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词典释义:
tapisserie
时间: 2023-09-18 20:18:26
TEF/TCF
[tapisri]

n.f.1. 挂毯, 挂毡 2. (旧时的)壁衣, 帷幔;糊墙纸3. (在十字布上手工的)绒绣;织锦常见用法

词典释义
n.f.
1. 挂毯, 挂毡
carton de tapisserie 挂毯底样
l'envers de la tapisserie 〈转义〉好看的外表下的实质
être derrière la tapisserie 了解内情
faire tapisserie 靠墙站立;(女子在舞会上)没人邀舞而在一边观看

2. (旧时的)壁衣, 帷幔;糊墙纸

3. (在十字布上手工的)绒绣;织锦
faire de la tapisserie 绒绣
pantoufles de tapisserie 绒绣拖鞋
métier à tapisserie 绒绣用的绷架

常见用法
faire de la tapisserie制作绒绣

近义、反义、派生词
联想:
  • tisser   v.t. 织,纺织;编织(网,网络)

动词变化:
tapisser
近义词:
tenture
联想词
peinture 油漆,颜料; fresque 法; décoration 装饰,装潢; broderie 刺绣工艺; sculpture 雕刻,雕塑; toile 布, 布, , 布景; moquette 机织割绒地毯; dentelle 花边,网扣; vitrail 璃窗,绘大璃; reliure 精装书封面,书壳; textile 可纺织的;
当代法汉科技词典

tapisserie f. 挂毯

porte tapisserie m. 门帘架

短语搭配

faire de la tapisserie做绒绣;制作绒绣

être derrière la tapisserie了解内情

tendre une tapisserie sur un mur把挂毯张挂在墙上

tapisserie élimée破旧的挂毯

faire tapisserie靠墙站立;(女子在舞会上)没人邀舞而在一边观看

porte tapisserie门帘架

manufacture de tapisseries地毯厂

métier à tapisserie地毯织机

carton de tapisserie挂毯底样

pantoufles de tapisserie绒绣拖鞋

原声例句

Des livres, des fauteuils que j'adore de Laura Gonzalez, qui sont très protecteurs, avec une tapisserie que j'adore, comme une toile de jute avec des poissons sauvages multicolores.

这些书籍,还有我喜欢的Laura Gonzalez的扶手椅,它坐起来很有安全感,有我喜欢的坐毯,这就像块绣着五彩野生鱼的麻布。

[Une Fille, Un Style]

Elle produit aussi des tapisseries, des gravures et des objets en argent.

它还制作挂毯、版画以及银器。

[innerFrench]

Regardez les pavillons, les fresques, les toits colorés, les tapisseries, les arches décoratives, les moulins à prière tibétains, les statues de Bouddha et laissez-vous envoûtez par les prières des moines.

看看亭台楼阁,壁画,彩色的屋顶,挂毯,牌楼,经轮,佛像,聆听僧侣的祈祷。

[旅行的意义]

Et vous n'avez pas noté les tapisseries que nous avons renvoyées en juillet.

7月份我退的壁纸也没算。

[商贸法语脱口说]

Odette était allée s’asseoir sur un canapé de tapisserie qui était près du piano : — Vous savez, j’ai ma petite place, dit-elle à Mme Verdurin.

奥黛特已经走到钢琴旁边的一张毛毯面子的沙发跟前,坐了下来:“这是我的安乐窝,”她对维尔迪兰夫人说。

[追忆似水年华第一卷]

Swann retrouva rapidement le sentiment de la laideur masculine, quand, au delà de la tenture de tapisserie, au spectacle des domestiques succéda celui des invités.

迈过了那条挂毯,仆人的场面让位于客人的场面,斯万很快就发觉男宾都很丑陋。

[追忆似水年华第一卷]

Elle travaillait à un petit métier de tapisserie fort élevé.

她在一个很高的小绣架上干活儿。

[红与黑 Le rouge et le noir 第一部]

Les sièges de forme antique étaient garnis en tapisseries représentant les fables de La Fontaine ; mais il fallait le savoir pour en reconnaître les sujets, tant les couleurs passées et les figures criblées de reprises se voyaient difficilement.

古式的坐椅,花绸面子上织着拉封丹的寓言,但不是博学之士,休想认出它们的内容:颜色褪尽,到处是补钉,人物已经看不清楚。

[欧也妮·葛朗台EUGÉNIE GRANDET]

Cette luxueuse décoration, si peu en harmonie avec les habitudes de Grandet, avait été com prise dans l’achat de la maison, ainsi que le trumeau, le cartel, le meuble en tapisserie et les encoignures en bois de rose.

这种奢华的装饰,跟葛朗台一家的习惯很不调和,原来是买进这所屋子的时候就有的,连镜框,座钟,全套软垫家具,红木酒橱等等都是。

[欧也妮·葛朗台EUGÉNIE GRANDET]

Au sortir de la messe, on le voyait sur sa porte avec de belles pantoufles en tapisserie.

每次弥撒一完,就看见她站在门口,穿着一双绣花拖鞋。

[包法利夫人 Madame Bovary]

例句库

Le tapissier refait la tapisserie des fauteuils.

挂毯商重做扶手椅的绒绣

Oui, parce que c'est une tapisserie du temps des chevaliers.

是啊,因为这是一条骑士时代的挂毯

Ma mère tend une tapisserie sur un mur.

我妈妈把一条挂毯挂在墙上。

Tapisserie de cette garantie n'est pas lavé de déformation, de couleur ne fait pas pleurer.

挂毯保证洗后不变形,不悼色。

Usine à la maison et à l'étranger pour entreprendre tous les types de photos, images de l'art de la tapisserie de production de soie.

本厂承接国内外各类型照片、图画的真丝手工艺挂毯制作。

Elle est en train de faire de la tapisserie.

她正在制作绒绣

J'ai été fondée en 2006, opère principalement dans la tapisserie et la tapisserie.

我公司成立于2006年,主要经营壁毯与挂毯。

De plus la présence de tapisseries à Chambord offre un reflet fidèle de l’ameublement de cette demeure où les tapisseries se succédaient sur les murs au gré des périodes d’habitation.

此外,在香波堡展出壁毯也非常符合城堡当年有人居住时墙上挂满壁毯的盛景。

Cette tapisserie est une splendeur.

这块挂毯非常华丽。

Notre société est un étranger investi les entreprises, principalement engagés dans les tapis, les tapisseries, et d'autres entreprises dans l'industrie textile.

我们公司是一家外商投资的企业,主要经营地毯,挂毯等纺织业的企业。

Elles couvrent le coût des opérations d'entretien touchant la maintenance des installations de chauffage, de ventilation et de climatisation, de l'atelier de réparation, des installations électriques et de la plomberie, le remplacement des moquettes, tentures et tapisseries, la menuiserie, la peinture, la maintenance des systèmes de sécurité, l'élimination de l'amiante et le contrôle de l'environnement, l'entretien des œuvres des bâtiments et des espaces verts, ainsi que des travaux d'entretien général urgents à exécuter pour assurer un fonctionnement fiable et efficace des installations, garantir la sécurité et protéger la santé des représentants, du personnel et des visiteurs.

这笔经费用于以下方面的活动:供暖、通风、空调、车间维修、电气维修、管道维修、地毯更换、室内装璜和布饰、木工、油漆、安全和安保方面的维修、石棉清除和环境测试、结构及建筑维修和一般维修、园艺养护以及为确保设施的可靠有效运作和代表、工作人员和来访人士的安全和健康而进行的其他紧急维修活动。

L'écart de 10 800 dollars résulte d'une augmentation des besoins effectifs en raison du remplacement de trois membres du personnel partis en congé de maternité et à l'embauche de personnel contractuel pour des projets spéciaux de courte durée (installation d'un système de radiocommunications bidirectionnel dans des véhicules de location et d'un système de contrôle et suivi des déplacements dans des véhicules de la mission, tapisserie de meubles et services de traduction pendant les congés d'un membre du personnel).

出现10 800美元差异的原因是:实际所需经费增加,用于替代休产假的3名工作人员,聘用承包人员从事短期特别项目(在租用车辆中安装双向无线电,在特派团车辆中安装行车监督记录仪,家具装璜,以及因工作人员休假,提供翻译服务)。

Des Européens, des personnes d'ascendance mixte, des Chinois et d'autres habitants des îles du Pacifique complètent la tapisserie culturelle colorée des Fidji.

欧洲人、混血人、中国人和其他太平洋岛民使斐济色彩斑斓的文化背景更为完整。

À ce stade, le volontariat peut assumer diverses fonctions et contribuer à réparer les fils lâches pour les remettre en place comme dans une tapisserie.

在此之际,志愿工作可以发挥多种职能,并有助于把松散的结构编织成一个整体。

法语百科
Détail d'une tapisserie médiévale.
Détail d'une tapisserie médiévale.

La tapisserie est un tissu fabriqué sur un métier à tisser ou bien à la main, dont le tissage représente des motifs ornementaux. Le tissage se compose de deux ensembles de fils entrelacés, ceux parallèles à la longueur, les fils de chaîne, et ceux parallèles à la largeur, les fils de trame. Les fils de chaîne sont mis en place sous tension sur un métier, et le fil de trame est transmis par un mouvement mécanique de va-et-vient sur tout ou partie de l'ouvrage. Souvent la tapisserie est une réalisation textile décorative d'ameublement, se classant dans les arts décoratifs. la tenture murale d'une pièce peut être constituée d'une seule ou d'un ensemble de tapisseries.

Monsieur Honoré Ledoux metant la touche finale à une tapisserie représentant un chevalier en armure sur son destrier
Monsieur Honoré Ledoux metant la touche finale à une tapisserie représentant un chevalier en armure sur son destrier

L'art de la tapisserie existe depuis l'Antiquité, et beaucoup de peuples l'ont pratiqué : Grèce antique, Chine impériale, Égypte antique, civilisations précolombiennes. La tapisserie occidentale connaît un essor formidable pendant le XIV siècle, illustré par la Tenture de l'Apocalypse commandée par le duc Louis Ier d'Anjou.

Un grand nombre de tapisseries sont parvenues jusqu'à nous directement. Elles sont parfois grandioses (La Dame à la licorne, la tenture de David et Bethsabée conservée à Écouen), souvent plus modestes.

Techniques

La tapisserie (ou lice ou lisse) est une œuvre tissée sur un métier à tisser à haute lice ou basse lice. Le tisserand qui effectue le travail s'appelle « licier » ou « lissier ».

Au départ est créé un carton, qui est l'ébauche en dimensions réelles de la tapisserie. Le carton est une sorte de maquette peinte, qui indique la composition, les motifs et les couleurs. Au départ exécutée par les tapissiers, elle devient une activité à part entière, celle des peintres-cartonniers.

La technique de basse lice est horizontale et le métier se présente comme une table tandis que la technique de haute lisse est exécutée sur un métier vertical. Le lissier écarte les fils pour voir le carton placé sous les fils en basse lisse ; en haute, lice, il use d'un miroir car le carton est placé derrière lui. Au départ, des fils de chaîne de laine écrue, qui constituent la matrice, sont tendus sur des rouleaux appelés ensouples. Ils sont recouverts au fur et à mesure du tissage par des fils de trame, qui apportent le dessin et les couleurs. L'exécution peut se faire à plusieurs mains. Elle est longue et minutieuse. Pour exécuter la trame, le lissier actionne des pédales, qui séparent la nappe de fils de chaîne en fils pairs et impairs, permettant le passage d'une navette avec son fil. Ce passage s'appelle une passée. Il y a autant de navettes qu'il y a de couleurs. Le lissier peut procéder à des effets : le battage, sorte de hachure qui permet de faire des dégradés de couleur ; le relais, sorte de coupure entre deux zones de couleur. Le travail effectué s'enroule au fur et à mesure sur l'ensouple. Une fois achevé, on déroule l'ouvrage. Dans la tapisserie contemporaine, on peut multiplier les épaisseurs, effectuer des crevés (trous) ou laisser les fils pendre pour donner expressivité et matière. Au départ, il n'y avait que très peu de couleurs, toutes organiques, souvent à base de plantes tinctoriales comme la gaude (jaune), la garance (rouge), le pastel (bleu clair) ou, plus précieux, l'indigo, venu d'Inde (d'où son nom). Avec les progrès de la chimie à partir du XVIIIe siècle, le nombre de couleurs s'est accru sensiblement et l'on a pu utiliser des tons de plus en plus fins. Alors que la tapisserie présentait une forme d'irréalisme en raison du nombre restreint de couleurs, au XVIIIe siècle, elle parvient à reproduire fidèlement des peintures. Dans les tapisseries les plus riches, on pouvait mélanger les fils de laine à des fils de soie, voire à des fils d'or ou d'argent. À noter l'invention, à la fin du XVIIIe siècle, du métier Jacquard, qui a permis la mécanisation et l'industrialisation du textile en général, et, dans une moindre mesure, de la tapisserie.

Les deux techniques d'exécution de la tapisserie de lices sont utilisées par plusieurs centres de productions : en France, manufacture des Gobelins à Paris, tapisseries de Beauvais, ainsi que les tapisseries d'Aubusson. En Belgique, la manufacture royale de tapisserie De Wit, à Malines, et Chaudoir, à Bruxelles. Audenarde ainsi que Grammont (Geraardsbergen) et Enghien, sont mondialement connues pour les « verdures », spécialité au départ également des ateliers d'Aubusson.

La technique s'est internationalisée à partir du XVIIe siècle et les métiers sont devenus plus individuels au XXe siècle, particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, permettant une diffusion et une pratique plus importante et plus personnelle de la tapisserie.

Distinction entre tapisserie et broderie

Musei Capitolini, Rome.
Musei Capitolini, Rome.

La plus ancienne des tentures est la tapisserie de Bayeux, grandiose pièce historique de 70 mètres de long qui narre l'invasion de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant au XIe siècle. Cependant cette œuvre est injustement appelée tapisserie car c'est en réalité une broderie, exécutée « aux points d'aiguille » : alors qu'une tapisserie est tissée sur un métier manuel ou mécanique, la broderie est cousue sur une toile à l'aide de fils de couleur et d'aiguilles. Les fils de couleur ne couvrent pas la totalité de la surface, contrairement à la tapisserie. Jadis appelée « tapisserie aux points d'aiguille » cette technique use au départ d'une toile assez grossière qui est aujourd'hui un « canevas », d'où le nom actuel donné à la technique. La broderie est connue depuis des temps immémoriaux, contrairement à la tapisserie, plus complexe à mettre en œuvre, et dont le démarrage se situe à la fin du Moyen Age. Ses points communs avec la tapisserie sont non seulement l'appartenance à la famille textile mais la représentation d'un sujet ou d'une scène. En cela, elle peut être considérée comme l'ancêtre de la tapisserie. Sous l'Ancien régime, on comptait des façonniers en tapisseries aux points d'aiguille. Les réalisations sont de taille modeste, ayant quelques applications. Ainsi les dessus de sièges réalisés au petit ou gros point, qui constitue son usage le plus courant, voire des pièces de plus grande envergure comme des tentures de lits princier ou murales, que l'on voit dans certains châteaux et musées. En raison de sa facilité d'utilisation, la technique du point d'aiguille est devenue un « ouvrage de dame », pratiqué par l'aristocratie et la bourgeosie, avant de se populariser.

Histoire

La tapisserie depuis l'Antiquité

L'art de la tapisserie existe depuis l'Antiquité, en particulier la tapisserie sur métier.

La tapisserie au Moyen Âge

Saint Antoine ermite, tapisserie de Guigone de Salins, Beaune.

L'origine de la tapisserie médiévale remonte probablement au XIVe siècle. Elle devient une technique occidentale, qui doit être différenciée des tapis. Les tapisseries sont pariétales / murales, c'est-à-dire accrochées aux parois / murs tandis que les tapis sont destinés à revêtir les sols. Alors que le principal centre de production du tapis se situe en Asie mineure, en Turquie et en Perse (Iran actuel), la tapisserie est au départ une production flamande. Jusqu'au XVIIe siècle, la Flandre s'étend de la Picardie aux Pays-bas. Elle est la région la plus industrieuse d'Europe avec l'Italie du Nord et s'est fait une spécialité de la transformation des draps à partir de la laine fournie par l'Angleterre. Il est dont logique que la tapisserie, qui relève des arts du textile, soit née et se soit développée là. Les principaux centres de production sont Tournai, Bruxelles et Arras, qui donne le nom " arrazo" pour dire tapisserie en italien. Ils exportent dans toute l'Europe mais se voient concurrencés à partir du XVIIe siècle par la production française, alors minoritaire, mais qui, grâce aux privilèges descernés par les rois de France à partir d'Henri IV et grâce à leurs commandes somptueuses, vont pouvoir détrôner les ateliers flamands.

Au Moyen Âge, les tapisseries murales améliorent considérablement le confort dans les lieux de vie, en offrant une meilleure isolation thermique, car elles conservent mieux la chaleur dans les pièces que les murs peints, et protègent des courants d'air dans les églises. De plus, elles permettent d'habiller une pièce, de donner un cadre aux conversations. Les motifs représentés se composent souvent de fleurettes, d'animaux, émaillés de symboles héraldiques. En 1025 à Arras se réunit un concile qui prend la décision de développer les images, la décoration, afin de cultiver un peuple illettré sur la religion et la politique. De ce fait, les évêques vont commander plusieurs tableaux et tapisseries représentant la vie du Christ et des saints aux artistes, ce qui embellit progressivement les églises, par exemple la tenture de Saint-Étienne, commandée par l'évêque d'Auxerre pour le chœur de sa cathédrale vers 1500.

En effet, c'est pendant la seconde moitié du XIV siècle que se produit un changement dans les thèmes abordés en tapisserie. L'innovation majeure consiste à mettre en scène des histoires, qui sont plus élaborées, plus riches et surtout plus prestigieuses. La tapisserie devient alors un objet de luxe, et commence à remplir trois grandes fonctions. Ce sont des objets d'ostentation, déployés dans les demeures des grands ou à l'occasion de cérémonies publiques. D'autres ne sont pas présentés, mais entreposés à l'abri de la lumière. Les tentures sont aussi des cadeaux diplomatiques ou de mariage, pour faciliter des alliances entre maisons. Par exemple, pendant la Guerre de Cent Ans, le duc de Bourgogne use de ce genre de présent, ce qui permet une rapide diffusion de ce produit à travers toute l'Europe occidentale. De plus, les inventaires des puissants, laïcs ou ecclésiastiques, font état de nombreuses tentures qui font surtout office d'investissements. Celles-ci, parfois tissées de fil d'or et d'argent, constituent une réserve de capital, preuve du caractère précieux qu'elles renferment.

En revanche pendant la même période après le trépas de Charles VI, l'inventaire dressé par Jean Du Val montre qu'un grand nombre des étoffes et tapisseries constituant le mobilier du palais capétien et du Louvre ont été détournées et vendues par et au profit des Anglais comme des gens de cour.

Comme les tapisseries sont le plus souvent destinées à des lieux de vie, les thèmes religieux sont moins fréquents, mais restent bien sûr très présents. Beaucoup représentent classiquement la vie de la Vierge Marie, ou la Passion du Christ. Un accent particulier est mis sur la manière de raconter la vie des saints, avec plus d'originalité, une iconographie recherchée, comme dans L'Histoire de saint Étienne de la cathédrale d'Auxerre. Des morceaux choisis de la Bible sont tissés, comme L'Histoire de Gédéon commandée par Philippe le Bon, ou les scènes de repentir du roi David dans L'Histoire de David et Bethsabée. L'idée est de créer un rapprochement entre le propriétaire de la tapisserie et ce qui est représenté accroché au mur. Les tentures racontent aussi des scènes de bataille, souvent appréciées, des événements contemporains comme le voyage de Vasco de Gama dans La Caravane de chameaux, des événements passés (le couronnement de Clovis commandé par Charles le Téméraire), des épisodes historiques réactualisés comme L'Histoire de César qui représente des chevaliers. La chanson de geste avec L'Histoire de Jourdain de Blaye ou la littérature courtoise avec Hommes sauvages et Château d'amour ne sont pas en reste. Enfin, d'innombrables scènes de chasse (Nobles chassant en costumes de sauvages), de travail des sujets (La Capture des lapins au furet) sont tissées.

Il n'est pas toujours aisé de retrouver l'atelier d'origine d'une tapisserie médiévale. On sait cependant que si Paris tenait une place importante dans la production, la première région était l'Europe du Nord, et en particulier la Flandre et les Pays-Bas. Arras était si réputée qu'elle donne son nom au mot italien signifiant tapisserie (arazzi). Bruges et Bruxelles étaient également des centres de production qui fournirent toute l'Europe. La fabrication était apparemment coordonnée par de grands entrepreneurs qui mettaient en relation commanditaires, ateliers et fournisseurs de matière première (par exemple, Nicolas Bataille à Paris qui fournit au duc d'Anjou la tenture de l'Apocalypse).

Enfin, l'art de la tapisserie est aussi le témoin de l'art des peintres qui réalisaient les cartons préparatoires. C'est donc un aspect essentiel de l'histoire de l'art au Moyen Âge.

La tapisserie Renaissance

En France, vers 1530, François 1er fonde à Fontainebleau la première manufacture royale de tapisserie. En 1601, une manufacture de tapisserie est créée dans l'enclos des Gobelins par Henri IV.

L'arrivée de la Renaissance va introduire le style italien dans les tapisseries européennes en particulier grâce aux artistes tel que Raphaël (1483-1520) qui introduit l’art de la composition, l’ordre, la clarté, la perspective, le décor, les riches bordures et arabesques qui donneront le «haut en couleur» propre à la Renaissance, Giulio Romano (1499-1546) disciple de Raphaël et Perino del Vaga (1501-1547). La tenture " des Actes des apôtres " de Raphaël sera dans l'art de la tapisserie l'Annonce de la Renaissance

La tapisserie sous l'Ancien Régime

Au début des années 1660, Colbert restructure l'atelier des Gobelins pour en faire une manufacture regoupant l'ensemble des liciers parisiens, puis il créé Beauvais en 16**, également sous la protection du roi louis XIV. Plus de 800 peintres et tapissiers sont réunis aux Gobelins, à Paris, sous la direction de Charles Le Brun dont l’idée est de spécialiser les artistes selon leurs dons et leurs affinités. C’est pourquoi il n’est pas rare de trouver un carton signé par plusieurs artistes différents.

L'industrie se spécialise dans les tapisseries de laine fine, notamment celles d'Arras qui sont vendues pour décorer les palais et les châteaux partout en Europe. Peu de ces tapisseries ont survécu à la Révolution française : des centaines y sont brûlées pour récupérer les fils d'or tissés. Au XVI siècle, la Flandre devient le principal centre de production européen de la tapisserie avec les villes d'Audenarde, de Bruxelles, de Grammont et Enghien. De nombreux exemplaires de cette époque existent encore, démontrant le détail complexe des motifs et des couleurs. Au XVII siècle, la tapisserie européenne imite la peinture, la couleur prenant désormais plus d’importance que les effets de tissages.

La tapisserie contemporaine

Des artistes contemporains créent des cartons pour qu'ils soient réalisés en tapisserie.

On parle alors d'artistes cartonniers qui, le dessin effectué sur une commande ou un travail personnel, font exécuter leurs œuvres par des liciers de manufactures de tapisseries comme celles d'Aubusson ou des ateliers indépendants.

On peut citer Jean Lurçat, Pierre Saint-Paul, Jean Picart le Doux, Loewer, Le Corbusier, Alexander Calder, Jacques Lagrange, Enrico Accatino, Marc Petit, Nicolas de Staël, Serge Poliakoff, Charles Lapicque, Alfred Manessier, Jean Le Moal, Henri-Georges Adam, Édouard Pignon, Gustave Singier, Jean Labellie, Claude Lagoutte, Nicolas Carrega, Lanskoy, Linder, Alberto Magnelli, Michel Seuphor, Zadkine, Anne Aknin, Olivier Debré, Georges Chazaud, André Brasilier et, surtout, Dom Robert qui a grandement participé au renouveau de la tapisserie dans la seconde moitié du XX siècle.

Mais certains artistes comme Josep Grau-Garriga ont su faire évoluer la tapisserie vers un autre monde : d'une tapisserie figurative il est passé à une tapisserie en relief et abstraite jusqu'à aller vers une tapisserie-sculpture (ou tapisserie tri-dimensionnelle). Grau-Garriga a appris la tapisserie en 1958 auprès de Jean-Lurçat. Il a considéré que pour être une véritable œuvre d'art, la tapisserie devait être créée et tissée par l'artiste lui-même (créateur-lissier).

À l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et à l'Académie des beaux-arts et des arts décoratifs de Tournai, il existe toujours un atelier de tapisserie où les étudiants-artistes peuvent profiter de métiers hautes-lices et basses-lices pour leur propre création.

Quelques tentures ou tapisseries remarquables

L'une des dix tapisseries de la tenture de David et Bethsabée du XVIe siècle.
L'une des dix tapisseries de la tenture de David et Bethsabée du XVI siècle.

La tenture de David et Bethsabée exposée au musée national de la Renaissance d'Ecouen est sans doute l'ensemble le plus connu de l'époque Renaissance. Cette œuvre de grandes dimensions fut tissée à Bruxelles entre 1510 et 1515. Constituée de dix pièces, elle est longue de 75 mètres et haute de 4,5 mètres (totalisant donc 340 m). Le nom de ses auteurs demeure inconnu. Il s'agit d'un récit biblique. Le musée national de la Renaissance expose bien d'autres tapisseries du XVI siècle, provenant de toute l'Europe.

Christ en Gloire pour la cathédrale de Coventry, carton de Graham Sutherland.

L'exposition de tapisserie à Bourges, France

La tapisserie de Bayeux

La Dame à la licorne, célèbre série de tapisseries du Moyen Âge

Le musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine qui abrite le Chant du monde à Angers

La tenture de l'Apocalypse, ensemble de six tapisseries à Angers, par Nicolas Bataille (v. 1377-1381)

La tapisserie des Valois

Scènes de la vie de Saint Martin, (XIII siècle), musée de Cluny, Paris

Les Neuf Preux, (v. 1385), atelier de Nicolas Bataille, Metropolitan Museum of Art, New York

Guerre de Troie, (v. 1465), tissée à Tournai, musée de la cathédrale de Zamora

Les douze tapis de la Bataille de Pavie, tissés à Bruxelles en 1531 sur cartons de Bernard van Orley.

Les chasses de Maximilien, ensemble de 12 tapis tissés à Bruxelles vers 1528 sur des cartons de Bernard van Orley conservées au Louvre

Les douze tapis de la conquête de Tunis, tissées à Bruxelles chez Willem de Pannemaker, d'après Jan Cornelisz Vermeyen, en 1550

Les Amusements champêtres (1720-1730), un ensemble de 8 tapisseries tissé à la manufacture de Beauvais d'après les cartons de Jean-Baptiste Oudry

Christ en Gloire (1962), pour la cathédrale de Coventry par les ateliers Pinton (tapisserie d'Aubusson), carton de Graham Sutherland.

Les cartons de Goya, réalisés entre 1775 et 1792, et presque tous transposés sur tapisserie pour le palais du Pardo et l'Escurial, près de Madrid.

Manufactures et musées

L'atelier-musée Jean Lurçat, dans le château de Saint-Laurent à Saint-Laurent-les-Tours, près de Saint-Céré dans le nord du Lot, musée départemental préservant la demeure que l'artiste acquit en 1945 et portant témoignage, dans un site médiéval exceptionnel, de vingt ans de vie de Jean Lurçat et d'un demi siècle de son travail artistique et quotidien.

La Cité internationale de la tapisserie et de l'art tissé et son Musée de la tapisserie d'Aubusson, à Aubusson (Creuse)

Le musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine d'Angers

Tapisserie d'Aubusson, à Laval

Manufacture de la Savonnerie

Ateliers Pinton

Manufacture des Gobelins

Manufacture de Beauvais, Paris

Tissage d'Art de Lys à Lys-lez Lannoy (Prés de Roubaix)

Fabrique royale de tapisserie, Madrid

中文百科

大宛武士壁毯,约公元前2世纪,新疆乌鲁木齐博物馆藏

缂织壁毯,又称缂织挂毯,是指一种以缂织工艺纺织而成、挂在墙壁廊柱上的一种装饰用的艺术品。早期用羊毛、棉线等纺织,高档壁毯也有用丝绸、金线、银线等纺织,现在多用合成纤维,由织布机制作。缂织壁毯最初的功能是悬挂于房屋内部,以起到挡风御寒的作用。

NDL: 00572710

法法词典

tapisserie nom commun - féminin ( tapisseries )

  • 1. textile tissé à la main sur un métier, généralement ouvragé, et utilisé comme tenture murale, rideau, tapis ou garniture de meubles

    l'élaboration du tissage de la tapisserie • carton de tapisserie

  • 2. revêtement de papier destiné à orner les murs d'une pièce

    une tapisserie à fleurs

  • 3. art de l'artisan qui confectionne des ouvrages sur métier à tisser

    un lissier qui travaille dans une manufacture de tapisserie

  • 4. ouvrage réalisé à l'aiguille avec des cotons à broder sur canevas

    une tapisserie au point de croix

faire tapisserie locution verbale

  • 1. être réduit à un rôle passif et à faire partie du décor (dans une soirée ou une réception) sans pouvoir participer aux relations sociales et souvent amoureuses qui se nouent devant soi

    faire tapisserie dans un bal

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