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islamiste
时间: 2023-10-07 19:03:27
[islamist]

a. 的; 运动的 n. 运动拥护者

词典释义
a.
的; 运动的

n.
运动拥护者
法语百科
Le Coran
Le Coran

L'islamisme est un courant de pensée musulman, essentiellement politique, apparu au XX siècle. L'usage du terme depuis sa réapparition dans la langue française à la fin des années 1970 a beaucoup évolué.

Il peut s'agir par exemple, du « choix conscient de la doctrine musulmane comme guide pour l’action politique » – dans une acception que ne récusent pas certains islamistes –, ou encore, selon d'autres, une « idéologie manipulant l'islam en vue d'un projet politique : transformer le système politique et social d'un État en faisant de la charia, dont l'interprétation univoque est imposée à l'ensemble de la société, l'unique source du droit ». C'est ainsi un terme d'usage controversé.

Étymologie

Le mot islamisme dérive du mot « islam » et du suffixe « -isme » et qualifie donc « la doctrine de l'islam ». Le sens politique est plus récent.

Le terme « islamisme » est de création française et l'usage de ce mot est attesté en français depuis le XVIII siècle, où Voltaire l'utilise à la place de « mahométisme » pour signifier « religion des musulmans » (ce qu'on nomme désormais « islam »). On trouve le mot dans cet usage, jusqu'à l'époque de la Première Guerre mondiale. Cet usage, qui se développa au cours du XIX siècle, commença à être concurrencé par le terme « islam » au tout début du XX siècle, lorsque le développement des études occidentales de l'islam fit la promotion du terme que les musulmans utilisaient eux-mêmes. Le terme « islamisme » avait ainsi complètement disparu de l'Encyclopædia of Islam entamée en 1913 et achevée en 1938.

Le substantif « islamisme » reste cependant utilisé dans cette acception de « islam » dans l'adaptation française dans les années 1960 du livre de John Alden Williams, L'Islamisme, et même dans l'édition corrigée en 1995 du livre de Ali Merad, L'Islam contemporain. Par contre, Ali Merad y utilise l'adjectif « islamiste » dans le sens qui est utilisé couramment de nos jours.

Le terme « islamisme » est réapparu en France à la fin des années 1970 pour répondre à la nécessité de définir les nouveaux courants posant une interprétation politique et idéologique de l'islam et les différencier de l'islam en tant que foi. Pour l'islamologue Bruno Étienne, l'acception actuelle du mot, qu'il est également possible d'appeler « islamisme radical », peut se résumer comme l'« utilisation politique de thèmes musulmans mobilisés en réaction à l'« occidentalisation » considérée comme agressive à l’égard de l’identité arabo-musulmane », cette réaction étant « perçue comme une protestation antimoderne » par ceux qui ne suivent pas cette idéologie.

Histoire

À la base de l'islamisme d'aujourd'hui, on trouve des courants de pensées du XIX siècle tels que le fondamentalisme musulman (en particulier le wahhabisme) et le réformisme musulman. Ces courants sont nés suite aux questionnements que posent la confrontation à la modernité occidentale et sa domination. Les historiens considèrent également que l'islamisme est né en grande partie du « choc colonial ». Après avoir produit plus d'un millénaire d'empires (califats, empire ottoman, empire safavide, empire moghol), le monde musulman se retrouve en quelques décennies (seconde moitié du XIX siècle) dépecé et en grande partie placé sous la tutelle des puissances coloniales européennes. Les premiers penseurs de l'islamisme (al-Banna, al-Afghani…) attribuaient cette déchéance à la perte de « valeurs » musulmanes, qui auraient affaibli l'oumma. On peut lire à ce sujet Pierre-Jean Luizard (sous la direction de), Le choc colonial et l'islam.

Certains analystes considèrent que les Frères musulmans, groupe fondé par Hassan el Banna en 1928, seraient à l'origine de l'islamisme. Cette confrérie est le premier mouvement à entrer sur la scène politique pour réclamer l'application de la charia, la loi islamique, dans un premier temps en opposition à l'occupation britannique en Égypte.

Au début des années 1960, Sayyid Qutb, théoricien des Frères musulmans, introduit les notions de rupture par rapport à la société impie et de reconquête. C'est dans ces écrits, surtout dans son texte « Fî zilâl al-qur'ân » (en) (À l'ombre du Coran), que certains groupes islamistes trouvent la justification théorique de l'usage de la violence pour islamiser les sociétés moyen-orientales.

À partir de la fin des années 1960, s'accumulent des faits historiques, idéologiques, économiques et sociaux qui peuvent expliquer le développement de l'islamisme :

La défaite des pays arabes contre Israël, lors de la Guerre des Six Jours, marque la fin de l'idéologie nationaliste arabe et de l'influence de Nasser dans le monde arabe et l'affirmation de l'Arabie saoudite salafiste ;

Les années 1970 se caractérisent dans de nombreux pays de l'espace musulman par une libéralisation économique auquel il est reproché de porter atteinte à l'aide sociale, aux services publics et, plus globalement, d'accroître les inégalités de niveau de vie ;

Les dirigeants des principaux pays perdent ainsi la légitimité historique (perte due à la décolonisation), la légitimité idéologique, la légitimité économique. On peut concevoir la mouvance islamique comme un mouvement d'opposition politique dans un contexte souvent non démocratique ;

La hausse des cours du pétrole à partir des années 1970 favorise les gouvernements de certains États (Arabie saoudite puis Iran en particulier), qui peuvent financer l'islamisme pour étendre leur sphère d'influence sur d'autres États (qui peuvent à leur tour adopter des doctrines islamistes pour résister à la pression) ;

La guerre indo-pakistanaise de 1971 conduit les militaires pakistanais, soutenus par l'Arabie saoudite, à encourager la propagande islamiste sunnite. Cette tendance se renforce après l'invasion soviétique de l'Afghanistan en 1979.

La révolution islamique, en Iran, de 1979, entraînant l'instauration de la république islamique montre la capacité mobilisatrice de l'islamisme ce qui conforte les islamistes dans leur espoir et inquiète en Occident.

La guerre civile libanaise, plus politique que religieuse à l'origine, va aussi devenir un foyer d'activité islamiste.

La décennie noire en Algérie oppose, à partir de 1991, le gouvernement algérien et divers groupes islamistes intégristes qui attaquent au début l'armée et la police, puis les civils.

Les décennies suivantes sont marquées par des actes terroristes spectaculaires. Il ne faut cependant pas oublier qu'ils sont l'œuvre de groupes minoritaires, souvent condamnés par des mouvements islamistes dits « modérés ».

Les islamistes sont arrivés au pouvoir, souvent par les urnes, dans plusieurs pays du monde musulman: Soudan (1989- ), Palestine (2006-2007), Tunisie (2011-2014), Égypte (2012-2013).

Mouvances islamistes

Le projet politique islamiste repose sur le choix et l'interprétation des textes qui constituent la charia (le Coran et la sunna, la jurisprudence). Il existe diverses manières d'interpréter les textes, ce qui explique en partie l'existence de plusieurs courants islamistes dont les discours divergent.

Islamisme et traditionalisme

Le traditionalisme dépasse largement l'islamisme, c'est un discours lié à la tradition, pas forcément à la tradition musulmane. Il renvoie à tout ce qui est conservateur, nostalgique du passé. Ce dernier concept puise souvent dans la religion, où se trouvent des éléments sur la moralité des mœurs. Le traditionalisme musulman est ainsi plutôt un islamisme.

« Islamisme » et « fondamentalisme »

Le « fondamentalisme » participe largement à la démarche islamiste en cherchant à effectuer un retour aux fondements de la religion, et à la période des quatre premiers califes.

Le terme « fondamentalisme » était utilisé dans le monde anglophone avant de l'être par emprunt dans le monde francophone. Mais dans ce dernier, dès la fin des années 1970, reviendra à l'usage du terme « islamisme », libéré de son usage ancien, pour désigner les nouveaux mouvements d'une part à cause de ses origines prestigieuses – Voltaire – et d'autre part du fait de la trop grande spécificité du terme « intégrisme » dans un contexte catholique. Le terme français, dans sa nouvelle acception, apparaitra à son tour dans le monde anglophone à partir du milieu des années 1980 pour devenir progressivement un synonyme de « fondamentalisme ».

Ces usages seront débattus tant par les chercheurs français que leurs homologues anglophones – particulièrement américains. En France, dans les années 1990, on verra l'émergence des termes « postislamisme » – sous la plume d'Olivier Roy – et « néofondamentalisme », courant dont les tenants se consacreraient désormais à une islamisation de la société à la suite de l'échec des courants islamistes à s'emparer du pouvoir.

Bernard Lewis rejette le terme fondamentalisme qu'il juge imprécis et fallacieux. Il précise la différence entre fondamentalistes et musulmans : les fondamentalistes souhaitent rétablir la charia et un État islamique, ils dénoncent l'adoption de « lois infidèles » ainsi que la modernisation sociale et culturelle de la société.

Conservateurs et réformistes

Selon le Monde Diplomatique, les islamistes eux-mêmes se divisent en deux catégories : les « conservateurs » et les « évolutionnistes ».

Fondements de l'islamisme

Ébauche des principes de l'islamisme

Les principaux points défendus par certains islamistes sont l'instauration de la charia (jurisprudence islamique), l'unité du monde musulman et, en particulier, le retour au califat par le mérite, ainsi que l'élimination de toute ingérence non-musulmane (principalement occidentale). L'ouvrage à la source de l'islamisme est Jalons sur la route de l'islam de Sayyid Qutb

Critiques

Le concept d'« islamisme » a été critiqué, notamment par Thomas Deltombe qui le qualifie de «catégorie infiniment élastique », «qu’aucun expert ne se risque à définir autrement que par des formules creuses», et qui « permet d’unifier toute une série de mouvements, de courants ou de personnalités sous une même bannière, indépendamment de leurs objectifs, de leurs modalités d’action et des contextes politiques, historiques et géographiques dans lesquels ils s’inscrivent. »

La journaliste Rokhaya Diallo s’indigne de l’utilisation qui est faite du terme en France : « ce qui me dérange, c’est que pour toutes les autres religions on dit juste extrémiste. Là le mot est construit à partir du mot islam, ça laisse penser que les deux sont intrinsèquement liés. La langue française est suffisamment riche pour que l’on puisse trouver un autre terme ». Elle remarque que l’on « parle de juifs orthodoxes, pas de judaïstes. C’est pareil pour les chrétiens intégristes avec les évangélistes ».

De plus certaines personnes désignées comme islamistes (par exemple Abbassi Madani et Mohammad Hussein Fadlallah) soutiennent que l'islam et l'islamisme sont une même chose et que le terme qui les définit le mieux est musulman.

À l'instar de quelques auteurs et de quelques polémistes, dans son ouvrage Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l'islam, l'islamologue française Anne-Marie Delcambre estime, quant à elle, que « islamisme » et « islam » désignent une réalité indistincte, posant que la nouvelle acception du terme « islamisme » – l'acception politique – puiserait sa source dans l'affirmation du juriste égyptien, Muhammad Sa'id al-'Ashmawi, qui avait déclaré que « Dieu voulait que l'islam fût une religion, mais les hommes ont voulu en faire une politique ». Elle voit ainsi dans l'islam et l'islamisme une forme de continuité, une réalité inchangée, proposant une vision à laquelle s'oppose son préfacier américain, le journaliste Daniel Pipes qui argue, lui, que l'islamisme est une « manifestation spécifique, moderne et extrémiste de l'islam » s'inscrivant dans une réalité évolutive.

Exemples d'entités islamistes

Afghanistan : les Talibans et leur régime en place de 1996 à 2001, l'Émirat islamique d'Afghanistan

Chine : Mouvement islamique du Turkestan oriental

Algérie : le Front islamique du salut (FIS), Groupe islamique armé (GIA)

Égypte : Frères musulmans

États-Unis d'Amérique : Organization of Afro-American Unity (OAAU, fondée par Malcolm X) ; Nation of Islam

France : Front islamique français armé ; Union des organisations islamiques de France (UOIF)

Indonésie : Jemaah Islamiyah

Irak : Ansar al-Islam

Iran : Le Parti de la république islamique

Jordanie : Parti de la libération islamique (Hizb Attahrir al-Islami)

Liban : Hezbollah ; Usbat al-Ansar

Libye : Conseil national de transition (CNT)

Maldives : Parti progressiste des Maldives (PPM)

Maroc : Chabiba Islamiya, Salafia Jihadia, Parti de la justice et du développement, Al Adl Wal Ihsane, Comités de lutte contre la débauche (CLCD)

Ouzbékistan : Mouvement islamique d'Ouzbékistan

Pakistan : Jamaat-e-Islami ; Lashkar-e-Toiba ; Harkat-ul-Jihad-al-Islami

Palestine : Hamas, Mouvement du Jihad islamique en Palestine

Philippines : Abu Sayyaf

Maghreb et Sahel africain : Al-Qaida au Maghreb islamique

Somalie : Al-Shabaab, Union des tribunaux islamiques

Soudan : Front national islamique (FNI)

Syrie et Irak : l’organisation État islamique (EIIL)

Tunisie : Ennahdha

Turquie : AKP

中文百科

伊斯兰主义(阿拉伯语:الاسلامية‎)是指一种主张伊斯兰不仅仅是宗教信仰,而且是一套政治体制的意识形态。

客观地描述,伊斯兰主义是一股综合了宗教、国家主义、民族主义、社会主义以及“反现代化”并带有愤怒情节的思潮,它透过把现存的诸多意识形态的要素集成起来,而迅速兴起。伊斯兰义脱胎于13世纪发端的赛莱菲耶(Salafiyya)运动,或称之为伊斯兰原教旨主义。随着1979年的伊朗革命和阿富汗战争,伊斯兰主义得到迅猛发展。

伊斯兰主义呼吁现代的穆斯林去他们的宗教信仰中寻根,并且在政治上统一思想。伊斯兰主义一词实际上因定义不同而存在争议。

伊斯兰主义的内容与兴起

领导性的伊斯兰主义思想家强调沙里亚法规对穆斯林的重要性,泛伊斯兰主义政治统一的重要性,消除非穆斯林(尤其是西方世界)对伊斯兰世界在军事、经济、政治、社会或者文化上的影响性,他们认为两者不可调和。 伊斯兰主义者认为,以美国为首的西方,腐蚀了伊斯兰道德和文化,将伊斯兰地区变得经济至上(石油贸易),并窃取了伊斯兰圣地(耶路撒冷)。这种情况的起因部分可以追溯到基督徒和穆斯林之间长达千年的敌意,也部分归因于伊斯兰世界在现代化进程中的挫折。伊斯兰主义的兴起,与快速增长的人口、庞大的失业人群有关,也是对穆斯林国家内部腐败和乱政现象的回应。 伊斯兰主义与民族主义类似,但是在穆斯林国家,政治往往与宗教纠缠在一起。清真寺体系与政府体系是合而为一的。伊斯兰先知穆罕默德将伊斯兰世界定义成为一个统一的社会(Umma),并把它作为国家进行崇拜。因此,本•**和他的追随者们对巴勒斯坦或伊拉克各自的民族主义并不感兴趣,除非能使这些民族主义成为他们创建穆斯林帝国的工具。 伊斯兰主义者试图清除美国的影响,摧毁以色列,接管所有穆斯林国家政权,直至整个世界泛伊斯兰化。到那时,将会出现一个纯洁的伊斯兰世界,共享那些目前高度集中在少数腐败统治者手中的财富,这似乎有点儿像社会主义。伴随着狂热与不妥协,伊斯兰主义又与****紧紧结合在一起。少数穆斯林国家——比如巴基斯坦和沙特阿拉伯等——对伊斯兰主义者感到恐惧,并试图控制他们。

伊斯兰主义的缺陷与衰落

伊斯兰世界被分离成逊尼派(Sunni)和什叶派(Shia)两个分支。逊尼派是伊斯兰的主要流派,占全球穆斯林的90%,因为十分轻视和怀疑统治着伊朗、伊拉克部分地区、沙特阿拉伯、黎巴嫩等地的什叶派。

伊斯兰主义未对经济问题提出任何主张,在民生方面束手无策,难以提供足够的食物,2001年被美国清除的阿富汗塔利班政权就是一个例证。

最重要的,许多穆斯林仍对伊斯兰主义持否定态度,穆斯林极端份子对穆斯林任意地惩罚与**,使得许多穆斯林开始对抗它,所以伊斯兰主义逐渐呈现衰败。

关于伊斯兰主义含义的争议

某些观察者认为伊斯兰主义信条并不严格,可以被定义为一种认同政治,即“支持(穆斯林)的身份、可信度、增大区域主义、布道和社区的改善”。

许多被称为伊斯兰主义者的人反对这个词语的使用,并声明他们的政治信仰和目标仅仅是对伊斯兰信仰的一种表现。同样的,一些学家支持用词语“伊斯兰积极分子”(activist Islam)或者“政治伊斯兰”(political Islam)来代替。

代表人物

现代具有代表性的伊斯兰主义者包括贾迈勒丁·阿富汗尼、赛义德·库特卜、哈桑·班纳、阿布·阿拉·毛杜迪、塔居丁·阿尔-纳卜哈尼、大阿亚图拉霍梅尼和雷杰普·塔伊普·埃尔多安。

法法词典

islamiste adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel islamistes )

  • 1. favorable à l'imposition de la loi musulmane

    un mouvement islamiste

islamiste nom commun - masculin ou féminin ( islamistes )

  • 1. personne favorable à l'imposition de la loi musulmane

    un islamiste modéré

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