistré le principal accroissement à la suite des centaines de millions d’arbres plantés en Chine (mais ce sont de jeunes boisements et non des forêts au sens écologique du terme) et ces accroissements ne compensent pas les taux élevés de déforestation d’autres zones. Globalement la déforestation s’est encore accélérée en Asie du Sud-Est de 2000 à 2005 et plus encore en Afrique et en Amérique latine/Caraïbes ; l’Afrique représente encore 16 % de la superficie boisée totale, mais elle a perdu plus de 9 % de ses forêts de 1990 à 2005, pendant que la Chine, l'Europe et l'Amérique du Nord en important massivement des bois exotiques pouvaient accroître leurs superficies forestières dans le même temps. New Scientist a publié une étude sur les 50 pays les plus boisés : 22 présentaient en 2006 une nette reforestation. La situation au Brésil et en Indonésie est préoccupante, tandis que la Chine crée la surprise : depuis 2002, on y a replanté une surface équivalente à celle de la Californie.

La déforestation est aussi une cause d'apparition et de diffusion de maladies émergentes.

La pollution

Les polluants liés à l'activité humaine sont nombreux : anhydride sulfureux qui provoque les fameuses « pluies acides » auxquelles fut attribué le dépérissement des forêts constaté en Europe dans les années 1970-80, mais qui devait beaucoup aussi à la sécheresse et aux pesticides véhiculés par l'air et/ou solubilisés par les pluies, les oxydes d'azote, l'acide fluorhydrique, émis localement par certaines industries notamment dans certaines vallées alpines, les particules émises par la combustion du charbon et des carburants pétroliers, l'ozone… avec aussi en montagne et dans les zones froides le sel de déneigement. Par ailleurs les mousses et les lichens piègent très efficacement les particules de l'air, dont ils se nourrissent. Par ce biais, ils fixent aussi les métaux lourds de plus en plus présents dans l'air, ainsi que d'autres polluants (au point d'en mourir parfois, ce qui en fait, selon la sensibilité de espèces de bons bio-indicateurs). Les champignons qui font la richesse du sol forestier se montrent également capable de bioconcentrer de nombreux polluants (métaux lourds dont plomb, cadmium et mercure, mais aussi radionucléides, qui peuvent ensuite être concentrés par la chaîne alimentaire).

La forêt a de tous temps également été un lieu privilégié pour la chasse ; Les munitions au plomb (grenaille et balles) y ont été dispersées par de milliers de tonnes chaque année, souvent tirées aux mêmes endroits ; près des points d'eau, des berges de fleuves, sur les lieux d'agrainage, sur les layons ou cloisonnements ou à partir de postes de tir aménagés. Les sols forestiers sont souvent naturellement légèrement acides à très acides en zones tropicale ou boréales, ce qui facilite la dispersion et biodisponibilité de ce plomb enrichi d'arsenic et d'antimoine, ainsi que du mercure qui a longtemps été utilisé par les amorces.

Dans certains pays, des boues de station d'épuration sont régulièrement dispersées en forêts, parfois sous forme de pulvérisation, ce qui peut contribuer à la dispersion de certains contaminants.

Avec les premières expérimentations d'arbres OGM (peupliers essentiellement, testés par exemple en France et au Canada en milieu non-confinés), certains craignent une pollution génétique en cas de transmission du gène, ou un impact sur la faune et le sol forestier via la toxine BT émise par ces arbres.

Les séquelles de guerres

De tous temps, les forêts ont été stratégiques du point de vue militaire. Elles ont servi de réserve de bois de marine et charpente, mais surtout d'abri ou de cible à toutes les armées, maquis et résistances, des millions de réfugiés s'y protégeant encore aujourd'hui dans les pays en conflits. Parfois on les a pillées ou détruites dans le cadre de la stratégie de la « terre brûlée ». Au Viêt Nam et Laos, le défoliant, le Napalm et les munitions à sous-munitions ont laissé des traces encore persistantes (dioxines, métaux lourds, sols dégradés, mines actives, etc.). Le bois mitraillé des forêts françaises a perdu de sa valeur technique et financière, mais il peut aussi avoir été pollué par le plomb ou d'autres métaux lourds.

Au XX siècle, notamment en France dans la zone rouge, de vastes forêts dite « de guerre » ont été artificiellement plantées sur des sites agricoles rendus incultivables par les séquelles de guerre et localement en Allemagne ou en France sur des sites gravement pollués par des accidents liés à la production d'usines d'armement ou d'usine produisant en amont les toxiques chimiques ou les métaux utilisés dans les munitions (plomb, cadmium, zinc, cuivre, mercure, etc.). Des forêts comme celle de Verdun contiennent encore des quantités considérables de munitions non explosées, dont certaines chimiques (chargées de « gaz de combats »).

Feux de forêt

Un feu de forêt dans le Wyoming.

Ils sont le plus souvent allumés par l'homme, volontairement (pyromanes, bergers…) ou involontairement (négligence). Le fire-stick farming, souvent employé par les aborigènes australien, a profondément modifié la faune et flore d'Australie. Cette pratique consistait à brûler de vastes terres pour faciliter la chasse a entrainé la disparition de sa mégafaune… Malgré des moyens de surveillance et de lutte de plus en plus performant, leur nombre et leur gravité ne cesse de croitre en zone tropicale (Indonésie, Brésil..) mais aussi en Europe et en Amérique du Nord ou Australie. Prenant des proportions catastrophiques dans certaines régions (notamment autour de la Méditerranée), ils conduisent à la mise en place de moyens de lutte très importants, dont l'efficacité est variable. Toutes les essences forestières sont combustibles, mais certaines riches en produits volatils favorisent le combustion et l'extension de l'incendie, d'autres résistent mieux (grâce à des phénomènes de protection comme la création de liège), ou se régénèrent plus vite.

Il est difficile de tirer un bilan de l'action de l'homme sur les forêts : il ne se résume pas à des actions néfastes, car si les États n'ont pas enrayé la déforestation ni pu s'accorder pour rédiger et signer une convention internationale pour la protection des forêts à Rio en 1992 ou à Johannesbourg en 2003, de nombreux programmes locaux d'études et de restauration de forêts existent dans le monde, dont les forêts modèles canadiennes.

En Europe de l'Ouest, la forme et la superficie des forêts européennes contemporaines résultent essentiellement de l'action de l'homme, et il est couramment admis chez les forestiers qu'elles sont gérées de manière durable. Contrairement à une idée répandue, la surface de la forêt française, après avoir fortement diminué jusqu'à la fin du Moyen Âge a réaugmenté, y compris depuis les années 1900 (d'environ + 30 %), mais souvent grâce à des plantations commerciales de résineux et peupliers, moins riches au niveau de la biodiversité et avec un recul des zones humides. Le gain en superficie n'a pas freiné ou compensé le recul des oiseaux, insectes, lichens et fleurs typiquement forestières, ni le recul massif du bocage et des arbres épars depuis les années 1950. Les arbres tendent par ailleurs à être exploités de plus en plus jeunes et les plantations sont génétiquement peu variées. Hormis localement, à la suite des tempêtes, le gros bois mort reste trop rare pour permettre la survie de nombreuses espèces d'invertébrés saproxylophages.

L'action de l'Homme

Gestion administrative, protection et conservation

Une forêt néerlandaise, en automne.
Une forêt néerlandaise, en automne.

Selon les époques, les lois et les lieux, la gestion est communautaire, nationale, régionale, communale ou privée. Elle relève parfois comme en France d'un ministère qui est chargé de l'Agriculture ou comme en Belgique des Régions. Une très petite part des forêts non primaires ne sont pas gérées pour la production de bois (ex : réserves naturelles, réserve biologique intégrale, Parcs nationaux, forêts de protection, forêts urbaines, ou font l'objet d'une gestion restauratoire à fin de protection de la ressource en eau ou des sols). L'écologue japonais Akira Miyawaki a été pionnier en matière de Forêt de protection restaurée à partir d'essences locales.

Les habitats forestiers comptent parmi les habitats les mieux représentés dans les parcs nationaux, régionaux et les 25 000 sites Natura 2000 (couvrant fin 2009 environ 17 % du territoire européen et constituant le premier réseau d'aires protégées au monde), mais la commission européenne reconnait que Natura 2000 préserve à ce jour surtout des espèces remarquables et pas assez de réseaux de corridors biologiques boisés ni la biodiversité dite ordinaire, dont dépend l'essentiel des services « gratuitement » rendus par les écosystèmes. De 40 % à 70 % des espèces d'oiseaux et de 50 % à 85 % des habitats dans lesquels se déploient la faune et la flore européennes se trouvent ainsi dans "une situation de conservation critique". Diverses espèces forestières, invertébrés du bois-mort notamment sont en péril, et font localement l'objet de plans de restauration ou de réintroduction (dont dans le cadre du Grenelle de l'environnement en France).

Les forêts primaires ou "anciennes" continuent à reculer, et à Rio, comme à Johannesburg ou à Nagoya, les élus et États présents n'ont pas réussi à valider le projet d'une Convention mondiale pour la forêt, qui n'est restée qu'une déclaration d'intention, dont la valeur morale et la portée juridique sont bien plus faibles que celles des conventions sur la biodiversité ou sur le climat (deux thèmes d'ailleurs liés à la Forêt qui héberge un grand nombre d'espèces et de gènes et qui est un puits de carbone majeur).

À l'initiative de l'ONU, 2011 a été l' année mondiale de la forêt. L'Europe qui dispose en 2010 d'environ 176 millions d'hectares dans (42 % du territoire de l'UE, sans compter l'Outre-mer) a publié en 2010 un « livre vert sur la protection des forêts », qui présente les systèmes d'information existants sur les forêts et les instruments disponibles pour leur protection des forêts (dont face au dérèglement climatique, et pose des questions pour des solutions stratégiques futures. Sur cette base, l'Union européenne, devrait revoir sa stratégie pour une gestion forestière plus intégrée, mais en laissant subsidiairement les états libres de leurs actions. Le Conseil de l'Europe a en 2010 lancé un débat et une consultation sur l’impact prévisible du changement climatique sur les forêts européennes et le rôle que l’UE devrait tenir pour les protéger

En France, de nombreuses ONG s'inquiètent d'une volonté administrative et privée d'accroitre la pression d'exploitation et la mécanisation des récoltes, ainsi que la fragmentation forestière par les routes et pistes.

Suivi de l'état et de la surface des forêts

Le suivi satellital et aérien des forêts tropicales montre d'importantes régression dans de nombreux pays. Dans les pays riches, les surfaces augmentent souvent légèrement, mais la santé des forêts s'est localement dégradé ; Les forêts sont dans ces pays le plus souvent suivies par un réseau de placettes permanentes où les inventaires forestiers sont régulièrement effectués tous les dix ou vingt ans. En France, il existe une direction de la santé des forêts.

En Europe, il faut attendre 1986 pour que naisse un premier programme coopératif de suivi des forêts. Après le constat dans les années 1980 d'une tendance régulière à la dégradation de la santé des forêts en Europe (mortalité, maladies émergentes, défoliation précoce, décoloration…), un projet Life + dit FutMon a été mis en place - avec 38 partenaires (dont l'IFN pour la France), dans 23 États membres, pour mettre à jour l'information sur la forêt européenne (du cercle polaire arctique en Laponie au sud de la Sicile). Le programme est coordonné par l' Institute for World Forestry de Hambourg et disposait de 16 millions d'euros de cofinancement européen. Il visait aussi à repenser et harmoniser le système de surveillance forestière en Europe. Il s'est fondé sur les résultats du suivi fin de 300 placettes et de 5500 parcelles à grande échelle. Après plus de deux ans et demi d'analyse des effets du climat, des retombées d'azote (eutrophisation), en ayant étudié le cycle du carbone, la croissance des forêts et les marchés de la bioénergie, ainsi que les opérations de conservation de la biodiversité… les chercheurs ont constaté que si les pluies acides dues aux émissions d'acide sulfurique ont diminué grâce à une convention sur la pollution transfrontière qui a permis une diminution de 70 % des sulfates dans l'air et les pluies), les arbres forestiers doivent dans une partie importante des forêts d'Europe maintenant répondre à une fréquence accrue de canicules et sécheresse (observée de 2000 à 2010 en Europe centrale). Les observations montrent que durant 10 ans (2000-2010), la vitalité des arbres s'est dégradée sur un tiers des parcelles, et est restée stable sur les deux autres tiers des parcelles. Parmi les causes fréquentes, un approvisionnement des sols forestiers asymétrique (excès d'azote par rapport aux autres nutriments fondamentaux) est très répandu, avec des taux d'azote critiques dépassée sur environ 50 % des placettes de suivi. Le lessivage des nitrates vers l'eau du sol, ses impacts sur la flore et la diversité lichénique sont maintenant bien documentés. Une tendance régulière à l'augmentation des taux d'ozone troposphérique, et au déclin de la biodiversité préoccupe les experts. Les sécheresses plus fréquentes affectent les espèces plus vulnérables et l'écosystème dans son ensemble. Les canicules comme celle de 2003 peuvent entraîner des déclins de croissance, des taux élevés de mortalité avec des effets (maladies, mortalités, parasitoses) retardés de plusieurs années. Les modifications du cycle de l'eau sont donc considérés comme la plus sérieuse menace pour les forêts du monde entier. « Nous pouvons déjà faire des prédictions assez précises comment le climat va développer en utilisant la modélisation du climat. Cependant, il est largement admis qu'une grande biodiversité dans les forêts sont le meilleur moyen de garantir que les forêts seront capables de s'adapter aux changements actuels et futurs ».

Le système de surveillance européen va intégrer dès 2011 une surveillance de l'état des houppiers sur environ 4300 parcelles en liaison avec les inventaires forestiers nationaux. Une surveillance intensive concernera 250 parcelles et d'ailleurs état de la couronne et de la croissance des forêts avec suivi couplé météorologique, de la qualité de l'air, des dépositions, de l'état des sols, de la strate herbacée, et la chimie foliaire. Des paramètres supplémentaires sont évaluées via des actions de démonstration (D1 - D3). Un projet de suivi «Les forêts dans l'Union européenne - Fourniture d'informations pertinentes pour les politiques forestières» (ForEU) est prévu.

On espère que la forêt européenne, si sa santé se stabilise ou s'améliore, contribuera à atténuer le changement climatique et à l'adaptation au changement climatique. Elle absorbe en 2011 environ 10 % des émissions européennes de CO2 et l'augmentation des dépôts d'azote a dopé la croissance des arbres et le piégeage, au moins provisoire du carbone. Cette atténuation du changement climatique pourrait cependant diminuer, à un terme que les modèles de croissance forestière en Europe doivent encore préciser. En 2013, l'Ademe encourage la recherche sur l'atténuation du Changement climatique par l'agriculture et la Forêt.

Gestion et exploitation des forêts

Coupe de bois dans une exploitation forestière.
Coupe de bois dans une exploitation forestière.
Dans les pays riches, la mécanisation permet aujourd'hui à une seule personne de remplacer plusieurs dizaines de bûcherons et débardeurs d'autrefois. Le travail manuel, facilité par la tronçonneuse, est encore essentiel en zone tropicale. Le métier de bûcheron reste l'un des plus dangereux.
Dans les pays riches, la mécanisation permet aujourd'hui à une seule personne de remplacer plusieurs dizaines de bûcherons et débardeurs d'autrefois. Le travail manuel, facilité par la tronçonneuse, est encore essentiel en zone tropicale. Le métier de bûcheron reste l'un des plus dangereux.

La mécanisation a encouragé des coupes plus précoces (sylviculture dite « dynamique »), car les engins ne peuvent pas couper de gros arbres, et une augmentation du nombre de routes (pour l'accès aux engins) qui se traduit par une fragmentation des forêts accrue.

le débardage par câble téléphérique (câble-mât) présente une solution d'exploitation sur les sols fragiles et forêts de pentes. Il rend cependant plus facile l'exploitation d'anciennes zones-refuges pour la biodiversité, autrefois non exploitées car trop isolées.

Selon le traitement utilisé, et selon les essences, le temps de « révolution », c'est-à-dire le délai écoulé entre le semis et la coupe, est variable mais généralement long, de 60 à 100 ans pour les résineux (le sapin grandis peut être coupé à partir de 40 ans), de 150 ans et plus pour les feuillus (80-100 ans pour le chêne rouge d'Amérique). La sylviculture est une affaire de plusieurs générations ; seule la populiculture (peupliers) avec une durée de révolution d'environ 20 ans se rapproche de l'agriculture.

Historique

La forêt était autrefois exploitée pour le bois, le charbon de bois, la cueillette, le pâturage et la chasse. Le bois était généralement débardé à l'aide de chevaux, de bœufs, buffles ou d'éléphants en Asie. En Europe centrale, sur les pentes, il était parfois descendu coupé sur des traîneaux (schlitte). Le plus souvent, ce sont les torrents et cours d'eau qui transportaient les troncs jusqu'aux fleuves en radeaux ou par simple flottage. Autrefois, les troncs étaient coupés par les bûcherons, puis débités par des scieurs de long, avant d'être portés à dos d'homme ou par des chevaux jusqu'aux chemins. Aux époques récentes, ce sont des scieries actionnées par la force de l'eau qui ont permis la coupe de planches dans la forêt ou à proximité, avant que les camions ne transportent les arbres jusqu'à des scieries plus éloignées à partir de la seconde moitié du XX siècle. De manière générale le nombre de bûcherons et de scieurs n'a cessé de se réduire en raison de la mécanisation.

La sylviculture moderne vise à maintenir ou augmenter le potentiel de production d'une forêt, tout en conservant un équilibre sylvo-cynégétique quand le gibier est une ressource économique majeure et que les animaux sont nombreux (en France, il est fréquent que 50 % au moins du revenu d'un propriétaire forestier vienne des produits de la chasse au grand gibier).

La régénération

La régénération forestière, c'est-à-dire la reproduction des arbres se fait selon deux approches :

par rejets (ou drageons) ; cette méthode exploite la capacité de nombreuses essences de feuillus à rejeter à partir d'une souche. Elle est surtout utilisée pour les taillis.

par semences ; cette méthode nécessite, au moins pour certaines essences un niveau d'éclairement suffisant du sol, ce qui justifie des coupes d'éclaircies pour les uns et de larges coupes pour d'autres.

On parle de régénération naturelle quand le forestier sélectionne et conserve des arbres « semenciers » lors des coupes, afin que les graines présentes dans le sol et tombées des semenciers puissent germer et régénérer la forêt. C'est une solution efficace et peu coûteuse lorsque les essences présentes sont bien adaptées au contexte biogéographique et que les herbivores ne sont pas trop nombreux. Pour certaines essences (Chêne par ex), dont les fructification ne sont pas régulières, les délais de régénération peuvent être allongés. Il y a régénération naturelle et continue avec les approches de type Prosilva, promouvant la gestion pied à pied ou en bouquets, sans coupe rase.

La régénération artificielle correspond à la situation où des plants proviennent de semis élevés en pépinière, ou de drageonnages extérieurs à la parcelle, à partir de graines ou arbres sélectionnés (provenance certifiée), au risque de perte de résilience et de biodiversité, voire d'introduction de pathogènes non présents dans la forêt. C'est un mode de régénération adapté à la mécanisation de la gestion forestière, qui a été fortement développé au XX siècle dans les pays du nord, mais aussi en Australie et dans certaines forêts tropicales. Les bénéfices à long terme de cette méthode sont discutés, notamment pour d'éventuelles conséquences sanitaires, paysagères et environnementales sur la forêt.

Les animaux contribuent également à la régénération forestière. Les gorilles en sont un exemple. En passant la majorité de leur temps dans les trouées forestières, ils y déposent de nombreuses graines ingérées quelques heures auparavant. L'abondance de lumière dans ces trouées stimule la germination des graines et le développement de jeunes plantes.

L'exploitation

Les méthodes d'exploitation traditionnelles en forêts tempérées sont les suivantes :

Taillis simple : on coupe les rejets régulièrement (l'ensemble des rejets issus d'une souche s'appelle une cépée), ce qui produit des arbres de petites dimensions, utilisable comme bois de feu (ou piquets pour le Châtaignier et le Robinier, utilisé principalement aujourd'hui pour le chauffage, mais qui alimentait autrefois des industries comme la verrerie, la porcelaine et la sidérurgie.

Taillis sous futaie : c'est une forêt exploitée principalement en taillis, mais pour fournir aussi du bois d'œuvre, on laisse venir des arbres de franc-pied, c'est-à-dire issus de semis, d'âges divers.

Futaie régulière : dans ce type de forêt tous les arbres sont issus de semis et ont le même âge, ce qui donne à l'âge adulte des Futaies « cathédrales ». Ce type de traitement est relativement moderne, et date en France de l'époque de Colbert qui voulut développer la production de bois pour la charpente de marine et notamment les mâts. Un exemple célèbre est la futaie de chênes de Tronçais dans l'Allier.

Futaie jardinée : c'est une futaie dans laquelle on trouve des arbres à tous les stades de développement. On l'exploite en prélevant régulièrement une partie des arbres considérés comme mûrs, mais en conservant en permanence la protection du couvert forestier. C'est la méthode traditionnelle, qui a été le mieux conservée en montagne parce qu'elle protège les sols, le micro-climat forestier et limite au mieux l'érosion et les glissements de terrain. C'est aussi le principe sylvicole de Prosilva qui lui adjoint une dimension biodiversité (la futaie est hétérogène et mélangée, en essences et en classes d'âge, en conservant des arbres morts et sénescents, considérés nécessaires à l'équilibre écologique forestier).

Bibliographie

Généralités

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Defontaines P., L’Homme et la forêt, Paris, Gallimard, 1969, 186 p.

Plaisance G., Dictionnaire des forêts, Paris, La Maison rustique, 1968, 314 p

Giry P., Paysages lointains, Paris, Lulu, 2010, 110 p

M. Cabarrus Animaux des forêts, Ed Rothschild (manuel de de zootechnie forestière élémentaire, principalement à l'intention des gardes forestiers, avec des notions de la chasse conservatrice et prévoyante).

M. Cabarrus Les animaux des forêts, mammifères - oiseaux, zoologie pratique au point du vue de la chasse et de la silviculture ; 1872 - 280 pages

Agence européenne de l'environnement European forests — ecosystem conditions and sustainable use ; EEA Report No 3/2008 ; Luxembourg: Office for Official Publications of the European Communities, 2008 ; ISBN 978-92-9167-354-4 ; ISS: 1725-9177 ; DOI:10.2800/3601, PDF, 110 pages,

Histoire

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Arnould P., La forêt qui cache la forêt, Historiens & géographes n 370, 2000, p. 263-273.

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↑ « Régénérer les forêts africaines grâce aux gorilles », sur Université de Liège

1 2 sous-inspecteur des forêts de la Couronne, attaché à la vénerie de l'Empereur

Articles connexes

Liens internes

Plantations (Plantes ligneuses) Arbres, Arbustes, Taillis, Arbres fruitiers, Futaies, Essences Gros-bois, Bois-mort, Bois raméal fragmenté, Lichen, Scolytinae Lisière, Plessage, Clôture, Fascine, Balivage

Arbres, Arbustes, Taillis, Arbres fruitiers, Futaies, Essences

Gros-bois, Bois-mort, Bois raméal fragmenté, Lichen, Scolytinae

Lisière, Plessage, Clôture, Fascine, Balivage

Produits forestiers autres que le bois Strate herbacée, Mare, étang, Écologie des insectes forestiers Jardin sauvage (naturel), Verger et Lutte biologique, Jardin en mouvement Terra preta (terre noire) et Humus, Engrais verts et Compostage, Mycorhize

Strate herbacée, Mare, étang, Écologie des insectes forestiers

Jardin sauvage (naturel), Verger et Lutte biologique, Jardin en mouvement

Terra preta (terre noire) et Humus, Engrais verts et Compostage, Mycorhize

Sol vivant (Symbiose), Plantes compagnes Cultures associées (Association végétale), Compagnonnage botanique et végétal Culture en Hautain (sur arbres vivants) ou sur échalas (sur arbres morts) Joualle, écotone, Corridor biologique, Trame verte

Cultures associées (Association végétale), Compagnonnage botanique et végétal

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Haies : Haie plessée, Haie défensive, Tiers paysage Haie d'Avesnes, Haie de Cornouailles Talus, Chemins, Murets Arbre têtard, Émondage, Fragmentation écopaysagère

Haie plessée, Haie défensive, Tiers paysage

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Haies bocagères

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Mesures agri-environnementales, Gestion Prosilva

Agriculture naturelle ou sauvage, Agriculture durable ou intégrée

Agriculture de conservation, Permaculture, Agriculture biologique

Liens externes

Les forêts tropicales, site du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) à l'occasion de l'Année internationale des forêts 2011

Des Forêts et des Hommes Site de la fondation GoodPlanet pour l'année internationale des forêts. Actualités, affiches pédagogiques, photos. (fr)

Article / Indicateurs de la biodiversité dans les inventaires forestiers (Unasylva, FAO) (fr)

« septième édition de la Situation des forêts du monde », FAO

FAO Forêts (fr)

Revue Unasylva (Portail FAO de téléchargement) (fr)

Rapport sur la forêt européenne (ONU/UNEP World Conservation Monitoring Centre Cambridge, Royaume-Uni, 2000, en collaboration avec WWF)(en)

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[PDF] « Cahiers d’habitats, Tome 1 », sur l’INPN

CNBD - Comité National pour le Développement du Bois - La Forêt Française

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中文百科

在华盛顿州圣胡安岛上的一片森林

森林,是一个高密度树木的区域(或历史上,森林是一个为狩猎而留出的荒地),涵盖大约9.4%的地球表面(或30%的占总土地面积)。森林覆盖着全球面积的9.4%,全球陆地面积的30%(在工业化前约占全球面积的15.6%,全球陆地面积的50%),森林对二氧化碳下降、动物群落、调节水文湍流和巩固土壤起着重要作用,是地球生物圈中最重要的生境之一。

森林中的生物量主要是以树木为主,不同的文化会对森林有不同的定义,包括其规模以及其中有的生物。森林一般是指一块有许多树木的区域,但任何植物密度高的区域都可以视为森林,例如水底的植被(海藻林),甚至也包括真菌。

典型的森林会由林上(林冠)或是林下组成。林下可以再细分为灌木层,草本层和苔藓层、以及土壤中的微生物。在一些复杂的森林中,也会有一些较低的树木。森林提供人类许多不同的资源,对人类非常重要:包括保存二氧化碳、调节气候、净化水源以及减轻像洪水等自然灾害。森林中也包括地球陆地上90%的生物多样性。

生境

森林往往是许多动物和植物物种的栖息地,每单位面积的生物量一般会比起由其他植被构成的生境为高。以被子植物(如阔叶林)为主的森林一般更物种比较丰富,生物多样性较高,相反比以裸子植物为主的森林,生物多样性则一般较低。森林有时在一个小范围内即包含许多树种(如在热带雨林和温带落叶森林),或在大面积中仅含相对较少的物种(如干旱山地针叶林)。

分布

雨林(热带和温带)

树林

丛林

针叶林

温带阔叶林及混合林

热带干旱森林

热带森林资源

分类

森林通常根据它们存在的生物群系来分类,并按照主要种类的树叶寿命(它们是否常青的或落叶的)。针叶林或阔叶林。

森林破坏

人为因素的森林破坏包括森林采伐,人类引起森林火灾,酸雨和引进的物种。也有自然因素可能会破坏森林,包括森林火灾、昆虫、疾病、天气、物种之间的竞争等。在过去一万年流失的世界森林当中,有一半是在过去80年中毁坏的,而这80年中对世界森林的毁坏又有一半是发生在过去30年之中。在1997年,世界资源研究所的记录,全世界只有20%的森林仍然能保持着原始森林的原貌。75%以上的这些完整的森林,在于这三个国家俄罗斯的寒带森林和加拿大的寒带森林和巴西的热带雨林。根据2006年3月2日绿色和平发布的世界森林地图,用卫星图像对全球森林进行了评估,发现地球上只剩下10%的陆地面积是未受侵扰森林。148个森林带范围内的国家中,有82个国家完全失去了未受侵扰的原始森林,而世界森林中未受侵扰的原始森林主要由两种森林类型构成:热带雨林和北方针叶林,其中49%是分布在拉丁美洲、非洲和亚太地区的热带森林,另外44%是分布在俄罗斯、加拿大和阿拉斯加广袤大陆的针叶林。而假若森林继续受到破坏,地球温室效应将会严重加剧,对生态环境造成重大冲激,很多昆虫将会面临绝种,对人类及地球生态构成严重威胁。

森林生态和可持续林业

科学的研究森林物种及物种与环境相互的影响被称为森林生态,而森林管理往往是被称为林业。然而,在过去数百年来森林被过度采伐,令地球上不少物种因此而绝种或濒临绝种。许多环保组织提出森林管理需要很大的修改,在两千多年前孟子便曾说过:「斧斤以时入山林,材木不可胜用也。」一语道破森林永续经营的重要性,而目前以可持续为前提的森林管理方法称为可持续森林管理。可持续森林管理重点放在同时保护一体化的生态、社会和经济价值三大方面,往往管理员需要在当地咨询社区人士和其他利益相关者。 加拿大大约有4,020,000平方公里的森林土地。90%以上的森林土地是公有和公营,约50%的森林总面积是分配给林业。这些分配领域的管理,使用可持续森林管理原则,其中包括广泛的咨询,与当地的利益相关者。约8%,加拿大的森林,是受法律保护,从资源开发(全球森林观赏加拿大,加拿大自然资源部)。2006年12月,超过123.7万平方公里在加拿大的森林土地(约半数的全球总),已证明作为可持续管理(加拿大可持续林业认证联盟)。

森林与气候变化

森林生态系统对全球碳循环有着重大意义。首先,陆地生态系统通过植物的生长可吸收大量的人为二氧化碳排放,而森林又是主要的碳吸存贡献者。其次,森林生态系统是巨大的碳蓄积库,拥有储蓄大于大气中碳蓄积两倍的能力。

森林面积

森林面积 2008 2009 2010 ('000 km) ('000 mi) ('000 km) ('000 mi) ('000 km) ('000 mi) 澳洲 1,511 583 1,502 580 1,493 576 巴西 5,239 2,023 5,217 2,014 5,195 2,006 加拿大 3,101 1,197 3,101 1,197 3,101 1,197 中国 2,013 777 2,041 788 2,069 799 欧盟 1,559 602 1,5** 604 1,569 606 德国 111 43 111 43 111 43 印度 681 263 683 2** 684 2** 印尼 958 370 951 367 944 3** 日本 250 97 250 97 250 97 俄罗斯 8,090 3,120 8,090 3,120 8,091 3,124 美国 3,033 1,171 3,036 1,172 3,040 1,170 世界共计 40,318 15,567 40,261 15,545 40,204 15,523

世界森林砍伐情形

地区 每年砍伐面积(1981~1990,千公顷) 每年砍伐率(1981~1990,﹪) 年平均砍伐面积(1981~1985,千公顷)
非洲 - - 58
西沙黑尔 295 0.7 388
东沙黑尔 595 0.8 695
西非 591 1.0 1999
中非 1140 0.5 575
热带南非 4345 0.8 700
温带南非 - - -
岛屿非洲 135 0.8 157
温带与中纬度东亚 - - 20
南亚 551 0.8 307
中南半岛 1314 1.5 709
南洋群岛 1926 1.2 967
温带北美 - - -
中南美洲与墨西哥 1112 1.4 1022
加勒比海 122 1.4 26
温带与寒带南美 - - 50
热带南美 6174 0.7 4604
前苏俄 2260 0.2 -
大洋洲 113 0.3 23
法法词典

boisé adjectif ( boisée, boisés, boisées )

  • 1. recouvert ou constitué de peuplements d'arbres

    des terres boisées et des pâturages

  • 2. revêtu de boiseries

    une grande salle lambrissée et boisée

  • 3. qui a une senteur de bois

    un parfum légèrement boisé

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