Le mot météore, du grec metéōros (μετέωρος) qui signifie « qui est en haut », aujourd'hui moins utilisé que par le passé, peut faire référence à :
Météorologie
Au sens large, un météore désigne un phénomène atmosphérique dont font partie :
les électrométéores (tonnerre, foudre, aurore polaire, lumière de séisme, phénomène lumineux transitoire (farfadet, elfe, jet)) ;
les hydrométéores (précipitations, nuage) ;
les lithométéores (aérosols, brume sèche, tourbillon de poussière, météoroïde, etc) ;
les photométéores (arc-en-ciel, halo, mirage, etc).
Dans une acception plus restreinte, un météore désigne la traînée lumineuse produite par l'entrée dans l'atmosphère d'un corps extraterrestre, ou météoroïde, pouvant produire, s'il ne s'est pas entièrement consumé, une ou plusieurs météorites :
Étoile filante, produit par un petit météoroïde
Bolide, gros météoroïde
Par extension et abus de langage, le mot météore désigne aussi le météoroïde ou le bolide qui a produit le phénomène atmosphérique.
Géographie
Les Météores (nom propre avec majuscule) désignent aussi des pitons rocheux situés au nord de la Grèce ; sur ces pitons ont été construits des monastères :
Littérature
Les Météores, de René Descartes, 1637, où apparaît la première explication scientifique de l'arc-en-ciel
Météores, de Simone de Rémens, pseudonyme de Simone de Saint-Exupéry, paru en 1943
Les Météores, roman de Michel Tournier paru en 1975
Les Météores : Gary ; Onassis ; Citroën. Trois destins au-delà de la fiction, biographies par Valéry Coquant, paru en 2006.
La Chasse au météore, roman de Jules Verne écrit en 1898 et publié en 1908
S.O.S. Météores, roman en bande dessinée de la série Les aventures de Blake et Mortimer de Edgar P. Jacobs
Mes météores, de Christiane Taubira, Flammarion, mars 2012.
Musique
Le Météore, chanson de Stephen Faulkner, sur l'album Caboose, paru en 1992
Histoire
Antiquité
Xénophon met dans la bouche de Socrate l’expression « meteoroteron » « μετεωρότερόν » pour désigner les êtres « d’en haut », célestes.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, le terme désignait d'abord tous les phénomènes se situant entre la Terre et la Lune. Par la suite, la conception aristotélicienne du ciel prévaut et les météores lumineux sont attribués à l'inflammation de vapeurs de la haute atmosphère. John Wallis, après l'observation d'une pluie de météores en Angleterre en 1676, suggère qu'ils peuvent être dus à la rentrée atmosphérique de comètes.