Un Câble coaxial est souvent utilisé pour transmettre la télévision par câble dans une résidence
La télévision par câble est un mode de distribution de programmes de télévision transitant par l'intermédiaire d'un réseau câblé.
Principes de fonctionnement : architecture technique
Techniquement un réseau câblé se compose de trois éléments principaux :
La station de tête ;
Le réseau de télédistribution ;
Le terminal (téléviseur et/ou récepteur spécifique).
La station de tête de réseau
Le système central combine :
Des antennes terrestres captant : Les chaînes télévisées analogiques « normalement reçues » localement. Les chaînes numériques ou TNT nationales et locales.
Les chaînes télévisées analogiques « normalement reçues » localement.
Les chaînes numériques ou TNT nationales et locales.
Des antennes paraboliques captant les chaînes numériques diffusées par des satellites géostationnaires, y compris en haute définition, chiffrées ou en clair.
Les canaux radiophoniques, incluant l'offre de musique en réception numérique.
Les signaux de télécommunication et multimédias IPTV permettant la vidéo à la demande (VoD), l'accès à Internet et à la téléphonie.
Un accès direct à l'épine dorsale (backbone) Internet.
Un dispositif de gestion des droits d'abonnement (accès conditionnel).
Après être captés, ces différents signaux sont traités :
Filtrés et convertis en d'autres fréquences ou numérisés conformément à un plan technique défini (canaux).
Démodulés, décodés, décryptés voire transcodés pour les adapter aux normes nationales.
Réordonnés et éventuellement multiplexés dans des flux numériques.
Adaptés au contrôle d'accès spécifique du réseau câblé pour la gestion directe des abonnements.
En mode analogique (en voie de disparition), l'ensemble de ces signaux composait un plan de fréquences exploitant les bandes TV : VHF bandes I et III ainsi qu'UHF, bandes IV et V. Le choix des chaînes distribuées est fixé par l'opérateur, mais soumis à conventionnement et autorisation par l'autorité de régulation (CSA en France).
Le réseau
Son architecture technique comprend :
Une série de lignes de transport, entre la tête de réseau et la prise d'abonné, qui acheminent les signaux vers les répartiteurs et amplificateurs de distribution : Par le câble coaxial avec amplificateurs de ligne, sur les réseaux les plus anciens. Par la fibre optique monomode (multiplexage de tous les types de données numériques), plus performante mais plus coûteuse ou par des réseaux Hybride fibre coaxial, les plus répandus.
Par le câble coaxial avec amplificateurs de ligne, sur les réseaux les plus anciens.
Par la fibre optique monomode (multiplexage de tous les types de données numériques), plus performante mais plus coûteuse ou par des réseaux Hybride fibre coaxial, les plus répandus.
Des amplificateurs de distribution qui retraitent les signaux puis les dirigent vers les répartiteurs de distribution, dérivateurs d'abonnés puis en terminaison, les prises d'abonnés.
Un ou plusieurs terminaux d'abonnés (récepteurs/décodeurs, modem câble), connectés à l'une des prises du foyer.
Le terme voie descendante concerne les signaux diffusés depuis la tête de réseau jusqu'au foyer abonné. En sens inverse on emploie le terme voie de retour, ou voie montante, laquelle permet le retour d'informations ou d'interactivité, et les communications (téléphonie, Internet, commande de vidéo à la carte, visiophonie, pilotage de fonctions...).
Les réseaux de télédistribution des grands centres urbains sont désormais des réseaux hybrides bidirectionnels, à la fois en câble coaxial et en fibre optique. Ils permettent de donner accès à un large choix de chaînes numériques, sur le même principe que la télédiffusion par satellite.
Le terminal
Sur un réseau analogique ancien, dont la technique devient obsolète, une cinquantaine de chaînes peuvent être distribuées, voire davantage, en fonction de la technologie mise en œuvre (qualité des amplificateurs, réseau VHF ou à large bande, etc.). Ces programmes peuvent être visualisés directement par un téléviseur, grâce à un simple branchement coaxial au réseau, similaire au câble d'antenne collective. Pour l'usager, le câble strictement analogique ne nécessite pas l'achat d'une antenne individuelle ou d'un décodeur ; il est donc théoriquement, sans coût additionnel pour l'offre analogique.
En revanche, la télédistribution numérique nécessite obligatoirement un terminal compatible. Ce terminal peut être directement intégré au téléviseur, pour la plupart des appareils récents (par exemple DVB-T ou DVB-C). Des récepteurs séparés existent pour les appareils non compatibles (se connectant via une prise Péritélévision ou HDMI). Si l'offre est cryptée ou si on utilise d'autres services (téléphonie, accès à Internet par le câble), alors soit un module d'accès conditionnel est loué ou vendu et s'insère dans un appareil compatible (qui doit donc être compatible à la fois avec la norme de diffusion et avec le module d'accès fourni), sinon l'utilisation d'un terminal propre à l'opérateur (modem câble) est requise.
Déploiement du câble dans différents pays
Argentine
La télévision par câble a débuté dans les années 1960, en commençant à retransmettre dans la ville de Junin.
Belgique
La Belgique est le pays le plus câblé d'Europe après les Pays-Bas, avec plus de 99 % des foyers raccordés aux réseaux de télévision par câble.
Vu la diversité des normes utilisées par les pays limitrophes pour la télédiffusion hertzienne analogique, et afin de capter les émissions étrangères, les téléviseurs belges étaient souvent équipés de circuits pouvant décrypter ces différents standards, ce qui les rendaient très onéreux. L'idée de réaliser des économies d'échelle fut lancée dès les débuts de l'implantation du petit écran en Belgique : les émissions des pays limitrophes étaient captées par une seule antenne, en aval de laquelle se trouvait un seul transcodeur qui convertissait aux normes belges les signaux captés, avant de les acheminer jusqu'aux postes de télévision reliés au réseau. Outre la forte densité de la population ainsi que la relative ancienneté de son implantation par rapport à d'autres pays européens, ces raisons économiques expliquent en partie la très forte avancée du câble dans les foyers belges.
Si les premiers réseaux câblés belges sont plus anciens et sont nés localement (commune, quartier ou rue, voire immeuble pour les plus anciens), le câble fut déployé au niveau national en 1972. Ce fut une mesure encouragée par le gouvernement afin d'éliminer les millions d'antennes. L'abonnement du citoyen moyen au réseau de télédistribution permettait aussi un contrôle plus efficace de la perception de la radio-redevance, une taxe perçue auprès des propriétaires d'un poste de télévision, et destinée à financer les deux services publics de radio-télévision.
Contrairement au câble français, une bonne partie des réseaux belges était d'origine publique : certains réseaux étaient privés, d'autres étaient détenus par des sociétés intercommunales, d'autres encore étaient mixtes (privé-public) et un réseau (Wolu-TV) était et reste la propriété d'une commune.
Actuellement, deux grands réseaux desservent la plupart des foyers belges. L'un est présent essentiellement en Flandre (Telenet), l'autre en Wallonie (Voo). Les câblo-distributeurs proposent de plus en plus d'offres « Triple-Play », regroupant la télévision, le téléphone et les services internet sur le même câble. Le câble est actuellement en cours de numérisation progressive.
La télédistribution belge est également marquée par une forte différence dans la disponibilité des chaînes selon la commune. Il n'est pas rare de constater que d'une maison à l'autre, séparées par une frontière communale ou régionale, certaines chaînes néerlandophones ou francophones ne sont pas comprises dans l'offre du câblo-distributeur local. Ces différences sont souvent dues aux choix linguistico-politiques des dirigeants locaux ou à des contraintes linguistiques imposées par les législations régionales. Les francophones y voient une forme de censure, puisque seules des chaînes en langue française sont concernées par la législation flamande. Aucune raison technique n'empêche plus la diffusion de chaines sur tous les réseaux de télédistribution. En effet, si en analogique la bande passante a une capacité limitée, le passage au numérique permet au contraire la diffusion de plusieurs centaines de chaînes. Dès lors, outre les questions linguistiques évoquées, la limitation à la diffusion de chaînes supplémentaires est principalement liée aux questions de droits d'auteurs.
Cameroun
le câble est devenu le principal moyen de diffusion d'images de télévision au Cameroun depuis le milieu des années 1990. Dans les grandes villes comme dans les campagnes, de nombreux opérateurs, parfois illégaux (inconnus des autorités chargées de la diffusion des média) étendent leurs réseaux de foyer en foyer. En règle générale, ces opérateurs redistribuent localement le signal de CanalSat Afrique ainsi que celui de DSTV. Leurs bouquets sont donc composés en partie de chaînes francophones et en partie de chaînes anglophones (à l'image de la population du pays). Les abonnés n'ont même plus à s'acquitter de frais d'installation tant la concurrence est rude. La qualité du signal n'est pas toujours acceptable mais vu que tout ceci est du ressort de l'informel, les clients s'en plaignent rarement. Quelques gros opérateurs tentent quand-même de sortir du lot d'abord en évoluant dans la légalité, ensuite en proposant toujours un signal de bonne qualité, en utilisant notamment des moyens de diffusion évolués comme le MMDS ou la TNT. Parmi ces opérateurs, on pourrait citer TV+, Alpha Télé et AEA. De nouvelles offres se font ressentir dans le pays depuis peu et se proposent toutes en alternative par rapport au câble mais le contexte économique et la nature bilingue du pays font que la câble reste toutes proportions gardées l'offre qui a le meilleur rapport qualité/prix: un citoyen Camerounais lambda ne saurait en effet se contenter d'un bouquet purement francophone ou purement anglophone à prix exorbitant. Reste maintenant à attendre que les "câblo-distributeurs" de quartier comme on les appelle fassent plus d'effort dans la fourniture d'un signal limpide.
Canada
Le câble est disponible dans la plupart des villes, et est offert, selon la région, par des compagnies telles que Vidéotron, Cogeco, Shaw, Persona, DERYtelecom, B2B2C, etc.. La plupart de ces compagnies ne se concurrencent pas car le CRTC n'a autorisé qu'un unique fournisseur par municipalité, ou secteur. Même sur des marchés où plus d'un distributeur a été autorisé, ils ont chacun un territoire exclusif. Au Québec, par exemple, Vidéotron constitue le principal fournisseur de service de câblodistribution. Il est présent dans la majorité des plus grandes villes, ce qui lui permet une grande rentabilité de son réseau, vu le nombre d'abonnés possibles pour chaque branche du réseau de distribution.
Depuis que les réseaux sont devenus hybrides, un grand nombre de petits câblodistributeurs, comme DERYtelecom, Câble Axion, etc., commencent à offrir les trois services aux abonnés des municipalités éloignées malgré un plus faible taux d'abonnés possibles. Cela s'explique par la diminution du coût de transport du signal par la fibre optique, par rapport à la transmission RF à l'aide d'amplificateurs.
Les services de téléphonie, de vidéo sur demande, d'internet haute-vitesse ainsi que de télévision numérique, et haute-définition sont de plus en plus accessibles.
États-Unis
Le câble est une des manières les plus courantes de recevoir des programmes de télévision, la plupart du temps par la souscription d'un abonnement. La télévision par câble est apparue aux États-Unis en 1948, et avec abonnement en 1949. Des données récentes montrent que 84,8 % des foyers américains ont un accès au câble.
France
L'infrastructure des réseaux
Les réseaux câblés français exploitent différentes normes :
Pour les chaînes télévisées analogiques terrestres nationales et locales. À la norme L et L', standard SECAM pour les réseaux français. Cette dernière est en voie d'abandon. Depuis mai 2011, Numericable a commencé à supprimer l'offre analogique dans ce standard en Ile-de-France. Cet abandon se fera progressivement, site par site. Le câblo-opérateur veut récupérer les fréquences pour y ajouter de nouvelles chaines DVB-C, VOD, services interactifs multimédia, etc. Aux normes B, G, I standard PAL exclusivement en zone frontalière (2 % des abonnés).
À la norme L et L', standard SECAM pour les réseaux français. Cette dernière est en voie d'abandon. Depuis mai 2011, Numericable a commencé à supprimer l'offre analogique dans ce standard en Ile-de-France. Cet abandon se fera progressivement, site par site. Le câblo-opérateur veut récupérer les fréquences pour y ajouter de nouvelles chaines DVB-C, VOD, services interactifs multimédia, etc.
Aux normes B, G, I standard PAL exclusivement en zone frontalière (2 % des abonnés).
Pour la Télévision numérique à la norme DVB-C, et depuis fin 2010 le DVB-T pour les chaînes de la TNT.
Pour les émissions satellitaires analogiques et numériques DVB-S.
Pour les signaux TVHD (en option) conformes à la norme Digital Video Broadcasting (MPEG-2 et MPEG-4).
Pour constituer l'offre numérique, tous ces signaux sont le plus souvent convertis à la norme DVB-C, spécifique aux réseaux câblés. Pour assurer le "service antenne" (continuité de service public à destination des HLM notamment), la distribution sans modification des signaux TNT (DVB-T) en plus de l'offre câble en DVB-C est disponible sur pratiquement tout le territoire (en 2010) en prévision de l'extinction de la télévision analogique. Le "service antenne" est composé des 18 chaînes en clair de la TNT, diffusées obigatoirement en clair en norme DVB-T avec classement CSA similaire aux émetteurs TNT en hertzien. Simultanément est distribuée l'offre numérique DVB-C, toute cryptée, sauf TF1, France 2, France 3, Canal+ (les plages en clair), France 5 et M6 (obligation de distribution en clair de ces chaînes, même en DVB-C, dans le cadre du "must-carry" : obligation de distribution), ainsi que la chaine ARTE 24 heures/24 plein canal, en SD 16/9 Stéréo et bicanal.
Le terminal numérique DVB-C (QAM) dispose de circuits de réception (tuner) ; il intègre un lecteur et une carte d'abonnement à puce. Les téléviseurs récents intègrent les mêmes circuits. Seule la carte est proposée à la location par le câblo-opérateur.
Historique : combler un retard considérable
À la différence des principaux pays qui ont développé leurs réseaux câblés dès la fin des années 1940 (Amérique du Nord, Suisse, Benelux, Royaume-Uni), la France a lancé son « plan câble » en novembre 1982. Alors que la modernisation du réseau téléphonique national est un véritable fleuron de la technologie française, la télédistribution de programmes de télévision va s'avérer un cuisant et fort coûteux échec.
De 1970 à 1985, il y a eu quelques expérimentations de télédistribution collective dans plusieurs régions (ensembles immobiliers, immeubles HLM et copropriétés), principalement en régions frontalières permettant d'intégrer les chaînes limitrophes, l'arrivée de François Mitterrand en 1981 a marqué un certain tournant. Avec la libéralisation des ondes (radios libres de la bande FM), et en prévision du lancement de chaînes commerciales (Canal+, La Cinq, TV6…), l'État français entend lancer le câblage de la France. Avec le succès du Minitel, la direction générale des télécommunications (ancien nom de France Télécom) décide de s'associer avec de puissants industriels (Alcatel, Thomson, Philips, Velec, CGCT…) afin de constituer ces réseaux. En 1985 il lance officiellement la première télévision par câble à Cergy-Pontoise, avec la réception de TV5, TMC, RTL9, Canal J et Sky Channel.
En plus de la diffusion d'une vingtaine de chaines à la norme Secam (dont directement compatibles avec les téléviseurs), la reprise de la norme européenne D2MAC sur le câble est expérimentée et finalement adoptée.
Les premiers récepteurs D2MAC ont été loués par les cablo-opérateurs aux abonnés à partir de 1991. Cette norme a été progressivement remplacée à partir de 1998 par la norme DVB-C et a vu son abandon vers l'an 2000. Quant au HD Mac, la première démonstration à partir d'une réception satellitaire (TDF-1) a été réalisée en 1989 mais jamais retransmise sur le câble. Le modèle de récepteur D2MAC loué était le Visiopass, décryptant le format Eurocrypt créé par France Telecom (avec la télévision numérique, Eurocrypt a été rebaptisé Viaccess). Cependant, certains téléviseurs analogiques avec D2Mac intégré ont existé avec pour certains un lecteur de carte Eurocrypt intégré, effectuant exactement les mêmes opérations que les Visiopass câble, pouvant donc se substituer complètement à ce boitier de location fabriqué par Philips, Radiotechnique. Mais les téléviseurs avec D2Mac intégré étaient rares et extrêmement chers, classés dans les hauts de gamme des grands constructeurs Européens (Philips, Thomson/Telefunken, Nokia/Oceanic, Grundig et Loewe), ayant en général un tube cathodique au format 16/9. Parmi les principaux acteurs du câble en France, on retrouve France Télécom (DGT), La Lyonnaise des Eaux (Paris Câble futur Noos), la Compagnie générale des eaux (future Vivendi, réseau NC Numericable), la Caisse des dépôts et consignations, la SAUR (Bouygues), divers acteurs indépendants, certaines communes qui assuraient elles-mêmes le câble et/ou l'exploitation.
Régime d'attribution pour les câblo-opérateurs
Au début des années 1980, la réglementation française a permis à des sociétés privées de bénéficier du régime très favorable des « concessions ». Sur ce principe, une société se voyait attribuer, souvent pour une très longue période (jusqu'à 99 ans), le monopole de fait de la télédistribution communale. Les municipalités décidaient, le plus souvent selon des considérations et critères politiques flous, l'attribution de cette concession. Généralement, lorsqu'une ville avait concédé la distribution de l'eau à un groupe (Générale des Eaux, Lyonnaise des Eaux), sa filiale spécialisée dans le câble (CGE, Lyonnaise Câble) bénéficiait quasi systématiquement du marché. Cette méthode d'attribution a permis le financement de tous les partis politiques, jusqu'à ce que de nouvelles lois entrent en vigueur à partir de 1995. Dans d'autres localités, moins peuplées, la Direction des Télécommunications (future France Télécom) ou TéléDiffusion de France (TDF) intervenait pour proposer un réseau communal.
Construction du réseau financée par le public
Alors que l'exploitation commerciale a été majoritairement concédée à des sociétés privées, l'installation des réseaux câblés en France a été intégralement prise en charge par les finances publiques ou par des entreprises publiques. Toutefois, le plan câble n'a jamais envisagé d'offrir un service public, mais bien une offre payante « d'intérêt général ». Entre 1980 et 2000, financés par le contribuable français, les réseaux câblés n'ont été capables que de satisfaire une portion réduite de la population nationale, soit à peine 3 % des foyers, principalement en zone HLM.
La concurrence : satellite, ADSL et TNT
Le câble en France, autrefois élitiste, a visé à se démocratiser. Ainsi en 1993, en plein cœur de Paris, si l'on a la chance que son immeuble soit câblé, pour bénéficier de la totalité de l'offre (une vingtaine de chaînes spécifiques dont une dizaine en langues étrangères, y compris Canal+ en qualité optimale), il faut dépenser 800 F (121 €) pour l'installation initiale et jusqu'à 520 F (79 €) par mois pour l'accès à toutes les chaînes, en plus de la location du décodeur (à la norme D2MAC).
Pour sa part, la réception individuelle par satellite se développe durant la même période, grâce à l'arrivée d'une offre de chaînes gratuites dès le début des années 1990. Ainsi, la chaîne « TNT-Cartoon » qui réunit deux programmes, l'un consacré au cinéma hollywoodien et une chaîne de dessins animés (Cartoon Network) est lancée sur le satellite Astra au début des années 1990. Dès son lancement, TNT-Cartoon diffuse en clair (sans nécessité de s'abonner) sur tout le territoire européen et notamment en langue française. Cette stratégie va déchaîner la critique des médias français et fera réagir l'industrie du cinéma, dans un réflexe protectionniste faisant référence à « l'exception culturelle française », au moment des renégociations du GATT. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel tentera vainement de l'interdire en 1993 alors que le droit européen lui permet d'émettre en toute légalité depuis Londres en clair par satellite sur toute l'Europe, dès lors qu'elle en paye les droits de diffusion. Une équipement bon marché composé d'une simple parabole et d'un récepteur satellite analogique permet alors de la recevoir gratuitement. La politique d'interdiction et de protectionnisme du CSA est alors qualifiée de ligne Maginot. De fait, cette situation contrarie la politique commerciale des réseaux câblés français ainsi que de l'unique chaîne payante, Canal+ qui voient dans la stratégie de Ted Turner, une concurrence déloyale. En 1995, constatant l'effet d'aubaine du satellite gratuite et la croissance de ce marché, les câblo-opérateurs vont jusqu'à demander au CSA de revoir sa décision et les autoriser de reprendre ce programme sur leurs réseaux. Constatant l'échec de sa décision jugée illégale, Hervé Bourges, président du CSA tente de convaincre ses homologues européens de créer un organisme commun mais cette initiative ne sera pas suivie d'effet. Vers la fin des années 1990, la concurrence avec la parabole individuelle tourne au désavantage du câble. Coincé dans une politique « tous azimuts », l'État français a souhaité se protéger de l'offre satellitaire étrangère (Luxembourg, Royaume-Uni) tout en tentant de privilégier les câblo-opérateurs. Ainsi, un traité franco-allemand a permis de lancer une série de satellites à forte puissance : TDF1/2 qui ont adopté la nouvelle norme analogique D2 Mac (et HD Mac). Au début des années 1990, le satellite Astra a diffusé sur la totalité de l'Europe des chaînes cinéma, sportives, généralistes, de fiction, jeunesse, musicales et d'informations, dont un grand nombre sont restées en clair (gratuites) durant plusieurs années. Le prix de l'équipement pour les recevoir (parabole + boîtier récepteur) n'a cessé de baisser pour atteindre 500 F (le « kit ») en 1993.
En 1992, forcés de limiter ce phénomène, les principaux acteurs du câble, ont lancé Canalsatellite (slogan : « le câble par la parabole »). Mais pour des motifs de non concurrence, l'offre est limitée (12 chaînes), reste coûteuse et nécessite également jusqu'à trois décodeurs ou boîtiers ! Suite aux lancements commerciaux successifs de Canalsatellite numérique (avril 1996), TPS (décembre 1996) et d'AB sat (décembre 1996) et la compétition câble/satellite s'est faite en faveur de la parabole : couverture de 100 % de la France, offre d'une centaine de chaînes, qualité numérique, abonnements à prix compétitifs, prix de l'installation financé par les éditeurs… À la même période, le câble commence à peine à se numériser (moins de 20 % des réseaux étaient en mesure de proposer le numérique jusqu'en 2002).
La comparaison relative à l'investissement pour les deux vecteurs est sans appel : il faut 12 000 F minimum (1 850€) pour raccorder un foyer au câble, en France, alors que le coût d'un futur abonné effectif au satellite ou à l'ADSL-tv revient à environ 2 500 F (380 €). De plus, le câble engendre des coûts d'entretien considérables (changement du câblage coaxial tous les trente ans, entretien des amplificateurs, interventions nocturnes pour éviter les perturbations, etc.).
En 2006, on peut estimer qu'il existe près de 25 millions de personnes (8 millions de foyers) qui bénéficient d'une offre télévisuelle par satellite (gratuite ou payante) contre un peu moins de 7 millions de personnes (2,5 millions de foyers) abonnés à une offre câble. Pour information, le nombre d'abonnés au câble en France est quasiment statique depuis 1998 alors que la croissance du satellite est proche de 12 %, et de plus de 20 % pour l'ADSL-TV. Le nombre d'abonnés à l'ADSL-TV a dépassé celui des abonnés au câble en 2004.
Vers un opérateur unique
La maintenance et la mise à niveau des infrastructures demandent aux opérateurs d'importants budgets, difficiles à couvrir. En effet, le marché de la télévision en France est dynamique et les concurrents nombreux. En comparaison, les investissements des opérateurs satellites et ADSL laissent davantage de marge.
Ces coûts liés à l'infrastructure - s'additionnant à ceux des services d'aide aux abonnés - ont amené les acteurs du marché à adopter des stratégies de cession puis de fusion. Devenus inutiles pour le financement des partis désormais réglementés en France, les câblo-opérateurs souvent actionnaires des chaînes ou bouquets du satellite (Suez, Vivendi, Bouygues…) se sont désengagés sans exception de cette activité.
Les opérateurs du câble proposent, en option, les chaînes des bouquets satellitaires français :
CanalSatellite
TPS (absorbé en 2007 par Canalsatellite)
AB Sat
En 2006, les deux derniers câblo-opérateurs, UPC-Noos et Numericable choisissent de se marier. Seuls les réseaux exploités par des collectivités locales et des régies subsistent par ailleurs. On note qu'il est surprenant que le câblage de la France ait été payé par le contribuable au titre d'un « service d'intérêt général », ait financé municipalités, partis politiques et grands groupes industriels et qu'en 2006, 99 % des câblo-opérateurs appartiennent à des fonds d'investissement américano-luxembourgeois (Noos était détenu par Cinven et Altice).
Le nombre d'abonnés est resté officiellement stable depuis une vingtaine d'années : 20 % du parc des téléviseurs domestiques environ. Toutefois une partie de ces abonnés sont dits captifs, tels que les locataires de HLM pré-équipés. Ceux-ci représentent officiellement 15 % du parc. Précisions : un amalgame est fait par les câblo-opérateurs pour dénombrer la totalité de leurs abonnés. De fait, près de 35 % de ces « abonnés » ne reçoivent qu'un très petit nombre de chaînes spécifiques en complément aux chaînes nationales et l'arrivée de la TNT a rendu encore moins intéressant ce type de « Service Antenne » (l'offre TNT comprend davantage de chaînes - de surcroît totalement gratuites - que l'offre payante du mini « Service Antenne » des câblo-opérateurs). On peut légitimement estimer que le nombre des abonnés à une véritable offre TV élargie et spécifique par le câble s'élève à près de 2,2 millions d'abonnés en 2004. Mais le nombre de désabonnements reste une donnée tabou pour les opérateurs. Il semble toutefois qu'entre 2002 et 2006, ce phénomène se soit fortement accentué.
À la fin de l'année 2006, en raison de la fusion technico-commerciale des différents opérateurs sous la bannière unique de Noos, de très nombreux foyers ont résilié leur abonnement ou déclarent le faire prochainement : pannes, qualité considérablement affectée, facturations incohérentes, impossibilité de joindre les conseillers au centre d'accueil téléphonique (facturé à la minute)… Une association « Les déçus du câble » représentant plusieurs centaines de clients ira même jusqu'à porter plainte auprès de la Concurrence et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). De nombreux différends ont été observés depuis la prise de contrôle de Numericable auprès de ses abonnés ou « prospects » (foyers ciblés mais non encore abonnés). L'image de marque de Noos ayant été tellement affectée, seul le « label » Numericable est désormais exploité par l'opérateur commercial.
À partir de 2007, avec l'unification autour de la seule entité Numericable dont les capitaux étaient britanniques, luxembourgeois et américains, les investissements ont redémarré (200 millions d'euros par an). Confronté au vieillissement de son réseau, d'une concurrence farouche avec la TNT, le satellite et l'ADSL, le câblo-opérateur mise sur le très haut débit, ce qui nécessite de considérables investissements pour la réalisation des réseaux en fibre optique. L'avenir de ce marché - dont la situation en France est très spécifique - est donc relativement incertain. Les investissements permettent de rénover le réseau existant en fibre optique distribué jusqu'au pied d'immeuble ; ce réseau hybride fibre coaxial (HFC) permet de fournir une série de services payants haut de gamme : Internet à 100 Mb/s, TVHD (jusqu'à 14 Mb/s), VOD individualisée, forfaits téléphoniques...
Roumanie
La Roumanie est un exemple de très forte pénétration du câble en Europe, avec plus de 79 % (2007) des foyers regardant la télévision par câble.
Royaume-Uni
La télévision par câble a débuté à la fin des années 1920. Lorsque le service débutant de télévision de la BBC a commencé en 1936, Rediffusion, qui avait fourni des services de radio par câble depuis 1928, a commencé à fournir TV Pipe à ses clients qui avaient des difficultés à recevoir dans le faible signal de diffusion TV.
Suspendu pendant la Seconde Guerre mondiale, le service de la BBC a été re-créé en juin 1946 pour desservir Londres. À partir de la fin 1949, de nouveaux émetteurs ont été régulièrement ouverts pour desservir d'autres grandes agglomérations, puis les petites zones de population. Les zones en marge de la couverture de l'émetteur ont été l'occasion pour Rediffusion et d'autres sociétés commerciales d'élargir les systèmes de câble pour agrandir l'auditoire de la chaîne de télévision BBC. Le premier émetteur était à Gloucester en 1950 et le processus fut en accélération lors des années suivantes, en particulier après qu'une deuxième chaîne de télévision ITV eut été lancée en 1955 pour rivaliser avec la BBC. À la fin des années 1970, deux millions et demi de foyers britanniques reçevaient leur service de télévision par câble.
Dans les années soixante, la ville de Brighton était câblée en analogique (1962).
Suisse
Le câble est de loin le premier moyen de réception de la télévision en Suisse. Le pays est d'ailleurs le troisième le plus câblé d'Europe avec un taux de 82 %. Les câblo-opérateurs diffusaient une offre importante de télévisions et des radios en analogique, mais des chaînes sont régulièrement supprimées pour laisser place au numérique, présent en Suisse depuis 1999 (norme DVB-C). La plupart des réseaux proposent également internet et la téléphonie.
Certains réseaux diffusent également une offre de chaînes gratuites en norme DVB-T. Cette dernière solution se trouve exclusivement en Suisse Romande. Une seule commune Alémanique est desservie par un réseau avec DVB-T : Salgesch (Salquenen), rattachée au réseau de Sierre-Énergie.
Hormis UPC Cablecom et sa DIGICARD compatible uniquement avec des interfaces communes récentes CI+, les autres réseaux alémaniques utilisent le cryptage CONAX, accessible avec n'importe quel module CAM CONAX, et utilisable sur n'importe quel CI sans restriction. Ces mêmes réseaux indépendants alémaniques offrent au minimum près de 100 chaînes basiques DVB-C en clair. Exemple suivi à Sion, où le réseau distribue près de 70 chaines basiques en DVB-C en clair ou encore sur le réseau UPC cablecom qui distribue 55 chaines en clair depuis le 14 novembre 2012. Depuis le 13 février 2013, à Genève, Naxoo a remplacé l'offre de 38 chaines DVB-T en clair, par une nouvelle offre de 55 chaines en clair mais en DVB-C en lieu et place du DVB-T.
有线电视是一种使用同轴电缆作为介质直接传送电视,调频广播节目到用户电视的一种系统。它的相对是无线电视(或称地面电视),和卫星电视。
在加拿大、美国、欧洲、大部分亚太地区和许多亚洲国家十分普遍,尽管现在在许多南美、中东和非洲有线电视没有多大起色,因为在这些地区人烟稀少铺设电缆相当地不划算,特别是在南非所谓的“无线电缆”或者基于微波地系统得到应用,“直接到户”的卫星电视更是普遍。
跟无线广播一样,许多频道可以使用不同的频率互不干扰地在一根电缆中传送。电视的调谐器、录像机或者收音机能够从混合信号里把一个频道选出来。
有线电视的历史
电视系统首先出现于1940年代的美国,最初的的系统是用在公寓大厦的共用天线电视(MATV Master Antenna TV);在公寓大厦的住户没有可能家家户户在自家屋顶上安装天线,因此共用天线电视系统应运而生。共用天线电视很简单,由一部安装在主天线近旁的共用天线电视放大器和铺往各住户的有线电缆组成。后来由于大功率宽频放大器技术的发展,出现了传输范围包括一个城市的电缆电视系统。由于共用天线电视系统一样有宽频放大器和传输信号的电缆、信号分配器,可以看成是后来城市范围有线电视(CATV)的前身。
主要结构
同轴电缆有线电视。大体上分为三-四级: 首端宽频放大器, 将信息放大,输出到各干线宽频放大器。 干线宽频放大器,将来自首端宽频放大器的信号放大,输往干线电缆。 支线宽频放大器,将来自干线电缆的信号放大,输往分配电缆。 分配放大器,将来自分配电缆的信号放大,通过信号分配器输往用户。
首端宽频放大器, 将信息放大,输出到各干线宽频放大器。
干线宽频放大器,将来自首端宽频放大器的信号放大,输往干线电缆。
支线宽频放大器,将来自干线电缆的信号放大,输往分配电缆。
分配放大器,将来自分配电缆的信号放大,通过信号分配器输往用户。
有线电视费用和节目组
香港有线电视有限公司的数字有线电视机顶盒 有线电视系统一般按照节目的数量和内容按月交纳费用。数字有线电视还能通过一些设备(例如机顶盒)让用户自由选择想看的频道。不同的频道组合根据数量和质量有不同的价钱。这些费用涵盖了付给各家电视网络厂商的权利金以及维护运作有线电视系统的成本,使得电视频号能顺利发送到用户端。额外的费用和税金通常是由地方政府、洲政府和联邦政府所加收的。有线电视系统业者必须付给有线电视网络业者的费用会根据该频道是基本的或是额外附加的频道、以及频道受欢迎的程度而变动。 大多数有线系统把频道分到3到4个频率段中,每一段即是一个基本的频道包。最终大多数有线电视公司提供按次收费的频道,用户可以收看特定的电影直播节目体育节目等。另外附加费用可以预定单次收看时间。有些公司开始提供视频点播服务,用户可以自由选择想看的内容定制节目,例如最近的电影,音乐会,体育节目重放电视节目和专题节目,随时可以收看想看的内容。部分点播节目的收费与在录影带租借店出租一套电影相若,而有些则是免费。 自九十年代末,数码信号压缩技术(在北美洲,主要为摩托罗拉之 DigiCipher 2 技术)之进步使数码有线电视服务变得更为普及。在这技术下,有线频道会先被转化为数码信号并经压缩处理后传送,所以数码有线电视能在相同的频宽下提供更多电视频道。现时大部分的系统能同时处理模拟及数码信号,因此基本的有线电视服务会提供一部分的模拟频道,而附加频道则以数码制式播送。这些数码频道需要使用特别的解码器才能收看,而用户亦须缴交额外的费用。 数码有线电视能提供比模拟制式质素更高的影像,然而数码压缩技术会降低影像质素,此情况在频道经高度压缩下特别明显。 在美国很多有线电视公司在本地出于垄断地位,这是因为有线电视公司通常与地方政府达成协议,给予他们该地区有线电视的专营权。这种情况在某些地区正在转变,使竞争者能提供有线电视服务,有时还包括市营的有线电视网络。不断增长的数字卫星系统可以通过卫星接收器接受同样类型的节目,形成了对有线电视的竞争。
各地有线电视状况
加拿大 加拿大的有线电视已有50多年历史。从50年代初进入加拿大后,比美国发展还快,到了70年代初,像多伦多等大城市,差不多家家户户都安装有线电视。主要的有线电视公司是加拿大东部的罗渣士有线电视公司(Rogers Cable)和西部的萧氏有线电视公司(Shaw Cable)。主要的有线电视器材制造商是美国杰洛德电子公司(Jerrold Electronics)在多伦多的分公司,有独立的工程设计部门。 新加坡 在新加坡,政府禁止私人安装卫星接收设备。星和视界(StarHub Cable TV)曾是新加坡唯一的有线电视运营商,它收购了过去新加坡的唯一运营商新加坡电缆电视(Singapore Cable Vision, SCV),后者1992年建成了新加坡第一个无线付费电视网,直到1995年才转到有线。尽管所有家庭和办公室都连接到StarHub的网络,但是它现在增加了数字电视频道,宽带和电话服务的支持。星和视界的垄断地位,在2007年7月被新加坡电讯最新推出的宽频电视服务Mio TV打破。 ** 您可以在维基文库中查找此百科条目的相关原始文献: 有线电视法 有线广播电视法 卫星广播电视法 **的有线电视常被俗称为「第四台」,由来是在早期只有无线电视三台(台视、中视、华视),因此有线电视就被称为「第四台」,最常被用来收看股票行情,及播放电影。另外也有些人购买碟形天线(俗称「小耳朵」)及接收器,收看来自日本或世界各地的卫星电视。1969年,在花莲县丰滨乡某一家电器行架设**第一个社区共同天线,到了1973年,中华民国政府将社区共同天线纳入管理,1976年,中华民国政府实施《 广播电视法 》,1979年,中华民国政府开放社区共同天线系统申请设置,中华民国政府在1993年8月《有线广播电视法》公告施行前,有线电视在**为处于非法状态,行政院新闻局常有取缔行动。《有线广播电视法》在1993年7月施行后,才在1994年正式开放有线电视系统业者登记立案。在此之后,有线电视频道如雨后春笋般出现,到目前为止有100多频道,是世界上所少有。1999年, 中华民国政府实施《卫星广播电视法》。2000年,**第一家购物频道东森购物台正式成立开播,2003年, 立法院将《广电三法》修法,并规定党政军不得涉入广播电视事业经营。2012年,国家通信传播委员会为映应数字汇流,将广电三法交至立法院修法,目前还未三读通过,直到2015年,台联立法院党团要求各方加速广电三法修法。 有线电视频道的种类相当多元,有新闻频道、体育频道、综艺频道、日本频道、财经股票频道、卡通频道、动画频道、电影频道、宗教频道、购物频道,以及基本的无线电视频道等等。因价格低廉,故有线电视的普及率相当高,现时安装卫星电视的个人用户已经不多,主要是以偏远山区没有有线电视缆线的地方,以及一些要看日本高画质卫星节目或世界各地的节目的人才会安装。此外,由于所有的系统业者皆采用单一费率收费,故几乎能收看所有的频道。 1998年5月13日,基隆市有线电视业者吉隆有线电视获得行政院新闻局核发**第一张《有线电视系统经营者执照》(执照编号:有线视全字第001号),营运范围是基隆市全区,是**第一家合法经营的有线电视业者。2005年,行政院新闻局审议有线电视频道换照时,停止数家频道、并因脚尾饭事件收回东森新闻S台的执照,却引起了审查不公及妨害新闻自由等争议。 2013年,**第一家数字有线电视业者 全国数字有线电视正式成立开播。 中国大陆 中国大陆的有线电视起步比较晚,大约在80年代末期才开始在大型城市大量的铺设电缆,当时能收看的无线电视台仅有*****及各省的省级电视台。但是中国大陆的有线电视发展速度举世瞩目,短短十几年时间就已经发展到相当的普及和十分庞大的规模。各个城市(甚至延伸至农村的乡镇一级)都有自己的有线电视公司,这些公司基本上由原来的政府广播电视管理机构分离出来成立商业公司,他们一般是全民所有制或者集体所有制的公司形式。 各省市的有线电视分别由各自独立的有线电视公司运营,因此每个省市的频道串行以及可接受的频道数量均不相同。节目组成一般是按照行政区域级别分成三到四级,首先是国家级电视台的频道(包括*****的1-15套节目和CCTV-NEWS和中国教育电视台一套(**的其它外语频道及中国教育电视台二套尚未完全落地),然后是各省市的省级卫星频道,然后是所在地上级的省市(省级)、行政市(地区级)以及本县市区(区县级)的电视台提供的节目,部分地区会在最后安排几个高清频道。*****以及其它省级卫星频道通过卫星或光缆传送,各个地方有线电视台通过微波接收以后附加到本地的有线电视网中。 中国大陆政府禁止市民安装卫星电视(三星级以上宾馆以及部分外国人居住区除外),同时限制有线电视中播放境外电视频道,广东省珠三角地区是唯一被政府允许在有线电视中播放部分经政府批准的境外电视频道的地区。所播放的境外频道信号通过亚太6号卫星传送至有线电视网中,电视画面右下角附加半透明圆形水印。有线电视中播放的境外频道内容经过政府机构审查,当出现某些中国政府认为敏感不得播出的涉及政治的敏感内容时,会使用田园风光画面或者公益广告进行遮挡。同时部分境外电视台的广告时段会被广东有线电视网以本地广告进行覆盖。 因为一个电视台的节目是否在某地的有线电视网“落地”播出,直接关系到其在中国境内的“覆盖率”,进而成为广告主投放电视广告的重要依据,因此这种完全依行政区域划分的机制也导致了各个省级广电管理部门及卫星电视频道在落地上的互相屏蔽——比如在上海曾经一度无法收看到江苏卫视,在江苏也无法收看到东方卫视。 香港 香港的有线电视广播始于1950年代的丽的映声,至1970年代初其有线电视广播被免费的无线广播取代,直至1990年香港政府再次发出有线电视广播牌照。自丽的映声转为无线广播后,香港有线电视在1993年正式启播,成为第一间重新提供有线电视服务的公司,利用自行铺设的光纤同轴网络提供服务。 另外三间运营商在2000年后成立,通过xDSL及光纤宽带网络提供有线电视服务,它们分别是now宽带电视、香港宽带bbTV以及无线收费电视(主要通过now宽带电视系统及和记环球电讯宽带网络转播)。有线电视广播用户占全港超过50%,各个有线电视系统都有提供电影、体育、新闻、儿童、纪实等节目。但是,香港的有线覆盖率仍不如中国大陆,而无线电视的发展则比有线电视更为发达,二间无线电视台为配合数码化,改换制式同时提供高清节目;而有线电视台亦提供高清体育频道。 澳门 澳门的有线电视广播始于1970年代,现在共有九间私人营运的公共天线公司,早期转播香港免费的无线电视节目,后期透过卫星接收近40多个电视节目,包括澳门、香港、**、中国大陆和东南亚等电视节目,其中澳门90%的家庭都是向这些私营的小规模公共天线公司,缴付20多澳门币的月费,收看这些公司发送的电视节目。不过澳门政府一直没有规管这些公天公司,拒绝发经营牌照,但也任由他们经营下去。直至1999年澳门回归之时,葡国政府在澳门回归中国前,将有线电视专营权批给由葡萄牙电讯与数名中资股东共同拥有的澳门有线电视,但面对公天公司以盗播卫星电视节目提供服务,致使有线电视收费不及私人公共天线便宜,未能吸引大量观众。 2005年9月,澳门政府在接到来自多家电视台有关公共天线公司侵犯版权的投诉,需要停播「未获适当授权」的卫星电视节目频道,否则罚款五百至二万元,结果引起各公共天线公司不满,结果在9月1日公天公司停播澳广视中葡文台,最后在9月2日下午复播节目。 2007年1月底,公共天线业界及有线电视之间的「斗争」出现戏剧性发展;在公共天线市场拥有甚高占有率,本身亦是综合通信服务供应商的广星传讯,在该月以超过一亿澳门币的代价,收购原由葡萄牙电讯持有的澳门有线电视股权,成为大股东。经收购后澳门有线电视在业务上作出调整,包括将原先位于澳门及氹仔的广星传讯门市改为澳门有线电视的客户服务中心,添加一条由广东南方广播影视传媒集团制作的电视购物信息频道,更新光纤网络系统,以配合香港的数码电视广播,现时澳门已有不少地区可收看香港的数码广播。