词序
更多
查询
词典释义:
croyance
时间: 2023-08-08 16:41:21
[krwajɑ̃s]

相信,信仰

词典释义

n. f
1相信
cela passe toute croyance 这完全不可信

2信仰

la croyance est moins forte que la foi 信仰不如信念强烈



常见用法
la croyance en Dieu信奉上帝
respecter toutes les croyances尊重所有的信仰
une antique croyance一种古代的信仰

近义、反义、派生词
形容词变化:croyable
动词变化:croire
近义词:
certitude,  confession,  adhésion,  assentiment,  conviction,  avis,  idée,  opinion,  pensée,  position,  sentiment,  thèse,  vue,  foi,  persuasion,  confiance,  dogme,  principe,  superstition
反义词:
athéisme,  agnosticisme,  défiance,  doute,  méfiance,  scepticisme,  incroyance,  incrédulité,  bigoterie,  cagoterie,  critique,  démenti,  ignorance
religion 教义; superstition 迷信; foi 信用; idéologie ,思意识; rationalité 理性; conviction 确信,深信,坚信; spiritualité 灵性; doctrine 主义,学说; pensée 思考,思; théorie ; affirmation ,肯定;
当代法汉科技词典

croyance f. 置信度

短语搭配

respecter toutes les croyances尊重所有信仰;尊重所有的信仰

Cela passe toute croyance.这完全不可信。

cela passe toute croyance这完全不可信

renforcer qn dans ses croyances使某人坚信

croyance populaire民间信仰

croyances politiques政治 信仰

croyance superstitueuse迷信

Le monde où vivent nos croyances (Proust).我们信仰存在的世界。(普鲁斯特)

liberté de croyance信仰自由

une antique croyance一种古代的信仰

原声例句

Samuel PATY était de ceux-là, de ces professeurs que l'on n'oublie pas, de ces passionnés capables de passer des nuits à apprendre l'histoire des religions pour mieux comprendre ses élèves, leurs croyances.

塞缪尔-帕蒂是我们不会忘记的老师,这些爱好者能够在晚上学习宗教的历史,以更好地了解他们的学生,他们的信仰

[法国总统马克龙演讲]

Ce sont des croyances qui t’amènent à penser que Madara est mort.

你以为宇智波斑死了,但这仅仅是你以为。

[《火影忍者》法语版精选]

Pour essayer d’expliquer ce mystère, ils ont adopté des croyances en un ou plusieurs dieux.

为了尝试解释该奥秘,人们选择信奉一个或多个神。

[法语词汇速速成]

La Patrie, c’est le fil invisible qui nous relie tous, Français d’ici ou d’ailleurs, citoyens de toutes conditions, de toutes croyances et de toutes origines.

祖国,是看不见的细绳将我们紧紧缠绕,包括所有的法国人和其他,所有社会等级公民,所有信仰和所有血统。

[法国总统新年祝词集锦]

Ce jour-là, des millions de Français espèrent avoir de la chance, pendant que d'autres craignent un coup du sort… Mais d'où viennent ces croyances sur le vendredi 13 ?

在这一天,许多法国人都希望有好运,而另一些人则害怕会倒霉… … 不过,这些关于13号星期五的说法是从何而来的呢?

[un jour une question 每日一问]

La stigmatisation est un ensemble de croyances, d’attitudes et de comportements négatifs envers un groupe de personnes.

侮辱是一群人的一系列消极的信仰,态度和行为。

[科学生活]

Je te propose de citer 7 croyances communes qui sont pourtant totalement fausses !

我建议你列举7个普遍的错误观念

[Français avec Pierre - 休闲娱乐篇]

J'ai un rêve qu'un jour, cette nation se lèvera et vivra la vrai signification de sa croyance : " Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les hommes naissent égaux" .

我梦想有一天,这个国家会站立起来,真正实现其信条的真谛:“我们认为真理是不言而喻,人人生而平等。”

[经典演讲精选]

Peu importe nos croyances, où nous sommes nés, la couleur de notre peau, la langue que nous parlons, ou qui nous aimons, nous sommes tous des citoyens égaux dans ce grand pays.

与我们的信仰无关,不管我们在哪里出生,无论我们的肤色、我们所讲的语言或者我们喜欢的人是什么,我们在这个伟大的国家都是平等的公民。

[加拿大总理贾斯汀·特鲁多致辞]

Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison, mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n’était plus allumé.

这种念头直到我醒来之后还延续了好几秒钟;它倒与我的理性不很相悖,只是象眼罩似的蒙住我的眼睛,使我一时觉察不到烛火早已熄灭。

[追忆似水年华第一卷]

例句库

Mais après tout, n'est qu'une croyance dans le néant.

信仰终究只是一种虚无。

Pour nous, parce que nous n’avons nulle croyance, c’est assez difficile de comprendre leur frénésie vers les cultes.

我们这些异教徒,比较难以理解这种对宗教礼仪的狂热。

Cette tradition est liée à la croyance populaire selon laquelle les souris n'élisent domicile que dans les maisons prospères.

这个传统来自民间信仰,人们相信老鼠只在富裕的房子里安家。

Cela passe toute croyance.

这完全不可信

Nous sommes ici ensemble, ayant des visages multiples, des nationalités et des croyances diverses.

伴同许多不同的脸孔, 我们一齐在此并肩而立, 许多不同国籍, 许多不同信仰的人们.

!Parfois, comme toujours, l'existence de l'enfance, peut-être quand nous voulons donner à temps à une croyance en elle!

有时总在想,童年的存在,也许就是每当在我们想要轻言放弃的时候的一种信仰吧!

Les nationalistes ont une forte croyance.

国家主义者们拥有很强的信念

L'amour comme la croyance que l'époque sera également absent.

那个把爱情当作信仰的年代也随之远去。

Les croyances peuvent inclure les attitudes et valeurs religieuses, politiques, nationales ou culturelles.

信仰可包括宗教信仰、政治、民族主义或文化价值和态度。

La conviction se distingue de la croyance en ce qu'elle participe à la construction de l'identité individuelle et sociale.

信念不同于信仰,它是个人与社会认同的共同体。

L'article 36 de la Constitution stipule que la liberté de croyance religieuse est garantie aux citoyens chinois.

宪法第 36 条规定:保障中国国民有信仰的自由。

Ils ont tour à tour expliqué leurs croyances.

他们轮番着演说着他们的宗教信仰

Il n’y a que les imbéciles qui ne doutent jamais. L’homme intelligent est celui qui remet sans cesse en qustion ses croyances. L’imbécile, par contre, est toujours très affirmatif.

小学教员上德育课:“只有笨蛋才从不怀疑,聪明人总是不断地对自己的信仰提出疑问;相反,笨蛋说起话来口气总是十分肯定。”

La vie est trop lourde si on n'a aucune croyance.

法国老板娘不能算是哲人,可是说的话却很有道理:没有信仰,生活便过于沉重。

Quoi qu`il se passe, ton bonheur est toujours ma croyance.

无论发生什么,你的幸福永远是我的信仰

Pour ceux dont la vie est remplie de désespoir, nous prions pour la constance de l’espoir et la croyance en un monde meilleur.

对那些生命中充满绝望紧迫的人们, 我们祈祷, 您的在一个更好的世界里, 有一致无二的信与望.

Si ces catastrophes se réveiller croyance la plus populaire dans ce pays, et de la cohésion, et peut-être Dieu nous a donné l'évangile.

如果这些灾难能够唤醒这个国家大部分人的信仰,和凝聚力,也许也是上天给予我们的福音。

Entreprise, nous avons été de bonne foi sera au-delà de la croyance en une qualité technique parfaite et un bon service en retour pour la communauté.

公司创业以来,我们一直将本着诚信、超越的信念以更完美的技术品质和真诚的服务回报于社会。

L'intégration de systèmes, le premier client, la crédibilité en premier lieu, la qualité première, a toujours été notre ferme croyance dans le principe de service, notre philosophie d'entreprise.

系统集成,行业的客户第一、信誉第一、质量第一,一直是我们信守的服务宗旨,也是我们的经营理念。

Après la contamination, il n’y a pas de signes visibles mais on peut dépister l’infection grâce à un test sanguin. Il existe encore des fausses croyances autour de cette maladie.

通常在感染艾滋病毒后有许多人是没有任何症状,或是不舒服,但是我们可以经由血液的检查来了解病毒的存在与否. 很不幸的至今仍有许多的民众对艾滋病毒不胜了解误会.

法语百科

La légende du Phénix renaissant de ses cendres est une croyance en la résurrection si empreinte dans la civilisation occidentale qu'elle est passée sur les plans symbolique et littéraire. détail du bestiaire d'Aberdeen, XII siècle

La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu’elle les considère comme vérité, indépendamment des faits confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse.

En ce sens elle s’oppose à la notion d’esprit critique, et trouve son antithèse dans l’instrumentalisme qui considère que les modèles scientifiques ne sont que des instruments nous permettant de concevoir commodément les phénomènes. Un sceptique considère une croyance qu’il ne partage pas comme fausse croyance ; un sceptique radical considère toute croyance, ou plutôt toute vérité, comme fausse.

Par métonymie, le terme désigne aussi ce que l'on croit, c'est-à-dire l’objet d'une croyance. Le concept philosophique de croyance fait partie de la théorie de la connaissance. Les croyances, qu’elles soient religieuses, scientifiques, superstitieuses ou autres, sont aussi un objet d'étude de l'anthropologie culturelle.

Définition

Selon les Topiques d'Aristote, l’opinion est la « fermeté de caractère ».

Étymologie

Typologie

Le terme croyance a deux usages courants aisément distinguables :

d’une part les hypothèses, tenues pour vraies, relatives aux phénomènes de la vie courante, comme une prévision météorologique, « je ne crois pas que les dauphins soient des poissons »).

d’autre part les affirmations relatifs à la mystiques, la théologie, la cosmogonie et aux mythes.

Le phénomène de croyance peut être abordé sous un angle psychologique en tant que mécanisme régissant l'appréhension de la réalité par l'individu en fonction de ses perceptions sensorielles, mais aussi relativement aux mythes qui lui sont transmis dans sa culture.

La Croyance

Croyance et réalité

Dans son acception minimale la croyance est un phénomène universel qui concerne certains individus, et d'une certaine manière tous les êtres vivants: pour entreprendre une action, il faut « croire » à la possibilité de sa réalisation. Cette forme basique de croyance est l'objet d'étude de la stochastique et de la cybernétique. Le principe général mis en évidence par ces deux domaines est qu'un individu (ou aussi, pour les êtres sociaux, un groupe) ne conduit pas ses actions selon un processus causal linéaire mais fait des hypothèses sur leurs résultats, lesquelles seront infirmées ou confirmées; en permanence il vérifie ces résultats par les informations en retour qu'il reçoit de son environnement (la rétroaction ou feedback) et ajuste son comportement en fonction de ces informations. Ce phénomène est largement inconscient dans les actions ordinaires, parce que celles-ci portent le plus souvent sur des comportements hautement prévisibles et que les corrections sur les feedbacks négatifs sont mineures. Ce n'est que lors de corrections significatives (trébuchement, heurt d'un obstacle) que l'on retrouve la conscience que ces hypothèses sur la réalité sont approximatives, que ce que l'on « croit » est une approximation de ce qui est effectivement réalisable - mais une approximation assez fiable.

Cette forme ordinaire et immédiate de croyance induit bien sûr une interrogation sur ce qu'est vraiment le libre-arbitre, et pose la question de l'écart entre notre appréciation de ce qu'est une décision consciente ou inconsciente et la réalité du niveau d'action inconsciente dans nos activités habituelles.

Si le plus souvent la croyance est associée au mysticisme et à la religion, elle fait constamment partie de la réalité quotidienne, dans chaque acte et geste de la vie, dans ce qui semble le plus banal ou anodin. Le doute est le mécanisme qui, en chaque individu, remet en cause l'image qu'il se fait de la réalité. Mais comme il est impossible de remettre perpétuellement toutes ses connaissances en cause pour agir, nous agissons selon une approche plus ou moins fine de la réalité selon nos buts, les situations et les contextes.

Par exemple, croire que le relief d'une région est immuable est suffisant et nécessaire dans les contextes de la vie quotidienne, alors qu'un géologue considérera le relief sous un angle dynamique et à longue échéance.

Pour le mathématicien et logicien Frank Ramsey, nos actions sont décidées selon une estimation de leur probabilités de réussite, elles-mêmes estimées selon un degré de croyance envers les informations qui conduisent à cette action. Ainsi, toute information est susceptible d'une confiance graduelle, plutôt que d'une adhésion ou d'un rejet catégorique par un individu donné. Ramsey caractérise ainsi cette notion: « le degré d'une croyance est une propriété causale de cette croyance, que nous pouvons exprimer de façon vague comme la mesure dans laquelle nous sommes prêts à agir sur le fondement de cette croyance ».

Au-delà de la décision d'action, basée sur un ensemble de croyances aux degrés plus ou moins élevés, Ramsey pose un principe de vérité de chacune de ces croyances, dépendant du succès de ces actions. Le principe de Ramsey peut être énoncé ainsi: Les croyances vraies sont celles qui conduisent au succès de nos actions quel que soit le désir en jeu. Dans cette formulation, la notion de variation des possibilités d'application de la croyance, en tant qu’élément de décision d'action vis-à-vis d'un désir, est cruciale car elle impose d'appliquer le principe de Ramsey à un ensemble de situations, et non à une situation particulière, dans lesquelles une croyance déterminée sera impliquée dans des actions dont on pourra estimer le succès.

Croyance d'un point de vue sociologique, psychosociologique

Au niveau de l'individu, la particularité d'une croyance est qu'elle est ajustée, par celui qui y adhère, à sa propre réalité. Elle est considérée comme vraie et projetée sur notre représentation conceptuelle de la réalité. Elle est investie d'un dynamisme par le biais d'un ensemble de schémas (protocoles élaborés en nous pour sentir, penser, agir).

Si l'expérience (mise en œuvre de ces protocoles et constatation de leur opérabilité et efficacité pour résoudre une situation problématique) permet à chacun de valider ou d'invalider les croyances, celles qui s'avèrent erronées ne sont pas éliminées mais ajustées. De nouveaux liens entre les concepts seront testés. On pense que cela nécessite une répétition d'expériences aux résultats peu probants et donc invalidant la ou les croyances pour que celles-ci soient modifiées ou remplacées, consciemment ou non. Les thérapies psychologiques s'appuient entre autres sur ces mécanismes.

La croyance répond à un besoin qui semble s'ancrer profondément dans l'individu, et ne peut être gérée aussi librement que la notion de libre arbitre le laisserait imaginer. La croyance étant consécutive au fonctionnement d'un ensemble de schèmes qui se sont ancrés à un niveau de fonctionnement automatisé dans l'esprit, la difficulté de les faire évoluer s'explique. La croyance peut donc être considérée comme un des constituants de l'habitus.

Tendre vers l'objectivation du réel, dans le respect de la validité épistémologique, induit la prise en compte de la subjectivité. Cette prise en compte permet une mise en perspective (Max Weber), une relativisation des concepts obtenus et, justement, une prise de conscience de l'ensemble des croyances qui filtrent toute réalité.

La foi est liée à un besoin et à la nécessité de le combler et va donc permettre l'activation des mécanismes - accrédités par cette foi - schèmes d'action, non seulement pour construire ces schèmes d'action mais aussi à leur mise en œuvre, au constat de leur validité ou non.

La didactique est basée sur la foi dans le contrat didactique qui autorise la construction des savoirs par l'apprenti.

Croyances et psychologie

Selon Donald Winnicott, le rapport de l'individu à ses croyances est primitivement déterminé par sa relation à sa mère.

C'est elle qui donnera le ton, c'est-à-dire que la qualité de la relation de l'enfant avec sa mère déterminera un ensemble de croyances profondément ancrées en lui qui sera la base de la construction des croyances suivantes et donc de la qualité de la relation du futur adulte à son univers. Or, tout étant reconstitué dans notre esprit sous forme de concepts grâce aux informations livrées par nos sens, c'est là que prend toute l'importance des croyances qui valident ou non ces concepts et autorisent les actions en découlant. Il est intéressant d'approfondir la théorie de l'habitus de Bourdieu, ou de lire Abdelmalek Sayad sur les implications dans la vie de tous les jours des schèmes de perception, de pensée, d'action et donc des croyances contenues dans les éthos ou habitus. Implications tant au niveau d'une société que d'un champ social que de l'individu et de ses proches.

Croyances autoréalisatrices

Lorsque les comportements des personnes sont modifiés par une croyance il peut parfois s'ensuivre l'accomplissement de ce que prédisait la croyance ; on parle alors de prophétie autoréalisatrice. Cela peut s'observer par exemple en période de tensions internationales, lorsque des informations concernant la pénurie à venir de tel ou tel bien de consommation circulent. Même s'il n'y a pas de réel risque de pénurie, par exemple en sucre, l'approvisionnement massif de la population crée une réelle pénurie de sucre. Cela peut s'observer aussi avec des individus superstitieux, dans le cas où un signe maléfique déstabilise suffisamment la personne et lui fait adopter un comportement à risques.

Croyance et la philosophie arabe médiévale

On trouve chez des penseurs arabes des interprétations très proches des interprétations actuelles. Selon Al-Ghazali, la croyance désigne ce que le cœur accepte et dont il est satisfait. Ainsi la croyance pourra être relative à ce qui est connu, par l'expérience (comme le goût d'un fruit ou la couleur du ciel qui sont connus par l'observation), par le raisonnement (comme le fait que la moitié d'une chose est plus petite que cette même chose entière) ou par la nouvelle sûre (c'est par cette voie que l'on a connu l'existence des terres lointaines et de certains événements du passé). Ainsi, même sans être allé en Chine ou sans avoir rencontré Jules César, la nouvelle de la constatation de leur existence qui nous aura été rapportée par un nombre de voies tel qu'il exclut pour nous la possibilité raisonnable de croire au mensonge permet de conclure à leur existence. Al-Ghazali qualifiera alors cette croyance de conforme à la science (la connaissance de la personne) et à la raison.

Par ailleurs, la croyance pourra être relative à ce qui n'est pas réellement connu : il distingue alors l'ignorance, le doute et l'estimation personnelle ou la conviction personnelle. Ainsi Al-Ghazali préconise de ne croire que ce qui est su, même si l'on agit parfois selon ses propres estimations, sans pour autant avoir de preuve. Ainsi selon lui, la croyance musulmane est fondée sur ce qui est su à l'exclusion de toute autre source tandis qu'il est valable, dans les jugements, d'agir selon l'estimation des savants et des juges.

Les croyances

Croyances, religions et philosophies

Les religions et philosophies sont bâties sur un ensemble de croyances, et fonctionnent grâce à des dogmes, ou à des doctrines auxquels le croyant adhère. Le croyant est alors celui qui a la foi, c’est-à-dire qu'il se situe dans un état d'adhésion réfléchie et active aux éléments fondamentaux de sa religion. Les croyances fondamentales varient selon les religions. Selon Tylor, la croyance en une âme immatérielle et subsistant après la mort est à l'origine de toutes les religions, et constitue donc l'élément primordial. De même, Paul Diel présente dans La Divinité un enchaînement logique, sous l'angle psychanalytique, reliant l'animisme au monothéisme, avec l'effroi métaphysique comme moteur principal. L'angoisse de la mort serait donc à la base de la croyance en une divinité. La paléoanthropologie situe l'apparition des rites funéraires dans les sociétés préhistoriques dès - 300 000 ans par des marques de rituels autour des morts, puis avec plus de détails avec des sépultures dès - 100 000 ans. Les concepts d‘âme et d‘au-delà seraient donc nés dans cet intervalle.

Les croyances relatives aux mythes, légendes et divinités sont alors des croyances secondaires sur lesquelles sont bâties les doctrines spécifiques de chaque religion, dont l'observation par les individus conditionne leur sort dans l'au-delà. Selon D'Holbach, seule la peur suscitée par les puissances imaginaires est responsable de l'attitude religieuse. La part de chacune de ces croyances, âme, mythes, êtres divins, varie selon les religions. Par exemple, le taoïsme et le bouddhisme ne nécessitent pas une croyance en un ou plusieurs dieux, alors que dans les religions monothéistes, la croyance en Dieu est l'élément primordial. Dans tous les cas, cependant, la croyance que la conformation de l'individu à l'ordre des choses révélées par les mythes, ou aux révélations divines, conditionne ce qu'il advient de l'âme après la mort constitue la base du fonctionnement de la religion et de l'application de ses dogmes.

De même, les philosophies sont bâties sur des croyances relatives à la nature de l'univers et au sens de l'existence. Ainsi, l'hédonisme postule que les plaisirs sont le sens de la vie. Pour le stoïcisme comme pour le bouddhisme, c'est au contraire la capacité à s'en détacher. Un postulat fréquent est l'univers a un ordre préétabli, appelé logos, et que le but de la vie est de s'y conformer au mieux. Pour le pythagorisme, ceci peut se faire à travers la connaissance des nombres.

Plus généralement, tout sens de l'existence ou de l'histoire est une croyance. Les idéologies comme le libéralisme et le socialisme sont ainsi des croyances.

L'athéisme est la non-croyance en l'existence d'un Dieu.

L'agnosticisme est l'absence de croyance.

Croyances et superstitions

La superstition est une attitude faisant intervenir la croyance que certaines pratiques ou faits observés sont en liaison avec un certain déroulement de l'avenir, sans qu'aucune explication de cause à effet ne soit donnée. L'individu superstitieux sortira d'une pièce si le nombre des individus qui s'y trouvent fait partie d'une liste de nombres qui, selon ses croyances, portent malheur.

Cependant, certaines superstitions peuvent découler de réels dangers, et contribuer à les éviter. Ainsi, un aspect maléfique et mystérieux peut être attribué à des montagnes inhospitalières, ou à des rivières dangereuses, car des individus n'en sont pas revenus sans que l'on connaisse les circonstances exactes de leur disparition. Ce type de superstition tend à disparaître avec la diminution des espaces inexplorés, mais était encore fréquent en France au XIX siècle, par exemple vis-à-vis des canyons.

Croyances et science

La science vise notamment à produire des connaissances à partir d'une démarche méthodique et détachée des dogmes. Les connaissances scientifiques se différencient donc fondamentalement des croyances par leur mode de production. La science est une production collective bâtie sur l'expérimentation, l'épistémologie et constitue une unité grâce à une liaison et à une confrontation permanentes avec la « réalité » empirique. La science se doit de remettre régulièrement en doute son contenu et entretient un réseau cohérent de connaissances, par la publication des travaux de recherche. L'adhésion aux théories scientifiques, par les scientifiques compétents, est basée sur la possession de moyens de vérification et de réfutation fournis par les publications. Il s'agit donc d'un mécanisme totalement différent de celui de l'adhésion aux croyances, dans la mesure où la position, certes idéale, du scientifique, n'est pas de croire en sa théorie mais au contraire de l'admettre en recherchant en permanence ses possibilités de fausseté. Karl Popper illustre ainsi cette attitude : « les scientifiques essaient d'éliminer leurs théories fausses, ils essaient de les faire mourir à leur place. Le croyant — qu'il soit animal ou homme — périt avec ses fausses croyances ». Ainsi, si les mécanismes cognitifs régissant l'adhésion aux théories scientifiques d'un utilisateur sont ceux qui sont applicables à toute croyance en tant que disposition à agir, l'application de la démarche scientifique rigoureuse pousse l'individu à abandonner toute tendance à écarter le doute. Bertrand Russell introduit à ce sujet la notion d'« émotion » de la croyance, qui selon lui doit être écartée de l'épistémologie : « l'émotion n'est pas une relation avec les objets de la croyance, mais un fait mental nouveau, causé peut-être par la croyance, mais tout à fait distinct d'elle. Il semblerait que son intensité ne soit pas véritablement proportionnelle à notre certitude, mais à l'énergie avec laquelle nous repoussons le doute ».

On constate un paradoxe entre « la règle nécessaire d'objectivation » du réel (nécessité épistémologique, méthodologie scientifique), c'est-à-dire de production des savoirs empiriquement vérifiables et la nécessité d'une foi pour y arriver. « De nombreux scientifiques ont effectivement admis que des principes comme celui de l'uniformité du cours de la nature et même déjà simplement celui de la connaissabilité et de la compréhensibilité de la réalité constituaient pour eux des présupposés fondamentaux qui sont de nature religieuse, plutôt que réellement scientifique », écrit ainsi Jacques Bouveresse. Mais ce paradoxe disparaît si l'on considère que l'utilisation d'un outil (la « règle ») nécessite la certitude qu'il produira ce qui est attendu, c'est-à-dire des savoirs universels et diachroniques. Autrement dit, « croire pour parvenir à savoir n'est pas la même chose que croire simplement parce qu'on en éprouve le besoin ». Jacques Bouveresse écrit les lignes suivantes à propos de William James :

« James peut sembler évidemment marquer un point important lorsqu'il souligne que les scientifiques ont aussi leurs articles de foi et qu'ils se comportent de façon arbitraire quand ils essaient de faire reconnaître les convictions de nature religieuse dont ils ont besoin pour la pratique de la science comme étant les seules qui soient légitimes : « la nécessité de la foi comme ingrédient dans notre attitude mentale est une chose sur laquelle insistent fortement les philosophes scientifiques de l'époque présente ; mais par un caprice singulièrement arbitraire ils disent qu'elle n'est légitime que quand elle est utilisée dans l'intérêt d'une proposition particulière — à savoir la proposition selon laquelle le cours de la nature est uniforme. Que la nature suivra demain les mêmes lois qu'elle suit aujourd'hui, est, admettent-ils tous, une vérité qu'aucun homme ne peut connaître ; mais dans l'intérêt de la connaissance aussi bien que de l'action nous devons la postuler ou l'assumer. » »

 Jacques Bouveresse

Ainsi, on constate, qu'au niveau des individus et de la société, théories scientifiques et croyances se chevauchent parfois et que la science elle-même est objet de croyance. Par exemple, la spiritualité New Age, quand elle interprète les principes de la physique quantique, est qualifiée de mysticisme quantique.

Au niveau d'un « simple quidam » ne maîtrisant pas le paradigme des sciences, les données scientifiques sont difficilement vérifiables (le rayonnement cosmique, les éruptions solaires, la mécanique quantique, les atomes…). Elles doivent donc être d'emblée considérées comme vraies car validées par la communauté scientifique si cependant elles rentrent dans — ou n'entrent pas en conflit avec — le système de croyances individuel ou collectif.

Au niveau d'une société, la validation des savoirs et donc l'autorisation d'adhérer à un concept (y accorder foi) est institutionnellement assurée par la science et par les groupes d'influence. Il existe cependant de nombreux dérapages dans la foi accordée aux avancées scientifiques. Les groupes d'influence peuvent détourner (de bonne foi ou à mauvais escient) des données pour créer des croyances afin de légitimer certaines pratiques.

(Voir aussi le statut particulier des axiomes, postulats ou principe physique).

Évolution des croyances

Dans la lignée de sa formulation du darwinisme, basée sur le fonctionnement autonome de réplicateurs (les gènes en biologie), le biologiste Richard Dawkins a émis l'hypothèse, en 1976, que des idées ou des comportements pouvaient suivre les lois de l'évolution darwinienne. Dans cette conception, les réplicateurs, appelés mèmes, sont des unités d'information qui passent d'un individu à l'autre par la discussion et l'imitation. Les croyances seraient ainsi soumises aux principes de la sélection naturelle et évolueraient d'une façon plus ou moins autonome. La mémétique est l'étude de ces phénomènes.

Croyances et dissonance cognitive

Les croyances ont tenu une grande importance dans la psychologie expérimentale et notamment dans les travaux se situant dans la lignée de ceux du psychologue Festinger sur la dissonance cognitive. Dans cette conception, toute information faisant partie d'un ensemble de croyances reliées entre elles et partagées par une communauté, comme le sont par exemple les divers éléments de croyance d'une religion, est soumise aux principes de la dissonance cognitive, ainsi que tout élément cognitif nouveau soumis à un individu possédant ces croyances. Cela entraîne diverses conséquences :

une situation d'inconfort de tout individu percevant la désapprobation des autres membres de sa communauté sur ses opinions,

de grandes possibilités de perception erronée ou de mauvaise interprétation des informations, lorsqu'elles entraînent une dissonance avec les croyances d'un individu et que celles-ci ne sont pas modifiées par ces informations,

une grande dépendance aux règles de la dissonance cognitive de tous les éléments cognitifs détachés de la réalité et non vérifiables, comme par exemple l'existence de l'âme ou d'esprits.

Festinger défend la thèse soutenant le rôle du support social dans le maintien des croyances à partir d’un fait divers dans lequel les membres d’une secte, basée sur la croyance en un « contact avec des êtres supérieurs », font une prévision relative à la survenue d'un « cataclysme » à une date précise, et à la « venue d’une soucoupe volante », évènements qui n’ont pas eu lieu à cette date. L'adhésion au « contact avec les êtres supérieurs » s'est maintenue dans un petit groupe de membres de la secte, dans lesquels les liens se sont renforcés, alors que les membres isolés ont abandonné leur croyance. Par la suite, le petit groupe s'est mis à faire du prosélytisme, afin de trouver dans son environnement social un support nécessaire pour éviter une forte dissonance cognitive avec l'échec avéré des prévisions.

Ces éléments ont été développés par le sociologue français Bourdieu sous le terme habitus, comme règle implicite d'un groupe.

Origine(s) de la croyance

La croyance semble être un mécanisme étroitement lié à la conservation des mécanismes de survie, s'il n'en est pas la pierre angulaire. La croyance est le « méta-schème » validant ou invalidant les autres schèmes qui composent nos modes de perception, de pensée et d'action en tant qu'être vivant et désirant le rester et transmettre cette vie. C'est en fait la forme conceptualisée (comme le sommet d'un iceberg) de ce mécanisme de validation complexe qui semble autant faire intervenir des modes physiologiques, biomécaniques, sensoriels, émotionnels qu'intellectuels. C'est une des facettes du censeur qui va enclencher la mise en action de schèmes en réponse à une situation et informé par un vérificateur, sera lié au classement de chaque schème selon son efficacité relative.

Mais c'est aussi celui qui empêche la rupture en cas de situation paradoxale : quand aucune réponse ne peut être mise en œuvre, la croyance prend un relais inattendu. C'est là que l'on trouve les mythes. Ils sont une accommodation d'un réel relatif et incertain, inexplicable. Ils sont une façon d'expliquer la réalité en mode économique et permettant d'arranger une situation paradoxale (le cerveau n'ayant pas reçu les informations sensorielles permettant la conceptualisation ou que le résultat obtenu n'est pas du tout celui attendu).

L'activation sous forme de mythes vient du fait que nous puisons dans notre histoire individuelle un ensemble de données dont la relative proximité avec la situation paradoxale permet de résoudre temporairement cette situation cognitive inconfortable.

Et c'est, quelle que soit la forme que prend le mythe, notre capacité à croire en ce(s) mythe(s) qui va nous soulager d'une situation inconfortable. Par exemple le mythe de La Création permet de résoudre le problème suivant : l'intelligence consistant en la capacité non seulement de concevoir des concepts mais de les relier entre eux, il peut être difficile d'accepter notre impuissance à pouvoir relier notre existence (en tant qu'être vivant)à quelque chose. Pour détailler, nous savons que notre vie s'est construite à partir de la vie de nos parents qui nous l'ont transmise et ainsi on peut remonter de génération en génération jusqu'à un moment où cela devient impossible.

Or, notre habitus, étant imprégné de cette filiation, se trouve en situation paradoxale quand la filiation est remontée tellement loin, qu'au-delà nous sommes dans un inconcevable. Ne pourrait-on pas imaginer qu'à cet instant le mythe de la création permet de nous relier à un être ultime (Dieu) qui par son inconcevabilité et sa toute-puissance permet de débloquer la situation paradoxale en invoquant un être qui lui n'est pas concerné par la filiation. Il serait intéressant de rechercher l'origine ontologique c'est-à-dire les éléments de notre histoire personnelle qui sont utilisés à la création des mythes car ils contiennent probablement les facteurs déterminant la qualité et la capacité de croire.

中文百科

信念,不同于信心。指的是一个人对自身所相信事情(信仰)的坚定,可包括宗教与非宗教的信仰。信心是对于尚未见到事物的信念和凭据,它包括相信和敢于将自己完全委托两个层面。

天主教将相关概念称作信德。

「信心」与「相信」

「信心」比「相信」等词更具超越个人性质的信念,因此多用于对宗教、知识、科学等的信仰上面。比方说,看完杂技团表演骑自行车安全地过钢丝后,表演者声称能够携带一名乘客再表演一次,问你相信不相信,你说你相信;接着他说你既然相信了,就邀请你当他的乘客,而你却不敢上去,这便是你没有信心。因此,信心不只是相信,更有一种将自己全然交托,顺服倚靠的含意在内。这样看来,没有行为的信心是死的,因为它充其量不过是「相信」而不能算是「信心」。

信心的创建

我们对某样事物创建起信心,是因为该事物过去都不曾让我们失望,推而广之,我们相信它将来也不会让我们失望。谁也没有见过或证明原子甚至更基本物质结构的真实性,可是从原子理论推导出来的种种预测都和事实相符,我们便对原子结构有信心,相信将来透过它所预测的其他现象都是正确的。上科学课时,对于过去科学家们所做过的大部分实验,学生都不曾亲自重复去验证,即使有尝试其实验误差也往往大得不能说明甚么问题;可是学生们都愿意接受科学,并在日常生活中倚赖科学,这便是对教育体系、对老师、对科学的莫大信心。

信心的力量

中国成语「愚公移山」里的愚公,就是一个很有信心的人:他的信心已远远超过了他自己的恒心和能力,而是对其子子孙孙能承继其事业有信心——这是将来未发生的事,是他自己所不能掌控的事,而他却已看见那将来要成就的事乃何等美好,愿意将其老朽之躯献上,委身在移山的事业上,最后天上的神祇受到感动,为他成就了这件事。

法法词典

croyance nom commun - féminin ( croyances )

  • 1. adhésion intime qui se passe de justification (à une doctrine ou à un dogme)

    les croyances religieuses

  • 2. conviction personnelle non fondée ou motivée rationnellement (que quelque chose est vrai ou de la vérité de quelque chose)

    avoir la croyance que les choses s'arrangeront toutes seules

相关推荐

antérograde a.amnésie antérograde 【医学】远事遗忘(症)

décédé a. 死亡的, 走过的

obsessionnel obsessionnel, lea.1. 【心理学】强迫性 2. 心神不3. 有强迫性神经(官能)症— n.强迫性神经(官能)症者

tortue 龟,乌龟

grillon 蟋蟀

长三角 Cháng-Sānjiǎodelta du Changjiang

digitale n. f.洋地黄, 毛地黄

mariage 结婚,婚姻

météorisme n. m. [医]腹胀, 鼓胀, 气胀

récapitulatif a.摘的, 重述点的, 概括的