Le mot grec psyche signifie « âme, souffle de vie ». Le papillon, qui a une durée de vie si courte, en est l'un des symboles . L'insecte apparaît sur le blason du Royal College of Psychiatrists de Grande-Bretagne.
La psychiatrie est une spécialité médicale traitant de la maladie mentale. L'étymologie du mot provient du mot grec psyche (ψυχή), signifiant « âme ou esprit », et iatros qui signifie médecin (littéralement médecine de l'âme). Le terme « psychiatrie » a été introduit pour la première fois en Allemagne par Johann Christian Reil en 1808, qui, d'emblée, a situé cette spécialité sous le signe de traitements qui comprenaient le traitement psychologique et chimique. Cette spécialité médicale s'est séparée de la neurologie au **x siècle avec l'école de Charcot à la Pitié-Salpêtrière du fait de l'intérêt non commun du patient.
La psychiatrie est la seule discipline médicale ayant créé un hôpital spécialement dédié à sa matière nommé « hôpital psychiatrique » isolé souvent des laboratoires ainsi que des facultés. La psychiatrie se distingue de la psychanalyse et de la psychologie. Après la Seconde Guerre mondiale, la psychiatrie reste cependant très impopulaire, d'une part, du fait de son isolement géographique partiel dans les "hôpitaux psychiatriques" et idéologique de la neurologie, de la psychologie ainsi que de la psychanalyse et, d'autre part, du fait du manque de prévention par les psychiatres préférant laisser cette action à la neurologie le plus souvent qui prend en charge ce rôle pour elle.
Pratiquée ordinairement par un psychiatre ou neuro-psychiatre ainsi que par les chirurgiens neurologues et les médecins généralistes, la discipline est composée par des sous-matières telle que la pédopsychiatrie, qui concerne les enfants, la psychogériatrie destinée aux personnes âgées ou la neuropsychiatrie, la « psychiatrie des ethnies » et la politico-psychiatrie entre autres.
Le champ de la psychiatrie s'étend du diagnostic, au traitement, en passant par la prévention des troubles mentaux, incluant les divers troubles cognitifs, comportementaux et affectifs.
Origines
Emil Kraepelin a étudié et proposé des idées de classification des maladies mentales.
L'histoire de la psychiatrie est relativement récente. En 1656, Louis **V décréta la création des Hôpitaux généraux, dans le but d'y enfermer toute personne en dehors des cadres de la société de l’époque : des « débauchés », des pères dépensiers, des fils prodigues, des blasphémateurs, etc. Cette époque marqua le début de l'enfermement à grande échelle des anormaux et des marginaux. Les hôpitaux généraux ne pratiquaient pas de thérapie au sens moderne. Les conditions qui y régnaient faisaient leur réputation. Les détenus y étaient enchaînés, mal traités, et vivaient dans des conditions insalubres. C'est dans ce creuset que se forme ce qui va devenir l'aliénisme du **X siècle.
Le mot « psychiatrie » est inventé en 1808 par Johann Christian Reil (1759-1813), qui fut le premier à affirmer que les méthodes de traitement psychique relevaient des méthodes médicales et chirurgicales les mieux étudiées. Il est enregistré en 1842, mais reste cependant peu usité jusqu'au XX siècle.
De l'aliénisme à la psychiatrie
Certains considèrent Philippe Pinel comme le précurseur de la psychiatrie moderne.
En France c'est après la Révolution française que la psychiatrie s'est érigée en discipline médicale, et a modifié le statut social des aliénés (au sens de personnes atteintes de pathologie mentale). Dans l'esprit de rupture de la Révolution, un changement de conception s'amorce qui sera concrétisé sous Napoléon I avec l'article ** du Code pénal (France) sur l'irresponsabilité psychiatrique, puis en 1838, sous Louis-Philippe. Ce n'est plus le Prince, à travers les Lettres de cachet, qui décide de l'internement, mais le préfet (qui garantit l'ordre public), ainsi que le médecin (dans l'intérêt du malade). La folie ne pouvant être un crime, un statut médical distinct est créé, ainsi que des établissements correspondants, lesquels sont bien souvent des établissement privés gérés par des congrégations religieuses. Cette nouvelle conception de la folie et de la législation qui en découle, est issue des thèses des « aliénistes », tels Philippe Pinel, ou son élève Jean-Étienne Esquirol. La Loi du 30 juin 1838 sur les aliénés consacre ainsi ces thèses. C'est une loi de police et d'assistance, qui a comme propos de protéger la société des aliénés, mais également de veiller à ce que les maux des aliénés soient adoucis, et leur guérison si possible obtenue. L'évolution de la discipline s'est particulièrement faite en Europe avec l'auteur sarde Joseph Daquin considéré comme le créateur de la médecine aliéniste, ainsi qu'avec l'École française, animée par des figures comme Philippe Pinel, Jean-Étienne Esquirol, ou, durant le XX siècle, Jean-Martin Charcot, Gaëtan Gatian de Clérambault, Henri Ey ou encore Charles Lasègue, ainsi qu'avec l'École allemande : Wilhelm Griesinger ou Emil Kraepelin. De ces auteurs, on retiendra surtout les premiers grands systèmes de classification des maladies mentales, mais aussi leur prise en compte du traitement psychique des troubles, également appelé « traitement moral ». Aux États-Unis, les pionniers dans le traitement des patients sont Eli Todd et Dorothea Dix. En particulier, Todd fonde en 1823 un hôpital d'aliénés dans le Connecticut, avec une forte participation financière de la part du gouvernement américain.
Les résultats thérapeutiques ont été relativement isolés. Jusqu'au XX siècle la pharmacopée était ine**stante, et les cures morales nécessitaient un investissement important souvent réservé aux privilégiés. En paraphrasant Michel Foucault, on peut dire que le rôle des aliénistes, puis des psychiatres, des asiles, qui sont devenus lors du Front populaire des hôpitaux psychiatriques, était de surveiller, garder, isoler, classifier et ramener à la raison les malades. Leurs conditions de vie étaient souvent déplorables. Les grands ensembles hospitaliers (les « asiles d'aliénés » selon le concept du **X siècle), éloignés des villes, vivant en autarcie, étaient la règle. Ce n'est que dans la deu**ème partie du XX siècle que certains hôpitaux sont construits en ville dans le but affirmé de désenclaver « la folie ». En Italie, les hôpitaux psychiatriques ont été fermés en application de la loi 180 de 1978, dite « loi Franco Basaglia », alors qu'en France la psychiatrie hospitalière joue toujours actuellement un rôle central. On retiendra notamment qu'en France, durant la Seconde Guerre mondiale, 40 000 patients des hôpitaux psychiatriques sont morts de famine, du fait des restrictions alimentaires frappant ces établissements.
L'avènement de la pharmacopée
L'apparition de nouveaux traitements psychotropes, et en l'espèce des neuroleptiques, date des années 1950. Leur diffusion se systématise avec le développement de la sectorisation psychiatrique, des années 1960 aux années 1980. L'introduction des premiers neuroleptiques, le largactil (1952), puis l'halopéridol (1957), fut une véritable révolution dans les services de psychiatrie et dans la prise en charge des malades atteints de troubles psychotiques. Ces nouveaux médicaments ont permis de calmer les malades agités, délirants, ou hallucinés, de généraliser des traitements psychiques à bas coût grâce au progrès des industries pharmaceutiques dans ce domaine, et par là même de rendre possibles des retours au domicile, ou des placements des patients dans des structures intermédiaires en dehors des hôpitaux psychiatriques. L'usage massif de ces traitements fut considéré par l'antipsychiatrie comme une mise sous « camisole chimique » des populations concernées.
La psychiatrie de secteur en France
En France, le scandale de la mort par famine de plusieurs dizaines de milliers de personnes internées dans les hôpitaux psychiatriques pendant la Seconde Guerre mondiale, le renouveau démocratique de la Libération, ainsi qu'une volonté d'humaniser les hôpitaux psychiatriques, ont donné naissance au Mouvement désaliéniste, mené par Lucien Bonnafé, qui a promu, contre la logique de l'enfermement, le développement d'une prise en charge en dehors des murs de l'hôpital psychiatrique. Ce courant, ainsi que celui dit de la Psychothérapie institutionnelle, initié par François Tosquelles, durant la 2 guerre mondiale au CH de St-Alban en Lozère, a développé des expériences de structures thérapeutiques originales, dans et hors les murs de l'hôpital. La conception de la maladie mentale et la discipline psychiatrique ont été repensés. Alors que, jusque-là, l'internement et le paternalisme médical étaient prévalents, un processus d'externalisation et de désinstitutionnalisation a été entrepris. Ce processus se concrétise dans la création de la psychiatrie de secteur, avec l'édiction de la circulaire ministérielle du 15 mars 1960 qui fonde le secteur psychiatrique, lequel est légalisé par une loi de 1985. On peut définir le secteur comme une zone géo-démographique, instituant une continuité de la prise en charge de la santé mentale d’une population par une même équipe, dans un esprit de rupture avec la logique ségrégative et uniquement « hospitalo-centriste » d'avant la deu**ème guerre mondiale.
Du fait d'une politique d'économie mise en place à partir des années 80, les services psychiatriques disposent actuellement de moitié moins de lits qu'auparavant, mais de davantage de structures alternatives à l'hospitalisation. Les patients sont inclus progressivement dans les processus décisionnels hospitaliers depuis la loi prise par ordonnance du 24 avril 1996, portant réforme de la sécurité sociale, qui instaure une représentation obligatoire des usagers dans les instances hospitalières, ainsi qu'avec le développement encouragé par les pouvoirs publics d'associations et de clubs de patients spécifiques à la psychiatrie et à la santé mentale (cf. le concept de groupe d'entraide mutuelle, mis en place par la loi du 11 février 2005 relative aux handicapés et à l'égalité des chances).
Le développement de la politique de sectorisation psychiatrique s'est affirmé dans les années 1970, sur le fond de la systématisation de l'administration aux patients psychiatriques de traitements psychotropes, mais aussi contradictoirement, sur celui de l'essor du Mouvement désaliéniste, de la psychanalyse, et des courants de l'antipsychiatrie .
Évolutions et situation actuelle
Nuage de mots-clés de l'article Psychiatrie (en date du 29 novembre 2012)
La situation de la psychiatrie varie d'un pays à l'autre. Dans certains pays des progrès sont encore réalisés, dans d'autres on observe des stagnations ou même des régressions, en fonction du désengagement des États, des restrictions budgétaires, du manque de lits et de places, de spécialistes, de psychiatres, de psychologues cliniciens, ou d'infirmiers.
En France la situation est contrastée. La psychiatrie y est dissociée de la neurologie depuis 1968. Outre les maladies mentales en tant que telles, le spectre des affections concernant la population prise en charge en psychiatrie, a considérablement évolué depuis les années 70. Les praticiens doivent prendre en charge aussi bien les contre-coups psychiques d'une détresse sociale et économique croissante, des interventions lors de catastrophes, des deuils, des migrations, ou encore la prévention, le dépistage précoce, ou le traitement de manifestations diverses qui vont du malaise e**stentiel, à l'échec scolaire, à l'excitation psycho-motrice, à l'apathie, aux dépressions, ou aux stress issus des pressions du cadre professionnel.
La demande de soins augmente, en parallèle d'une baisse de la démographie médicale dans les établissements psychiatriques du secteur public. Cela quoiqu'en France le nombre de psychiatres soit un des plus importants des pays développés. Les grandes villes de France, de Suisse et de Belgique sont actuellement parmi les villes les plus psychiatrisées d'Europe. La France par exemple compte, en 2010, 13 000 psychiatres, soit 1 pour 5 000 habitants, soit bien plus que pour nombre de ses voisins européens. Néanmoins une part importante de ces praticiens vont prendre leur retraite d'ici 2020, et, au surplus, l'installation dans le secteur privé est plus investie par les psychiatres français que les carrières hospitalières, la psychiatrie publique française connaissant ainsi paradoxalement une situation de pénurie.
La vision de la maladie mentale évolue d'un pays à l'autre. Certaines maladies ne sont pas décrites de la même façon en fonction du médecin ou du praticien, qu'il soit neurologue, psychiatre, psychologue ou psychanalyste. Ainsi un même malade n'est pas traité de la même façon en Chine, aux États-Unis ou en Arabie Saoudite, et pour les mêmes raisons. Les durées d'hospitalisation tiennent aujourd'hui compte de l'évolution de l'état du patient, déterminée dans les nouvelles nomenclatures psychiatriques.
Si la psychiatrie moderne a cependant gardé un modèle paternaliste de référence provenant du début du **X siècle, elle tend, depuis la fin du XX siècle, à s'absorber dans le champ plus vaste de la Santé mentale, en prenant en charge aussi bien les pathologies mentales que le malaise personnel. De nombreux patients sont pris en charge, en dehors même des critères de la pathologie psychiatrique déclarée. Les demandes de soins, provenant tant de la société que des intéressés eux-mêmes, sont croissantes. En effet 12 millions de français seraient, d'après certaines études, eux-mêmes concernés par les troubles mentaux. Pour beaucoup de ces patients, les structures de soins adaptées sont insuffisantes, voire ine**stantes.
Au Royaume-Uni l'organisation de la prise en charge des troubles mentaux est différente de celle en place dans le système français qui est resté « hospitalo-centré », avec un développement important des soins à domicile. En Italie également, où les prises en charge ambulatoires ont été privilégiées, les hôpitaux psychiatriques ayant été fermés en application de la loi 180 prise sous l'impulsion de Franco Basaglia.
Christian Müller écrivait en 1982 : « quels que soient le temps et les modes, ce sont toujours les malades psychiques graves qui font les frais des idéologies, des mesures d'économies et autres décisions qui finissent par constituer des discriminations. »
Les disciplines psychiatriques
Classiquement, la pédopsychiatrie, la psychiatrie de l'adulte et la psychogériatrie étaient différenciées. Différentes nouvelles spécialités se sont peu à peu dégagées, dans la mesure où une spécificité émergeait de leur pratique. Ainsi de la psychiatrie du bébé et de la psychiatrie mère-enfant, de la psychiatrie de l'adolescent, de la psychiatrie transculturelle, de l'addictologie, de la psychiatrie médico-légale (en), de la psychiatrie d'urgence (en) en ce qui concerne les États-Unis, ou de la psychiatrie en situation humanitaire, ou de la psychotraumatologie…
La classification des troubles mentaux
Aucune donnée
moins de 10
10-20
20-30
30-40
40-50
50-60
60-80
80-100
100-120
120-140
140-150
plus de 150
La question de la classification des maladies mentales est aussi ancienne que la discipline. Depuis Esquirol jusqu'à aujourd'hui les maladies mentales n'ont eu de cesse de se trouver classifiées sous des angles différents, complémentaires ou contradictoires. Cela jusqu'aux tentatives de proposer une classification unifiée et scientifique à travers la grille diagnostique américaine des maladies mentales (le DSM), ou au plan international, à travers la classification internationale des maladies (la CIM). Ces dernières tentatives sont à ce jour un demi échec car elles n'ont pas été adoptées dans tous les pays. L'unanimité n'est pas acquise en la matière, et le projet d'unifier ces classifications, malgré les groupes de pression contradictoires en présence — les lobbies pharmaceutiques, l'OMS, l'Association américaine de psychiatrie (APA), etc. — reste encore largement contesté, également en France, parmi les psychiatres et les psychologues cliniciens soucieux d'une psychopathologie rigoureuse et non-réductrice.
Le normal et le pathologique
La question de la norme a été amplement discutée sans qu'on soit arrivé à un minimum de consensus. C'est peut-être encore Georges Canguilhem qui a donné la définition la plus complète de cette problématique, même si cette approche date d'une époque ancienne.
En matière de troubles psychiques, la notion de maladie n'est pas univoque. La question s'est posée de savoir si le trouble obsessionnel compulsif, le trouble du déficit de l'attention, certains troubles psychotiques, l'**, ou les addictions, sont bien des maladies.
Dans un de ses écrits, Georges Lanteri Laura revient sur ces questions, constate qu'il e**ste plusieurs modèles médicaux et que la sémiologie psychiatrique peine toujours à trouver son référent. La situation n'a guère évolué depuis, bien que les avancées scientifiques en matière d'imagerie médicale et dans les neurosciences, permettent de nouvelles classifications et nomenclatures. On peut penser que cette question polémique s'est accrue avec des confusions toujours possibles ayant trait aux différentes définitions de la maladie mentale, aux traitements associés, à l'obligation de soigner, ou de se soigner.
Les classifications DSM et CIM
Deux grandes classifications des maladies mentales impliquent le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), proposé par l'Association américaine de psychiatrie, et la Classification internationale des maladies (CIM-10) de l'OMS. La méthode utilisée pour définir les maladies mentales se veut neutre et apolitique, que ce soit vis-à-vis des grands courants ou des régimes politiques, des normes morales, etc. La méthode pour définir une maladie mentale est l'expérience clinique : différents psychiatres réunis pour la création du DSM analysent statistiquement les symptômes communs à des situations cliniques qu'ils reconnaissent proches.
Ces classifications sont néanmoins sujettes à révision, comme l'indique le TR (texte révisé) de DSM-IV-TR, ou le DSM-5 publié en 2013.
Il e**ste également des classifications utilisées uniquement dans un pays déterminé, comme la Classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent.
Le DSM et la CIM font l'objet de vives controverses pour leur parti pris d'objectivation de la maladie mentale. Leur système repose sur une comptabilité de signes symptomatiques, corrélés à un diagnostic et à un traitement. Ces classifications s'écartent ainsi de la psychopathologie clinique. Les tenants d'une approche non mécaniste des troubles mentaux leur reprochent de servir une approche neurobiologique des troubles mentaux, en négligeant la comple**té des situations cliniques, et de s'être rangés au services des pharmacothérapies.
Les partisans de ces classifications défendent, de leur côté, qu'elles restent le moyen le plus simple pour les psychiatres d'approfondir leurs connaissances sur des médicaments utiles qu'ils utilisent quotidiennement.
Les principaux troubles pris en charge par la Psychiatrie
Troubles pédopsychiatriques Troubles de l'apprentissage Troubles des habiletés motrices Troubles de la communication Troubles envahissants du développement Troubles alimentaires pédiatriques Troubles du contrôle sphinctérien Déficit de l'attention Retard mental Autres
Troubles de l'apprentissage
Troubles des habiletés motrices
Troubles de la communication
Troubles envahissants du développement
Troubles alimentaires pédiatriques
Troubles du contrôle sphinctérien
Déficit de l'attention
Retard mental
Autres
Troubles cognitifs Delirium Démences Troubles amnésiques Autres
Delirium
Démences
Troubles amnésiques
Autres
Troubles psychiques Abus de substance Alcool Amphétamines Caféine Cannabis Cocaïne Hallucinogènes Solvants volatils Nicotine Opiacés Phencyclidine An**olytiques, sédatifs, hypnotiques Troubles liés à plusieurs substances Troubles liés à une substance inconnue
Abus de substance
Alcool
Amphétamines
Caféine
Cannabis
Cocaïne
Hallucinogènes
Solvants volatils
Nicotine
Opiacés
Phencyclidine
An**olytiques, sédatifs, hypnotiques
Troubles liés à plusieurs substances
Troubles liés à une substance inconnue
Troubles psychotiques Schizophrénie Trouble schizophréniforme Trouble schizo-affectif Trouble délirant Trouble psychotique bref Autres
Schizophrénie
Trouble schizophréniforme
Trouble schizo-affectif
Trouble délirant
Trouble psychotique bref
Autres
Troubles de l'humeur Troubles dépressifs Troubles bipolaires
Troubles dépressifs
Troubles bipolaires
Troubles an**eux
Troubles somatoforme
Troubles dissociatifs
Troubles de l'adaptation
Troubles de la personnalité
Troubles de l'identité sexuelle
Troubles des conduites alimentaires
Troubles du sommeil
Troubles du contrôle des impulsions
Troubles factices
Autres
Les méthodes thérapeutiques
Les psychothérapies
Les psychothérapies sont des techniques qui visent à apporter un soin et à produire un changement chez le patient à travers la relation par la parole, ou bien par l'utilisation de médiations. Il en e**ste différents types. Les plus connues sont les psychothérapies psychanalytiques, les thérapies cognitives et comportementales, l'approche systémique et phénoménologique.
L'ergothérapie
L'ergothérapie participe à la stabilisation du patient dans son affection, à l'aide de médiateurs (activités médiatrices), de groupes.
Les traitements médicamenteux
On appelle médicament psychotrope un médicament destiné à traiter les troubles psychiatriques. Ces médicaments sont de découverte et d'utilisation relativement récentes, depuis les années 1950 et les travaux d'Henri Laborit. Une façon simple de les classer est de le faire en fonction de leur utilisation principale par les psychiatres (ce qui diffère d'un classement chimique) :
Antidépresseur
Neuroleptique
**
Hypnotique
Thymorégulateur
Psychostimulant (méthylphénidate)
La stimulation magnétique transcranienne (TMS)
La stimulation magnétique transcranienne (ou TMS, de l'Transcranial Magnetic Stimulation) est un procédé indolore et non invasif, ne requérant ni sédation ni anesthésie, qui consiste à stimuler le cortex cérébral de manière ciblée au moyen de courtes impulsions magnétiques (< 0,2 ms) dont l’intensité est comparable à celle utilisée en imagerie par résonance magnétique (jusqu’à 3 Teslas). Les impulsions magnétiques sont générées par une bobine appliquée sur la scalp du patient, dont le positionnement est guidé par un neuro-navigateur. La TMS est notamment utilisée en psychiatrie dans certains cas de dépression, ou pour le traitement d'hallucinations acoustico-verbales.
La sismothérapie
La sismothérapie, ou électro-convulsivothérapie (ECT), vise à provoquer une crise épileptique en délivrant un courant faible et très bref au moyen de deux électrodes appliquées sur le crâne. L'intervention est réalisée sous anesthésie générale, avec curarisation pour limiter les contractions musculaires du patient, ce qui évite des complications sévères.
Les différentes approches
Comme le définissait Johann Christian Reil, la psychiatrie comprend au moins trois approches liées entre elles : le modèle biologique s'appuie sur l'idée de dérèglements organiques, biologiques, notamment au niveau du fonctionnement cérébral, qu'il faudrait corriger ; le modèle psychologique dans lequel on s'intéresse au psychisme de l'individu et qu'on traite par les psychothérapies ; le modèle social qui s'intéresse à l'interaction du patient avec son milieu, ainsi qu'au niveau collectif et social des troubles qu'il présente. D'autres approches décrivent le modèle bio-psycho-social, qui serait une forme d'intégration des trois approches précédentes, le modèle systémique et le modèle psychanalytique.
Le packing
La méthode du packing consiste à entourer le patient de draps humides placés au réfrigérateur pendant une heure, puis de couvertures avant la séance en ne laissant que la tête émerger. Ce traitement est effectué plusieurs fois par semaine en fonction de l'état de santé de l'enfant ou du patient le plus souvent adulte. Le froid n'est plus actuellement un principe obligé. Certains pédopsychiatres (le D A. Gillis) qui utilisent le packing ont abandonné le froid et réalisent des packs à la température corporelle.
Les autres méthodes
Les méthodes sont diverses, et peuvent être inusitées en médecine. Elles incluent notamment la lobotomie, la cure de Sakel (ou insulinothérapie), la malariathérapie, les packings, et la camisole de force.
Organisation
En France
En France, la psychiatrie publique est régie selon le principe de la sectorisation depuis une circulaire ministérielle du 15 mars 1960. En effet depuis cette date, chaque aire géographique bien délimitée correspond à un établissement psychiatrique précis. L'aire géographique concernée, d'environ 70 000 habitants, est rattachée à une unité de soins de référence, où seront pris en charge tous les types de pathologies psychiatriques. Les soins en santé mentale s'organisent donc dans le cadre de la psychiatrie de secteur, avec des structures externes qui assurent le suivi médico-psychologique de la population concernée, sous la direction d'un hôpital de référence. Le secteur psychiatrique a été remis en cause par la loi HPST de juillet 2009, qui a créé les "territoires de santé", qui sont des entités géographiques plus vastes que les secteurs psychiatriques.
Il e**ste trois modalités d'admission en soins hospitaliers dans un service de psychiatrie :
le soin libre, ancienne « hospitalisation libre », dans laquelle le patient accepte volontairement les soins et peut quitter l'établissement, y compris contre avis médical, comme dans n'importe quel autre hôpital. Ce type d'hospitalisation a lieu en hôpital public ou privé. C'est le mode habituel d'hospitalisation en service psychiatrique. Le patient y dispose des mêmes droits que ceux dont bénéficient les patients hospitalisés en hôpital général ;
la mesure de SDRE ou « admission en soins psychiatriques sur décision du représentant de l'État » (ancienne hospitalisation d'office, HO), est un mode d'admission décidé par un arrêté du préfet, au vu d'un certificat médical provenant d'un médecin qui ne peut être psychiatre de l'établissement d'accueil de la personne admise. S'il s'agit d'une mesure provisoire prise par le maire, ou à Paris par le commissaire de police, l'arrêté a une validité de 48 heures. Pour que les soins puissent continuer d'office, l'arrêté provisoire doit être confirmé par le préfet. On peut ainsi prendre en charge le patient sans son consentement, s'il n'est pas, ou s'il n'est plus, en mesure de juger et de comprendre la nécessité du soin, et s'il y a trouble grave à l'ordre public ou compromission de la sûreté des personnes. Le patient est ensuite examiné par un psychiatre hospitalier qui établit des certificats à 24 heures, 72 heures, entre le 5 et le 8 jour, puis mensuellement. L'hospitalisation complète ne peut pas se poursuivre au-delà de 15 jours sans qu'elle soit contrôlée, sur son bien-fondé et sur sa légalité, par le juge des libertés et de la détention (JLD) qui est obligatoirement saisi par le Préfet. Une demande de levée d'hospitalisation peut être faite au Préfet par le psychiatre responsable du patient. Le Préfet accepte ou pas la demande. En cas d'accord, et dès retour de l'arrêté préfectoral, le patient n'est plus soumis à cette mesure et est soit sortant, soit en soins libres. La nouvelle loi du 5 juillet 2011 permet la poursuite des soins en ambulatoire (à domicile ou dans une structure alternative à l'hospitalisation complète) dans le cadre d'un programme de soins qui est proposé au préfet par le psychiatre hospitalier suivant le patient. Si le patient ne suit pas ce programme de soins, sa ré-hospitalisation peut être proposée au préfet ;
la mesure de SDT ou « admission en soins psychiatriques sur demande d'un tiers » (ex- « HDT »), intervient lorsque le patient n'est pas en état de consentir aux soins en raison de ses troubles mentaux, et qu'il nécessite une surveillance constante en milieu hospitalier. L'admission nécessite : une demande manuscrite d'un tiers (membre de la famille ou proche) connaissant le patient préalablement à la demande, les certificats médicaux circonstanciés de deux médecins dont l'un au moins est extérieur à l'hôpital d'accueil.
une demande manuscrite d'un tiers (membre de la famille ou proche) connaissant le patient préalablement à la demande,
les certificats médicaux circonstanciés de deux médecins dont l'un au moins est extérieur à l'hôpital d'accueil.
Comme dans la mesure de soins sur décision du représentant de l'État (SDRE), le psychiatre hospitalier établit des certificats à 24 et 72 heures, entre J5 et J8, puis mensuellement. L'hospitalisation ne peut se poursuivre plus de 15 jours sans qu'elle soit contrôlée par un juge des libertés et de la détention (JLD). Les soins sous contrainte à la demande d'un tiers peuvent être levés à la demande du tiers demandeur ou de la famille du patient, si le psychiatre hospitalier ne s'y oppose pas (nouvel article L 3212-9 du code de la santé publique). En alternative à l'hospitalisation contrainte à temps complet, peut être mis en place un programme de soins qui permet une sortie du patient en-dehors de l'établissement, soit à temps partiel, soit en soins ambulatoires sous contrainte. Les programmes de soins sont la continuation sous des modalités plus souples des mesures de soins sur demande d'un tiers (sous la dépendance du directeur de l'établissement), ou des mesures de soins sur décision du représentant de l'État (sous la dépendance d'une décision du Préfet). Ils sont modifiables par le psychiatre hospitalier qui suit le patient, qui peut proposer une ré-hospitalisation contrainte à temps complet en cas d'inobservance par le patient du programme de soins.
Il e**ste trois variantes des soins sur demande d'un tiers :
l'admission en soins sur demande d'un tiers sur le mode normal (SDT). Dans ce cas de figure deux certificats médicaux sont requis, dont l'un doit provenir d'un médecin extérieur à l'établissement d'accueil ;
le cas d'urgence (SDTU), où e**ste un risque d'atteinte grave à l'intégrité du patient. Dans ce cas un seul certificat médical est requis, qui peut émaner d'un psychiatre de l'établissement d'accueil. Dans cette procédure, les certificats suivants des 24 et 72 heures sont rédigés par des psychiatres distincts ;
le cas du péril imminent pour la santé du patient (SPI), dès lors qu'aucun tiers valide ne peut être contacté, le directeur de l'établissement psychiatrique peut prononcer l'admission sans qu'il y ait demande d'un tiers, au vu d'un seul certificat médical d'un médecin extérieur à l'établissement.
La première loi ayant porté sur la psychiatrie a été la loi du 30 juin 1838 sur les aliénés. Elle a connu une longévité exceptionnelle. Le 27 juin 1990, une nouvelle loi lui a été substituée, qui avait pour objectif de moderniser et de limiter les abus que permettait l'ancienne loi du 30 juin 1838, conformément au développement de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme. Des dispositions nouvelles ont renforcé les droits de la personne malade, notamment sur l'obligation de l'information du patient sur ses droits et voies de recours.
La loi n 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, est la dernière grande réforme des soins psychiatriques sans consentement. Imposée, sur son volet judiciaire, par une décision du Conseil Constitutionnel du 26 novembre 2010 sur une question prioritaire de constitutionnalité, elle introduit le contrôle obligatoire du juge des libertés et de la détention avant le 15 jour de l' l'hospitalisation sans consentement (avant le 12 à dater du 1 septembre 2014). À défaut de ce contrôle judiciaire dans les délais prescrits la mainlevée est acquise d'office. À noter que la saisine du juge judiciaire était une possibilité facultative, non systématique, dans les législations précédentes.
L'autre nouveauté de cette réforme, est que la loi ne porte plus seulement sur l'hospitalisation complète, l'obligation de soins pouvant se poursuivre après la sortie du patient si un programme de soins est établi. La loi du 5 juillet 2011 a prêté lieu à une abondante littérature.
精神医学目前是一门医学专科,内容是关于心智及精神疾病的预防、甚至寿命。精神疾患因为容易慢性化及复发,患者常需要长期或终生接受治疗。如何采取有效的治疗,常因不同的患者及情境而有不同的考量。
在中文里,医疗院所中的精神科也可能会被称身心科、身心医学科;然而在德国,身心科与精神科则属于两种不同疾患。而儿童精神科也可能被称儿童心智科或儿童心理科。
精神医学与神经医学从数十年前分开,神经医学处理如中风等脑部疾患,精神医学则治疗心智疾患(mental illness);随着神经科学进展,这两个研究中枢神经疾病的临床范围于近年互有涵盖。
精神科的专业人员
儿童青年精神医学
成人精神医学(包括精神病与情感疾患)
老年精神医学
照会精神医学
急诊精神医学
成瘾精神医学
司法精神医学
行为神经暨神经精神医学(Behavioral Neurology and Neuropsychiatry)
睡眠医学
行为医学
身心医学(德国将身心医学独立于精神科之外)
治疗概况
大体来说,精神医疗在过去的几十年,随着生物影像医学、基因研究、药物发展等,迅速变动(参看后述历史部分)。过去,精神病患被送入医院,通常一住就是半年或一年,有些甚至住院长达数年之久。今天,大多数精神病患通常在门诊接受治疗,若有住院需要,平均住院天数约在一个月左右,但仍有少数的病患需要长期住院治疗。 患有精神病的人依照通常仍医学上的的惯例,称为病患、病人、或患者。有些医师或治疗师习惯以案主来称呼。个案则可能是较不恰当的称呼,因为其对应的词乃是英文的case而非client。病患可以自行求诊或经由其他医师的转介,以开始接受精神科医师或其他的精神科专业人士的协助。除此之外,病患也可能在医疗机构住院中接受精神科医师会诊。因病情严重影响病患或旁人安全时,可能会由法院宣判或由公共卫生人员强制送医等途径接受精神医疗,此时可能会违反病患的意愿。 初步评估 不论病患的来源为何,精神科医师都要先评估病患的精神和身体状态,进行诊断式会谈(diagnostic interview)。消息的来源除了与病患访谈之外,也参考其他消息来源做为佐证,例如其他医护人员和社会工作者、亲戚、同事、警消人员、急救技术员、以及各式的精神科量表或问卷。进行身体检查可以发现或排除身体疾病的诊断,例如甲状腺机能失调或者脑部肿瘤等,也可以发现自我伤害、家庭暴力、儿童虐待等行为的征兆。 和所有药物一样,精神药物也可能造成病患中毒,高危险的药物常需规则进行治疗药物监控。例如血球计数、血中锂浓度等。有些药物在使用之前,需要先进行血液生化检查,创建身体代谢功能的基准线,这样可以较容易避免药物中毒或不良反应。 门诊病患照护 精神病患包含住院病患及门诊病患。精神病患常需周期性地回诊,并与医师或治疗师会谈,以更新对病患状态的评估、提供心理治疗或者调整药物。精神科开业医师看诊的方式各有不同,取决于病患的状态、病情起伏、和临床医师和病患的共识。 住院病患照护 精神科住院病患是指被收住在医疗院所的精神病患,他们有时是强制住院的。强制住院的标准通常依照社会能接受的标准,在维护个人自主权及保障人身安全间取折衷。在北美,强制住院的标准随行政区域而异,可以宽松到任何精神疾病恶化,也可以严谨到唯有被认为对自身或他人有立即危险,也可能得由法庭裁决。在英国,采取的是最严谨的标准。**也是采取相对严谨的规定,依照现行的精神卫生法规定,必须由精神科专科医师评估,仅有罹患特定精神疾病的人,发病时有自残或攻击他人的危险时,才能强制鉴定或强制住院。 急性精神病房可以分为封闭式或开放式,医师评估患者情况安排适当病房治疗。有自残或攻击他人之虞的患者通常得在封闭式病房接受治疗一段时间。大部分精神病房同时收男女病患。 住院期间,医师和病患讨论,评估、监控、一同决定药物与心理治疗方式、并且由医疗团队来照顾。医疗团队由多重专业组成,可以包括医师、精神科护士、临床心理师、职能治疗师、社会工作师、和其他精神健康专业人士。如果评估病患有伤害自己或者他人的风险时,可能会被持续或间歇的密切监护;在无法自我控制时,可能会暂时接受保护性身体约束或者药物协助。住院病患可在病情许可下,与医师讨论暂时离开医院。
精神科学的历史
古代 在公元前5世纪,当时的人认为有精神病患者,特别是有遗传性精神病的,具有天生的超自然能力。这种观念,到古希腊及古罗马时依然继续。在在西方的精神医学史上,早期有关精神失调的纪录都是以希腊文写的。在前4世纪时,希波克拉底(Hippocrates)认为精神疾患如同其他身体疾患一样,是由自然因素所引起,且需要医学治疗的。他提出精神上的失调,可能源自生理上的异常。然而,这个概念却由于罗马帝国的衰落而没有再被深入探讨。因此,到了中古黑暗时期,由于受到基督教影响,认为精神错乱乃是魔鬼附身的现象,企图为之驱魔。于是他们会用尽各种残忍又野蛮的方法来为病人「治病」,例如:有时把病人用火烧、或用棍子打、或用烤红的铁棒烧病人前额,想使病人恢复理智,有些甚至在病人头部开个小洞,想放出污气,治愈病人。在无技可施后,也只好将病人长期关在疗养院中,以铁链链住。这也算是精神医学的黑暗时代,直到16世纪才告别中古以来的巫魔想法。 中世纪时期 世界上第一座精神病院,建于伊斯兰黄金时期的8世纪。在公元705年,第一座精神病院在巴格达落成,其后在8世纪初期,位于Fes的精神病院亦落成,到公元800年,开罗亦建成了精神病院。与中世纪的基督教医师不同的是,伊斯兰的医师并没有把精神病视为邪灵附体,反而透过临床心理学的经验而为病人治疗。他们的经验,使精神治疗得到长足的发展,并首先开发出心理治疗及道德治疗等方法。此外,他们在治疗中亦运用了浸浴、药物、音乐及职业治疗。 近代 1883年,Kraepelin把精神病有系统的加以分类,创建了叙述性精神医学的基础,也被称为现代精神医学之父。至于在精神病的病因上,则由器质性、心因性的演变到目前综合性的病因看法。除了佛洛伊德在动力精神医学上,对人格构造、潜意识及心性发展上之贡献,乃至影响心理治疗的发展外,特别是精神药物的出现,如1950年合成了Chloropromazie(Wintemin)对现代精神医学有极重大的贡献。 精神药物的出现,改善了精神医学的治疗与护理方式,且由于药物之清楚分类(如抗精神病药,抗焦虑剂、抗郁剂等)也对精神疾病有了较清楚的归类。整个治疗如心理治疗、药物治疗、产业治疗、职能治疗、康乐治疗、环境治疗等,也就更能针对不同的精神疾病,甚至同一个精神疾病的不同病程和时期,提供较适当的协助了。 东亚地区 在中国的医学史上对精神疾病的看法很久前即有记载,如癫狂、癫痫、奔豚病、花疯,或怒郁、思郁、忧郁、诈病及烦躁、虚烦、怒、悲、惊、悸、恐、健忘等疾病或症状描述。相较于西方,这部分的医疗,较少受到宗教的影响,病患也未遭到黑暗时期的悲惨医疗待遇。不过也曾在晋、唐五代时期,引入了邪气、鬼气说,让其一度偏离传统医学的脉络。 在**的精神医学,多半依循西方的步调,早期投入精神医学领域的人力与经费都非常有限,甚至精神料与神经内科亦不分家,而共有神经精神医学会。各医院中有精神科乃至精神科病房者寥寥可数。这些人力亦大多投注在重大精神疾病及药物治疗上,由于资源提供上不足给民间的疗养院,甚至对未立案的龙发堂等场所所提供生存发展的空间,也因这样供需的失调,以至于医疗照顾之品质无力提升,除非主事者特别投入心力和经费,否则即便一小步的软硬件改善,也是相当的困难。直到政府在精神医疗网上的推动,开始注入大量的经费和人力,及79年通过之精神卫生法,虽然医疗、家属、警察、社政等相关人员仍在摸索教育自己在其中的角色和定位,也才让整个治疗的过程还是有了初步依循的根据。由于人力的加增,对精神疾病照顾的范围,有更多的触角伸向非严重精神疾病的病患,84年**市立疗养院与台大医院精神科,设立了没有24小时强制门禁的精神官能症病房,也可算是一个代表性的里程碑。象征**精神医学界对这些一般而言在职业、人际等自我功能上尚称稳定,但在某些情况下引发障碍的个案正式迈开协助的步伐。而在**,在大众心理学流行数十年之后,与精神分析相关连的,深度心理学的领域,也开始有较多具生物医学背景的精神科医疗人员的投入。另外在治疗上如日间留院、复健治疗等也从过去的少数项目、简陋的环境,更趋向多样化与进步。且与别的领域合作,如戒毒、监狱特殊犯罪对象评估的方式,或独自探索的方式,如酒瘾病房。虽然要走的路,可能都还很漫长,但也还算是一种进步。
精神科范畴的问题及疾病
器质性精神病(organic mental disorder)
精神分裂症(schizophrenia)
忧郁症(depression)
情感性精神病,又称躁郁症(bipolar disorder)
焦虑疾患(an**ety)、惧旷症(phobia)等
创伤后压力症候群(PTSD)
人格疾患(personality disorder)
老人精神医学(old age psychiatry)
物质滥用(substance abuse),如酒瘾、药物滥用
儿童与青少年精神疾患,如注意力缺失疾患、自闭症
学习疾患
性别认同疾患
司法精神医学
跨文化精神医学