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词典释义:
artiste
时间: 2023-06-23 19:07:54
TEF/TCF常用TEF/TCF
[artist]

艺术家

词典释义
n.
1. 〈旧语,旧〉艺匠
artiste capillaire [culinaire]〈讽刺语〉理发 [烹调] 大

2. 艺术家
artiste peintre画家

3. 演员
entrée des artistes演员入场

4. 〈口语〉不修边幅的人

— a.
有美感的, 有艺术性的, 有艺术鉴赏力的

常见用法
un artiste novateur一位敢于创新的艺术家

近义、反义、派生词
助记:
art技艺+iste职业人员

词根:
art 技艺

联想:
  • peintre   n.m. 画家,画;油漆工,漆匠
  • peinture   n.f. 绘画;图画;油漆,颜料,涂料
  • peindre   v.t. 画,绘;粉刷,漆;描绘,描述
  • pinceau   n.m. 画笔,毛笔,刷子;光束,波束
  • brosse   n.f. 刷子;画笔

形容词变化:
artistique
词:
acteur,  comédien,  interprète,  virtuose,  artistique,  bohème,  esthète,  dessinateur,  peintre,  chanteur,  original
词:
auditeur,  bourgeois,  béotien,  spectateur,  bourgeoise
联想词
peintre 画家,画; plasticien 塑料; musicien 音乐家,作曲家; sculpteur 雕刻家,雕塑像; auteur-compositeur 词曲作者; écrivain 作家,作者; photographe 摄影者,摄影; compositeur 作曲家; graphiste 美术图案设计者; portraitiste 肖像画家; chorégraphe 舞蹈动作设计者,编舞者,舞蹈者;
短语搭配

qualifier qn d'artiste称某人为艺术家

le faire d'un artiste一艺术家的风格

Il est qualifié d'artiste.他被说成是艺术家。

La maquilleuse grime les artistes.女化妆师给演员们化妆。

jouer à l'artiste célèbre模仿著名艺术家

artiste lyrique歌剧演员

artiste capillaire理发师

artiste capillaire〈讽刺语〉理发 大师

artiste peintre画家

artiste indépendant独立派艺术家;不愿受规则约束的艺术家

原声例句

Il n'est pas bon qu'un artiste se surmène au-delà de son inspiration.

一位艺术家超越自己的灵感去过度操劳是不好的。

[北外法语 Le français 第三册]

Les peuples artistes sont aussi les peuples conséquents.

艺术的民族同时也是彻底的民族。

[悲惨世界 Les Misérables 第五部]

Vous réussirez dans les professions où l'on vous laisse prendre des initiatives : avocat, commerçant, artisan et artiste.

如果你在这些职业领域中做出创造,你就会成功:律师,商人,手工艺者和艺术家

[法语综合教程3]

Alors toi aussi, tu es un peu artiste comme moi. Moi, je fais de la sculpture.

那么你也是,就像我一样你也算是艺术家。我呢,我雕塑。

[Alter Ego+1 (A1)]

Seurat représente bien sûr les artistes du cirque, comme l'écuyère, l'acrobate ou le clown.

修拉在他的作品里再现了马戏团的演员,马术师,杂技演员,还有小丑。

[巴黎奥赛博物馆]

Élisabeth, l’artiste qui peignait les sourires dans une période trouble, meurt en 1842.

伊丽莎白,这位在混乱时期画出微笑的艺术家,在1842年去世。

[艺术家的小秘密]

Un risque énorme pour la période et pour une femme artiste !

对于这个时期和一个女性艺术家来说,这是一个巨大的风险!

[艺术家的小秘密]

Elle se fait une idée inexacte des gens du monde ; mais avec cela que le monde n’en a pas une plus fausse encore, des milieux artistes !

她对上流社会的人士的观感固然不很对头,然而上流社会的人士对艺术界的看法又何尝正确!

[追忆似水年华第一卷]

Boniface : Et Carême (quel nom ! ) qui considérait la pâtisserie comme un art proche de l'architecture et qui est devenu l'artiste des pièces montées.

还有卡尔姆,他认为糕点和建筑学同理,成为了塔式蛋糕艺术家

[Vite et Bien 2]

A côté, au Clos Lucé, dernière demeure de Léonard de Vinci, les inventions du grand artiste sont reproduites grandeur nature dans le parc.

临近的克劳斯·卢塞城堡是达芬奇的墓地,与他真品作品等大的复制品在这里的公园展出。

[法语专四听写训练]

例句库

L'engouement de la foule est total pour cet artiste.

人们对于这位艺术家的迷恋很深刻。

Cet artiste expose ses peintures pour la première fois.

这位画家首次公开展示作品。

Il a donné un coup de pouce à cet artiste.

他帮了这位艺术家一把。

C'est un artiste qui organise l'exposition de peinture pour la première fois.

这是一位第一次筹备画展的艺术家

La rue offre aux artistes un espace privilégié de liberté d'expression, en prise directe avec le public.

大街小巷为艺术家提供了得天独厚的与观众直接接触并自由表达的空间。

Les artistes, les poètes, les phiilosophes connaissent le Palais d’été; Voltaire en parle.

艺术家、诗人、哲学家都熟悉圆明园,伏尔泰是这么说的。

Cet artiste est très consacré.

这位艺术家很有名望。

Le studio à 9, fondé en 2001, a maintenant plus de 30 artistes.

本工作室于2001年9年创办,现拥有画师30多名。

L'artiste doit aimer la vie et nous montrer qu'elle est belle. Sans lui, nous en douterions.

艺术家应该热爱生活,并向我们展示她的美好。没有他,我们会怀疑生活的美好。

Cet art est une âme et une vie.Cette artistes peuvent changer le monde.

这样的艺术才是有灵魂和生命地,这样的艺术家才能改变世界。

Je suis un artiste de maquillage, maquillage industrie a été impliqué dans 4 ans.

我是一名化妆师,从事化妆行业已有4年时间。

Les autres artistes ont une expérience différente.

其他的参展艺术家各有不同的经历。

L'artiste Hai Bo offre un témoignage silencieux de cette époque.

艺术家海波对那时代提供了沉默的见证。

Mon émotion est de sentir, chez ces artistes, une amitié réelle envers nous.

我激动, 因为我感受到这些艺术家对我们有真正的友谊。

Nierez-vous qu'il ne soit un grand artiste

你否认他是一位伟大的艺术家吗?

Tout homme et, à plus forte raison, tout artiste, désire être reconnu.

再理智的人,再理智的艺术家,都渴望被认可。

Certaines de ces fondations ont pour but principal de défendre la pérennité et la mémoire des artistes dont elles portent le nom.

在它们之中,有些以维护与传承创建者的艺术影响力为主要目的。

Mais peu d'artistes aujourd'hui osent peindre.

但现今很少人胆敢绘画。

Une destination hors norme, artistes, musées, architectures, qui cultive tous les arts.

这是一个并不平庸的城市,这里孕育培养了诸如艺术家、博物馆、建筑等各种艺术。

Je suis juste un petit rôle. Plutôt que de l'artiste. Dans mon propre pays. Imagination libéral.

我只是个小角色。而非艺术家。在属于我的国度。自由畅想。

法语百科
Premier artiste, statue de Paul Richier, 1890.
Premier artiste, statue de Paul Richier, 1890.

Un artiste est un individu faisant (une) œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir, une technique, et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l'originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes. Ses œuvres sont source d'émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendances.

Le Dictionnaire historique de la langue française publié sous la direction d'Alain Rey donne d'autres origines de ce mot au Moyen Âge, mais avec des significations différentes, qui pour certaines ne sont plus d'usage, comme « étudiant des arts libéraux à l'université ». Il a aussi été utilisé à la place d'artisan ou pour indiquer qu'un objet a été « fait avec habileté et méthode, avec art ».

Dans un sens commun, et plutôt péjorativement ou pour la disqualifier, on parle également d'artiste ou de poète à propos d'une personne étrange, marginale, oisive, rêveuse, qui fait n'importe quoi, de quelqu'un qui n'a pas le sens des réalités, des règles, et est parfois considéré comme rebelle, sot ou fou mais qui peut aussi à l'inverse être apprécié comme faisant preuve de génie.

Origine du mot artiste

L'artiste au Moyen Âge

Aristote a imposé une coupure entre science théorique (épistémè) et arts appliqués (tekhnè).

Martianus CapellaAllégorie de la grammaire dans un manuscrit du Xe siècle
Martianus Capella
Allégorie de la grammaire dans un manuscrit du X siècle

L'université de Paris est composée de quatre facultés : faculté des arts, faculté de théologie, faculté de décret et faculté de médecine. La faculté des arts offrait aux étudiants l'enseignement nécessaire à l'entrée dans les trois autres facultés fondé sur les sept arts libéraux comprenant le trivium et le quadrivium. Cette codification s'était progressivement imposée à partir d'un rhéteur latin d'Afrique de la première moitié du V siècle, Martianus Capella dans son roman allégorique et hermétiste les Noces de Phililogie et de Mercure. Cassiodore avait appelé « arts » les trois parties du trivium qui traitent du contingent et « disciplines » les quatre dernières parties qui portent sur le nécessaire et sont la seconde partie de la philosophie. Boèce a inventé le terme de quadrivium pour ces disciplines. Isidore de Séville reprend largement les arts libéraux définis par Martianus Capella et Cassiodore dans ses Étymologies. Les arts libéraux sont considérés comme nécessaires aux hommes libres pour maîtriser l'expression orale et écrite (le trivium : grammaire, rhétorique et dialectique) et rendre compte de l'ordre du monde (le quadrivium : arithmétique, géométrie, astronomie et musique). Ce système est resté inchangé depuis la Haute Antiquité jusqu'à la Renaissance.

Un étudiant ou un enseignant de la faculté des arts était appelé un artiste. Il terminait ses études en obtenant la maîtrise ès arts.

Les sept arts libéraux sont représentés par sept femmes décrites par Martianus Capella.

En parallèle se développe le système des neuf Muses venues de la tradition homérique qui en fait les filles de Zeus et que Platon décrit comme les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur intellectuel. Cependant il n'y a aucune Muse pour les arts manuels comme la peinture, la sculpture ou l'architecture.

Cet enseignement ne fait aucune place aux activités manuelles qui étaient souvent pratiquées dans l'Antiquité par des esclaves. L'esclavage et le servage disparaissant au cours du Moyen Âge, des hommes vont développer leurs techniques ou artifex dans les arts manuels ou mécaniques. Le développement de la société urbaine à partir du XII siècle va transformer leur travail qui d'abord itinérant va pouvoir s'exercer dans une ville où ils peuvent se regrouper en corporations, appelées Arti en Italie. Ce sont des artisans.

Le peintre, le sculpteur, l'orfèvre exercent une activité manuelle. Ils ne vont que progressivement se détacher de la condition inférieure due ces activités. Ils sont alors pour la plupart anonymes. Pour les clercs, c'est parce qu'ils créent de la beauté à partir de la matière brute qu'ils reproduisent l'acte divin de la Création de Dieu, que saint Thomas d'Aquin décrit comme un artifex mundi. Cependant, pour saint Thomas d'Aquin, l'exécutant d'une œuvre doit la réaliser conformément aux règles définies par son commanditaire ecclésiastique.

Au XII siècle, le moine Théophile écrit une somme des arts mécaniques du Moyen Âge : Schedula de diversis artibus. Pour lui la beauté de la création et la belle âme du créateur sont indissociables.

Progressivement, les chroniqueurs vont montrer les qualités morales des créateurs des œuvres. Pour Hugues de Saint-Victor les arts mécaniques sont trop souvent méprisés et doivent acquérir un statut de science. Il les groupe en sept sciences mécaniques en reprenant la division des arts libéraux. Dans le second ensemble qu'il appelle l' armatura, il a placé l'architecture, la peinture, la sculpture et les arts mineurs. Dans son De divisione philosophiae, Dominique Gundissalvi soutient l'égalité des arts libéraux et des arts mécaniques. Dans le Defensor pacis, Marsile de Padoue distingue les arts mécaniques servant aux nécessités matérielles de ceux qui sont de l'ordre du plaisir et de l'agrément : la peinture, la sculpture et l'architecture. Il considère que ces derniers ont un statut intermédiaire entre les arts manuels et les arts libéraux.

L'artiste de la Renaissance

Dans la littérature, la plus ancienne mention du mot artiste apparaît dans La Divine Comédie de Dante Alighieri. La première mention se trouve dans le chant XIII du Paradis :

Si la cire était ductile à point,
et que le ciel fût dans sa plus haute vertu,
la lumière du sceau apparaîtrait toute entière;
mais toujours amoindrie la rend la nature,
opérant comme l'artiste,
qui a l’habitude de l’art et une main qui tremble

Le mot réapparaît dans le chant XVIII du Paradis où il évoque l'âme d'un de ses ancêtres :

Puis, se mêlant et se mouvant avec les autres lumières,
l’âme qui m’avait parlé me montra
quel artiste elle était parmi les chantres célestes.

Enfin, au chant XXX , où arrivé au terme de son voyage, sous la conduite de Béatrice, il ne peut décrire la beauté avec la parole humaine :

mais il faut maintenant que je renonce à suivre davantage,
derrière sa beauté, en poésie,
comme un artiste après son dernier effort.

Dante fait de l'artiste celui qui a le pouvoir de montrer la beauté jusqu'à la révélation de la splendeur céleste. Dante introduit le mot dans la langue italienne, invente la figure de l'artiste et en fait l'égal du poète.

Le mot a été peu utilisé dans le sens donné par Dante pendant les deux siècles qui ont suivi. On le retrouve en 1360 sous la plume de Franco Sacchetti, puis Francesco Albertini, élève de Ghirlandaio, connu entre 1493 et 1510, qui l'utilise à propos d'ex-voto de cire, « facte per mano di optimi artisti ».

C'est Michel-Ange qui va introduire définitivement le mot par son sonnet l'« Ottimo artista » :

Le grand artiste ne conçoit nulle idée
qu'un bloc de marbre en soi ne circonscrive
de sa gangue et seule la concrétise
la main obéissant à l'intellect.

Le philosophe florentin, Benedetto Varchi, dans deux conférences faites en 1546 devant l'Académie florentine des lettres, publiées en 1549, discute la signification du mot artista. Dans ces conférences, Varchi rappelle l'usage des morts artifice venant du latin artifex, et artigiano qui correspond au français artisan.

Dans ses Mémoires, Benvenuto Cellini rapporte une discussion orageuse avec Cosme I de Médicis au sujet du Persée, vers 1548. Aux propos de Cosme de Médicis qui prétend parler de l'œuvre en connaisseur, Cellini lui répondit : « Vous vous y entendez comme un prince, mais moi comme un artiste ». Cellini devait connaître le sonnet de Michel-Ange car il était intervenu à la demande de Varchi pour les conférences publiées en 1549.

Définition

Les caractères utilisés à propos des artistes sont particulièrement variables dans l'histoire et n'ont pas de définitions universelles (de même que pour l'art, un « faux concept » anhistorique). Ils ont comme origine une expérience, une appréciation personnelle, un regard et sont la conséquence d'un intérêt collectif propre à une culture. De plus, la notion d'artiste – ou son absence – et l'imaginaire qui l'accompagne, est liée à l'idée de sujet et d'altérité chez un groupe humain, à une époque déterminée.

Certains usages traditionnels distinguent l'artiste de l'artisan en se fondant sur la condition d'auteur, ou d'interprète, du premier. Soit un producteur de créations de l’esprit en opposition aux travailleurs manuels, aux exécutants anonymes, à ce qui est utile ou fonctionnel.

Depuis le XVIII siècle, ces activités concernent principalement les accomplissements de l'humanité différents des sciences et du droit, qui ne prétendent ni « dire le vrai », ni établir des règles. Cependant, pour l'anthropologue Lévi-Strauss, la démarche de l'artiste relève à la fois de celle du bricoleur et du scientifique.

Statut

Dans l'Antiquité gréco-romaine ceux que l'on nomme aujourd'hui artistes « ont cherché à s'élever au-dessus de cette condition commune [...] en écrivant des traités sur leur art » (Agnès Rouveret). Aristote, évoquant « ceux qui furent exceptionnels », les caractérisait par leur mélancolie. Plus tard, du XIII siècle au XV siècle européen, le statut social de l'artiste se résume essentiellement à celui de simples artisans ou domestiques de cour.

Mais, au cours de la Renaissance italienne, l'image des artistes est façonnée par des personnalités telles que Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, dont l'influence sur leurs contemporains dépasse ce qui a précédé, ainsi que par l'apport de théoriciens comme Castiglione, Dante, Cennini, Ghiberti et Alberti inscrivant le « pouvoir créateur de l'esprit humain » au cœur de la culture humaniste.

Points de repères notables

En 1571, un fait marquant est le décret pris par Côme de Médicis exemptant les peintres et sculpteurs florentins d'appartenir à une corporation. Cela est, huit ans après la fondation de l'Accademia del Disegno par Giorgio Vasari, un des prémices de la fin du système médiéval des guildes d'artistes et de leurs accès au rang d'hommes de science.

De même, trois personnages sont significatifs de la transformation du statut des artistes en occident, entre le Moyen Âge et la période contemporaine : Albrecht Dürer affirmant la « valeur ajoutée » qu'il apporte à l'œuvre, au-delà de la qualité des matériaux ; Nicolas Poussin, avec sa célébrité inédite, obligé de fuir ses commanditaires ; et Pierre Paul Rubens pour l'importance prise par la vie sociale et intellectuelle, autour de l'artiste, désormais concurrente de l'œuvre elle-même.

Avec Vincent van Gogh, la représentation que l'on se fait de l'artiste se combine avec l'ancien mythe du poète maudit, très vivant depuis le XIX siècle, vers une figure de l'artiste en martyr, en marginal. Cela alors que dès les années 1920, Marcel Duchamp, tirant les conséquences de la mort d'une certaine conception de l'art, voire du discrédit des artistes concernés, envisage que « chacun serait un artiste, mais méconnu en tant qu'artiste ».

Sociétés modernes

La sociologue Nathalie Heinich propose plusieurs angles pour comprendre la place des artistes dans les sociétés modernes : « conditions de travail, statut juridique, encadrement institutionnel, position hiérarchique, catégorie d'appartenance, fortune, mode de vie, accès à la notoriété, critères d'excellence, représentation qu'eux-mêmes, et les autres, se font de leur position – et jusqu'à leur caractère ou leur aspect physique... »

La France, par le code général des impôts et les organismes de sécurité sociale (La Maison des artistes et AGESSA), définit administrativement une ébauche de statut professionnel social et fiscal de l'artiste actuel. En date de 2012, en France, l'artiste est un indépendant soumis à un régime social et fiscal original.

Histoire francophone du terme

Avant le XVIII siècle, le terme concernait les étudiants des arts libéraux, les artisans, etc. Du Bos, en 1719, utilisait toujours l'expression « artisan illustre » pour un membre de la famille des peintres et poètes.

Après diverses variantes et en rupture avec le passé, « artiste » prend le sens moderne de praticien des beaux-arts à la fin du XVIII siècle. C'est au début du XIX siècle qu'il concernera aussi les musiciens et les comédiens, puis tout autre créateur et interprète. Au même moment apparaît l'adjectif « artistique ».

Certains constateront que le terme artiste « finira par équivaloir, dans la modernité, à une sorte de titre nobiliaire », alors que les frontières délimitant le monde de l'art, dans les faits, sont fondées selon l'activité (art et métiers d'art) ou l'implication de la personne (amateur ou professionnel), bien qu'une conception « vocationnelle » (donc individualiste) se soit imposée en France, par exemple.

Définition internationale

L'Unesco a proposé une définition ouverte, déterminée par la conscience individuelle, dans sa Recommandation relative à la condition de l'artiste (adoptée à Belgrade, le 27 octobre 1980) :

« On entend par artiste toute personne qui crée ou participe par son interprétation à la création ou à la recréation d'œuvres d'art, qui considère sa création artistique comme un élément essentiel de sa vie, qui, ainsi, contribue au développement de l'art et de la culture, qui est reconnue ou cherche à être reconnue en tant qu'artiste, qu'elle soit liée ou non par une relation de travail ou d'association quelconque. »

Citations

Des esthéticiens, auteurs d'un rapport académique sur ce thème, rappellent : « Si par « être un artiste », on entend plutôt un statut, la question peut alors relever d’une approche objective, à la fois historique et sociologique. On sait bien que le statut de l'artiste a une histoire, où se succèdent de grandes figures sans que jamais aucune ne soit entièrement abolie ou périmée par celles qui l'ont remplacée. [...] Cependant, le statut de l'artiste est toujours associé à une valeur. Car soutenir que tel individu est un artiste, c'est afficher la reconnaissance publique de quelque chose dont le nom a varié au fil des époques et n'est jamais très sûr : aptitude, compétence, puissance, don... » C'est sur ce plan de la valeur que Kant a repris la vieille question du génie, développée dans les oppositions de l’artiste et du savant, du talent et du cerveau, de la manière et de la méthode ; oppositions contestées presque terme à terme par Valéry dans son Introduction à la méthode de Léonard de Vinci. Enfin, il [paraît] difficile de passer sous silence la critique opérée par Dubuffet, non seulement du génie unique, mais aussi de l'idéalisme créateur et du métier qui l'accompagne, en vertu duquel une œuvre résulte d'un plan intellectuel dont elle ne serait que la simple mise en application. Le théoricien italien Luigi Pareyson a finement montré que la création est le lieu sensible d'un débat dialectique entre la « volonté de l'artiste » et la « volonté de l'œuvre », entre liberté et nécessité : « l'artiste est d'autant plus créateur qu'il est plus soumis à la volonté de l'œuvre » (Conversations sur l'esthétique), attentif en somme à la résistance de la matière, comme à ses potentialités. »

Balzac, dans Le Curé de village de 1841, observe l'ignorance des sociétés sur l'origine du génie : « L'homme de génie se révélera toujours en dehors des écoles spéciales. Dans les sciences dont s'occupent ces écoles, le génie n'obéit qu'à ses propres lois, il ne se développe que par des circonstances sur lesquelles l'homme ne peut rien : ni l'État, ni la science de l'homme, l'anthropologie, ne les connaissent. Riquet, Perronet, Léonard de Vinci, Cachin, Palladio, Brunelleschi, Michel-Ange, Bramante, Vauban, Vicat tiennent leur génie de causes inobservées et préparatoires auxquelles nous donnons le nom de « hasard », le grand mot des sots. »

Pierre Bourdieu termine sa conférence Mais qui a créé les créateurs ? (p. 221) par : « Bref, il s'agit de montrer comment s'est constitué historiquement le champ de production artistique qui, en tant que tel, produit la croyance dans la valeur de l'art et dans le pouvoir créateur de valeur de l'artiste. Et l'on aura ainsi fondé ce qui avait été posé au départ, au titre de postulat méthodologique, à savoir que le « sujet » de la production artistique et de son produit n'est pas l'artiste mais l'ensemble des agents qui ont partie liée avec l'art, qui sont intéressés par l'art, qui ont intérêt à l'art et à l'existence de l'art, qui vivent de l'art et pour l'art, producteurs d'œuvres considérées comme artistiques (grands ou petit, célèbres, c'est-à-dire célébrés, ou inconnus), critiques, collectionneurs, intermédiaires, conservateurs, historiens de l'art, etc. »

En conclusion de son chapitre sur les Professionnels intégrés, francs-tireurs, artistes populaires et naïfs, Howard Becker (p. 275) récapitule : « Ce ne sont pas les différences de qualité qui séparent toutes ces sortes d'art. On trouve des œuvres plus ou moins intéressantes dans chaque catégorie. Mais nous considérons toujours les œuvres hétérodoxes (celles qui ne sont pas réalisées sous les auspices d'un monde de l'art) selon une esthétique qui émane d'un monde, probablement un monde de l'art, auquel nous participons. C'est cette esthétique qui nous permet d'opérer une sélection dans l'énorme production de toutes les personnes qui ne sont pas des professionnels intégrés, de reconnaître que quelques œuvres sont dignes d'intérêt et méritent de sortir de la marginalité. À un autre moment, les membres d'un autre monde de l'art feront une sélection différente, si tant est que les mécanismes de conservation permettent aux œuvres de survivre pour pouvoir être choisies (cf. Moulin, 1978, p. 244-247). »

Jean-Loïc Le Quellec note (en référence à Richard Borshay Lee) après sa Petite histoire de la lecture chamanique de l’art préhistorique : « Le réductionnisme biologique ne sachant voir dans l’art que le produit d’une alchimie cérébrale provoquée par la transe conduit à dénier aux artistes la possibilité d’une expression libre, originale, portant sur des thématiques variées et non inféodées à des lois neuropsychologiques universelles, contrairement à ce qui est généralement admis pour les autres cultures. » Matt Crepinofsky, romancier russe, dans son ouvrage "La pendaison par l'amour" définit la notion d'artiste : " Est artiste celui qui succombe aux charmes de la philanthropie. Seul le vrai philanthrope peut espérer plonger au coeur de la sensibilité artistique par l'amour qu'il porte à l'humanité"

中文百科

艺术家是指进行艺术作品的创造活动的人物,包括写作、绘画、摄影、表演、雕塑、音乐、书法及舞蹈、烹饪等艺术领域,通常是有比较高的成就或拥有独特的个人风格,从而具备了一定的美学素养程度的人.

在日本,艺术家用来形容那些非偶像艺人的专业人士。

法法词典

artiste nom commun - masculin ou féminin ( artistes )

  • 1. personne qui réalise une création esthétique en dehors du domaine littéraire

    artiste peintre • l'atelier d'une artiste

  • 2. personne qui interprète une œuvre de caractère esthétique

    un artiste de music-hall • artiste lyrique

  • 3. personne fantaisiste qui aime la vie de bohème [Remarque d'usage: souvent péjoratif] Synonyme: excentrique

    un artiste qui ne fait rien comme tout le monde

  • 4. personne experte (dans un domaine précis)

    un artiste de la politique

artiste adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel artistes )

  • 1. doué pour pratiquer ou apprécier la création esthétique

    il est artiste dans l'âme

  • 2. porté à afficher un certain anticonformisme [Remarque d'usage: parfois péjoratif] Synonyme: original

    elle est un peu artiste

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