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词典释义:
jésuite
时间: 2023-09-16 01:42:48
[ʒezɥit]

n.m. 1. 士 2. 〈引,贬〉虚伪人,诡谲人 3. 〈旧,行〉火鸡 a. 1. 2. 〈贬〉虚伪,狡诈,诡谲

词典释义
n.m.
1.
école[collège]
2. 〈引,贬〉虚伪人,诡谲
3. 〈旧,行〉火鸡

a.
1.
style jésuite(17纪形成)建筑风格
2. 〈贬〉虚伪,狡诈,诡谲

近义、反义、派生词
近义词:
fourbe,  hypocrite,  tartufe
联想词
franciscain 方济; catholique 教徒,信奉天:符合道德 标准,正派,正直; théologien 神学家; missionnaire 传教士,传道士; prêtre 祭司; bénédictin 本笃; ecclésiastique 教士; prélat 高级教士,教; cardinal 基本; prédicateur 说教者,传道者; congrégation ,教,宗教团体;
短语搭配

missionnaire jésuite耶稣会传教士

style jésuite(17世纪形成的)耶稣会建筑风格

institut des jésuites耶稣会会士的组织

l'ordre des jésuites耶稣会

le général des Jésuites耶稣会会长

noix (d'eau, de jésuites)水栗

Un jésuite très estimé, même parmi les indifférents.一位极受尊敬的耶稣会会士,甚至在对宗教冷淡的人们当中也是如此。

Les jésuites figuristes, missionnaires en Chine, furent condamnés par le pape au XVIIe siècle.那些坚持旧约象征说的耶稣会会士,即在中国的传教士们,17世纪被教皇判为有罪。

原声例句

C'était le Père Paneloux, un jésuite érudit et militant qu'il avait rencontré quelquefois et qui était très estimé dans notre ville, même parmi ceux qui sont indifférents en matière de religion.

是帕纳鲁神甫。那是一位博学而活跃的耶稣会教士,有时和他碰面,他在城里众望所归,甚至在对宗教十分淡漠的人们当中也受到尊重。

[鼠疫 La Peste]

Au 18e siècle, cette colline des faubourgs était aux jésuites.

在18 世纪,这座位于郊区的小山属于耶稣会

[德法文化大不同]

Un nom vite oublié, au profit du surnom du père jésuite, « le Père Lachaise » .

这个名字很快就被遗忘了, 后以耶稣会教父的别名," 拉雪兹" 命名。

[德法文化大不同]

On voit bien, dit l’abbé Pirard, que vous habitez Paris. Vous ne connaissez pas la tyrannie qui pèse sur nous autres pauvres provinciaux, et en particulier sur les prêtres non amis des jésuites.

“一看就知道您住在巴黎。”彼拉神甫说,“您不知道专横暴虐是如何压在我们这些可怜的外省人身上的,尤其是那些不以耶稣会士为友的教士们。

[红与黑 Le rouge et le noir 第一部]

Ce sous-préfet étonné de trouver plus jésuite que lui essaya vainement d’obtenir quelque chose de précis.

这位专区区长发现于连比他还虚伪,不免大为惊讶,他竭力想得到什么确切的东西,却终属徒劳。

[红与黑 Le rouge et le noir 第一部]

Ni moi ! reprit vivement M. Homais, quoiqu’il lui faudra pourtant suivre les autres, au risque de passer pour un jésuite. Et vous ne savez pas la vie que mènent ces farceurs-là, dans le quartier Latin, avec les actrices !

“我也不相信!”奥默先生赶紧接着说,“虽然他恐怕不得不跟别人一样胡来,否则人家就会说他是伪君子。唉!你不知道这些轻浮的学生在拉丁区和女戏子过的是什么生活!

[包法利夫人 Madame Bovary]

A dix ans, quelques années après la mort de sa mère, il entre au collège de Huit-le-Grand chez les Jésuites, un ordre catholique.

十岁那年,在母亲去世几年后,他进入了天主教耶稣会修道院的 Huit-le-Grand 学院。

[Quelle Histoire]

Ah ! Dieu de Dieu ! les jésuites avaient beau dire, le jus de la treille était tout de même une fameuse invention !

啊!上帝呀!老天!无论耶稣会里的人们如何鼓噪,这醇香的葡萄汁确实是一项最有价值的发明!

[小酒店 L'Assommoir]

C’est un jésuite, ce salaud, avec son air de servir la messe ! … Mais, moi, à votre place, je lui planterais là sa boutique.

“这个混蛋原来是一个耶稣会员,看他那做弥撒的神态倒是蛮像那么回事!… … 如果我处在您的地位,索性把房子退还他算了!”

[小酒店 L'Assommoir]

Quelques traits de leurs visages défigurés lui parurent avoir un peu de ressemblance avec Pangloss et avec ce malheureux jésuite, ce baron, ce frère de mademoiselle Cunégonde.

他觉得他们完全破相的脸上,某些地方有点象邦葛罗斯和那不幸的耶稣会士,就是那位男爵,居内贡小姐的哥哥。

[憨第德 Candide]

例句库

Il m’explique son Madagascar : à l’époque des Français, nous n’avons jamais souffert, l’enseignement existait pour tout le monde, les Pères Jésuites expliquaient l’égalité des hommes.

他给我讲了他眼中的马达加斯加:法国人统治时期,我们未曾遭受什么苦难,每个人都有受教育的权利,传教士们天天在讲人人平等。

En partenariat avec la Croix-Rouge timoraise et le Service des réfugiés des Jésuites et en coopération avec les autorités indonésiennes et timoraises, le HCR a été le principal organisme à œuvrer à la réunification des familles.

在与东帝汶红十字会和耶稣难民服务社结成的合作伙伴关系下,以及在印度尼西亚和东帝汶当局的协调配合下,难民署一直是实现家庭团圆的一个主导机构。

L'État appuie également les activités de la Commission technique juridique créée pour formuler la proposition de « Loi de protection intégrée des migrants équatoriens et de leurs familles » composée de représentants de la Commission jésuite des migrations du Secrétariat juridique permanent du Plan Migrations, Communication et Développement Équateur-Espagne, de la Maison métropolitaine du migrant et du CONAMU.

国家还支持法律技术委员会的活动。 委员会是为起草“全面保护厄瓜多尔移民及其家庭法”而组建的,成员包括耶稣会移民委员会、移民计划常设法律事务秘书处、厄瓜多尔-西班牙沟通与发展、首都移民之家和全国妇女委员会。

法语百科
Image illustrative de l'article Compagnie de Jésus

La Compagnie de Jésus (Societas Jesu, SJ ou s.j.) est un ordre religieux catholique masculin dont les membres sont des clercs réguliers appelés « jésuites ». La Compagnie est fondée par Ignace de Loyola et saint François Xavier et les premiers compagnons en 1539 et approuvée en 1540 par le pape Paul III. Dissoute en 1773, elle fut rétablie en 1814 par le pape Pie VII. Au début du XXI siècle, elle constitue numériquement, avec un peu moins de 17 000 membres en 2013, l'ordre religieux masculin pleinement intégré le plus important au sein de l'Église catholique, où elle n'est devancée que par l'ensemble divisé des branches franciscaines. Son actuel supérieur général est Adolfo Nicolás.

Comme les autres religieux, les jésuites professent les trois vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance mais prononcent également un quatrième vœu qui leur est propre, celui de l'obéissance spéciale au Pape en ce qui concerne les missions, « selon ce qui est contenu dans les Lettres apostoliques et les Constitutions ». La Compagnie obéit à des « Constitutions » définies par Ignace de Loyola et approuvées par la première Congrégation générale, suivant lesquelles les jésuites n'adoptent aucun habit religieux particulier mais suivent en ce domaine ce que font les prêtres séculiers. Ils ne recherchent pas les honneurs. Leur histoire compte ainsi peu d'évêques ou cardinaux et le pape François, élu en mars 2013, est le premier pape jésuite.

La vocation des jésuites est de se mettre au service de l'Église catholique. Cela les conduisit rapidement à s'engager dans la réforme catholique post-tridentine et se porter sur l'évangélisation, la justice sociale et l'éducation. La Compagnie a rapidement formé le premier corps enseignant de la catholicité moderne. Depuis le XVI siècle, leur ministère s'exerce notamment en Europe, en Amérique latine, en Extrême-Orient et en Inde. Jean Lacouture voit en eux les « pionniers d'une aventure humaine au sein d'un monde pris en charge dans sa totalité », hommes d'action et d'initiative, et « découvreurs de mondes, d'êtres, de civilisations différents ».

Caractéristiques

L'église du Gesù à Rome.

Le sceau de la Compagnie, ou christogramme, IHS, représente les trois premières lettres de IHΣOYΣ (Iêsous), « Jésus » en grec.

La devise de la Compagnie : « Ad majorem Dei gloriam » (« Pour une plus grande gloire de Dieu »), rend compte de la diversité des tâches auxquelles s'adonnent les jésuites. Outre l'enseignement, qui s'étend à tous les niveaux, ils pratiquent la prédication, sont missionnaires, directeurs de conscience, enseignent la théologie, effectuent des recherches scientifiques, etc.

La spiritualité de la Compagnie repose sur les Exercices spirituels composés par Ignace de Loyola et se caractérise par une obéissance stricte, au Pape en particulier, et un grand zèle apostolique.

Les jésuites se distinguent par une formation intellectuelle poussée. Alors que les autres ordres ne réclament qu'un an de noviciat avant la profession solennelle, le futur jésuite doit d'abord subir une probation de deux années, au bout desquelles il émet les premiers vœux qui constituent le premier degré, celui des « scolastiques » pour ceux qui se destinent à la prêtrise, celui des « coadjuteurs temporels approuvés » pour ceux qui seront employés aux offices domestiques.

Ils doivent ensuite consacrer trois ans à l'étude de la philosophie et des sciences, puis pendant deux ans, ils exercent une activité apostolique (souvent professorat), et quatre à cinq années encore à étudier la théologie, qui les mènent vers le sacerdoce. Après quelques années d'activités apostoliques, chaque jésuite effectue une dernière année de formation spirituelle (appelé le "Troisième an") et fait sa profession religieuse définitive: aux vœux de pauvreté, chasteté et obéissance s'ajoute alors, pour certains, un vœu d'obéissance spéciale au pape 'en ce qui concerne les missions'.

Gouvernement

La Compagnie de Jésus est organisée selon les Constitutions préparées par Ignace de Loyola à partir de 1541 et promulguées par la première congrégation générale, en 1558. Elles n'ont pas changé jusqu'en 1965.

Elle est dirigée par un Praepositus Generalis, c'est-à-dire un Supérieur général, communément appelé « Père général » ou « Général », qui est élu jusqu'à sa mort ou à sa démission. Il est confirmé par le Pape et dispose d'une autorité absolue sur la Compagnie : il nomme les Provinciaux (chargés des régions), les « Préposés aux Maisons professes », les « Recteurs des collèges et séminaires ». Sous ses ordres se trouvent des « assistants » dont les tâches sont réparties par zones géographiques ou par ministère (par exemple l'enseignement) et qui forment le Conseil consultatif auprès du Général. Les jésuites dépendent de leur supérieur provincial et non de l'évêque ordinaire.

Un vicaire général assisté d’un secrétaire de la Compagnie s'occupe de l'administration quotidienne de la Compagnie. L'« admoniteur » du supérieur général a un rôle privé et confidentiel. Il ne participe pas au gouvernement de la Compagnie.

La Compagnie est divisée en « provinces » géographiques, chacune sous les ordres d'un supérieur provincial qui est choisi par le Général et a autorité sur tous les jésuites et les ministères de sa zone. Il est assisté d'un socius, équivalent d'un secrétaire général chargé de l'administration. Chaque communauté est gouvernée par un recteur assisté d'un « ministre » (le mot latin signifie « serviteur »).

Le pouvoir du « Supérieur général » n'est pas sans contrôle : au-dessus de lui la « Congrégation générale » contrôle son administration et peut le révoquer si nécessaire. La Congrégation générale réunit tous les « assistants », les supérieurs provinciaux et les représentants élus par les profès. Elle se réunit irrégulièrement, le plus souvent pour élire un nouveau Supérieur général ou pour résoudre des problèmes majeurs concernant la Compagnie. Elle a aussi pour fonction d'édicter une législation de l'Ordre. La Curie générale de la Compagnie est située à Rome au Borgo Santo Spirito 4.

Les jésuites sont supposés ne pas se distinguer par un habit différent de celui des séculiers, ni rechercher les honneurs : aux termes des Constitutions, ils promettent « de ne rien faire pour obtenir une prélature ou dignité en dehors de la Compagnie, et de ne pas consentir à ce que leur personne soit choisie pour une telle charge, autant qu’il dépendra d’eux, à moins d’y être contraints par l’obéissance envers qui peut leur commander sous peine de péché ». Leur histoire compte ainsi peu d'évêques ou cardinaux et le pape François, élu en mars 2013, est le premier Pape jésuite.

Histoire de la Compagnie de Jésus

La fondation

Les « Amis dans le Seigneur »

Portrait d'Ignace de Loyola par Jacopino del Conte (vers 1600)

Converti après une jeunesse mondaine et un brillant début de carrière militaire, Ignace de Loyola (1491-1556), gentilhomme basque espagnol, ressent après diverses hésitations un appel à « aider les âmes », selon ses propres termes, et à servir le Christ. Il entreprend alors des études de théologie à l'université de Paris, puis rassemble peu à peu autour de lui des Amigos En El Señor (« Amis dans le Seigneur ») prêts à travailler « pour une plus grande gloire de Dieu », devise qui devait s'illustrer en latin : Ad maiorem Dei gloriam ou AMDG.

Le 15 août 1534, Ignace de Loyola et six autres étudiants de l'Université de Paris, le Navarrais François Xavier, les Espagnols Alfonso Salmeron, Jacques Lainez et Nicolás Bobadilla, le Portugais Simão Rodrigues et le Savoyard Pierre Favre (premier prêtre ordonné de la Compagnie), se retrouvent à Montmartre sur le lieu du martyre de saint Denis.

Regimini militantis ecclesiae

Décidant de se consacrer à Dieu, de faire vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, Ignace et ses compagnons partent en 1537 pour l'Italie afin d'obtenir la reconnaissance de leur ordre par le Pape Paul III, qui les autorise à être ordonnés prêtres. Il leur accorde ensuite la bulle Regimini militantis ecclesiae en 1540, qui fonde officiellement la Societas Iesu (s.j.).

Dès le commencement se pose la question de l'admission des femmes dans la Compagnie. En 1545, à la demande de Paul III, Ignace de Loyola accepte la création d'une ramification féminine de la Compagnie. Plusieurs femmes y prononcent donc leurs vœux, puis Ignace de Loyola présente ses arguments contre cette création et obtient en 1549 une dispense du Pape qui permet de délier de leurs vœux ces quelques religieuses. Il n'a donc jamais existé de « jésuitesses ». Une seule femme est admise dans la Compagnie, en 1555, sur la recommandation de François Borgia et avec l'accord d'une commission elle-même approuvée par Ignace de Loyola : Jeanne d'Autriche (1535-1573), princesse de Portugal (mère de Sébastien I, roi de Portugal), reçue sous le pseudonyme masculin de Mateo Sánchez.

Enfin, le 21 juillet 1550, le pape Jules III dans sa bulle Exposcit Debitum confirme la Compagnie.

La « Compagnie de Jésus »

L'une des premières versions du christogramme : monogramme IHS surmonté d’une croix et coiffant un cœur transpercé par trois clous — symboles de la crucifixion — puis dans les versions ultérieures seulement par les trois clous considérés comme l’expression des vœux de pauvreté, chasteté et obéissance.

Ignace souhaite que cette fraternité prenne le titre de « Compagnie de Jésus » pour rappeler en permanence l'engagement militant et sans réserve au service du Christ. Dans la bulle pontificale de fondation en 1540, on utilise cependant l'expression latine « Societas Iesu ». Le terme de « jésuite » n'apparaît que plus tard, vers 1545, et n'eut jamais de caractère officiel.

Lorsqu’il se réfère au groupe d’étudiants qui prononcent avec lui leurs vœux à Montmartre en 1534, Ignace de Loyola parle de ses « Amis dans le Seigneur ». Ensuite, après la fondation officielle de la Compagnie en 1540, lorsque les « Amis » commencent à circuler en Italie et ailleurs, on leur donne différents noms : On parle de « Prêtres réformés » en Italie du Nord, d’« Apôtres » au Portugal (ce qui déplait au commentateur officiel des Constitutions, Jérome Nadal, qui rappelle qu’il n’y a que douze apôtres), d’« Ignaciens » en Espagne (Ignace s’y oppose), de « Paulistes » à Goa (par association au collège Saint-Paul fondé par François Xavier)…

Dans une lettre de janvier 1545, Pierre Canisius écrit : « À Cologne, c’est par le terme de jésuites que les membres de la Compagnie sont généralement connus. » Le mot « jésuite » ne se retrouve pas dans les textes fondateurs de la Compagnie, et Ignace de Loyola ne l’emploie pas dans ses écrits. Pourtant, le terme se répand rapidement. Au concile de Trente, les procès-verbaux désignent déjà comme « jésuites » les membres de la Compagnie qui participent aux délibérations. En 1562, on cite Jacques Lainez en tant que Generalis Jesuitarum.

Les débuts

Une réforme de l'Église, espérée et attendue depuis des années, est rendue plus urgente encore par les succès de la Réforme protestante : C'est l'objet de la convocation du concile de Trente où les jésuites prennent une part importante, puis du mouvement de la Contre-Réforme.

À ses débuts, la Compagnie s'occupe d'activités missionnaires, pastorales et intellectuelles, mais elle se tourne dès 1547 vers l'enseignement, qui devient son activité principale vers la fin du XVI siècle. Elle ouvre un collège à Rome en 1551 alors que des jésuites se trouvent déjà au Congo, au Brésil et en Angola. L'activité éducative s'étend aussi dans l'Empire ottoman, avec notamment le lycée Saint-Benoît, établi en 1583. La Compagnie forme ainsi rapidement le premier corps enseignant de la catholicité moderne

À la mort d'Ignace de Loyola (1556), la Compagnie compte plus d'un millier de membres. En 1615, elle en regroupe 13 000 et en 1749, 22 500 dont 15 000 professeurs pour **9 collèges créés.

L'expansion

Portrait de Matteo Ricci par le frère chinois Emmanuel Pereira

En Afrique

En 1541, Saint François Xavier en route vers l'Asie fait halte au Mozambique. Dans la seconde moitié du XVI siècle, des jésuites arrivent en Éthiopie pour une mission œcuménique et s'installent dans le Royaume de Kongo. À Luanda, ville fondée par les Portugais, ils fondent un collège, en 1574, le collège Saint-Paul.

En Asie et en Chine

François Xavier débarque à Goa dès 1542 et y fonde le premier collège de jésuites, avant de se rendre au Japon où il arrive le 27 juillet 1549. Le daïmio Akechi Mitsuhide accorde aux jésuites le fief de Nagasaki en 1580, mais le Japon traverse une période d'instabilité politique et Toyotomi Hideyoshi leur retire ce fief dès 1587 avant de les expulser du pays.

Un seigneur japonais (Oda Nobunaga) et un prêtre jésuite (Luis Frois), estampe japonaise anonyme, c. 1600
Un seigneur japonais (Oda Nobunaga) et un prêtre jésuite (Luis Frois), estampe japonaise anonyme, c. 1600

À Goa, les jésuites se lancent dans une opération de christianisation massive, visible dès la fin du XVI siècle.

En 1582, commence la mission jésuite en Chine. Le père Matteo Ricci ne tarde pas à être reconnu comme un pair par les mandarins, fonctionnaires lettrés chinois, et devient de fait le premier sinologue. Alexandre de Rhodes romanise l'alphabet vietnamien en 1623. Deux missionnaires jésuites, Johann Grueber et Albert Dorville, atteignent Lhassa au ***** en 1661.

En Europe : Le temps de la Contre-Réforme

L'église Saint-Paul-Saint-Louis

Dans plusieurs régions du monde, les jésuites ont à lutter contre l'influence protestante. Très engagés dans la Contre-Réforme, ils s'opposent à la révolution copernicienne. Les savants jésuites du Collège Romain accueillent favorablement les découvertes scientifiques de Galilée mais refusent d'y voir la preuve des théories de Copernic. Des échanges épistolaires virulents avec certains des membres du Collège - notamment Christoph Scheiner, le découvreur des taches solaires et l'astronome Orazio Grassi - finissent par aliéner la Compagnie au savant, malgré les efforts de conciliation du cardinal jésuite Robert Bellarmin, auteur en 1616 de l’exhortation à Galilée d'« abandonner l'opinion copernicienne », signée par ce dernier.

C'est dans les Pays-Bas espagnols (où les protestants des Provinces-Unies font sécession au cours du XVI siècle) que les jésuites sont les plus nombreux proportionnellement à la population. En 1562, leur installation est autorisée dans le royaume de France, à la suite de leur invitation au colloque de Poissy.

Le sceau IHS accompagné des armes de Benoît XVI et du cardinal titulaire sur le fronton de l'église Saint-Ignace-de-Loyola

En 1580, les jésuites installent une maison professe à Paris, dans le quartier du Marais, qui accueille théologiens et scientifiques. Cette maison est aujourd'hui occupée par le lycée Charlemagne. On décide de construire une grande église à côté : l'église Saint-Louis (aujourd'hui Saint-Paul-Saint-Louis). En mai **, le cardinal de Richelieu y célèbre la première messe et la noblesse y vient écouter les sermons des prédicateurs. Madame de Sévigné assiste à toutes les messes dans cette église pour écouter les sermons du père Louis Bourdaloue. Les compositeurs français de l'époque, Marc-Antoine Charpentier et Jean-Philippe Rameau notamment, en sont les maîtres de musique.

En 1656-1657, à la demande des Jansénistes, Pascal attaque les jésuites dans Les Provinciales sur la question de la casuistique. Marc Fumaroli note à ce sujet :

« La modernité jésuite, à l'épreuve de la France, apparut à la fois choquante et démodée, et la fidélité jésuite à Aristote, à Cicéron, à saint Thomas, sembla impure et équivoque. Bien qu’ils fussent en fait, par leur encyclopédisme, les derniers tenants de l'Antiquité vivante, les jésuites passèrent pour traîtres à l'Antiquité. Bien qu'ils fussent par leur adaptation aux réalités du monde de la Renaissance, les premiers historiens, sociologues et ethnologues du catholicisme, ils furent tenus pour ses pires réactionnaires… »

Les Missions d'Amérique

Le père Marquette et les Amérindiens en Nouvelle-France.

Père jésuite au Brésil au XVIII siècle.

Au XVI siècle, les populations indigènes sont exploitées par le système colonial dit d'encomiendas. Ce système permet aux colons de disposer de la main-d’œuvre pour l'exploitation de leurs domaines. Les controverses de Valladolid sont le débat qui oppose essentiellement le dominicain Bartolomé de las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid reconnaissent [quel est le sujet ?] le principe d'égalité des droits et des devoirs de tous les hommes et leur vocation à la liberté. La culture des Indiens commence alors à être reconnue. Ils peuvent commencer à être instruits et catéchisés.

Malgré cela, certains colons continuent d'abuser des Indiens, les réduisant à l'état de serfs. En réaction, les ordres religieux développent une nouvelle manière d'évangéliser les Indiens : maîtrise et promotion des langues indigènes, étude et préservation des coutumes locales, mise en place d'une organisation sociale et progrès économique des communautés autochtones. Regroupant les Indiens autour de leurs monastères, ils les protègent des excès de l'encomienda, et les sédentarisent.

Dès leur arrivée au Pérou, en 1566, les jésuites s'inscrivent dans cette manière de faire. Ils développent le système des « Réductions ». Ce mot fait référence à la tentative de regrouper (reducere en latin) dans un même lieu une population indigène et de les sédentariser.

Les jésuites créent des missions pour les Indiens Mojos (ou Moxos), Chiquitos et Guarani. En misant sur le respect de toutes les dispositions protectrices des Indiens dans la législation espagnole, ils obtiennent le soutien des fonctionnaires espagnols. Les jésuites s'installent au Mexique en 1572, à Québec en 1625 et parcourent, tel que le père Jacques Marquette, le vaste territoire de la Nouvelle-France et du Canada jusqu'aux Grands Lacs et le fleuve Mississippi. Entre 1634 et 1760, ils établissent une série de missions jésuites en Nouvelle-France dans le but de répandre la religion chrétienne parmi les Amérindiens locaux, ainsi que pour maintenir la paix entre les nations autochtones. Ils participent également aux missions espagnoles de Californie. En Amérique du Sud, particulièrement au Brésil et au Paraguay, la mission jésuite suscite la réprobation des colons espagnols et portugais puisqu'elle s'oppose au système esclavagiste des encomiendas.

En 1592, une rébellion éclate en Équateur, appelée « Révolution des alcabalas », en opposition à l'impôt du même nom décrété par la couronne d'Espagne. Cette révolution se résout après une médiation des jésuites. Elle est parfois vue comme le premier témoignage de l'émergence des Espagnols nés dans la colonie (les créoles) qui entrevoient déjà la possibilité de l'indépendance. Celle-ci ne se concrétisera que plus de deux siècles plus tard.

Les jésuites créent des réductions, centres dans lesquels les indigènes sont alphabétisés et christianisés, et par là soustraits aux planteurs. La première est créée dès 1609 chez les Indiens guaranis. On doit aussi aux jésuites la fondation de plusieurs villes, dont São Paulo en 1554.

Mais les tensions entre les deux systèmes (encomiendas et réductions) et les rivalités entre l'Espagne et le Portugal, sur fond de disgrâce de la Compagnie de Jésus en Europe, font disparaître ces entreprises. La Compagnie doit faire face à de violentes persécutions dues à sa nouveauté, à son soutien inconditionnel au Pape, à l'efficacité de son organisation centralisée et à ses positions théologiques. Bien qu'elle soit influente auprès des souverains d'Europe et de la haute noblesse, que ses plus hauts dignitaires confessent, les intérêts économiques des colons finissent par l'emporter : l'ordre est dissous sur les terres espagnoles et portugaises en 1767. Les jésuites sont obligés de quitter les missions vers 1767. Les réductions sont alors détruites sauf dans les missions de Chiquitos et Mojos. Cependant le clergé diocésain ne réussit pas à en perpétuer l'esprit. Les missions connaissent alors un déclin progressif. Le film Mission a popularisé l'histoire de la fin brutale et tragique des réductions jésuites.

La Mission en Australie

Les catholiques en Australie, au XIX siècle, sont en grande partie issus d'une minorité appauvrie, souvent descendue des bagnards et réfugiés irlandais. Deux jésuites autrichiens arrivent à Adelaïde en 1848 et trois groupes de jésuites travaillent en Australie coloniale : des Autrichiens dans l'Australie-Méridionale et plus tard une mission indigène dans le nord ; et des Irlandais dans les colonies orientales. En 1901, les trois groupes fusionnent pour former la mission australienne. Les jésuites autrichiens établissent une école et une vigne à Sevenhill en Australie-Méridionale, et entreprennent des voyages extraordinaires à travers l'Outback pour visiter les fidèles. Ils appuient la bienheureuse Mary MacKillop quand elle est à tort excommuniée et coopèrent avec ses sœurs de Saint-Joseph du Sacré-Cœur (les Joséphites). Ils développent le système des « réductions » parmi les Aborigènes en Territoire du Nord, mais sans grande réussite.

Les jésuites fondent plusieurs écoles pour instruire les catholiques des colonies britanniques. Le lycée de Saint Xavier's College, Melbourne a été fondé ; et Saint Aloysius College, Milsons Point et Saint Ignatius College, Riverview à Sydney. Les lycées de Saint Ignatius College Athlestone (Adelaïde) et de Loyola College, Mount Druitt (Sydney) sont construits pendant le XX siècle.

Suppression et restauration

L'inscription AMDG sur la porte de l'église Saint-Benoît à Istanbul, rappelant la restauration de 1687 après un incendie

En 1614, un jésuite polonais, chassé de sa congrégation, publie pour se venger le livret Monita secreta societatis Jesu, un faux livre d'instructions aux jésuites sur la manière de se comporter pour augmenter le pouvoir et les richesses de la Compagnie. Ce mythe imprègne les esprits, et notamment les esprits libéraux des XVIIIetXIX siècles.

En 1704 et 1742, à la suite de la Querelle des rites, le Pape interdit les prétendus « rites chinois » que les missionnaires jésuites tolèrent en Chine parce qu'ils les estiment relever davantage de croyances sociales et familiales que véritablement religieuses.

En France, les jésuites subissent les attaques des jansénistes, gallicans et parlementaires, puis des philosophes de l’Encyclopédie auxquels ils répondent avec leur Journal de Trévoux et leur Dictionnaire de Trévoux. L’« affaire Lavalette » (scandale financier à la suite de la banqueroute du jésuite Antoine Lavalette) constitue une bonne occasion pour Louis XV d'interdire par décision royale la Compagnie et de la bannir de France en 1763-4, ses deux cents collèges étant alors fermés. Déjà chassés du Portugal en 1759, ils le sont encore d'Espagne en 1767 et du duché de Parme et de Plaisance en 1768. Cependant le roi Stanislas, avant 1766, les accueille dans son duché de Lorraine, resté théoriquement indépendant du royaume de France.

L'opposition des cours européennes est si forte que le pape Clément XIV en vient, le 21 juillet 1773, à supprimer la Compagnie de Jésus partout dans le monde ; c'est le bref Dominus ac Redemptor. En Russie, la tsarine orthodoxe Catherine II interdit la promulgation de la bulle papale, et en Prusse le roi protestant Frédéric II fait de même, heureux de marquer sa désapprobation au Pape, tout en profitant de l'aubaine que constituent tous ces savants et ces professeurs pour organiser l'enseignement et la recherche dans ses États.

La bulle débute par la clause ad perpetuam rei memoriam et on peut y lire : « Il est à peu près impossible que, la société des jésuites subsistant, l'Église puisse jouir d'une paix véritable et permanente ».

Lorsque la Compagnie fut dissoute en 1773, il y avait 23 000 jésuites dans le monde, répartis dans 39 provinces. La Compagnie avait alors 800 résidences, 700 collèges (avec une équipe enseignante de 15 000 personnes) et 300 missions.

Souvenir de la Mission prêchée à Servian (Hérault) par le R.P. Eyraud de la Compagnie de Jésus 4-25 décembre 1892

En 1814, la Compagnie est rétablie par le pape Pie VII, mais les attaques continuent tout au long du XIX siècle :

en France, les jésuites (ils sont en 1878, au nombre de 1 514 répartis sur 46 établissements et 1 085 jésuites en 1861) sont bannis à nouveau en 1880, puis en 1901 avec les autres congrégations. À la suite des décrets de Jules Ferry interdisant aux congrégations religieuses d'enseigner dans le pays, les Jésuites commencent à émigrer dès 1880 à Jersey : « Ils rachètent d'abord un hôtel sur la colline de Saint-Hélier dont ils font un scolasticat (La Maison Saint-Louis) qui accueillera 3 000 séminaristes comme les pères Pierre Teilhard de Chardin ou Henri de Lubac jusqu'en 1954. (…) Le père Marc Antoine de Chevrens, un Suisse arrivé de Chine, fait ériger en 1893 un observatoire pour étudier la force des vents ». Du fait de son équipement moderne pour l'époque, le site devient une installation de référence et sera convoité - sans succès - par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale ;

en Suisse, c'est seulement en 1973 que fut abrogée l'interdiction constitutionnelle de l'activité des jésuites. Cette interdiction, qui remontait à 1848, était le résultat de la guerre du Sonderbund, au début de la Suisse moderne. Avec le Kulturkampf pour toile de fond, le bannissement des jésuites avait été confirmé par les articles d'exception, lors de la révision constitutionnelle de 1874 ;

la Norvège est restée interdite aux jésuites jusqu'en 1956 ;

le Claim of Rights Act, voté par le Parlement d'Écosse en 1689 et encore en vigueur aujourd'hui, dispose que « les érections d'écoles et de collèges pour les jésuites, les chapelles et les églises allant contre le protestantisme et célébrant la messe publique, sont contraires au Droit ».

Ces bannissements n'empêchèrent pas la Compagnie d'investir de nouveaux champs. Les missions reprirent en Amérique du Nord ou à Madagascar. Les jésuites y fondèrent des universités au cours du XIX siècle.

L'Époque contemporaine

Neuf prêtres jésuites, dont cinq Français, font partie des Justes parmi les nations. Maurice Schumann déclara à la BBC au sujet de Pierre Chaillet : « Vous avez été notre 18 juin spirituel ! ».

Des revues intellectuelles sont lancées comme Études et son supplément Recherches des sciences religieuses, Projet et la revue Jésuites de France en France, Relations au Québec, la Civiltà Cattolica en Italie, Geist und Leben en Allemagne et Choisir (revue) en Suisse.

L'ordre est espionné : le communiste Alighiero Tondi, infiltré en 1937 à la demande du Parti communiste italien, donna des informations à l'Union soviétique jusqu'à sa découverte en 1952.

Après la Seconde Guerre mondiale, les jésuites s'investissent en Amérique latine, au Tchad ou au Japon.

Leur implantation en Amérique Latine sera marquée dans les années 1980 par une série d'assassinats, notamment au Salvador :

Le père jésuite Rutilio Grande le 12 mars 1977

Six prêtres jésuites le 16 novembre 1989, à l'Université UCA, fondée par eux en 1965 et accueillant 8 000 étudiants .

Parmi les jésuites célèbres, on compte le père Hubert Schiffer, ainsi qu'un groupe de jésuites missionnaires allemands qui furent protégés de toute contamination radioactive et de toute destruction lors du bombardement d'Hiroshima alors que leur maison était à 100 mètres du centre de l'explosion.

Situation présente

La Compagnie de Jésus est présente - à travers 84 « provinces », 5 « régions indépendantes » et 10 « régions dépendantes » - dans 112 pays et sur tous les continents. Avec ses 16 986 membres - dont 12 107 prêtres, 1 331 frères, 2 842 scolastiques et 706 novices - en 2013, c'est numériquement le plus important ordre religieux masculin pleinement intégré et le deuxième effectif religieux masculin au sein de l'Église catholique, juste derrière l'ensemble divisé des branches franciscaines et devant les salésiens.

Comme pour la plupart des ordres religieux catholiques, leur nombre est en diminution : les jésuites étaient 36 000 en 1966 et encore 30 000 en 1973, 25 724 en 1984, 23 179 en 1994 et 20 170 en 2004. En perte de vitesse en Europe, ils sont maintenant majoritairement répartis en Asie (3 800 en Inde), en Amérique latine et en Afrique. La Compagnie est également confrontée à la concurrence d'instituts religieux plus récents.

L'éducation demeure la principale activité des jésuites dont le nombre de missionnaires - 30% de la Compagnie -, particulièrement en Asie et en Afrique, dépasse celui de tout autre ordre religieux, faisant des jésuites le premier ordre missionnaire mondial.

Son actuel supérieur, élu par la 35 congrégation générale de janvier 2008, est Adolfo Nicolás. D'origine espagnole, il a succédé à Peter-Hans Kolvenbach qui, à sa propre demande, a été déchargé de sa mission (7 janvier 2008).

Le 13 mars 2013, le jésuite argentin Jorge Mario Bergoglio est choisi comme Pape à l'issue du deuxième jour de conclave et prend le nom de François.

Famille ignatienne

La « famille ignatienne » regroupe les différentes congrégations, communautés ou associations - tant religieuses que laïques - de spiritualité ignatienne mais relevant de statuts canoniques variables. Elles ont en commun la pratique des Exercices spirituels d'Ignace de Loyola. Leurs effectifs oscillent, selon les cas, de quelques dizaines de membres à plusieurs dizaines de milliers. Leur nom se réfère souvent au fondateur des jésuites ou à François-Xavier. On y trouve entre autres :

Les Congrégations mariales, fondées par Jean Leunis (1563-1584)

L’Institut des sœurs de Saint-Joseph, fondé par Jean-Pierre Médaille (1650)

La Société du Sacré-Cœur de Jésus, fondée par Madeleine-Sophie Barat (1800)

Les Fidèles Compagnes de Jésus (1820)

La Congrégation des Sœurs de Marie Auxiliatrice, fondée par Marie-Thérèse de Soubiran (1854)

Les Auxiliatrices, fondées par Eugénie Smet (1856)

La Communauté Saint-François-Xavier, fondée par Madeleine Daniélou et Léonce de Grandmaison (1911)

Les Xavières, fondées par Claire Monestès (1921)

La Communauté de vie chrétienne (1968)

Les Sœurs du Christ (1976)

Le Réseau Jeunesse ignatien (1984)

Il existe également ce qui a été appelé la « famille ignatienne étendue » en 1995 lors de la trente-quatrième Congrégation Générale, qui comprend les chrétiens qui ne sont pas attachés à l'Église de Rome mais pratiquent la spiritualité ignatienne fut-ce partiellement. Parmi ceux-ci, on trouve des anglicans, des épiscopaliens, des luthériens, des méthodistes, des presbytériens, des mennonites, des quakers ou encore des membres le l'United Reformed Church.

Les publications

En France, la Compagnie publie régulièrement ses travaux dans plusieurs revues dont les plus connues sont Études, Christus et Projet. Elle est également active dans l'enseignement scolaire (dix-sept établissements dont le lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris et Saint-Joseph de Tivoli à Bordeaux) et supérieur (cinq établissements, dont les célèbres classes préparatoires du lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles). Elle possède ses propres facultés de théologie et de philosophie, à Nairobi, Abidjan, Kinshasa (philosophie), Pune, New-Delhi, Manille, Tokyo, Berkeley, Londres, Bruxelles (théologie), Beirut, etc. En France ces facultés sont regroupées dans le Centre Sèvres, à Paris.

En Belgique, la Compagnie publie la Nouvelle Revue théologique. Elle possède ses propres facultés de théologie et de philosophie, dont l'I.E.T.: la Faculté de théologie de la Compagnie de Jésus à Bruxelles. En Inde, la revue théologique mensuelle Vidyajyoti journal of Theology.

Aux États-Unis, la Compagnie de Jésus publie depuis 1909 la revue hebdomadaire America, considérée comme modérée, voire libérale, dans ses prises de position au sein de l'Église catholique.

La Compagnie est ainsi à l'origine de diverses publications :

la revue Archivum Historicum Societatis Iesu (Rome)

la revue Al-Machriq (Liban)

la revue America (États-Unis)

la revue Archives de philosophie

la revue Le Brigand (Canada - Québec)

la revue Brotéria (Portugal)

la revue Cahier de spiritualité ignatienne (Canada - Québec)

la revue La Civiltà Cattolica (Italie)

la revue Choisir (Suisse)

la revue Christus

la revue Études

la revue Eureka Street (Australie)

la revue Geist und Leben (Allemagne)

la revue Gregorianum (Rome, Italie)

la revue Horizons ouverts (Grèce)

la revue Jesuiten (Autriche)

la revue Mensaje (Chili)

la revue Orientierung (Suisse)

la revue Projet

la revue Razón y Fe (Espagne)

la revue Recherches de science religieuse

la revue Relations (Canada - Québec)

la revue Renlai (Chine)

la revue Signum (Suède)

la revue Stimmen der Zeit (Allemagne)

la revue Streven (Belgique)

la revue Studies (Irlande)

la revue Tavlatok (Hongrie)

la revue Vémata (Grèce)

la revue Vidyajyoti (Inde)

la revue The Way (Royaume-Uni)

la revue Theological Studies (États-Unis)

le magazine Jesuits (États-Unis - Nouvelle-Angleterre)

le magazine Viera a zivot (Slovénie)

Rôle dans l'enseignement

Le Collège romain (Rome)

Ignace de Loyola insiste pour que les membres de la Compagnie aient un bon niveau de culture générale. Très vite l'enseignement devient une activité importante : les jésuites produisent au cours des siècles un énorme travail de formation des élites dans leurs collèges et des écrits importants que ce soit dans le domaine de la Foi comme dans ceux des sciences ou de la réflexion socio-politique.

Dès la fin du XVI siècle, ils sont condamnés par le Parlement de Paris pour un écrit de Mariana, un jésuite espagnol, qui publie en 1599 De Rege où est justifié le meurtre des rois tyranniques. Ainsi le précepte « Rendez à César ce qui est à César » n'est plus de mise : les jésuites descendent dans l'arène de la chose publique. Leurs prises de position- souvent à l'avant-garde- leur vaudront de sérieuses remontrances : comme dans l'affaire des « Missions » en Amérique latine (Réductions), dans l'affaire des « rites et du culte des ancêtres » en Chine ; et plus récemment avec les mises en garde adressées à Pierre Teilhard de Chardin pour ses perspectives théologico-scientifiques, ou aux partisans de la Théologie de la libération.

En Europe

En 1548, à Messine (Sicile), s'ouvre la première maison de formation pour jeunes appelée « collège »: c'est le collège de Messine. En 1551, le Collège romain est ouvert, à Rome. À la mort du fondateur (1556), les jésuites dirigent 45 collèges ; en 1580, il existe 144 collèges jésuites, dont 14 en France. L'expérience vécue dans les premiers collèges est codifiée en une sorte de charte de l'éducation : le Ratio Studiorum.

Dans les années 1740, les jésuites dirigent plus de 650 collèges en Europe, et ils ont la charge de 24 universités et de plus de 200 séminaires et maisons d'étude.

En Amérique

L'ordre des jésuites fonde à Córdoba, en 1622, la première université argentine et, par la suite, différentes universités sur le continent.

Aux États-Unis, la tradition intellectuelle riche et diverse du catholicisme fait depuis longtemps partie intégrale de la vie académique de l'Université de Georgetown (États-Unis). Cette université de haut niveau continue à enrichir la vie intellectuelle de l'Église au moyen des nombreuses contributions de ses programmes, professeurs, et étudiants. La Société de Jésus a fait partie intégrante de l'université tout au long de son histoire. Alors que l'université et la communauté jésuite sont des entités distinctes et gouvernées séparément, elles sont unies par une longue tradition et un esprit commun d'apprentissage et de foi.

Les jésuites qui vivent et travaillent à l'université sont un signe visible de son engagement progressiste, dans la lignée de son héritage catholique jésuite. Le président John J. DeGioia a créé un séminaire jésuite pour des membres du conseil de l'administration et autres officiers supérieurs de l'université pour discuter spécifiquement de la tradition catholique et jésuite, et de l'association de la tradition avec la mission pédagogique, la diversité et les futures initiatives.

L'Argentin Bergoglio, jésuite, est élu Pape en 2013.

Une opinion de Voltaire sur l'éducation qu'il avait reçue

Voltaire, qui a souvent prêché le pour et le contre et que Faguet a qualifié de « chaos d'idées claires », a écrit contre les jésuites à de nombreuses reprises. Néanmoins, en tant qu'ancien élève du collège de Louis-le-Grand, où le père Charles Porée lui enseigna la rhétorique et sut l'encourager, Voltaire manifeste envers l'Ordre une certaine reconnaissance :

« J'ai été élevé pendant sept ans chez des hommes qui se donnent des peines gratuites et infatigables à former l'esprit et les mœurs de la jeunesse. Depuis quand veut-on que l'on soit sans reconnaissance pour ses maîtres ? Quoi ! il sera dans la nature de l'homme de revoir avec plaisir une maison où l'on est né, le village où l'on a été nourri par une femme mercenaire, et il ne serait pas dans notre cœur d'aimer ceux qui ont pris un soin généreux de nos premières années ? Si des jésuites ont un procès au Malabar avec un capucin, pour des choses dont je n'ai point connaissance, que m'importe ? Est-ce une raison pour moi d'être ingrat envers ceux qui m'ont inspiré le goût des belles-lettres, et des sentiments qui feront jusqu'au tombeau la consolation de ma vie ? Rien n'effacera dans mon cœur la mémoire du père Porée, qui est également cher à tous ceux qui ont étudié sous lui. Jamais homme ne rendit l'étude et la vertu plus aimables. Les heures de ses leçons étaient pour nous des heures délicieuses ; et j'aurais voulu qu'il eût été établi dans Paris, comme dans Athènes, qu'on pût assister à de telles leçons ; je serais revenu souvent les entendre. J'ai eu le bonheur d'être formé par plus d'un jésuite du caractère du père Porée, et je sais qu'il a des successeurs dignes de lui. Enfin, pendant les sept années que j'ai vécu dans leur maison, qu'ai-je vu chez eux ? La vie la plus laborieuse, la plus frugale, la plus réglée ; toutes leurs heures partagées entre les soins qu'ils nous donnaient et les exercices de leur profession austère. J'en atteste des milliers d'hommes élevés par eux comme moi ; il n'y en aura pas un seul qui puisse me démentir... »

 Lettre au père de Latour ; à Paris, le 7 février 1746.

Voltaire a écrit plusieurs fois au père Porée, dont une lettre du 15 janvier 1729 où se trouve cette formule :

« Vous m’avez appris à fuir les bassesses, à savoir vivre, comme à savoir écrire. »

Une opinion de Pierre Larousse

La devise de la Compagnie, Ad maiorem Dei gloriam, dont les initiales AMDG servaient d'épigraphe à la plupart des livres qui émanaient d'elle, inspire ces propos à Pierre Larousse :

« Au temps où florissaient à Montrouge et à Saint-Acheul les maisons d'éducation de la Compagnie de Jésus, la célèbre devise jouait un rôle important dans la discipline. Le révérend père fouetteur (ceux qui ont été placés sous sa main pourraient l'attester) avait fait graver les quatre initiales sur le manche du terrible martinet. La gent écolière était fouettée ad majorem Dei gloriam, gloire dont elle se serait sans doute fort bien passée. »

Réseau Jeunesse ignatien

Le Réseau Jeunesse ignatien fut fondé au début des années 1980. Son but est de valoriser une pastorale ignatienne auprès de la jeunesse. Il est réservé aux jeunes de 17 à 30 ans.

Le Service jésuite des réfugiés

Fondé en 1980, Le Service jésuite des réfugiés travaille dans 40 pays. Il a pour ambition d'accompagner, de servir et de défendre les droits des réfugiés ou des personnes déplacées contre leur volonté que ce soit à cause de conflits, de désastre humanitaire ou de violation des droits de l'homme.

Littérature et cinéma

Romans

Le Vicomte de Bragelonne, roman d’Alexandre Dumas, voit Aramis devenir général des jésuites.

Le Juif errant, roman d’Eugène Sue, relate les intrigues menées par les jésuites pour s’emparer d’un fabuleux héritage.

Portrait de l'artiste en jeune homme, roman de James Joyce, dépeint Stephen Dedalus faisant ses études chez les jésuites, à Clongowes Wood College.

AMDG, roman de Ramón Pérez de Ayala, décrit les jésuites sur un mode satirique.

La Montagne magique, roman de Thomas Mann, met en scène le jésuite Naphta.

Le Guépard, roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, voit apparaître le confesseur de Fabrizio Salina : le père jésuite Pirrone (interprété par Romolo Valli dans le film de Luchino Visconti).

L'Exorciste, roman de William Peter Blatty et film de William Friedkin, met en scène des jésuites.

Là où les tigres sont chez eux, roman de Jean-Marie Blas de Roblès, accorde une place importante à un journal (fictif) de Athanasius Kircher et à Gaspar Schott.

L'Île du jour d'avant, roman d’Umberto Eco, s’inspire de Gaspar Schott pour le personnage du père Caspar Robin.

Films

Mission, film britannique de Roland Joffé, palme d'or du Festival de Cannes, 1986

Robe noire, film canadien et australien de Bruce Beresford, prix Génie du meilleur film, 1991

Shogun, feuilleton télévisé américano-japonais de Jerry London en dix épisodes de 60 minutes, d'après le roman de James Clavell, NBC, 1980

Parole et Utopie, film portugais de Manoel de Oliveira, 2000

L'Homme au masque de fer, film américain/britannique de Randall Wallace, 1998. Le film mentionne les jésuites avec Aramis en tant que général de la Compagnie.

中文百科

耶稣会(拉丁语:Societas Iesu,简写为S.J.或S.I.)是天主教会的主要男修会之一,1534年8月15日由圣依纳爵·罗耀拉与圣方济·沙勿略、伯铎·法伯尔等人共同于巴黎成立,至1540年由教宗保禄三世诏令承认。耶稣会是为了对抗宗教改革的风潮所创的修会,故在天主教会中,耶稣会可说是维新派,专向**人传教,重视神学教育,发誓守贞、神贫,以军事化管理,并要求会员对修会和教廷的命令绝对服从。

耶稣会除了协助祈祷、从事社工慈善,拯救贫困之外,最大的特色是兴学,他们在欧洲兴办许多大学、高中,培养出的学生除知名神父以外,也大多活跃于西方政界与知识份子阶级,著名者有笛卡儿,而现任教宗方济各亦为耶稣会会士,为首位耶稣会出身的教宗。

目前耶稣会大约有两万名成员,在超过112个国家活动,加入耶稣会比加入其它修会困难,要受到更长时间的考验,申请人分为神父及终身修士,不但要有神学的毕业证书,而且还要有另一项科目的大学学士毕业文凭,不只如此,耶稣会也鼓励成员接受高等教育,许多人有博士学位,所以大多数耶稣会的修士是大学或研究所的教授、讲师。

耶稣会格言是「愈显主荣」(拉丁语:Ad Majorem Dei Gloriam),这句话往往被缩写为「AMDG」。会徽下方,是纪念基督信仰中钉死耶稣的三根钉子。上方的IHS,是耶稣希腊文写法(ΙΗΣΟΥΣ)的前三个字母(Σ的写法在往后渐渐演变成S)所得。阴谋论者则认为那是三位埃及神伊西丝(Isis)、荷鲁斯(Horus)、瑟布(Seb)名字英文写法头一个文本的缩写,宣称这是耶稣会及天主教崇拜异教神祇的证据,事实上,I为希腊文J的互通,代表耶稣Jesus,H为人类human,S为救主savior。与其他历史较久的修会不同,耶稣会无会衣,一般只在会士姓名后面加上“SJ”的后缀,以表明其身份。耶稣会还有一特别的灵修方式,称为「神操」,是罗耀拉所创。

历史

修会的成立 16世纪后,当时天主教受到基督新教的冲击非常大,天主教内产生了一股维新改革的思想,耶稣会的成立即是这股维新势力的一部分。1534年,依纳爵·罗耀拉与其他6名巴黎大学的学生,在巴黎郊外圣但尼小教堂的地下室成立了耶稣会。宗旨即是由内部改革教会,同时希望能以此获得更靠近耶稣的地位。修会的成员必须对教会绝对服从。 1540年教皇保禄三世认可耶稣会是天主教的一个正式修会。此后,这个修会发展很快,不久就在多个国家活动。但在1759年,葡萄牙驱逐耶稣会,1762年,法国国会取缔耶稣会,1767年西班牙驱逐耶稣会,三国君主呼吁教皇取缔耶稣会,被教皇克雷芒十三世抵制。1772年,下一任教皇克雷芒十四世宣布取缔耶稣会。1814年,教皇庇护七世又予恢复。 教育 基督教人文主义思想对耶稣会士产生了深远影响,这体现在其系统教育与学习计划中。 耶稣会为使其成员能有效地在社会生活中发挥作用,特别注意耶稣会士的教育。此培训往往长达15年之久,学习各种语言、文学、哲学、神学、法学、医学以及自然科学知识。在两年的见习期(noviceship)即初学阶段,入会人员要过着一种严格的耶稣会士生活,即祷告、团体生活、修有关历史、会宪、发愿等方面的使徒体验课,还有要做30日的神操课。 入会的初学生(novices)在结束了两年的初学培育,他们要公开发贞洁、神贫、听命三愿。发愿之后他就成为一个耶稣会世俗助手(lay brothers)或进入研究学者(formed scholastics)阶段,花3-5年研究文学和哲学,同时不断进行简单的发誓。此后,研究学者还要在特定的教廷职务上工作2-3年,通常是在中学任教。 这以后进入为期4年的神学研究阶段,接着是严格的考试;考试通过者可成为耶稣会正式会员。若要成为耶稣会神父,还需有资格特别发第四愿:效忠教皇。 争议 耶稣会的宗旨是绝对效忠天主教会和教宗,降服一切“异端”,其实主要是遏止宗教改革的新教势力扩张。在反宗教改革风潮下的耶稣会认为「耶稣的天国」即包含在以教宗为代表的天主教会内,除此以外都是异端,因此对马丁路德、加尔文、慈运理等各派都必须设法消灭。他们甚至认为只要目的是为了维护教廷礼仪就可以不择手段。耶稣会的活动在意大利、西班牙和葡萄牙等地迅速推进。到十六世纪下半叶成了对抗宗教改革的主要势力。甚至有阴谋论声称耶稣会策划了英国女王的暗杀活动。并认为1773年教宗克雷芒十四世被迫解散耶稣会就是因为这些举动。

传教

法国耶稣会神父集中在最早和最重要的2个教区:上海教区和献县教区。这2个教区在1950年以前,都改由中国主教负责。1949年,从上海教区分出的海州监牧区由法国耶稣会负责。

西班牙耶稣会神父负责的安徽省芜湖教区(由上海教区分出)和安庆教区(由芜湖教区分出)。

意大利耶稣会神父负责蚌端口教区(由芜湖教区分出)。

加拿大耶稣会神父负责徐州教区(由上海教区分出)。

匈牙利耶稣会神父负责大名教区(由献县教区分出)。

奥地利耶稣会神父负责景县教区(由献县教区分出)。

1931年,美国加州的耶稣会士到中国,在上海创办金科中学,在南京创办弘光中学。1949年由上海教区分出的扬州监牧区也由美国耶稣会神父负责。

香港、澳门两地也有耶稣会士的教育事业。香港的会士大多属爱尔兰籍,澳门的则属葡萄牙籍。

**

长时间内耶稣会受到来自不同方面的**:他们在天主教内部以及新教敌人怀疑他们创建秘密组织,图谋不轨,而教皇起初利用它组织针对新教徒的恐怖活动和对远东传教,后来似乎担心其壮大威胁自己而开始打压。18世纪耶稣会在许多国家受到**,1773年在西班牙和法国的影响下,教皇克莱孟十四世解散了耶稣会;仅于不承认教皇统治的俄罗斯和普鲁士尚可继续活动。直至1814年教皇庇护七世才重新认可耶稣会。

法法词典

jésuite nom commun - masculin ( jésuites )

  • 1. religion : dans la religion catholique personne membre de la Compagnie de Jésus, ordre religieux catholique fondé en 1534

    être élevé chez les jésuites

  • 2. personne hypocrite et habile (péjoratif)

    se comporter en jésuite

jésuite adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel jésuites )

  • 1. religion : dans la religion catholique de l'ordre religieux des jésuites

    un enseignant jésuite

  • 2. hypocrite et habile (péjoratif)

    avoir une attitude jésuite

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boss n. m<英><口>工头, 领, ; 上; 头儿

opalin opalin, e a. 白色的,光的 n.f. 白,瓷;白品

débuter 首次参加,开始

celles 这些个

dépendance n. f. 1. 从, 附, 隶, 依赖, 依靠2. pl. 附建筑物, 3. 相关, 相依4. [](一国对另一国的)依赖(关系)5. (毒)瘾

asservissant a.奴役, 奴化