Affiche de Henri de Toulouse-Lautrec : la lithographie permet des nuances dans les fonds et le premier plan, et des aplats (rouge, orange) dans la robe et la coiffure de Jane Avril
Un aplat (ou à-plat), en peinture, imprimerie, et arts graphiques, désigne une surface de couleur uniforme (de même nuance et même puissance). On dit ainsi un « aplat de vert » ou de « pantone ».
« Aplat » est un terme utilisé en peinture pour une application égale et régulière de la couleur, qui peut cependant comporter des nuances de détail. La notion d’aplat est plus souple en peinture que dans les arts graphiques où l’aplat est le résultat obtenu par défaut (il faudra attendre la photogravure ou gillotage pour obtenir des effets de nuances de couleurs et de valeurs). Par son effet visuel puissant, l’aplat a été privilégié dans l’affiche. Il a été utilisé par les peintres modernes pour s’opposer au modelé qui simule le relief des objets et des personnages.
En photogravure ou en publication assistée par ordinateur, l'aplat désigne la valeur 100 % d'une couleur, et pour l'imprimeur la puissance maximum de l'encre utilisée qui peut se mesurer par sa densité évaluée à l'aide d'un densitomètre.
En typographie, on appelait aplat une planche (de bois ou de métal) servant à appliquer un rehaut de couleur à un dessin imprimé.
En papeterie, l’à-plat est la propriété d’une feuille de papier à se présenter naturellement plane, sans plis ni défauts de surface.
Bien que les sens soient proches, il ne faut pas confondre aplat ou à-plat avec la locution « à plat », employée pour désigner une technique d’impression non basée sur le relief, comme la lithographie ou l’offset (l’encre est retenue ou refusée selon le traitement de la pierre lithographique ou de la plaque offset), ou encore la sérigraphie (l’encre passe à travers l’écran textile aux endroits qui ne sont pas obturés). La confusion est fréquente chez de nombreux auteurs (voir Gravure).