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词典释义:
gréviste
时间: 2024-03-10 10:20:58
TEF/TCF
[grevist]

a.的 — n.者常见用法

词典释义
a.

mouvement gréviste 运动

— n.

gréviste de la faim绝食者

常见用法
les grévistes ont séquestré le directeur pendant 24 heures者非法监禁经理24小时

近义、反义、派生词
联想:
  • débrayer   v.t. 脱开;断开打开离合器;v.i. <俗>短时间

联想词
grève 沙岸,沙滩; syndicaliste 会干部; ouvrier 人; syndical 会的; syndicalisme 会运动; chômeur 失业者; syndicat 会, 职会; travailleur 劳动者,作者; salarié 领取资的; militant 战斗的,积极的; ouvrière 人的;
短语搭配

démobiliser des grévistes涣散罢工者的斗志

mouvement gréviste罢工运动

Ce bâtiment est occupé par les grévistes.这座楼被罢工者占领了。

gréviste de la faim绝食者

Les grévistes ont obtenu satisfaction.罢工者要求得到满足。

Les grévistes occupent l'usine.罢工者占领了工厂。

Les grévistes reprendront le travail demain.罢工者将在明天复工。

Les grévistes ont repris le travail.罢工工人复工。

Plusieurs ouvriers de l'usine n'ont pas voulu se solidariser avec les grévistes.工厂里有好几个工人不愿和罢工者团结一致。

L'unanimité ne régnait pas parmi les grévistes sur les méthodes à suivre avec les renards (Aragon).罢工者和不赞同罢工者之间在采取什么方式问题上没有达成一致意见。(阿拉贡)

原声例句

Il y a désormais 30.000 soldats pour contenir les 60.000 grévistes du Pas-de-Calais, qui commencent à déborder sur la Belgique.

目前已经有3万名士兵负责控制加来海峡地区的6万名罢工工人,他们的影响开始波及比利时。

[硬核历史冷知识]

Pour lui, ces grévistes de pacotille n'ont qu'à s'incliner, et demander la permission de s'unir aux mineurs.

在他看来,这些低劣的罢工者应该俯首称臣,请求允许他们加入矿工队伍。

[硬核历史冷知识]

Malgré tout, la plupart des passagers interrogés n'accablent pas les grévistes.

尽管如此,大多数接受采访的乘客并没有责怪罢工者

[JT de France 2 2023年2月合集]

Les propositions sont d'ores et déjà rejetées en bloc par les grévistes.

罢工者已经集体拒绝了这些提议。

[JT de France 2 2022年10月合集]

De son côté, le gouvernement monte au créneau aujourd'hui et cible les grévistes.

就其本身而言,政府今天正在加紧努力并瞄准罢工者

[JT de France 2 2022年12月合集]

Il prit l'initiative de négocier avec les grévistes.

他主动与罢工者谈判。

[La nausée]

Il a dénoncé " un manque d'empathie totale des grévistes" .

他谴责“罢工者完全缺乏同情心”。

[JT de France 3 2022年12月合集]

Pour soutenir les grévistes amputés de leurs salaires.

- 支持停薪的罢工者

[JT de France 3 2023年3月合集]

Les grévistes réclament une hausse des salaires, très impactés par l'inflation.

- 罢工者要求增加工资,这受到通货膨胀的严重影响。

[JT de France 3 2023年7月合集]

Face aux critiques, le premier adjoint de la mairie se défend de toute complaisance avec les grévistes.

面对批评,市政厅的第一代表为自己辩护,称自己不会对罢工者感到自满。

[JT de France 3 2023年3月合集]

例句库

Les grévistes entrèrent en collision avec la police.

罢工者与警察冲突起来。

Article 369. La liberté de travailler des travailleurs non grévistes est garantie.

保护不参与罢工的劳动者的劳动权利。

Les gardiens auraient empêché les grévistes de la faim de dormir en faisant du bruit.

看守据称曾制造噪音,使绝食抗议者被迫不能睡觉。

Les grévistes de la faim sont souvent alimentés de force et entravés.

绝食者经常被强制进食和受到约束。

Deux des grévistes de la faim, au moins, auraient été isolés dans des cellules disciplinaires.

据报至少有两名参加绝食的人被关进惩罚犯人的牢房。

Les services d'ordre sont intervenus pour disperser les grévistes et l'auteur a frappé certains de leurs membres.

那些负责治安的人为停止罢工进行了干预,提交人殴打了一些官员。

En cas de grève illégale, l'employeur peut mettre un terme à la relation de travail avec le gréviste.

如果发生非法罢工,雇主可以结束与罢工人员的工作关系。

Selon Les échos, les grévistes de RFI qui ont mis entre parenthèse leur action pendant les vacances reviennent à la charge.

根据法国《回声报》的报道,rfi(法国国际广播电台)的罢工者们在假期里已经附带地完成了他们的任务。

Sauf dans les situations mentionnées au paragraphe 4 de l'article 275 du Code pénal, nul ne peut être requis d'effectuer le travail des grévistes.

除《劳动法》第275条第4款提及的情形外,不应让任何人从事参加罢工的雇员的工作。

Les représentants des grévistes ont informé la Rapporteuse spéciale que leur grève répondait au souci de promouvoir une réelle indépendance de la justice.

罢工者代表告诉特别报告员,他们罢工的目的是争取真正的司法独立。

Ils ont demandé aux autorités judiciaires et policières de la MINUK de relâcher les grévistes de la faim pour qu'ils puissent reprendre durablement des forces.

医生们呼吁科索沃特派团司法和警察当局停止拘禁绝食抗议者,以使他们的情况改善和稳定。

Pour ce qui est du nombre de grévistes, signalons que la plupart des conflits sociaux concernaient l'ensemble d'une entreprise, plutôt qu'une usine ou un service particuliers.

关于罢工者的数量,大多数罢工不是在单个厂房或部门,而是在整个公司范围内举行。

Les grévistes de la SNCF entendent notamment protester contre les restructurations engagées dans l'entreprise, en particulier dans le secteur du fret où ils redoutent 6000 suppressions d'emplois.

法国国营铁路的罢工者们主要对涉及业务的重组进行抗议,尤其是在货运方面,他们担心公司将裁员6000人。

La loi sur la grève prévoit plusieurs garanties en ce qui concerne les droits des grévistes, mais seulement si la grève est organisée conformément à la loi.

在依法组织罢工的前提条件下,《罢工法》设想了几种对雇员参加罢工权利的保障措施。

Mais les grévistes ont campé sur leurs positions et poursuivi leur grève jusqu'à la conclusion d'un règlement entre les représentants du personnel du service du contrôle aérien et l'État.

尽管如此,罢工者无视命令,继续进行罢工,直至空中交通管制人员的代表与政府达成和解。

Douze procès au cours desquels seront jugés les grévistes de la faim devraient s'ouvrir au tribunal municipal de Mitrovica, au tribunal de district de Mitrovica et au tribunal de district de Pristina.

因此,这些被拘留者同意结束他们的绝食行动。 已预定在米特罗维察市法庭、米特罗维察区法庭和普里什蒂纳区法庭为这些绝食者进行12次审判。

Les autres formes de restrictions du droit de grève vont des actes d'intimidation et des sanctions visant les grévistes à l'imposition de conditions de forme qui rendent difficile l'exercice de ce droit.

还有对罢工权利其他形式的限制,包括恐吓和惩罚那些行使罢工权利的人,以及提出各种程序要求使人们难于行使罢工权利等。

Le tribunal, estimant que le droit de grève était relatif et devait être concilié avec les droits avec lesquels il était en conflit, a pris une ordonnance de portée limitée contre les grévistes.

法院认为,罢工权是一种相对的权利,必须与相互冲突的权利进行权衡。

Les principales revendications du conseil des grévistes portaient sur la revalorisation de 30% du barème des salaires et le paiement d'arriérés sur les avantages en nature (indemnités pour les repas et les transports).

罢工委员会的主要要求是将计算薪金的折算率提高30%,并支付拖欠的伙食和旅差补助费。

Les médecins qui ont examiné les grévistes de la faim ont demandé que 10 d'entre eux soient hospitalisés en raison de leur extrême fatigue et de la détérioration de leur état de santé.

为在押绝食者检查身体的医生要求将其中10人送进医院,因为他们极为虚弱,身体状况正在恶化。

法语百科

La grève est depuis le XIX siècle, une action collective consistant en une cessation concertée du travail par les salariés d'une entreprise, d'un secteur économique, d'une catégorie professionnelle ou par extension de toute autre personne productive, souvent à l'initiative de syndicats. Cette action vise à appuyer les revendications des salariés en faisant pression sur les supérieurs hiérarchiques ou l'employeur (chef d'entreprise ou patron), par la perte de production que la cessation de travail entraîne. Il s'agit d'une épreuve de force : le gréviste n'est pas rémunéré alors que l'entreprise ne produit plus et perd de l'argent.

Le statut juridique des actions de grève est variable selon les pays, de l'interdiction pure et simple (en particulier dans les dictatures), à l'encadrement réglementaire ou législatif. Dans les pays où la grève est légale, elle est en général interdite à certaines professions qui assurent les fonctions régaliennes de l'État ou des services publics élémentaires : militaires, CRS, pompiers, etc.

Histoire

Les plus anciens mouvements de travailleurs connus, dont l'Histoire ait gardé la trace, ont eu lieu en Égypte :

Révolte d'esclaves construisant la pyramide de Khéops, vers 2558 av. J.-C., à la suite de la diminution puis de la suppression de l'ail dans les rations quotidiennes.

Grève des ouvriers de Deir-el-Medineh construisant les monuments de la Vallée des rois, employés par Ramsès III en l'an 29 de son règne (environ 1166 av. J.-C.), à la suite des retards de ravitaillement.

L’histoire de l’Université de Paris fait état de diverses grèves dès le XV siècle.

Grève des transports à Paris en 1891, un omnibus est pris d'assaut
Grève des transports à Paris en 1891, un omnibus est pris d'assaut
Une grève à Mulhouse en mars 1836[5]
Une grève à Mulhouse en mars 1836

France

Le mot français « grève » tire son nom de la place de Grève à Paris. Cette place, située en bord de Seine sur la rive droite devant l'hôtel de ville, était un des principaux points d'accostage des bateaux, car bordée d'une plage de sable. Les hommes sans emploi y trouvaient une embauche facile pour les chargements et déchargements.

La grève implique en premier lieu l'arrêt du travail. Elle peut par ailleurs se concrétiser par le blocage de l'outil de production, par des mesures destinées à gagner l'opinion publique (salariés d'EDF qui reconnectent les déconnectés ou basculent les compteurs en tarif de nuit, salariés de France Télécom qui permettent des appels gratuits...), par des manifestations, et dans certains cas par des actions illégales voire pénalement répréhensibles, comme le chantage environnemental ou la séquestration de membres de la direction. La grève ne prend pas nécessairement une tournure aussi spectaculaire ; il peut s'agir tout simplement d'un arrêt de travail de quelques heures, par exemple pour faire remonter à la direction un conflit avec l'encadrement.

La grève a longtemps été interdite, conséquence de l'abolition des corporations et de la promulgation sous la Révolution de la loi Le Chapelier du 14 juin 1791. Dès le début du XIX siècle, le Consulat de Napoléon Bonaparte réprime la grève et la rend passible d'emprisonnement jusqu'à trois mois, par l'article 7 de la loi du 22 germinal an****(12 avril 1803) proscrivant ainsi « toute coalition de la part des ouvriers pour cesser en même temps de travailler, interdire le travail dans certains ateliers, empêcher de s'y rendre et d'y rester avant ou après de certaines heures, et en général pour suspendre, empêcher, enchérir les travaux ». À partir de 1864, sous l'Empire libéral, la grève est progressivement légalisée. Les grèves ont été encore plus longtemps interdites aux fonctionnaires. Cependant, à la suite de la Libération en 1944, et en réaction contre tous les interdits imposés par l'occupation nazie et le régime de Vichy, la Constitution de 1946 autorisa la grève des fonctionnaires, à l'exception de certains agents d'autorité, « dans le cadre des lois qui la réglementent », d'où l'obligation du préavis de grève.

En France, les grandes grèves « ont généré la production de droits nouveaux » qualifiés de « conquêtes » ou d'« avancées » sociales : la grève générale de juin 1936 permit l’obtention des congés payés, ainsi que la reconnaissance des conventions collectives et des délégués du personnel. La réduction du temps de travail a été une lutte importante du mouvement ouvrier depuis le XIX siècle - la création en 1889 du 1 mai comme journée annuelle de grève ayant pour but la réduction de la journée de travail à 8 heures (voir loi des 8 heures).

La grève peut aussi être un outil pour défendre la démocratie : grève du 12 février 1934 contre le fascisme, grèves pendant l’occupation, grèves en 1961 contre les militaires putschistes, etc. La grève n’est alors « plus simplement l’un des produits de la démocratie moderne ; elle est aussi garante de la démocratie politique ».

Les grèves sont, avec les manifestations et les pétitions, un des moyens privilégiés par les syndicats français et les salariés pour défendre les acquis sociaux tels que les conditions de retraite, la sécurité sociale ou le système éducatif public, ainsi que pour obtenir des hausses des salaires et des améliorations des conditions de travail.

Les grèves de non salariés se développent : médecins, routiers, buralistes, chauffeurs de taxis… Ces actions diffèrent des grèves classiques dans la mesure où ces professions libérales ou ces artisans sont leurs propres employeurs. Le conflit les oppose dans ce cas au législateur. Il existe également le phénomène des grèves étudiantes, mobilisations collectives au cours desquelles les étudiants votent la grève en Assemblées générales, et cessent donc d'aller en cours (comme les autres grèves, ces mouvements s’accompagnent parfois de la mise en place de piquets de grève). Il ne s'agit pas de grève au sens traditionnel ni au sens juridique du terme puisqu'étudier n'est pas une activité salariée ni productrice. Cependant, les syndicats étudiants considèrent les étudiants comme des travailleurs en formation, donc que leur grève serait un moyen de pression sur leurs futurs employeurs.

Avec l’installation d’un chômage de masse, les grèves ont diminué dans le secteur privé. Par ailleurs, plus l’entreprise est petite, plus les grèves sont rares. La grève en France est majoritairement le fait de la fonction publique. En **** près de 70 % des jours de grève recensés l'étaient dans la fonction publique.

Amérique du Nord

Canada

Grèves notables au Canada:

2012 : Grève étudiante au Québec contre la hausse des frais de scolarité

Grève chez Wal-Mart.

1949 : Grève de l'amiante à Asbestos.

États-Unis

L'apogée du mouvement ouvrier aux États-Unis se situe à la fin du XIX siècle et dans la première moitié du XX siècle : entre 1881 et 1905, on dénombre 37 000 grèves dans le pays. En 1919, 2 665 grèves réunissent quatre millions de salariés. En 1946, cinq millions de salariés sont en grève. Noam Chomsky souligne de son côté combien « l'histoire américaine des relations de travail est inhabituellement violente, beaucoup plus que dans d'autres société industrialisées » et cite les estimations de Patricia Sexton dans son livre The War On Labor And The Left (1992) qui parle de 700 grévistes tués et des milliers de blessés de 1877 à 1968 alors qu'on ne compte qu'un seul gréviste tué en Grande-Bretagne depuis 1911.

Quelques grèves majeures aux États-Unis :

juillet 1877 : ouvriers du rail. À Chicago, des affrontements entre la police et les grévistes eurent lieu sur South Halsted Street et firent 18 morts.

1 mai 1886 : environ 200 000 travailleurs se mettent en grève pour obtenir la journée de huit heures. À Chicago, les ouvriers se rassemblèrent à l'usine Mc Cormick pour revendiquer la journée de huit heures de travail quotidien, pour laquelle une grève générale mobilisant 340 000 travailleurs avait été lancée. Deux jours plus tard, les policiers tuèrent deux grévistes ce qui déclencha des émeutes qui firent plusieurs morts. Sept policiers furent tués par l'explosion d'une bombe (Massacre de Haymarket Square). Quatre anarchistes furent exécutés en 1887. Le 1 mai servit de référence à la IIe Internationale pour la journée internationale pour la journée de 8 heures.

1894 : les grévistes des usines de la Pullman Company dénoncèrent les baisses de salaire en 1894. À la suite de la répression organisée par le maire et le président américain Grover Cleveland, 12 ouvriers furent tués.

11 janvier 1912 : Grève dans les usines textiles de l’American Wollen Company à Lawrence (Massachusetts). L’IWW organise des défilés et des rassemblements qui réunissent 50 000 personnes. Après des affrontements avec la police qui font un mort (Anna LoPizzo, 28 janvier), la loi martiale est décrétée. 10 février : Les enfants des grévistes de Lawrence sont envoyés dans des familles d’accueil pour permette à leurs parents de poursuivre le mouvement. 1-12 mars L’American Wollen Company finit par accorder aux grévistes de Lawrence de 5 à 11 % d’augmentation de salaire, 25 cents pour les heures supplémentaires, et s’engage à ne prendre aucune mesure contre les grévistes.4 mars : La fin de la grève est votée par 10 000 grévistes présidés par Bill Haywood.

8 septembre 1965 : début de la grève des ouvriers agri***** de Delano avec César Chávez.

5 août 1981 : la grève initiée deux jours plus tôt par la Professional Air Traffic Controllers Organization aboutit au licenciement par l'administration Reagan de 11 345 contrôleurs aériens qui avaient refusé de reprendre le travail comme l'avait ordonné le président américain.

Grève des Teamsters chez UPS.

2007 : Grève de la Writers Guild of America.

Eurogrève et grève mondiale

En 1997, la direction de Renault décide de la fermeture d'un des sites historiques de la marque au losange en Belgique : Renault Vilvorde. 3 100 emplois sont directement supprimés, 4 000 chez les fournisseurs et les sous-traitants. Renault venait d'être élue par les Français marque du siècle en décembre 1996, à la veille de son centième anniversaire et avait une image de laboratoire social.

L'entreprise voit son action grimper de 13 % à Paris la première séance faisant suite à l'annonce de la fermeture du site. L’image de l'entreprise se ternit et en mars 1997, des dizaines de milliers de personnes, dans plusieurs pays de l’Europe des Quinze, s'unissent pour la première Eurogrève.

Économie

Coût économique des grèves

La question du coût économique des grèves est parfois posée.

Les sociétés dont les salariés font grève voient leur production et leur revenu diminuer ; en même temps, les salaires des grévistes ne sont pas payés. Le résultat net est le plus souvent négatif, donc représente un coût pour l'entreprise en question, car la valeur marchande nette perdue est généralement supérieure à la réduction du coût de la main d'œuvre durant le conflit.

Les salariés grévistes subissent le même double effet : pas de salaire durant les grèves mais aussi réduction de certaines dépenses liées au travail (par exemple pas ou moins de déplacement). Il est probable que l'effet net total est sans doute là aussi négatif.

Il est extrêmement plus délicat de tirer des conclusions pour les autres acteurs de la vie économique indirectement touchés par les grèves. Ainsi, lors d'une grève des transports, certains secteurs voient leur chiffre d'affaires augmenter (les moyens de transport alternatifs comme Vélib ; les sociétés de vente à distance), et corrélativement les salariés de ces secteurs en bénéficient. En revanche, beaucoup d'usagers ne peuvent se rendre sur leur lieu de travail.

Nombre de journées non travaillées

Le nombre de journées non travaillées du fait des grèves est très variable selon le pays. Le tableau suivant donne le nombre annuel moyen de jours de travail non travaillés pour 1 000 travailleurs dans plusieurs pays de l'Union européenne entre 1999 et 2007 (données Eurostat) :

Pays ou zone Nombre de journées non travaillées
(par an de 1999 à 2007, pour 1 000 travailleurs)
Union européenne 45,38
Allemagne 40,38
Belgique 68,55
Espagne 133,59
France 103,38
Italie 79,59
Pays-Bas 8,33
Royaume-Uni 25,05

Bilan économique des grèves par pays

France

Malgré les complexités de chiffrage inhérentes à l'économie de marché, certains hommes politiques, économistes et instituts chiffrent l'impact des grèves sur l'économie. Ainsi, la grève des transports d'octobre-novembre 2007 a eu les coûts suivants :

selon Christine Lagarde, ministre de l'économie: de 300 à 400 millions d'euros par jour, soit entre 2,7 et 3,6 milliards pour les neuf jours du mouvement ;

selon l'économiste Marc Touati : 5 milliards d'euros ;

selon l'INSEE : 0,1 point de PIB au 4 trimestre 2007.

Le chiffrage est beaucoup plus facile pour certaines entreprises individuelles :

Les 10 jours de grève chez Air France en 1997 ont représenté une perte nette de 1,3 milliard de francs.

Le coût des grèves de fin 1995, uniquement pour le service public, s'élève à 533 millions d'euros rien que pour SNCF, la RATP et la Poste.

La grève d'octobre-novembre 2007 aurait coûté 300 millions d'euros à la SNCF, soit 30 % à 40 % du résultat annuel. En réaction, la direction a lancé un plan d'économies de 100 millions d'euros .

À cela s'ajoutent les pertes conséquentes pour les entreprises privées qui certaines ont vu leur chiffre d'affaires baisser de 25 % sur la même période (Les trois suisses estime la perte à 185 millions de francs de marge brute.)

Cependant certaines de ces grèves, lorsqu'elles sont répétées, notamment celles des moyens de Transport (SNCF, Compagnies aériennes ou maritimes, métro, etc.) et des Postes représenteraient une menace économique préjudiciable à la survie des entreprises commerciales ou industrielles tributaires de leur moyens de transport, pourraient décourager le tourisme et l'implantation des entreprises étrangères en France. Certains citent le cas du département de la Martinique, où les grèves répétées dans les hôtels en période touristique, auraient découragé les voyages de vacanciers.

Typologie

Différents modes de grèves ont été inventés au cours de l'histoire :

grève tournante : grève concertée entre tous ou une partie des salariés qui se relaient pour faire grève de façon que les effectifs de travail ne soient jamais au complet sans trop de pertes de salaire.

grève perlée : se traduit par un ralentissement volontaire de l'activité. Ce n'est pas une grève au sens juridique du terme, mais une inexécution de ses obligations contractuelles de la part du salarié. Ce type d'action est illégal en France.

grève du zèle : consiste à appliquer les règlements dans leurs moindres détails. Avantage pour le gréviste : il réalise son travail, donc cette action est licite (cas des douaniers ou des professionnels pour lesquels la grève est interdite) et il perçoit son salaire, mais il fait tendre sa productivité vers zéro. En France la grève du zèle est prohibée dans la fonction publique.

grève sauvage : cessation collective, volontaire et concertée du travail, en dehors de toute consigne syndicale, par des salariés refusant d'astreindre leurs revendications au seul cadre de leurs préoccupations professionnelles. Une grève sauvage d'enseignants, dans un État du Mexique, déboucha sur une révolte générale en 2006.

grève générale : grève regroupant l'ensemble ou la grande majorité des travailleurs d'un pays autour des mêmes revendications principales.

grève de la faim : méthode parfois utilisée dans des cas particulièrement tragiques, par exemple par des sans papiers ou des prisonniers désespérés ; elle a généralement un caractère politique. Il existe aussi des grèves de la soif.

« grève à la japonaise » : cessation collective du travail durant laquelle les grévistes mécontents portent un brassard durant leurs heures de travail ; ils affichent parfois leurs revendications.

grève solidaire : cessation collective du travail d'une partie des salariés visant à soutenir, par solidarité, les revendications d'une autre catégorie de travailleurs en grève.

grève avec piquets de grève : les grévistes se réunissent devant le lieu de travail. Dans le cas où le piquet de grève empêche physiquement les non grévistes d’aller travailler, ce type de grève est illicite en France.

grève avec occupation : conflit collectif du travail au cours duquel les salariés grévistes occupent les locaux ; les premiers cas en France ont eu lieu durant les grèves de 1936, qui ont abouti à l’obtention des congés payés.

La grève politique : ce type de grève se donne pour objet, non d’infléchir la position prise par l’employeur sur des revendications professionnelles mais d’affirmer une position politique. En France, la grève politique est rattachée d’un point de vue légal à un « usage abusif » du droit de grève (même si en pratique elle est en fait parfois autorisée).

La grève de 59 minutes.

La grève au finish: Le désir affiché est de mener la grève dans la durée (par piquet de grève ou tout autre moyen), le terme finish désignant de manière elliptique l'obtention des revendications, ou la faillite de l'entreprise. Le but avoué n'est pas de couler l'entreprise, même si elle y parvient quelquefois comme ce fut le cas dans une grève au finish réalisée, durant six mois, contre la S.A. des Usines à Cuivre et à Zinc de Liège en 1986, conduite par la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB) et la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), décrite volontiers par la suite comme une forme de suicide collectif d'une entreprise et de ses ouvriers, la liquidation de l'entreprise qui s'ensuivit en 1992, à cause de l'obstination de la direction et des syndicats, fit perdre leur emploi aux 810 personnes qui y travaillaient encore. La presse belge se fait encore régulièrement le relais de grèves au finish qui n'en ont plus que le nom.

Le droit de grève dans le monde

Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels garantit le droit de grève. Il en est de même avec la Charte sociale européenne.

En France

Le droit de grève a commencé à être reconnu depuis la loi Ollivier du 25 mai 1864 (avec des restrictions).

La première grève nationale de revendication a lieu en 1906 pour obtenir la journée de 8 heures (c’est-à-dire la réduction du temps de travail). Le 8 mars 1907, la grève des électriciens parisiens plonge la capitale dans le noir.

En 1946, la grève est un droit reconnu par la Constitution. Le préambule de la Constitution de 1946 énonçait : « Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent. », en faisant un « principe particulièrement nécessaire à notre temps ». La constitution de la Cinquième République ne prévoit pas le droit de grève mais le Conseil constitutionnel a décidé dans une décision du 16 juillet 1971 de donner valeur constitutionnelle au préambule de la Constitution de 1946 et donc au droit de grève qui y est inscrit. Pour ce qui concerne les fonctionnaires, ce droit fut affirmé et précisé en 1950 par un arrêt du Conseil d'État, l’arrêt Dehaene du 7 juillet 1950.

Mais par ailleurs, la notion de grève est quasiment absente des lois et règlements. L'article L.2511-1 du Code du travail indique juste que le salarié ne peut pas être pénalisé pour avoir fait grève. Le point principal réside en fait dans l'intitulé du titre du code : « Conflits collectifs » ; cela indique qu'il faut être au moins deux pour faire grève même si le droit de grève n'en reste pas moins un droit individuel et non collectif. Contrairement à des idées reçues, il n'y a aucune nécessité de faire une assemblée de salariés ou de déposer un préavis à l'avance. À noter toutefois que depuis le 1° mars 2008 en application de l'article 14 de l'ordonnance 2007-329 du 12 mars 2007, la cessation concertée du travail doit être précédée d'un préavis de grève déposé par une organisation syndicale représentant au niveau national ou de l'entreprise le service cessant le travail. Cette disposition ne concerne que les fonctionnaire et les salariés d'un établissement public administratif, industriel et commercial ou d'une entreprise privé chargée d'un service public comme le dispose les articles L2512-1 et L2512-2 du Code du travail. Par contre, il est interdit à l'employeur de « casser une grève » en ayant recours à l'intérim (art. L.1251-10 du Code du travail) ou à des contrats à durée déterminée (art. L.122-3 CT), et il ne peut embaucher des personnes sous contrat à durée indéterminée que si ces personnes peuvent être gardées après la fin de la grève ; par contre, il peut avoir recours à des bénévoles ou à des entreprises extérieures.

Grève en France pour les 8 heures maximum de travail par jour
Grève en France pour les 8 heures maximum de travail par jour

Le droit de grève connait des limites que la jurisprudence fixe à travers deux méthodes. D'une part, n'est grève que ce qui entre dans la définition juridique de la grève. D'autre part sont illicites les grèves commises abusivement. L'abus de droit n'est pas à comprendre ici dans le sens de mise en œuvre d'un droit dans le but exclusif de nuire mais comme emploi du droit hors de sa fonction sociale : le droit de grève « ne peut être mis qu'au service d'intérêts professionnels qui en constituent le motif légitime ». Sont illicites notamment les grèves politiques (les grèves doivent émettre des revendications sociales et non politiques), certaines formes particulières de grèves (grèves perlées, grèves tournantes dans la fonction publique...) en tant qu'abus du droit de grève. La loi fixe des modalités plus restrictives pour les services publics, dans ses articles L.2521-2 à L.2521-6 (voir ci-dessous). De même, le droit de grève peut se heurter au délit d'entrave (articles L.2328-1) si la grève empêche certains salariés d'effectuer leur travail.

La grève consiste à cesser le travail de manière concertée et collective, et elle s'accompagne parfois de piquets de grève, visant à convaincre les salariés non-grévistes de rejoindre la grève. Ceux-ci sont légaux dans la mesure où ils ne sont pas accompagnés d'occupation ou d'un blocage total de la production en empêchant les salariés non grévistes de disposer de leur outil de travail, le plus souvent. En effet, ces dernières formes d'action heurtent un autre principe constitutionnel, celui de la liberté du travail, et sont passibles de sanctions pénales (Cass. soc., 8 décembre 1993, n 81-14238).

Dans les services publics, une loi a instauré en outre une obligation de préavis de cinq jours et interdit les grèves tournantes (loi du 31 juillet 1963). La controverse sur les grèves dans les services publics vient du fait qu'il y a conflit entre le droit de grève et le principe de continuité du service public, qui sont deux principes à valeur constitutionnelle que les tribunaux doivent concilier (Décision n 79-105 DC du 25 juillet 1979).

L'instauration d'un service minimum effectif dans les transports en commun, et plus généralement dans les services publics, est souvent proposée par les partis de droite. Le service minimum est déjà prévu légalement, avec des effets divers selon les secteurs. Il entrerait en contradiction avec le droit de grève qui est considéré comme un droit fondamental des salariés. Jusqu'ici, le législateur n'a pas su trouver une formule conciliant ce droit et celui de continuité du service public. Certains pays européens, notamment l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie ont adopté des lois assez contraignantes en la matière.

Indépendamment du principe de service minimum, se développent dans les transports publics (en premier la RATP puis la SNCF) des dispositifs de prévention des conflits qui ont pour objectif via la discussion de résoudre les conflits sans passer par la grève. Un tel dispositif ne remet pas en cause le droit de grève et a pour objectif de résoudre les conflits par la discussion et le compromis. Des critiques du service minimum pointent la non applicabilité de ces mesures : les grèves auraient lieu qu'elles soient légales ou non.

Certaines professions n'ont pas le droit de grève, ou un droit restreint : gardiens de prison, gendarmes, militaires, pompiers… Dans d'autres professions (santé, éducation nationale...), les personnels grévistes peuvent être réquisitionnés.

Les étudiants et lycéens, bien que ne pouvant faire grève au sens strict ou juridique du terme, votent parfois des grèves étudiantes, c'est-à-dire des mouvements collectifs de protestation qui en 2006 ont par exemple fait reculer le gouvernement sur le projet de CPE, un des volets de la loi pour l'égalité des chances. Des lycéens se sont aussi mis en grève pour protester contre la réforme Fillon. Le droit français ignore la notion de grève étudiante.

Au Royaume-Uni

Depuis l'ère Thatcher, le droit de grève est « strictement encadré » notamment au travers des Employment Act de 1980 et 1982. La grève peut être considérée comme une faute et les grévistes licenciés.

Selon un rapport parlementaire français, « les syndicats doivent envoyer au domicile des salariés un bulletin de vote financé par eux ; la décision de faire grève doit être adoptée à la majorité par un vote par correspondance et à bulletin secret ; le conflit ne peut concerner que des matières limitativement énumérées, telles que les conditions d’emploi, l’embauche, le licenciement, la répartition du travail, l’affiliation syndicale, les règles de discipline ou les procédures de consultation des salariés ».

Lors de la grève sans préavis de deux heures du 9 août 2005 observée à Londres par les salariés du groupe de restauration aérienne Gate Gourmet, la plupart des 670 grévistes ont été licenciés sur-le-champ. La direction avait selon les employés sciemment encouragé à la grève pour mieux réduire ses emplois et selon British Airways, qui subit un lourd impact financier à la suite de la grève de ce sous-traitant, la grève pourrait avoir servi les intérêts du patron de la maison-mère de Gate Gourmet qui se trouve être un des dirigeants du concurrent Ryanair.

La grève de solidarité est aussi en principe interdite par l'Employment Act de 1982. Une enquête a donc été entreprise contre les salariés de British Airways qui ont fait grève contre le licenciement des grévistes de Gate Gourmet sans vote préalable et par solidarité.

Les piquets de grève sont limités à six personnes pour qu'ils n'empêchent pas les non-grévistes de travailler.

Cette législation a divisé par dix le nombre de grève entre les années 1970 et les années 1980. Elle est « régulièrement dénoncée par l’Organisation internationale du travail (OIT) comme une atteinte aux droits fondamentaux des travailleurs ».

Le 11 juin 2009, Total a pu procéder au licenciement de près de 900 salariés qui menaient une grève jugée illégale.

En Allemagne

En Allemagne, les syndicats et les entreprises concluent des conventions collectives (Tarifvertrag). Ces conventions fixent également le salaire minimum des employés. Durant la période de validité d'une telle convention, les grèves sont interdites. Lorsque les syndicats et les entreprises n'arrivent pas à se mettre d'accord sur une nouvelle convention, les employés peuvent décider de faire la grève.

Popularité des grèves

France

Dans le secteur public

Le secteur public représente la majorité des jours de grèves depuis au moins 1995. Cette surconflictualité varie selon les années : depuis 2005, les enseignants du secteur public ont un pouvoir de grève 2 à 9 supérieur à celui des salariés du privé

Les syndicats justifient les grèves de fonctionnaires en expliquant qu'elles ont aussi pour but de défendre les missions et la qualité du service public qui passe aussi par la lutte contre la baisse du nombre de postes (ce qui est en particulier le cas à la SNCF et dans l'enseignement) et la défense des conditions de travail en général. En effet, des salariés travaillant dans de mauvaises conditions exercent moins bien leur travail. De ce point de vue, les grévistes arguent que les luttes sociales, que ce soit dans les transports en commun, à la Poste ou ailleurs, défendent aussi bien les intérêts des usagers en tendant à améliorer la qualité du service public.

Les usagers restent bien souvent divisés entre ceux qui soutiennent les revendications des grévistes et ceux qui condamnent la grève pour la gêne qu'elle occasionne ou qui ne cautionnent pas leurs demandes.

Bibliographie

Guy Groux et Jean-Marie Pernot, La Grève, Presses de Sciences Po, 2008, ISBN 978-2-7246-1029-1.

La grève dans la littérature

Émile Zola, Germinal, 1885

Hippolyte Verly, Les victimes de la grève, 1902, 141 p.

Maxence Van der Meersch, Quand les sirènes se taisent, 1933

Murielle Szac, La Grève, Seuil Jeunesse, 2008

La grève dans la philosophie

Karl Marx, Misère de la philosophie, 1847

Filmographie

La Reprise du travail aux usines Wonder, réalisé par des élèves de l'IDHEC, France 1968 – Un court métrage de reportage sur la reprise aux usines Wonder à la fin de mai 68. Réalisation : Jacques Willemont et Pierre Bonneau.

Coup pour coup, réalisé par Marin Karmitz en 1971. Ce film décrit une grève d'ouvrières dans un atelier de couture qui s'est réellement déroulée à Troyes.

Tout va bien, réalisé en 1972 par Jean-Luc Godard.

Dockers, documentaire de Ken Loach, 1997, 35 mm, couleur, Angleterre

Les Lip, l'imagination au pouvoir, documentaire de Christian Rouaud sur l'affaire Lip, 2007

We Want Sex Equality, long métrage britannique de Nigel Cole, 2010. Histoire vraie traitant de la première grève des ouvrières d'une usine Ford au Royaume-Uni, pour une égalité salariale totale avec les hommes.

中文百科

1934年的美国明尼苏达州,手持铁通的罢工工人与警察于明尼阿波利斯街头发生武力冲突。

罢工行动,或被简称为罢工,是工人为了表示抗议,而集体拒绝工作的行为。在以集体劳动为重的工作行业,如工厂、煤矿等,罢工往往能够迅速得到雇主、政府和公众的迅速注意,从而工人所提出的要求就更可能获得保证。在西方国家,罢工在19世纪末期和20世纪初、工业革命发生期间产生了关键的作用,成功迫使了政府修改政策、甚至倒台。

罢工并非现代人所创的概念。埃及法老王拉美西斯三世在公元前十二世纪在位期间,皇家墓园的工人就发起了罢工,这是一般历史学家认为世界上的第一场罢工,显示着工人阶级首次获得重视。本次事件在纸莎草纸上有详细的历史记载,保藏于意大利的都灵市埃及博物馆(Museo Egizio di Torino)。

不同种类的罢工

大多数现代罢工由工会组织,主要目的是反对雇主所提出的政策。非工会组织的罢工可能是因为工会并不认同罢工策略,也可能是因为工人根本没有联合组织。很多国家都没有保障无组织罢工的法律权利。也有国家规定罢工必须经过工会正式投票表态,才能得以合法地进行;英国是其中一例。 罢工的工人群众可能会聚集在工作场所外面,劝说其他同僚参与罢工,或尝试阻止雇主与客户的交易来往。零售或服务行业的罢工称为「罢市」。另一种罢工方式是工人留守在工作场所内,但拒绝工作或拒绝离开。 也有罢工工人会以只完成工作的最基本要求以示抗议,此方式称为“怠工”或「按章工作」。例如,工人可能会格外严格地运行所有安全守则,从而减低工作效率;又或者拒绝超时工作。这些罢工方式在部份国家是被劳工法律明确禁止的。 在学校内,学生集体拒绝上课的行为称为“**”,教师集体拒绝教课则称为“**”。 罢工工人可能都属于同一个劳工组织、同一个雇主、单一个工作单位;也可以是整个行业、城市甚至国家的工人进行集体罢工,有的罢工会与学生**一起进行。 一些未翻译的外文文本被隐藏,欢迎参与翻译。 A sympathy strike is, in a way, a small scale version of a general strike in which one group of workers refuses to cross a picket line established by another as a means of supporting the striking workers. Sympathy strikes, once the norm in the construction industry in the United States, have been made much more difficult to conduct due to decisions of the National Labor Relations Board permitting employers to establish separate or "reserved" gates for particular trades, making it an unlawful secondary boycott for a union to establish a picket line at any gate other than the one reserved for the employer it is picketing. Sympathy strikes may be undertaken by a union as an organization or by individual union members choosing not to cross a picketline. A jurisdictional strike in United States labor law refers to a concerted refusal to work undertaken by a union to assert its members’right to particular job assignments and to protest the assignment of disputed work to members of another union or to unorganized workers. 也有员工集体请病假,来表示抗议的罢工方式。而所谓「绝眠罢工」指工人持续工作不睡觉,以至体力渐消而无法工作。

法律禁止的罢工

部分国家明确禁止所有公共事业的员工参与罢工。美国的《铁路劳工法案》明确限制了航空和铁路业员工可以合法进行罢工的场合。美国的《国家劳资关系法案》则容许罢工,但也禁止了某些罢工可导致国家危机的行业,如公共运输工人及公务员。 大部分极权国家完全禁止罢工,在一些**,如前苏联,罢工被视为反革命行为,是一律禁止的。某些国家,如墨西哥,罢工虽不违法但会受到政府的严密监察。

案例

2005年12月20日,美国纽约公交系统工会属下3万4千多名员工在与市政府雇佣合同谈判破裂后开始大罢工。数以百万计的纽约市民冒着严寒步行上班。12月22日,在受到当局“逮捕工会领导人”的威胁后,纽约交通工人工会领导人投票决定结束长达三天的交通大罢工。

法法词典

gréviste nom commun - masculin ou féminin ( grévistes )

  • 1. salarié qui cesse le travail pour manifester son mécontentement à son employeur

    les revendications des grévistes

gréviste adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel grévistes )

  • 1. qui cesse le travail pour manifester son mécontentement à son employeur

    le mouvement gréviste

gréviste de la faim locution nominale - masculin ou féminin ( (grévistes de la faim) )

  • 1. personne qui cesse de s'alimenter pour manifester son mécontentement devant une injustice

    l'état de santé des grévistes de la faim

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