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词典释义:
relire
时间: 2023-07-25 07:21:52
[r(ə)lir]

再读,复看

词典释义

v. t.
读, 重新阅读; 看:
lire et relire 读了读, 看了
relire son manuscrit 把自己的手稿看一遍



se relire v. pr.
校阅自己写的东西:
La dactylographe se relit avec attention. 打字员仔细校阅自己的打字稿

常见用法
relire un paragraphe重读一段
relisez-vous avant de rendre votre copie你们交作业之前检查一

短语搭配

Ce livre gagne à être relu.这本书重读一遍会觉得更好。

relire son manuscrit把自己的手稿复看一遍

lire et relire读了再读, 看了再看

relire un paragraphe重读一段

relire ses auteurs préférés重读自己所喜爱的作者的作品

On conseille aux élèves de se relire soigneusement avant de remet-tre leur copie.人们告诫学生在交卷前要仔细检查。

La dactylographe se relit avec attention.打字员仔细地校阅自己打的稿子。

relisez-vous avant de rendre votre copie你们交作业之前检查一下

… Beaucoup de romans se laissent lire, mais non relire.很多小说值得一读,但不值得反复读。

Je vous confie le soin de relire ces épreuves.拜托您把这些考卷再批阅一遍。

原声例句

L'officier de police relut ma déclaration ; je n'avais rien d'autre à ajouter. J'ai apposé ma signature au bas du document, Keira a fait de même et nous avons quitté le commissariat.

警察重新看了一遍我的报案口供,所有的都写在里面了。我在文件的下方签上了自己的名字,凯拉也完成了同样的手续,随后,我们离开了警察局。

[《第一日》&《第一夜》]

Et enfin, relisez votre e-mail. Relisez-le plusieurs fois.

最后,重读你的邮件,多读几遍。

[2019年度最热精选]

Ma mère regarde papa. Elle relit la phrase à voix haute. Elle dit à madame Germaine que, nous aussi, nous avons une lettre de ce type.

妈妈看着爸爸,她把这句话用很大的声音了出来。她告诉Germaine太太,我们也一样,也收到一封类似的信。

[狗与猫 Chiens et chats]

Tu pourrais me relire ce passage ?

你可以再一遍这篇文章吗?

[得心应口说法语]

Vous relisez Nicolas Bouvier d’un côté, puis de l’autre côté, vous découvrez les lieux, ils ont beaucoup changé.

一方面,你一边又一边的读尼古拉的作品,另一方面,你发现了50年前的那些地方,这些地方改变了很多。

[Alter Ego+2 (A2)]

Moi qui ai lu et relu Nicolas Bouvier, je trouve que c’est un hommage extraordinaire !

我研究了尼古拉一遍又一遍,我觉得这真是一个非比寻常的人物!

[Alter Ego+2 (A2)]

Après la dictée, vous aurez trois minutes pour relire votre texte.

听写后,您将有三分钟的时间校对您的文本。

[历年法语专四dictée]

Fin de la dictée. Relisez votre texte.

听写结束,再次阅读你的文本。

[历年法语专四dictée]

Tous les ans, il relisait Eschyles dans le texte original.

每年,他都重读埃斯库洛斯的原文作品。

[北外法语 Le français 第四册]

Il avait l'habitude de relire, après des années, ses cahiers de notes et les passages soulignés dans ses livres, pour les bien conserver dans sa mémoire, qui était remarquable.

他习惯在几年后,重读他的笔记、以及书中划线的章节,以便牢牢地记住它们,他的记忆不同凡响。

[北外法语 Le français 第四册]

例句库

Il a relu encore et encore la lettre qu'elle avait envoyée, mais il ne comprenait toujours pas ce qu'elle voulait dire.

他反复了好几遍她寄来的信,还是没明白她的意思。

Ce livre gagne à être relu.

这本书重读一遍会觉得更

N'hésitez pas à la relire plusieurs fois pour garder toutes vos chances de faire bonne impression.

如果需要,可多次检查此清单,以确保在面试中给你的招聘者留下一个深刻而良好的印象。

Feuilletez régulièrement votre classeur, relisez ce que vous y avez mis.

定期翻阅你的文件柜,重新读下存入其中内容。

Profitez de cette occasion pour relire vos notes ou vous détendre en lisant un magazine ou un journal prévu à cet effet.

利用这段时间再复习一遍为面试准备的笔记,也可以准备一本杂志或报纸用来缓解自己的紧张情绪。

Je m'accoude à la table, la lampe éclaire très vivement ces journaux que je suis idiot de relire, ces livres sans intérêt.

支臂肘在桌上,呆呆望着那些不知所云的报纸,那些乏味的书本,而灯光是如此雪亮。

Les enfants relurent vers l'école.

孩子们涌回学校。

Il écrit si mal qu'il ne peut pas se relire.

他的字写得很糟糕, 自己重读一遍都认不了。

Demain, je vais relire ca, bien sûr, avec un dictionnaire.

明天我要去一下,当然要带上字典。

En clair, ce que je veux dire, c’est que vous n’aurez pas le temps de beaucoup réfléchir, vous n’aurez pas le temps de vous relire parce que ?a va extrêmement vite.

显然地,你们没有时间去想太多,你们也没有时间去检查做好的题目因为时间紧迫。

Ce sera toujours une faute de ne pas lire et relire et discuter Marx.C'est-à-dire aussi quelques autres - et au-delà de la « lecture » ou de la « discussion » d'école.

不去阅读且反复阅读和讨论马克思——可以说也包括其他一些人——而且是超越学者式的"阅读"和"讨论",将永远都是一个错误,而且越来越成为一个错误,一个理论的、哲学的和政治的责任方面的错误。

Tous les ans, elle relisait Balzac dans le texte original.

每年,她都重读巴尔扎克的原文作品。

Les élèves étaient en train de relire leur dictée, quand la cloche a sonné la fin du cours.

当下课铃响的时候,学生们正在检查自己的听写。

Vérifiez les erreurs potentielles de syntaxe, d'orthographe, de grammaire et de ponctuation. Demandez à une personne qualifiée de relire et corriger le document.

检查可能会有的句法、拼写、语法以及标点符号的错误。找一个厉害的人帮你看看再修改一下。

Tous deux ont déclaré que la contribution contestée avait été rédigée par M. T., mais qu'elle avait été relue et approuvée par Mme Frevert, responsable de la publication de l'ouvrage.

双方都表明,T. 先生为这本书撰写引起争议的文稿,但是,对出版这本书负有责任的Frevert女士编辑和核可了有争议的文稿。

Le Groupe de travail intersecrétariats prendra aussi les dispositions nécessaires pour que la traduction du volume 1 puisse commencer dès que la version anglaise aura été relue.

秘书处间国民账户工作组将继续翻译第1卷,以期在达到编辑要求之时做好各项安排。

Dès que ce volume aura été adopté, le Groupe de travail intersecrétariats en mettra en ligne, sur son site Web, une version sous couverture blanche indiquant qu'elle n'a pas été relue professionnellement, afin que les praticiens et usagers des comptabilités nationales puissent avoir immédiatement accès aux nouvelles normes statistiques internationales qu'elle contient.

一俟该卷通过,秘书处间国民账户工作组将尽快在项目网站上登出编辑前(白皮)版,以便国民账户的编制者和使用者能够立即查到最新的国际统计标准。

Il mérite d'être relu et nous devons réfléchir à ce qu'il a dit.

这番发言值得一读再读,我们必须对他说的话加以思考。

Le titulaire serait chargé d'assister le Représentant spécial et de le renseigner sur les questions de politique générale et les plans d'action, de rédiger des rapports confidentiels, de relire les projets de discours, déclarations et communiqués de presse et d'établir les procès-verbaux et les comptes-rendus des réunions.

任职者将为特别代表提供支助,就政策问题和行动计划为其提供咨询意见,起草机密报告,审阅讲演稿、声明和新闻稿,并做好各种会议记录。

De l'avis de ma délégation, elle vaut la peine d'être relue car elle montre très précisément, je crois, où les choses en sont dans l'examen de toutes les questions par le Groupe.

我国代表团认为,它值得再读,因为我认为,它非常准确地说明了工作组审议所有问题的工作现处于什么状况。

法语百科

Le Registre des Livres Indisponibles en Réédition Électronique (abrégé en ReLIRE) est un projet géré par la Bibliothèque nationale de France (BnF) à la suite de la modification du Code de la propriété intellectuelle (CPI) du 1 mars 2012. Il met en place un mécanisme de gestion collective des droits numériques des livres indisponibles du XX siècle, publiés en France avant le 1 janvier 2001, sous droits, mais qui ne sont plus exploités commercialement. Ces livres pourront faire l'objet d'une numérisation et d'une exploitation au format numérique, sauf opposition des auteurs, des éditeurs et des ayants droit, sans réexamen de chaque contrat d’édition. Les auteurs, éditeurs et ayants droit peuvent demander à sortir du dispositif dans des conditions définies par la loi du 1er mars 2012. L'exploitation des livres donne lieu à une rémunération des auteurs et des éditeurs d'origine.

La BnF est chargée de la création et du maintien d'une base de données publique en ligne, qui répertorie les livres concernés. Contenant de nombreuses erreurs lors de sa première mise en ligne en 2013, elle est enrichie une fois par an d'une nouvelle liste de titres. Le mécanisme introduit par la loi permet de transférer l'exercice des droits numériques des livres indisponibles dont les titulaires de droits n'ont pas souhaité le retrait à une société de gestion collective, composée de manière paritaire de représentants d’auteurs et de représentants d'éditeurs. Les licences d'exploitation sont attribuées par la SOFIA (Société française des intérêts des auteurs de l’écrit). C'est également la SOFIA qui rémunère les auteurs et les éditeurs d'origine lorsque le livre est exploité. En revanche, les ouvrages sont numérisés et commercialisés par la société FeniXX.

Le président de la Société des gens de lettres, le président du Syndicat national de l'édition et la ministre de la Culture Aurélie Filippetti se sont prononcés en faveur de ce dispositif. Des auteurs, des éditeurs, des avocats, ou des spécialistes du livre numérique ont fait valoir des critiques sur le système d’opt-out, la difficulté des procédures de retrait, les erreurs du registre et des ouvrages commercialisés, et un déséquilibre en faveur des grands éditeurs français. Selon le Syndicat des écrivains de langue française, certains ayants droit sont dans l'impossibilité financière de faire opposition à l'ajout d'ouvrages dans la base de données. Pour ces raisons, deux représentants du collectif d'auteurs Le droit du Serf ont déposé en mai 2013 un recours pour excès de pouvoir contre le décret d'application de la loi qui a créé ReLIRE. Les premiers ouvrages sont commercialisés en septembre 2015.

Mise en place

La création du projet ReLIRE a été rendue possible grâce à une modification du code de la propriété intellectuelle français relatif au droit d'auteur, qui permet l'exploitation des livres dits « indisponibles » au format numérique. Déposée le 21 octobre 2011, la proposition de loi, émanant conjointement d'un député et d'un sénateur et soutenue par le ministre de la culture et de la communication Frédéric Mitterrand, a reçu un accueil favorable de l'ensemble des formations politiques.

Durant la discussion du texte à l'Assemblée nationale, André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine fait valoir que:

« Avec les députés du Front de gauche, nous nous félicitons que notre assemblée mette aujourd’hui un point final à l’examen de cette proposition de loi relative à l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle. Même imparfait, le texte proposé (...) créera en effet un cadre juridique qui nous paraît adapté. »

Frédéric Reiss, député UMP, ajoute que "la proposition de loi (...) apporte une solution à la fois innovante, équitable et équilibrée".

Marcel Rogemont, élu Socialiste, républicain et citoyen, salue quant à lui "le travail parlementaire qui a permis d’aboutir à une solution de rassemblement permettant un vote positif". La proposition de loi a été adoptée à l'unanimité au Sénat (majorité PS) le 13 février 2012 et à l'Assemblée nationale (majorité UMP) le 22 février 2012. Le décret d'application de la loi est daté du 27 février 2013.

Le coût total du projet fait l'objet de différentes estimations ; le site Actualitté l'a évalué à 30 millions d'euros. La numérisation devrait être financée conjointement par l’État au moyen d'aides allouées par le Centre national du Livre et par les éditeurs, à travers une société de projet qui bénéficiera notamment d'un prêt dans le cadre des investissements d'avenir gérés par la Caisse des dépôts et consignations.

Les opposant au projet considèrent que celui-ci rappelle l'initiative de Google, qui a numérisé et mit en ligne un grand nombre de livres sans l'accord préalable des auteurs concernés. La BnF avait sévèrement critiqué Google en son temps, avant d'opter avec ReLIRE pour un système d'opt-out proche : Jean-François Colosimo, président du Centre national du livre entre 2010 et 2013, a déclaré que « le ministère de la Culture s'est embarqué dans un grand projet, « ReLIRE », pour concurrencer Google … dix ans plus tard : un projet dont je crains qu'il ne finisse comme les avions renifleurs ! ».

Ouvrages concernés

D'après le site officiel du projet, sont concernés les ouvrages qui remplissent simultanément les critères suivants :

Être encore soumis au droit d’auteur

Avoir été publié en France entre le 1 janvier 1901 et le 31 décembre 2000

Ne plus faire l’objet d’une diffusion commerciale ou d’une publication sous une forme imprimée ou numérique

Le nombre de livres indisponibles concernés est estimé à environ 500 000 titres. Le terme « Indisponible » ne doit pas être confondu avec « épuisé ». Il inclut les œuvres dites « orphelines », dont les auteurs et ayants droit sont inconnus.

La liste des ouvrages est constituée à partir du catalogue général de la BnF, qui a acquis, pour la somme de 124 999 euros, une première liste sur Électre. En 2014, la liste des livres indisponibles sera principalement élaborée en partenariat avec ARROW +, le projet européen.

Selon le site du projet, au 21 mars 2013, le projet ReLIRE contient 60 000 livres. Il est prévu qu'une liste de 60 000 livres « validée par un comité scientifique » soit publiée tous les ans, chaque 21 mars. Tous les auteurs peuvent être représentés dans la liste, des plus populaires aux moins connus, et peuvent voir plusieurs ouvrages y figurer. Ainsi, Yves Navarre (prix Goncourt 1980) a 14 de ses ouvrages dans ce registre. Les livres passent automatiquement sous gestion collective au 21 septembre de chaque année, si ni l'auteur (ou ses ayants droit) ni l'éditeur n’a entrepris la démarche de s'y opposer.

Erreurs du registre

D'après de nombreuses sources, des erreurs figurent dans le registre après sa première mise en ligne, en 2013.

Il contient des ouvrages déjà exploités par des éditeurs, ou réédités dans des omnibus, ou exploités numériquement par des auteurs eux-mêmes, ainsi que plus de 500 livres publiés après le 1 janvier 2001, pour lesquels la modification du CPI ne s'applique pas. Les personnes qui recherchent ces erreurs, souvent des opposants au projet, y notent entre autres la présence d'une nouvelle de Mélanie Fazi qui « n’est pas du tout indisponible » et celle de traductions d'auteurs étrangers, par exemple Philip K. Dick. Un ouvrage de Jean d'Ormesson déjà exploité par quatre éditeurs, dont un en numérique, est également dans cette liste. Face à la colère des auteurs anglo-saxons inclus par erreur à ce registre, la France présente des excuses publiques à la société des auteurs anglo-saxons, dirigée par Philip Pullman.

Toute erreur peut être signalée à la BnF afin que l'ouvrage soit retiré du registre. La BnF a répondu que « l'erreur est humaine », et que ces dysfonctionnements seront corrigés.

Exploitation des ouvrages

Les ouvrages inclus à ReLIRE sont placés sous la responsabilité d'une société de gestion collective qui, d'après le site officiel, « au nom des titulaires de droits, délivrera des autorisations d’exploitation à des éditeurs », uniquement pour l'exploitation numérique. Les éditeurs pourront bénéficier d'une autorisation d’exploitation de 10 ans tacitement renouvelable, pour les livres concernés, sans aucune signature de contrat avec l’auteur ou les ayants droit de l’œuvre. La gestion collective est assurée par la SOFIA (Société française des intérêts des auteurs de l’écrit) et l'auteur ne doit en principe pas recevoir une part inférieure à celle de l'éditeur. Si un livre en gestion collective intéresse un éditeur qui en obtient les droits d'exploitation, il est numérisé. L'éditeur dispose alors de trois ans pour apporter la preuve qu'il exploite bien l'ouvrage. Les défenseurs du projet ReLIRE, comme Bruno Racine, estiment qu'il s'agit d'une « démarche d’intérêt général », qui offrira une « seconde vie » aux livres, tout en offrant « un complément de revenu » aux auteurs.

Une redevance est versée par l'éditeur du livre au format numérique à la SOFIA qui la reversera, hors frais de gestion, aux titulaires de droits. Cette redevance sera intégralement versée à l'auteur si l'éditeur au format numérique est l'éditeur d'origine du livre. À défaut, elle sera partagée par l'auteur et par l'éditeur d'origine. Le montant de cette licence sera de 15 % du prix de vente dans le premier cas et de 20% du prix de vente dans le second cas. Dans les deux cas, un minimum de 1 € est garanti quel que soit le prix de vente. Dans la seconde hypothèse, la part reversée à l'auteur ne pourra être inférieure à celle reversée à l'éditeur d'origine, et ne pourra être inférieure à 0,75 €.

En août 2015, la question des dépenses publiques générées par le registre ReLIRE est abordée, en raison de nombreuses procédures judiciaires en cours et du coût des communications publicitaires autour du registre.

En septembre 2015, les premiers ouvrages numérisés sont commercialisés par la société FeniXX. Des critiques sont faites sur les couverture utilisées (numérisées depuis les fonds de bibliothèque et présentant donc des éléments d'identification) et sur le prix de vente considéré comme étant élevé.

Retrait du registre

Les titulaires de droits peuvent s'opposer à l'entrée en gestion collective des livres inscrits. Des modalités d'opposition sont prévues dans les six mois qui suivent l'inscription au registre. Si la demande provient de l'éditeur, celui-ci est tenu d'assurer dans les deux ans la réédition du livre. Les demandes d'opposition sont à adresser à la BnF. Des modalités de retrait sont également envisagée au-delà du délai de six mois, soit par demande conjointe de l'auteur et de l'éditeur soit sur demande de l'auteur seul si celui-ci détient les droits numériques. L'auteur peut à tout moment demander à ce que son livre sorte de la gestion collective s'il juge que sa publication porte atteinte à son honneur ou à sa réputation. Les demandes de retrait sont alors à adresser à la SOFIA, société de gestion collective agréée par le ministère chargé de la Culture.

Les demandes d'opposition et les demandes de retrait n'ont pas à être motivées, mais les titulaires de droits doivent produire un justificatif d'identité (attestation sur l'honneur pour l'auteur, acte notarié pour l'ayant droit, toute pièce justificative pour l'éditeur). Selon le site officiel de ReLIRE, entre le 21 mars et le 20 septembre 2013, la BnF a enregistré 6 059 demandes d'oppositions, qui portent sur 5 551 livres. 728 auteurs, 144 éditeurs et 110 ayants droit ont transmis une ou plusieurs demandes d'opposition à la BnF.

Parmi les auteurs qui ont demandé à sortir du dispositif figurent notamment François Bon, Marc de Ferrière le Vayer, Didier Daeninckx, Claude Ponti, Lucie Chenu, Ayerdhal, et la plupart des membres du collectif Le droit du Serf. Inversement, des auteurs peuvent demander à ce que leurs ouvrages soient ajoutés dans ReLIRE, Henry Chapier aurait entrepris la démarche pour son roman Le Divan.

Critiques

Ayerdhal, fondateur du collectif d'auteurs le droit du Serf, l'un des opposants à ReLIRE.

Dès son lancement, le programme ReLIRE fait l'objet de nombreuses critiques, notamment des auteurs (en particulier ceux du collectif Le droit du Serf mené par Ayerdhal, ou encore du syndicat des auteurs de bande dessinée), de certains éditeurs, de l'association francophone des utilisateurs de logiciels libres, de spécialistes de l'économie du numérique et de lecteurs. Le principal reproche concerne le traitement réservé aux auteurs et ayants droit.

Les opposants au projet dénoncent l'ajout des ouvrages à cette base sans accord des ayant-droits (opt-out) et préconisent un mode de volontariat (opt in). Le système de ReLIRE est analysé comme étant trop avantageux pour les grands éditeurs français. La procédure de retrait est décrite comme fastidieuse et inégalitaire, voire « humiliante » : les auteurs ne sont pas informés de l'ajout de leur ouvrage à cette base, et doivent justifier de leur identité pour éviter toute tentative d'usurpation. Les ayants droit doivent fournir un acte notarié ou équivalent, afin de prouver qu'ils sont titulaires de droits sur le livre concerné. Certains n'en ont pas les moyens financiers.

Droit d'auteurs

L'écrivain François Bon publie une tribune très engagée contre ReLIRE, intitulée « auteurs, contre l’État voleur, réclamez vos droits ! », dans laquelle il qualifie l'initiative de « goujaterie » visant à déposséder les auteurs de leur œuvre, qui est aussi leur seule richesse. Pierre Assouline, qui s'était prononcé en faveur du projet à ses débuts, parle en mars 2013 d'une « spoliation des auteurs par l'état ». Sur son blog, le journaliste Hubert Guillaud fait état d'un « scandaleux pillage du droit d’auteur organisé par la loi » et d'un « vol organisé ». Andrew Orlowski (en), éditorialiste au Register ironise et écrit que « parmi les plus grands pirates au monde se trouvent parfois les États ». Jean-François Colosimo déclare que ReLIRE « piétine le droit d'auteur et, souvent, le respect de l'intégrité de l'œuvre ». En réponse au projet, la Team Alexandriz lance fin mars « ReLIRE Bay », une parodie du registre qui croise les listes d’œuvres indisponibles avec les données issues de The Pirate Bay.

Difficulté des procédures de retrait

Les œuvres des auteurs et ayants droit se retrouvent intégrées d'office à cette base sans qu'ils en soient informés. S'ils s'y opposent, c'est à eux de prendre l'initiative de contacter la BnF pour demander le retrait de leurs ouvrages du dispositif ReLIRE. La BnF ne publie pas la liste des ouvrages prévus pour la numérisation et l'exploitation, et n'offre qu'un moteur de recherche pour permettre aux auteurs de vérifier si leurs ouvrages s'y trouvent. Certaines références d'auteurs sont manquantes (dans des anthologies), voire mal orthographiées. La lourdeur des démarches administratives demandées aux auteurs qui souhaitent sortir du dispositif est elle aussi vivement critiquée : début mai 2013, seules 650 procédures de retrait sont enregistrées, vraisemblablement en raison de la difficulté des démarches. Benoît Peeters, premier auteur à avoir rempli ces formulaires, juge la procédure humiliante, tout comme Michèle Kahn, pour qui « les formalités que vous devez remplir pour prouver que vous êtes l'auteur de vos livres [...] sont très lourdes ». Elles sont de plus inégalitaires, puisqu'un auteur sans accès à internet ne peut théoriquement pas retirer ses ouvrages. À titre d'exemple, Le Nouvel Observateur cite le cas de l'écrivain François Cavanna, malade, âgé de 90 ans et n'utilisant pas internet, qui doit pour sortir ses douze ouvrages du registre « repérer ses douze titres ; cliquer douze fois sur « S'opposer à l'entrée en gestion collective de cette édition » ; remplir douze formulaires en ligne ; et envoyer par la poste, en recommandé avec accusé de réception, douze photocopies de sa carte d'identité et douze « déclarations sur l'honneur pour attester de sa qualité d'auteur » avant le 21 septembre ». Le Syndicat des écrivains de langue française (SELF) affirme que certains ayant-droit n'ont pas pu faire opposition à l'inclusion d'ouvrages au registre, faute de moyens financiers pour payer un acte notarié prouvant leur qualité d'ayant-droit.

Déséquilibre en faveur des éditeurs

Plusieurs critiques relèvent que le système ReLIRE est très avantageux pour les éditeurs, entre autres l'avocate Isabelle Sivan, pour qui la loi « a été indéniablement rédigée en faveur de l'éditeur initial alors même que celui-ci a montré pendant plusieurs années son désintérêt pour une œuvre en abandonnant son exploitation ». Sans démarche d'opposition de sa part, l'auteur peut voir son ouvrage exploité par un éditeur avec lequel il ne travaille plus et vis-à-vis de qui il a pourtant récupéré ses droits, et se retrouver lui-même dans l'impossibilité d'exploiter son propre ouvrage. Ainsi, Didier Daeninckx fait valoir son droit de « refuser d’être diffusé par un éditeur qu'il n'a pas choisi ».

Le collectif Le droit du Serf s'oppose aussi à ce que l’éditeur reçoive une part égale à celle de l'auteur, puisque l'indisponibilité d'un ouvrage est généralement due à l'éditeur qui cesse sa commercialisation. De plus, le livre numérique permet à l'auteur de se passer d'éditeur, de diffuseur et de distributeur. La plate-forme de commerce Amazon propose à l'auteur qui vend lui-même un livre dont il détient les droits un revenu égal à 70 % du prix de vente du livre, qu'il fixe lui-même. Soit un montant bien supérieur au 50 % obtenus avec la gestion dans ReLIRE.

Philippe Aigrain publie lui aussi sur son blog une critique du projet - reprise par la Revue des livres -, qu'il considère comme mis au service de l'intérêt économique des principaux éditeurs français, au détriment des nouveaux acteurs du numérique.

Autres critiques

Yal Ayerdhal s'oppose à la numérisation des œuvres orphelines (dont les auteurs et ayants droit sont inconnus) « pour en tirer profit », et selon lui ces ouvrages devraient être mis à disposition gratuitement. Enfin, aucune étude n'a évalué l'impact du retour sur le marché du livre de ces indisponibles. Les auteurs actifs et les éditeurs récents pourraient subir une réduction de leurs ventes face à l'arrivée de ces 500 000 livres numériques sur le marché.

Réponse aux critiques

Jean-Claude Bologne, président de la Société des gens de lettres, fait valoir qu'il avait été créé dans un but patrimonial, pour permettre de lire des ouvrages désormais introuvables, « tout en garantissant totalement le droit d'auteur ». Le président du Syndicat national de l'édition a salué le projet en signalant qu'il « y a de belles œuvres trop ignorées qu’on va ainsi redécouvrir (...) beaucoup d’éditeurs de littérature, même de taille modeste, ont des fonds insoupçonnés ». La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti fait valoir que « ce système de gestion collective, compte tenu du nombre et de la variété des possibilités d'opposition ou de sortie du dispositif qu'elle offre aux auteurs, à leurs ayants-droit ou aux éditeurs d’origine (...) garantit le respect des grands principes du droit d’auteur ».

La BnF semble, de l'avis de différents auteurs et éditeurs concernés par le projet, ignorer les nombreuses critiques du registre ReLIRE. Le 21 mai 2013, plusieurs blogueurs et le site d'information Actualitté notent ce qui ressemble à une tentative de caviardage de l'article Wikipédia sur ce projet, peut-être effectué par une agence de e-réputation mandatée par la BnF.

Volet judiciaire

Début mai 2013, le collectif Le droit du Serf a déposé un recours pour excès de pouvoir contre la ministre française de la culture Aurélie Filippetti et le premier ministre Jean-Marc Ayrault, pointant dans le décret d'application de ReLIRE de nombreuses violations de lois européennes, comme la Convention de Berne, le Traité de l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et la Convention européenne des droits de l'homme.

Dans le cadre de ce recours, le Conseil d’État a été interpellé sur la question de la conformité aux droits et libertés garantis par la Constitution des dispositions de l'article 1er de la loi n° 2012-287 (question prioritaire de constitutionnalité). Par décision du 19 décembre 2013, le Conseil d’État a renvoyé la question de cette conformité au Conseil Constitutionnel, considérant, entre autres, que le moyen tiré de ce que les dispositions de la loi portent atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution, notamment à l'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, soulève une question présentant un caractère sérieux.

La question de l'indépendance du Conseil constitutionnel, qui doit se prononcer sur la question prioritaire de constitutionnalité posée à l'occasion de ce recours, a été posée du fait que bon nombre de ses membres ont des activités ou des relations dans l'édition, et que leurs œuvres sont entrées en gestion collective, c'est-à-dire gérées par la Sofia qui est partie prenante au procès. Le 28 février 2014, le conseil constitutionnel déclare ReLIRE conforme. La cour de justice européenne a été appelée à se prononcer pour le 11 mai 2016.

法法词典

relire verbe transitif

  • 1. faire une nouvelle lecture (de quelque chose)

    lire et relire un livre qu'on apprécie

  • 2. faire une lecture après avoir écrit dans le but de corriger ou d'améliorer (un texte)

    j'ai relu la lettre avant de l'envoyer

se relire verbe pronominal réfléchi

  • 1. faire une lecture d'un texte après l'avoir écrit en vue de le vérifier

    il n'a pas pris le temps de se relire

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