BMW WR 750 de 1929 (à multiples records de vitesse absolue sur deux roues).
Une motocyclette Triumph T110 de 1954.
Side-car avec une cabine fermée Moto Guzzi.
La Vespa, exemple de scooter.
Une motocyclette, plus couramment désignée par son apocope moto, est un véhicule motorisé, sans carrosserie, à deux roues le plus souvent monotraces, pouvant être équipé d'un side-car. Inventée au XIX siècle dans le même temps que les premiers moteurs thermiques, les motos se déclinent aujourd'hui en plusieurs types selon leurs usages : sportive, routière, tout chemin, etc. Le conducteur, appelé motard ou motocycliste, y est assis à califourchon sur la selle, les mains tiennent le guidon et les pieds sont sur des repose-pieds. Un passager peut se tenir à califourchon derrière le pilote si la motocyclette est conçue pour (selle et repose-pieds dédiés).
Lorsque le véhicule est plutôt conçu pour la ville (boîte automatique, plancher plat, coffre de rangement, etc.), il n'est alors pas désigné comme une moto mais comme un scooter. Les deux types de véhicules (moto et scooter) sont regroupés au sein de l'appellation « deux-roues motorisé ».
Histoire
Étymologie
« Motocyclette » est un nom propre, déposé en 1897 par les frères Eugène et Michel Werner, fabricants installés à Levallois-Perret, puis devenu nom générique. Il semble bien que ce soit le préfet de Paris qui, trouvant ce nom fort approprié, ait décidé d'autorité qu'il désignerait, désormais, l'ensemble des véhicules à deux roues motorisés.
Paternité controversée
Machine de Gottlieb Daimler.
Celle de Félix Millet.
Moteur Ixion sur motocyclette Komet (1902).
Moto belge Escol.
Comme souvent, lorsqu'une technique est émergente, sa finalisation se produit en plusieurs endroits presque simultanément. Ce fut le cas pour l'avion, il en a été de même pour la moto : le 26 décembre 1868, un procès-verbal est établi à la préfecture de la Seine en vue de la délivrance d'un brevet concernant un « vélocipède à grande vitesse » ; il est délivré sous le numéro 83691 le 16 mars 1869 à Monsieur « Louis-Guillaume Perreaux - Ingénieur à Paris, 8, rue Jean Bart ». Cependant, rien ne certifie que ce « vélocipède » ait roulé avant 1871. Il était équipé, alors, d'un moteur à vapeur entraînant la roue arrière et de pédales agissant sur la roue avant. Un exemplaire de cette moto est exposé au musée de l'Île-de-France au château de Sceaux.
En 1869, de l'autre côté de l'Atlantique, certains témoignages attestent de l'existence d'un autre véhicule à deux roues mû par un moteur à vapeur, le motocycle Roper (en), qui semble n'avoir été qu'une attraction foraine. Ces affirmations autorisent les Américains à s'attribuer la paternité de l'invention de la moto. Cependant, contrairement à l'invention de Perreaux, il n'en reste aucune trace, ni même un brevet prouvant son existence. L'invention de Daimler, datant de 1885, a été conçue dans le but d'en tester le moteur fonctionnant au pétrole. Elle était équipée de roues latérales stabilisatrices, donc de quatre roues au total. On peut, cependant, avancer que la Daimler fut la première moto dotée d'un moteur à combustion interne.
La fabrication de motocyclettes s'est servi de quelques innovations technologiques :
en 1887, le Français Félix Millet fabrique et vend quelques exemplaires d'une moto équipée d'un moteur à pétrole à cinq cylindres en étoile placé dans la roue arrière ;
en 1894, Hildebrand & Wolfmuller (en) (Autriche) commercialise une moto équipée d'un bicylindre horizontal de 1 490 cm qui bénéficie du premier véritable réseau de vente de l'histoire ;
en 1897, Léon Cordonnier brevète son moteur Ixion dont l'essor commercial sur moto émerge en 1902 ;
la même année, les frères Eugène et Michel Werner commercialisent un cycle à moteur placé au-dessus de la roue avant, auquel ils donnent le nom de « motocyclette ».
Popularisation et sociologie
La motocyclette était très peu fiable à ses débuts. Elle obligeait à effectuer des interventions mécaniques fréquentes. De plus, les routes étaient en mauvais état et les suspensions étaient inexistantes (si l'on ne tient pas compte des ressorts de la selle). Mais très vite l'usage de la moto se répandit en commençant par être un outil de travail des professions libérales. La Première Guerre mondiale a favorisé son utilisation à des fins militaires. Les vélos furent remplacés par les vélomoteurs et des motocyclettes étant plus commodes et moins chères que les automobiles.
Dans les années 1960, les deux-roues motorisés furent en grande partie supplantés par l'apparition d'autos plus accessibles financièrement (voiturettes, Renault 4CV, Citroën 2 CV, etc.). Les préférences se tournèrent alors plutôt vers l’automobile, qui permettait de transporter plusieurs personnes protégées de la pluie, du vent et de la saleté. Cette époque fut une hécatombe pour les marques historiques de motos. La production disparut presque totalement en France.
Toutefois, alors que les années 1970 voyaient la banalisation de l’accès à la voiture avec l’essor de la production de masse de véhicules Peugeot, Renault et Citroën, la motocyclette connut une certaine renaissance sous l'impulsion des constructeurs japonais qui misaient sur le rêve en produisant des véhicules jolis, propres, puissants, solides, et faciles à conduire.
Alors que l’embourgeoisement semblait accessible à tous ceux qui, notamment à travers l'automobile, revendiquaient l’accès à une « grande classe moyenne », c’est finalement un dur retour aux réalités de la domination sociale, exprimé lors du printemps de mai 1968, qui sonna le retour à la motocyclette. Désormais fiable, elle permettait d'exprimer de la distinction vis-à-vis de la masse populaire et du ressentiment face à la société pleine de promesses. La moto devint une marque distinctive de liberté et, quelquefois, de contestation. Le choc pétrolier de 1973 et la crise économique provoquèrent une hausse générale des prix, dont le carburant et les assurances. Cet environnement hostile aux motards donna naissance en 1980 à la Fédération française des motards en colère (FFMC), fédération d'associations locales préexistantes ayant vocation de défendre les droits de cette catégorie d'usagers de la route.
De nos jours, la motocyclette est un cycle à moteur d'une cylindrée supérieure ou égale à 125 cm.
De plus certaines limitations sont également apparues, en termes de puissance ou bien de permis de conduire.
Législation et catégories
Les différentes législations locales, nationales ou régionales classent généralement les motos selon leur puissance et leur cylindrée (pour les moteurs thermiques uniquement) dont les modalités de conduite diffèrent selon les pays (voir permis moto). Dans l'Union européenne, pour une cylindrée inférieure à 50 cm et une puissance inférieure à 4 kW il s'agit de cyclomoteur accessible avec le permis AM, au-delà il s'agit de motocyclettes regroupées au sein des catégories suivantes :
les motos d'une cylindrée comprise entre 50 et 125 cm et d'une puissance maximale de 11 kW, accessibles avec le permis A1 ;
les motos d'une cylindrée supérieure à 125 cm et d'une puissance maximale de 35 kW, accessibles avec le permis A2 ;
les motos d'une cylindrée supérieure à 125 cm et d'une puissance supérieure à 35 kW, accessibles avec le permis A.
En France
En France, les véhicules à moteur à deux ou trois roues, avec ou sans side-car, et les quadricycles à moteur dont le poids à vide n'excède pas 550 kilogrammes entrent dans la catégorie L.
La législation française utilise le terme de « motocyclette » pour un véhicule à deux ou trois roues et plus spécifiquement de « motocyclette légère » pour un véhicule dont la cylindrée est comprise entre 50 et 125 cm et dont la puissance n'excède pas 11 kW, soit 15 ch. Pour une cylindrée inférieure à 50 cm, la vitesse du véhicule doit être limitée à 45 km/h et le terme « cyclomoteur » est employé.
Pour être utilisée sur la voie publique, une motocyclette, légère ou non, doit être immatriculée et son conducteur doit être titulaire du permis de conduire suivant la catégorie de véhicule et l'âge du conducteur.
Motocyclette
Le conducteur doit être titulaire du permis A ou A2 avec des restrictions sur la puissance du véhicule dans ce second cas.
Depuis le 1 janvier 2016, la puissance n'est plus limitée à 73,6 kW (100 ch) ce qui met fin à une spécificité française. Le débridage des véhicules déjà en circulation avant cette date reste à trancher.
Motocyclette légère
Pour être utilisée sur la voie publique, une motocyclette légère doit être immatriculée et son conducteur doit être titulaire du permis A1 (parution des modifications de ce permis prévue à partir du 19 janvier 2013).
À compter du 1 janvier 2011, les titulaires du permis B peuvent conduire une motocyclette légère sous réserve de l'obtention d'une attestation de formation spécifique. Cette nouvelle réglementation ne concerne que les usagers n'ayant pas conduit et assuré à leur nom de deux-roues au cours des cinq dernières années.
Le transport d'un passager est autorisé si le véhicule a été conçu et homologué dans ce but, pourvu de repose-pieds et d'une poignée de maintien.
Usages
Les avantages et inconvénients offerts par les deux-roues, et les différents types de motocyclette permettent une utilisation variée, tantôt complémentaire aux véhicules personnels (voitures), tantôt concurrentielle.
Loisir et voyage
Honda NX 650 Dominator, une moto de moyenne cylindrée de type trail.
La motocyclette désigne à la fois le véhicule et son utilisation. La moto peut être pratiquée sur :
route ouverte (si homologuée), pour voyager au long cours (les BMW GS ou Harley-Davidson Electra Glide peuvent contenir par exemple plus de 160 litres de bagage) ;
circuit d'asphalte avec une super-motard (moto de type trail avec des pneus tendres sans crampons), en sportive ou side-sportif ;
circuit de terre ou tout terrain avec un trail ou un trial (moto de type trail très légère et sans selle, prévue pour faire des acrobaties et de l'escalade) ;
terrain clos asphalté, pour par exemple faire du stunt (acrobaties à moto sur généralement un roadster préparé spécifiquement).
Transport urbain
La motocyclette est utilisée comme utilitaire (coursier à moto, livraison de pizza, etc.) ou transport en commun dans bon nombre de pays. En Asie du sud une moto peut être transformée en pousse-pousse motorisé.
Compétition
La moto est un sport qui peut se pratiquer au même titre que la compétition automobile sur des circuits spécifiques. L'activité est régie de manière officielle par la Fédération internationale de motocyclisme.
Utilisation militaire
Les armées du monde entier ont très tôt compris l'intérêt d'un véhicule rapide et léger sur un champ d'opération. Dès la première guerre mondiale, les motocyclettes furent utilisées comme véhicules de liaison, permettant également la mise en place rapide de barrages filtrant sur routes.
Les side-car par exemple permettent d'utiliser des armes semi automatiques mobiles (side-car Flat Head - 750 WLA, FN Herstal ou BMW R71 ). Certaines motos ont été utilisées pour transporter des pièces d'artillerie légère.
La HDT M1030M1 sur base de Kawasaki KLR650, fut en 2005 la première moto Diesel disponible pour le corps des Marines américains et l'OTAN (armée britannique essentiellement).
Aspects techniques
Construction
Carburateur modifié sur une MZ TS 250.
La construction des motocyclettes est particulière ; les châssis sont conçus en fonction de l'utilisation de l'engin et des contraintes à subir. Chaque organe doit trouver sa place en fonction de critères différents comme le centre de gravité. Les divers modèles de suspensions nécessitent de bons réglages car la moindre perte d’adhérence peut amener à la perte de contrôle de la moto; elles ont évolué avec le temps. Les freins à disque ou à tambour sont utilisés avec récemment des aides au freinage (Dual-CBS chez Honda, ABS).
Côté motorisation, outre le moteur électrique, il existe (hors prototypes) des moteurs monocylindres, bicylindres, tricylindres, quadricylindres et des six-cylindres (Voir moteur à combustion interne et moteur à pistons). L'article détaillant la cylindrée démontre comment cette caractéristique modifie de façon importante le comportement d'une moto. Les motos sont aujourd'hui (2011) quasiment toutes équipées d'un système d'alimentation par injection, essentiellement pour des raisons de normes environnementales, les carburateurs trop imprécis dans leur dosage ont quasiment disparu. La transmission est composée d'un ensemble d'éléments : embrayage, boîte de vitesses, galet ou chaîne ou cardan ou courroie, roue.
En revanche, la motorisation Diesel est rarement utilisée sur les motocyclettes, notamment pour une question de masse embarquée ainsi que tous les défauts que les moteurs Diesel ont pu rencontrer, poids important, bruit important, chaleur dégagée, peu de nervosité du moteur. Les motocyclettes à motorisation Diesel ont connu quelques essais sporadiques, mais la production reste soit amateur, soit très intimiste par de petites entreprises, soit par l'armée mais maintenant abandonnée.
Typologie
Les motocyclettes peuvent se classer en différents types, chaque type ayant des caractéristiques différentes telles que la maniabilité, le poids ou la position de pilotage. Par conséquent un type de motocyclette est à destination de pilotes plus ou moins expérimentés ; il est fortement déconseillé à un débutant de commencer avec une sportive par exemple.
Routière, Grand Tourisme
La BMW K1200LT et la Honda 1800 Goldwing, deux modèles de la catégorie routière.
Conçue pour les longs trajets routiers, une moto routière privilégie le confort de conduite. Ce type se caractérise par une position de conduite proche de la verticale pour permettre de conserver le dos droit, les bras tendus et les jambes dépliées. Les motos routières accueillent facilement un passager et une bagagerie volumineuse (top case, valise, sacoche de réservoir). La plupart sont dotées d'un moteur de forte cylindrée, souvent supérieure à 1 000 cm, d'un carénage plus ou moins enveloppant destiné à protéger du vent relatif et des intempéries, et d'un réservoir permettant une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres. Les motos de cette catégorie se déclinent en gammes spécialisées qui partent du grand tourisme avec les modèles les plus grands et les plus lourds, puis les routières, et enfin les routières sportives notamment la Hayabusa GSX 1300 R, fer de lance de la marque Suzuki et première moto de série à avoir dépassé les 300 km/h dans sa version libre (non bridée).
Sportive
Une moto sportive : Ducati 749.
Modèle dérivé de celles utilisées en compétition de vitesse, la moto de type sportive est capable d’accélération et de vitesse élevées. Parmi les plus puissantes, citons la série des GSX-R de Suzuki, , ainsi que la série Yamaha YZF-R1. Selon la cylindrée et la vocation plus ou moins affirmée pour la compétition sur circuit, on distingue deux catégories prépondérantes dans le monde des sportives : les « Super-sport » (600 cm), et les « Superbike » (1 000 cm). Évidemment, il existe des cylindrées intermédiaires, voire plus faibles ou plus élevées. La puissance de leur motorisation et le poids plume de leur châssis constituent les principaux arguments commerciaux.
Ces motos sont peu adaptées à un usage urbain de par leur mauvaise maniabilité à basse vitesse, leurs suspensions souvent réglées dures rendant leur comportement inconfortable sur route dégradée, et leur position de conduite « sur l'avant » qui ne favorisent pas leur aptitude au voyage. Le duo est possible par homologation, quoi que cela ne soit pas leur vocation première. Leur prix de vente (vitrine technologique des constructeurs) et le coût de leur entretien (pneus tendres, moteurs poussés) sont des freins rédhibitoires à l'achat pour de nombreux motards.
Roadster
Un roadster : Kawasaki Z1000.
Un roadster se caractérise par l'absence de carénage. L'accent est ici mis sur les sensations d'accélération, de nervosité et de maniabilité. Le moteur « coupleux » (riche en couple) donne un très bon rapport poids/puissance. Bien que destinée à une utilisation urbaine, cette moto se prête également à des trajets routiers, mais l'absence de carénage expose le conducteur à la pression du vent. Elle peut être dotée d'équipements pour un meilleur confort de conduite comme une bulle (petit pare-brise), un saute-vent ou une tête de fourche. Outre les motos dites « basiques », les roadsters simples de cylindrée moyenne sont prisés par les débutants pour leur facilité de prise en main. On compte dans cette catégorie de plus en plus de roadsters sportifs, dotés de moteurs plus puissants, capables de très fortes accélérations.
Custom
Une moto Custom : Harley-Davidson FXSTC.
La motocyclette de type custom se caractérise par une position de conduite spécifique avec les pieds en avant. Elle reprend le style des machines américaines des années 1930 au début des années 1960, comme celles produites par Harley-Davidson, Indian, Excelsior et Henderson.
Proposée par presque tous les grands constructeurs, c'est l'une des gammes les plus vastes du marché. En 2014, plus de 90 modèles sur le marché incluant cruiser et touring.
Cette catégorie évolue depuis les années 2000, avec l'augmentation de la cylindrée (muscle-bikes représentés par la Rocket III de Triumph de 2 294 cm ou Dragster comme la VRXSE Destroyer de Harley-Davidson), le retour à la mode de modèles plus ou moins carénés se rapprochant du grand tourisme (Bagger représenté par le Street-Glide de Harley-Davidson ou touring tel la Vision de Victory).
Trail
Un trail : Yamaha 600 XT.
Le trail est une moto capable d'évoluer aussi bien sur route qu'en tout-chemin. La mode des trails a été lancée à la fin des années 1970, avec la Yamaha XT 500 et les débuts des grandes compétitions d'endurance qui avaient lieu sur le sol africain. Ces machines sont dérivées de motos d'enduro ou de cross, mais avec tout l'équipement pour pouvoir circuler sur route. Cette catégorie s'est diversifiée et adaptée à la route avec l'apparition des trails routiers qui adoptent la même géométrie de construction mais avec des adaptations (grands réservoirs, bagagerie, protections contre les intempéries) permettant une grande polyvalence d'utilisation mais une facilité en hors-piste moindre. Ce segment peut aussi englober les supermotards, des machines d'enduro, mais avec des pneus de route.
Motos dites « vertes »
Ce sont des machines conçues pour le hors-piste, elles sont souvent dépourvues des équipements obligatoires pour circuler sur routes ouvertes. On peut distinguer plusieurs catégories dans ce créneau très large : les motos d'enduro pour la randonnée motocycliste, celles de trial pour le franchissement d'obstacles, celles de moto-cross pour les circuits fermés ou encore les supermotards pour la compétition mixte route-terre. Les pratiquants de la moto « verte » se doivent d'être respectueux des autres usagers (équestres, vttistes, piétons, etc.) et des lieux où ils pratiquent leur loisir. Les motos de « trial » sont faites pour franchir des obstacles de plus d’un mètre de dénivellation. Extrêmement légères et maniables, elles ne comportent parfois même pas de selle car les évolutions se font le plus souvent à basse vitesse, debout sur les repose-pieds. Aujourd'hui on voit également l'apparition de motos-cross de petit format portant le nom de pit bike. Leur taille réduite permet aux pilotes de s'adonner à des cascades plus libres.
Scooter
Un scooter : le Vespa.
Le scooter est doté des particularités suivantes : le diamètre des roues qui est souvent inférieur à celui des autres motos, la position de conduite (le pilote place ses jambes devant lui sans devoir enfourcher le véhicule) et un variateur ou une boîte de vitesses automatique. Leur maniabilité et leur facilité d'emploi rend les scooters très populaires dans les villes. Nécessitant généralement un permis de conduire motocyclette, les « maxi-scooters » dotés d'un moteur d'une cylindrée supérieure à 125 cm, tels que Honda Silver Wing (en), Honda Reflex (en), Suzuki Burgman (en) et Yamaha T-Max (en), sont apparus dans les années 2000. L'augmentation de la puissance de ces machines peut induire l'utilisation d'une chaîne pour la transmission secondaire, se substituant à la transmission par courroie typique des scooters. BMW propose le C1 avec un arceau de sécurité, ce qui permet au pilote de s'affranchir du casque (une ceinture de sécurité le rendant solidaire de la machine, et l'arceau le protégeant en cas de chute). Il n’a cependant pas obtenu un succès commercial et la production s'est arrêtée en 2003.
Side-car
Le side-car est conçu sur la base d'une motocyclette, auquel on a ajouté un « panier » (à droite ou à gauche), généralement destiné à héberger un ou plusieurs passagers et pourvu d'une troisième roue latérale.
Types marginaux
Deux pockets bikes.
Certains types sont apparentés à la motocyclette même s'ils ne répondent pas exactement à la définition stricte d'une motocyclette. Par exemple lorsque le véhicule motorisé est à trois roues on parle de trike et de quad quand il comprend quatre roues.
Parmi d'autres variantes de motocyclette, moins connues, on trouve :
mini moto (pocket bike ou pit bike), moto au format réduit ;
Derny, moto spécialisée pour être un bouclier aérodynamique devant une bicyclette pour des records de vitesse sur une piste ovale ;
café racer, ce terme désigne généralement une moto monoplace au style rétro, possédant un guidon bas, et très peu de carénage ;
speedway, machine sans frein spécialement étudiée pour les virages à gauche. Les dérapages effectués en virage se font en effet systématiquement à gauche en speedway, impliquant une adaptation spécifique du matériel. Ces machines sont propulsées par de l'alcool méthylique (dénommé également méthanol) ;
la Monotrace, produite en France sous licence (Mauser Einspurauto) de 1926 à 1928 : c'est une véritable voiture à deux roues (cabriolet). À l'arrêt, elle tenait debout grâce à des roulettes rétractables au moyen d'un levier. La société suisse Peraves produit depuis de nombreuses années son interprétation moderne avec ses très performantes Ecomobil et maintenant le Monotracer (moteurs quatre cylindres en ligne de moto BMW K) ;
les trikes qui sont souvent des motos à trois-roues, que ce soit à l'arrière (tri-Glide de Harley-Davidson) ou à l'avant (scooter Piaggio MP3).
Les amateurs de style rétro peuvent également se tourner vers les productions des pays de l'Est, où le constructeur Oural produit encore des motos inspirées des BMW d'après guerre, attelées à un side-car dont la roue est également motrice.
Il existe également des modèles hybrides, comme la Carver, qui possède trois roues, mais dont la cellule penche en virage comme une moto, permettant une meilleure stabilité en virage, en dépit du plaisir de conduite.
Constructeurs
Cette liste indique les principaux constructeurs mondiaux actuels en nombre d'unités.
Aprilia ( Italie)
Benelli ( Italie)
BMW ( Allemagne)
Ducati ( Italie)
Harley-Davidson ( États-Unis)
Honda ( Japon)
Husqvarna ( Suède)
Hyosung ( Corée du Sud)
Indian ( États-Unis)
Kawasaki ( Japon)
KTM ( Autriche)
Moto Guzzi ( Italie)
MV Agusta ( Italie)
Royal Enfield ( Inde)
Sherco ( France)
Suzuki ( Japon)
Triumph ( Royaume-Uni)
Oural ( Russie)
Yamaha ( Japon)
Victory Motorcycles ( États-Unis)
Sécurité et accidentologie
Casque après un accident.
Regroupement de motards.
Beaucoup de personnes jugent que les accidents sont dus à une prise de risque inconsidérée ou à une vitesse trop élevée des motards. Or, d'après l'étude MAIDS de l'Association des constructeurs européens de motocycles (ACEM), la vitesse de déplacement de la motocyclette au moment de l’impact est « inférieure à 50 km/h » dans 70 % des cas et la majorité des accidents étudiés est survenue en milieu urbain. L’excès de vitesse ne contribue à l’accident que dans quelques cas isolés.
De plus un problème technique n'est en cause que dans moins d'1 % des cas, principalement à cause des pneumatiques. Dans plus de 50 % des cas, la première cause de l’accident est une erreur humaine de la part d'un véhicule tiers et pas de la moto. Parmi les principales causes d’accident, les conducteurs d’autres véhicules ayant commis une erreur humaine « n'ont pas détecté » la présence de la moto dans plus de 70 % des cas a fortiori si le conducteur n'a que le permis voiture. Parmi les motards, les jeunes conducteurs entre 18 et 25 ans sont surreprésentés dans les accidents, quand la catégorie des 41-55 ans était sous représentée montrant que les conducteurs de cette tranche d'âge ont un risque moins élevé d'accident.
Les infrastructures routières sont conçues avant tout pour les voitures, elles tiennent rarement compte des caractéristiques de la conduite moto, pour laquelle elles peuvent être dangereuses : risque de blessures graves aux membres inférieurs, à la colonne vertébrale ou à la tête. Dans 3,6 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, un défaut de maintenance de la route était en cause ou contributif à l'accident. La dispersion des responsabilités entre les gestionnaires du réseau routier (État, collectivités territoriales) et la faiblesse des normes en matière de mobilier urbain constituent les principales causes de ces dysfonctionnements. Le Centre européen d'études de sécurité et d'analyse des risques (CEESAR) a poussé ses recherches dans les domaines de la biométrie et de la physiologie de la conduite, le système routier en général et ses infrastructures et a élaboré des scénarios types d'accidents. Ce centre a émis des propositions d'améliorations des équipements de protection mais aussi des normes liées, y compris celles servant à l'homologation des casques.
D'une façon générale, ces points sont importants :
les autres usagers perçoivent mal les deux-roues (cause primaire de plus de 50 % des cas d'accidents) : ceci doit être une évidence pour les motards pour qu'ils agissent en conséquence ;
éviter de demeurer trop longtemps masqué par l'angle mort lors de files ininterrompues ;
éviter les zigzags et les pleins phares intempestifs ;
adapter sa vitesse non pas seulement en fonction de l'adhérence mais plutôt en fonction de l'environnement (piétons, zone résidentielle, vent) : dans 18 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, une vitesse inadaptée fut considéré comme un facteur d'accident ;
une tenue adaptée : casque, blouson, chaussure de sécurité, gants. Cela permet de protéger le corps en cas de chute. Dans 9 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, le casque n'a pas tenu sur la tête du pilote, soit par un mauvais attachement, soit à la suite du choc ; il est néanmoins indéniable que le casque réduit le risque de blessure à la tête. De plus, 55 % des blessures sont aux extrémités hautes (mains, bras) et basses du corps (pieds, jambes), en majorité mineures comme des abrasions ou contusions. Le port de protections permet de réduire ce type de blessures ;
être courtois, respectueux et tolérant pour calmer les esprits.
En France
Depuis l'année 2009, l'Association française de prévention des comportements sur la route (AFPC) a entamé une action en direction des motocyclistes, tant en s'adressant à eux qu'en s'adressant aux automobilistes, en les sensibilisant au partage de la route auto/moto.
La Journée nationale de la courtoisie sur la route et en ville (JNCV) est soutenue par la FFM (Fédération française de motocyclisme), l'AFFQ (Association fédératrice de quad) et, dans le milieu de la moto au féminin par le moto-club national « Dark Angels ». Localement, dans divers départements, des actions conjointes sont menées avec la Fédération française des motards en colère (FFMC).
Culture et médias
Filmographie
Orphée, Jean Cocteau, 1950
L'Équipée sauvage (The Wild One), Laslo Benedek, 1953
La Grande Évasion (The Great Escape), John Sturges, 1963
Hells Angels on Wheels, Richard Rush, 1968
La Motocyclette, Jack Cardiff, 1968
Easy Rider, Dennis Hopper, 1969
Continental Circus, documentaire de Jérôme Laperrousaz, 1972
L'Agression, Gérard Pirès, 1975
Le Cheval de fer, Pierre-William Glenn, 1975
Le Gitan, José Giovanni, 1975
Mad Max, George Miller, 1979
La Boum, Claude Pinoteau, 1980
Tchao Pantin, Claude Berri, 1983
Rusty James (Rumble Fish), Francis Ford Coppola, 1984
Harley Davidson et l'Homme aux santiags (Harley Davidson and the Marlboro Man), Simon Wincer, 1991
Mission impossible 2 (Mission: Impossible II), John Woo, 2000
Biker Boyz, Reggie Rock Bythewood, 2003
Torque, la route s'enflamme (Torque), Joseph Kahn, 2004
Long Way Round, Ewan McGregor et Charley Boorman, de Londres à New York, 2004
Burt Munro (The World's Fastest Indian), Roger Donaldson, 2005
Race to Dakar, Charley Boorman au rallye Dakar, 2006
Long Way Down, Ewan McGregor et Charley Boorman, de John o' Groats à Le Cap (Afrique du Sud), 2007
Bande de sauvages (Wild Hogs), Walt Becker, 2007
Ghost Rider, Nicolas Cage, 2007
Hell Ride (En route pour l'enfer), Larry Bishop, 2008
Sons of Anarchy, 2008
One Week, 2008
Mammuth, Benoît Delépine et Gustave Kervern, 2010
Tous les ans, Moto Magazine organise la Motostra qui est une invitation à la réalisation de courts métrages concernant la moto.
Presse spécialisée
Plusieurs journaux se disputent le marché de la presse moto en France :
Moto Journal, un hebdomadaire
Moto Revue, un bi-mensuel
Moto Magazine, un mensuel
Moto & Motard, un mensuel
Moto2
L'Essentiel de la moto
Il existe également différents magazines spécialisés dans une marque ou un type de moto en particulier.
Télévision
Émissions télévisuelles françaises :
Automag sur la TNT
Les chaines spécialisées du câble, ADSL et satellite (Eurosport, Motors TV, AB Moteurs, etc.) proposent aussi les championnats de Moto GP, moto-cross, montées impossibles, etc.
Romans
Les brûleurs de gomme... Gazz !! de Zélia Mendes G. aux éditions Edilivre.com.
Carénage de Sylvain Coher aux éditions Acte Sud.
Eaux mortelles de Nicolas Grumel.
Re Born de Virginie Staïano publié aux éditions Baudelaire.
Le monde motard est au cœur des romans publiés par les Éditions du Moto Club des Potes, dont une nouvelle parue à l'été 2007 est illustrée par Frank Margerin.
La trilogie de Mathieu Goguel, Danger public, Roulez jeunesse et Délivre moi du mal.
Bandes dessinées
La série Cubitus, dessinée par Dupa, dans laquelle Cubitus et son maître Sémaphore se déplacent en side-car jaune.
La série Les fondus de moto, dessinée par Bloz, scénario Cazenove et Richez, qui illustre le quotidien d'ami(e)s motards.
La série Joe Bar Team, dessinée par Christian Debarre, et Fane est la plus connue et sans doute la plus représentative de la vie des motards. Elle raconte les aventures et les déboires d'une bande de motards.
Litteul Kévin et Mammouth & Piston par Coyote.
La série Même pas peur, dessinée par SatO qui raconte les histoires de différents motards, tous ami(e)s et leurs déboires avec la gendarmerie.
Motomania dessiné par l'allemand Aue Holger et édité chez Albin Michel.
La série Moto râleuses vient rétablir l'équilibre des sexes en racontant l'histoire de motardes.
La série Sam Speed, dessinée par Colman & Batem qui raconte l'histoire de Sam, essayeur moto pour le journal Ratomoto, de son collègue photographe et d'autres intervenants.
Le dessinateur Frank Margerin a également réalisé des albums traitant des motards.
Ptiluc a réalisé la série Mémoires d'un motard, une sorte d'autobiographie de sa vie de motard.
La série Warm-Up de Renaud Garreta, dont le tome 1 est sorti en octobre 2013.
Julie Wood.