En politique, le terme de droite désigne généralement l'ensemble des courants politiques ayant une doctrine, une tradition ou une idéologie plutôt conservatrice, économiquement libérale ou non. La droite manifeste un certain attachement à l'ordre, considéré comme juste ou comme un moindre mal, et réprouve les changements brusques sur les questions de société et les questions éthiques. Elle peut être partagée sur les questions économiques (droite conservatrice, par opposition à droite libérale).
D'après Michel Winock, on ne devrait pas parler de droite au singulier, mais davantage des droites, qui, dès l'origine, ont divergé et se sont opposées. La diversité des droites commence par la diversité des démocraties libérales : la droite espagnole n'est pas la droite française. D'autres distinctions viennent ensuite.
La droite inclut des familles de pensée de type réactionnaire, mais, historiquement, elle n'a cessé depuis son apparition de perdre ses valeurs les plus conservatrices : le phénomène est à relier au sinistrisme.
L'appellation « droite » vient d'un usage en politique qui consiste à diviser les partis politiques en catégories générales qui formalisent une division bipartisane : la droite et la gauche, auxquelles on peut ajouter le centre et les extrêmes (extrême droite et extrême gauche).
Ces appellations correspondent, à l'origine, à l'endroit occupé, en France, par chaque groupe politique, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, vu de la place de son président.
Origine
Le traitement du roi français Louis XVI est l'objet de profondes divisions dans le paysage politique français après 1789 : la question du veto royal sur les décisions de l'Assemblée, puis celle de la condamnation à mort du Roi. Ce sont les premières controverses qui vont diviser ce qui sera convenu d'appeler la Droite et la Gauche.
L'origine du terme droite remonte à la Révolution française, bien qu'il faille un certain temps avant que cette division devienne caractéristique de la politique française. Lors des débats de l'Assemblée constituante de la monarchie constitutionnelle de 1791 et à la position occupée par les partis politiques dans l’hémicycle. Lors du vote sur la question du véto royal le 27 août 1789, les députés favorables au maintien d'un pouvoir de blocage du Roi, c’est-à-dire d'un contrôle du pouvoir législatif par l'exécutif, c'est-à-dire les députés favorables au veto, royalistes et conservateurs, se rangèrent à droite du président de séance, les députés hostiles au véto royal se rangèrent à gauche. La pratique est restée et s'est ensuite largement étendue dans le reste de l'Europe.
Il faut distinguer dès sa création deux branches de la droite : la droite contre-révolutionnaire, hostile à tout changements et réformes induits par le processus révolutionnaire, cherchant à préserver l'Ancien Régime ; et la droite libérale, avec à sa tête Jean-Joseph Mounier, qui recherche des réformes profondes de la France d'alors, avec comme modèle la monarchie parlementaire anglaise.
On a aussi pu évoquer les Girondins, ancêtres de la droite, ainsi que les Montagnards (qui siégeaient haut dans l'hémicycle), qui représentaient alors la gauche, ainsi que la Plaine, sorte de centre d'alors.
Le fait de devenir majoritaire pour les opposants d'origine, n'a pas entraîné de permutation de places dans l'Assemblée. La disparition du royalisme n'a pas non plus modifié la structuration des places de l'Assemblée.
Les mots droite et gauche sont chargés de signification symbolique. Il est constant à travers les cultures qu'il y ait une prééminence pour la droite, qui peut exprimer la droiture, la dextérité tandis que la gauche renvoie à l'idée de détour, ou d'instabilité, d'erreur. Il est une autre division, que le succès de la division droite-gauche met au second plan : c'est la division haut-bas. Cette dernière implique plus franchement une hiérarchie des catégories ordonnées et est pour cela rejetée par la révolution française au profit des deux pôles droite-gauche alignés sur un plan horizontal.
L'historien Dale van Kley considère que les origines de la droite seraient beaucoup plus lointaines que leur formalisation. Elles remonteraient au moins à la fondation du parti dévôt, vers 1750, voire à la ligue ultra-catholique et gallicane des guerres de religions du XVI siècle. À l'inverse, les origines de la gauche seraient, selon ce même auteur, à chercher dans le jansénisme voire dans le calvinisme.
Droite et gauche en politique
Le regard de l'historiographie a évolué sur ce clivage dont les modalités restent débattues.
La version traditionnelle
le clivage gauche-droite date de la Révolution française
il existe un homme de gauche au XIX siècle (Jacques Néré)
en France la Troisième République est gouvernée à gauche jusqu’en 1902 (René Rémond) cette conclusion étant « ratifiée par l’école historique française » (Jean-François Sirinelli).
Une version aujourd’hui remise en question
La Troisième République est gouvernée au centre et non pas à gauche jusqu’en 1902. C'est le point de vue de Jean-Pierre Rioux, qui est contesté par Jacques Julliard.
Il n’existe pas d’homme de gauche au XIX siècle, selon Alain Corbin. Cela reste contesté par Jacques Julliard et Maurice Agulhon.
Au XIX siècle, le langage gauche-droite était réservé à la topographie parlementaire. C’est seulement vers 1900 qu’il commence à se répandre dans la population. Ce fait, établi par Marcel Gauchet, est entériné par Jacques Julliard, ainsi que par les nouvelles générations qui étudient le sujet.
Valeurs
Margaret Thatcher, une des premières femmes chef de gouvernement du monde moderne, en lançant la « révolution conservatrice » de la décennie 1980, est caractéristique de la droite de la deuxième moitié du XX siècle, tant par ses positions conservatrices que par son libéralisme économique.
En politique, les valeurs ont un caractère parfois transversal et peuvent se retrouver, selon les cas, à droite comme à gauche. Il s'agit par exemple de la liberté, de la nation, de la justice ou de la tolérance. Comme le constate René Rémond, un des principaux spécialistes de la droite, la plupart des thèmes et valeurs ont circulé entre la gauche et la droite. Dans un premier temps, à partir de la révolution, c'est la gauche qui fait l'apologie de la liberté individuelle tandis que la droite lui oppose l'importance de l'autorité, de l'abnégation, des fins collectives, de la famille. C'est alors la droite qui défend l'importance d'un État impartial et au service de l'intérêt général contre une gauche soupçonneuse de tout pouvoir. Mais le socialisme apporte la justification de l'État à la gauche et peu à peu, avec la notion de justice sociale, c'est elle qui se fait le défenseur de l'État, outil de l'égalité, et de la collectivité, tandis que la droite défend davantage les libertés individuelles. Concernant la question de l'unité et de la diversité, les positions se sont totalement inversées : la gauche qui défendait l'unité de la France et s'attachait à faire refluer les particularités, qu'elles soient de langue ou de droit, défend désormais la diversité et a fait voter les lois de décentralisation. Concernant la colonisation, les positions se sont inversées : l'effort de colonisation était soutenu par la gauche, contre une droite qui rechignait, mais à partir de 1950 et du mouvement de décolonisation, c'est la gauche qui soutient l'indépendance et la droite qui cherche à conserver ces territoires. Citons encore le cas de l'écologie, qui peut aussi bien être interprété comme un thème de gauche que comme un thème réactionnaire et donc de droite.
Cependant usuellement, les valeurs suivantes sont considérées comme étant caractéristiques de la droite : mérite, ordre, sécurité, tradition, conservatisme ; par opposition, les valeurs suivantes sont généralement considérées comme étant de gauche : égalité, solidarité, progrès, insoumission, etc.
Alain de Benoist donne les valeurs communes suivantes des mouvements de droite :
L’idée que l’homme est toujours modelé (mais pas forcément déterminé) par des valeurs qui lui sont antécédentes et dont il a hérité ;
L’idée que les institutions sont nécessaires à l’homme pour se mettre en forme lui-même ;
Une certaine aspiration à l’ordre social ;
La tendance à pencher en faveur de la liberté et non de l’égalité, lorsque l’une et l’autre entrent en conflit ;
L’idée que la société est plus que l’addition des seuls individus qui la composent ;
Une certaine tendance à privilégier le concret par rapport à l’abstrait, l’organique par rapport au pur intellect, le particulier par rapport au général, la puissance par rapport à la connaissance (ou la “vita activa” par rapport à la “vita contemplativa”)
Périmètre
Diverses familles
La droite est souvent désignée comme conservatrice mais ce qualificatif est insuffisant pour représenter un ensemble de courants idéologiques et politiques aux positions parfois très différentes. En France par exemple, on trouve dans les mouvements généralement classés à droite des tenants de courants aussi hétérogènes que le radicalisme, la démocratie chrétienne, le libéralisme, le conservatisme, le souverainisme ou le nationalisme.
Selon les pays et les circonstances, certains de ces courants peuvent parfois être classés à gauche. Ainsi, les libéraux se retrouvent plus souvent à « gauche », lorsque le l'interventionnisme économique y est prôné, et que la question politique se concentre sur les mœurs (cas des É.-U. où les libéraux sont assimilés à des sociaux-démocrates) ou, inversement, à « droite », lorsque le libéralisme économique est dominant, et que les mœurs ne font pas débat (cas des principaux États d'Europe continentale comme la France) ou encore, dernière possibilité, ces deux aspects peuvent s'observer en même temps (cas de l'Allemagne ou des pays Scandinaves, par exemple).
Droite libérale
Adam Smith, l'un des penseurs des sciences économiques modernes et du libéralisme économique.
Les maîtres à penser de la droite libérale française du XIX siècle sont Benjamin Constant et François Guizot.
Benjamin Constant énonce par exemple les libertés qui doivent, selon lui et son courant de pensée, être exemptes de la pression de la loi : « la liberté individuelle, la liberté religieuse, la liberté d'opinion, dans laquelle est comprise la publicité (liberté de la presse), la jouissance de la propriété, la garantie contre tout arbitraire. » Il propose une monarchie parlementaire, où le roi ne règne pas, mais possède certaines prérogatives, et peut s'opposer au pouvoir d'une chambre législative démocratiquement élue. Un système judiciaire indépendant complète le système, conformément à la théorie libérale de la séparation des pouvoirs de Montesquieu.
L'autre courant libéral de l'époque, plus conservateur, est représenté par François Guizot : celui-ci recherche à réconcilier le système monarchique traditionnel et la nouvelle France issue de la Révolution. Cette droite modérée s'oppose à sa gauche aux Jacobins, et à son extrémisme politique responsable de la Terreur, et à sa droite aux Ultraroyalistes, qui prônent un retour à la monarchie absolue de l'Ancien Régime.
Cette droite-ci s'appuie sur la bourgeoisie montante, et défend les principes de liberté et d'égalité des droits ; le régime qu'elle a appelé de ses vœux est constitutionnel et libéral.
L'idée première de Guizot est de rétablir un ordre dans la société française, mais point par la violence ; cet ordre doit être consenti par la population pour être durable. Pour parvenir à cette unité nationale, il investit beaucoup dans l'éducation des masses, l'école devant devenir un vecteur d'unité, de stabilité, en déjouant la montée des passions.
Durant tout le XX siècle et dans de nombreux pays, la droite libérale jouera un rôle politique de premier plan. Elle s'appuiera d'ailleurs pour ses politiques économiques sur un corpus de textes d'auteurs libéraux, dont la référence première de ce courant est le « père de l'économie moderne », Adam Smith. Des économistes néo-libéraux comme Friedrich Hayek, Ludwig von Mises ou encore Milton Friedman peuvent être situés dans cette filiation.
En France, on peut retrouver dans Valéry Giscard d'Estaing une prolongation de ce mouvement de pensée.
Droite bonapartiste
Le gaullisme, centré sur la figure du fondateur de la V République, est une prolongation moderne du Bonapartisme.
Cette droite est caractéristique de Napoléon Ier, qui instaure un régime bonapartiste après le Coup d'État du 18 brumaire. Le régime est d'inspiration monarchique, mais il repose sur la souveraineté populaire, et non plus le droit divin de l'Ancien Régime.
Se fondant sur un plébiscite, il se fait élire « Consul à vie » par les Français avec une majorité écrasante de 3 568 885 accords contre 8 374 oppositions.
Si on a pu qualifier cette période de « despotisme éclairé », l'ampleur des réalisations de Napoléon est considérable, et a joué un rôle fondamental dans la formation de la France moderne : redressement des finances publiques, création du Code civil, création des Préfets, des Lycées, des Grandes é***** comme l'École centrale, de la Cour des comptes, du Conseil d'État, ainsi que mise sur pied de la Banque de France .
Caractériser le régime du Second Empire de son neveu Napoléon III est plus difficile. Si le régime aspire toujours à l'ordre social et de l'unité nationale, le régime s'aliène les milieux d'affaires avec le Traité franco-anglais de libre-échange de 1860, le régime développe aussi une branche sociale en reconnaissant le droit de grève en 1864.
Les soutiens du bonapartisme, vers le milieu du XIX siècle sont les espaces ruraux, les armées, l'administration, ainsi que le clergé.
Le principe central en est l'autorité, et on peut voir dans le gaullisme une continuation contemporaine de cette droite. Dans un esprit de rassemblement et d'unité nationale, la droite bonapartiste, qui se voulait l'incarnation de la France entière, a pu par le passé nier d'être de droite, afin de ne pas diviser le pays en clans partisans.
Droite « contre-révolutionnaire »
Le nom de cette droite provient de son refus de la Révolution française : y sont rassemblés tous ceux qui s'opposent aux changements alors en cours : notamment les royalistes et les conservateurs. Initialement, elle compte parmi ses orateurs l'abbé Maury, un académicien. Ne pouvant freiner la démocratisation de la France d'alors, les membres de cette droite chercheront à fuir le pays, comme l'a fait le frère de Louis XVI, le Comte d'Artois.
La Restauration de 1814-1815, qui porte Louis XVIII au pouvoir, représente une victoire des héritiers de la droite contre-révolutionnaire. Le Roi, recherchant le compromis, accorde au peuple français une Charte constitutionnelle garantissant l'égalité des citoyens devant la loi, la liberté de culte, la liberté de presse, et qui surtout prive le Roi de son pouvoir législatif au profit de Chambres élues ; les Ultras, « plus royalistes que le Roi », y sont eux opposés.
Parmi les bases intellectuelles de l'ultracisme, on trouve les écrits de Joseph de Maistre et Louis de Bonald. Pour eux, il existe un ordre naturel fondé sur la religion, les coutumes, la traditions, que les Révolutionnaires ont détruit, en lui substituant les fausses valeurs de liberté et de droits de l'homme.
Ce courant entretient une haine farouche de la religion protestante, qui promeut l'individualisme, lui préférant le devoir de soumission du catholicisme.
La notion de « droite radicalisée »
Depuis les grands mouvements migratoires en Occident, le globalisme, le multiculturalisme, et surtout les attentats du 11 septembre 2001, est née et émerge une génération de partis qui récupèrent certaines thématiques de l’extrême-droite proprement dite : c’est celle que Jean-Yves Camus nomme les « droites radicalisées ». Il s’agit de partis issus de scissions droitières de formations conservatrices et/ou libérales et démocratiques, combinant au plan programmatique soit le libéralisme économique avec une dose de protectionnisme, soit une opposition à la mondialisation libérale et à la construction européenne fédérale (donc favorables à l’Europe des nations et à l'État-Nation).
Cette nouvelle génération se compose selon cet auteur de la Liste Dedecker en Belgique ; du Parti pour la liberté de Geert Wilders aux Pays-Bas ; du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers et du Mouvement Citoyens Genevois (MCG) et Mouvements Citoyens Romand (MCR) en Suisse romande.
L'extrême droite
Le général Pinochet, en 1974.
Le terme d'« extrême droite » désigne des mouvements variés, prenant forme à la fin du XIX siècle, souvent caractérisés par l'autoritarisme, le nationalisme, et le traditionalisme. Ils sont souvent en opposition avec les principes de liberté et d'égalité défendus par la droite dite « modérée » ou « républicaine » (terme hérité de l'époque où la droite était principalement monarchiste). De plus, le nationalisme a assuré la primauté et même l’exclusivité à l'extrême droite. Mais selon Cas Mudde (en), les mouvements idéologiques d'extrême droite comportent pas moins de 26 grandes définitions existantes avec 58 critères. Cependant, l'extrême droite s’est trouvée face à de nouveaux problèmes lui imposant une nouvelle définition. Pour Jean-Yves Camus, les idéologues anti-extrême droite, notamment les antifascistes, ont, eux aussi, souvent usé du terme « extrême droite » de façon « simplificatrice et péremptoire ».
En France, le poids électoral de l'extrême droite est devenu relativement important à plusieurs moments, comme dans les années 1930 ou années 1980/1990 et début des années 2000. Cependant, cela ne s'est que rarement traduit par une présence à l'assemblée nationale ou dans des municipalités en raison du mode de scrutin majoritaire. Le score réalisé par Jean-Marie Le Pen (17,79 % des suffrages) contre Jacques Chirac au second tour de la présidentielle de 2002 montre la forte minorité de l'extrême droite et France à cette époque et donc la faible probabilité de son accession au pouvoir.
Droitisation et droite décomplexée
La droitisation signifie l’évolution vers la droite d’un parti politique, d’un électorat ou d’une société. L’usage du terme est souvent accolé à la métaphore de la pente glissante : on parlera notamment de « dérive droitière ». Évoquer la droitisation d’un parti de droite est une manière de pointer un rapprochement de l'extrême droite.
Sociologie
Le vote ouvrier traditionnellement dévolu à gauche s'est orienté à droite au cours des trente dernières années. Assez traditionnellement, la jeunesse a tendance à voter à gauche, alors que les seniors votent plus volontiers à droite.
L'électorat le plus assidu de la droite républicaine sur-représente les chefs d'entreprises, les artisans, les commerçants, ainsi que les professions libérales. Une autre constante est celle des catholiques pratiquants, qui plébiscitent la droite républicaine, mais restent hostiles à l'extrême droite.
Psychologie
Il existe une variété d'études cherchant à découvrir des éléments psychologiques au fondement des orientations politiques. Une de ces études a déterminé que les personnes de gauche sont moins capables d'anticiper les jugements moraux des personnes de droite que l'inverse ce qui montrerait un échec de la gauche à comprendre les valeurs de la droite.
Cartographie
La doctrine des droites varie selon les pays. Par exemple, la droite espagnole représentée par le Parti populaire s'est fortement opposée au gouvernement Zapatero (2004-2011) lors des réformes destinées à faciliter le divorce, l'avortement ou le mariage homosexuel, alors que la droite parlementaire française est comparativement bien moins farouchement opposée à ces réformes sociétales. À l'inverse, en Belgique, la famille libérale flamande s'est montrée presqu'unanimement en faveur de la loi sur le mariage homosexuel.
Canada
Le Parti progressiste-conservateur du Canada (1867-2003)
Le Parti conservateur du Canada (institué en 2003)
Le Parti de l'héritage chrétien du Canada (parti mineur, 1987)
Québec
Parti conservateur du Québec (1850-1935)
Parti conservateur du Québec
Équipe Autonomiste
Réseau Liberté-Québec (Mouvement)
États-Unis
Aux États-Unis, le système politique facilite la bipolarisation en faveur du Parti démocrate et du Parti républicain. Cette opposition se fait sur des thèmes qui ont historiquement varié et qui ne recouvrent pas le clivage classique droite/gauche tel qu'il est connu en Europe. Abraham Lincoln, républicain, s'est opposé aux démocrates du Sud esclavagistes et le mouvement progressiste a soutenu le président Theodore Roosevelt. Depuis les années 1960 avec la candidature de Barry Goldwater à l'élection présidentielle de 1964, puis la révolution conservatrice menée sous Ronald Reagan, le parti républicain est globalement considéré comme plus conservateur et plus à droite que le parti démocrate.
Néanmoins, localement, le parti démocrate peut rester aussi conservateur et proche de son adversaire républicain, notamment dans l'ouest, le centre et le sud du pays. Quelques observateurs estiment d'ailleurs qu'il n'y a pas de grand parti de gauche aux États-Unis (les démocrates seraient de droite, comme les républicains, les premiers étant cependant moins conservateurs que les seconds), ou même qu'il n'y a ni gauche ni droite dans ce pays.
Europe
Le Parti populaire européen est un rassemblement de partis de droite européens, rassemblant plusieurs des plus hautes figures politique de l'Union européenne comme José Manuel Barroso (ancien président de la Commission européenne), Angela Merkel (chancelière allemande) ou Mariano Rajoy (président du gouvernement espagnol).
France
Les tendances de la droite française
Selon René Rémond, historien politique, il existe en fait trois traditions de droite, distinctes et concurrentes :
le légitimisme, très conservateur voire contre-révolutionnaire, dont la droite traditionaliste et/ou royaliste,
l'orléanisme (plus « bourgeois »), qui s'incarne dans la tradition libérale. Elle conserve de son passé de gauche le parlementarisme, mais reprend l'élitisme de la droite contre-révolutionnaire.
le bonapartisme (plus autoritaire et charismatique, plus « populaire »), dans la filiation duquel s'inscrit le gaullisme sans s'y réduire. Elle a en commun avec la gauche son attachement au suffrage universel, et au peuple, mais partage l'antiparlementarisme du légitimisme.
Selon René Rémond, ces différentes traditions sont distribuées inégalement selon les époques, mais les tendances évoluent peu, même si les partis, les hommes qui l'incarnent et les régimes politiques (monarchie ou république) changent.
Les mouvements politiques actuels
En France, on distingue de nombreuses tendances à droite, certaines représentées par des partis, d'autres relevant plus du mouvement associatif :
les chrétiens-démocrates : le Parti chrétien-démocrate, une partie des Républicains, le Nouveau Centre et le Mouvement démocrate (MoDem).
les libéraux classiques* : une partie des Républicains, le Parti libéral démocrate (UDI), le Nouveau Centre (UDI) et une partie du Mouvement démocrate.
les gaullistes (conservateurs)* : le Rassemblement du peuple français, l'UNR, l'Union des démocrates pour la République, puis le RPR, qui s'est fondu dans l'UMP devenue Les Républicains, le RPF et Le Chêne, Debout la France, parti gaulliste et républicain fondé en 2008 par le député ex-UMP Nicolas Dupont-Aignan.
les souverainistes* : MPF et Rassemblement Pour la France et l'Indépendance de l'Europe (RPF-IE).
les écologistes* : Écologie bleue qui a participé à la fondation de l'UMP, Génération écologie, Cap 21, etc.
les radicaux* : Parti radical dit valoisien, membre de l'Union des démocrates et indépendants (UDI).
(* il en existe de gauche) Autres tableaux sur le clivage gauche-droite de 1789 à 2004
Suisse
En Suisse, il existe plusieurs partis de droite (cités ici du centre-droit à l'extrême-droite) :
Le Parti démocrate-chrétien est un parti de centre, voir centre-droit, avec une aile libérale et une aile chrétienne-sociale
Les Verts Libéraux (écologistes libéraux, social-liberalisme)
Le Parti libéral-radical (fusion du Parti libéral suisse et du Parti radical-démocratique)
L'Union Démocratique Fédérale (chrétien-conservateur)
L'Union démocratique du centre (souverainiste, conservateur et libéral)
La Ligue des Tessinois (Lega dei Ticinesi, souverainiste)
Les Démocrates suisses (nationaliste)
Le Parti des automobilistes (nationaliste)
Le Parti nationaliste suisse (nationaliste)
Belgique
A l'extrême droite :
Front national (FN)
Vlaams Belang (VB)
Parti populaire (PP)
A la droite radicale :
Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA)
A la droite réformiste :
MR
Open VLD
Au centre-droit :
Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V)
Aile centre-droite du Centre démocrate humaniste (CDH)
Italie
L'usage de droite et gauche politique ne s’est imposé que depuis 1994 dans l’histoire de l’Italie républicaine. Mais à l’origine, cette division remonte au début de l’histoire de l’Italie républicaine, c'est-à-dire vers la période 1861 à 1876.
右派,又称右翼,是和左派相对,一般是指保守派或温和派。右派政治家一般会采取各种保守的政治立场,并且倾向于维护现存的统治。右派在不同国家与不同时期以不同的形态出现。左派与右派都是相对而言,在不同背景下两者主张的具体内容不会相同,不能以静态的「主义」或「阶级」划分。
在西方的传统印象中,右派通常是指民族主义、传统和宗教,且反对社会主义、**和国际主义的政党,认为某些社会分层及社会不平等的现象是正常、自然且不可避免的一派。部分人则用「右派」来称呼自由放任资本主义的支持者。
2007年的一个统计显示,美国学术界中只有 9.2%自称保守派,44%自称为左派,46%自称为温和派。在政治学、历史学、社会学的领域里,民主党与共和党的支持比率更达至19:1。此数字之所以没有更往左的政治光谱移动,是因为绝大多数的商学与医学教授都倾向保守,才把此比率平衡掉。
起源
政治上的右派源自于法国大革命时期,当时来自第三阶级的自由派参议员坐在主席的左侧,这是自1789年三级会议以来的习惯。而贵族阶级、第二阶级的成员则坐在右侧。之后的国民议会将坐在右侧,支持旧制度的君主主义者称为右派。这个根据自己政治立场而分坐大会主席左右席位的传统延续到了今日的国民议会。19世纪末期,法国政治光谱可分为极左派(社会主义者和激进派)、中间偏左(自由派共和党人)、中间派(温和派、保守派共和党人)、中间偏右(君主立宪支持者、奥尔良派、保守派共和党人、波拿巴主义者)和极右派(保皇派和正统派)。 从此,右派成为保护现有制度和传统统治阶级。现代西方保守主义受到埃德蒙·伯克等人的著作影响。伯克反对抽象概念,而主张民族传统:他提到:「我们敬畏上帝,我们尊敬国王且感到敬畏;尊敬议会且满怀情感;尊敬行政官员且充满敬意;尊敬且敬重牧师;尊敬且尊重贵族。为什么?因为当心中出现这些想法,我们「自然」就会被打动。」他提出理由捍卫成见(Prejudice),表示这是「整个国家与时代的银行与资产」,相较之下个人是较不重要的。他主张「成见能在紧急情况下立即运用。心中的成见出现在智能与美德之前,而且不会在人们犹豫、怀疑、困惑、无法解决时离你而去。」伯克批评社会契约理论,主张社会的确是个契约,但「不只有活在世上的人与人之间的关系,而是在世的、已死去的、尚未出生的人们间的关系。」 亚当斯密的《国富论》,最早研究欧洲工业兴起及商业发展的著作之一,是现代经济理论的先驱。亚当斯密在这本书与其他作品中,阐述了自我利益的合理性,与竞争可以促进经济的繁荣与安康,也阐述了自由贸易与资本主义最为世人所知的基本原理,大大影响了后世经济学者的著作。 19世纪的英国,有少数但强力的自由派人士,如理查·科布登和理察·赖特等人,追随自由放任资本主义。1867年,英国与法国签署自由贸易协议,之后也与其他国家签署协定。报纸《经济学人》创办于1843年,某一程度上反对谷物法。1866年成立的科布登俱乐部(The Cobden Club)和其他团体或场所也会讨论自由贸易。但奥地利经济学者主张自由放任经济从未成为任何一个国家的主要信条,并且在18世纪末,欧洲国家重新采用贸易保护主义和经济干涉主义。 法国二战后的右派戴高乐主义者主张在教育和基础建设上投入大量资金,与社会民主主义特色的大规模经济管制与有限财富再分配措施相似。
词意
保守为右:虽然在一些国家里「右派」和「保守派」往往被视为同义词,「右派」主张保守,稳妥、秩序、渐进、缓慢的改革方式,强调维护旧有传统,保守党会被称为右派。但这一区分在讨论左派右派的光谱时很少获得重视。
公平的进程是右:古典自由主义强调进程的公平,自由市场便是例子之一。自由意志主义学者罗伯特·诺齐克便是强调区分「历史过程」和「最后结果」两者的20世纪知名理论家之一。但另一方面,现代自由主义的支持者如约翰·罗尔斯则主张左派的政策也是使用以过程为根基的推论,而一些新保守主义者倾向使用军事手段创建民主才是属于最后结果。
不介入经济救济为右:通常,政治上的争论都是聚焦于政府究竟应该(干涉主义)或不应该(自由放任)介入经济以救济贫穷的问题上。诺兰曲线将这个差异作为左派和右派两大差异的轴线之一。不过,政府的干涉并不一定就代表重新分配财富或平等主义的政策:一些形式的干涉是为了满足某些财团公司的利益,例如社团主义的政策。所以左派往往支持对于少数民族、中下层民众等弱势群体进行援助、保护,而右派偏好顺其自然、自由竞争,即使其结果是造成主导种族、阶层对政治和经济的掌控。
偏好一个「更小的」政府为右:政府的大小在这里可以视为是政策和立场的差异,虽然政府雇员的数量通常被用以作为主要指标。不过,一些人也注意到某些政治流派如**、自由社会主义的存在与这种政治光谱不相合,反而如同诺兰曲线一般垂直于左右派之外。
自由为右:提出这种区隔的是哲学家诺贝托·波比欧(Norberto Bobbio)和Danielle Allen。波比欧主张唯一准确的左右派差异是有关人们对平等理念的态度,因为只有左派会想要保护或促进平等,而右派则会想要维持或增加不平等。左派和右派也同样都宣称同时追求平等和自由两者,然而他们对这两词却又有不同的解释方式。
支持宗教政府为右:这种差异在美国、印度和欧洲的天主教国家特别明显(这些地方也是反教权主义代表左派的区域),有时候也包含中东。
个人主义为右:不过,1960年代的反文化浪潮便是以强调个人自由为特色,而这波浪潮主要则被归类为左派,而在宗教/现世的冲突上,现世主义者往往更倾向于强调个人的自由和****超越集体的信仰价值。不过,被许多人视为右派的法西斯主义也强调「国家的组织概念」,抱持着集体主义的概念,将国家看作是一个集体的实体。
文化支配法律为右:这个公式是由美国的参议员丹尼尔·帕特里克·莫伊尼汉(Daniel Patrick Moynihan)提出才为人所知的,但最早则是由埃德蒙·伯克所构想的。
支持独立国家和政府为右:一些左派团体可能会被右派视为恐怖份子、但却可能被左派视为自由战士。右派的运动通常支持他们自己国家的主权并反对其变动。在欧洲,支持欧盟者通常来自左派,而支持国家主权至上者则来自右派。
保护国家利益为右:经济民族主义或贸易保护主义在左右两派都可以发现,左派的保护主义是以确保国内的工作机会为目标,而右派的保护主义则是为了保护本国的公司和经济。
认为人性和社会为固定性的为右:这是先天与后天之间的争论例子之一。最先以此定义左右派的是美国经济学家汤玛斯·索威尔(Thomas Sowell)。
资本主义为右:这是近代最广为所知的分法,多数媒体中提到左右派时也多半是指此种分法。这里的社会主义泛指高税收、高福利、高政府干预调控的政治体制,而不一定是***主张的******。
历史印象
右派曾经是指自由意志主义者,支持创建在经济自由之上的分散经济,拥护所有权、自由市场和自由贸易的相关政策。有部分人声称经济自由与右倾政府有关。他们指责左派支持计划经济与平等原则。 对自由意志主义者而言,右派支持创建在经济自由之上的分散经济,拥护所有权、自由市场和自由贸易的相关政策。有部分人声称经济自由与右倾政府有关。他们指责左派支持计划经济与平等原则。而在自由主义者眼中,右派被视为保守的威权主义者,极右派则是支持社团主义。 经济自由主义理论——古典自由主义的经济部份——大部分是由亚当斯密于启蒙时代所创建。亚当斯密主张政府对于经济的干预应降至最低,但并不反对由政府供应基本的公共财,如道路、隧道、学校、桥梁和其他私营实体无法有效运行的基础设施。亚当斯密希望能依使用比例缴纳费用(如过路费),但也接受税金的必要性,主张税款应与各人所能负担的成比例。 私有财产和个人契约是经济自由主义的基础。这些理论始于18世纪,当时主张,如果每个人保留自己的经济设施,追求个人的最大利益(看不见的手),而不是受到国家控制,如此一来将会出现一个合谐且平等,繁荣的社会能自发秩序。该理论中,应该要存在着最低标准的公共信息和正义,并且不允许任何人胁迫或偷窃。亚当斯密也主张,可用报复性关税以实现自由贸易,用著作权和商标去激励创新。经济自由思想促进了18世纪末迈向资本主义经济体制的运动,及之后重商主义制度的瓦解。 右派的自由意志主义专注在限制政府权力以保护人民权利。自由意志保守主义,也称为保守自由意志主义,显现了部份思想。雷根曾在专访中说:「我完全相信保守主义是自由意志主义。」一些人将种族民族主义和部分形式的民粹主义,与右派链接在一起。根据一些法西斯主义的自由派学者,法西斯思想中同时受到左派与右派的影响,而法西斯主义在历史上曾抨击**、自由主义和保守主义。一个可能是连接右派与法西斯主义的是社团主义。但许多学者认为法西斯主义是在这些观点中找寻第三种道路。罗杰·葛里芬主张法西斯运动更为右倾,并已与极右派纠结在一起。 在自由主义者眼中,右派被视为保守的威权主义者,极右派则是支持社团主义。 经济自由主义理论——古典自由主义的经济部份——大部分是由亚当斯密于启蒙时代所创建。亚当斯密主张政府对于经济的干预应降至最低,但并不反对由政府供应基本的公共财,如道路、隧道、学校、桥梁和其他私营实体无法有效运行的基础设施。亚当斯密希望能依使用比例缴纳费用(如过路费),但也接受税金的必要性,主张税款应与各人所能负担的成比例。 私有财产和个人契约是经济自由主义的基础。这些理论始于18世纪,当时主张,如果每个人保留自己的经济设施,追求个人的最大利益(看不见的手),而不是受到国家控制,如此一来将会出现一个合谐且平等,繁荣的社会能自发秩序。该理论中,应该要存在着最低标准的公共信息和正义,并且不允许任何人胁迫或偷窃。亚当斯密也主张,可用报复性关税以实现自由贸易,用著作权和商标去激励创新。经济自由思想促进了18世纪末迈向资本主义经济体制的运动,及之后重商主义制度的瓦解。 右派的自由意志主义专注在限制政府权力以保护人民权利。自由意志保守主义,也称为保守自由意志主义,显现了部份思想。雷根曾在专访中说:「我完全相信保守主义是自由意志主义。」一些人将种族民族主义和部分形式的民粹主义,与右派链接在一起。根据一些法西斯主义的自由派学者,法西斯思想中同时受到左派与右派的影响,而法西斯主义在历史上曾抨击**、自由主义和保守主义。一个可能是连接右派与法西斯主义的是社团主义。但许多学者认为法西斯主义是在这些观点中找寻第三种道路。罗杰·葛里芬主张法西斯运动更为右倾,并已与极右派纠结在一起。 社会秩序 许多右派思想及运动支持社会秩序。最早的法国右派称为「秩序党」,主张法国需要一位强力的政治领袖来维持秩序。由约瑟夫·德·迈斯特创立的拉丁保守主义坚持对秩序的需求。迈斯特与更早的托马斯·霍布斯相同,主张独裁专制为防止暴力骚乱的唯一手段。逃离法国大革命后,迈斯特转为支持极端自由主义思想,特别是卢梭的「普遍意志」理论。迈斯特也反对18世纪末期至19世纪初一些君主政治的准世俗主义和自我放纵,并主张国家与宗教不可分离。迈斯特的拉丁保守主义原则受到西班牙独裁者弗朗西斯科·佛朗哥的采纳。 原教旨主义者常支持使用政治力量去运行他们的宗教信仰。传统右派偏向支持法律及道德上的权威。但与宗教右派或民族主义右派相比,自由意志右派是反权威主义。 传统 右派的信念常见于对传统的支持。但传统主义者所追求的传统应追溯至何时并不明确。评论家有时认为右派人士所提及的历史传统根本不存在。从欧洲文艺复兴到启蒙时代,希腊及罗马传统常常被引用来作为支持由君主制转变为民主思想的论点,这在现代是被归于左派。同样的,早期的伊斯兰帝国在许多方面比当代保守伊斯兰人士更为自由。 传统主义强调自然法原则、卓越的道德秩序、传统和习惯、等级制度和组织统一性、农本主义、古典主义和高级文化、爱国主义、地方主义和区域主义,可以说是亲近反动和反革命思想。部分右派运动支持者会接受这些称呼,蔑视西方文化自启蒙时代以来就链接在这些称呼的污名。过去许多传统保守主义者主张君主主义。 传统主义从一开始就以各种形式存在,但在18世纪,现代传统保守主义形成,一直到20世纪中期的美国依然是有组织的知识力量。传统主义可见于美国大学教授团体(被大众媒体称为「新保守主义者」)的著作中,他们反对个人主义、自由主义、现代性、社会进步的想法,并主张宣扬文化与教育的重建复兴,恢复对于T·S·艾略特所说的「永恒事物」的兴趣(那些世世代代延续下去的真理与广大社会中的基本制度如教堂、家庭、国家和社区生活)。 「家庭价值」在不同文化中有着不同意义。20世纪末至21世纪初,该词汇常用于政治辩论中,特别是社会和宗教保守主义者,他们认为自二战结束以来家庭价值不断衰落。一些右派政党常将「家庭价值」当作惯用术语,如美国共和党和英国的保守党。右派的「家庭价值」支持者普遍强烈反对堕胎、安乐死、同性恋与外遇。左派与女性主义者则经常指责右派支持父权与性别角色。 民族主义 在法国,民族主义最早是属于左派与共和党人思想。在屈里弗斯事件后,民族主义成为右派以及极右派的主要特征。右派民族主义者赞同种族民族主义并主张定义一个「真正」的国民身份,并加以保护不被不属于同样身分及污浊不洁的元素伤害。他们也主张社会达尔文主义,将「适者生存」的观念运用在国家与种族。 与右派民族主义相关的是文化保守主义。文化保守主义通常在面对外部的变革势力时会支持保护国家或文化的遗产。这里的文化可能大如西方文化或中国文明,或小如**。文化保守主义者试图适应过去留传下来的规范。这些规范可能是不切实际的,像是要求保留英国常衡、反对公制的反公制运动。它们可能是制度性的:在西方包括了骑士制度、封建制度,以及资本主义、政教分离和法治。文化保守主义者时常主张旧有体制已经适应某一特定地点或文化,因此应予以保留。其他人主张人民有权拥有自己的文化规范、特有语言与传统。
各国(地区)右派
澳洲 在澳洲,保守主义者及右派人士常被视为澳洲工党的反对者。社会保守主义者、大英帝国民族主义者、支持农业利益的组织、反社会主义的天主教徒、基督教基要主义者和自由市场主义者等,历来都被视为保守派。 在澳洲联邦成立后70年间,澳洲政治中的非劳工派主张温和的贸易保护主义政策、支持福利国家,以及维持澳洲与大英帝国的关系。许多学者认为罗伯特·孟席斯所领导的自由党政府便是这种执政方向。但自1980年代起,如同美国的雷根和英国的柴契尔夫人,澳洲政治的保守派逐渐采纳自由市场经济政策。在当今的澳洲政治,澳洲自由党被视为主要的保守党。 博茨瓦纳 博茨瓦纳民主党是主要的保守右派政党,目前领导人为现任总统伊恩·卡马。该党是由博茨瓦纳首任总统塞雷茨·卡马所创立。自从博茨瓦纳在1966年独立以来,民主党一直掌握大权。在最近一次选举中,民主党拿下57席中的44席。 博茨瓦纳民主党其立场被认为是亲西方,曾被指控接受美国的资金。支持者认为他们稳定了动乱的社会,提供国家民主统治,以及比其他非洲国家更好的发展。根据经济自由度指数年度报告,博茨瓦纳在157个国家中排名第36位,是非洲第二高的国家,仅次于毛里求斯。 哥斯达黎加 哥斯达黎加有三个中间偏右政党:民族解放党、社会基督联合党和自由主义者运动党。 法国 法国最大的右派政党,戴高乐派**承诺改革法国制度,摆脱过去旧有的特殊利益,让法国更加有竞争力。前总统萨科齐在任时支持与北美和位于地中海的中东国家等欧洲邻邦创建更紧密的政治关系。该党在前总统席哈克针对海珊拥有大规模毁灭性武器及与盖达组织的关联表达怀疑时,引起美国的强烈反弹。甚至美国保守派人士试图将薯条「French Fries」改为「Freedom Fries」。 法国右派民粹主义政党民族阵线主张回归传统价值,包括让堕胎更为困难或立法禁止;给予未出外工作的母亲津贴;宣扬本土传统文化;更加独立于欧盟和其他国际组织;对于廉价进口征收关税或采取其他贸易保护手段;恢复死刑﹔停止非欧洲移民和采用属人主义。民族阵线反对移民,特别是北非、西非和中东的穆斯林移民。在1995年总统大选中,让-玛丽·勒庞发送小册子给全法国选民,他主张以「人道的和有尊严的手段」将国内「三百万非欧洲人」「送出」法国。媒体观察家将该党视为极右派。 冰岛 戴维·奥德森在1991-2004年出任总理,其政策包括稳定货币及财政;私有化;减税;规定渔业的独占使用权(Exclusive use right);废除各种资助亏损企业的政府基金;货币移转和资本市场的自由化。 印度 印度人民党是印度最大的右派政党,以印度教国家主义为代表。印度人民党主张保守社会政策,主张自主强健的经济成长;民族主义所推动的外交政策和强大的国防武力。印度教徒主义在该党思想中占有独特地位,他们相信古印度文化和价值会为印度带来一个更开明的社会。 伊朗 伊朗的右派政党以传统伊斯兰保守派为主,如Combatant Clergy Association (CCA)和Islamic Coalition Society。 CCA是1977年由一群神职人员为了以文化方式推翻穆罕默德·礼萨·巴列维而成立。目前拥有全国首要的政治神职人员(包括现任的阿亚图拉)。在伊朗伊斯兰革命后,该党是第四和第五届议会的最大党。 伊朗的右派阵营反对旧有右派的僵固思想,采取开明观点,主要代表有Executives of Construction Party (ECP)与拉夫桑贾尼。****年至1997年拉夫桑贾尼主政期间,该党采取开明的国内外政策。这是伊朗右派的第一次分裂。 以色列 利库德集团(联合党)是以色列最大的右派政党。联合党1973年成立之时,是数个右翼政党的联盟,该党在1977年大选击败工党取得胜利,是以色列政治史的转戾点。联合党之后除了1992-1996年,1999-2001年及2006-2009年,一直维持执政地位。该党支持自由市场资本主义与自由主义。该党在本雅明·内塔尼亚胡主导之下,立法降低增值税、收入与公司税,和关税。支持自由贸易(特别是对欧盟和美国)与废除部分企业垄断。另外,他们还将部分政府企业私有化(如以色列航空和Bank Leumi) 现任总理内塔尼亚胡是党内的鹰派人物,主张对巴勒斯坦采取强硬政策,包括反对巴勒斯坦人建国,以及支持犹太人居住在约旦河西岸及加萨走廊。1996年他首次出任总理时便重申反对巴勒斯坦建国的立场。 不过联合党也是第一个与阿拉伯国家签署和平协议的执政党。例如,1979年,时任总理贝京与埃及总统沙达特签署大卫营协议,以色列归还在六日战争中占领的西奈半岛,换取两国和平。伊扎克·沙米尔在1991年波斯湾战争后的马德里会议给予巴勒斯坦人一部份合法地位。但沙米尔强烈拒绝巴勒斯坦建国,而被部分人士(包括美国国务卿詹姆斯·贝克)指责是首脑会议失败的原因。奥斯陆协议之后,联合党与工党除了经济政策的差异外,其他立场基本一致。 该党强调民族主义的主题,如国旗和1948年以阿战争的胜利。主张在儿童教育中教导价值观,赞成媒体自由及推广民营媒体,因此民营媒体在联合党执政时期明显成长。但沙龙联合党政府却关闭了知名的右派地下电台「第七频道」(Arutz 7)。「第七频道」致力于睦邻运动,并常以右派观点批评政府施政。 匈牙利 奥班·维克多领导的青年民主主义者联盟自1990年代是匈牙利最大的右派政党。2010年议会选举后,在国会成功取得超过三分之二的议席。 土耳其 正义与发展党自2002年一直是大国民议会的最大的右派政党,享有绝对优势。 意大利 西尔维奥·贝卢斯科尼领导的意大利力量党自1994年以来一直是意大利最大的右派政党。 日本 自民党是日本的最大右派政党,自民党的经济政策以出口为基础的经济成长;在外交与国防政策上与美国保持密切合作;和一些新议题,如行政改革。行政改革包括以下几个主题:简化和精简政府官僚;日本国营事业民营化;和税务改革、老年化社会所造成的经济影响的应变措施等等。其他在1990年代初期的优先事项有:让日本在快速发展的亚太地区扮演更积极且活跃的角色;日本经济自由化、国际化,提升国内需求;打造高科技信息社会;鼓励科学研究。他们不仅对自由企业作出承诺,也坚持对重要小型企业及第一级产业采取部份贸易保护主义和补贴手段。主张创建强大的军力及修改和平宪法。 利比里亚 埃伦·詹森-瑟利夫是非洲第一位民选女总统。她承诺将制定新自由主义式的改革。 新西兰 新西兰国家党在2008年的第49届议会选举中成为最大党以及执政联盟的核心成员。国家党长达数十年是新西兰最大的自由保守主义政党。国家党主张减税,减少社会福利支出,促进自由贸易,恢复或维持新西兰的防卫联盟,对全新西兰人订立一个公民身分的标准。奇异党主张透过公民投票实行直接民主制,并回归「犹太教与基督教伦理道德的民主」。新西兰家庭党主张基督教基础的社会保守主义,并表示其选民基础为「重视家庭、传统的基督教徒」。新西兰优先党也采取社会保守主义的立场,特别是反对大量移民。 大韩民国 右派的新国家党是大韩民国最大的政党,也是目前的执政党。韩国经历数十年的经济改革,推动自由贸易及低税政策后,已成为主要经济体(20国集团)及亚洲最富裕的国家之一。 国内生产总值位居亚洲第四位及全球第十三位。其经济发展被称为「汉江奇迹」,是许多发展中国家的典范。 荷兰 荷兰的现执政党、自由民主人民党是保守自由主义的代表。该党在2005年发表「自由宣言」(Liberal Manifesto),包括支持欧盟的「四大自由」;人民有安乐死的权利;针对福利国家与低税的改革,但保留部分政策,如由纳税人支付劳动家庭的日间托儿费用;允许大麻政策。 瑞典 中右翼瑞典联盟之一温和党强调自由市场、私有化、个人自由和降低公部门的成长速度,且支持大部分自1930年代以来所采取的社会福利制度。该党重视的议题有对抗犯罪、低税、强健的国防与教育系统的品质。他们也支持瑞典加入欧盟。温和党在2003年的公民投票中支持将货币改为欧元。他们目前是欧洲人民党和国际民主联盟的成员。 瑞典民主党成立于1988年2月。该党称他们是民族主义政党。主流媒体及观察家时常称该党为仇外和种族主义,部份人称他们为「新纳粹」,民主党均不承认。 西班牙 西班牙人民党是西班牙最大的右派政党。 葡萄牙 葡萄牙的右派政党以社会民主党及民主和社会中心党-人民党为代表。人民党创立者最初是要成立中间派政党,以舒缓康乃馨革命所带来的热潮,采取介于左派与右派的温和立场,担任当时政治不稳定中的主要角色。其创立者成功缓和右派份子(无论是否为党员),提供革命后与左派对话的管道。但人民党之后逐渐背离创始人的主张,成为一个右派欧洲怀疑主义政党,支持传统的基督教价值观。 至于社民党成立初期是左派政党,与社会党相似,但自从1980年执政后便转为中右翼政党。2003年人民党与社民党组成的联合政府支持美国发动伊拉克战争,并强烈反对堕胎合法化。2005年的议会选举,人民党拿下12席,得票率7.3%,成为在野党。2011年葡萄牙议会选举后与同属右派的社民党联合执政。 **** ***在创党之初有左派的倾向,而在蒋介石掌权和北伐之后则转化为右派政党。迁往**后,1970年代在十大建设下,经济迅速起飞,在之后30年一直保持优势。 ***曾是**的执政党(-2000,2000-2008,2008-2016) ,在立法院长年来都握有过半席次。 2016总统大选输给民主进步党。 扣除统独议题,在经济和社会政策方面,***比较接近美国共和党。 中华人民共和国 ***传统上被认为是一个左派政党(见左派和右派)。在***定义下,右派是反革命,属于黑五类。1979年改革开放之后,**的经济政策,其私有化政策带有资本主义和越来越强烈的右派(资本主义)色彩。 香港 香港殖民地时期在1992年彭定康接任总督后,逐渐发展政党政治。当时的工商界政党主要是启联(香港自由党前身),与当时的民主建港联盟和香港民主同盟分庭抗礼,成为当时主要的保守右翼势力。1997年香港回归后,亲建制派主导香港特别行政区政府,与泛民主派为首的反对派抗衡,目前的右派主要有自由党、新民党、经济动力、公民力量等。2014年开始,极右派(其实应为极左派)政党或组织,例如:热血公民、香港人优先、本土民主前线等,于社交媒体上发起号召,触发多次反水货的示威,影响北区,屯门区及元朗区等多个新市镇与转运货源直接有关的跨境走私业务。 澳门 澳门殖民地时期在1966年后,亲中的社团势力和工商界社团主导澳门政治。澳门没有政党政治,但政治团体以社团形成运作。 英国 保守党是英国的最大的右派政党。它是英国三大政党之一,另一个是左派的工党和自民党。2010年该党在议会选举中虽排名第一但并未过半,但是后来顺利与得票率第三、中间偏左的自民党组成联合政府,党魁戴维·卡梅伦出任首相,他是英国近二百年来最年轻的首相。历史上保守党的首相有诺斯勋爵、小威廉·皮特、斯宾塞·珀西瓦尔、威灵顿公爵、罗伯特·皮尔、班杰明·迪斯雷利、亚瑟·贝尔福、邱吉尔和麦美伦。柴契尔夫人是第一位女首相,她的柴契尔主义被誉为开启了经济成长的新时代。其继任者为梅杰。 保守主义是保守党在20世纪的主要思想,直到1970年代的柴契尔主义兴起为止,抱持该主义的保守党首相有鲍德温、麦美伦和希思。其名称来自于班杰明·迪斯雷利。一国保守主义的基础是社会凝聚力的信念,其拥护者支持能维持不同利益的团体、阶级间合谐的社会制度或机构,最近更扩展到种族或宗教。这些制度或机构通常包括福利国家、英国广播公司和地方政府。有一部份人也支持欧盟,其原因可能是将其社会凝聚力的原则延伸至国际层级,但其他人则强烈反对欧盟(如Peter Tapsell)。目前党内著名的一国保守主义者有肯尼斯·克拉克、Malcolm Rifkind和Damian Green。他们常被视为与托利党改革派和弓派有关。一国保守主义者常引用埃德蒙·伯克和他强调的公民社会(小单位「Little platoons」)做为社会的基础,以及反对所有激进政治。 保守党第二个主要传统思想是自由市场,或称柴契尔主义。柴契尔夫人在1975年成为党魁后,经济自由派取得主导地位。其政治目标是减少政府在经济上的干预,为了达到这目标,他们支持削减直接税、公共事业私有化、终止国营产业,减少福利国家的规模和范围。社会政策则没有明显的削减。虽然Matter本身是社会保守主义者,且信奉循道宗,但她的支持者,如Michael Portillo与David Davis的社会看法含有自由主义,而威廉·海格主张传统保守主义。许多支持者是欧洲怀疑主义者,因为他们认为欧盟法规会干涉自由市场且/或威胁到英国主权。少数抱持欧洲主义的柴契尔主义者有Leon Brittan。 由于美国前总统雷根与柴契尔夫人深厚的友谊,柴契尔主义者也倾向大西洋主义。柴契尔夫人称她自己受到伯克和海耶克的影响。保守党内有相关思想的派系有No Turning Back和保守党前进派。 基石派(Cornerstone Group,俗称Faith, Flag and Family)是保守党内第三大势力。基石派的俗称,则来自于该派所支持的三大支柱─英国国教会、单一制的英国以及家庭。因此,他们强调圣公宗的传统,反对英国的权力有任何形式之转移─无论下至国家和地区或上至欧盟─并且更加强调传统家庭结构以修复英国破碎的社会。大多数人反对大量移民移入英国,而且有部分人士曾针对种族议题发表极具争议的言论。 部分成员支持死刑。著名的基石党人有Nadine Dorries、Andrew Rosindell、Ann Widdecombe和Edward Leigh—后两者因以天主教徒身分支持英国国教会而受到注目。保守派的英国哲学家Roger Scruton是基石派中知识派的代表人物。其著作较少着墨于经济上,而是集中在保守派在政治、社会、文化和道德议题上的看法。 美国 自从1981年里根上台后,共和党成为美国保守主义和右派的代表。共和党内的右派思想有: 1. 基督教保守主义—保守主义基督教徒关注在他们所称的家庭价值。他们认为,美国是一个基督教国家,反对堕胎,赞成由教师带领的基督教公立学校祷告,定义婚姻需创建在男女之间,反对同性婚姻,寻求制定法规减少大众媒体的亵渎或性别牵扯。他们强烈反对给予LGBT的全面平等权利,与1964年民权法案赋予的女性和少数族裔平权并不能与之相同,获基督教基要主义派(基要派)支持。 2. 新保守主义—一种现代的保守主义,赞成更坚定的外交政策,目的是维护美国企业在国外的利益。新保守主义最初是由一群有异心的自由主义者所提出,Irving Kristol被认为是该思想的先驱,将「新保守主义者」定义为「被现实抢劫的自由主义者」。虽然最初被视为是国内政策的一种方法(Kristol的《The Public Interest》未包含外交事务),但在迪克·钱尼、Robert Kagan、Richard Perle、Kenneth Adelman和Bill Kristol等人的影响下,新保守主义成为小布希政府的外交政策。 3. 新自由主义—强调严谨阐述美国宪法,尤其是关于联邦权力的部份。这种思维模式往往信奉自由放任经济,蔑视及不信任联邦政府。自由意志保守主义者强调个人自由,有时会采取与基督教保守主义者对立的立场。 4. 古典保守主义— 1980年代兴起,该主义强调传统,特别是基督教传统和传统家庭对社会的重要性。古保守主义者强烈反对政府干预人民生活。塞缪尔·P·亨廷顿等人,主张多种族、平等主义国家本身就不稳定。古保守主义者普遍是孤立主义者,避免受他国影响。
标志
各国右派绝大多数以蓝色图案为象征标志。