L'état d'hypnose chez un individu désigne un état modifié de conscience, distinct du sommeil.
Selon les écoles, l'hypnose serait un état mental modifié ou un état imaginatif.
L'état d'hypnose arrive généralement après une induction puis un approfondissement. L'hypnotiseur est la personne qui permet à l'hypnotisé de parvenir à cet état de conscience. Elle peut également être induite par la personne elle-même : on parle alors d'auto-hypnose.
Ce terme associe les techniques permettant de créer cet état et les pratiques thérapeutiques utilisées pendant cet état.
Cependant, contrairement à une idée répandue selon laquelle l'hypnose est une forme d'inconscience ressemblant au sommeil, des recherches récentes suggèrent que les sujets hypnotisés sont pleinement éveillés et qu'ils focalisent leur attention.
Définition de l'hypnose
L'hypnose est un état psychologique particulier qui revêt certains attributs physiologiques, similaires superficiellement à un sommeil et marqué par le fonctionnement de l'individu à un niveau d'attention autre que l'état de conscience ordinaire.
Histoire de l'hypnose
Séance d'hypnose, par Richard Bergh, 1887
L'invention du terme hypnose revient au médecin écossais James Braid en 1843. En référence au célèbre médecin allemand Mesmer ayant exercé à Paris, on utilise parfois le terme mesmériser pour signifier hypnotiser, bien que ce verbe soit un anglicisme encore inconnu des dictionnaires, calqué sur l'anglais to mesmerize.
L'histoire de l'hypnose dépasse de beaucoup celle de la psychothérapie. Cette vieille pratique a toujours négocié avec les frontières : sciences, occultisme, spectacle, thérapie, etc. Son utilisation dans un cadre thérapeutique a ainsi toujours été source de controverses, sans doute parce que la thérapeutique elle-même est prise dans ce même jeu des frontières : entre thérapeutiques officielles « scientifiques », thérapeutiques traditionnelles, thérapeutiques spirituelles, etc.
Une des controverses passionnantes qui ont traversé les pratiques hypnotiques est rapportée par Bertrand Méheust dans son travail sur le courant du magnétisme animal (Mesmer, Puységur…).
Pour résumer, ont émergé deux grands courants de pensée chez les praticiens de la transe : les partisans du magnétisme animal, pour qui la transe est une amplification du champ de conscience du Moi ; les partisans du courant hypnotique pour qui l'hypnose est une restriction du champ de conscience et l'accès aux automatismes inconscients. Il semble en tous cas que les sujets en transe ont su répondre avec habileté aux expériences des uns et des autres en donnant raison... aux deux ! se montrant tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, en fonction des attentes des expérimentateurs et des croyances culturelles de l'époque. L'histoire a surtout retenu la seconde version et les partisans du magnétisme animal (qui comptaient des personnes illustres comme Bergson) sont tombés dans l'oubli. Cependant, ces deux courants de pensée (l'hypnose comme amplificateur de conscience et hypnose comme réduction de la conscience) continuent de traverser les débats entre praticiens et théoriciens.
L'hypnose dans la littérature
Dans le roman-enquête Retour à Whitechapel de Michel Moatti (2013), un protocole d'hypnothérapie est utilisé à Londres pour aider une patiente à remonter dans ses souvenirs et tenter d'identifier Jack l'Éventreur.
L'Hypnotiseur, de Lars Kepler (2012), met en scène un praticien obligé de recourir à cette technique dans une enquête policière, malgré ses réticences.
Dans les aventures de Tintin Les Sept Boules de cristal puis Le Temple du Soleil d'Hergé parus respectivement en 1948 et 1949, divers personnages sont sujets à l'hypnose : Madame Yamilah qui se révèle posséder des dons incroyables lorsqu'elle est hypnotisée ; les explorateurs qui ont découvert au Pérou une momie andine sont plongés dans un état hypnotique par l'intermédiaire du contenu des boules de cristal qu'un Indien projette en leur direction.
L’hypnose et la télépathie sont largement utilisées par le célèbre Docteur Mabuse, personnage créé par l’auteur luxembourgeois Norbert Jacques en 1921. Le thème sera largement repris au cinéma par Fritz Lang, qui fera définitivement de Mabuse l’archétype de l’hypnotiseur passé maître dans l’art de l’autosuggestion.
La nouvelle d’Edgar Allan Poe, La Vérité sur le cas de Monsieur Valdemar (édition française, 1869, traduction par Charles Baudelaire) est centrée sur l’hypnose et les passes magnétiques, censées maintenir en vie un agonisant.
Le roman Ursule Mirouët, d’Honoré de Balzac, publié en 1842, fait largement mention de l’hypnose et du mesmérisme.
La nouvelle Le Horla, de Guy de Maupassant relate une expérience d'hypnose très troublante faite par le docteur Parent sur la cousine du personnage principal.
L'hypnose comme état de conscience
L'hypnose est un état modifié de conscience différent de celui produit par la relaxation ou la méditation. Cet état peut être léger (rêverie, transe hypnotique légère, hypnagogique), hypnopompique ou plus profond.
« L'hypnose offre tant au patient qu'au thérapeute un accès aisé à l'esprit inconscient du patient. Elle permet de s'occuper directement de ces forces inconscientes qui sont sous-jacentes aux perturbations de la personnalité, et elle autorise l'identification de ces éléments de l'expérience de vie d'un individu qui ont de l'importance pour la personnalité et auxquels on doit accorder toute l'attention requise si l'on souhaite obtenir des résultats thérapeutiques. Seule l'hypnose peut donner un accès aisé, rapide et large à l'inconscient, inconscient que l'histoire de la psychothérapie a montré être d'une telle importance dans le traitement des désordres aigus de la personnalité. »
— Milton Erickson
Léon Chertok considère l'hypnose comme un « quatrième état de l'organisme actuellement non objectivable » dont les racines profondes vont jusqu'à l'hypnose animale. Cet état renverrait aux « relations pré-langagières d'attachement de l'enfant ». Il se manifesterait électivement dans toutes les situations de perturbation entre le sujet et son environnement.
« L'altération consciente n'existe que de cause à effet:l'utilisation de suggestions verbales en remplace d'autres.Mais si l'on puise dans les items préexistants à l'individu pour les reformuler sans les déformer ou les remplacer, les conduites futures restent en accord avec le conscient, ce qui impacte la mémoire à long terme et confère une durabilité au traitement.L'hypnose dans ce cas dépasse l'état modifié de conscience, qui n'est plus le terme approprié pour définir l'état d'hypnose.D'autres constats actuels, l'état dit "de somnambulisme" se visualise avec l'électro-encéphalogramme (EEG) tel un état de sommeil lent profond comparable au sommeil paradoxal.On devrait aussi parler de "surconscient" et non de subconscient pour qualifier les états d'hypnose car ceux-ci remplacent la fonction volontaire du conscient ayant une action dominante sur la motricité. »
— Martine Le Coz, Erich Lancaster,L'hypnose et la graphologie, Éditions Du Rocher, 1991.
Phases et techniques d'induction hypnotique
L'hypnose peut être atteinte ou renforcée en quatre phases, chacune facultative :
les tests
l'induction
l'approfondissement
les phénomènes hypnotiques
Les tests
Les tests sont utilisés essentiellement en hypnose de spectacle afin de déterminer les personnes les plus réceptives.
Le test le plus courant consiste à faire se rapprocher les deux index sortis d'une main serrée bien qu'il existe une multitude d'autres techniques.
Induction
Il existe des centaines, voire des milliers de techniques d'induction, et certaines sont brèves et directives : « Dormez, je le veux ! », d'autres plus suggestives et donc progressives.
Ainsi, par exemple : « Vous êtes bien… tranquille… vous respirez profondément, tranquillement… tous vos muscles se détendent… vos paupières sont lourdes… vous les fermez… vous sentez une agréable sensation de lourdeur vous envahir… vous êtes merveilleusement bien… vous glissez lentement, irrésistiblement dans un sommeil réparateur… »
Le thérapeute se doit d'être attentif aux signes qui se manifestent lors de cette phase. Le battement des paupières par exemple, ou la déglutition plus fréquente font partie de ces signes. Certains diront alors : « Vos paupières palpitent, vous ressentez le besoin plus fréquent d'avaler votre salive, voici des signes qui montrent que, rapidement, vous allez être hypnotisé. »
Il existe aussi une « technique de confusion », utilisée en PNL et mise en valeur par Milton Erickson : on demande à une personne de penser à son pied droit, puis très vite à sa main gauche, très vite encore à la couleur des yeux de son père, etc. Son esprit cohérent se trouve alors rapidement surchargé et préfère se réfugier dans la détente qu'on lui propose par ailleurs. Cette technique porte également le nom de « confusion des sens ».
On peut résumer les deux principales techniques d'inductions par les termes : « induction longue » ou « induction courte ». Une induction courte peut ne durer que quelques secondes à quelques minutes (et utiliser notamment la technique de « surcharge des sens » ou de « confusion »). L'induction longue (on peut aussi la qualifier de permissive) varie en moyenne entre 20 et 25 minutes. Toutes les inductions sont suivies « d'approfondissement ». Il est possible que les inductions longues permettent au sujet de mieux se mettre en hypnose et ainsi de permettre un meilleur travail de visualisation, alors que les inductions courtes sembleraient provoquer chez le sujet un possible blocage ou une possible résistance, mais cela n'est que théorie.
Hypnose et anesthésiologie
L’hypnose est reconnue pour ses effets analgésiques car elle permet de modifier radicalement la perception sensorielle et la perception de la douleur. L’utilisation des techniques d’hypnose en anesthésie datent du XIX siècle. C'est dans le monde anglo-saxon que l'on trouve les précurseurs de l'utilisation de l'hypnose (alors appelé "sommeil magnétique" que l'on pensait produire par l'utilisation du magnétisme animal, par mesmérisme) en anesthésie. En France, les médecins Eugène Azam et Paul Broca rendent compte devant l'Académie des sciences d'une intervention pratiquée sous anesthésie hypnotique en 1859. En 1860, le chirurgien Alfred Velpeau présente les travaux de Braid à l'Académie des sciences. En Belgique, l'hypnosédation est couramment utilisée au centre hospitalier universitaire de Liège pour l'anesthésie-réanimation lors d'interventions chirurgicales bénignes.
L'hypnose peut servir en médecine pour compléter, voire se substituer à l'anesthésie par sédatifs. On parle alors d'"hypnosédation". L’hypnosédation est une technique d’anesthésie qui consiste à combiner une anesthésie locale avec une hypnose et une sédation consciente à base d’anti-douleur. Plusieurs bénéfices sont reconnus à cette technique : l’amélioration du confort du patient lors de l’opération, une diminution de l’anxiété et de la douleur, une diminution des médicaments administrés, une optimalisation des conditions chirurgicales, ainsi que récupération plus rapide du patient après l’opération .
Il existe plusieurs indications de chirurgies mineures ou majeures pour l’hypnosédation : opération de la thyroïde, mise en place de prothèse mammaire, lifting, septorhinoplastie, reconstruction maxillo-faciale, retrait de matériel d’osthéosynthèse, opération des varices, opération des dents de sagesse, soins des grands brûlés, etc. Depuis 1992, le Centre Hospitalier Universitaire de Liège a permis à plus de 8500 patients de bénéficier de l’hypnosédation, plutôt que d’une anesthésie générale.
Pratiquement, l’hypnosédation n’est possible que sous réserve de certaines conditions: possibilité de réaliser une anesthésie locale du site opératoire, motivation et habileté technique du chirurgien, motivation du patient de rester conscient et confortable au cours de la chirurgie, présence d’un anesthésiste formé à la technique d’hypnose. Quant au patient, juste avant l’intervention, il est invité à choisir un ou plusieurs évènements agréables qu’il souhaiterait revivre en cours de la chirurgie (souvenir de voyage, moment particulièrement agréable, une activité qu’il aime pratiquer).
Hypnose et psychothérapie
De nombreuses techniques de psychothérapie modernes découlent de l'hypnose, le terme psychothérapie a été créé en 1891 par Hippolyte Bernheim pour désigner sa pratique de l'hypnose médicale. En 1923, Pierre Janet déclarait : « la décadence de l'hypnotisme [...] n'est qu'un accident momentané dans l'histoire de la psychothérapie ».
L'hypnose n'est pas sous-tendue par une théorie unique. Elle est d'abord et avant tout une pratique, un outil mis ici au service de la thérapie. Ainsi, elle peut s'intégrer facilement à toute approche psychothérapique : approche humaniste, psychanalyse, thérapies cognitives et comportementales, thérapies brèves, transpersonnelles, systémiques, etc. L’hypnose est considérée par ses praticiens à la fois comme un amplificateur et un accélérateur de thérapie. Ce serait un moyen d'accéder aux ressources inconscientes, de contourner les blocages et de permettre l'émergence de nouveaux comportements plus créatifs pour la vie du sujet.
Approches thérapeutiques
L'hypnose a fécondé de nombreuses approches thérapeutiques, directement ou non. Elle a été utilisée par Sigmund Freud à ses débuts, auprès de patientes hystériques dans la tentative de « retrouver » l'évènement traumatique (la scène de séduction) supposé à l'origine des troubles. Freud abandonnera rapidement (1895) la pratique de l'hypnose qu'il qualifie de manipulation du sujet et dont il constate dans la pratique que la « vérité » issue de l'hypnose ne peut être entendue (« utile » au sujet) sans résistance, et du fait qu'il lui faut (au patient) la « découvrir » (sa vérité) par lui-même, par le biais de sa parole. Ce sera le début de la talking cure les débuts de la cure analytique à proprement parler.
L'hypnose est aussi à l'origine de la sophrologie, méthode plus récente (1961), ainsi que d'autres techniques de relaxation.
L'hypnose est aujourd'hui un des outils du psychothérapeute. Les indications sont très larges et concernent en fait une très large gamme des problématiques humaines, psychologiques et somatiques : angoisses, troubles névrotiques, arrêt du tabac, perte de poids, stress, énurésie, insomnie, phobies, allergies, traumatismes, deuils, tocs (troubles obsessionnels compulsifs), timidité, etc. mais aussi, anesthésie hypnotique, préparation mentale (chirurgie, sport, examen), résolution de conflit, apprentissages, développement personnel, etc. Les contre-indications dépendent surtout de l'expérience du thérapeute. Classiquement, elle est contre-indiquée en cas de troubles psychotiques et de paranoïa. Mais ici encore, tout dépend à la fois de l'expérience du thérapeute, de la qualité de la relation avec le patient.
Hypnose ericksonienne
Milton Erickson soutenait l'idée qu'on ne soigne pas un symptôme ou une maladie, mais une personne. L'hypnose en psychothérapie, envisagée à la manière d'Erickson, est une relation vivante entre deux individus :
« L’hypnose, c’est une relation pleine de vie qui a lieu dans une personne et qui est suscitée par la chaleur d’une autre personne. »
— Milton Erickson
Hypnose lancasterienne
Erich Lancaster créateur en 1973 de l'Hypnologie (dictionnaire Larousse,1978) modifie la pratique de l'hypnose fruste, à l'inverse d'Erickson il s'applique à l'étude des effets à moyens et longs termes. Il prouve que les thérapies brèves donnent des résultats identiques à ceux obtenus par Freud sur les hystériques (réapparition des symptômes après une certaine durée dans le temps). L'hypnologie remédie à ce processus.
« La relation à L’hypnose, doit être personnalisée. Ce n'est pas le patient qui doit s'adapter à l'hypnose, mais l'hypnose qui doit se mouler au patient. »
— Erich Lancaster
Autohypnose
Enfin, il existe une forme spécifique pour l'utilisation de l'hypnose sans avoir recours à un hypnotiseur. Cette méthode est appelée autohypnose. Elle consiste à s'autoinduire un état hypnotique par différentes techniques. il est d'ailleurs fréquent que spontanément, chacun invente des méthodes personnelles, sans que cela soit nommé. Par exemple, telle personne fait du tricot (« ça me détend et je ne vois pas le temps passer ! »), telle autre se ronge les ongles pensivement, etc. autant de pratiques spontanées qui détendent, stoppent le mental, ouvrent sur l'imaginaire et un univers de sensations agréables... ou désagréables (autohypnose négative). L'autohypnose offre un cadre où stimuler volontairement ce fonctionnement mental involontaire, avec des applications nombreuses. Généralement, on apprend l'autohypnose avec l'aide d'un hypnothérapeute (l'apprentissage est plus rapide, « sur mesure » et plus ancré), mais on peut aussi l'apprendre seul avec pour support un livre ou un enregistrement audio.
Hypnose européenne
L'hypnose européenne est un courant de l'hypnose classique. En hypnothérapie, l'hypnose européenne se concentre sur les symptômes. Elle est pratique, centrée sur les personnes et les symptômes d'ordre psychique, la modification des habitudes et comportements gênants ou la suppression des souffrances. Elle pourrait être qualifiée d'hypnose « cognitivo-comportementaliste ».
Mécanismes de l'hypnose
Bien que la science se soit depuis longtemps intéressée à l’hypnose, l’avènement des techniques d’imagerie cérébrale a permis une amélioration des connaissances sur le fonctionnement du cerveau dans ces conditions particulières. Certaines aires cérébrales sont ainsi spécifiquement activées lors de l'hypnose.
Hypnose et douleur
C’est Pierre Rainville, professeur au département de stomatologie à l’université de Montréal, qui a le premier étudié les relations entre l’hypnose et la douleur grâce à des techniques d’imagerie cérébrale. Il a montré qu’un stimulus de même intensité physique, jugé douloureux par les sujets dans un état de veille normale et non douloureux lorsque ces mêmes sujets étaient sous hypnose, évoque des modifications d’activité dans le cortex cingulaire antérieur, une région médiale du cortex préfrontal. Cette région est connue pour son appartenance, entre autres, à la matrice de la douleur, un ensemble de régions du cerveau dont l’activité augmente lors d’une expérience douloureuse.
Stuart Derbyshire et son équipe ont, quant à eux, utilisé une suggestion hypnotique d’hyperalgésie afin de contraster les activités cérébrales évoquées par une douleur imaginée et celles d’une douleur induite sous hypnose. Ils concluent également que la sensation subjective de douleur et le sentiment désagréable qui lui est associé se reflète dans l’activité du cortex cingulaire antérieur.
Cette étude apporte néanmoins un argument clair en faveur de la véracité d’induire une douleur sans aucun stimulus physique sans que celle-ci soit imaginée ou imaginaire. Cette conclusion doit sensibiliser certains médecins ou praticiens à réviser leur avis sur des douleurs qu’ils qualifiaient jusqu’alors de factices. Cette étude a été enrichie, entre autres, par une étude finlandaise menée par Tuukka Raij et publiée en 2005.
Hofbauer a réalisé une expérience en TEP publiée en 2001, avec une suggestion portant sur la sensation douloureuse et non sur le caractère désagréable de cette sensation comme c’était le cas dans l’étude de Rainville. Il a mis en évidence une modulation de l’activité dans les cortex somato-sensoriels et non dans le cortex cingulaire antérieur mettant ainsi en évidence l'importance de la suggestion.
Des travaux menés par le Pr. Faymonville au CHU de Liège en Belgique ont également permis de démontrer que l’hypnose diminue l’activité, d’une part, des régions somatosensorielles, d’autre part, du cortex cingulaire antérieur, qui participe aux aspects émotionnels et affectifs de la douleur . Grâce à l’étude de la connectivité cérébrale, nous savons que cette diminution de la perception de la douleur observée en hypnose est liée à une augmentation de la modulation fonctionnelle entre le cortex cingulaire antérieur et un large réseau neuronal de structures corticales et sous-corticales connues pour être impliquées dans les différentes douleurs et leurs diverses composantes (sensitives, affectives, cognitives et comportementales) . Ce réseau comprend le cortex préfrontal, l’aire motrice pré-supplémentaire, les thalami et le tronc cérébral. Ces variations de la connectivité induites par l’hypnose, entre le cortex cingulaire antérieur et les régions préfrontales, peuvent traduire une modification des processus associatifs du jugement, de l’attention ou de la mémoire des stimuli nociceptifs perçus. De plus, l’hypnose réduit l’activité des régions cérébrales gérant les réactions défensives et émotionnelles face à une stimulation . Cela expliquerait la diminution importante, voire la disparition, de toute réaction motrice quand un stimulus douloureux est appliqué aux patients sous hypnose. Enfin différentes études ont mis en évidence une modification de l’activité cérébrale observée lorsque les sujets sont en hypnose, sans tâche spécifique à réaliser, particulièrement au niveau des réseaux de la conscience interne (conscience de soi) et de la conscience externe (conscience de l’environnement) (pour une revue, voir ).
Hypnose et attention
Les deux études ayant précisément abordé cette question sont celles de Raz et celle de Egner parues toutes les deux en 2005.
La première étude a montré une baisse de l’activité du Cortex cingulaire antérieur, qui est impliqué dans la détection des conflits alors que la seconde a montré une augmentation de l’activité de cette région en situation de conflit. Ces résultats à première vue contradictoires illustrent l’importance de la suggestion puisque, dans le premier cas, une suggestion était réalisée sur la tâche (« le texte qui apparaissait était d’une langue inconnue ») tandis que la seconde ne faisait aucune suggestion directe sur la tâche. Ces deux études confirment qu'il n'existe pas une base cérébrale de l'hypnose mais que les activités cérébrales sont dépendantes de la suggestion hypnotique utilisée.
Hypnose et mémoire
Les liens entre hypnose et mémoire sont de deux ordres :
l'émergence de souvenirs pratiquée en hypnothérapie qui a pour but de rappeler au conscient des souvenirs enfouis et oubliés,
l'amnésie, souvent utilisée dans le cadre d'un spectacle, notamment avec l'amnésie d'un chiffre ou du prénom de la personne hypnotisée.
Le rappel de souvenirs devient persistant tandis que l'amnésie ne dure habituellement que quelques secondes à quelques minutes.
Dans une étude récente (2008), Mendelsohn a proposé que certaines régions qui supportent la récupération des informations en mémoire puissent être inhibées lors d’une suggestion hypnotique d’amnésie.
Hypnose et sciences humaines
L'hypnose révèle qu'en sciences humaines la réalité ne se comprend pas, elle se construit. Et le langage y joue un rôle majeur. Ainsi, si on décrit une chaise, la description aura un effet minimal sur la chaise, mais un effet important sur la perception de la chaise, ainsi que sur la perception des personnes qui écoutent. En hypnose, la réaction à la description est amplifiée : le langage (verbal et non verbal) de l'expérimentateur ne décrit pas simplement ce qu'il observe : il décrit-construit les comportements qu'il observe, et sa construction a un effet majeur sur l'attitude de la personne observée. Thierry Melchior nomme ainsi nos concepts des "réalités" car notre réalité est une articulation de ces constructions . Michel Weber a quant à lui proposé une lecture whiteheadienne des phénomènes hypnotiques .
L'hypnose comme spectacle
L'hypnose utilisée comme spectacle, sur scène, a joué un rôle important dans sa diffusion. C'est après avoir assisté à une démonstration du magnétiseur public Charles Lafontaine en 1841 que James Braid a commencé à s'intéresser aux phénomènes hypnotiques. Joseph Delboeuf, quant à lui, qui a fait des expériences avec le magnétiseur public Alfred D'Hont, dit Donato, se fait l'avocat des magnétiseurs de spectacle et demande « que chacun puisse faire de l'hypnotisme public ou privé, sous sa propre responsabilité ».
Les hypnothérapeutes ont voulu se démarquer des hypnotiseurs de spectacle en se faisant appeler hypnotistes ou hypnologues ou en changeant le terme d'hypnose mais à la suite d'une étude randomisée du psychologue Nicholas Spanos montrant que l'état de transe hypnotique (thérapeutique de transe moyenne) est augmenté chez les sujets sachant qu'ils vont être hypnotisés, le terme d'hypnose ayant une reconnaissance scientifique est maintenu.
Questionnement sur de possibles trucages
C'est souvent la question qui se pose dans le cadre de l'hypnose de spectacle. La réalité de l'hypnose sur un sujet choisi au hasard n'est pas remise en cause. Même les milieux académiques sceptiques, comme le cercle zététique en France, ne la remettent pas complètement en cause. Elle peut donc fonctionner sur un sujet sensible comme échouer, ce qui est le cas pour une grande majorité de personnes.
L'état d'hypnose étant un état naturel que nous vivons plusieurs fois par jour, en étant absorbé dans une tâche par exemple, il est donc impossible de se dire non-hypnotisable. Toutefois, la personne doit vouloir être hypnotisée, se laisser aller et se concentrer. Ce qui varie, c'est le temps nécessaire pour arriver à cet état d'hypnose. C'est pourquoi les hypnotiseurs de spectacle font des exercices d'imagination en début de spectacle pour trouver ces gens du public prêts à se laisser aller.
Par contre lorsque l'hypnose se produit sur une scène, un échec de l'hypnotiseur étant préjudiciable à sa carrière, des soupçons de trucage sont fréquents. Il est parfois le fait d'un accord entre l'hypnotiseur et le patient ou bien improvisé par le seul patient qui veut se mettre en valeur devant l’assistance. Ce cas est similaire à celui du guéridon qui tourne en répondant à des questions. Des capteurs installés sur la table montrent que s'il tourne c'est toujours du fait d'un des convives qui décide de truquer l'expérience. L'analyse statistique montre que ce cas est fréquent. La raison en est que si personne ne se décide à truquer l'expérience, la soirée devient rapidement ennuyeuse. Inversement, si un trucage est démontré, la carrière de l'artiste est aussi rapidement en danger.
Analyses sociologiques sur l'hypnose de spectacle
L'hypnose de spectacle fonctionne probablement grâce à une combinaison de facteurs psychologiques, à la sélection des participants grâce à des tests de réceptivité, la suggestibilité et la scénographie. Dans le cas de Messmer, il choisit toujours les participants à son spectacle grâce à certains tests de réceptivités en début de représentation. C'est de cette façon qu'il peut déterminer les spectateurs qui sont le plus réceptifs à son hypnose et à son magnétisme. Ensuite, s'ils le désirent, les gens réceptifs peuvent monter sur scène pour prendre part aux numéros.
Analyses scientifiques
Des protocoles scientifiques sont aisément disponibles (voir les protocoles des groupes de zététiques) afin de faire la part entre réel et trucage. Comme pour tous les phénomènes paranormaux, ces tests sont faits dans des laboratoires scientifiques, en présence de confrères de l'artiste qui, bien évidemment, connaissent et peuvent détecter tous les types de truquages. Par contre dans tous les cas (succès ou échecs), les tests sont publiés.
Dans le cas de l’hypnose de spectacle, les tests ont surtout été pratiqués par Kreskin (en). Kreskin a fait des expériences avec ses propres sujets pendant plusieurs années et il a conclu qu'il pouvait reproduire l'ensemble des phénomènes de l'hypnose de scène sans recourir à l'état hypnotique.
Effets indésirables
Abréaction
Une abréaction hypnotique consiste en une réaction anormale, souvent paniquée, de la personne hypnotisée. Elle se traite en rassurant la personne et en la faisant revenir à la pleine réalité, consciente.
Une abréaction doit normalement être évitée par la mise en place de « fusibles » lors du pré-talk : avant l'induction hypnotique, l'hypnotiseur précise à la personne qui va être hypnotisée qu'elle ne doit ressentir seulement des effets agréables, et que si ce n'était pas le cas, elle devrait se réveiller aussitôt.
Les abréactions se produisent le plus souvent à la suite d'une suggestion comprenant une régression ou faisant appel à des souvenirs.
Mythes et craintes populaires liés à l'hypnose
La perte apparente de conscience durant une hypnose suscite de nombreuses craintes proportionnelles au risque d'une perte de contrôle de l'individu. Ces peurs se retrouvent dans les termes mêmes utilisés en hypnose, tel que le « lâcher-prise ».
Cependant, l'action de l'hypnose a toujours été limitée à la perte de contrôle du conscient de l'individu. Le rôle de l'inconscient, pleinement actif dans les domaines de la sauvegarde de la personne (réflexes naturels) n'est jamais atteint, et seules des actions sans conséquences, telles qu'illustrées lors de spectacles, peuvent être réalisées sous hypnose. De plus les suggestions émises par l'hypnotiseur doivent être en accord avec l'inconscient de l'hypnotisé, sous peine de ne pas fonctionner. On ne peut ainsi pas aller contre la volonté de quelqu'un, contrairement aux craintes que l'on retrouve fréquemment dans ce domaine.
催眠术(Mesmerism or Hypnotism)最早出现于18世纪中叶的奥地利,佛朗兹•麦斯买(Franz Anton Mesmer 1734-1815)将其理论化和系统化, 然后以他的名字定名催眠术为Mesmerism,后来英国人布雷顿(James Braid)命名为Hypnotism,此后逐渐传播到世界各地。
历史
催眠或已有数千年的历史,早在五千多年前的埃及,以及中国古老的祝由术、导引术,或是其他民族的巫术都有催眠的痕迹可寻,但都高深于现代催眠。现代催眠最早以催眠术鼻祖麦斯买的名字命名为Mesmerism,至今约有两百多年的历史。 后来由英国曼彻斯特的外科医生詹姆士.布雷德(James Braid)将催眠定义为Hypnosis。在希腊神话中Hypnos是睡神,相传Hypnos住在冥界,他的左手拿着罂粟花蕾,右手则是持着一支牛角,牛角里装满了液体,这种液体可以令人进入睡眠。如果被他的魔法棒轻触到眼睛,无论是人或者神,都会无法抗拒的进入梦乡。 中国现代催眠术是由国外传入,1903年留日学生王若俨翻译了《催眠术实施法》。1905年有留日学生江吞等翻译《催眠术精理》,1905年陶成章在上海讲授催眠术,其后《催眠术讲义》出版。留日学生余萍客1909年在日本横滨创立了中国心灵俱乐部,研究传播催眠术。留日学生鲍芳洲1910年在日本神户组织华侨催眠术研究社,传播教授催眠术。
基本要素
大多数人认为,催眠能否成功,主要应该看催眠师的技艺如何,认为催眠师在这里扮演最重要的角色,事实上一个人的催眠能否成功其关键因素除了催眠师本身的经验及技艺外,另一个重要的因素是共同的信任,在某个层面上而言,催眠师本身应该具备快速与个案创建亲和感的能力,被催眠者是否具有高度的受暗示性(可催眠性),也应该是决定催眠进入何种深度的重要关键。 然而深度不一定能够决定一切,多数的催眠在一级及二级左右深度就可做到,那样的状态下,被催眠者十分的清醒,多数的被催眠者仅是感觉自己闭上眼睛而已,并感觉不到跟清醒中有太多的不同。 事实上,每个人都具备被催眠的能力,却又因为每个人的状态各不相同,所以进入催眠的速度及深度以及接受催眠的建议也都各不相同。 其实人类每天都活在自我暗示或他人暗示之中,这种受暗示性我们每一个人每一天都在进行着,只不过一般人接受到暗示也不以为意,就像是我们在看电视时,看到的广告一样。只不过平日的接受的程度没有那幺高罢了。有些具有高度的受暗示性(可催眠性)的人,可以非常容易的被催眠师用暗示的方法进行催眠,这些人不仅容易受到别人的暗示而进入催眠状态,进行自我催眠的能力也会很强,事实上每个人都可以进行自我催眠,人类的每一个想法及意识都可以算是一种自我催眠。高度的受暗示性(可催眠性)可以被看作是一种与生俱来的属性(天赋),然而也可以经过专业后天的开发。
一般人的可催眠性
每个人都有受暗示性(可催眠性),只不过程度不同。一般来说这种可受暗示性的程度是相对稳定的,但据说也受年龄的影响。一般认为在儿童时期较高,在青少年时期达到最高,之后随着年龄增长逐渐下降。有证据表明这种可催眠性是受遗传影响的,但同人格,个性都没有直接的关系。据说这种可催眠性也可以通过训练而进行强化。有学者认为感觉剥夺也可以使可催眠性有所改变,但改变不会很大。 可催眠性与人的性格有关系,一般来说想象力较丰富的人他们的受暗示性会比较高一些,而批审性较强的人他们的的受暗示性会比较低一些。 最重要是被催眠者的意愿,即使他对暗示的感受性高,但是没有意愿的话,是进不了催眠的。
催眠的方法
大多数是使被催眠者完全放松,然后再使用暗示的方法对被催眠者进行催眠,包括言语的暗示、环境的暗示等。言语暗示是用言语的形式,将一些暗示的信息传达给被催眠者。如对被催眠者说:“你现在置身在一个非常幽静的森林里。”环境暗示是让被催眠者处在一个适合催眠,有助于使被催眠者进入催眠状态的场所,如室内灯光的光线,室内的音乐,室内的陈设等。但亦可在紧张和嘈杂的地方进行。 多数在电影里出现的弹手指声为催眠开局,是因弹手指声音能够对脑波产生一种提醒与暗示性。
催眠原理
说到催眠原理,一定要从脑波开始讲起。脑波有四种:β α θ δ波。 当人在日常生活中,所呈现的是β波,称为一般状态。 当人在心情平静下,所呈现的是α波,称为放松状态。 θ是打盹波,称为打盹状态。 δ是酣睡波,称为熟睡状态。 而催眠就是在α波和θ波状态下进行的。
为什么要催眠
医学报告指出,许多的疾病都是由长期压力和烦恼的形成的,当然做人难免会有压力和烦恼,当人们遭遇到压力时,大多数的人都会选择,喝酒、唱歌、跳舞、看电影、逛街等等,来舒解个人的压力和烦恼,这种放松是有益的,毕竟心情要平静才比较有能力省察放松前的烦恼,脑波呈现α波时(也就是催眠状态下),才是潜意识打开的时候,同时也带动间脑的启动,有助于解决所有问题的紧张根源。部分LGAT课程也会运用催眠术。
功效
催眠疗法:催眠疗法(Hypnotherapy)是指用催眠的方法使求治者的意识范围变得极度狭窄,借助暗示性语言,以消除病理心理和躯体障碍的一种心理治疗方法。通过催眠方法,将人诱导进入一种特殊的意识状态,将医生的言语或动作集成入患者的思维和情感,从而产生治疗效果。 催眠可以很好的推动人潜在的能力,现在一些心理治疗的方法是使用催眠来治疗人的一些心理疾病,如强迫症,忧郁症,坏习惯,情绪问题等。药瘾与酒精中毒者对催眠的反应不佳,用催眠帮助戒烟的成效也不明显。 1969年美国的宾州大学的麦格拉山发现,不容易被催眠的人,使用催眠止痛的效果和强效止痛剂的结果是一样的。但可被高度催眠的人利用催眠来止痛可达到止痛剂效果的3倍。
催眠运用
催眠的运用在于:治疗忧郁症、治疗肥胖、协助戒烟、改善睡眠品质、解除心理压力,信心重建、治疗创伤症候群(如美国卫生部辅导的伊拉克战场士兵回国的创伤治疗计划)、恐惧症状克服(如:幽闭空间恐惧症、飞行恐惧症、演讲恐惧症)、戒除强迫性行为......
临床案例
反对催眠可实现「前世回溯」的说法 关于催眠能够回溯前世今生说法,虽并不能完全排除可能性,也没有足够理论依据证实其存在性。 依据弗洛伊德学派主张,此类进入深层心理状态的状况下,多数的心理看到的影像、剧情、甚至幻听、幻视,多来自对自己内心压抑的反射与反映,为了解除或发泄平日累积压力或重大事件内心身处的恐惧、创伤而造成的一种脑部舒压的自然现象,与作梦是为了发泄压力的原理相同,只是过程是经由催眠师所进行语言引导,让你更相信这些自然脑部放电造成的潜意识反应现象,被错误解读为看到前世的记忆。如同梦到或感觉了自己前世是一只老鹰,并非你前世就是老鹰,而更可能只是自己的潜意识为了想逃避日常生活压力想体验无拘无束、遨游天际的心理反应罢了。反对人士质疑精神科医师或催眠师在施予催眠时只是自以为了解前世今生催眠法,误以为「前世回溯」催眠疗法真的可以看到前世记忆错误观念。 「前世回溯」可谓是大部分的心理作用产生的结果。真正的「前世回溯」催眠疗法在催眠师的领域,一再地被提起(称之为运用),甚至有些开设许多课程、疗程,显示「前世回溯」疗法显然有其实际效果。部份案例在时光回溯的过程,被催眠者处于放松的状态,并借由催眠师语言引导,逐步回溯自己的年龄,或是类似走过隧道的方式来深入催眠状态,借此能达到的「脱离感」比一般催眠疗法来的直接且强烈,可以Template:快速且有效的引导被催眠者进入更深层的催眠状态,在深层的催眠状态下,被催眠者可以完全放松,且由催眠师引导被催眠者借由自己的潜意识,去创造出一个名为「前世」的世界,让被催眠者在潜意识的自然作用下自由的发展,借此释放平日累积的压力。所以许多被催眠者在清醒后,特别觉得全身舒畅,其原理乃因潜意识做了释放压力的心理作用,而被催眠者的也可获得有效的抒解,甚至有被催眠者长久以来的疼痛、病症因此不药而愈,更加深人们相信「催眠可以让你看到前世回忆」的说法。因此,前世回忆的说法并没有足够的理论依据。 根据各类文献也都显示关于「前世回溯」疗法在对于非病理性的身体疾病有一定程度的帮助,所以「前世回溯」催眠疗法在各类催眠疗法中仍有一定的地位。但如果真要说许多人宣称「前世回溯」催眠疗法真的可以让你看到前世的记忆这样的说法有任何可取之处,也只能说在被催眠者被催眠之前,就先被灌输「可以看到前世记忆」的那种心理作用,让被催眠者更有机会进入深度催眠状态的一种「说词」罢了。 不过,由回溯催眠而回想起的童年经验有相当一部分并非幻想,而是基于记忆。
催眠的深度
催眠状态的深浅可分成:浅度催眠;中度催眠;深度催眠,一般粗分为6级深度。
催眠的理论
实验发现,每个人进入催眠状态都有些不同,进入催眠时的脑波形态也有许多种型态,有些人脑波会与清醒时的相同,因此不支持催眠是睡眠的另一种特殊状态的看法。 下面是三种较重要的理论: 部份退化(partial regression)理论 催眠使受试者思维退化至某种较幼稚的阶段,失去了正常清醒时所具有的控制,落入一种较原始的思维方式,因而凭冲动行事并进行幻想与幻觉的制作(Gill, 1972)。 角色扮演(role playing)理论 认为是受试者在催眠者的诱导下过度合作地扮演了另外一个角色。受试者对角色的期望和情景因素,使他们以高度合作的态度做出了某些动作(Barber, 1979 & Spannos, 1986)。但很多学者坚持催眠是意识的另一种状态,而不是角色扮演,因为即使最合作的受试者也不会同意在不给麻醉药的情况下进行手术。角色扮演学者则认为,在适当的诱导下譬如酬劳或奖赏,还是有可能使受试者接受无麻醉的手术。 意识分离(dissociation in consciousness)理论 希尔加德(Hilgard, 1977)根据实验观察,认为催眠将受试者的心理过程分离为两个(或两个以上)同时进行的分流。第一个分流是受试者所经历的意识活动,性质可能是扭曲的;第二个分流是受试者难于察觉、被掩蔽的意识活动,但其性质是比较真实的,希尔加德称之为「隐蔽观察者」。意识分离是生活中一种经常出现的正常体验,例如长途驾车的人对路上状况作出了一些反应但多不能回忆,就是由于当时意识明显地分离为驾驭汽车与个人思考两部份了。