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paysanne
时间: 2023-10-07 13:54:11
paysanne

paysanne f. 民

近义、反义、派生词
形容词变化:paysan
名词变化:paysan, paysannat, paysannerie
联想词
bourgeoise 资产阶级,有产; ouvrière 工人; agricole ; agraire 土地,耕地; bourgeoisie 资产阶级,中产阶级; laitière ,奶; agriculture 业; agriculteur 耕作者; bourguignonne 勃艮第; familiale 国内; militante 教徒群体;
当代法汉科技词典

paysanne f. 

短语搭配

imposant, ee paysanne〈讽〉肥胖的农妇

coutumes paysannes农民 习俗

sommet de paysannes女农民首脑会议

une bonne grosse soupe paysanne一份美味的乡下浓汤

Hérédité paysanne et bourgeoise (Maurois).农民和资产阶级的遗传特征。(莫鲁瓦)

issu d'une famille paysanne出生于农民家庭

être issu d'une famille paysanne出身于一个农民家庭

association pour le maintien de l'agriculture paysanne社区支援农业

Elle se lève avec l'aube, à la manière paysanne.她天一亮就起身, 像农民一样。

Les paysannes bretonnes portaient des coiffes caractéristiques des diverses régions.布列塔尼不同地区的农妇们分别戴着地区特有的头巾。

原声例句

Son père, un riche notaire, et sa mère, une simple paysanne, ne sont pas mariés.

他的父亲是一位富有的公证人,母亲是一位朴实的农民,他们没有结婚。

[Quelle Histoire]

Alors il m'a encore collé des granny smith mais sinon on peut prendre des golden, des pink lady, des pommes un peu rustiques, un peu paysannes lais, ça marche bien aussi ok ?

所以他强迫我使用绿苹果,但除此之外,其实我们可以还可以用黄苹果,脆苹果,还有一些多存在于乡村的苹果种类,这些苹果做出来的也很好吃的?

[米其林主厨厨房]

Cette célébration de la dignité paysanne, Van Gogh ne l’invente pas : il l’emprunte à Jean-François Millet qu’il admire.

他尊敬的前辈,让- 弗朗索瓦·米勒,是第一位先驱。

[L'Art en Question]

L’instant précis, enfin, où un homme fait ses besoins devant la maison paysanne la plus cossue.

最后,是一个男人在最富裕的农舍前排便的时刻。

[L'Art en Question]

Un moment d’empathie pour la vie paysanne ?

是对农民生活的同情?

[L'Art en Question]

LE PARADOXE pour mademoiselle, c'est naître sur les terres paysannes d'Auvergne et devenir pour le monde entier le symbole du chic parisien.

香奈儿女士本人的矛盾与出人意料处是,她本是奥弗涅大区长大的乡村姑娘却化身为举世闻名的巴黎优雅时尚代表。

[Inside CHANEL]

Il était une fois… Une petite fille qui toute sa vie masqua ses origines paysannes et préféra inventer sa légende.

从前… … 有一个小女孩,一辈子都隐瞒着她寒微的出身,决定创造出属于自己的传奇。

[Inside CHANEL]

Je ne parle même pas de moi. Demande à notre hôtesse, la vieille paysanne. Il n'y a pas plus intelligent. Crois-tu qu'elle a envie de nager et d'avoir de l'eau par-dessus la tête ?

我先不讲我自己。你去问问你的主人--那个老太婆--吧,世界上再也没有比她更聪明的人了!你以为她想去游泳,让水淹在她的头顶上吗?”

[丑小鸭]

La vie paysanne y est exaltée dans son quotidien, signe que le naturalisme est alors en vogue.

表现农民日常生活的作品不断涌现,标志着自然主义的盛行。

[巴黎奥赛博物馆]

Lorsqu'elle l'eut bien apprêtée, la reine se peignit la figure, et, déguisée en paysanne, retourna dans les sept montagnes, au pays des sept nains.

当她都准备好了,王后打扮了下,乔装成农民,来到了七个小矮人的国家。

[白雪公主 Blanche-Neige]

例句库

Les membres de la famille paysanne se réunissaient la nuit dans leur cour pour contempler la pleine lune faisinante, en savourant les offrandes après la cérémonie religieuse.

地主家庭(?!!!!!)的成员们晚上会在自己的院子聚集一堂里,在宗教仪式后,一边欣赏著一轮满月,一边品尝著祭品。

Elle le traite de maladroit, et, comme elle non plus ne veut pas d’un paysan comme gendre, elle décide d’aller à son tour, habillée en paysanne, essayer d’acheter un lièvre à Benoît.

她觉得这事做的不成功,都是因为国王太笨了,而且她也不想有个农民女婿,于是王后就决定亲自去一趟,她装扮成农妇,向本乐买一只兔子。

Le décor figure l'intérieur d'une maison paysanne.

布景是一所农民住房的内部。

Il est issu d'une famille paysanne.

他出生于农民家庭。

Elle se lève avec l'aube, à la manière paysanne.

她天一亮就起身, 像农民一样。

La base culturelle traditionnelle de la population autochtone de Lettonie est la famille paysanne patriarcale où la femme joue un rôle de mère.

拉脱维亚本土人口的传统文化基础是家长制农民家庭,妇女充当母亲角色。

La Bangladesh Kishani Sabha est une organisation de paysannes qui travaille avec les femmes sans terre.

孟加拉国的农村妇女联合会是农村妇女的一个组织,目的是保护无土地的妇女。

Eu égard à la situation d'instabilité politique qui prévaut dans certains pays, des initiatives plus ciblées sont menées dans différents domaines qui concernent principalement la réhabilitation des zones dégradées sous l'effet des déplacements de populations, l'amélioration du niveau de vie des réfugiés et des personnes déplacées ainsi que la promotion des innovations paysannes.

由于一些国家政局不稳,因此目前正在多个领域采取有较强针对性的举措。 这些领域主要涉及恢复由于人口迁移而退化的土地、提高难民和被迫流离失所者的生活标准以及推广农民的革新措施。

Dans les pays d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie, les réflexions en cours sur les orientations de la politique agricole prennent en compte la situation de la petite agriculture paysanne familiale, qui se trouve confrontée à des aléas climatiques dont le poids est d'autant plus important que l'activité agricole repose sur l'exploitation de ressources naturelles dont il n'est pas toujours assuré qu'elles soient renouvelablesla renouvelabilité n'est pas toujours assurée.

在非洲、拉丁美洲和亚洲国家里,目前有关农业政策指导方针的讨论考虑到家庭式小规模耕作的情况,这种耕作正面临着气候方面的危害,而由于耕作活动有赖于利用的自然资源不一定能够再生,上述危害可能会有严重的影响。

Les lois ne prévoient pas de mesures spéciales destinées à faciliter la participation des femmes à la création d'exploitations paysannes.

法律并没有规定吸引妇女参与建立德罕农场的专门措施。

Conformément à la loi, tout citoyen a le droit de créer une exploitation paysanne sur la base des terres à la disposition des autorités locales.

法律规定每个公民有权经地方执行权力机关许可利用多余的土地建立德罕农场。

En créant des exploitations paysannes, les autorités locales se bornent à répartir les terres, les autres problèmes étant réglés par les agriculteurs eux-mêmes.

当地执行权力机关在建立德罕农场中的作用仅限于提供土地,其余问题由农场主自行解决。

Les exploitations paysannes ont des problèmes en ce qui concerne l'acquisition de l'équipement technique et des moyens de transport nécessaires.

目前,私人农场(德罕农场)面临的主要问题是缺少必要的技术设备和运输工具,还面临灌溉排水设施老化、水电补贴不足、专业人员技能下降、土地资源和水资源的管理制度松弛等问题。

Durant le Gouvernement de Mme Violetta Barrios, 23 069 titres de propriété ont été remis, représentant 837 947 parcelles en faveur de 37 690 familles paysannes.

在比奥莱塔·巴里奥斯女士执政期间,向37 690户农民家庭的837 947曼札纳土地发放了23 069份产权证,并通过作为调解者或斡旋者的前尼加拉瓜土地改革协会解决了3 262起土地纠纷。

Il compte desservir 75 000 familles paysannes durant le mandat quinquennal du gouvernement.

政府的目标是让该方案在五年内惠及75 000个家庭。

Ces Conseils sont composés des dirigeantes des divers organismes et groupes de population, de l'épouse du gouverneur, du maire ou de l'administrateur compétent, de la déléguée du secteur des femmes au Conseil territorial du Plan, de représentantes des femmes afrocolombiennes, des paysannes, des universitaires ou enseignantes, des entreprises, des autochtones, des représentantes des travailleuses (des secteurs public et privé), de femmes élues au suffrage universel (Conseil d'action communale, Conseil municipal, mairie), des associations de femmes chefs de famille et des organisations de jeunes61.

妇女社区委员会由下列成员组成:各种组织和不同群体的代表、省长夫人、市长夫人或相关机构领导的夫人;妇女界在地区规划委员会的代表、非裔哥伦比亚妇女、女农民、女知识分子或女教师代表、女企业家、劳工界(公共或私营部门)代表、民选妇女代表(地方行动委员会、市政府成员、市政会议女性成员、女市长)、女户主联合会和青年组织代表。

En ce qui concerne la formation de mères communautaires et de représentantes d'organisations paysannes, le Ministère de l'agriculture, avec la collaboration de l'ICBF et du Bureau de la Première Dame de la Nation, a initié 150 femmes à la conception de produits à base de soja.

关于“社区母亲”和农民组织代表的培训问题,在哥伦比亚家庭福利研究所和共和国总统第一夫人办公室的合作下,农业部对150名妇女进行了豆类加工培训。

Cette initiative a pour but d'appuyer et de renforcer les stratégies agroécologiques et les stratégies de subsistance des communautés paysannes et des peuples autochtones, de préserver et de mettre en valeur les biens et services qu'ils offrent, de les faire reconnaître aux niveaux national et mondial et d'obtenir un appui politique et institutionnel.

该倡议的目标是支持并加强农业生态战略、农业社区和土著人民生存战略,保护并重视其提供财富和服务,促进在国家和国际一级对他们的承认以及获得政治和制度的支持。

Le débat international qui mène le Forum social sur la pauvreté rurale, une des plates-formes les plus importantes peut-être du tiers monde, peut être appréhendé de ce point de vue théorique comme une dimension nouvelle et établir le lien entre les politiques agroalimentaires et l'absence de possibilités offertes aux vastes masses paysannes du monde.

社会论坛――也许是最强有力的第三世界论坛――关于农村贫困问题的国际辩论可以从这一理论观点来理解,使其基于一种新的视角,或可确定全世界范围内食品政策和大量农业劳动人。 缺乏机会之间的关系。

Au Pérou, les associations, fondations, coopératives, communautés paysannes et autochtones et tous les actes les concernant sont inscrits au registre des personnes morales.

秘鲁有法人登记册,列入协会、基金会、合作社、农村及土著社区名单和有关条例。

法语百科

Le paysan est une personne qui exerce le métier d'agriculteur et vit à la campagne. Il peut adopter ou subir une économie de subsistance. Il peut être amené à se déplacer d'une manière saisonnière dans d'autres « pays » par exemple vers des pâturages qui font défaut à ses bêtes. Il façonne son environnement (et indirectement le paysage) par ses différents prélèvements, apports, aménagements, plantations, etc. Ses activités sont souvent multiples : élevage, cultures, maçonnerie, artisanat et, accessoirement, commercialisation de ses excédents de production.

On ne peut pas parler de métier de « paysan », le terme ne figurant jamais dans les listes des métiers de la terre.

Avant l'Empire romain

L'avoine et le seigle se développent en Europe occidentale.

Les fèves, les lentilles, les petits pois, les pois chiches et la vigne font également leur apparition.

Le cheval domestique arrive des pays de l'est et du nord.

Au Moyen Âge

Paysan au Moyen Âge
Paysan au Moyen Âge

L'accroissement de la population des campagnes se traduit par une diminution de la taille des parcelles et une paupérisation persistante.

Au Moyen Âge, il y avait deux catégories de paysans : les serfs, qui sont au service du seigneur de génération en génération et qui peuvent difficilement devenir libres, et les vilains, qui sont libres.

La première catégorie de paysans était l'alleutier. Il possédait entièrement sa terre, il lui avait donné son nom de famille, cet alleu était une terre libre. La proportion d'alleutiers, au haut Moyen-Âge, variait de 10 % à 50 %, selon les provinces. En Europe, la Suisse, l'Allemagne, les Flandres et le Massif Central étaient des régions fortement allodiales. Allodial est un mot commun à la plupart des langues européennes.

Entre 1050 et 1150 les seigneurs poussent les paysans à défricher pour créer de nouvelles terres cultivables, et ainsi augmenter la production agricole. Cette période s'achève au XIII siècle. Les villages qui naissent ont des noms qui rappellent ces défrichements : Les Essarts (du verbe essarter, c'est-à-dire « défricher »), noms en -sart (Robersart), ou encore les noms de village en « Saint- » qui rappellent le rôle joué par les monastères dans cette conquête de nouvelles terres à labourer.

L'augmentation de la population engendre le développement de nouveaux villages qualifiés de « Neufs Bourgs » (le Neubourg), de « Bourgs Neufs » (Le Bourgneuf), de « Neuves Villes » (Neuville) ou encore de « Neufs Vics » (sur vicus; Neuvy). Dans le sud de la France, on appelle « bastides » les nouveaux villages créés au XIII siècle ou après la Guerre de Cent Ans.

Les paysans, qu'ils soient serfs ou tenanciers, paient un loyer en argent ou en nature et ils doivent travailler dans la réserve du seigneur plusieurs jours par semaine. En outre, ils accomplissent des corvées : entretien des chemins et des canaux, charrois, etc. Ils doivent aussi toutes sortes de redevances comme les banalités. Ils doivent payer la dîme à l'église et le tonlieu.

De nouveaux instruments font leur apparition tels que la charrue, le collier d'épaule.

Sous l'Ancien Régime

Avant la Révolution française

Dans l’Ancien Régime et évolution au XVIII siècle

La société rurale est divisée de façon hiérarchique : au plus haut, les laboureurs, ceux qui possèdent des terres et emploient des personnes, vivent bien plus aisément que les serfs, qui occupent le plus bas des échelons. Ces derniers tendent à disparaître, plus qu’un million de serfs au milieu du siècle, et cela va être déterminant : les paysans ne dépendent plus, ou en tout cas beaucoup moins, d’une puissance supérieure. Avec le servage, c’est l’un des derniers vestiges de la féodalité qui disparaît. Ceux qui sont encore liés à un homme peuvent racheter leur liberté avec des charges, qui, dépréciation de la monnaie aidant, ne vont cesser de se dévaloriser. Un processus est donc en marche visant l’indépendance des paysans, et va aboutir la nuit du 4 août 1789, lors de l’abolition des privilèges.

Mais pourtant, malgré cet apparent gain de liberté, d’autres règles asservissent les paysans, cette fois plus horizontalement, mais verticalement : les liens communautaires qui sont une sorte de servitude collective. Les paysans ayant généralement des petites parcelles, ils doivent s’assembler pour être plus productifs, organiser des pâturages, sous peine de sanctions juridiques. Le petit paysan n’a donc aucun pouvoir de décision : il ne peut planter autre chose que ce qui l’est dans le reste de la collectivité, ne peut enclore sa parcelle… paradoxalement, cela nuit à la productivité, et favorise les crispations entre les membres de ces communautés. Ce modèle est appliqué dans toute l’Europe, exception faite de l’Angleterre, qui entreprit des réformes, et l’on peut le considérer comme l’inspirateur des kolkhozes en Russie.

L’agriculture au XVIII siècle en France est encore une agriculture de subsistance : on ne produit pas pour exporter. Cela est dû à plusieurs facteurs : tout d’abord, les douanes trans-régionales. Ces taxes, contestées par les économistes, qu’ils soient physiocrates ou libéraux, défavorisent les échanges, car ajoutées à la fixation nationale des prix, elles retirent toute compétitivité aux produits venant d’autres régions. Les infrastructures sont dans un état catastrophique : les routes sont jonchées de trous et sont un véritable repaire à brigands, ce qui rend difficile la circulation des biens. Malgré les innovations, les techniques de mise en culture sont encore très rudimentaires, et la jachère est encore utilisée. Les nouvelles plantes, le maïs et la pomme de terre, augmentent la production agricole, mais ne suffisent pas à éviter disettes et famines, les cultures dépendant des caprices de la météorologie.

L’organisation de la société rurale en France au XVIII siècle est donc comparable à la situation que traverse la majeure partie de l’Afrique en ce moment : agriculture dépendante des aléas naturels et techniques simplistes, exportations très limitées, liens très forts entre les paysans ; d’une façon générale, on peut dire que l’agriculture n’avait que peu évolué depuis la fin de l’Antiquité, mais qu’elle va connaître très rapidement de nombreuses améliorations, notamment à partir de la Révolution française. Le statut des paysans quant à lui à évolué lentement au fil du siècle, avec la disparition progressive du servage et une indépendance croissante.

Sous la Monarchie absolue

Tout d’abord, les paysans sont défavorisés vis-à-vis de l’impôt. Alors que le clergé ne paye qu’une somme qu’il choisit, et qui est appelée le don gratuit, et que les Nobles sont exempts d’impôts, ils « payent l’impôt du sang », le tiers état doit payer des impôts aux deux ordres précédemment cités. En effet, en plus des impôts royaux, comme la gabelle, ou impôt sur le sel, le tiers état doit payer la dîme au clergé, puis tous les impôts nobiliaires, ou droits seigneuriaux. Les paysans doivent en outre donner une partie de leur récolte aux rentiers du sol, qui sont des nobles, des cléricaux ou des bourgeois : c’est le fermage. Les paysans sont donc défavorisés à cause des impositions, non seulement par rapport aux nobles et aux cléricaux, mais aussi aux bourgeois, pourtant membres du dernier ordre aussi.

Ensuite, les paysans n’ont pas de représentation politique. Les États généraux, lorsqu’ils sont réunis, c'est-à-dire pratiquement jamais, ne font pas cas des demandes des membres du troisième ordre, minoritaires, et encore moins des paysans : ils sont méprisés par les autres députés qui considèrent qu’ils ne font rien d’honorifique ni de méritoire, contrairement à eux et jugent l’inégalité comme normale et nécessaire au bon fonctionnement de la société. Ils sont exclus de tous postes administratifs, judiciaires ou autres travaux lucratifs exigeant des responsabilités, n’ont pour la plupart pas accès à l’instruction. Les paysans représentent une masse influençable ne disposant ni de représentation politique, ni de pouvoirs et dont va savoir se servir la bourgeoisie lors de sa révolte anti-nobiliaire, et plus tard à la Révolution française.

Les revendications des paysans à la veille de la Révolution sont diverses et sont difficilement différenciables de celles des bourgeois, ces derniers ayant une influence certaine sur eux : ils luttent pour un impôt et une justice égalitaires, et donc pour la suppression des justices seigneuriales, ils veulent que les enrôlements forcés dans les milices et l’armée n’aient plus lieu et que les capitaineries et domaines de chasses exclusifs n’existent plus. D’une manière générale, ils veulent donc la suppression des privilèges, qui d’après eux n’ont plus lieu d’être pour les nobles, puisqu’ils ne payent pas plus l’impôt du sang qu'eux-mêmes, ni pour l’Église.

Les paysans sont défavorisés économiquement et politiquement par la monarchie absolue, et semblent être inactifs sur ce dernier plan. Pourtant, grâce à l’influence des nobles d’abord, puis des bourgeois, ils seront le moteur de la Révolution française, malgré un attachement au roi et à l’Église très importants.

Les paysans, malgré leur importance, ont donc été méprisés et ignorés par les deux autres ordres, et même par la bourgeoisie avant la révolte anti-nobiliaire, et défavorisés économiquement, ce qui a provoqué leur mécontentement grandissant et a été l’une des causes de la Révolution française. Leur rôle a donc été capital dans les années précédant la chute de la monarchie, puis lors des États généraux et la nuit du . Nonobstant, il n’aura pas fallu attendre cette dernière pour que les paysans obtiennent des réformes quant à leur dépendance vis-à-vis des seigneurs. Si les nobles et le clergé avaient prêté ouïe aux demandes des paysans comme cela s’est fait en Angleterre, la monarchie aurait-elle été préservée ?

Propriété des terres

À la veille de la Révolution française, 80 % de la population française est rurale, dont 60 % sont paysans et 40 % vivent de l'artisanat et de l'industrie.

Concernant la propriété, 50 % des terres cultivées appartiennent aux nobles et au clergé, et 50 % aux paysans. Cependant, ces chiffres varient d'une région à l'autre et ne représentent qu'une moyenne sur l'ensemble du territoire. D'une manière générale, les paysans possèdent des terres moins bonnes que les classes privilégiées.

À l'époque moderne, peu de paysans ne possèdent aucune terre. En revanche, beaucoup possèdent très peu : les trois-quarts possèdent moins de 2 hectares. Les très grandes propriétés sont également rares.

Modes de faire-valoir

L'exploitation des terres se fait de trois façons :

le faire-valoir direct : le paysan, propriétaire de sa terre la cultive lui-même avec sa famille. L'auto-suffisance pour une famille est assurée à partir de l'exploitation d'une terre de 5 hectares environ.

le faire-valoir indirect : le propriétaire (bourgeois, noble, communauté ecclésiastique généralement) loue les terres à un paysan selon deux modes : en fermage, c'est-à-dire contre un loyer fixe dénommé le plus souvent cens, et parfois de services comme la corvée ; en métayage, qui correspondait la plupart du temps à un partage à moitié-fruit de la récolte (ou environ), ce partage pouvant s’accompagner de corvées et de redevances fixes.

en fermage, c'est-à-dire contre un loyer fixe dénommé le plus souvent cens, et parfois de services comme la corvée ;

en métayage, qui correspondait la plupart du temps à un partage à moitié-fruit de la récolte (ou environ), ce partage pouvant s’accompagner de corvées et de redevances fixes.

Au XIX siècle

Au début du XIX siècle, le monde paysan, marqué par une permanence des structures sociales et des techniques agraires, occupe une grande place dans la société française. Même si son importance est minimisée par sa place politique et sociale, la grande majorité des Français est alors composée de paysans. Le système agricole est encore très fragile et soumis à de nombreux aléas (notamment météorologiques), l'économie agricole est encore une juxtaposition de systèmes régionaux.

À la fin du XIX siècle, le monde paysan a effectué une première révolution et a connu son apogée, l'agriculture s'est modernisée et le marché agricole s'est unifié; la paysannerie a un poids important dans la vie politique du pays. Au début du XX siècle, la paysannerie semble entrer dans une phase de déclin, une vaste redistribution des hommes est en cours sur l'ensemble du territoire, l'agriculture n'est plus la seule source de production, le secteur industriel est en plein essor et la civilisation urbaine pénètre les campagnes. L'exode rural est cependant plus tardif en France qu'ailleurs, et ce n'est que lors des Trente Glorieuses que la modernisation réelle de l'agriculture et du statut du paysan, qui périclite, remplacé par le statut d'exploitant agricole, est effective.

Situation actuelle

Comme bien des agriculteurs de l'Afrique subsaharienne, ce paysan camerounais cultive la terre à des fins uniques de subsistance, pour nourrir sa famille.

En France, aux yeux de l'administration (notamment de l'Insee), le paysan est forcément un agriculteur quand il est professionnel. Une tranche importante de paysans français revendique farouchement cette appellation souvent pour se démarquer de l'agriculture productiviste et/ou par souci de ne pas rompre avec leur racines, leur appartenance à la terre. Certaines fédérations d'associations comme la FADEAR (Fédération Associative pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural) parlent alors d'agriculture paysanne.


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