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词典释义:
moraliste
时间: 2024-02-09 00:10:41
[mɔralist]

n. 1. 伦理学家;道德家 2. 醒世作家 a. 伦理主,道德主;好说教

词典释义
n.
1. 伦理学家;道德家
2. 醒世作家

a.
伦理主,道德主;好说教
Elle a toujours été moraliste.她一直喜欢说教。

近义、反义、派生词
词:
moralisateur,  prêcheur,  sermonneur
联想词
humaniste 人道主者; philosophe 哲学家; cynique ; naturaliste 然主,写真主; philosophique 哲学; hypocrite 伪善,虚伪; matérialiste 唯物主,唯物论; romancier 小说家; penseur 思想家; dogmatique 学,教理学; pessimiste 悲观;
短语搭配

faire un recueil de pages choisies des moralistes出一本伦理学家名篇选集

Elle a toujours été moraliste.她一直喜欢说教。

Un moraliste observe les travers de son temps.伦理学家观察时弊。

Les moralistes sont les observateurs de la vie humaine.伦理学家是人类生活的观察家。

Aucun moraliste digne de ce nom n'admet que la fin justifie les moyens.任何一个名副其实的伦理学家也不会同意“只要能达到目的可以不择手段”这句话的。

原声例句

Il ne fallait pas écouter ces moralistes qui disaient qu'il fallait se mettre à genoux et tout abandonner.

不要去听那些道学家的话,他们要求大家俯首帖耳,放弃一切。

[鼠疫 La Peste]

Je n'aime guère prendre le ton d'un moraliste.

我从来不大愿意以道学家的口吻来说话。

[小王子 Le petit prince]

Jean se mit à rire : — Tu as des arguments par comparaison qui semblent pris dans les maximes d’un moraliste.

让开始笑起来。“你的议论比拟像是从道学家的准则里找来的。”

[两兄弟 Pierre et Jean]

François de La Rochefoucauld était un écrivain  et moraliste français du XVIIe siècle.

他非常非常强壮, 能够用很少的话表达深刻的想法。

[Développement personnel‎ - Français Authentique]

Il n'est pas considéré directement comme étant un  philosophe, on parle d'écrivain moraliste.

非常短,非常强大:" 你从来没有像想象中那么快乐或如此不开心," " 你。

[Développement personnel‎ - Français Authentique]

Cette question exige donc d'être traitée sérieusement, et pas juste d'un point de vue moraliste, comme c'est souvent le cas.

因此,这个问题需要认真对待,而不仅仅是从道德的角度,因为情况往往如此。

[Le Fil d'Actu]

Beaucoup de nouveaux moralistes dans notre vine allaient alors, disant que rien ne servait à rien et qu'il fallait se mettre à genoux.

我市的许多新派伦理学家当时,竟认为做什么事都毫无用处,而且主张屈膝投降。

[鼠疫 La Peste]

例句库

Je n'aime guère prendre le ton moraliste.

我一点也不想用说教的口吻来说话。

Il est en train de lire une œuvre moraliste .

他正在读一本论理著作。

法语百科

Un moraliste est un écrivain qui propose des réflexions sur les mœurs : les usages et les coutumes humaines, les caractères et les façons de vivre. Il s'agit en somme des actions et des comportements des hommes et des femmes.

Poétique des moralistes

L'écriture moraliste se caractérise par le choix d'une forme discontinue : l'essai montaignien qui va « à sauts et à gambades » (Montaigne, Essais, III, 9) sans obéir à une organisation préétablie, la collection de maximes chez La Rochefoucauld, le choix de recueil par La Bruyère, ou de fables chez La Fontaine. C'est précisément le signe de cette attitude descriptive propre au moraliste : il refuse par là le discours construit, démonstratif et prescriptif, et conteste ainsi la posture d'autorité et de savoir qui y est attachée et qui est précisément celle du « moralisateur », c'est-à-dire du philosophe, du théologien ou de l'apologète. Le choix de la forme discontinue, soit en privilégiant le désordre (Montaigne), soit en valorisant la brièveté de la notation (La Rochefoucauld, La Bruyère), rend compte et atteste de l'infinie diversité des comportements humains et de la complexité d'un réel désormais sans cohérence ni signification assurée.

Les moralistes dans l'Histoire

La critique du XIX siècle et ses continuateurs ont considéré que le courant moraliste était le caractère le plus distinctif de l'esprit français du XVII siècle, d'abord par réaction contre le matérialisme ou l'indifférence morale et religieuse que les scandales des guerres et anarchies civiles et religieuses avaient amenés, ensuite par le développement de la société polie contre la grossièreté du siècle précédent. Néanmoins, une telle approche fait se superposer dangereusement les notions de moraliste et de moralisateur, ce que ne sont jamais exactement ces écrivains ; de surcroît, la seule considération de la forme des écrits des moralistes montre une ambiguïté quant à leur signification : en l'absence d'énonciateur à qui rapporter exactement les morceaux détachés, qui fonctionnent comme des quasi-citations, un texte comme les Maximes de La Rochefoucauld est susceptible d'interprétations augustiniennes comme libertines. L'hypothèse d'une réaction « spirituelle » ne tient guère, et s'il faut s'en tenir aux thèmes, des moralistes comme La Fontaine ou comme Montaigne sont bien plus proches de l'épicurisme que d'un souci apologétique.

On a même prétendu que cette mode trouva des encouragements dans les fameuses Relazioni vénitiennes, où les ambassadeurs s'appliquaient à décrire les traits des personnages les plus importants de la cour du royaume de France. C'est la fameuse hypothèse des « clés », appliquées notamment aux Caractères de La Bruyère : il y aurait un personnage réel contemporain caché sous chaque portrait moral. La Bruyère a lui-même refusé une telle lecture dans son ouvrage, lecture qui réduit le texte à un amusant document historique.

Si l'on veut donc être précis et ne pas spéculer sur une hypothétique « origine » des moralistes, il importe de circonscrire historiquement la catégorie des moralistes, stricto sensu, à la seconde moitié du XVII siècle, qui succède à la période héroïque et romanesque de la Fronde : les moralistes rendent compte et participent simultanément d'une « destruction du héros » (Paul Bénichou) et de sa mythologie qu'opère le règne de Louis XIV. C'est dans une causalité de ce type qu'on trouvera des éléments permettant d'expliquer l'apparition de ce type d'écriture, marquée par une forme de pessimisme ou de mise en question des valeurs et du sens.

Le meilleur moyen de rendre compte de la spécificité de l'écriture moraliste consiste à la comparer à ce qu'elle n'est pas. On compte de nombreux écrivains apparemment très proches de cette littérature moraliste, amateurs ou de profession, et de valeur inégale : Nicolas Coeffeteau, Marin Cureau de La Chambre, Jean-François Senault ou M de Scudéry, de même que les traductions de moralistes étrangers, tels Pétrarque, plus ancien, ou l'Espagnol Baltasar Gracián. À strictement parler, ces écrivains ne sont moralistes que par des thématiques comparables ; leur mode d'exposition et de pensée est radicalement différent, et détermine un mode de lecture tout autre. En effet, ces auteurs, en choisissant le genre du traité continu et démonstratif, exposent de façon assertive et définitive une vérité qu'ils donnent pour certaine ; tandis que, comme l'a montré Marc Escola, la forme discontinue, définitoire d'une écriture moraliste, oblige quant à elle le lecteur à intervenir et reconstruire des liens multiples de continuité entre les fragments, et le laisse largement responsable du parcours du sens. C'est là une manière pour les moralistes de rendre compte précisément d'une vérité désormais mouvante, ondoyante et labile, d'une ambiguïté nouvelle des signes et des comportements ; l'économie textuelle l'équivalent d'un réel dont l'assiette, pour reprendre une expression de Montaigne (Essais, III, 2) , n'est plus stable, et fait éprouver au lecteur cette instabilité.

Si l'on rattache justement Montaigne à ce corpus, c'est d'une part que la posture moraliste y est pour la première fois inventée, d'autre part les Essais constituent le livre de chevet du XVII siècle, et spécialement des auteurs ici considérés.

Si l'on joint également les Pensées de Pascal à l'écriture moraliste, c'est le fait d'un accident de l'Histoire : les Pensées sont ce qui reste sous forme fragmentaire d'un projet d'apologie du christianisme ; elles ne se rattachent au genre que du fait de leur inachèvement à la mort de Pascal, et le projet initial, apologétique, et donc doté d'une forme organisée et démonstrative, aurait procédé d'une posture rien moins que moraliste.

Au XVIII siècle, les différents genres inventés, ou plutôt dotés d'une dignité littéraire, par La Rochefoucauld, La Bruyère et La Fontaine, sont abondamment repris par une série d'imitateurs ou de continuateurs, parmi lesquels on ne peut guère retenir, pour la qualité de leurs productions, que Vauvenargues, Chamfort et Rivarol.

C'est par une double extension de la définition que l'on a pu procéder à un élargissement du corpus des moralistes, non sans mettre à mal la pertinence de la notion :

Les contemporains de La Rochefoucauld et de La Bruyère qui écrivent au sujet des mœurs, mais dans une forme cette fois-ci organisée et parfaitement convenue. Ainsi Pierre Nicole et ses Essais de Morale, Jacques Esprit et son traité La Fausseté des vertus humaines, Saint-Evremond et ses Dissertations, ou le Descartes du traité sur Les Passions de l'âme. Certains d'entre eux, notamment Esprit, adoptent de surcroît des vues fort proches d'un La Rochefoucauld et ces deux derniers ont même collaboré à la conception de leurs œuvres respectives. Néanmoins, il demeure une différence essentielle entre ces auteurs et les moralistes au sens strict, différence formelle qui détermine, on l'a vu, un mode de lecture et de pensée irréductible à des points communs thématiques. En ne saisissant pas le rapport polémique qu'entretient le moraliste au discours philosophique, la critique du XIX siècle a souvent assimilé les moralistes à une branche de la philosophie ou de la physiognomonie : c'est rendre inutilisable la notion, et être particulièrement inattentif à la spécificité formelle de ces textes, pour une large part responsable de leur succès comme de la permanence de leur lisibilité aujourd'hui et de leur annexion à la notion de littérature telle qu'elle s'élabore à la charnière du XVIII siècle et du XIX siècle. A contrario, il n'y a guère de philosophes qui rangeraient ces moralistes dans sa discipline, et cela, à raison.

Tout individu qui écrit au sujet des mœurs et de l'homme sans pour autant adopter la forme du traité philosophique, sans souci de système ni de démonstration. Le point commun avec les moralistes classiques réside dans l'utilisation d'une forme brève, maxime, fragment ou aphorisme. On a pu ainsi annexer aux moralistes des écrivains aussi divers que Lichtenberg, Schopenhauer, Nietzsche (à partir de Humain, trop humain), Cioran, Maurois, Camus ou Quignard : le recours à une forme discontinue pour rendre compte des comportements humains procède chez eux d'une toute autre configuration intellectuelle et historique qu'au XVII siècle et l'on peut considérer cette annexion comme abusive.

法法词典

moraliste nom commun - masculin ou féminin ( moralistes )

  • 1. personne fermement attachée à l'ensemble des règles de conduite et de mœurs propres à la morale [Remarque d'usage: peut être péjoratif]

    un grand moraliste se cache derrière son apparence comique

  • 2. auteur de réflexions morales, dont les œuvres traitent des mœurs, de la nature et de la condition humaines

    il a lu tous les grands moralistes français

moraliste adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel moralistes )

  • 1. marqué par un attachement étroit aux règles de conduite et aux valeurs d'une morale [Remarque d'usage: souvent péjoratif]

    des arguments moralistes

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