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词典释义:
tomate
时间: 2023-07-25 08:14:51
常用词TEF/TCF
[tɔmat]

西红柿

词典释义

n. f
1番茄, 西红柿
une salade de tomate 番茄沙拉

2茴香石榴酒


常见用法
tomate cerise樱桃番茄
tomates farcies瓤番茄
des pâtes à la sauce tomate茄汁面

近义、反义、派生词
联想:
  • pomme   n.f. 苹;苹形物体

联想词
poivron 甜椒; aubergine 深紫色; courgette 西葫芦; pomme ; betterave 甜菜; salade 凉拌生菜; mozzarella 马苏里拉; courge 笋瓜; concombre 黄瓜; basilic 罗勒; carotte 胡萝卜;
当代法汉科技词典

tomate f. 番茄, 西红柿

huile de tomate 番茄油

sauce de tomate 番茄酱

短语搭配

recevoir des tomates被人扔西红柿;被嘘, 被喝倒彩

évider des tomates把番茄的果肉挖掉

virus enroulement jaune tomate番茄黄曲叶病毒

chancre de la tomate番茄果腐;黑腐病

être rouge comme une tomate脸涨得通红

garnir de farce des tomates在番茄里塞肉馅

recevoir qn à coups de tomates向某人扔西红柿

sauce tomate番茄沙司;番茄酱

tomate cerise樱桃番茄

tomates farcies瓤番茄

原声例句

Donnez-moi aussi 1 kilo de tomates et 2 kilos de pommes de terre.

还要1千克番茄,和两千克土豆。

[Alter Ego+1 (A1)]

C’est une soupe froide à base de tomates et mie de pain trempée avec de l’ail mais sans concombre ni poivron.

这是一种用西红柿和面包屑制成的冷汤,用大蒜浸泡,但没有黄瓜或胡椒。

[旅行的意义]

Le tom yam kung est une soupe pimentée à base de crevettes, de citronnelle, de galanga, d’échalotes, de champignons, de feuilles de kaffir, de piments et de quelques tomates.

冬阴功汤是一种辣味的汤,由虾、柠檬草、高良姜、小葱、蘑菇、青柠叶、辣椒和一些西红柿制成。

[旅行的意义]

M : Ensuite, un kilo de tomates bien mûres, 6 oignons, 1 gousse d’ail.

M : 然后,我还要1 公斤的熟番茄,6 个洋葱,1 瓣蒜。

[实用法语听力指导与练习]

Les cuisses de poulet vont mijoter dans un mélange de tomates, yaourt, ail, oignon, gingembre, épices.

鸡腿将在西红柿、酸奶、大蒜、洋葱、姜和香料的混合物中炖煮。

[Food Story]

Les aliments acides comme les tomates, le vinaigre ou les oranges doivent être consommés avec modération pour limiter l’apparition de remontées acides.

应当适度食用酸性食物,例如西红柿,醋或橙子,以限制胃酸增加。

[Chose à Savoir santé]

Cette tranche de tomate a l'air tout à fait délicieuse!

这片番茄看起来真好吃!

[Caillou]

Pour le drop de Dolce Citta qui était celui de l'été dernier, on a créé ces boîtes de conserves de sauce tomate, il y a vraiment de la sauce tomate à l'intérieur.

对于去年夏天的 Dolce Citta,我们制作了这些番茄酱罐头,里面真的有番茄酱。

[Une Fille, Un Style]

A : Servez-moi un kilo de tomates et quelques pommes.

给我一公斤西红柿和一些苹果。

[TCF法语知识测试 250 activités]

Je vais mettre plein de bonnes choses sur ma pâte, de la sauce tomate, il en faut beaucoup.

我要放很多好东西在我的面团上,番茄酱,需要很多。

[Trotro 小驴托托]

例句库

Combien coûte un kilo de tomate?

一公斤西红柿多少钱?

Je voudrais un kilo de tomates, deux courgettes et un poivron vert, s'il vous plaît.

我想要一公斤西红柿,两根西葫芦和一只大青椒,谢谢。

Son visage est rouge comme une tomate.

她的脸红得像西红柿

J'ai acheté quelques tomates.

我买了一些西红柿

Mettre a feu tres doux le concombre coupé en petits morceau dans le jus de tomates.

把火调成微火, 把黄瓜切成小块,放到番茄汁里。

A la fin de la cuisson, ajoutez les poivrons et les tomates cerise coupées en deux.

最后,在两边加上辣椒和樱桃番茄切片。

Ajouter le vin blanc, l'eau, le concentré de tomate, le curry, le safran, sel, poivre et les oignons.

加入干白,水,番茄酱,咖喱粉,藏红花粉,盐,胡椒粉和洋葱。

Je me suis mise nue dans mon potager, mais mes tomates sont restées vertes... Par contre, si vous voyez la taille de mes concombres !

“我在我的菜园里脱光衣服,但我的番茄还是绿的…… 不过相反,你要是看到我种的那些黄瓜的个头!”

Voilà vous pouvez à présent déguster votre macaron tomate !

现在你就可以品尝你的成果了!

Dans un bol, mélanger la p?te de tomate, le lait, les épices et le fromage et bien mélanger.

在碗中加入番茄酱,牛奶,胡椒粉,奶酪,充分混合。

Nous voudrions le menu: une salade de tomates,une steak-frites,du fromage et une glace.

一份西红柿萨拉,牛排薯条、奶酪和冰激凌。

L'agence autrichienne de sécurité sanitaire a ordonné le rappel des concombres, des tomates et des aubergines livrés par le producteur espagnol soupçonné d'être à l'origine du lot contaminé.

奥地利卫生安全部门下令召回西班牙生产商供应疑似为感染批次同源的黄瓜,西红柿和茄子。

Pendant ce temps, hacher l'oignon finement avec l'ail et les faire revenir sur feu doux pendant 4 à 5 mn avec sel, poivre, gingembre, noix de muscade et tomate concentrée.

在煮花椰菜的这段时间里,把洋葱和蒜瓣切碎,把它们和盐、胡椒、姜、肉豆蔻和番茄酱混在一起文火煮4到5分钟。

Je coupe du persil sur la salade de tomates.

我切些香芹洒在番茄沙拉上。

Assaisonner de fleur de sel, poser un peu de purée de tomates séchées, puis un oeuf.

撒上盐之花调味,塞入一点腌制过的干番茄酱,接着再放入一个鹌鹑蛋。

Ajoutez les tomates en remuant.

加入番茄块翻炒一下。

Je mange un sandwich à la margarine et aux tomates.

我吃一个加了人造奶油和西红柿的三明治。

Couper les tomates en deux, dans lépaisseur, pour faire le chapeau du champignon.

番茄切成两半,做成蘑菇状的帽子。

Rajoutez le bouillon, le vin rouge, les tomates préalablement coupées assez grossièrement, le sucre et le persil haché.Portez à ébullition.

倒入西红柿,红酒,糖,香芹至锅沸腾。

En 2005 comme une tomate variétés plantées d'arbres jusqu'à 25 mètres carrés.

2005年以此品种种植的番茄树达25平方米。

法语百科

Solanum lycopersicum

Solanum lycopersicum Vue externe et interne d'une tomate Classification Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Asteridae Ordre Solanales Famille Solanaceae Genre Solanum Nom binominal Solanum lycopersicum L., 1753 Classification phylogénétique Classification phylogénétique Ordre Solanales Famille Solanaceae

La tomate (Solanum lycopersicum L.) est une espèce de plantes herbacées de la famille des Solanacées, originaire du Nord-Ouest de l'Amérique du Sud, largement cultivée pour son fruit. Le terme désigne aussi ce fruit charnu. La tomate se consomme comme un légume-fruit, crue ou cuite. Elle est devenue un élément incontournable de la gastronomie dans de nombreux pays, et tout particulièrement dans le bassin méditerranéen.

La plante est cultivée en plein champ ou sous abri sous presque toutes les latitudes, sur une superficie d'environ trois millions d'hectares. La tomate a donné lieu au développement d'une importante industrie de transformation, pour la production de concentré, de sauces, notamment de « ketchup » (donc, de sauce tomate), de jus et de conserves.

L'espèce compte quelques variétés botaniques, dont la « tomate-cerise » (mais la « tomate-groseille » appartient à une espèce voisine, Solanum pimpinellifolium L.), et plusieurs milliers de variétés cultivées (cultivars).

De grande importance économique, elle est l'objet de nombreuses recherches scientifiques. Elle est considérée comme une plante-modèle en génétique. Elle a donné naissance à la première variété génétiquement transformée autorisée à la consommation et vendue de façon éphémère aux États-Unis dans les années 1990.

Étymologie

Le terme « tomate » vient de l'espagnol tomate, lui-même emprunté au nahuatl (langue de la famille uto-aztèque) tomatl qui désignait le fruit de la tomatille (Physalis ixocarpa). Toutefois, le mot nahuatl xitomatl (qui signifie « tomatille de nombril » et qui a donné en espagnol mexicain : jitomate) désigne la tomate (Lycopersicon esculentum). La première attestation de « tomate » en français date de 1598 dans la traduction de l'ouvrage de José de Acosta, Historia natural y moral de las Indias, par Robert Regnauld. « Tomate » n'est entré dans le dictionnaire de l'Académie française qu'en 1835, le fruit s'est longtemps appelé « pomme d'amour » ou « pomme d'or ».

Le nom de la tomate figure dans les « mots sans frontières » recensés par Sergio Corrêa da Costa. On le retrouve en effet dans de nombreuses langues avec de faibles variations phonétiques et orthographiques. On a ainsi dans les langues européennes : tomato en anglais, tomate en allemand, espagnol, français et portugais, tomată en roumain, tomat en danois, norvégien, suédois et estonien, tomaat en néerlandais, tomaquet en catalan, domates en turc, à l'exception notable de l'italien pomodoro et du polonais pomidor.

Botanique

Description

Appareil végétatif

Système racinaire de la tomate
Système racinaire de la tomate

La tomate est une plante herbacée sensible au froid, vivace en climat chaud, généralement annuelle. C'est une plante à croissance indéterminée, mais il existe des variétés à croissance déterminée, c'est-à-dire dont la fonction végétative, sur chaque tige, s'arrête précocement, puisque la tige se termine par un bouquet floral. Chez les variétés à port indéterminé, chaque bouquet floral est séparé par trois feuilles, et la plante peut croître ainsi indéfiniment. Chez les variétés à port déterminé, les inflorescences sont séparées par deux feuilles, puis une feuille, avant de se retrouver en position terminale sur la tige. Chez les variétés déterminées, la croissance se poursuit de façon également déterminée (non pas sur la tige principale, mais sur les drageons [ou gourmands], tiges secondaires qui poussent à l'aisselle des feuilles).

Son port dressé en début de croissance, devient retombant ou semi-retombant au fil de la croissance et de la ramification des tiges, nécessitant des supports selon les types de culture.

Son système racinaire est de type pivotant à tendance fasciculée. Très dense et ramifié sur les trente premiers centimètres, il peut atteindre un mètre de profondeur.

Feuille de tomate (Solanum lycopersicum var. lycopersicum)
Feuille de tomate (Solanum lycopersicum var. lycopersicum)

La tige est anguleuse, épaisse aux entrenœuds, pubescente. De consistance herbacée en début de croissance, elle tend à devenir un peu ligneuse en vieillissant. La croissance de la tige, monopodiale au début devient sympodiale après 4 ou 5 feuilles, c'est-à-dire que les bourgeons axillaires donnent naissance à des ramifications successives, tandis que les bourgeons terminaux produisent des fleurs ou avortent. Les rameaux issus des bourgeons axillaires produisent des feuilles à chaque nœud et se terminent aussi par une inflorescence.

La tige et les feuilles portent deux types de poils : simples ou glanduleux, ces derniers contenant une huile essentielle qui donne son odeur caractéristique à la plante.

Les feuilles, alternes, longues de 10 à 25 cm, sont composées, imparipennées, et comprennent de 5 à 7 folioles aux lobes très découpés. Le bord du limbe est denté. Les vieilles feuilles perdent leur pouvoir photosynthétique et deviennent même nuisibles pour la plante, responsables du retard de croissance des fruits. Les professionnels les coupent, ce qui est problématique en main-d'œuvre puisque cette opération doit se renouveler toutes les semaines (feuilles au-dessus des prochains fruits à récolter).

Appareil reproducteur

Fleur de tomate
Fleur de tomate

Les fleurs s'épanouissent du printemps à l'été (de fin mai à septembre dans l'hémisphère nord et dans l'hémisphère sud de fin novembre à mars). Elles sont réunies en cymes, inflorescences de type déterminé, cependant chez la tomate le méristème de l’inflorescence ne se termine pas par une fleur et, en fait, maintient son indétermination.

La fleur de tomate est actinomorphe à symétrie pentamère. Le calice compte cinq sépales verts. Ce calice est persistant après la fécondation et subsiste au sommet du fruit. La corolle compte cinq pétales jaune vif, soudés à la base, souvent réfléchis en arrière, et formant une étoile à cinq pointes. L'androcée compte cinq étamines à déhiscence latérale introrse. Les anthères allongées forment un cône resserré autour du pistil. Celui-ci est constitué de deux carpelles soudés, formant un ovaire supère biloculaire (à deux loges) et à placentation centrale. Chez certaines variétés, l'ovaire est pluriloculaire.

 Tomate multiloculaire
Tomate multiloculaire

Ces fruits charnus sont des baies normalement à deux loges, parfois trois ou plus, à graines très nombreuses. Ils sont très variés par la taille, la forme et la couleur. Leur taille va de quelques grammes (tomate groseille, tomate cerise) à près de deux kilogrammes. Leur forme est généralement sphérique, plus ou moins aplatie, plus ou moins côtelée, mais il en existe en forme de cœur ou de poire. Leur couleur, d'abord verdâtre, tourne généralement au rouge à maturité, mais il en existe des blanches, des jaunes, des noires, des roses, des bleues, des violettes, des orange et des bicolores.

Le pédoncule des fruits présente une zone d'abscission, de sorte que le fruit mûr se détache en conservant une partie du pédoncule, ainsi que le calice. Des variétés sélectionnées pour la culture de tomate d'industrie ne présentent pas ce caractère et permettent la récolte du fruit nu. Elles comportent le gène récessif jointless provenant d'une espèce de tomates sauvages (Solanum chessmanii).

La graine est petite (250 à 350 graines par gramme) et velue ; sa germination est épigée. Après le stade cotylédonaire, la plante produit 7 à 14 feuilles composées avant de fleurir.

Terminologie

Les termes utilisés pour décrire une tomate font référence à :

sa couleur : blanche, jaune, noire, orange, rose, rouge, verte, violacée, violette, zébrée ;

son apparence : allongée, cerise, cerise hybride, cocktail, en forme de cœur, côtelé, en grappe, grosse, oblongue, petite, très grosse ;

sa chair : à cuire, bonne, dense, douce, ferme, parfumée, à peau épaisse, rustique, savoureuse ;

ses caractéristiques de production : port (déterminé, indéterminé, compact), précoce, productive (moyennement, peu, très), régulière, résistante, tardive, tolérante (au climat humide, à la chaleur).

Physiologie

La tomate cultivée est une plante à jours neutres, dont la floraison est indifférente au photopériodisme, ce qui a permis son adaptation sous diverses latitudes.

Par ses fleurs hermaphrodites, elle est autofertile et principalement autogame. Cela résulte de la morphologie de la fleur, le style est en effet inséré dans le tube formé par les étamines, les stigmates n'apparaissant généralement pas à l'extérieur. Cela limite fortement la pollinisation croisée, sans l'interdire totalement. La pollinisation nécessite toutefois l'intervention d'un agent extérieur, le vent, certains insectes comme les bourdons, voire un vibreur, capable de faire vibrer les anthères et de libérer le pollen.

Chez la tomate, la photosynthèse est du type « en C3 », c'est-à-dire qu'en première étape elle produit des glucides à 3 atomes de carbone. Elle est influencée notamment par la température de l'air et sa teneur en CO2 et par l'intensité lumineuse.

Classification

La tomate, dont l'appartenance à la famille des Solanacées avait été reconnue par les botanistes de la Renaissance, a été classée scientifiquement par Linné en 1753 dans le genre Solanum, avec comme nom scientifique Solanum lycopersicum.

Le botaniste français Joseph Pitton de Tournefort avait placé la tomate cultivée à gros fruits dans le genre Lycopersicon qu'il décrivit formellement en 1694 dans son ouvrage Institutiones rei herbariae. En 1768, Philip Miller, considérant que la tomate différait substantiellement des autres espèces du genre Solanum, telles la pomme de terre et l'aubergine, la classa dans ce genre et la nomma Lycopersicon esculentum Mill. Certains auteurs ont repris l'épithète spécifique de Linné, et l'ont nommée Lycopersicon lycopersicum ([L.] H. Karsten, publié par Gustav Hermann Karsten en 1882). Si ce nom est toujours utilisé dans la réglementation phytosanitaire internationale, la plupart des auteurs considèrent la différence de terminaison comme ne devant point être prise en compte, et que Lycopersicon lycopersicum est un tautonyme, ce qui est interdit par le Code international de la nomenclature botanique. Le nom Lycopersicon esculentum Mill. est maintenant un nomen conservandum.

Depuis lors, la cladistique, s'appuyant sur les techniques modernes de biologie moléculaire, a conduit à inclure de nouveau la tomate dans le genre Solanum, dans le même clade que la pomme de terre (Solanum tuberosum), donnant ainsi raison à Linné. Les espèces anciennement rattachées au genre Lycopersicon sont désormais regroupées dans le sous-genre Potatoe, section Petota, sous-section Lycopersicon du genre Solanum.

Le nom actuel est donc Solanum lycopersicum, bien que le nom donné par Miller soit encore utilisé dans moult publications.

Synonymes

Liste des synonymes de Solanum lycopersicum :

Solanum lycopersicum L. 1753 ;

Lycopersicon esculentum Mill. 1768 ;

Lycopersicon pomumamoris Moench 1794 ;

Lycopersicon lycopersicum H.Karsten 1882.

Variétés botaniques

Tomate cerise (Solanum lycopersicum cerasiforme)
Tomate cerise (Solanum lycopersicum cerasiforme)

L'espèce Solanum lycopersicum compte plusieurs variétés botaniques, dont :

Solanum lycopersicum var. esculentum à gros fruits, c'est la tomate cultivée de laquelle découlent presque toutes les variétés (cultivars) trouvées sur le marché ;

Solanum lycopersicum var. cerasiforme, la tomate cerise, c'est la seule forme sauvage du genre rencontrée aussi en dehors de l'Amérique du Sud (Rick, 1986). Connue dans les Antilles françaises et en Guyane sous le nom de tomadose. Il est probable que la tomate cultivée ait été domestiquée à partir de cette forme sauvage.

Autres espèces

Outre Solanum lycopersicum, le genre Solanum comprend neuf (jusqu'à quinze selon certains auteurs) autres espèces de tomates classées dans la section Lycopersicum. Toutes ces espèces, autrefois regroupées dans le genre Lycopersicon, sont originaires des régions andines du nord-ouest de l'Amérique du Sud, de l'Équateur au nord du Chili, à l'exception de deux, Solanum chmielewskii et Solanum galapagense, endémiques des îles Galápagos. Ces tomates sauvages, pour la plupart à fruits verts ou noirs, ne sont pas comestibles, sauf Solanum pennellii, la tomate-groseille, à fruits rouges de très petite taille, qui est à la base du véritable ketchup.

Ces espèces sont toutes diploïdes avec le même nombre de chromosomes (2n = 24) que la tomate cultivée. Elles n'ont pas été domestiquées, mais constituent une réserve fort utile de variabilité pour l'amélioration de la tomate domestique. Plusieurs d'entre elles peuvent s'hybrider facilement avec Solanum lycopersicum à condition de prendre cette dernière comme femelle. Pour certaines espèces, comme Solanum peruvianum et Solanum chilense, le croisement nécessite le recours à la culture d'embryons immatures.

Évolutions et recherche

La « tomate bleue » obtenue à l'université d'État de l'Oregon par rétrocroisement avec Solanum chilense

L'amélioration de la tomate a commencé dès la domestication de l'espèce par les anciens Mexicains. Aujourd'hui, la tomate est l'une des espèces les mieux connues en agronomie. Elle sert de modèle génétique à beaucoup de plantes et elle continue à faire l'objet de nombreux travaux, tant en zone tempérée qu'en région tropicale :

en région tropicale, les recherches portent principalement sur l'adaptation au climat et la résistance au flétrissement bactérien et aux nématodes ;

en zone tempérée, les études menées ont une incidence déterminante sur les programmes tropicaux ; c'est notamment le cas de la sélection pour la résistance aux maladies et de l'amélioration de l'adaptation à la chaleur ;

dans le domaine de la biologie moléculaire, des résultats majeurs ont été obtenus, notamment par les équipes américaines (université Cornell) et françaises (INRA).

- pomate : la pomme de terre et la tomate étant toutes deux des solanacées, les chercheurs ont eu l'idée de croiser les deux, d'où l'obtention sur la même plante, de tomates en aérien, et de pommes de terre en sous-sol. Gain de place et originalité.

Taux de sucre

La tomate Solanum pennellii (ex-Lycopersicon pennellii) produit un fruit naturellement sucré. Elle est à la base du véritable ketchup. Cette particularité est due à une enzyme spécifique — une invertase — présente chez beaucoup de fruits et de fleurs, mais particulièrement efficace chez cette tomate.

Cette découverte, rendue publique par l'équipe israélo-américano-allemande dirigée par Dani Zamir de l'université de Jérusalem à Rehovot, découle de leurs recherches à partir de lignées isogéniques.

Ces recherches ont abouti à la création de la variété 'Tomaccio'.

Génétique de la couleur

(pour les gènes récessif, la couleur correspondante est celle des homozygotes).

Tomates transgéniques

La tomate Flavr Savr, appelée aussi « tomate McGregor », est une variété génétiquement modifiée mise au point par la société américaine Calgene, grâce à la technique de l'ARN antisens avec l'objectif d'allonger la durée de vie du fruit après la récolte et par conséquent la qualité de la tomate pour la consommation en frais. Dans cette tomate, on a réussi à diminuer l'expression du gène responsable de la production de polygalacturonase, enzyme responsable de la dégradation des parois cellulaires dans la phase de mûrissement. Après les évaluations du risque et l'accomplissement de toutes les conditions nécessaires, la FDA (Food and Drug Administration, États-Unis) approuva en 1994 la commercialisation de la tomate FlavrSavr, qui devint ainsi le premier produit dérivé d'une culture transgénique autorisé pour la consommation humaine.

D'autres variétés transgéniques ont également reçu l'autorisation de mise en marché aux États-Unis, notamment une tomate Bt (la Bt tomato line 5345) qui a reçu le gène Cry1Ac provenant de Bacillus thuringiensis qui lui confère une résistance aux insectes de l'ordre des lépidoptères.

La commercialisation de ces variétés fut éphémère, mais les chercheurs continuent de travailler dans diverses directions, comme la « tomate pourpre » créée par le Centre John Innes au Royaume-Uni dont la forte concentration en anthocyanines, responsables de la couleur pourpre du fruit, provient de gènes transférés du muflier, ou la tomate tolérante aux sols salés créée à partir de la variété 'Moneymaker' ayant reçu le gène AtNHX1 d'Arabidopsis thaliana.

Séquençage du génome

Le Consortium international du Génome de la Tomate (Tomato Genome Consortium, TGC) lancé en 2003 et regroupant 14 pays et plus de 300 chercheurs, a achevé en mai 2012 le séquençage des génomes de la tomate cultivée (Solanum lycopersicum) et de son ancêtre sauvage (Solanum pimpinellifolium). Cette avancée permettra d'accélérer les recherches, notamment pour l'amélioration variétale de la tomate. La connaissance de la séquence complète du génome de la tomate ouvre de nouvelles perspectives pour l'amélioration des qualités nutritionnelles et sensorielles et pour accroître sa capacité de résistance aux bioagresseurs et aux stress environnementaux. Les résultats ont été publiés le 31 mai 2012 dans la revue Nature.

Le génome de la tomate comprend 12 paires de chromosomes (2n=24). Sa taille est estimée à 950 Mpb encodant environ 35 000 gènes. La majorité des séquences géniques, représentant 220 Mpb, est concentrée dans des régions euchromatiques contiguës dans les régions distales de chaque bras des chromosomes.

L' International Tomato Sequencing Project s'inscrit lui-même dans un projet plus large, l'International Solanaceae Genome (SOL) Project, intéressant plusieurs espèces de Solanacées. La répartition des tâches entre les pays participants a été la suivante :

chromosome 1 : États-Unis

chromosome 2 : Corée du Sud

chromosome 3 : Chine

chromosome 4 : Royaume-Uni

chromosome 5 : Inde

chromosome 6 : Pays-Bas

chromosome 7 : France

chromosome 8 : Japon

chromosome 9 : Espagne

chromosome 10 : États-Unis

chromosome 11 : Chine

chromosome 12 : Italie

Histoire

Origines

Diffusion de la tomate
1. Pérou, centre de diversification, 2. Mexique : premier centre de domestication, 3. Europe : deuxième centre de domestication, 4. États-Unis : troisième centre de domestication
Diffusion de la tomate
1. Pérou, centre de diversification,
2. Mexique : premier centre de domestication,
3. Europe : deuxième centre de domestication,
4. États-Unis : troisième centre de domestication

La tomate est originaire des régions andines côtières du Nord-Ouest de l'Amérique du Sud (Colombie, Équateur, Pérou, Nord du Chili). C'est en effet seulement dans ces régions qu'on a retrouvé des plantes spontanées de diverses espèces de l'ancien genre Lycopersicon, notamment Solanum lycopersicum cerasiforme, la tomate cerise. Cette dernière est actuellement répandue dans toutes les régions tropicales du globe mais il s'agit d'introductions récentes.

La première domestication de la tomate à gros fruits est vraisemblablement intervenue dans le Mexique actuel, où l'ont trouvée les conquérants espagnols lors de la conquête de Tenochtitlán (Mexico) par Hernán Cortés en 1519.

Cette domestication s'est probablement produite après celle de la Tomatille (Physalis philadelphica), qui était plus appréciée que la tomate à l'époque préhispanique, mais sa culture s'est marginalisée par la suite. L'hypothèse d'une domestication parallèle au Pérou ne peut toutefois être définitivement écartée.

On ne sait pas comment la tomate a migré du Pérou au Mexique, peut-être par le truchement d'oiseaux migrateurs.

Bernardino de Sahagún dans son Histoire générale des choses de la Nouvelle-Espagne rapporte que les Aztèques préparaient une sauce associant les tomates avec du piment et des graines de courges.

Diffusion en Europe et dans le monde

Solanum lycopersicum var. lycopersicum. Page d'herbier de tomates le plus ancien de l'Europe, 1542-1544. Naturalis Leiden.
Solanum lycopersicum var. lycopersicum. Page d'herbier de tomates le plus ancien de l'Europe, 1542-1544. Naturalis Leiden.

Elle fut introduite en Europe au début du XVI siècle par les Espagnols, d'abord en Espagne, puis en Italie, par Naples, alors possession de la couronne espagnole.

La plante étant de la même famille que la belladone, plante indigène en Europe connue pour sa toxicité, ses fruits ne furent pas considérés par les « savants » comme comestibles, mais utiles en médecine.

La première mention de la tomate dans la littérature européenne apparaît dans un ouvrage publié pour la première fois en 1544, les Comentarii, de Pietro Andrea Mattioli, botaniste et médecin italien, qui en donne une description sommaire au chapitre consacré aux mandragores et l'appelle pomi d'oro (mala aurea), pomme d'or.

Elle est cultivée et consommée en Espagne probablement dès le XVI siècle car elle figure dans des recettes de gaspacho dès le début du XVII. Dans l'Europe du Nord, elle est initialement considérée comme une plante ornementale, et n'est cultivée pour son fruit qu'à partir du milieu du XVIII siècle.

Première représentation graphique de la tomate (Rembert Dodoens, 1557)

En Grande-Bretagne, John Gerard, botaniste et chirurgien anglais, fut le premier à cultiver la tomate dans les années 1590. Il représenta la plante, qu'il considérait comme vénéneuse, y compris le fruit, dans son herbier, The Herball or Generall Historie of Plantes. Son avis négatif prévalut en Grande-Bretagne et dans les colonies britanniques d'Amérique du Nord pendant encore deux siècles.

La tomate par Pietro Andrea Mattioli, Kreutterbuch de Johan Feyerabendt (1590)

L'introduction en France fut lente. Elle commença par la Provence. En 1600, Olivier de Serres, un des premiers agronomes français, qui cultivait son domaine du Pradel dans l'Ardèche, classe la tomate parmi les plantes d'ornement. Voici ce qu'il écrivait dans Le théâtre d'agriculture et mesnage des champs :

« Les pommes d'amour, de merveille, et dorées, demandent commun terroir et traictement, comme aussi communément, servent-elles à couvrir cabinets et tonnelles, grimpans gaiement par dessus, s'agrafans fermement aux appuis. La diversité de leur feuillage, rend le lieu auquel l'on les assemble, fort plaisant : et de bonne grace, les gentils fruicts que ces plantes produisent, pendans parmi leur rameure… Leurs fruicts ne sont bons à manger : seulement sont-ils utiles en la médecine, et plaisans à manier et flairer »

En France, à la fin du XVIII siècle, les qualités culinaires du fruit de la tomate sont mises en avant dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert :

« Le fruit de tomate étant mûr est d'un beau rouge, & il contient une pulpe fine, légère & très succulente, d'un goût aigrelet relevé & fort agréable, lorsque ce fruit est cuit dans le bouillon ou dans divers ragoûts. C'est ainsi qu'on le mange fort communément en Espagne & dans nos provinces méridionales, où on n'a jamais observé qu'il produisît de mauvais effets. »

En 1760, le catalogue de la maison Andrieux-Vilmorin classe encore la tomate comme plante ornementale, les premières variétés potagères apparaissent dans l'édition de 1778 et dans le Bon jardinier en 1785.

La diffusion de la tomate s'accéléra en France pendant la Révolution avec la montée des Provençaux à Paris pour la fête de la Fédération en 1790. Deux restaurants tenus par des Marseillais, les Trois frères provençaux et le Bœuf à la mode participèrent à la popularisation de la tomate dans la capitale.

Aux États-Unis, le président Jefferson, qui avait séjourné en France de 1784 à 1789, fut au début du XIX siècle un propagandiste de la tomate qu'il fit cultiver dans son domaine de Monticello en Virginie et entrer à la table présidentielle en 1806.

Amélioration et recherche

En 1914, des plants à croissance déterminée apparaissent en Floride à la suite d'une mutation. Ce caractère, qui facilite la mécanisation des cultures et la récolte groupée est repris dans de nombreux cultivars de tomates pour l'industrie.

Une nouvelle phase de domestication débute aux États-Unis dans les années 1920 par un travail de sélection et d'hybridation mené tant par des institutions publiques que par des firmes privées. Le premier hybride F1 est créé en 1946. Le relais est pris en Europe après guerre, notamment en France sous l'égide de l'INRA.

En Californie, Charles M. Rick, pionnier de la recherche génétique sur les tomates, est à l'origine du C.M. Rick Tomato Genetics Resource Center de l'UC Davis, qui est une banque de gènes sur la tomate et les espèces sauvages apparentées et qui conserve la plus grande collection de graines de tomates. En 1968, est fondé à Escalon, également en Californie, le California Tomato Research Institute spécialisé dans la recherche sur la tomate d'industrie.

En 1962, Hugh Hellmut Iltis, botaniste américain connu pour ses travaux sur la téosinte, ancêtre du maïs, découvrit lors d'une expédition au Pérou une nouvelle espèce de tomate sauvage, qu'il désigna sous le code 832. Cette espèce, Solanum chmielewskii, permit par la suite d'introduire dans des variétés de tomate d'industrie des gènes améliorant sensiblement le taux de matières sèches solubles, critère important pour la production de concentré de tomate.

Depuis les années 1980, la tomate est devenue un légume bon marché et présent sur les étals tout au long de l'année dans les pays occidentaux.

En 1994, commercialisation aux États-Unis par la société Calgene (rachetée en 1997 par Monsanto) de la tomate Flavr Savr, première plante transgénique autorisée à la commercialisation. Cette variété, aux fruits restant fermes plus longtemps, fut cependant retirée du marché dès 1996, son échec commercial étant imputable à ses piètres qualités gustatives et à son prix trop élevé. À la même époque, au Royaume-Uni, la société Zeneca mit sur le marché du concentré à base de tomates OGM qui eut un grand succès localement, bien que le caractère OGM du produit était clairement affiché. La commercialisation cessa en 1999 du fait de l'opposition qui s'était développée dans l'opinion publique.

En 2003, lancement du projet international de séquençage du génome de la tomate (International Tomato Sequencing Project) regroupant dix pays et piloté par l'université Cornell (État de New York).

Culture

La culture de la tomate fait appel à diverses techniques : culture en plein champ, sous abri léger, en serre, culture hydroponique… dans le cadre de deux filières distinctes : la tomate de marché, pour la consommation en frais, et la tomate d'industrie pour la transformation (conserves, surgelés, plats cuisinés…). Elle est également très cultivée dans les jardins potagers des particuliers, donnant lieu à une autoconsommation importante.

Variétés cultivées

Variétés anciennes
Variétés anciennes
Diverses variétés
Diverses variétés
Diversité des tailles du fruit entre les variétés
Diversité des tailles du fruit entre les variétés

Il existe de très nombreuses variétés cultivées de Solanum lycopersicum. La sélection faite par les hommes a privilégié les plantes à gros fruits. On distingue cependant plusieurs catégories de tomates, selon le mode de croissance de la plante -- indéterminé ou déterminé -- et surtout selon le type de fruit :

les variétés à fruit plat et côtelé, de type tomate de Marmande, dont le poids est élevé puisqu'il peut dépasser 1 kg ;

les variétés à fruit arrondi, dont le poids varie de 100 à 300 grammes, pour lesquelles il existe des hybrides dont les fruits se conservent longtemps ;

les variétés à fruit allongé avec une extrémité arrondie, de type Roma, ou pointue, de type Chico. Ces dernières variétés sont destinées à l'industrie. Elles ont toutes un port déterminé et leurs fruits répondent à un certain nombre de critères technologiques liés à leur transformation. Certaines de ces variétés se prêtent à la récolte mécanique ;

les variétés à petits fruits : tomate groseille, tomate cerise, tomate cocktail, etc. ;

les variétés de diversification : de forme (en forme de poire, en forme de cœur, en forme de corne…), de couleur (Tomate noire, jaune, orange, verte tigrée, bleue…) et d'aspect varié (peau fine, peau de pêche, côtelée…).

En Europe, certaines cultures régionales de tomates, caractérisées souvent par l'emploi de variétés locales, ont été distinguées par des appellations protégées. C'est le cas en Italie de la tomate de Pachino (pomodoro di Pachino) et de la tomate de San Marzano (pomodoro San Marzano dell’Agro Sarnese-Nocerino) qui bénéficient du label IGP (indication géographique protégée).

Cultures

Très jeunes tomates sur pied.
Très jeunes tomates sur pied.

La tomate est une plante de climat tempéré chaud. Sa température idéale de croissance se situe entre 15 °C (la nuit) et 25 °C (le jour). Elle craint le gel et ne supporte pas les températures inférieures à + 2 °C. C'est une plante héliophile, elle demande une hygrométrie moyenne, parfois un apport de CO2 (sous serre verre). Sa période de végétation est assez longue : il faut compter jusqu'à cinq à six mois entre le semis et la première récolte. La longueur du jour a aussi une grande importance. Sous les climats tempérés, la tomate poussera mieux et plus vite en juillet (durée du jour de 17 à 18 h) qu'en septembre, lorsque la durée du jour diminue (durée du jour moins de 12 h). Ceci explique aussi pourquoi la culture de la tomate s'adapte mal dans certains pays ayant un climat propice (Antilles par exemple) : la durée du jour (12 h en permanence) n'est pas assez longue.

Culture de plein champ

Jeunes plants de tomate
Jeunes plants de tomate

La multiplication se fait par semis, opération qu'il faut faire assez tôt, vers février-mars, et donc sous abri en climat tempéré (en serre ou sous châssis vitré). Les jeunes plants obtenus sont à repiquer entre le 15 avril et le 15 mai, sitôt que la période des gelées est passée. On pourra repiquer le plant en biais (quasiment à l'horizontal en faisant un coude sur le tuteur) en enterrant le bas de la tige jusqu'aux premières feuilles. Le coude permet de ralentir le flux de sève et l'enterrement de la base du pied permet le développement de plus de racines, ce qui renforcera le plant et donnera plus de tomates.

Il est nécessaire de les tuteurer, sauf pour les variétés à croissance déterminée pour lesquelles on prévoit seulement un paillage. La taille pratiquée traditionnellement consiste à ôter les gourmands et à étêter la tige principale après le 4 ou 5 bouquet.

Pour ceux qui veulent se risquer à cultiver la tomate en moyenne montagne (700 à 800 m) il est possible d'avoir une production plus précoce.

phase 1 : laisser buissonner (le système racinaire va se développer) ; cette phase est très importante : elle permet à la plante de nourrir les nombreux bouquets qui naitront de façon plus précoce,

phase 2 : taille, choix des 2 ou 3 tiges les plus robustes,

phase 3 : taille classique sur les 2 ou 3 tiges jusqu'au troisième ou quatrième bouquet.

Vous pouvez ainsi obtenir de 6 à une dizaine de bouquets plus précoces qui pourront être nourris par un système racinaire développé.

C'est une culture très exigeante, qui demande un sol profond et bien fumé, et la possibilité d'irrigation. C'est une plante neutrophile.

Culture hors-sol

Culture hors-sol ou hydroponique

Les tomates de production industrielle sont généralement cultivés hors sols dans des serres ou tunnels de plusieurs hectares sur de la laine de roche et alimentés de manière totalement artificielle par un mélange d'eau et d'engrais. On les cultive de la même façon dans les régions chaudes désertiques comme le désert du Néguev en Israël en remplaçant la laine de verre par du sable. Cela permet d'étendre considérablement la période de production en chauffant les serres en hiver.

Pollinisation

En serre, il est nécessaire de favoriser la nouaison dont dépend le rendement. Cela demande une bonne pollinisation des fleurs, qui est obtenue en les faisant vibrer pour favoriser la dispersion du pollen. Cela peut se faire par différentes méthodes : vibreurs électriques, ventilation forcée, mais de plus en plus on recourt à un insecte auxiliaire, le bourdon (Bombus terrestris), élevé à cet effet. Les bourdons butinant les fleurs se sont révélés plus efficaces que les méthodes mécaniques. Une ruche contenant jusqu'à 200 ouvrières est nécessaire pour 2 000 m environ de serre. Cette méthode oblige à réduire l'usage des insecticides. À défaut de fécondation, la nouaison peut aussi être améliorée par des traitements des fleurs à l'aide d'hormones (auxines).

Récolte

La maturité des tomates, critère primordial pour décider de la date de la récolte, est appréciée en fonction de la couleur, six stades-repères ont été codifiés, qui s'échelonnent sur une dizaine de jours : vert blanchâtre, point rose, tournant, rose, rouge clair, rouge foncé.

Dans le cas des tomates destinées au marché du frais, la récolte est toujours manuelle. Elle se fait généralement à un stade de maturité incomplète, dit « tournant » (fruit encore très ferme et très faiblement coloré). Cette opération requiert une main-d'œuvre importante, souvent d'origine immigrée.

La tomate d'industrie est récolté à maturité (lorsqu'au moins 80 % des fruits sont rouges). Elle est souvent mécanisée, surtout dans les pays développés (Europe, États-Unis). Les récolteuses à tomates sont des machines automotrices qui effectuent la récolte en un seul passage, avec un débit de 15 à 30 tonnes par heure. L'emploi de ces machines implique le choix de variétés adaptées, qui se caractérisent par une croissance déterminée, une maturation groupée des fruits, ainsi qu'une programmation des cultures en fonction des capacités de l'usine réceptrice, les tomates mûres ne pouvant être stockées.

Ennemis

Les cultures de tomates peuvent être affectées par diverses attaques de ravageurs (insectes, acariens, nématodes, etc.) et de maladies cryptogamiques, bactériennes ou virales, par la concurrence de mauvaises herbes et par des accidents de végétation ou des agressions abiotiques, dont l'importance varie selon le type de culture et les conditions climatiques. Ravageurs et maladies de la tomate sont souvent communs à d'autres espèces de Solanacées cultivées, comme l'aubergine ou le tabac.

Ravageurs

Aleurodes sur feuilles de tomate

Les principaux ravageurs de la tomate sont des insectes, en particulier thrips, aleurodes, pucerons, noctuelles et mouches mineuses, ainsi que des acariens et des nématodes. Ils sont dans l'ensemble moins nuisibles que les maladies. Les aleurodes des serres, ou mouches blanches des serres (Trialeurodes vaporariorum) sont à redouter dans les cultures sous abri, ainsi qu'une autre espèce apparue plus récemment, l'aleurode du tabac (Bemisia tabaci). Cette dernière transmet le virus de la maladie des feuilles jaunes en cuillère de la tomate (TYLCV). En serre, une méthode de lutte biologique fait appel à un auxiliaire parasitoïde, Encarsia formosa (Hyménoptères) qui pond ses œufs dans les larves d'aleurodes.

Les thrips sont de minuscules insectes piqueurs qui provoquent un jaunissement des feuilles. L'un d'eux, le thrips des petits fruits (Frankliniella occidentalis) est en outre le vecteur du virus de la maladie bronzée de la tomate (TSWV).

Meloidogyne incognita sur racine de tomate (grossi 500 fois)
Meloidogyne incognita sur racine de tomate (grossi 500 fois)

Les doryphores se voient parfois sur les tomates, mais préfèrent nettement les pommes de terre.

La mineuse de la tomate (Tuta absoluta) est la larve minuscule (moins de 8 mm de long) d'un lépidoptère de la famille des Gelechiidae qui attaque les feuilles et le fruits de la tomate, ainsi que d'autres Solanacées. Ce ravageur, originaire d'Amérique du Sud, est apparu dans le bassin méditerranéen à partir de 2006 et en France en 2008. La lutte contre ce nouveau ravageur passe, outre les mesures de prophylaxie, par des pièges à phéromones et l'emploi d'auxilaires parasitoïdes des œufs et des larves.

Les nématodes, notamment le nématode à galles, Meloidogyne incognita, sont présents tant en culture de plein champ qu'en serre, sauf en culture hors-sol. Ils provoquent la formation de nodosités sur les racines et freinent le développement des plantes. La lutte passe par la désinfection du sol. Certaines variétés modernes sont résistantes (gène Mi), ou plus exactement tolérantes, mais certaines souches de nématodes peuvent se montrer plus virulentes. Le choix de rotations appropriées est aussi un moyen de limiter les attaques.

Les limaces, notamment la limace grise, Agriolimax agrestis, peuvent attaquer les jeunes plants.

Maladies

Oïdium sur feuille.

Mildiou sur fruit.

Chancre bactérien de la tomate.

La tomate est sensible à des maladies cryptogamiques, des maladies bactériennes et des maladies virales.

Maladies cryptogamiques

Fonte des semis, Pythium spp. et Rhyzoctonia solani.

Anthracnose de la tomate.

Alternariose de la tomate.

Cladosporiose de la tomate, due à Fulvia fulva (Cladosporium fulvum). Il existe des variétés résistantes à cette maladie.

Pied noir de la tomate.

Fusarioses : elles sont au nombre de deux pour la tomate : la pourriture de la racine et du collet de la tomate, due à Fusarium oxysporum Schlecht. f. sp. radicis-lycopersici Jarvis et Shoem. ; la flétrissure fusarienne de la tomate, due à Fusarium oxysporum f. sp. lycopersici.

la pourriture de la racine et du collet de la tomate, due à Fusarium oxysporum Schlecht. f. sp. radicis-lycopersici Jarvis et Shoem. ;

la flétrissure fusarienne de la tomate, due à Fusarium oxysporum f. sp. lycopersici.

Septoriose.

Pourriture grise : elle est due à Botrytis cinerea, et se manifeste par des taches brunâtres, couvertes d'une moisissure grise, sur feuilles, tiges et fruits — c'est l'une des principales maladies affectant les tomates cultivées en serre.

Mildiou de la tomate : il est dû à Phytophthora infestans, champignon pathogène qui attaque aussi la pomme de terre. C'est une maladie fréquente, favorisée par une forte humidité relative et des températures comprises entre 10 et 25 °C, qui provoque de graves dégâts aussi bien en plein champ que sous abri.

Maladies bactériennes

Le chancre bactérien de la tomate est dû à Clavibacter michiganensis, bactérie connue aussi sous le nom de Corynebacterium michiganense. Les symptômes en serre sont une marbrure du fruit et un flétrissement du feuillage.

Le flétrissement bactérien est dû à Ralstonia solanacearum est la maladie la plus importante en zone tropicale. Des variétés résistantes ont été sélectionnées.

Maladies virales

La mosaïque du tabac, malgré son nom, touche plus souvent les cultures de tomates (mais aussi de poivrons et d'aubergines), et affecte plus ou moins gravement le rendement. Le virus responsable, TMV (Tobacco mosaic virus) se transmet par le sol et les semences. Les variétés modernes, cultivées en serre, comportent des gènes de résistance au virus qui ont été introduites à partir d'espèces sauvages de tomates (Solanum peruvianum et Solanum habrochaites).

La maladie bronzée de la tomate est due au virus TSWV (Tomato spotted wilt virus), transmis par une espèce de thrips, Frankliniella occidentalis. Elle s'est répandue mondialement à partir de l'Australie depuis 1919, touchant la France en 1985. Elle se traduit par des symptômes très variables et touche de nombreuses espèces de plantes. La lutte passe d'abord par la prévention et l'élimination des thrips.

La maladie des feuilles jaunes en cuillère de la tomate, due au virus TYLCV (Tomato yellow leaf-curl virus), est transmise par un aleurode, Bemisia tabaci. Elle touche surtout le Moyen-Orient et l'Asie du Sud-Est. Des variétés résistantes ont été sélectionnées à partir de Solanum pimpinellifolium, mais la résistance est contournée par certaines souches du virus.

La « maladie filiforme », produite par le virus de la mosaïque du concombre, CMV (Cucumber mosaic virus), est transmises par des pucerons. Elle doit son nom aux symptômes foliaires, les feuilles étant réduites à des nervures. Elle touche également les cultures de poivrons. Une autre souche du virus provoque la nécrose des feuilles.

Accidents physiologiques

Fentes de croissance radiales.
Fentes de croissance radiales.
Nécrose apicale.
Nécrose apicale.

Le fruit de la tomate peut être sujet à diverses atteintes liées à des carences physiologiques ou à des phénomènes climatiques.

La « nécrose apicale », parfois appelée « maladie du cul noir », se manifeste par des plages de nécrose à la base du fruit, du côté opposé au calice, vite envahies par des champignons saprophytes. Elle est due à un taux de calcium insuffisant dans le fruit, insuffisance qui peut être induite par un arrosage irrégulier. Certaines variétés y sont plus sensibles que d'autres, en particulier les formes allongées comme la San Marzano. Ajouter du lait à l'eau d'arrosage peut permettre de contrer cette carence.

Les « fentes de croissances » qui apparaissent sur la moitié supérieure du fruit, près du calice, peuvent être annulaires ou concentriques. Elles affectent surtout les variétés anciennes. Leurs causes sont multiples, notamment des averses fréquentes ou un arrosage excessif.

Le « coup de Soleil » causé par un ensoleillement excessif se traduit par une lésion décolorée, en position latérale ou supérieure. C'est souvent la conséquence d'un effeuillage excessif.

Adventices

La gestion des mauvaises herbes dans les cultures de tomates est importante pour éviter les baisses de rendement, du fait de la concurrence des adventices, et limiter les infestations, ces plantes pouvant servir de réservoirs à divers organismes tels qu'insectes ravageurs, champignons parasites, nématodes… La lutte contre les mauvaises herbes combine diverses méthodes, notamment traitements à base d'herbicides en pré- ou post-émergence, et interventions mécanique (sarclage), ces dernières étant surtout efficace sur les adventices annuelles au premier stade de la culture.

Dans les pays méditerranéens, les cultures de tomates peuvent aussi être infestées par des plantes parasites des genres Orobanche (Orobanche ramosa et Orobanche aegyptiaca) et Cuscute.

Économie

Production

La tomate est cultivée dans de nombreux pays du monde (170 selon la FAO) et sous divers climats, y compris dans des régions relativement froides grâce au développement des cultures sous abri. C'est, par le volume de production, le premier légume au niveau mondial, devant la pastèque et le chou, mais derrière la pomme de terre et la patate douce, ces deux dernières étant toutefois plutôt considérées comme des féculents.

La production de tomates connait deux grandes filières : la tomate pour la consommation en frais (tomate de marché) d'une part et la tomate destinée à la transformation et la conserve (tomate d'industrie) d'autre part. Cette dernière représente environ la moitié de la production dans l'Union européenne, 80 % aux États-Unis (moyenne 1980-1987) et environ 15 % en Chine (2008).

Selon les statistiques de l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, la production mondiale de tomates s'élevait en 2007 à 126,2 millions de tonnes pour une surface de 4,63 millions d'hectares, soit un rendement moyen de 27,3 tonnes à l'hectare. Ces chiffres ne tiennent toutefois compte que de la production commercialisée, et n'incluent pas les productions familiales et vivrières qui peuvent être non négligeables dans certaines régions.

La Chine est de loin le premier producteur mondial avec un peu plus du quart du total (33,6 millions de tonnes), production destinée essentiellement (environ 85 %) au marché intérieur pour la consommation en frais. Elle est suivie par cinq pays produisant plus de 5 millions de tonnes : les États-Unis, la Turquie, l'Inde, l'Égypte, l'Italie et l'Iran. Seize pays (indiqués dans le tableau ci-dessous) rassemblent 80 % de la production mondiale. Considérée globalement, l'Union européenne se placerait au deuxième rang avec 12,5 % de la production mondiale (15,8 millions de tonnes), dont l'Italie assure près de 40 %, et les quatre pays méditerranéens produisant plus de 1 Mt (dans l'ordre : Italie, Espagne, Grèce et Portugal) plus des trois quarts (76,8 %).

Sur la période 1961-2007, la production mondiale a été multipliée par près de 4, passant de 27,6 à 102,2 millions de tonnes, soit un taux de croissance annuelle moyen de 3,36 %. Cette évolution a été particulièrement forte en Asie, ainsi la Chine à multiplié sa production par 7 dans la même période, l'Inde par 18,5.

Le rendement moyen s'établit à 23,1 t/ha, un peu en dessous du niveau mondial, en Chine et à 17,9 t/ha en Inde. Il s'étage entre 50 et 80 t/ha dans les pays du Sud de l'Europe, tandis que les pays du Nord, dont la production est quasi exclusivement assurée sous serre, ont des rendements records : 445 t/ha aux Pays-Bas, 428 au Royaume-Uni et 408 en Belgique. Des records de 100 kg/m², soit 1 000 t/ha, ont même été obtenus aux Pays-Bas dans des serres avec éclairage artificiel.

Principaux pays producteurs de tomates en 2007 Pays Surface cultivée (milliers d'hectares) Rendement (tonnes par hectare) Production (milliers de tonnes) Chine 1 455 23,1 33 **5 États-Unis 175 65,7 11 500 Turquie 0 270 36,7 0 9 920 Inde 0 479 17,9 0 8 586 Égypte 0 194 37,9 0 7 550 Italie 0 118 51,0 0 6 026 Iran 0 140 35,7 0 5 000 Espagne 0 56 065,0 0 3 615 Brésil 0 57 059,4 0 3 3** Mexique 0 0130 22,3 0 2 900 Russie 0 158 015,1 0 2 393 Ukraine 0 80 19,0 0 1 520 Grèce 0 027 54,7 0 1 450 Ouzbékistan 0 057 23,2 0 01 327 Chili 0 020 65,1 0 1 270 Maroc 0 020 57,0 0 01 140

Pour les principaux pays francophones (chiffres de la production mondiale 2007 en tonnes (source FAOSTAT) :

Maroc : 1 140 000 tonnes

France : 750 000 tonnes

Canada : 608 000 tonnes

Belgique : 245 000 tonnes

Suisse : 27 000 tonnes

En France :

plus des trois quarts des semences de tomates autorisées à la vente sont celles de plantes hybrides F1.

98 % des semences sont sous certificat d'obtention végétale.

Le principal transformateur français de tomates, la société S.A.S. Conserves de Provence, qui était à l'origine une coopérative agricole fondée en 1947 et qui vend ses produits sous la marque « Le Cabanon », a été rachetée en 2004 par un groupe chinois, la Xinjiang Chalkis Company Limited.

Tomates pour l'industrie

Boîte de tomates San Marzano
Boîte de tomates San Marzano

La production de tomates fraîches pour la transformation industrielle représente près d'un quart de la production totale (26,8 millions de tonnes, soit 23,4 % en 2002). Cette culture est pratiquée surtout dans les régions proches du 40 parallèle, essentiellement dans l'hémisphère nord (90 % du total). Il s'agit d'une culture de plein champ, de plus en plus mécanisée. Les trois principales zones de production sont la Californie, le bassin méditerranéen et la Chine. La Californie en produit 10 millions de tonnes, soit 96 % de la production des États-Unis. La production des pays du bassin méditerranéen (onze pays dont cinq de l'Union européenne) s'élève à 10,5 millions de tonnes. La production chinoise atteint 2,8 millions de tonnes en 2002, mais connaît une croissance très rapide. Les autres producteurs notables sont dans l'hémisphère nord le Canada, la Hongrie et la Bulgarie, et dans l'hémisphère sud le Brésil, le Chili et l'Argentine.

Membres de l'Amitom
Membres de l'Amitom

Tous ces pays (à l'exception du Brésil) sont représentés par leurs organisations professionnelles de producteurs et d'industriels transformateurs au sein du Conseil mondial de la tomate d'industrie (WPTC), créée en mai 1998 et dont le siège social se trouve à Avignon (France). Les pays méditerranéens sont regroupés dans l'association méditerranéenne internationale de la tomate (Amitom), fondée en 1979 et dont le siège est également à Avignon. Cette organisation rassemble des associations professionnelles de cinq pays européens (Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal), cinq pays hors Union européenne (Israël, Égypte, Maroc, Tunisie, Turquie) et neuf membres associés provenant d'Algérie, des Émirats arabes unis, de Malte, d'Ukraine, d'Iran et de Syrie.

Échanges internationaux

Principaux pays exportateurs de tomates fraîches en 2006 Pays Volume (milliers de tonnes) Mexique 1 032 Syrie 1 005 Espagne 0 987 Pays-Bas 0 777 Jordanie 0 345 Turquie 0 247 Belgique 0 200 Maroc 0 192 États-Unis 0 144 Canada 0 0142

En 2006, les exportations de tomates fraiches ont porté sur un peu plus de 6 millions de tonnes, soit 4,8 % de la production mondiale de l'année. Les trois premiers pays exportateurs (environ 1 million de tonnes chacun) ont été le Mexique, la Syrie et l'Espagne. Le Mexique fournit essentiellement les États-Unis, et l'Espagne l'Union européenne.

La même années les premiers pays importateurs de tomates fraiches sont dans l'ordre les États-Unis (environ 1 million de tonnes), l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et la Russie.

Concernant la tomate transformée (pâte et purée), les principaux pays exportateurs sont en 2006 la Chine, l'Union européenne, les États-Unis, le Chili et la Turquie. Cependant, la Chine, dont la production connaît une croissance impressionnante, est de loin l'exportateur le plus important avec 675 000 tonnes de pâte exportée en 2007, chiffre multiplié par six entre 1999 et 2007.

La même année, les principaux pays importateurs sont la Russie, le Japon, l'Union européenne, le Mexique et le Canada.

Consommation

Tomates de type Liguria sur un marché (Épône, France)

Selon les statistiques de la FAO, la consommation mondiale de tomates s'élevait en 2003 à 102,8 millions de tonnes. Elle est un peu moins concentrée que la production, les 18 premiers pays (cf. tableau ci-dessous) représentant 77 % du total. En tête figurent la Chine (24,6 %) suivie par les États-Unis (9,8 %), l'Inde (8,7 %), la Turquie (5,9 %) et l'Égypte (5,9 %). Parmi ces pays, apparaissent aussi la France, l'Allemagne et le Japon qui jouent un moindre rôle dans la production.

Si l'on considère la consommation annuelle par habitant, Le record appartient à la Libye avec 117 kg, suivie de la Grèce (115 kg) et d'autres pays du bassin méditerranéen (dans l'ordre Tunisie, Turquie, Égypte, Italie, Liban).

Ces chiffres ne tiennent pas compte de l'autoconsommation.

Principaux pays consommateurs de tomates en 2003 Pays Consommation totale (milliers de tonnes) Consommation par habitant (kg/habitant/an) Chine 25 265 19 États-Unis 10 109 34 Inde 0 6 836 6 Turquie 0 6 112 85 Égypte 0 6 070 84 Italie 0 3 797 66 Iran 0 3 394 49 Brésil 0 3 305 018 Russie 0 2 540 017 Espagne 0 01 753 42 France 0 1 556 025 Royaume-Uni 0 1 347 22 Grèce 0 01 268 115 Mexique 0 01 253 12 Allemagne 0 01 226 14 Ukraine 0 01 170 24 Ouzbékistan 0 01 096 42 Japon 0 01 066 8

En France

En France, les tomates vendues de mars à novembre sont le plus souvent d'origine française, la Bretagne étant la première région productrice, voire d'Italie. Les tomates vendues de décembre à février sont importées, essentiellement du Maroc et d'Espagne. L'indication de la provenance est obligatoire.

Normes

Au niveau international, des normes sont définies par le Codex alimentarius, programme commun de la FAO et de l'OMS. Elles concernent les tomates fraîches, les tomates en conserve, les jus de tomates et les concentrés de tomates traités.

Utilisation

La tomate (le fruit) tient une place importante dans l'alimentation humaine. C'est un légume qui se consomme soit cru, en salade, souvent en mélange avec d'autres ingrédients, ou en jus, soit cuit dans d'innombrables préparations culinaires, et qui se prépare à partir de produits frais ou transformés industriellement en conserves ou surgelés, sous forme de purée, de concentré, de condiment, de sauces et de plats préparés. Des industries de transformation de la tomate sont implantées dans toutes les régions du monde et sont approvisionnées par des milliers d'hectares de culture mécanisée.

Alimentation

Valeur nutritionnelle

Tomate crue Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g Apport énergétique Joules 73 kJ (Calories) (17 kcal) Principaux composants Glucides 2,60 g - Amidon 0,080 g - Sucres 2,52 g - Fibres alimentaires 0,95 g Protéines 0,95 g Lipides 0,21 g - Saturés 37 mg - Oméga-3 9,0 mg - Oméga-6 91 mg - Oméga-9 23 mg Eau 94,20 g Cendres totales 0,61 g Minéraux & Oligo-éléments Bore 0,115 mg Calcium 8,90 mg Chlore 30 mg Chrome 0,020 mg Cobalt 0,0017 mg Cuivre 0,057 mg Fer 0,316 mg Fluor 0,024 mg Iode 0,0011 mg Magnésium 11 mg Manganèse 0,108 mg Nickel 0,0058 mg Phosphore 22 mg Potassium 235 mg Sélénium 0,0010 mg Sodium 3,3 mg Zinc 0,152 mg Vitamines Provitamine A 0,592 mg Vitamine B1 0,057 mg Vitamine B2 0,035 mg Vitamine B3 (ou PP) 0,530 mg Vitamine B5 0,310 mg Vitamine B6 0,100 mg Vitamine B8 (ou H) 0,0040 mg Vitamine B9 0,022 mg Vitamine C 19 mg Vitamine E 0,813 mg Vitamine K 0,0056 mg Acides aminés Acide aspartique 121 mg Acide glutamique 337 mg Alanine 26 mg Arginine 18 mg Cystine 1,0 mg Glycine 18 mg Histidine 13 mg Isoleucine 23 mg Leucine 30 mg Lysine 29 mg Méthionine 7,0 mg Phénylalanine 24 mg Proline 16 mg Sérine 28 mg Thréonine 23 mg Tryptophane 6,0 mg Tyrosine 12 mg Valine 23 mg Acides gras Acide palmitique 32 mg Acide stéarique 5,0 mg Acide palmitoléique 2,0 mg Acide oléique 23 mg Acide linoléique 91 mg Acide alpha-linolénique 9,0 mg Source : Souci, Fachmann, Kraut : La composition des aliments. Tableaux des valeurs nutritives, 7 édition, 2008, MedPharm Scientific Publishers / Taylor & Francis, ISBN 978-3-8047-5038-8 modifier

La tomate est un aliment diététique, très riche en eau (93 à 95 %) et très pauvre en calories (17 kcal pour 100 grammes), riche en éléments minéraux et en vitamines (A, C et E).

Les glucides, 2 à 3 %, sont constitués principalement de fructose et de glucose.

Les sels minéraux, dont la teneur dépend aussi du sol et des apports d'engrais, sont composés pour près de la moitié de potassium, environ 235 mg pour 100 g de tomate.

La tomate contient plusieurs vitamines hydrosolubles dont la principale est la vitamine C. La teneur, de 10 à 30 mg/100 g, dans la tomate crue est fortement réduite dans la tomate cuite (environ 16 mg).

La tomate mûre contient aussi plusieurs pigments de la famille des caroténoïdes, dont le ß-carotène qui possède une activité provitaminique A. Les teneurs exprimées en microgrammes pour 100 g de tomate crue sont indiquées dans le tableau ci-dessous :

Teneurs en caroténoïdes (μg/100 g) ß-carotène 449 ∂-carotène 101 lycopène 2 573 lutéine/zéaxanthine 123 phytoène 1 860 phytofluène 820

Le lycopène est un pigment rouge qui est un antioxydant, que l'on retrouve à raison de 30 mg dans 200 ml de sauce tomate.

Goût

Certains consommateurs se plaignent du manque de goût des tomates disponibles sur le marché. Les qualités organoleptiques de ce fruit, qui incluent l'aspect, le goût, la texture, dépendent de divers paramètres, liés à la génétique, aux conditions de culture, de récolte et de conservation. Le goût est lié notamment à l'équilibre entre sucres et acides, en particulier à la teneur en acide malique et en sucrose, et à la présence de divers arômes volatils. Cet équilibre dépend largement des conditions de mûrissement du fruit.

Parmi les facteurs ayant entraîné une perte de goût des tomates, figure la sélection de variétés dites « longue conservation » qui possèdent un gène particulier. Ce gène rin (ripening inhibitor) induit des effets négatifs sur la qualité dont les mécanismes sont mal connus. Des recherches ont été menées sur ce sujet, notamment dans le cadre du projet EU-SOL inscrit dans le sixième programme-cadre de l'Union européenne pour la recherche et le développement technologique.

On retrouve dans le goût de la tomate et particulièrement de la sauce tomate, la cinquième saveur fondamentale, l'umami, qui est liée à la présence d'acide glutamique dans le fruit mûr.

Usages

C'est aujourd'hui un légume-fruit très important en cuisine, entrant dans la composition de nombreuses recettes. C'est un ingrédient de base de la pizza.

Tomate fraîche

La tomate peut se consommer soit crue, soit cuite.

Crue, la tomate peut se manger nature à la croque au sel, mais elle entre le plus souvent dans la composition de salades simples ou composées, comme la salade niçoise. Elle est également l'ingrédient de base du gaspacho, soupe froide, spécialité originaire d'Andalousie.

Cuite, la tomate se prépare de diverses manières : sautée, farcie, en sauce… C'est aussi un ingrédient de diverses sauces. La cuisson détruit une partie des vitamines mais favorise l'assimilation du lycopène.

Les tomates vertes ou incomplètement mûres peuvent servir à la confection de confiture, ce qui est une manière d'utiliser les tomates cueillies en fin de saison qui ne peuvent atteindre une maturité complète.

On peut décorer certains plats en confectionnant des roses en peau de tomate. Elles se font simplement en pelant une tomate bien ferme avec un couteau d'office en inox, en formant un ruban régulier qui, enroulé sur lui-même et posé sur la base de la tomate préalablement coupée, formera la « rose ».

Salade caprese (tomates mozzarella).

Bol de gaspacho andalou.

Tomates farcies.

Tomate transformée

La tomate fait l'objet d'une importante industrie de transformation, qui fournit au consommateur des tomates séchées, des tomates pelées en boîte, du coulis de tomate, du concentré de tomate (simple ou « double » et même triple concentration), des sauces (dont la sauce tomate, les sauces aigres-douces, le ketchup) et une boisson, le jus de tomate.

Les deux principales transformations industrielles du jus de tomate sont la concentration et le séchage. La concentration est réalisée à chaud sous vide partiel. Selon la température de la concentration, on parlera de concentré hot break (haute température) ou cold break (température moins élevée). Le concentré hot break se caractérise par un goût de « cuit » plus intense mais surtout par une concentration de pectine plus élevée. Le concentré cold break présente un profil aromatique plus proche du jus de tomate originel mais avec un niveau de viscosité plus faible.

Le séchage peut être réalisé par atomisation ou par cylindrage, que ce soit sur du concentré cold break ou hot break. La principale utilisation de la poudre de tomate est la soupe en poudre.

Conservation

Tomates séchées servies en antipasti

Tomates d'automne : effeuillées et suspendues, tête en bas, à l'ombre.

À température ambiante dans une pièce pas trop sèche, pour en conserver le goût.

tomate séchée : autour du bassin méditerranéen, elle est évidée, salée puis séchée au soleil.

conserve de tomates : après ébullition, pelée et salée, elle se conserve dans son jus après stérilisation.

concentré de tomates : la tomate peut également faire l'objet d'une conservation à long terme après transformation des fruits en une pâte très concentrée : double ou triple concentré de tomates appertisé vendu dans le commerce.

Santé

Usage médicinal

La tomate aurait un usage traditionnel de phytothérapie notamment grâce à sa teneur en pigments caroténoïdes antioxydants, et plus particulièrement en lycopène, réputé pour ses propriétés anticancéreuses et de prévention contre les maladies cardiovasculaires, en particulier. Il est à noter que ce lycopène est plus facilement assimilé par la consommation de tomates cuites, la cuisson libérant les nutriments en faisant éclater les cellules végétales.

Toxicité et risques alimentaires

La plante contient dans tous ses organes de l'α-tomatine, glycoalcaloïde stéroïdal toxique, proche de la solanine de la pomme de terre, et qui peut présenter un danger pour le bétail. La tomatine a des propriétés antibiotiques et antifongiques. La teneur en tomatine est faible pour les tomates rouges (mûres), de l'ordre de 0,03 à 0,08 mg/100 g et nettement plus élevées pour les tomates vertes (immatures), de 0,9 à 55 mg/100 g, sans danger toutefois pour la consommation humaine.

La consommation de tomates, en particulier de tomates crues, peut provoquer chez certaines personnes des réactions allergiques, pouvant aller jusqu'à un choc anaphylactique. Ce phénomène relativement rare d'allergie alimentaire est dû à la présence dans les tomates mûres de protéines de liaison avec les immunoglobulines E, dont le taux tend à augmenter avec le mûrissement du fruit.

Les tomates fraîches peuvent être contaminées par la salmonelle. Cela s'est notamment produit en Amérique du Nord, vers la fin du printemps 2008 (à partir du 16 avril), entraînant leur retrait des grandes chaînes de restauration et de certains magasins. Aux États-Unis, on recensait au 11 juin 2008, dans 23 États, au moins 228 cas d'intoxications par la salmonelle dus à la consommation de tomates contaminées, provoquant 25 hospitalisations. Au Canada, aucun cas n'a été rapporté, cependant, par mesure de précaution, les grandes chaînes de restauration, telles que McDonald's et KFC, avaient décidé de retirer temporairement les tomates de leur menu.

Moisissures sur tomates mûres
Moisissures sur tomates mûres

Les tomates trop mûres peuvent être sujettes à diverses moisissures, comme Penicillium expansum, et contenir de ce fait des mycotoxines thermostables comme la patuline. Ces mycotoxines peuvent se retrouver dans des produits dérivés comme les jus de tomate.

Les tomates mises en vente peuvent parfois contenir des résidus de pesticides. En France, selon les contrôles effectués par la DGCCRF, cela concernait en 2004 48,5 % des échantillons analysés. Toutefois seuls 3,5 % de ces échantillons dépassaient les LMR (limites maximales de résidus) fixées au niveau national ou européen.

Autres

Le marc de tomate, sous-produit de la transformation industrielle des tomates, est parfois utilisé comme aliment du bétail.

Le purin de tomate, obtenu par macération de feuilles et tiges dans l'eau, serait efficace au jardin pour prévenir ou éloigner certains insectes parasites, notamment les pucerons.

Selon Victor Renaud, une feuille de tomate froissée frottée sur la peau contribuerait à calmer la douleur en cas de piqûre d'insecte.

Aspects culturels

Balance de cuisine en forme de tomate.
Balance de cuisine en forme de tomate.

L'allure caractéristique de la tomate et l'ampleur de sa consommation induisent son usage comme thème dans la décoration et le design dans le domaine culinaire.

La légende de la « pomme d'amour »

À Marmande (Lot-et-Garonne) la légende de la pomme d'amour raconte comment un galant rapporta « des isles » les premières graines de tomate pour les offrir à sa belle. Dans cette ville, la « Confrérie des chevaliers de la Pomme d'Amour » s'attache à promouvoir et défendre la tomate de Marmande.

Les fêtes de la tomate

De nombreuses fêtes de la tomate sont organisées dans le monde, notamment aux États-Unis, en Europe et dans divers pays comme Israël, l'Argentine ou l'Australie. Ce sont souvent des « fêtes des plantes » axées sur la tomate et souvent d'autres légumes dans lesquelles sont présentées des fruits de nombreuses variétés, des concours des plus belles tomates, et qui sont l'occasion pour les passionnés d'échanger des semences ou de découvrir de nouvelles recettes.

En France, une « fête de la tomate et des légumes anciens » se tient depuis quelques années à la mi-septembre à Haverskerque (Nord). À Gunnedah (Nouvelle-Galles du Sud) en Australie, la National Tomato Competition organisée en janvier est un concours de la plus grosse tomate.

Celle qui est organisée chaque année en août à Bunyol, commune espagnole de la province de Valence, la Tomatina, se distingue par son caractère de bataille festive dans laquelle les seules munitions utilisées sont des tomates bien mûres Une fête similaire, La Gran Tomatina Colombiana, se déroule en Colombie dans la commune de Sutamarchán chaque année en juin depuis 2005.

La tomate dans la langue française

Comme celui d'autres fruits et légumes, le nom de la tomate a été attribué à un jour de l'année dans le calendrier républicain, le 29 vendémiaire.

Dans la langue française une « tomate » désigne un cocktail constitué d'un mélange de pastis et de sirop de grenadine. C'est aussi le nom d'une couleur, le rouge tomate (code HTML #DE2916).

Expressions, en rapport avec la couleur rouge :

« être rouge comme une tomate », c'est être rouge de honte,

« écraser des tomates », c'est avoir ses règles.

La tomate dans la littérature

Georges Perec illustre l'importance de la symbolique de la tomate dans l'art lyrique dans son inénarrable « Mise en évidence expérimentale d'une organisation tomatotopique chez la soprano (Cantatrix sopranica L.) » dont la version anglaise est publiée au SEUIL collection "La librairie du XX° siècle" dans le recueil CANTATRIX SOPRANICA L. et autres écrits scientifiques.

La tomate dans l'art

Pablo Picasso peignit en août 1944 une série de neuf tableaux représentant un plant de tomate sur le rebord d'une fenêtre. Réalisées dans l'appartement de son ancienne compagne, Marie-Thérèse Walter et de sa fille Maya à Paris, où le peintre s'était réfugié pendant les combats pour la Libération de la capitale, ces peintures sont, selon Jean Sutherland Boggs, « une métaphore pittoresque et décorative de la nécessité pour l'être humain de survivre et prospérer même sous les contraintes de la guerre ».

Campbell's Soup Cans, l'œuvre exposée au Museum of Modern Art de New-York

En 1962, Andy Warhol produisit une œuvre intitulée Campbell's Soup Cans, constituée d'une série de 32 tableaux représentant une série de boîtes de soupes rouge et blanche de la société Campbell, au premier rang desquelles la soupe de tomate.

Les formes arrondies de la tomate ont inspiré en 1971 au designer finlandais Eero Aarnio le dessin du « fauteuil tomate » (tomato chair).

Dans un registre humoristique, Alphonse Allais intitula en 1882 un tableau abstrait uniformément rouge « Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la Mer Rouge ».

Symbolique

Chez les Bambaras, peuple d'Afrique de l'Ouest (Mali, Sénégal, Guinée), la tomate est un symbole de fécondité, et les couples doivent en manger avant de s'unir.

La tomate est l'emblème, fruit ou légume officiel, de plusieurs États américains :

Arkansas (fruit et légume officiel), il s'agit d'une variété à fruits roses, la South Arkansas Vine Ripe Pink Tomato ;

Louisiane (légume officiel), variété Creole tomato ;

New Jersey (légume officiel) ;

Ohio (fruit officiel) ;

Tennessee (fruit officiel).

Logo du parti socialiste néerlandais

En outre, le jus de tomate est la boisson officielle de l'Ohio.

Le parti socialiste néerlandais a adopté comme symbole une tomate rouge qui figure dans son logo.

Fruit ou légume ?

D'un point de vue botanique, la tomate est indiscutablement un fruit, puisqu'elle dérive, y compris ses graines, de la transformation de l'ovaire d'une plante à fleurs. Cependant, d'un point de vue culinaire, elle n'a pas le même goût sucré que les fruits consommés comme tels, le plus souvent à la fin du repas, et est généralement servie, comme légume, dans des préparations salées, en entrée ou en salade, ou en accompagnement du plat principal. L'origine de la controverse vient du fait que les tomates sont traitées comme des fruits dans les pratiques de conserve domestique. Les tomates ont en effet une acidité suffisante pour être préparées à l'eau plutôt que dans un stérilisateur à vapeur comme c'est le cas pour les « légumes ».

Cette controverse a eu des implications légales aux États-Unis. En 1887, des droits de douane appliqués aux légumes mais pas aux fruits ont fait du statut de la tomate un sujet d'importance au regard de la loi. La Cour suprême des États-Unis mit fin à la controverse le 10 mai 1893 en déclarant que la tomate était un légume, selon la définition populaire qui classe les légumes, généralement servis au cours du repas et non au dessert, en fonction de leur utilisation (Nix v. Heden (149 U.S. 304)). La décision s'applique seulement à l'interprétation du tarif douanier du 3 mars 1883 et la Cour ne prétend pas reclasser la tomate pour d'autres considérations que celles relatives au paiement de taxes douanières.

La tomate a été choisie comme légume-emblème officiel par l'État du New Jersey. L'Arkansas en revanche n'a pas tranché entre fruit et légume en faisant de la variété South Arkansas Vine Ripe Pink Tomato à la fois le fruit-emblème et le légume-emblème de l'État, dans une décision unique citant ses usages culinaires et la classification botanique. En 2006, la chambre des représentants de l'Ohio adopta une loi qui devait déclarer la tomate comme le fruit-emblème de l'État, mais elle ne fut pas ratifiée par le Sénat et il fallut attendre avril 2009 pour qu'une nouvelle loi fasse de la tomate le fruit officiel de l'Ohio. Le jus de tomate est depuis 1965 la boisson officielle de l'Ohio. Alexander W. Livingston, originaire de Reynoldsburg (Ohio), a joué un grand rôle dans la popularisation de la tomate vers la fin des années 1800.

Du fait de la définition scientifique du fruit, la tomate reste considérée comme un fruit aux États-Unis dès lors qu'il ne s'agit pas de questions douanières. Ce n'est d'ailleurs pas le seul fruit botanique consommé comme légume : l'aubergine, le concombre et les courges de toutes sortes partagent la même ambiguïté.

Records

Le pied de tomate tel qu'il est vu par les passagers du circuit Living with the Land à EPCOT.

L'immense pied de tomate qui pousse dans les serres expérimentales du parc Disney d'Orlando en Floride est probablement le plus grand du monde. La plante a été reconnue par le Livre Guinness des records pour sa production de 32 000 tomates d'un poids total de 522 kg. Elle produit des milliers de tomates en même temps sur un seul pied. Yong Huang, directeur de science agricole à EPCOT, a découvert ce plant unique à Pékin (Chine). Huang en rapporta des graines à Epcot et fit construire une serre spécialisée. Les tomates, qui ont la taille d'une balle de golf, sont servies dans les restaurants du parc Disney. Les visiteurs peuvent voir ce pied de tomate record en empruntant le parcours en bateau Living with the Land du parc d'Epcot.

La plus grosse tomate jamais récoltée pesait 3,814 kg. Cette tomate de la variété 'Big Zac' fut cueillie aux États-Unis en 2014 dans sa serre au Minnesota par un certain Dan McCoy.

La plus grosse tomate jamais récoltée en Europe pesait 3,795 kg. Cette tomate qui est aussi de la variété 'Big Zac' fut cueillie en France en 2015 dans sa serre en Dordogne à Carsac de Gurson par un certain Fabrice Boudyo.

中文百科
平均地区产量 (kg/英亩)
平均地区产量 (kg/英亩)

番茄(学名:Solanum lycopersicum),在中国又被普遍称为西红柿,在澳门又称为大孖地,是从葡语“tomate”音转以来。(但并非柿树科柿属植物),是茄科番茄属的一种植物。番茄原产于中美洲和南美洲,现作为食用蔬果已被全球性广泛种植。

名称

番茄的“番”这个字源自其外来之义(同“番石榴”等),但亦作草字头的“蕃”(《国语辞典》在「蕃」字条下云:来自外国或外族的。通「番」。如:「蕃茄」、「蕃薯」)。

历史

一般认为最先种植番茄的是秘鲁人。16世纪到17世纪,刚被引进欧洲(西班牙)时成被当成食物,但是当时人们所食用的部分并非果实,而是叶子,由于番茄叶子中的毒素导致食用者中毒,以致于在很长的一段时间里人们只当做观赏植物。18世纪开始才作为蔬菜在南欧种植。 秘鲁人在初识番茄时视其为毒果子,称为「狼桃」,16世纪,英国俄罗达拉里公爵见番茄外皮鲜美红艳,带回英国送给情人,从此,欧洲人称其为「爱情苹果」。 产销量最大宗的美国,早期大部分民众以为番茄有毒,也有视其具有性功能,视为「爱情苹果」,到18世纪中叶,开始有人种植,食者自然是一些需要催情者,而传教士被禁止食用。百年后,美国人敢吃番茄了,却得花上几个钟头烹煮,认为经长时间煮会消除番茄中的“毒性”。

形态

一年生草本,通常分为:普通、樱桃、大叶、梨形、直立番茄五变种。按植株分有限生长和无限生长两类型。 半蔓形或半直立的茎,密被腺毛,散发特殊气味,叶片为羽状复叶深裂;总状或聚伞花序,黄色花;扁圆、圆或樱桃形浆果,红、黄或粉红色;灰黄色肾形种子,有毛茸

品种

普通番茄 Lycopersicon esculentum

醋栗番茄 L. pimpinellifolium

契斯曼尼番茄 L. cheesmanii

小花番茄 L. parviflorum

克梅留斯基番茄 L. chmeilewskii

多毛番茄 L. hirsutum

智利番茄 L. chilense

秘鲁番茄 L. peruvianum

潘那利番茄 L. pennellii

煮食用的番茄为: 牛番茄(可熟食亦可鲜食) 桃太郎番茄(同牛番茄)

牛番茄(可熟食亦可鲜食)

桃太郎番茄(同牛番茄)

鲜食用番茄基本上都是小果番茄: 牛奶番茄 圣女番茄 金童番茄 玉女番茄 桃乐丝番茄

牛奶番茄

圣女番茄

金童番茄

玉女番茄

桃乐丝番茄

加工用番茄主要用来加工成各类食品的。

食用

今天我们所种植的番茄是进行过筛选的,其叶中已无毒素。现在番茄主要作为蔬菜食用。由于内含酸性物质,番茄容易罐装保存,番茄酱、番茄汁、番茄沙司也是常见的加工品。 番茄种子内含脂肪,可以提炼食用油。还含有糖、有机酸、维生素等营养成分。糖主要是葡萄糖和果糖,酸主要是柠檬酸和苹果酸。 现在有研究指出,番茄内含有抗氧化物番茄红素,能有效预防前列腺癌以及抵抗皮肤被紫外线晒伤,加热烹煮后番茄会发布更多茄红素。一些研究人员还从番茄中提炼出物质治疗高血压。

法法词典

tomate nom commun - féminin ( tomates )

  • 1. botanique fruit comestible à pépins d'une plante potagère, de forme arrondie ou allongée, de couleur rouge ou verte et que l'on consomme cru ou cuit [Remarque d'usage: considéré abusivement comme un légume]

    tomate cerise • elle préfère les tomates en salade

  • 2. botanique plante potagère grimpante ou rampante (de la famille des solanacées), cultivée pour ses fruits comestibles

    planter des pieds de tomates

  • 3. cuisine apéritif à base de grenadine et d'anisette

    commander une tomate au serveur

rouge comme une tomate locution adjectivale ( (rouges comme des tomates) )

  • 1. très rouge de visage (familier) Synonyme: écarlate

    elle est devenue rouge comme une tomate lorsqu'elle a dû prendre la parole en public

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