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词典释义:
conscient
时间: 2023-06-24 15:57:00
TEF/TCF专四
[kɔ̃sjɑ̃]

a. 有识的;有觉悟的;自觉的

词典释义
conscient, e
a.
1. 有识的;有觉悟的;自觉的
L'homme est un être conscient .人是有识的生物。
être conscient de ses responsabilités知道自己的责任

2. 有识的, 有知觉的, 醒的
Après l'accident, il était encore conscient .事故发生后他还有知觉。

3. 识到的
états conscients识到的状态

— n.m.
【心理学】

常见用法
un geste conscient自觉的行为

近义、反义、派生词
助记:
con同,和+sci知道+ent形容词后缀

词根:
sci 知道

派生:

名词变化:
conscience
阴性变化:
consciente
近义词:
clairvoyant,  lucide,  perspicace,  réfléchi,  intentionnel,  délibéré,  volontaire,  voulu
反义词:
animal,  automatique,  inconscient,  irréfléchi,  spontané,  instinctif,  involontaire,  irresponsable,  obscur,  anesthésié,  endormi,  inanimé,  subconscient,  évanoui
联想词
inconscient 无知觉的; persuadé 说服的; lucide 醒的,的,晰的; conscience 识,知觉,良心; convaincu 确信的,信服的,深信的; ignorant 愚昧的,无知的; confiant 信任的,信赖的,有信心的; incapable 不能的,无……能力的; inquiet 不安的,忧虑的; attentif 专心的; reconnaissant 感谢的,感激的;
当代法汉科技词典

conscient adj. 醒的

短语搭配

Après l'accident, il était encore conscient.事故发生后他还有知觉。

L'homme est un être conscient.人是有意识的生物。

états conscients意识到的状态

un geste conscient自觉的行为

être conscient de ses responsabilités清楚地知道自己的责任

Nous sommes heureux de constater que les peuples deviennent toujours plus politiquement conscients.我们高兴地看到世界各国人民在政治上日益觉醒。

原声例句

L’Allemagne et la France, qui ont joué les premiers rôles à chaque nouvelle étape de la construction européenne, sont conscients de la responsabilité particulière qui leurs revient dans l’organisation de l’Europe de demain.

德国和法国在欧洲建设的每一个步骤当中都扮演着首要的角色,两国认识到它们在未来欧洲组织上的特殊责任。

[法语词汇速速成]

Nous sommes tous conscients que nous sommes tous concernés.

我们都清楚我们全都紧密相连。

[奥朗德演讲汇总]

Les pharaons du Nouvel Empire en sont bien conscients et ne souhaitent pas voir leur propre corps malmené, ce qui compromettrait leurs chances de profiter d’une vie éternelle après la mort.

新帝国的法老很清楚这一点,他们不希望看到自己的身体遭受破坏,这样会损害他们死后享受永生的机会。

[Pour La Petite Histoire]

S'agissant des écoles - et c'est en quelque sorte le troisième effort que nous allons faire dans les semaines qui viennent - nous devons tous être conscients de nos devoirs vis-à-vis de notre jeunesse.

说到学校--这算是我们在未来几周内要做的第三次努力--我们都要意识到我们对年轻人的责任。

[法国总统马克龙演讲]

Je suis très, très conscient de la précarité, de la fragilité, du fait que tout peut basculer, qu'on peut tout perdre.

我对不稳定性、脆弱性有着非常清晰认知,一切都会改变,我们可能会失去一切。

[2022法国总统大选]

Je suis très conscient de la fragilité de la condition qui est la mienne et de ce que sont nos vies.

我非常清楚,我的状况有多脆弱以及我们的生活有多脆弱。

[2022法国总统大选]

Ce qui fait que l'opinion publique est de plus en plus consciente de ce problème.

这使得舆论越来越意识到该问题。

[innerFrench]

J'aime l'idée qu'elle mélange les styles, mais que ce soit conscient et ça fait un truc que je trouve joli.

我喜欢她混搭风格的想法,但这是她精心搭配过的,我觉得很漂亮。

[美丽那点事儿]

Par exemple, il arrive que certains malades ouvrent les yeux, comme par réflexe, sans qu'on les pense conscients pour autant.

比如说,有些患者会睁开眼睛,就像条件反射一样,因此是无意识的。

[un jour une question 每日一问]

Les Français ils sont peut-être fiers et je pense que quand ils ont du mal à comprendre, ça les énerve parce qu'ils sont conscients du fait qu'ils ne parlent pas très bien une autre langue.

法国人可能很自豪,我觉得当他们很难听懂时,这会使他们感到很恼火,因为他们意识到自己不会说另一种语言。

[French mornings with Elisa]

例句库

Malgré ces réalisations importantes, nous sommes conscients en gardant l'esprit lucide vis-à-vis des difficultés à surmonter et de l'écart à rattraper.

我们取得了非凡的成就,但也必须清醒地看到自身的差距。

57.Tant que la paix consciente de l'esprit, les choses sont au nord de bons-sud.

57.只要自觉心安,东西南北都好。

Je suis cependant conscient qu'une telle floraison s'accompagne aujourd'hui de nombreuses difficultés.

我们也知道,今天圣召虽然蓬勃,但也有不少的困难。

Fukuda l'adresse sur le côté du marché, pleinement conscient du marché, l'achat de commodité.

公司地址位于福田市场侧面,充分了解市场行情,采购方便。

10.Soyez consciente de leur laisser votre savoir-faire en héritage.

意识到的让他们继承你的知识。

Il s’intéresse beaucoup au taoisme et il est conscient que par le non-agir, tout s’accomplit.

他对道教很感兴趣,明白无为即是有为的道理。

Peut-être que nous sommes tous bien conscients que rien dans ce monde quelque chose qui durera toujours.

或许我们都清楚地知道这个世界上没有什么永垂不朽的东西。

Je me cache derrière mon piano, même si je suis plutôt conscient de ma valeur.

我躲在我的钢琴后面,尽管我很能意识到自己的价值。

Nous sommes parfaitement conscients que les petites entreprises n'est pas facile à survivent, que nous chérissons chaque client des ressources.

我们深知小企业生存之不易,我们珍惜每一个客户资源。

L'homme est un être conscient.

人是有意识的生物。

Après l'accident, il était encore conscient.

事故发生后他还有知觉

Pourtant, l'immense majorité (99,8 %) des répondants est bien consciente de l'impact du sommeil (ou de son absence) sur la santé.

但是,大部分(99,8%)的受访者很清楚睡眠(或缺乏睡眠)对身体健康的影响。

Seul qui est conscient de sa nationalité est internationaliste.

只有民族的,才是世界的.

L'honnêteté est bien conscient de l'existence, du développement des entreprises ne peut que l'intégrité!

深知诚信乃生存之本,唯有诚信企业才有发展!

Société des techniciens sont pleinement conscients de la citerne de fabrication, technologies de fabrication de pointe pétrolier.

本公司技术人员深悉罐车的生产制造,拥有先进的罐车制造技术。

Les pays en développement sont bien conscients de, et indignés par, l’injustice de la situation actuelle.

发展中国家对目前的现状尤为不满。

La Lune est la mère qui accueille, le réservoir des émotions que l'être humain ne contrôle pas. Le conscient se contente des gouttes qui ont pu remontées jusqu'à lui.

月亮是一张包容的牌,如水库一般容纳我们无法控制的那些感情。而意识则满足于飞向它的那些水滴。

Qu’il y ait des progrès à faire, mon Dieu, j’en suis conscient pour la France… et certainement aussi pour la Tunisie”, conclut le chef de l’Etat, avant de vanter le dynamisme de l’économie tunisienne.

但仍有改进的余地,我的上帝,我对法国有信心...当然同样对突尼斯,“国家元首总结说,特别是在突尼斯充满活力的经济面前。

Seulement bien conscients de la qualité du service est le fondement de cette entreprise, l'innovation est le seul service des entreprises et la source.

深知唯有优质的服务才是企业的立身之本,唯有服务创新才是企业的发展之源。

Un pays à reconstruire avec à la clé des milliards d’euros de contrats.Les patrons français en sont conscients.

利比亚重建工作将带来数十亿欧元的合同,法国老板们对此心知肚明

法语百科

« Pensées tourbillonnantes », une représentation photographique sur la question de la conscience : comment la conscience peut-elle être expliquée en termes de processus cérébraux ? Où se trouve le siège de la conscience ? Voir sur ce point : Conscience (biologie).

Dans une approche généraliste telle que la pratique la philosophie, la conscience peut référer à au moins quatre concepts :

au sens psychologique, elle se définie comme la « relation intériorisée immédiate ou médiate qu’un être est capable d’établir avec le monde où il vit ou avec lui-même ». En ce sens, elle est fréquemment reliée, entre autres, aux notions de connaissance, d’émotion, d’existence, d’intuition, de pensée, de psychisme, de phénomène, de subjectivité, de sensation, et de réflexivité. Elle correspond dans ce cas par exemple à l’allemand Bewusstsein et à l’anglais consciousness. au sens moral, elle désigne la « capacité mentale à porter des jugements de valeur moraux […] sur des actes accomplis par soi ou par autrui ». En ce sens elle correspond par exemple à l’allemand Gewissen et à l’anglais conscience. en tant que critère de catégorisation conceptuel elle représente le trait distinctif caractérisant l’humanité d’un sujet et par extension la spécificité caractérisant l’ensemble éponyme de ces sujets ; par métonymie, elle désigne la totalité formée par l’ensemble des représentations d’un sujet conscient, tout au moins de ses représentations conscientes.

Si ces propositions de définition font de la conscience une expérience prégnante pour tout être humain, elle n’en reste pas moins, comme le souligne par exemple André Comte-Sponville « l’un des mots les plus difficiles à définir ». Cette difficulté se heurte en effet à la problématique d’une conscience tentant de s’auto-définir. En effet, la possibilité qu’aurait la faculté de discerner de se discerner elle même ne fait pas consensus, et connaît même des détracteurs dans des courants de pensée fort éloignés. Ainsi les bouddhistes formulent l’adage selon lequel « un couteau ne peut se couper lui-même », tandis qu’Auguste Comte assure que personne « ne peut [...] se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue ».

Polysémie

Le terme de conscience peut être distingué en plusieurs catégories :

La conscience serait un phénomène mental caractérisé par un ensemble d’éléments plus ou moins intenses et présents selon les moments : un certain sentiment d’unité lors de la perception par l’esprit ou par les sens (identité du soi), le sentiment qu’il y a un arrière-plan en nous qui « voit », un phénomène plutôt passif et global contrairement aux activités purement intellectuelles de l’esprit, actives et localisées, et qui sont liées à l’action (par exemple la projection, l’anticipation, l’histoire, le temps, les concepts..). La conscience est « ce qui voit » sans s’assimiler à ce qui est vu, c'est ce qui intègre à chaque instant en créant des relations stables entre les choses, à l'image des réseaux neuronaux. La conscience est un lieu abstrait, car impossible à localiser quelque part dans le corps, qui apparaît à chaque instant au moment exact où fusionnent les perceptions des sens et de l'esprit, l’écran sur lequel se déroulent toutes les activités intellectuelles de l’esprit, en grande partie imaginaires (les représentations mentales : conscience du monde, des autres, du moi..) mais efficaces à leur manière, ainsi que la vie émotionnelle.

La conscience morale, respect de règles d'éthique, sens unique du terme jusqu'au XVII siècle.

La conscience en tant que substrat de l'existence, dans certaines conceptions de la spiritualité.

Représentations

Le premier sens renvoie à ce qui permet une représentation, même très simplifiée, du monde et des réactions par rapport à celui-ci. Il est alors question de « conscience du monde ». C’est celle qui est évoquée dans des expressions comme « perdre conscience », ou, à l'inverse, « prendre conscience ».

Chez les humains, les recherches récentes sur plusieurs périodes de l'histoire montrent l'importance du concept de représentation : Voir par exemple Georges Duby (sur le bas Moyen Âge), Jean Delumeau (sur la Renaissance), et sur un plan plus épistémologique, les recherches de Michel Foucault relatives à l'épistémè. On évoquera également le philosophe allemand Arthur Schopenhauer qui a consacré une grande partie de sa philosophie à l'étude de cette faculté représentative des animaux et, en particulier, de l'homme dans son œuvre principale et magistrale, Le monde comme volonté et comme représentation.

La conscience est un "fait" au sens où René Descartes, dans les Méditations métaphysiques, laisse entendre que "l'âme est un rapport à soi". L'examen de la conscience suppose ainsi le doute méthodique comme la façon première d'entrer dans un rapport à soi non erroné. Dans un sens plus "individualiste", la conscience peut aussi correspondre à une représentation, même très simplifiée, de sa propre existence. Il est alors question de conscience de soi, ou de conscience réflexive (en anglais self-awareness). Elle est attribuée au moins aux grands singes hominoïdés comme le sont par exemple les humains, les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans. Il semble assez raisonnable de l'étendre aussi aux dauphins et aux éléphants qui disposent de capacités cognitives et affectives avancées. La conscience dans ce second sens, implique celle du premier, puisque « se connaître », signifie nécessairement « se connaître dans ses rapports au monde » (y compris d’autres êtres potentiellement doués de conscience). L'inverse en revanche est disputé. Chaque personne éveillée est consciente, ayant l'expérience de son entourage; endormie ou morte elle devient inconsciente.

La conscience de soi est bien illustrée en médecine, surtout au niveau individuel. C'est en effet une des fonctions vitales qui permet de réagir aux situations, de bouger et de parler spontanément. Plus généralement, l’état de conscience (de la conscience pleine au coma profond) est déterminé par l’état neurologique du patient.

Formes minimales

Antonio Damasio, neurologue, étudie les bases neuronales de la cognition et du comportement.

Au niveau de la conscience du monde, les choses peuvent se montrer plus complexes, en impliquant un ensemble de phénomènes liés au contexte sociologique, politique, économique. Le degré minimal de conscience du monde semble celui où on a tout simplement quelque chose à dire sur le monde (la philosophie ne sait dire quoi que ce soit pour le moment (2006) sur une conscience non observable par ses manifestations : « Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence. » explique Wittgenstein, et pourtant, il y a bien là un point important, essentiel de la philosophie, resté obscur depuis toujours). Un simple capteur de présence possède un début de représentation du monde (présence, absence). Encore faut-il pour l’intégrer dans un schéma de conscience que cette information soit utilisée en aval par quelque chose (déclencheur d'alarme, etc).

La conscience de soi, comme la conscience du monde (René Dubos dirait « agir local / penser global ») n'est jamais complète. Une question qui s'en déduit - puisque toutes sont incomplètes - est « quel est le degré minimal de conscience de soi imaginable ? ». Descartes y répond par son célèbre « Je pense, donc je suis ». Les sciences cognitives s'intéressent à détailler le sens "opérationnel" de cette phrase (voir Antonio Damasio, Daniel Dennett…).

La formule de Socrate, tirée de l'oracle de Delphes : « connais-toi toi-même », montre qu'une mauvaise connaissance de soi a un impact sur la connaissance du monde et réciproquement - puisque nous faisons partie du monde. En fait, la conscience de soi désigne la conscience de phénomènes particuliers reliés au concept de soi.

Notion de culture

La notion de conscience du monde pourrait aussi être rapprochée de celle de culture, en tant que cette dernière est un système de représentation. Le mot culture est souvent perçu en langue française dans une acception individuelle avec une connotation « intellectuelle » (ce terme n'étant pas toujours perçu positivement), encore qu'il existe des sens collectifs : culture d'entreprise, culture française, culture de masse…

En allemand, les deux sens sont donnés par des mots différents : Bildung et Kultur.

Aspects

Pluralité de manifestations

Outre les deux sens principaux déjà vus, le concept de conscience a de nombreux sens ou manifestations que l’on peut s’efforcer de distinguer, bien que dans certains cas, ces différences soient surtout des différences de degrés :

La conscience comme sensation : tout être doué de sensibilité, voire un système automatique, peut être dit, dans une certaine mesure, « conscient » de son environnement, puisqu'il répond à des stimuli ; c'est ce qu'on désigne sous le nom de « conscience du monde ».

Daniel Dennett a, entre autres, écrit sur les Qualia.

la conscience spontanée, sentiment intérieur immédiat ; certains philosophes de l’Antiquité (par exemple les Stoïciens) parlent de « toucher intérieur » (voir l'article Qualia) ;

on peut distinguer une étape supérieure, en signifiant par le mot conscience un état d’éveil de l’organisme, état différent du précédent en ce sens qu’il ne comporte pas de passivité de la sensibilité (cf. en anglais, le mot wakefulness, vigilance, alerte, ou awareness); en ce sens, il n’y a pas de conscience dans l’état de sommeil profond ou dans le coma ;

Conscience de soi : la conscience est la présence de l’esprit à lui-même dans ses représentations, comme connaissance réflexive du sujet qui se sait percevant. Par cette présence, un individu prend connaissance, par un sentiment ou une intuition intérieurs, d’états psychiques qu’il rapporte à lui-même en tant que sujet. Cette réflexivité renvoie à une unité problématique du moi et de la pensée, et à la croyance, tout aussi problématique, que nous sommes à l’origine de nos actes ; ce dernier sens est une connaissance de notre état conscient aux premiers sens. Le domaine d’application est assez imprécis et il comporte des degrés : s’il s’agit d’une conscience claire et explicite, les enfants qui ne parlent pas encore ne possèdent sans doute pas la conscience en ce sens ; s’il s’agit d’un degré moindre de conscience, d’une sorte d’éveil à soi, alors non seulement les enfants peuvent être considérés comme conscients mais aussi certains animaux.

un autre sens du mot conscience a été introduit par le philosophe Thomas Nagel : il s’agit de la conscience pour un être de ce que cela fait d’être ce qu’il est.

la conscience comme conscience de quelque chose (conscience transitive, opposée à l’intransitivité du fait d’être conscient). Cette conscience renvoie à l’existence problématique du monde extérieur et à notre capacité de le connaître ;

la conscience intellectuelle, intuition des essences ou des concepts.

la conscience phénoménale, en tant que structure de notre expérience.

À un degré conceptuellement plus élaboré peut exister ou non la « conscience morale », définissable comme la compréhension et la prise en charge par l'individu des tenants et aboutissants de ses actes pour la collectivité et les générations futures.

Dans l’ensemble de ces distinctions, on peut noter une conception de la conscience comme savoir de soi et perception immédiate de la pensée, et une autre comme sentiment de soi impliquant un sous-bassement obscur et un devenir conscient qui sont, en général, exclus de la première conception. La conscience morale, quant à elle, désigne le sujet du jugement moral de nos actions. De cette conscience-là, on dit aux enfants qu'elle nous permet de distinguer le bien du mal. Voir plus bas.

Questions fondamentales

Pour Jean-Pierre Changeux, il existe un « espace de travail neuronal » constitué de neurones momentanément coactivés et qui forment le siège de la conscience.

Il existe de nombreuses théories qui s’efforcent de rendre compte de ce « phénomène ».

Ce sujet fait l’objet des travaux de Daniel Dennett, Antonio Damasio et Jean-Pierre Changeux, ainsi que des sciences cognitives. Le modèle du spectateur cartésien est remis en cause car, comme le fait remarquer Daniel Dennett, on ne peut expliquer la conscience par la conscience : expliquer exige que l’explication ne fasse pas appel elle-même à une compréhension de ce qu’on souhaite justement expliquer (« To explain means to explain away »). En d’autres termes, on n’aura expliqué la conscience que lorsque cela aura été fait en termes ne faisant pas intervenir le mot ni le concept de « conscience ». Sinon, on tombe dans un argument circulaire (voir l’article : sophismes). On remarquera que Daniel Dennett, remet en cause le modèle du "spectateur cartésien" avec une explication elle-même de type "circulaire"

Il semble que ces questions soient à mettre en rapport avec le cogito de Descartes, replacé dans son contexte, et avec la notion de représentation du monde. Descartes conçut sa philosophie en réaction au modèle géocentrique, incarné par les "aristotéliciens" et la scolastique décadente de son époque, et en fonction du modèle héliocentrique qui émergeait avec les observations faites par Galilée (voir Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo, 1633).

Disciplines concernées

Dans le langage courant, le concept de conscience peut être opposé à l’inconscience, à l’inattention, à la distraction, au divertissement, etc. Lorsqu'il s'agit de l'étudier, c'est avant tout la philosophie qui a été et est concernée. Outre la médecine, l’étude de la conscience concerne plusieurs disciplines, comme la psychologie, la psychanalyse, la psychiatrie, la philosophie de l'esprit et la philosophie de l'action. Elle est aussi liée au langage (verbal ou non), donc à la philosophie du langage.

Philosophie

Conscience de soi

Conscience du monde extérieur

Conscience morale

La psychanalyse

« Il se passe dans le psychisme bien plus de choses qu’il ne peut s’en révéler à la conscience ».
Sigmund Freud, Essai de psychanalyse
« Il se passe dans le psychisme bien plus de choses qu’il ne peut s’en révéler à la conscience ».
Sigmund Freud, Essai de psychanalyse

La psychanalyse distingue, à la suite de Sigmund Freud, la conscience de l'inconscient. Dans la première topique établie par Freud, la conscience est l’une des trois instances composant l'appareil psychique, les deux autres étant le préconscient et l’inconscient. Ainsi pour Freud, la conscience n'est pas l'essence du psychisme, elle n’en est qu'une partie et ignore de nombreux phénomènes qui sont de l’ordre de l'inconscient. Ceux-ci ne peuvent être amenés à la conscience que dans le cadre de la cure psychanalytique, à travers la prise de conscience du refoulé.

Méditation

Les pratiquants de la méditation cherchent à accéder à une prise de conscience (de la conscience), voire à des états modifiés de conscience. C'est une méthode pour entrer en soi et s'interroger soi-même dans la perspective de mieux se connaître.

Histoire

Il n’existe aucun concept strictement comparable à celui de conscience dans la philosophie de la Grèce antique : l'être de Parménide (voir ontologie) pourrait s'en rapprocher. Chez certains auteurs romains, le mot latin prend une dimension morale dérivée du droit, exprimant le fait de se prendre soi-même pour témoin. Ce n’est qu’au XVII siècle que le terme devient un fondement de la réflexion sur l’esprit.

Le concept de conscience n’a été isolé de sa signification morale qu’à partir de John Locke, dans son Essai sur l'entendement humain (1689). Avant lui le mot conscience n’a jamais eu le sens moderne. En particulier, Descartes ne l’emploie quasiment jamais en ce sens, bien qu’il définisse la pensée comme une conscience des opérations qui se produisent en nous (les Principes de la philosophie, 1**4). Le Petit Robert attribue à Malebranche (1676) la définition de conscience comme « connaissance immédiate de sa propre activité psychique », alors que l'Essai de Locke date de 1689.

C’est le traducteur de Locke, Pierre Coste, qui a introduit l’usage moderne du mot conscience (donc en français, mais le sens du mot consciousness était bien sûr tout aussi nouveau), associé à l’idée d’un soi-même dont la conscience exprime l’identité.

Caractéristiques

Jean-Paul Sartre : « La conscience n’a pas de dedans, elle n’est rien que le dehors d’elle-même. »

La conscience présente certains traits caractéristiques qui peuvent notamment inclure : rapport à soi, subjectivité (la conscience que l'individu possède de lui-même est distincte de celle d’autrui), la structure phénoménale, la mémoire, la disponibilité (ou liberté de la conscience à l’égard des objets du monde), la temporalité, la sélectivité, l’intentionnalité (toute conscience est conscience de quelque chose, est tournée vers autre chose qu’elle-même) et l’unité ou synthèse de l’expérience.

Conscience de soi

La conscience s’accompagne de souvenirs, de sentiments, de jugements, de sensations et de savoir que nous rapportons à une réalité intérieure que nous nommons moi. Cette conscience est appelée conscience de soi, et est structurée par la mémoire et l’entendement. Elle est en ce sens une unité synthétique sous-jacente à tous nos comportements volontaires. Les éléments qu’elle contient, souvenirs, sentiments, jugements, dépendent d’un contexte culturel, ce qui fait de la conscience de soi une réalité empirique changeante et multiple. L’unité et la permanence du moi ne sont donc pas garanties par l’unité, peut-être seulement nominale, de la conscience.

Le cogito cartésien (« je pense donc je suis ») tend à exprimer l'état de conscience de celui qui s'exprime. Autrement dit le sujet, disant « Je » exprime une conscience de lui-même (Ego), en termes de savoir (raisonnement - entendement). Le « Je pense » est interactif. Il implique et nécessite, pour être exprimé, la conscience de soi. La conclusion d'être pourrait dès lors paraître redondante. Toutefois, elle vient exprimer l'état et la relation sensitive. "Je pense donc je suis" peut donc se décliner en "Je sais que je ressens donc j'existe".

Rapport en première personne

Auguste Comte : « On ne peut pas se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue ».

L’introspection est une méthode d’investigation de la conscience qui vient, généralement, la première à l’esprit. C’est un fait que nous pensons tous avoir un accès privilégié à notre esprit, accès dont la conscience serait l’expression. Mais l’investigation de notre vie mentale n’est certainement pas suffisante pour élaborer une théorie étendue de la conscience : « on ne peut pas, disait Auguste Comte, se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue ». Le sujet ne peut en effet s’observer objectivement puisqu’il est à la fois l’objet observé et le sujet qui observe, d’autant que la conscience se modifie elle-même en s’observant. Toute psychologie impliquerait donc d’examiner la conscience à la troisième personne, même s'il faut alors se demander comment il est possible d’observer ainsi la conscience de l’extérieur.

Le stade du miroir (se reconnaître dans un miroir) est souvent, considéré comme une étape essentielle de la conscience de soi, réservé à l'humain. Mais si ce stade est atteint vers l'âge d'un an et demi à deux ans chez l'homme, certains chimpanzés expérimentés, certains autres grands singes, éléphants, dauphins, perroquets et pies, sont capables de se reconnaître dans un miroir, comme l'a montré le test du miroir en éthologie.

Courant

L’idée de conscience de soi pose le problème de l’unité d’un sujet, d’un moi ou d’une conscience. On peut très généralement distinguer deux types d’hypothèses :

la conscience est l’expression d’une unité interne − le je du je pense ; cette unité peut être comprise de différentes manières. unité d’un individu − le sujet pensant, voire « l’âme » (par exemple chez Descartes); unité transcendantale − le sens interne comme conscience de mes contenus de conscience comme m’appartenant (Kant).

unité d’un individu − le sujet pensant, voire « l’âme » (par exemple chez Descartes);

unité transcendantale − le sens interne comme conscience de mes contenus de conscience comme m’appartenant (Kant).

la conscience n’est qu’une liaison d’agrégats d’impressions (Hume) qui peut être décrite comme une suite plus ou moins cohérente de récits concernant un sujet purement virtuel − le moi. Aussi, « quand mes perceptions sont écartées pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps je n’ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n’existe pas » (Hume, Traité de la nature humaine, I). Selon cette thèse, le moi est autre.

Conscience du monde extérieur

Pour Edmund Husserl, la conscience ne peut être décrite indépendamment des objets qu'elle appréhende.

Selon Husserl, qui reprend un concept médiéval, toute conscience est conscience de quelque chose. Cela suppose que la conscience soit un effort d’attention qui se concentre autour d’un objet. Cette concentration est structurée par l’expérience ou par des catégories a priori de l’entendement, structures que l’on considère parfois comme les fondements de toute connaissance du monde extérieur. Dans l’idéalisme moderne la conscience est ainsi la source et l’origine de la science et de la philosophie.

À la question de savoir quelles relations la conscience entretient avec la réalité en général, une description phénoménologique répond que celle-ci a une structure spatiale et temporelle, structure qui est une organisation des concepts qui concernent notre expérience du monde et nous-mêmes en tant qu’acteurs de ce monde.

Conscience morale

Jean-Jacques Rousseau : « (Conscience) sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe ».

C’est le sens premier du mot « conscience », trouvé chez Cicéron et Quintilien, et qui, dans la langue française, reste sans concurrence jusqu’au XVII siècle (voir section histoire). La conscience psychologique est souvent évoquée comme une « lumière », la conscience morale comme une « voix » : si la première « éclaire », la seconde « parle ». La conscience morale désigne en effet le sentiment intérieur d’une norme du bien et du mal qui « dit » comment apprécier la valeur des conduites humaines, qu’il s’agisse des nôtres ou de celles d’autrui. C’est aussi le démon que Socrate suivait et qui l'amena à être condamné par la cité.

Rousseau

Cette « voix » de la conscience, qui se fait entendre dans l’individu est pourtant, selon Rousseau, la même en tout homme. Malgré la diversité et la variabilité des mœurs et des connaissances, elle est « universelle » : elle est en chacun des individus la « voix de la nature », car selon Émile : « quoique toutes nos idées nous viennent du dehors, les sentiments qui les apprécient sont au-dedans de nous, et c’est par eux seuls que nous connaissons la convenance ou disconvenance qui existe entre nous et les choses que nous devons respecter ou fuir » (Émile, Livre IV).

Tel un instinct, mais pourtant signe de notre liberté, elle ne trompe jamais, pour peu qu’elle soit réellement écoutée : « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe » (Émile, Livre IV).

Alain

Selon Alain, la conscience est « le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger. Ce mouvement intérieur est dans toute pensée ; car celui qui ne se dit pas finalement : « que dois-je penser ? » ne peut pas être dit penseur. La conscience est toujours implicitement morale ; et l’immoralité consiste toujours à ne point vouloir penser qu’on pense, et à ajourner le jugement intérieur. On nomme bien inconscients ceux qui ne se posent aucune question d’eux-mêmes à eux-mêmes » (Définitions, dans Les Arts et les Dieux).

Pour Alain, il n’existe donc pas de morale sans délibération, ni de délibération sans conscience. Souvent la morale condamne, mais lorsqu’elle approuve, c’est encore au terme d’un examen de conscience, d’un retour sur soi de la conscience, de sorte que « toute la morale consiste à se savoir esprit », c’est-à-dire « obligé absolument » : c’est la conscience et elle seule qui nous dit notre devoir.

Origine de la conscience morale ?

La question demeure cependant de savoir quelle origine attribuer à la conscience morale. Car si pour Rousseau « les actes de la conscience ne sont pas des jugements, mais des sentiments »(ibid.), il n’en sera plus ainsi pour Kant, qui considérera au contraire la conscience morale comme l’expression de la raison pratique − et encore moins pour Bergson, qui verra en elle le produit d’un conditionnement social, ou pour Freud, qui la situera comme l’héritière directe du surmoi (Malaise dans la civilisation, VIII).

Théories

Selon Stuart Hameroff, le cerveau est l'organe à travers lequel la conscience se manifeste mais il n'est pas ce qui produit la conscience[14].
Selon Stuart Hameroff, le cerveau est l'organe à travers lequel la conscience se manifeste mais il n'est pas ce qui produit la conscience.

Les questions de savoir ce qui caractérise la conscience, quelles sont ses fonctions et quels rapports elle entretient avec elle-même ne préjugent pas nécessairement du statut ontologique qu’il est possible de lui donner. On peut, par exemple, considérer que la conscience est une partie de la réalité qui se manifeste dans des états de conscience tout en étant plus qu’une simple abstraction produite à partir de l’adjectif « conscient ». Cette thèse réaliste (au sens de la philosophie médiévale, voir Réalisme et nominalisme) n’a plus beaucoup de défenseurs de nos jours. L’une des raisons en est que l’investigation purement descriptive ne rend pas nécessaire ce genre d’hypothèses réalistes.

La conscience s'étudie par ses manifestations. Une école de pensée, le behaviorisme, se propose d'ailleurs de n'étudier que les manifestations elles-mêmes, sans chercher à poser l'hypothèse d'une conscience sous-jacente et bien difficile à définir.

Dualisme

Physicalisme

La conscience du point de vue matérialiste

L’approche de Timothy Leary avec ses 8 circuits.

La conscience consciente d'elle-même dont témoigne l'écrivain Stephen Jourdain.

Autres théories cognitives (Douglas Hofstadter, Daniel Dennett, Antonio Damasio, Gerald Edelman, Giulio Tononi).

Les théories quantiques de la conscience de Roger Penrose (1989, 1994) et Stuart Hameroff (1998).

et même des approches totalement physiques, comme celle de Jean-Pierre Changeux, selon lequel les percepts et les concepts constituent des entités physiques se traduisant par des connexions physiques et logiques de neurones, qu’il entend mettre en évidence; c’est déjà le cas pour les percepts.

Le concept de conscience n'est donc plus exclusivement utilisé par la philosophie ou la psychologie, des chercheurs d'autres disciplines comme la sociologie ou l'anthropologie s'intéressent à ce concept en lui donnant d'autres sens, à partir souvent de résultats d'enquêtes ou d'observations directes et participantes. Par exemple, des chercheurs sous la direction d'Alfredo Pena-Vega et de Nicole Lapierre ont étudié l'émergence d'une conscience européenne chez des jeunes vivant en Poitou-Charente.

Religions

Christianisme

L'encyclique Veritatis Splendor de Jean-Paul II (1993) accorde une grande importance à la conscience dans la recherche de la vérité :

« Le droit à la liberté religieuse et au respect de la conscience dans sa marche vers la vérité est toujours plus ressenti comme le fondement des droits de la personne considérés dans leur ensemble ».

Bouddhisme

La philosophie bouddhique étudie elle aussi la conscience, vijñāna et en analyse les différentes formes et fonctions. Il s'agit alors de l'un des constituants de la personne, skandhas, distinct de la perception, samjñā ; cependant, si vijñāna est traduit par conscience, et que le terme désigne bien une connaissance, le concept bouddhiste ne recouvre pas exactement la conscience telle qu'elle est thématisée dans la pensée occidentale.

Hindouisme et védisme

Au cours des siècles, la conscience n'était pas définie systématiquement de la même façon sur le sous-continent indien. La notion de « conscience pure » dans les théories dérivées des textes de l'hindouisme, est comme un « état libéré », libéré du karma, libéré du samsara. Elle peut être comprise comme un substrat de l'existence individuelle. Pour certains hindouistes, plus le chemin du yogi avance dans la méditation, plus sa conscience devient grande. Le problème de la dualité de l'univers entre l'individuel et le Tout: c'est-à-dire Dieu se pose aussi. La Mandukya Upanishad donne quatre états de conscience: éveillé, dormant, rêvant et n'étant qu'un avec le Brahman.

Médias

Plusieurs représentations allégoriques et médiatiques de la conscience sont référencées dans la mythologie, la littérature et le cinéma.

Cinéma

Jiminy Cricket, un cricket, qui est la conscience de Pinocchio dans le dessin animé de Walt Disney (1940), adapté du conte pour enfants de l´écrivain italien Carlo Collodi.

Littérature

Crime et Châtiment de Dostoïevski évoque une forme d'auto justice. La punition qu'inflige la conscience de Raskolnikov à lui-même est pire que la prison ou le camp de travail.

Le vrai châtiment de Raskolnikov n’est pas le camp de travail auquel il est condamné, mais le tourment qu’il endure tout au long du roman. C'est le même thème qu'aborde Victor Hugo dans son poème La Conscience avec l'idée qu'on n'échappe pas à sa conscience.

Minos qui juge Socrate symbolise en partie la conscience dans « rêveries d'un païen mystique » de Louis Ménard.

L'œil de Caïn, dans « La Conscience » de Victor Hugo, poème publié dans le recueil La légende des siècles.

Bibliographie

David Chalmers parle de problème difficile de la conscience pour évoquer les questions non résolues sur le sujet.

Sources

Henri Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience

Henri Bergson, "La conscience et la vie" in L'énergie spirituelle

Descartes, Discours de la méthode

Descartes, Méditations métaphysiques

Descartes, les Principes de la philosophie

Maurice Halbwachs, Les cadres sociaux de la mémoire, Paris, 1926, Albin Michel (nouvelle édition).

Maurice Halbwachs, La mémoire collective, Paris, 1950, Albin Michel (nouvelle édition).

Sigmund Freud, L'interprétation des rêves (1900), PUF 2005, (ISBN 2-13-052950-X) (notamment dans le chapitre VII)

Kant, Critique de la raison pure

Leibniz, Nouveaux essais sur l’entendement humain

Locke, Essai sur l'entendement humain (en particulier le chapitre 27. Voir John Locke, Identité et différence. L’invention de la conscience. Présenté, traduit et commenté par

Philip Low, Déclaration de Cambridge sur la conscience

Karl Marx et Friedrich Engels, L'Idéologie allemande

Spinoza, Éthique

Rudolf Steiner, Philosophie de la liberté traduit de l'allemand par Jean-Luc Evard et Joseph Morsel.

Études

Étienne Balibar. Introduction à John Locke: Identité et Différence. L'Invention de la conscience, édition bilingue, Seuil, Paris, 1998. Voir aussi "Identité et différence selon Étienne Balibar", par Françoise Badelon, in Multitudes, mis en ligne le 21 juin 2003)

Michel Bitbol, Physique et Philosophie de l'Esprit, Champs-Flammarion, 2005.

David Chalmers, The Conscious Mind: In Search of a Fundamental Theory (1996). Oxford University Press. hardcover: ISBN 0-19-511789-1, paperback: ISBN 0-19-510553-2

Antonio Damasio, Le sentiment même de soi

Antonio Damasio, Spinoza avait raison

Jean Delacour, Conscience et cerveau

Daniel Dennett, La Conscience expliquée

Natalie Depraz, La conscience. Approches croisées, des classiques aux sciences cognitives, Armand Colin, 2001 (ISBN 2-200-26370-8)

Gerald Edelman, Giulio Tononi, Comment la matière devient conscience

Gerald Edelman, Plus vaste que le ciel, 2004

Laurent Fedi (2008). Piaget et la conscience morale. PUF, Paris. (ISBN 978-2-13056-725-7)

Daniel Heller-Roazen, Une archéologie du toucher (2012), Le Seuil, Paris

Kittsteiner, Heinz D. La Naissance de la conscience morale, Paris: Cerf, 1997 traduit de l'allemand par Jean-Luc Evard et Joseph Morsel.

Alfredo Pena-Vega, Nicole Lapierre, Julien Lefour, Jennifer Vincent, L'émergence d'une conscience européenne chez les jeunes. Enquête en Poitou-Charentes, Poitiers, Atlantique éditions, juin 2009, (ISBN 978-2-911320-36-1). (en) Alfredo Pena-Vega, Nicole Lapierre, Julien Lefour, Jennifer Vincent, The emergence of European awareness among young people. Survey in the Poitou-Charentes region, Poitiers, Atlantique publishing, juin 2009, (ISBN 978-2-911320-36-1).

Stéphane Sangral, Ombre à n dimensions, Éditions Galilée

John Searle, le mystère de la conscience, Éditions Odile Jacob, 1999, ISBN 978-2738107466. Réflexion sur les conceptions concernant la conscience de Francis Crick, Gerald Edelman, Roger Penrose et Daniel Dennett.

中文百科

意识(英语:Consciousness)是一个不完整的、模糊的概念。人在思考时或像感受图像一样感受到自己的所思所想亦是人的意识,亦无法通过语言准确的描述。一般认为意识是人对环境及自我的认知能力以及认知的清晰程度。科学家并不能给予一个确切的定义。约翰·希尔勒通俗地将其解释为:“从无梦的睡眠醒来之后,除非再次入睡或进入无意识状态,否则在白天持续进行的,知觉、感觉或觉察的状态”,现在意识概念中最容易进行科学研究的是在觉察方面。例如,某人觉察到了什幺、某人觉察到了自我。有时候,“觉察”已经成为了“意识”的同义词,它们甚至可以相互替换。目前在意识本质的问题上还存有诸多疑问与不解,例如在自我意识方面。现代对意识的研究已经成为了多个学科的研究对象。意识这个问题涉及到认知科学、神经科学、心理学、计算机科学、社会学、哲学等。

意识的概念

集中注意力方面

清醒与睡眠区分的方面

心理状态的可报告的方面

对环境刺激做出反应的方面

认知系统对信息集成的方面

理解自身内在状态的方面

对行为控制的方面

研究意识的历史

早期心理学属于哲学的一支,此时意识属于哲学讨论的范围。到现代心理学的创立者,德国心理学家冯特,使心理学脱离了哲学成为独立学门后,心理学也开始研究这个问题。意识研究是早期心理学主要课题。当时冯特使用内省法来研究意识问题,但内省法遭到后来很多心理学家质疑甚至反对,其理由在于内省法并不可靠。他们认为内省法不能准确反映出人们丰富的思想、情感与行为,也不能让人接触潜意识或无意识的心理状态。而且内省法过于依赖复杂的语言,而导致客观性的丧失。虽然心理学家放弃了内省法,但由于找不到其它合适的研究法,因此在很多年里心理学及相关学科忽略了意识研究。直至五十年代,由于认知科学的飞速发展,才又为意识研究开辟了许多新的途径,而使意识回到了心理学主要研究课题之中。尤其在DNA模型创立者,克里克等人的努力下,意识问题成为神经科学研究重要研究对像。虽然意识研究目前还存在着一些困难,但现在研究相关领域的多数科学家对意识的前景相当乐观。

法法词典

conscient adjectif ( consciente, conscients, conscientes )

  • 1. mentalement en état de se représenter la réalité (de quelque chose) [Remarque d'usage: parfois employé sans complément]

    être conscient de ses responsabilités

  • 2. accompli ou conçu de manière délibérée Synonyme: intentionnel

    les actes conscients et les gestes réflexes

  • 3. dont le cerveau et les facultés sensorielles sont en état de veille Synonyme: lucide

    un blessé conscient, mais toujours en état de choc

  • 4. capable d'une réflexion sérieuse et responsable

    l'électorat politiquement conscient

  • 5. ayant présent à l'esprit (d'avoir quelque chose de réel ou que quelque chose est réel) [Remarque d'usage: le complément de l'adjectif est un infinitif ou une proposition complétive à l'indicatif ou au conditionnel introduite par "que"]

    conscient qu'il faisait fausse route, il a revu sa position

  • 6. produit ou révélé par une perception raisonnée

    les comportements qui ne relèvent pas d'une volonté consciente

le conscient locution nominale - masculin ; singulier

  • 1. sciences humaines : en psychologie, en psychanalyse et en philosophie l'ensemble des données psychiques qui apparaissent distinctement à l'esprit et peuvent être ainsi formulées ou exprimées

    les rapports du conscient et du subconscient

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