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词典释义:
esclavage
时间: 2023-07-20 10:50:03
TEF/TCF
[εsklavaʒ]

奴隶制,苦役

词典释义
n.m.
1. 奴身份, 奴地位, 奴状态, 奴
réduire en esclavage 使成奴
abolition de l'esclavage 的废除

2. 被奴役, 受束缚, 受支配;苦差使, 苦役
tenir tout un peuple dans l'esclavage 使人民遭奴役

3. 束缚, 支配
esclavage de la drogue对毒品的依附

4. 〈转义〉项链

常见用法
réduire qqn en esclavage使某人成

近义、反义、派生词
联想:
  • asservir   v.t. 奴役;征服,控

近义词:
asservissement,  astreinte,  carcan,  ilotisme,  servage,  servitude,  assujettissement,  joug,  oppression,  soumission,  chaîne,  collier,  contrainte,  fers,  sujétion,  tyrannie,  dépendance,  chaînes,  domination,  fer
反义词:
affranchissement,  délivrance,  liberté,  indépendance,  libération,  loisir,  omnipotence,  émancipation
联想词
esclave ; colonialisme 殖民主义; abolition 废除,取消; oppression 透不过气,气闷; servitude 奴役; colonisation 殖民地化,殖民化; émancipation 解放,摆脱束缚; déportation 放逐,流放; colonial 殖民的,殖民地的; aliénation 让与; affranchissement 自由,解放,独立;
短语搭配

réduire en esclavage使成奴隶

réduire en esclavage使沦为奴隶

réduire qqn en esclavage使某人成为奴隶

pratique assimilée à l'esclavage类似奴隶制的做法

Ce métier est un esclavage.这种职业是一种苦役。

les captif, ves réduits en esclavage沦为奴隶的俘虏

tenir tout un peuple dans l'esclavage使人民遭奴役

être libéré de l'esclavage par l'affranchissement靠解放摆脱了奴隶地位

réduction en esclavage奴役

abolition de l'esclavage奴隶制的废除

原声例句

Et vous, mademoiselle ? Pour moi, le bronzage, c'est de l'esclavage !

你呢,小姐? 对我来说,晒黑皮肤就是做了苦役

[循序渐进法语听说中级]

Les Français célèbrent en effet la fin de l'esclavage, son abolition.

法国人庆祝奴隶制的结束与废除。

[中法节日介绍]

Sous la Révolution, les députés de la Convention abolissent l'esclavage une première fois pour calmer les révoltes dans les colonies des Antilles.

在法国大革命期间,为了平息安的列斯群岛殖民地的起义,制宪议会议员们首次废除了奴隶制

[中法节日介绍]

Lors de la Journée annuelle de la mémoire de l'esclavage, plusieurs manifestations de commémoration ont lieu en France métropolitaine comme en Outremer.

在每年的奴隶制纪念日期间,法国本土和海外领地都会举行一些纪念活动。

[中法节日介绍]

En effet, des animations spécifiques sont organisées dans le musée lors de cette journée, et des dossiers thématiques sont mis en ligne à propos de l'esclavage sur son site Internet.

事实上,在这一天,博物馆会组织具体的活动,关于奴隶制的专题文件也会在网站上公布。

[中法节日介绍]

C'est la Journée annuelle de la mémoire de l'esclavage.

这是一年一度的奴隶制纪念日。

[中法节日介绍]

Mais Napoléon Bonaparte revient sur cette mesure et légalise l'esclavage le 20 mai 1802.

但拿破仑·波拿巴推翻了这一措施,于1802年5月20日将奴隶制合法化。

[中法节日介绍]

Dans vôtre pays, avez-vous un événement en mémoire de l'abolition de l'esclavage?

在你们的国家,你们是否有纪念废除奴隶制的活动?

[中法节日介绍]

Mais elle militait également en faveur de l'abolition de l'esclavage au travers d'écrits comme sa célèbre pièce de théâtre " Zamore et Mirza" .

但她也通过她著名的戏剧《札莫尔与米尔扎》等作品宣传废除奴隶制

[中法节日介绍]

Mais une autre version du Black Friday dément la première, expliquant que l'esclavage a été aboli en 1865.

但是黑色星期五的另一个版本跟第一个版本不同,根据这个版本,奴隶制在1865年被废除了。

[精彩视频短片合集]

例句库

Le tzar déclara l'abolition de l'esclavage .

沙皇宣布废除农奴制

En 1794, les députés de la Convention abolissent une 1 ère fois l’esclavage pour calmer la révolte dans les colonies des Antilles.

1794年,为了平息殖民地安得利斯群岛暴乱,国民公会议员首次废除奴隶制

On a longtemps cru que les Scythes connaissaient l’esclavage et l’Etat.

长期以来,人们认为斯基泰人就认识到了奴隶和国家。.

Le gouvernement français abolit l'esclavage dans les colonies en avril 1847.

法国政府于1847年四月废除了殖民地的奴隶制

Victor Schoelcher, sous-secrétaire d’Etat à la Marine, publie les décrets d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.

海军次长维克多•舒乐舍尔在法国殖民地发布了废除奴隶制的政令。

C'est nous qu'on ose méditer De rendre à l'antique esclavage!

他们竟然胆敢重新奴役我们。我们应该怎么办?

Ils sont réduits en esclavage .

他们沦为奴隶

Nous n'avons rien, dans notre Histoire, qui ressemble à l'esclavage des Noirs, comme c'est le cas aux États-Unis.

在我们的历史里,没有类似美国黑人奴隶那样的情况,我们什么也没有。”

Faut-il commencer par 1492, parler de la découverte, de l’esclavage, de la prospérité de l’ex Perle des Antilles, de la lutte pour l’Independence, de Toussaint Louverture ?

谈谈那时的发现新大陆,谈谈强施予我们的奴隶制度,谈谈曾是安第列斯群岛的珍珠,曾经有过的富庶繁荣?

Nous qui refusons l'esclavage, Avec notre chair et notre sang,soyons une Grande Muraille!

不愿做奴隶的人们, , 把我们的血肉筑成我们新的长城。

Mais je ne pense pas que pour acheter à YiQun bal, esclavage est une erreur.

但我并不认为她为了参加舞会而去买衣裙,项链是一个错的决定。

En 1833, la Grande-Bretagne abolit l’esclavage dans ses colonies.

1833年,英国在其殖民地废除了奴隶制

Il ya des chinois célèbres produits de la marque Ting Lu Dan esclavage poésie, bon confort, Ting Lu, le brodé de fleurs, rêve d'Eli, Shirley enfant.

主要有中国名优品牌露婷系列产品丹诗奴、好舒适、露婷、花之绣、伊莱梦、雪莉儿。

De manière plus spécifique, nous devons accorder toute notre attention à la désintégration sociale qu'entraîne la violence sexiste et les déplacements, de même qu'à la violence barbare et à l'esclavage sexuel subis par les filles et à la stigmatisation dont elles sont ensuite victimes au sein de leurs communautés.

特别是,我们必须充分关注基于性别的暴力和流离失所造成的社会解体,以及女孩遭受的残忍暴力和性奴役行为,并关注她们由此在其社区中蒙受的耻辱。

Elle a confirmé sept chefs d'accusation de crimes de guerre (homicide volontaire, utilisation d'enfants pour les faire participer activement à des hostilités, esclavage sexuel, viol, attaque de civils, pillage et destruction de biens de l'ennemi) et trois chefs d'accusation de crimes contre l'humanité (meurtre, esclavage sexuel et viol).

分庭确认了七项战争罪(故意杀害、利用儿童积极参与敌对行动、性奴役、强奸、攻击平民、抢劫和摧毁敌方财产)和三项危害人类罪(谋杀、性奴役和强奸)的指控。

Il est dit dans le commentaire de l'article 26 des articles sur la responsabilité de l'État pour fait internationalement illicite que «les normes impératives qui sont clairement acceptées et reconnues sont les interdictions de l'agression, du génocide, de l'esclavage, de la discrimination raciale, des crimes contre l'humanité et de la torture, ainsi que le droit à l'autodétermination».

(2) 关于国家对国际不法行为的责任第26条评注写道,“已经被明确接受和承认的强制性规范包括禁止实行侵略、灭绝种族、奴役、种族歧视、危害人类罪行和酷刑、以及自决权”。

La grossesse forcée et l'esclavage sexuel résultent souvent de conflits.

强迫怀孕和性奴役往往是冲突的后果。

C'est ainsi, par exemple, que l'article 14 protège l'individu contre l'esclavage et le travail forcé.

例如,第十四节保护个人免受奴役和强制劳动。

Veuillez indiquer les mesures juridiques et autres prises par l'État partie pour mettre fin à l'esclavage des Pygmées et pour protéger les femmes et les jeunes filles contre ce phénomène.

请说明缔约国采取什么法律措施或其他措施终止奴役俾格米人的做法和保护土著妇女和少女不受奴役。

Pour ce qui est du second domaine, le Haut Commissariat a indiqué qu'il apportait une assistance technique aux fonds à vocation humanitaire suivants, qui existent depuis longtemps: le Fonds de contributions volontaires pour les victimes de la torture, le Fonds de contributions volontaires pour la lutte contre les formes contemporaines d'esclavage et le Fonds de contributions volontaires pour les populations autochtones.

在技术援助方面,该办事处报告称,它已向以下人道主义长期信托基金提供了这类援助:酷刑受害人志愿基金、当代形式奴役制志愿信托基金和土著人志愿基金。

法语百科

L'Esclave rebelle, Michel-Ange, XVI siècle.

Fers d'esclave.
Fers d'esclave.
Esclaves sur le pont d'un navire, vers 1900.
Esclaves sur le pont d'un navire, vers 1900.

L'esclavage est la condition d'un individu privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel, d'une autre personne. Défini comme un « outil animé » par Aristote (Éthique à Nicomaque, VI, chap. VIII-XIII), l’esclave se distingue du serf, du captif ou du forçat (conditions voisines dans l'exploitation) par l'absence d'une personnalité juridique propre. Des règles (coutumes, lois…) variables selon le pays et l’époque considérés, fixent les conditions par lesquelles on devient esclave ou on cesse de l'être, quelles limitations s'imposent au maître, quelles marges de liberté et protection légale l'esclave conserve, quelle humanité (quelle âme, sur le plan religieux) on lui reconnaît, etc. L'affranchissement d'un esclave (par son maître ou par l'autorité d'un haut placé) fait de lui un affranchi, qui a un statut proche de celui de l'individu ordinaire.

Les traites négrières transatlantiques et orientales sont les plus emblématiques des pratiques esclavagistes, du fait de leur durée (plusieurs siècles), leur ampleur (plusieurs dizaines de millions d'esclaves en tout), et leur impact historique (notamment aux États-Unis, en Amérique Latine et sur l'Afrique).

Ponctuellement condamné depuis l'Antiquité (par des autorités morales et parfois politiques), et plus récemment interdit par les différentes déclarations des droits de l'homme, l'esclavage a mis longtemps avant d'être aboli. L'esclavage humain est aujourd'hui officiellement interdit (via par exemple le Pacte international relatif aux droits civils et politiques) mais le travail forcé, la traite des êtres humains, la servitude pour dettes, le mariage forcé et l'exploitation sexuelle commerciale sont les formes modernes de l'esclavage.

Définitions

Un esclave est un individu privé de sa liberté ou d'une partie de celle-ci par les règles en vigueur dans le pays et l’époque considérés. Il est un instrument économique sous la dépendance d'un maître, pouvant être vendu ou acheté. L'esclavage se différencie du servage par son statut de « propriété », et en conséquence par la privation de ses libertés fondamentales.

Étymologies

Le terme moderne « esclavage » vient du latin médiéval sclavus : le mot « esclave » serait apparu au Haut Moyen Âge à Venise, où la plupart des esclaves étaient des Slaves des Balkans (alors appelés Esclavons, terme issu du grec médiéval Σκλαβηνοί / Sklaviní, pluriel de Σκλαβηνός / Sklavinós), dont certains furent vendus jusqu'en Espagne musulmane où ils sont connus sous le nom de Saqāliba.

Rome pratiquant l'esclavage, comme d'autres peuples antiques, le latin disposait d'un terme pour désigner l'esclave : servus, qui a conduit aux termes « servile » et « servilité », relatifs à l'esclave et à sa condition. Ce mot a aussi donné naissance aux termes « serf » du Moyen Âge et aux modernes « service » et « serviteur ».

Définitions juridiques

Plusieurs textes internationaux ont tenté de définir la notion d'esclavage.

La convention relative à l'esclavage (1926) de la Société des Nations dispose en son article premier que « L'esclavage est l'état ou condition d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété ou certains d'entre eux ». L'article définit également la traite des esclaves comme « tout acte de capture, d'acquisition ou de cession d'un individu en vue de la réduire en esclavage; tout acte d'acquisition d'un esclave en vue de le vendre ou de l'échanger; tout acte de cession par vente ou échange d'un esclave acquis en vue d'être vendu ou échangé, ainsi que, en général, tout acte de commerce ou de transport d'esclaves. »

L'Organisation internationale du travail a adopté en 1930 une définition du travail forcé que l'on peut rapprocher de celle de l'esclavage : « le terme travail forcé ou obligatoire désignera tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel le dit individu ne s'est pas offert de plein gré. »

La convention relative à l'abolition de l'esclavage (1956) des Nations unies renvoie à la définition de la convention de 1926, en ajoutant en son article premier plusieurs « Institutions et pratiques analogues à l'esclavage » : servitude pour dettes, servage, mariage forcé, etc.

L'OIT assimile le travail des enfants au travail forcé.

Définition académique

Dans son ouvrage Qu'est-ce que l'esclavage ? Une histoire globale, l'historien Olivier Grenouilleau propose une définition de l'esclavage autour de quatre caractères se combinant, selon les cas, de manières différentes :

L'esclave est un humain qui, même semblable (de race, d'origine ou de religion), est transformé en un « autre radical » à la « suite d'un processus de désocialisation, de déculturation et de dépersonnalisation faisant de lui une personne exclue des liens de parenté et ne pouvant les exercer sur ses enfants ».

L'esclave « est possédé par son maître ». Olivier Grenouilleau préfère, à celui de « propriété », le terme de « possession » pour marquer la « dimension totalitaire de cette dépendance », le maître disposant de la personne de l'esclave et pas seulement de son travail : « L'État ou la puissance publique ne peut l'atteindre que par la médiation de son maître. »

« L'utilité quasi universelle de l'esclave », « des tâches les plus humbles et les plus déshonorantes jusqu'à de très hautes fonctions administratives et militaires ».

Quatrième caractère découlant des précédents, l'esclave « voit son humanité mise en sursis » : « Pouvant tour à tour être considéré comme une chose, un animal ou encore une machine, l'esclave demeure un homme, mais un homme frontière dont l'appartenance à la société des hommes dépend largement de la médiation de son maître ».

La réduction en esclavage

Guerre et razzias

République romaine, 200 av. J.-C.
République romaine, 200 av. J.-C.

Traite arabe, Tanzanie, XIX siècle.

Il est fréquent au cours de l'Histoire que la réduction en esclavage soit le sort réservé aux prisonniers de guerre. Cette dernière est ainsi souvent un facteur de recrudescence de la pratique esclavagiste. En atteste l'afflux d'esclaves à Rome à la suite de ses différentes campagnes militaires victorieuses (guerres puniques, guerre des Cimbres, guerre des Gaules) ou le maintien de l'esclavage dans la péninsule ibérique à la suite des luttes que se livrent Arabes et chrétiens du VIII au XV siècle. Dans la période contemporaine, le conflit du Darfour est un exemple des liens que peuvent entretenir esclavage et conflits guerriers.

Les razzias, pratiquées par les pirates ou au nom d'une entité politique, sont un autre moyen d'approvisionnement en marchandise humaine. Dans l'Antiquité romaine, la piraterie méditerranéenne alimente un commerce florissant qui possède ses intermédiaires spécialisés et ses places de commerce comme l'île de Délos. La piraterie des barbaresques (algériens notamment) et ses nombreuses razzias sur les cotes européennes de Méditerranée restera pour sa part active jusqu'au XIX siècle.

Lors des différentes traites qu'a connues l'histoire de l'humanité, la capture des esclaves est fréquemment assurée par des groupes n'utilisant pas eux-mêmes les esclaves ou seulement en proportion limitée. Si les lançados portugais, actifs sur le sol africain, ont approvisionné les navires négriers, leur participation à l'alimentation du commerce triangulaire fut par exemple minoritaire. La grande majorité de l'approvisionnement des places de commerce était le fait d'États côtiers, de chefs locaux ou de marchands eux-mêmes africains, dont l'activité s'est progressivement centrée sur le trafic d'esclaves. De la même manière, durant l'Antiquité grecque, les marchands d'esclaves achetaient les captifs à des intermédiaires, souvent non grecs, dont les modalités d'approvisionnement nous restent largement inconnues. La capture des esclaves était donc dans une large mesure « externalisée » par les sociétés en mesure d'établir un système durable d'échange marchand d'humains avec les sociétés qui les fournissaient en main-d'œuvre servile.

La décision judiciaire

Le code d'Hammourabi mentionne pour la Mésopotamie des sanctions juridiques conduisant à l'esclavage comme la répudiation de ses parents par un enfant adopté. Sous la République romaine, certaines infractions entraînent la déchéance des droits civiques (capitis deminutio maxima) : les déserteurs et les citoyens qui se sont dérobés au cens peuvent ainsi être vendus comme esclave par un magistrat, en dehors de Rome toutefois. Sous l'Empire romain, la condamnation aux mines (ad metalla) est l'une des peines les plus redoutées. Aux États-Unis, les Noirs libres peuvent être condamnés à l'esclavage pour un ensemble d'infractions juridiques assez larges : l'accueil d'un esclave fugitif, le fait de rester sur le territoire de certains États, telle la Virginie, un an après son émancipation.

Les abandons d'enfants

L'esclavage touche historiquement les populations les plus fragiles et en premier lieu les enfants. Le sort de l'enfant abandonné le conduisait ainsi souvent à l'esclavage en Mésopotamie et plus tard en Grèce et à Rome. Dans ces deux dernières civilisations antiques, le droit d'exposition autorise l'abandon d'un enfant, le plus souvent devant un bâtiment public, un temple par exemple. L'enfant recueilli est soumis à l'arbitraire de son « bienfaiteur » et échappe rarement à l'esclavage.

Quand il n'est pas abandonné, l'enfant peut aussi être vendu. Des contrats de vente d’enfants, datant de la troisième dynastie d'Ur, indiquent que la pratique semble être répandue au sein des civilisations mésopotamiennes.

La servitude pour dettes

La servitude pour dette résulte d'une procédure, parfois encadrée juridiquement, qui consistait à s'acquitter d'une créance par l'abandon de la propriété de soi à son créancier. Fréquente parmi les paysans pauvres athéniens, au point d'être interdite par Solon au VI siècle av. J.-C., elle constitue l'une des formes d'esclavage persistante dans la période contemporaine.

La condition héréditaire

Chasseur d'esclaves, Brésil, 1823, Johann Moritz Rugendas.

La transmission héréditaire du statut d'esclave est historiquement récurrente. Les modalités et le degré de formalisation des règles de transmission sont cependant variables. Durant la période romaine classique, ce statut s'hérite par la mère, sans qu'aucune attention ne soit portée à la condition du père. On nomme verna un esclave de naissance.

À compter d'Omar, dans la seconde moitié du VII siècle, un des courants de la législation islamique stipule que l'enfant d'une esclave est libre si le propriétaire est le père de l'enfant. La « mère d'enfant » – le titre est officiel – est libérée à la mort de son maître. La législation islamique se situe sur ce point dans la continuité des législations mésopotamiennes qui nous sont parvenues : un père libre et veuf qui épouse une esclave peut même faire de l'enfant qui naîtrait de cette union son héritier s'il l'a expressément adopté. La descendance d'une mère libre et d'un esclave est automatiquement libre.

Aux États-Unis, si la législation est mouvante dans le temps et, surtout, différenciée selon les États, la transmission de la condition d'esclave par la mère est très largement dominante. Les premiers textes en attestant sont le statut du Maryland de 16** et le code Virginien de 1705. La loi a parfois répondu aux rares cas d'union entre femmes libres et esclaves en imposant aux enfants de servir le maître de leur père, à vie ou pour une durée déterminée.

Fonctions

Les fonctions de l'esclavage ont fortement varié selon les sociétés et les périodes historiques. En premier lieu, on opère traditionnellement une distinction sur la base de l'importance tenue par les esclaves dans l'économie générale des rapports de production et des relations symboliques. On désigne ainsi une société dont les esclaves occupent une fonction indispensable à son fonctionnement global sous les termes de « société esclavagiste » (slave society), pour la distinguer des « sociétés à esclaves » (society with slaves), qui emploient des esclaves sans en faire un maillon indispensable de leur système économique et social. L'historiographie considère généralement les sociétés antiques grecques et romaines, le système économique et social des Antilles, du Brésil et des Antilles durant la période coloniale (du XVII siècle au XIX siècle) et du Sud des États-Unis avant la guerre de Sécession comme des exemples de sociétés esclavagistes. À l'inverse, le Moyen Âge occidental ou le monde arabe, qui connaissent l'esclavage, sont considérées comme des sociétés à esclaves et non comme des sociétés esclavagistes.

Les esclaves ont rempli au cours de l'histoire une large palette de métiers et de fonctions sociales. Dans les sociétés antiques, les esclaves sont ainsi présents dans l'ensemble des secteurs de l'économie, sans qu'aucun métier ne leur soit réservé en propre. Ils peuvent exercer le métier de pédagogue ou de médecin, sont très présents dans les secteurs qui nécessitent la manipulation de l'argent, la banque en particulier, mais aussi dans l'artisanat (ateliers de céramique). Le cas fait cependant figure d'exception : il est fréquent au cours de l'histoire que des esclaves aient été exclus de certaines professions, et confinés dans les travaux considérés comme les plus dégradants.

On peut distinguer, au cours de l'Histoire, un certain nombre d'usages récurrents de l'esclavage. Dans le secteur primaire, l'utilisation dans les mines et les carrières et comme main d'œuvre agricole, notamment dans l'économie de plantation, est commune à une grande partie des sociétés esclavagistes. L'esclavage domestique ainsi que l’esclavage sexuel sont, peut-être plus encore que l'utilisation strictement économique des esclaves, largement représentés tout au long de l'histoire humaine. Enfin, l'utilisation par l'État est fréquente pour l'accomplissement de tâches de travaux publics et de voirie. L'emploi d'esclaves à des fins militaires ou de police publique, plus rare, est une des caractéristiques saillantes de la civilisation musulmane.

Mines et carrières

Esclaves travaillant dans une mine. Grèce antique.
Esclaves travaillant dans une mine. Grèce antique.

Dans l'Antiquité, les esclaves sont indispensables au fonctionnement des carrières qui fournissent les matériaux des grands ensembles architecturaux des grandes cités romaines ou grecques. À Athènes, les esclaves sont les principaux extracteurs des mines d'argent du Laurion, nécessaires à la stabilité monétaire de la cité grecque. Lauffer estime même que près de 30 000 esclaves ont pu travailler dans ces seules mines et leurs moulins de traitement. Sous l'Empire, à Rome, la condamnation aux mines (ad metalla) fait partie des sanctions juridiques les plus redoutées. Au Moyen Âge, les esclaves sont utilisés, à Gênes par exemple, dans l'exploitation des salines. Dans les colonies espagnoles d'Amérique, les esclaves noirs mais surtout indiens sont massivement utilisés dans les mines d'or, d'argent et de cuivre. Les Portugais importeront de leur côté des esclaves noirs pour l'exploitation des riches gisements aurifères brésiliens du Minas Gerais, découverts à la fin du XVII siècle.

L'esclavage agricole

Souvent lié à de grands domaines, l'esclavage agricole se développa massivement dans l'Antiquité. À Athènes, il dominait dans les exploitations dont les besoins en main-d'œuvre dépassaient les seules forces d'une famille. À Sparte, les hilotes, dont le statut était proche de celui d'esclave, fournissaient l'essentiel de l'approvisionnement de la cité. À la fin de la République, les grandes oliveraies et les grands vignobles de l'Italie centrale utilisaient quasi exclusivement des esclaves ; l’ergastule était une des modalités de gestion de la population d'esclaves considérée comme la plus dangereuse. C'est de ces régions à forte concentration en esclaves, notamment le Sud de la péninsule et la Sicile, dans des zones pratiquant un élevage extensif, que partirent les grandes révoltes serviles auxquelles fut confrontée la République.

Virginie, XVIIe siècle.
Virginie, XVII siècle.

Malgré le développement du servage en Occident à partir du VIII siècle, l'esclavage resta présent dans le monde rural, notamment au sein des domaines agricoles des monastères. Dans le monde arabe, l'emploi à grande échelle des esclaves sur les domaines agricoles est bien présent, notamment en Irak au IX siècle, où vivaient dans l'esclavage plusieurs dizaines de milliers d'esclaves noirs d'Afrique de l'Est. De la même façon, les sultanats de la péninsule arabique et de la côte est africaine pratiquaient l'esclavage, notamment pour la production de produits agricoles (sésame, céréales, etc.). Au XIX siècle, c'est une société de plantation qui se développa également dans le sultanat de Zanzibar à la suite de l'explosion de la demande en clou de girofle. En Mésopotamie, les esclaves sont notamment utilisés pour la culture de la canne à sucre, fortement consommatrice de main-d'œuvre. Après les croisades, l'Europe reprit ce mode d'organisation du travail dans les régions où elle tenta d'importer cette culture, notamment dans la péninsule ibérique et dans les îles méditerranéennes. L'exportation de cette économie de plantation par les Portugais dans les îles Atlantiques (îles Canaries, Sao Tomé), puis par les Espagnols sur le continent américain, s'inscrit dans la continuité de ce déplacement vers l'ouest ; ce système devient caractéristique de la colonisation américaine, qui se tourne presque immédiatement vers l’esclavage pour l'exploitation du sol. La canne à sucre fut ainsi à l'origine de la traite négrière qui se mit en place au XVI siècle. Puis, le développement des cultures du tabac et du coton soutiendra, dans le sud des États-Unis, le niveau de la demande en main-d'œuvre servile.

L'esclavage domestique

S'il n'a pas une fonction directement économique, l'esclavage domestique permet aux propriétaires de dégager un temps libre (l'otium) indispensable aux activités sociales, politiques et artistiques. Il est très répandu à Rome et à Athènes, où même les citoyens pauvres possèdent souvent un esclave domestique. Ainsi, selon Finley, à Athènes, tout homme, financièrement en mesure d’avoir des esclaves, en possède au moins un. Il s'agit le plus souvent d'un homme à tout faire, qui le suit dans tous ses déplacements et, en fonction de ses ressources, d’une femme, astreinte aux tâches ménagères.

Quasiment absent du monde agricole, l'esclave est au contraire omniprésent dans la sphère domestique arabe. La division sexuelle du travail est, comme dans l'Antiquité gréco-romaine, nettement marquée : là où les hommes servaient de jardiniers, gardiens et homme à tout faire, les femmes occupaient les fonctions de nourrices, femme de chambre, couturières ou cuisinières. La grande majorité des « petits Blancs », les paysans pauvres des Antilles françaises, possédaient eux aussi un esclave destiné aux tâches domestiques. Dans les couches les plus aisées de la société, l'esclavage domestique revêt souvent une fonction ostentatoire. On évalue qu’à l'apogée de l'empire assyrien, une famille aisée de Babylone possède en moyenne de trois à cinq esclaves. Au X siècle, un calife de Bagdad, sous la dynastie Abbasside, ne possède pas moins de 10 000 esclaves.

L'esclavage sexuel

L'exploitation du corps des femmes pour des fonctions reproductives ou de plaisir constitue un motif récurrent de réduction en esclavage. Les récits mythologiques antiques sont un indice du caractère commun que revêtait cet esclavage sexuel. Le cycle troyen mentionne à plusieurs reprises cette forme d'esclavage ; c'est notamment le sort réservé par les Achéens aux femmes troyennes après la prise de la cité d'Asie Mineure. L'esclavage sexuel est de fait largement répandu dans l'Antiquité, par le biais de la prostitution mais aussi à travers les relations entretenues entre maîtres et esclaves des deux sexes ; les témoignages semblent indiquer que ces dernières n'étaient pas rares à Rome.

Dans le monde arabe, l'exploitation sexuelle constitue pour Gordon Murray « la raison la plus courante d'acquérir des esclaves ». Le statut de concubine est ainsi réservé aux seules esclaves ; en cas d’enfantement, ces dernières étaient protégées de la vente et pouvaient se voir accorder un affranchissement. Dans les maisons les plus aisées, la surveillance des femmes dans les harems est confiée à un ou plusieurs eunuques, qui constituent une autre incarnation du pouvoir accordé au maître sur les fonctions de reproduction de ses esclaves. La dynastie Safavides ou les sultans de Constantinople entretinrent des harems de grande dimension dont le fonctionnement influa de manière notable sur la vie politique. Plus généralement, harems et concubinage constituaient deux éléments fondamentaux de la société patriarcale.

Si aucun statut équivalent à celui de concubine n'existait dans la chrétienté, l'exploitation sexuelle des esclaves des colonies américaines était fréquente comme en atteste le nombre élevé des métissages qui obligea souvent les autorités à se pencher sur le statut des enfants nés de ce type d'union.

Les esclaves publics

Ils sont la propriété de l'État et assurent les tâches d'intérêt général. Les esclaves sont donc employés comme ouvriers (pour les travaux de voirie), secrétaires ou comptables dans les administrations essentielles au bon fonctionnement des différents services publics ou encore la surveillance des égouts et des bâtiments publics. Les premières apparitions de services de pompiers remontent aux temps égyptiens mais Rome a réutilisé ce principe avec des esclaves. Les pompiers romains (Vigiles urbani) étaient très souvent appelés au feu dans les incendies criminels ou accidentels (notamment dans les immeubles Romains, dénommés insula). Dans la mythologie grecque, pour ne pas vouloir payer les dieux Apollon et Poséidon qui lui ont construit la célèbre enceinte de sa ville, le roi de Troie Laomédon, après les avoir considérés comme ouvrier, traite ainsi les deux dieux comme esclaves et est prêt à leur lier les pieds, les vendre au loin ou leur trancher les oreilles !

Valeur économique

Le commerce

Le marché aux esclaves de Gustave Boulanger v.1882

Manière dont les prisonniers chrétiens sont vendus comme esclaves au marché d'Alger. Gravure hollandaise de 1684.
Manière dont les prisonniers chrétiens sont vendus comme esclaves au marché d'Alger. Gravure hollandaise de 1684.

Les réseaux commerciaux ont évolué en fonction de la demande en esclaves qui s'est longtemps confondue avec les grands centres économiques et politiques. Dans l'Antiquité, les réseaux commerciaux sont tournés vers la Grèce, Carthage puis l'Empire romain. Si un trafic est attesté dès la période archaïque, c'est l'augmentation de la demande au VI siècle av. J.-C. qui entraîne semble-t-il le développement d'un circuit commercial de grande ampleur.

Des marchés, alimentés par des trafiquants spécialisés, fournissaient une main-d'œuvre barbare directement dans les places grecques (Corinthe, Chypre, Délos, Athènes…). À Rome, un marché se tenait au cœur de la ville, sur le Forum, près du Temple des Dioscures.

Au cours du Moyen Âge, la traite s'oriente vers l'Afrique du Nord, la Mésopotamie et l'Europe méditerranéenne (Italie, Catalogne, Crète, Chypre, Majorque…). Les principales routes commerciales trouvent leurs sources en Afrique subsaharienne et les régions européennes non christianisées (traite des slaves païens et chrétiens depuis les Balkans).

Après l'exploration des côtes africaines au XV siècle, le Portugal entame une traite tournée vers les îles atlantiques et la péninsule ibérique. À l'époque moderne, ce commerce européen des esclaves évolue vers une forme transatlantique connue sous le nom de commerce triangulaire, qui perdure du XVI au XIX siècle. Les estimations du nombre de déportés varient, selon les auteurs, de 11 millions (pour Olivier Pétré-Grenouilleau) à 50 millions (pour Victor Bissengué).

Le commerce arabe des esclaves est resté actif de l'Antiquité à l'époque moderne. Ses zones d'approvisionnement traditionnelles sont l'Afrique noire (traite subsaharienne), les régions de la mer Noire ou la côte orientale de l'Afrique (Zanzibar). Les ramifications de ce trafic semblent rayonner, bien que sans doute dans des proportions réduites, jusqu'en Extrême-Orient : on retrouve ainsi au XIII siècle des traces d'esclaves noirs sur la route de la soie.

Cependant la traite arabe ne se limite pas à la traite des Noirs, tout au long du Moyen Âge, de l’époque moderne et jusqu'au XIX siècle, la région d'Alger en particulier fournit les marchés nord africains et proches orientaux (turcs notamment), en esclaves provenant d'Europe méditerranéenne mais parfois aussi de contrées aussi lointaines que l'Islande. Ainsi durant le régence d'Alger (époque précédant la conquête de l'Algérie par la France), les prisonniers chrétiens sont vendus comme esclaves au marché d'Alger.

Pour ce qui est de la traite organisée par des Africains eux-mêmes, dite « traite intra-africaine », les traces écrites quasi inexistantes jusqu'au XIX siècle rendent difficile une évaluation quantitative crédible.

Les formes actuelles de l'esclavage répondent aux mêmes caractéristiques, notamment les réseaux de proxénétisme, tournés vers les lieux de consommation.

L'économie classique et la critique de l'esclavage

La question de la rentabilité de l’esclavage émerge au XVIII siècle avec la pensée économique préclassique et classique. Arguant de la supériorité du travail libre, les physiocrates et Adam Smith ont à cette époque contesté la valeur économique de l'esclavage. On trouve aussi trace de cette argumentation chez certains penseurs des Lumières et, plus tard, au sein des anti-esclavagistes. Le physiocrate Dupont de Nemours résume l’ensemble des arguments avancés à l’appui de cette thèse quand il déclare que « l'arithmétique politique commence à prouver […] que des ouvriers libres ne coûteraient pas plus, seraient plus heureux, n'exposeraient point aux mêmes dangers et feraient le double de l’ouvrage ». Suivant ce point de vue, la productivité est induite par l'intérêt du travailleur libre pour son travail, et par l'absence de coût d'achat et de surveillance. Pour reprendre le raisonnement de Smith, le salaire remplace avantageusement les frais d'entretien et d'achat qui incombent aux propriétaires.

Un des arguments les plus couramment avancés pointe ainsi le coût de surveillance et d'entretien des esclaves : les abolitionnistes, tels Victor Schoelcher, font état de l'insécurité qui règne dans les colonies esclavagistes et de la charge financière qui en résulte pour les états métropolitains sous forme d'envoi et d'entretien de troupes nombreuses, ainsi que d'indemnités à verser aux propriétaires dont les biens sont détruits à l'occasion de révoltes d'esclaves.

S'ajoutent aussi des arguments que l'on qualifierait aujourd'hui de macroéconomiques. Pour les physiocrates français, le développement d'un marché intérieur est indissociable du développement du travail salarié. C'est ce qui pousse les plus audacieux d’entre eux à réclamer la suppression des avantages des planteurs coloniaux qui pénalisent les cultivateurs métropolitains de betterave sur le marché du sucre.

Enfin, l'esclavage a été dénoncé comme un frein à l'innovation technique, le dynamisme industrieux des États du Nord des États-Unis étant pointé face à l’apparente stagnation de l'industrie des États du sud.

Pour une grande part, l'affirmation de la supériorité économique du travail libre sur l'esclavage est restée sans fondement empirique. Adam Smith s'appuie pour la justifier sur « l'expérience de tous les temps et de tous les pays », sans toutefois qu'aucune comparaison autre que spéculative ne vienne étayer son raisonnement.

Approches contemporaines de la rentabilité de l'esclavage

Dans les années 1860, le développement de la cliométrie a relancé aux États-Unis le débat sur la rentabilité de l'esclavage. L'irrationalité du système esclavagiste, à bout de souffle face au développement du capitalisme du nord du pays, était alors communément admise. Outre le faible développement industriel du Sud, l'un des indices de cette crise constituait pour les défenseurs de cette thèse l'augmentation du prix des esclaves, interprétée comme une hausse du prix du travail.

L'approche cliométrique a renouvelé, non sans polémiques, les conclusions traditionnellement retenues à ce sujet. La question de la rentabilité de l'esclavage aux États-Unis ne fait aujourd'hui aucun doute, et seul son taux est encore discuté. Le taux de profit des planteurs serait, pour Meyer de 5 à 8 %, avec des pics de 10 à 13 % en Caroline du Sud ou en Alabama. Robert Fogel et Stanley Engerman l'estiment pour leur part à « 10 % du prix de marché des esclaves », soit un niveau comparable à celui des investissements des industriels du nord des États-Unis. Les études américaines insistent notamment sur le fait que l'esclave est non seulement une force de travail mais aussi un investissement : pour Conrad et Meyer, l'augmentation du prix des esclaves était au contraire un indice de la croissance du marché. Fogel a par ailleurs souligné que le Sud avait développé une industrie « domaniale », dynamique bien que dépendante des productions agricoles, à travers la transformation des matières premières (sucreries, égreneuses de coton, trieuses de riz, scierie, etc.).

S'agissant des plantations françaises des Antilles à l’apogée du prix du sucre, Paul Butel estime que le taux de profit des planteurs oscille entre 15 et 20 %.

La sortie de l'esclavage

La révolte

À Rome, les esclaves se sont révoltés plusieurs fois, notamment ceux qui ont suivi Spartacus, un ancien gladiateur qui fut tué avec ses compagnons lors de la troisième Guerre servile (entre 73 et 71 av. J.-C.). Seul les esclaves malades, ou infirmes furent libérés ou abandonnés par leur maîtres.

Le marronnage

Le marronnage était le nom donné à la fuite d'un esclave hors de la propriété de son maître en Amérique, aux Antilles ou dans les Mascareignes à l'époque coloniale. Le fuyard lui-même était appelé « marron » ou « nègre Marron », « negmarron » voire « cimarron » (d'après le terme espagnol d'origine).

L'affranchissement

L’affranchissement peut se dérouler de quatre façons différentes :

la première est par testament du maître (= testamento), c’est le cas le plus fréquent ;

la seconde est le cens, dénombrement de la population tous les cinq ans. Le maître inscrit l’esclave sur la liste, ce qui en fait un affranchi ;

la troisième est par décision judiciaire : le maître ou un magistrat touche l’esclave de sa baguette (= vindicta) et prononce les mots suivants : « je dis que cet homme est libre. »

enfin, la dernière possibilité est le rachat de sa liberté avec un pécule (= peculium, i n.).

Malgré cet affranchissement, l'esclave n'a pas tous les droits d'un citoyen romain, seul son fils en bénéficiera.

Les abolitions

Médaillon abolitionniste britannique (1795)
Médaillon abolitionniste britannique (1795)

En droit positif, la prohibition de l'esclavage humain est contenue dans les articles 4 de la Convention européenne des droits de l'homme et de la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'article 8 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l'ONU, dans la convention de Genève de 1926, de New York de 1956, de l'OIT de 1930 et 1936.

Au Brésil

Le Brésil a été le dernier pays d'Amérique à abolir l'esclavage, en 1888, par la Lei Áurea (« Loi d'Or »), sans compensation pour les propriétaires. Cette loi fut signée par la Princesse régente Isabel, pendant l'absence à l'étranger de son père, l'Empereur Dom Pedro II.

Au Chili

L'esclavage est aboli au Chili dès 1683.

En France

Dans la société féodale, les serfs faisaient juridiquement partie du fonds, de sorte que lorsqu'un territoire était vendu, ils l'étaient avec lui. Par ailleurs, nul vassal ne pouvait diminuer la valeur de son fonds au préjudice de son suzerain, faute de quoi la partie diminuée devait être restituée au suzerain et ce dans l'état antérieur. De ce fait, nul ne pouvait affranchir un serf sans l'assentiment de son seigneur, et de suzerain en suzerain, seul le roi avait le pouvoir d'affranchir des personnes, moyennant une juste compensation.

Une première ordonnance de Louis X, du 2 juillet 1315, « portant affranchisement des serf du domaine du roi, moyennant finance », pose le principe que « selon le droit de nature, chacun doit naistre franc », et donc, « nous considerants que nostre royaume est dit, et nommé le royaume des francs, et voullants que la chose en verité soit accordant au nom », dispose que par tout le royaume « telles servitudes soient ramenées à franchise », c'est-à-dire peuvent toujours être rachetées, contre juste dédommagement des ayant droit.

Ce n'est que par l'ordonnance du 10 août 1779 que la servitude personnelle est supprimée par Louis XVI sur toutes les terres dépendant de la couronne ; regrettant de ne pouvoir cependant étendre cette mesure sur tout le royaume, « nos finances ne nous permettant pas de racheter ce droit des mains des seigneurs, et retenu par les égards que nous aurons dans tous les temps pour les lois de la propriété ». Il dispose cependant que le fait pour un serf d'établir domicile dans un lieu franc emporte affranchissement de sa personne, supprimant de ce fait le droit de suite qui autorisait jusque là les seigneurs à réclamer leurs biens. Il dispose en outre que les seigneurs voulant faire de même seront dispensés de l'autorisation royale jusque là nécessaire « à cause de l'abrégement ou diminution que lesdits affranchissements paraîtront opérer dans les fiefs tenus de nous ».

L’Assemblée nationale de 1790 avait réaffirmé par deux fois (décret du 8 mars et du 12 octobre 1790) la légalité de l’esclavage, et ce n’est que confrontée à la révolte des esclaves des colonies (Saint-Domingue notamment) que la Convention décrète son abolition en 1794. Les mobiles pratiques de cette mesure n'excluent pas toute considération de principe, comme en témoigne l'emploi au cours du débat de l'expression de « crime de lèse-humanité ». Cependant le décret sera abrogé par Napoléon Bonaparte, qui, le 20 mai 1802, rétablit l'esclavage « conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789 » sous l'influence, notamment, du traité d'Amiens.

Lors du Congrès de Vienne, le 8 février 1815, la traite négrière (c'est-à-dire le commerce des esclaves, l'achat et le transport d'êtres humains revendus comme esclaves dans les colonies) est en théorie abolie en Angleterre, France, Autriche, Prusse, Portugal, Russie, Espagne, Suède sous la pression de l'Angleterre anti-esclavagiste (pression de la quadruple alliance), pays qui proclament que « la traite répugne aux principes généraux de la morale et de l'Humanité ».

De retour de l'île d’Elbe en 1815, Napoléon décrète l'abolition de la traite des esclaves, qui aligne la France sur la décision que vient de prendre le congrès de Vienne. Mais sa décision n'est nullement humaniste puisqu'elle n'a pour seul but que de se concilier la Grande-Bretagne. Sa résolution est confirmée par le traité de Paris le 20 novembre 1815.

Mais la suppression officielle de la traite ne signifie pas pour autant sa fin réelle. En effet la traite continue dans les colonies en France, en Espagne et au Portugal sous forme clandestine. Ainsi en 1820, 40 000 esclaves auraient quitté l'Afrique vers les îles du sud des États-Unis et surtout du Brésil, qui en importait environ 20 000 par an entre 1820 et 1823 puis 10 000 environ entre 1823 et 1852. Ce commerce étant en théorie illicite le sort des esclaves s'aggrava encore. Ils étaient en effet transportés dans les pires conditions et jetés par dessus le bord lorsque le négrier croisait un navire de guerre britannique. Mais les peuples de certains pays européens, alertés par des sociétés anti-esclavagistes comme l'Angleterre et quelques écrivains comme André-Daniel Laffon de Ladebat ou encore associations comme le « Comité pour l'abolition de la traite des Noirs et de l'esclavage », étaient de plus en plus émus par le sort des esclaves. Divers gouvernements européens accordèrent donc aux Britanniques le droit de visite en 1831 et en 1833, ce qui leur permit d'exercer légalement la police des mers contre les négriers.

L'esclavage en tant que tel sera finalement aboli en 1833 en Angleterre et 1847 dans l'Empire ottoman ainsi que dans la colonie suédoise de Saint-Barthélemy. La France attendra 1848, année qui voit Victor Schœlcher faire adopter définitivement le décret d'abolition pour ce qui concerne les Colonies. Le 5 mars, 250 000 esclaves des Colonies françaises devaient être émancipés.

Néanmoins l'esclavage a perduré de fait dans les colonies sous la forme du « travail forcé », pratique qui consistait à réquisitionner de force des travailleurs indigènes pour l’administration coloniale ou pour des entrepreneurs privés. Le travail forcé a été aboli en 1946 (loi Houphouët-Boigny du 11 avril 1946).

Aux États-Unis

En 1865, les États-Unis promulguèrent le 13 amendement interdisant l'esclavage. La question de l'esclavage avait conduit Abraham Lincoln à en promettre l'abolition s'il était élu. Son élection amena les États du Sud à demander la sécession. Celle-ci leur fut refusée car elle aurait privé les caisses fédérales de l'essentiel de ses impôts, d'où la guerre civile, dite guerre de Sécession, qui s'ensuivit et fut le conflit le plus meurtrier de toute l'histoire du pays. Il est à noter que le Texas avait déjà fait sécession d'avec le Mexique quand celui-ci avait, lui aussi, aboli un peu plus tôt l'esclavage.

Au Bhoutan

Au Bhoutan, l'esclavage est aboli en même temps que le servage par le roi Jigme Dorji Wangchuck en 1956.

En Chine

Coolie vers 1900 à Zhenjiang en Chine impériale. Le piquet de bambou sur lequel il se tient servait à hisser et transporter le paquet à ses pieds, tenant le piquet sur son épaule et le paquet appuyé contre son dos. Sur le côté gauche de l'image, en arrière-plan, un autre homme utilise la même technique pour porter une lourde charge.

L'esclavage en Chine impériale a revêtu de nombreuses formes au cours de l'Histoire. Plus modérée que l'esclavage aux États-Unis ou dans le monde arabe, la mentalité chinoise considère ses esclaves comme à mi-chemin entre l'humain et l'objet (半人,半物,bànrén, bànwù). Les empereurs ont a plusieurs reprises tenté d'interdire l'esclavage privé car les esclaves étaient plus dévoués à leur maître qu'à leur souverain. Ils pouvaient devenir des meurtriers si leur maître le leur ordonnait. Les esclaves privés étaient devenus dangereux pour la société. L'esclavage fut à plusieurs reprises aboli, jusqu'à la loi de 1909, pleinement entérinée en 1910, bien que la pratique de l'esclavage ait perduré jusqu'au moins 1949.

Cas du *****

Selon Alexandra David-Néel, « une sorte d'esclavage assez bénin » subsistait encore, dans les années 1950, dans maintes parties du *****. Attachés à une famille particulière, les esclaves en constituaient une grande partie de la domesticité. Cet esclavage, qui n'était pas légal, reposait sur la coutume, laquelle, au *****, avait force quasiment de loi. L'existence de cet esclavage ancillaire avait déjà été signalée par sir Charles Alfred Bell pour la vallée de Chumbi au début du XX siècle. Cependant, pour la tibétologue Katia Buffetrille, « Le mot esclave est parfaitement impropre » et d'ajouter qu'« Il ne s'agissait pas du tout d'un système idéal, mais il n'avait rien à voir avec de l'esclavage. ». À partir de 1959, année du départ en exil du 14 dalaï-lama, le gouvernement chinois mit en place au ***** une série de réformes, notamment ce qu'il appelle l'« abolition du servage » ou « émancipation des serfs et des esclaves ».

Au Népal

Au Népal, chez les Nyinba, des populations tibétophones, les esclaves furent émancipés par décret gouvernemental en 1926.

En Arabie séoudite

L'esclavage n'étant pas prohibé par l’islam, les pays musulmans hésitèrent encore plus que les Européens à abolir l’esclavage : Albert Londres, dans Pêcheurs de perles, signale du trafic régulier d'esclaves en Arabie en 1925. L’Arabie séoudite a ratifié l’abolition de l’esclavage en 1962.

En Tunisie

L'esclavage en Tunisie a été aboli le 28 janvier 1846 par Ahmed Ier Bey.

En Mauritanie

En Mauritanie, en dépit de son interdiction officielle en 1981, l'esclavage est une pratique qui persiste, concernant entre 10 et 20 % d'une population totale de 3,4 millions d'habitants, soit 340 000 à 680 000 esclaves. Toutefois, le 8 août 2007, le Parlement du pays a adopté une loi criminalisant l'esclavage, puni de dix ans d'emprisonnement.

Au Libéria

En 1822, le Libéria est fondé par une société américaine de colonisation (The National Colonization Society of America, « la société nationale d'Amérique de colonisation »), pour y installer des esclaves noirs libérés. En 1931, le journaliste George Schuyler publie Slaves Today : A Story of Liberia, roman dénonçant la perpétuation de l'esclavage domestique dans le pays. La même année, la Société des Nations (SDN) condamne les conditions de travail forcé imposées aux autochtones par les Américano-Libériens pour le compte de multinationales de l’industrie du caoutchouc. Le scandale contraint le gouvernement à la démission. En 1936, le nouveau gouvernement interdit le travail forcé.

Formes de l'esclavage moderne (XXI siècle)

Proxénétisme et travail forcé

Par glissement sémantique, certaines situations sont assimilées aujourd'hui à de l'esclavage moderne :

le proxénétisme ;

le travail forcé, rendu possible dans les pays occidentaux par le travail clandestin : 21 millions de personnes selon une estimation de l'OIT, 90 % étant exploitées dans l’économie privée, par des individus ou des entreprises (22 % victimes d’exploitation sexuelle et 68 % victimes du travail forcé dans des activités économiques comme l’agriculture, la construction, le travail domestique ou la production manufacturée), 10 % subissant des formes de travail forcé imposées par l’État (notamment en prison, dans l’armée nationale ou dans les forces armées rebelles) ;

le travail des enfants ;

la pratique des enfants soldats, également assimilable à une forme d'esclavage, d'autant qu'à l'emprise psychologique mise en œuvre sur des enfants, s'ajoute la dépendance physiologique obtenue par l'usage de drogues fortes.

Au Soudan des Chrétiens ont été enlevés par l'armée puis vendus à des musulmans.

Au Pakistan des chrétiens travaillent comme esclaves pour des musulmans dans des briqueteries.

En Mauritanie, des musulmans sont esclaves d'autres musulmans.

Indice mondial de l'esclavage

Selon les chiffres de l'Indice mondial de l'esclavage (Global Slavery Index 2014) élaboré par la fondation Walk Free (en), une ONG internationale ayant son siège social à Perth (Australie), le monde compterait 35,8 millions de personnes prisonnières d'une forme ou d'une autre d'esclavage moderne : travail forcé, traite d'êtres humains, servitude pour dettes, mariage forcé et exploitation sexuelle. Tous les 167 pays étudiés compteraient des esclaves au sens moderne du terme. Les deux continents comptant le plus d'esclaves seraient l'Asie et l'Afrique : l’Inde (14,3 millions de victimes de l'esclavage), la Chine (3,2 millions), le Pakistan (2,1), l’Ouzbékistan (1,2), la Russie (1,1) ; puis le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Indonésie, le Bangladesh et la Thaïlande. En pourcentage de la population, les pays comptant le plus d'esclaves seraient la Mauritanie (4 % ; l'esclavage y est héréditaire, les Maures noirs étant esclaves des Maures blancs de génération en génération), l’Ouzbékistan (3,97 %), Haïti, le Qatar, l’Inde, le Pakistan, la République démocratique du Congo, le Soudan, la Syrie, et la Centrafrique.

Cet indice est toutefois très controversé. Selon les chercheurs Andrew Guth, Robyn Anderson, Kasey Kinnard et Hang Tran, l'examen des méthodes de l'Indice révèle d'importantes et graves faiblesses et soulève des interrogations quant à sa validité et son applicabilité. De plus, la publicité accordée à l'Indice conduit à l'utilisation de données erronées dans la culture populaire et par des organes et organismes de presse reconnus ainsi que par des revues universitaires et des responsables politiques.

Rétablissement de l'esclavage des femmes par l'État islamique

Le statut d'esclave est soutenu par le Centre de recherches et de fatwas de Daech qui a établi que ces pratiques existaient déjà au Moyen Âge, avant que l'esclavage ne soit aboli. Selon un document daté du 16 octobre 2014, présenté par l'agence de presse Iraqi news, l'État islamique aurait fixé le prix de vente des femmes yézidies ou chrétiennes, comme esclaves, entre 138 et 35 euros. « Une fillette âgée de un à neuf ans coûterait 200 000 dinars (soit 138 euros), une fille de dix à vingt ans 150 000 dinars (104 euros), une femme entre vingt et trente ans 100 000 dinars (69 euros), une femme entre trente et quarante ans 75 000 dinars (52 euros) et une femme âgée de quarante à cinquante ans 50 000 dinars (35 euros) ». Le document stipule l'interdiction « d'acheter plus de trois femmes », sauf pour les « Turcs, les Syriens ou les Arabes du Golfe ».

Mémoires de l'esclavage

Des jours de commémoration de l'abolition existent dans toutes les îles des Antilles sauf dans l'île de Saint-Barthélemy. 2006 marque l'année de la reconnaissance de la responsabilité historique de l'État français à propos de l'esclavage, dont les victimes seront dorénavant commémorées tous les 10 mai. Ce jour est également l'anniversaire de l'adoption de la loi Taubira, étape de la démarche mémorielle touchant à l'esclavage, qu'elle qualifie en particulier de « crime contre l'humanité ».

La place réservée dans la mémoire collective à certaines personnalités est également notable, ainsi les « nègres marrons » et la mulâtresse Solitude (vers 1772-1802), figure historique de la résistance des esclaves noirs en Guadeloupe et héroïne d'un roman du même nom d'André Schwarz-Bart, paru en 1972.

Première édition d’Oroonoko (1688)

Littérature

Aphra Behn, auteur d’Oroonoko en 1688

Prosper Mérimée, dans sa nouvelle Tamango en 1829

Eugène Sue, dans son roman Atar-Gull en 1831

Harriet Beecher Stowe, notamment grâce au grand classique La Case de l'oncle Tom (1852) et sa suite Dred, histoire du grand marais maudit (1856)

Terry Bisson, Nova Africa, Imaginaires Sans Frontières, 2001((en) Fire on the Mountain, 1988)

Alex Haley avec son roman Roots: The Saga of an American Family (1976), traduit en français sous le titre Racines.

Victor Hugo, Bug-Jargal, 1826

Edward P. Jones à travers son roman Le monde connu, prix Pulitzer en 2004

Toni Morrison, principalement dans son roman Beloved, prix Pulitzer en 1988

Caryl Phillips, The crossing of the river (1993), Cambridge (1991).

William Styron, auteur des Confessions de Nat Turner, Prix Pulitzer de la fiction en 1968

William Wells Brown et son roman Clotel, 1853

Marc Kicnenapanaïdou, L'esclave, pièce de théâtre. Première représentation : 20 décembre 1976 (Prix Leconte de Lisle 1980)

Arts

Peinture

Jean-Michel Basquiat, Slave Auction, 1982

Cinéma et télévision

Année Titre original Titre en français (si différent) Titre en anglais (si différent) Format Genre Réalisateur Acteurs Pays Livre Auteur 1903 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom court-métrage drame Edwin S. Porter, Siegmund Lubin États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1907 Primavera senza sole ? court-métrage drame Gaston Velle Italie 1910 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom court-métrage drame J. Stuart Blackton, Barry O'Neil États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1910 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame James Stuart Blackton États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1913 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom court-métrage drame Sidney Olcott États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1913 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame Otis Turner États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1913 In Slavery Days ? Otis Turner États-Unis 1914 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom drame William Robert Daly États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1914 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame William Robert Daly États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1914 In the Days of Slavery ? Richard Ridgely États-Unis 1914 The Slavery of Foxicus Marshall Neilan États-Unis Marshall Neilan 1918 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame J. Searle Dawley États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1919 Uncle Tom Without a Cabin La Case de l'oncle Tom court-métrage comédie Edward F. Cline, Ray Hunt États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1927 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame, film historique Harry A. Pollard États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1927 Gulzar Nanubhai B. Desai Inde 1931 Ghulam Nu Patan Shyam Sundar Agarwal Inde 1936 Anthony Adverse Mervyn LeRoy États-Unis Hervey Allen 1937 Slave Ship Tay Garnett États-Unis 1937 Souls at Sea Âmes à la mer Henry Hathaway États-Unis 1945 O Cortiço drame Luiz de Barros Brésil O Cortiço Aluísio Azevedo 1947 Slave Girl La Belle Esclave film aventure Charles Lamont États-Unis 1949 A Escrava Isaura drame Eurides Ramos Brésil L'Esclave Isaura Bernardo Guimarães 1953 Spartaco Spartacus film Riccardo Freda France, Italie 1957 Band of Angels L'Esclave libre drame Raoul Walsh États-Unis Robert Penn Warren 1958 Tamango John Berry France 1960 Spartacus film historique, péplum Stanley Kubrick Kirk Douglas États-Unis 1960 Giuseppe venduto dai fratelli L'Esclave du pharaon film péplum, film historique Irving Rapper, Luciano Ricci Italie, Yougoslavie 1962 Il figlio di Spartacus Le Fils de Spartacus film péplum Sergio Corbucci Italie 19** Ganga Zumba drame Carlos Diegues Brésil 1965 La Case de l'oncle Tom La Case de l'oncle Tom drame Géza von Radványi France, Italie, Allemagne de l'Ouest, Yougoslavie La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1967 Cimarrón ? Sergio Giral États-Unis, Cuba 1969 Queimada Burn ! drame Gillo Pontecorvo Marlon Brando Italie 1969 Slaves Esclaves drame Herbert J. Biberman États-Unis 1971 Skin Game James Garner États-Unis 1974 ? Soul in the Eye Zozimo Bulbul Brésil 1975 El Otro Francisco drame Sergio Giral États-Unis, Cuba 1975 The Fight Against Slavery Les Mains Noires : Procès de l'Esclave feuilleton Christopher Ralling Royaume-Uni 1975 Mandingo action Richard Fleischer États-Unis Mandingo Kyle Onstott 1976 La última cena The Last Supper drame Tomás Gutiérrez Alea Cuba 1976 Xica da Silva comédie Carlos Diegues Brésil Memórias do Distrito de Diamantina João Felicio dos Santos 1976 La última cena The Last Supper Tomas Gutierrez Cuba 1976 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom ? Al Adamson États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1976 Isaura feuilleton Gilberto Braga Brésil L'Esclave Isaura Bernardo Guimarães 1977 Roots Racines feuilleton drame, film historique Chomsky, Erman, Greene et Moses États-Unis Racines Alex Haley 1977 O Cortiço drame Francisco Ramalho Jr. Brésil O Cortiço Aluísio Azevedo 1977 The Old African Blasphemer documentaire ? Royaume-Uni 1978 Slavers ? Jürgen Goslar Allemagne 1978 Ceddo Ousmane Sembène Sénégal 1979 Maluala ? Sergio Giral États-Unis, Cuba 1981 A House Divided: Denmark Vessey's Rebellion téléfilm drame Stan Lathan États-Unis 1984 Quilombo genre Carlos Diegues Brésil, France 1984 A House Divided: Solomon Northup's Odyssey (aka Half Slave, Half Free) drame Gordon Parks États-Unis Lou Potter, Samm-Art Williams 1985 Chico Rei drame Walter Lima Júnior Brésil Cecília Meireles 1985 A House Divided: Experiment in Freedom: Charlotte Forten's Mission drame Barry Crane États-Unis Samm-Art Williams 1985 The Color Purple La Couleur pourpre drame Steven Spielberg Danny Glover, Whoopi Goldberg, Margaret Avery, Oprah Winfrey États-Unis La Couleur pourpre Alice Walker 1985 White Slavery ? Lino Brocka Philippines 1985 Schiave bianche: violenza in Amazzonia L'Esclave blonde film aventure, drame, horreur Mario Gariazzo Italie 1986 Sarraounia film historique Med Hondo Mauritanie 1987 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom téléfilm drame Stan Lathan Avery Brooks États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe 1988 Abolição feuilleton Walter Avancini Brésil 1988 Abolição documentaire Zozimo Bulbul Brésil 1988 Axé documentaire Maria Angelica Lemos, Marcia Meireles Brésil 1988 Natal da Portela drame Paulo Cesar Saraceni Brésil 1988 A House Divided: Caregiver Stress and Elder Abuse documentaire ? États-Unis William Hauptman 1989 O negro no Brasil documentaire Lúcia Murad Brésil 1989 Mestizo Mario Handler Venezuela 1990 American Experience: Roots of ********** - The Story of the *********** Railroad Orlando Bagwell États-Unis 1991 Daughters of the Dust comédie dramatique Julie Dash États-Unis, Royaume-Uni 1992 La Ultima Rumba de Papa Montero The last rumba of Papa Montero musical Octavio Cortazar Martinique, Cuba 1993 Sankofa drame Hailé Gerima États-Unis, Ghana, Burkina Faso, Royaume-Uni, Allemagne 1993 Candombe Rafael Deugenio Uruguay 1994 Frederick Douglas: When the Lion Wrote History Orlando Bagwell États-Unis 1995 ? Human Behavior documentaire Flavio Leandro Brésil 1995 Asientos documentaire François Woukoache Sénégal 1995 The Journey of August King drame John Duigan États-Unis 1996 Nightjohn drame Charles Burnett États-Unis 1996 Slavery & Freedom ? ? 1997 Amistad Amistad drame Steven Spielberg États-Unis 1997 Through the Door of No Return documentaire Shirikiana Aina États-Unis 1998 Beloved drame Jonathan Demme États-Unis Toni Morrison 1998 Africans In America: America's Journey Through Slavery ? série Noland Walker États-Unis 1998 A Son of Africa court-métrage film historique Alrick Riley Royaume-Uni Olaudah Equiano 1999 A Slave of Love John Badenhorst Afrique du Sud 2000 Los Palenqueros documentaire Sidiki Bakaba, Blaise N'Djehoya Colombie, Côte d'Ivoire, France 2000 Adanggaman Roger Gnoan M'Bala Côte d'Ivoire, Suisse 2000 Middle Passage ? Guy Deslauriers Martinique 2000 Age of Slavery ? Steven J. Anderson États-Unis 2004 C.S.A.: The Confederate States of America comédie, drame, guerre Kevin Willmott États-Unis 2005 500 Years Later documentaire Owen 'Alik Shahadah Royaume-Uni, États-Unis 2005 Quanto Vale ou É por Quilo drame Sérgio Bianchi Brésil 2005 Slavery and the Making of America série William R. Grant Morgan Freeman États-Unis 2005 The Slavery Business: Breaking the Chains téléfilm ? ? 2005 Death Before Slavery documentaire Victoria Chicon, Victor Damian États-Unis 2005 The Slavery Business: How to Make a Million from Slavery téléfilm Michael Samuels Royaume-Uni 2005 The Slavery Business: Sugar Dynasty téléfilm ? Royaume-Uni 2006 Amazing Grace drame, film historique Michael Apted Royaume-Uni, États-Unis 2006 Modern-Day Slavery ? téléfilm documentaire Michael Schwartz États-Unis 2007 Trade thriller Marco Kreuzpaintner Allemagne, États-Unis 2007 Capitalism: Slavery Capitalisme: Esclavage court-métrage animation Ken Jacobs États-Unis 2007 Child Slavery with Rageh Omaar ? téléfilm documentaire Richard Alwyn Royaume-Uni 2007 Britain's Slavery Secrets téléfilm film historique ? Royaume-Uni 2008 Les Esclaves oubliés documentaire Antoine Vitkine France 2009 Moderne slavery documentaire Tina Davis, Thomas Robsahm Norvège 2009 Punctured Hope: A Story About Trokosi and the Young Girls' Slavery in Today's West Africa drame Bruno Pischiutta Canada 2009 Le Diable noir téléfilm biopic, documentaire Claude Ribbe Stany Coppet, Aimé Césaire et Patrice-Flora Praxo France, Guadeloupe Le Diable noir Claude Ribbe 2010 Black Hands - Trial of the Arsonist Slave ? court-métrage documentaire Tetchena Bellange Québec 2010 At the End of Slavery documentaire ? ? 2010 Necro, The Human Traffic King: White Slavery téléfilm ? ? 2010 Necro, The Human Traffic King: White Slavery téléfilm ? ? 2010 Vénus noire film drame historique Abdellatif Kechiche Yahima Torres, Olivier Gourmet France, Belgique, Tunisie 2012 Slavery by Another Name téléfilm documentaire Samuel D. Pollard États-Unis 2012 Django Unchained Django Unchained film western spaghetti Quentin Tarantino Jamie Foxx États-Unis 2013 12 Years a Slave Douze ans d'esclavage film Drame historique Steve McQueen Chiwetel Ejiofor États-Unis

中文百科

奴隶制为奴隶主拥有奴隶的制度,奴隶视为是奴隶主的财产,可以买卖,且奴隶主可强迫奴隶工作,劳力活动须以奴隶为主,无报酬,且无人身自由。一个人类社会中,如果大部分物质生产领域劳动者是奴隶,这样的社会,叫奴隶社会。

古代最典型的奴隶制是罗马帝国,此外,古希腊、古埃及、古巴比伦、战国以前的中国,南北战争以前的美国南方,以及以前一些英国、法国、俄国的殖民地都属于奴隶制。历史上,绝大多数国家和社会都曾经认可制度**隶制;在近代,奴隶制被所有国家废除,但是债奴、契约劳工、农奴、被俘家仆、被收养为奴的儿童、童兵、强迫婚姻依然广泛存在。现在奴隶制度在世界各国都是非法的,但估计世界上仍有二千七百万人是奴隶,毛里塔尼亚是最后宣布废奴的行政地区(1981/2007),但是根据估算约有10%-20%的人口依然为奴。

奴隶制的出现早于成文记录,在许多文明中广泛存在。当今很多奴隶是债奴,主要分布在南亚,是由于债务缠身所致,很多甚至世代为奴。人口贩卖主要是指代强迫妇女和儿童进入色情行业工作。

词源

英语词汇 slave 来自古法语 sclave 、中世纪拉丁语 sclavus 、拜占庭希腊语 σκλάβος,后者来自ethnonym Slav,这是由于在早先的中世纪战争中许多斯拉夫人被俘为奴。更古老的理论认为希腊动词 skyleúo 是指“剥去被杀敌人的衣服”。 奴隶作为词汇也可以指代依附他人的人。有时,例如在古代波斯,奴隶的生活可能比普通人的境遇还要好。

奴隶制的起源

奴隶一般来源于战俘、被**地区原住民、负债者和罪犯,近古和近代的奴隶多从非洲等地方拐卖到欧洲的殖民地。奴隶制一般出现在手工业和商业比较发达的地区,因为奴隶制最大程度上降低了成本。 大部分奴隶制度国家也有捉回与处罚逃奴的法律。

形式

传统奴隶制 奴隶所有制,也叫传统奴隶制,因人被当做个人财产,如同商品一样可以买卖而得名。这是最初的奴隶形式,也是当今使用最少的形式。 债务奴役 债务奴役或包身工是当某人将自己作为贷款抵押时出现。条款要求还债,而期限则可能没有给定。债务奴役可能代代相传,孩子可能会要求为父母还债。这是当今最盛行的奴隶形式。债务奴役在南亚最为盛行。 强迫劳动 强迫劳动是违背某人意志,在暴力或其它惩罚的威胁下被迫劳动,并限制他们的自由。人口贩卖是妇女儿童卖淫的主要来源,是强迫劳动增长最快的形式,在泰国、柬埔寨、印度、巴西、墨西哥盛行,成为儿童商业性剥削的主流。 词汇“强迫劳动”也可以指代所有奴役类型,甚至包括非常见的制度,如农奴、拉壮丁、刑罚苦役。 逼婚 逼婚是指在促成婚姻的过程中违背一方或双方当事人的意愿。在许多情况下,逼婚和协商婚姻的界限不清,这是由于许多文化的社会标准提倡对尊长、亲属的盲目顺从;在这些文化环境中,用暴力、胁迫、威吓等方式让人“同意”嫁娶,服从社会压力和责任并非必要。彩礼和嫁妆在世界许多地方都是习俗,可以导致婚姻买卖的发生。 逼婚依然在世界许多地方,如南亚、东亚、非洲等地广泛存在。逼婚也会在欧洲、美洲、加拿大和澳大利亚的移民社区出现。在今天,婚姻拐卖依然出现在世界的许多地方,埃塞俄比亚全国69%的婚姻是拐来的。 骗婚是利用婚姻来获得某种社会或法律好处(常常与移民身份有关)。虽然这些婚姻获得双方当事人的同意,在欧盟有一种人口贩卖,为留学生或欧盟雇工(常常来自亚洲国家)供给新娘(常常来自前**主义国家,现为欧盟成员国——特别是巴尔干地区国家)以便他们能留在欧洲。 过早婚姻和逼婚都被国际劳工组织定义为现代奴役形式。娃娃结婚率最高的国家是:尼日尔尔(75%),中非和乍得(68%),孟加拉(66%).

历史

早年 有证据表明奴役起源早于成文记录,在许多文明中存在。 下埃及地区约8000 BC的史前坟墓表明利比亚人曾经奴役过类似布希曼人的部落。大量的奴隶需要经济盈余和足够大的人口来繁衍。出于这些因素,只有到了11,000年前的新石器时代农业文明才能得以施行。 在早先的已知记录中,奴隶制被当作是既定的制度。例如《汉谟拉比法典》(ca. 1760 BC)规定任何人如果帮助奴隶逃跑,或是收留他们都要被处死。在《圣经》中,奴隶制也是既定的制度。 奴隶制几乎在所有古代文明中都有出现,包括苏美尔、古埃及、古中国、阿卡德帝国、亚述、古印度、古希腊、罗马帝国、伊斯兰哈里发、希伯来王国、美洲前哥伦比亚文明等。这些制度包括债务奴役、刑罚、战俘、弃儿、奴隶生奴隶等。 古典时代 古希腊/罗马 古希腊对奴隶的记录可以追溯迈锡尼文明。很明显,古雅典拥有大量的奴隶人口,在公元前6-5世纪可能有80,000人;有2/5到4/5的人口被奴役。当罗马共和国扩张时奴役大量人口,从整个欧洲到地中海得到大量的供给。希腊、伊利里亚人、柏柏尔人、日耳曼人、不列颠人、色雷斯人、高卢人、犹太人、阿拉伯人都被奴役,不但被用作劳工,而且用作娱乐(如角斗士和**隶)。人口占少数的精英压迫奴隶,导致起义(见罗马奴隶起义);由斯巴达克斯领导的第三次奴隶起义是最著名,最激烈的起义。 共和国末期,奴隶成为罗马重要的经济支柱,成为社会重要的组成部分。古罗马至少有25%的人口是奴隶。根据某些学者的估算,意大利人口有超过35%是奴隶。在罗马帝国时期,仅罗马一城就有400,000奴隶。在罗马帝国走向衰败之际,环地中海区域约有1亿人口被奴役。 中国 中国历史上是否经历过奴隶社会,一直都存在争议。一种观点认为,战国时代之前为奴隶制。而无奴学派则认为,夏商周三代都不是奴隶社会。 三代、先秦、秦朝时代,有官奴和私属之分。奴隶多产生于战争,从敌方俘虏的庶人与军人很可能成为奴隶,也有罪犯被贬为奴隶的,犯叛逆罪的,有时全家乃至全宗族要沦为官奴。“胥靡”,是古代对一种奴隶的称呼。由于用绳索牵连着强迫劳动,故名。另外,汉代还用作刑徒的名称。如《汉书·楚元王传》中有“胥靡之。”颜师古注之曰:“联系使相随而服役之,故谓之胥靡,犹今役囚徒以锁联缀耳。” 汉朝,奴隶的产生主要来源于土地兼并而形成的私属,另外东汉末期,人民为躲避战乱,投靠大庄园主,也成为私属。汉代到隋唐时期,在法律上有明确的良贱之分,如部曲(奴隶的一种)殴伤良民要处死,良民打死自己的部曲,部曲有罪的话就不追究、部曲无罪的话只判徒刑,且可以用钱赎免。 宋朝以前,长期受雇于人的佣工,其地位低于良民,也是奴隶的一种。宋朝开始,因雇佣形成的主仆关系不再视同于良贱关系。但实际上,私属奴隶的现象大量存在,不过在法律上禁绝了私属奴隶、也不允许将良民卖为奴隶。宋代的一部份军人,也被视为贱民。 元代,由于蒙古族本身实行奴隶制,所以官奴盛行。明朝初年,朱元璋曾颁布过改奴为良的法令,明中叶以后畜奴的风气又盛行起来,顾炎武说,“今吴仕宦之家,(奴)有至一二千人者”。湖北麻城的梅、刘、田、李四家,“家僮不下三四千人”。 清朝初年也实行投充法,至雍正年间正式废止奴隶制。但满洲风俗严分主奴,八旗之人都视为爱新觉罗家的家奴,皇帝是爱新觉罗家的主人,所以旗人大臣在面君时会自称奴才,如果是单纯的汉人身份,只可以称「臣」。如称「奴才」将会被皇帝驳斥。乾隆帝还一度因为汉人官员仿效满风,自称「奴才」而大怒,敕命不分满汉,凡上奏折均称「臣」。 在中华民国成立后,中国最终从法律上明确消除了奴隶的存在。但实际上在家庭中从事家务劳动的奴婢至中华民国大陆时期仍然存在。在香港,1922年当地部份人士组织反对蓄婢会,主张废除传统蓄婢制度。香港政府于1923年通过《家庭女役则例》,正式废除蓄婢,婢女变成受薪雇用的女佣。 1959年,中华人民共和国政府在**推行的“**”,被认为是在全国范围内彻底废除了奴隶制。近年来的报道显示,现代奴隶制(强迫劳动)又重新出现。在1950年代才消灭奴隶制的四川彝区,仅雷波县在2010年两次发现近三百名“娃子”(历史上彝区对奴隶的称谓)。 中国古代的贱民制度不同于奴隶,乐户、匠户、仵作、牙人、娼妓甚至宋代的一部份军人,在法律上都是贱民,但是他们并不是奴隶。中国虽然没有严格定义下的奴隶制度,但是受到类似奴隶制度而伤害之中国人不在少数。清雍正帝废除贱民制度。 朝鲜半岛 在朝鲜王朝,官员若被判了谋反罪,其家人会被充作官奴婢使用。这些官奴婢的地位非常低微,可以说相等于国家的贱民。也有私人拥有的私奴婢。不过,另一方面,国家亦为这些奴婢提供一个翻身的机会:若他们有幸可以考科举杂科成为技术类官员如医官、译官、画员等,或考武科成为军官,可以除去贱民的资格,升为中人,而女性则当宫女后翻身,若得到国王宠幸有可能封为后宫嫔御,但历史只有极少数例子,而且能成为正式宫女的贱民女子多为两班贱妾所生的庶女,否则只能当上官婢,不属于宫廷女官。另外若贱民女性嫁贱民男子,其夫若成为中人,自己亦可升为中人。 中世纪 欧洲 在欧洲中世纪早期,大规模贩奴主要局限于南部和东部:拜占庭帝国和穆斯林世界是目的地,异教徒、中东欧(包括高加索和鞑靼)都是主要来源。北欧海盗、阿拉伯人、希腊人、拉特纳犹太人、犹太人等都参与贩奴。在10世纪时,欧洲贩奴运动达到巅峰,之后的津芝叛乱抑制了在阿拉伯世界使用非洲黑奴。 在天主教地盘里,中世界西班牙和葡萄牙不停地受到穆斯林世界的进攻。安达卢斯定期发动侵袭,扫荡伊比利亚天主教国家,掠夺财务和奴隶。例如,1189年对葡萄牙里斯本的袭击中,穆瓦希德王朝哈里发雅各布·阿·曼苏尔将3,000名妇女和儿童掠走,他在科尔多瓦的长官在1191年袭击葡萄牙锡尔维什,将3,000人抓为奴隶。从11世纪到19世纪,北非巴巴里海盗从事“掠奴远征”,扫荡欧洲沿海城市,抓捕基督徒作为奴隶,卖到阿尔及利亚和摩洛哥等地。 不列颠在罗马帝国之后依然保留奴隶制,中世纪威尔士的好人海威法案规范了奴隶制。当北欧海盗入侵后,奴隶制盛行,切斯特、布里斯托尔成为主要市场,出售丹麦、莫西亚、威尔士在彼此边境相互扫荡得来的奴隶。在《末日审判》(1086)的时代,约有10%的英国人是奴隶。中世纪早期,欧洲奴隶制盛行,以至于罗马天主教会一而再、再而三地发布禁令——或者至少是禁止将基督徒奴隶卖到非基督徒地区,如科布伦茨会议(922), 伦敦会议(1102),阿尔马会议(1171)。 1452年,教皇尼古拉斯五世发布教宗诏书Dum Diversas授权西班牙和葡萄牙国王将“穆斯林、异教徒、其它非信仰者”定为永久奴隶,将战俘奴隶合法化。对奴隶制的肯定和延伸在他的1455年诏书Romanus Pontifex表露。然而,教皇保罗三世在1537年诏书Sublimus Dei中禁止将美洲土着当做奴隶。多米尼加修道士来到西班牙驻地圣多明各时强烈抨击对当地人的奴役。他们与其他祭司一道认为这种行为是不公正的,在西班牙国王治下是非法的、不忠的。 拜占庭-奥斯曼战争和欧洲奥斯曼战争将大量奴隶掠入伊斯兰世界。对此,奥斯曼帝国创建了苏丹亲兵耶尼切里,将数以千计的基督徒男孩带德夫希尔梅系统。他们待遇优厚,但是被政府认定是合法奴隶,不允许结婚。他们不再被买卖。帝国给予他们重要的行政和军事职位。这个系统开始于1365年;到了1826年有约135,000亲兵,系统随机废止。在勒班陀战役后有12,000名基督徒船奴被捕,从奥斯曼舰队那里获得自由。东欧受到了一系列鞑靼袭击,目标是掠夺物资和人员。1474-1569年间,波兰-立陶宛记录了75次克里米亚鞑靼掠夺。 法国卡洛林王朝乡村人口约有10–20%是奴隶。在中世纪晚期,奴隶制在西欧逐渐消失。在英国,贩奴于1102年废止,但是从十七世纪到十九世纪早期,英国就积极从事暴利的大西洋贩奴运动。在斯堪的纳维亚,奴役在十四世纪中期被废止。东欧奴隶制时间较长。波兰在十五世纪废奴;在立陶宛,奴隶制在1588年正式废止;他们被农奴制取代。在基辅罗斯和莫斯科公国,奴隶常常与农奴类似。 伊斯兰世界 早期伊斯兰西苏丹国(今西非),包括加纳(750–1076)、马里(1235–1**5)、塞古(1712–1861),和桑海(1275–1591),约有三分之一的人口被奴役。 伊本·白图泰诉说自己曾多次被赠与或卖为奴隶。十四世纪伟大的学者伊本·赫勒敦写道:“黑人国度的规矩是屈服于奴隶制,因为黑人根本没有人性和财产,与愚蠢的动物十分相似。”奴隶在伊斯兰世界的边境被捕获或购买,运送到各大主要城市,在那里的奴隶市场被销售到各地。在9-10世纪,黑奴可能构成下伊拉克至少一半的人口。与此同时,该地很多奴隶从中亚和高加索地区运来。很多奴隶在与中世界欧洲作战时从天主教国家掠来。 《一千零一夜》多次提及白奴。 近代 欧洲 作家大卫·P·福赛思写到:“在1**9年,3/4的莫斯科农民,或1300-1400万人是农奴,他们和奴隶的物质生活质量没有什幺区别。大约另有150万人是正式奴隶,俄国奴隶服务俄国主人。”奴隶制在俄国是主要制度,直到1723年彼得大帝将奴隶制改为农奴制。农业奴隶制在1679年早些时候正式改为农奴制。俄国超过2300万农奴在1861年解放改革中获得自由。国家所有的农奴在1866年被解放。 直到十八世纪晚期,克里米亚可汗国(一个穆斯林鞑靼汗国)依然与奥斯曼帝国和中东维持着数量庞大的贩奴贸易,在1500-1700年间从波兰-立陶宛和俄罗斯进口约200万奴隶。 在第二次世界大战中(1939–1945)纳粹德国奴役了约1200万人,包括他们不喜欢的和被**国公民。 非洲 在北非阿尔及利亚的首都阿尔及尔,基督徒和欧洲人被抓捕,贩卖为奴隶。这最终导致1816年阿尔及尔炮轰战。十九世纪索科托哈里发国近半数人口都是奴隶。在约150年前,斯瓦希里-阿拉伯贩奴贸易达到了巅峰,例如,约20,000名奴隶从 马拉维湖畔的恩科塔科塔卖入基尔瓦。马达加斯加半数人口都是奴隶。 根据《非洲历史百科全书》:“十九世纪九十年代时估算,得出世界上奴隶人口最多,约为200万人,主要集中在索科托哈里发国。对奴隶劳工的使用量巨大,特别是在农业中。”埃塞俄比亚在二十世纪三十年代早期创建了废奴社会,当时奴隶约有200万人,总人口约有800-1600万人。 1824年,休·克莱普腾认为卡诺一半的人口都是奴隶。 W. A. 范荷文写道:“德国医生 古斯塔夫·纳赫蒂加尔是目击证人,所有到达市场的奴隶,3/4死在路上 ... 约翰·斯科特·基泰尔(《非洲分区》,伦敦,1920)相信阿拉伯送往海边的奴隶中,每送一名奴隶,就有六名死在路上或是死于扫荡。戴维·利文斯通将数据推高到10:1。” 最著名的奴隶贩子之一是东辛吉(班图)海岸的提图·提普,他是一名奴隶的孙子。prazeros 是沿赞比西河的奴隶贩子。赞比西河以北是瓦窑人和马夸人,他们也以贩奴为业。再往北就是尼亚姆韦齐奴隶贩子。 亚洲 在君士坦丁堡,约有1/5的人口是奴隶。城市在十五世纪之后成为贩奴贸易的中心。到了1475年,大多数奴隶来自克里米亚鞑靼人对斯拉夫村庄的扫荡。在1800-1909年间,约有200,000斯拉夫人——主要是切尔克斯人——被送人奥斯曼帝国。直到1908年,女奴依然被卖往奥斯曼帝国。被捕的俄罗斯和波斯奴隶被送往位于中亚中心的希瓦汗国奴隶市场。在十九世纪四十年代早期,布哈拉乌兹别克国有约900,000名奴隶。戴劳·P·凯撒写道:“1774年吉尔吉斯-哈萨克人部落对俄罗斯帝国定居点捕获了1573人,只有半数成功被赎。剩下的要幺被杀,或是被奴役。”

今天

奴工

**

妨害自由罪及身心虐待的严重情形

废奴主义

在人类历史中一直存在着各种的奴隶制度,在各时代中也有许多废除奴隶制度或是释放奴隶的运动。 希腊的斯多亚学派主张人类之间的情谊,及所有人类都是平等的,批评奴隶制度违反了自然律。中国的王莽在西元九年短暂的禁止奴隶买卖,但未禁止奴隶制度。1590年时丰臣秀吉也在日本禁止奴隶制度。

经济

经济学家试图用模型来解释奴隶制的出现与消失(及其变体如农奴制)。一个现象是当地主拥有大量土地但缺乏劳工时,如租金不高、工人要求高工资,奴隶制就变得十分诱人。现象反之亦然,地主必须花大价钱看守奴隶,还不如为竞争中苦不堪言的廉价工人开工资。 因此,当人口增长时,奴隶制和农奴制在欧洲开始消失,而在土地丰富的美国和俄国却死灰复燃。在著作《十字架上的时间》和《缺少认同与协约:美国奴隶制度的兴衰》中,罗伯特·福格尔认为奴隶制是一种有利可图的生产方式,特别是当大种植园生产的棉花在世界市场上颇受青睐时尤是。这使得南方的平均收入高于北方,但是大多数钱被花在购买奴隶和种植园上。 当劳动相对简单时奴隶制就更加盛行,因为督工简单,特别是大尺度种植简单作物时尤其如此。当任务复杂,检验业绩优劣更加困难时成本就变得更高。因此,奴隶制在大尺度生产作物,如糖和棉花时就更加富有效率,其生产方式是劳动密集型。这使得班组劳动制在大种植园上颇为盛行,劳工在类似工厂的环境下受到监视。每个班组成员的分工都是内部的、并不明确,他们只需模仿别人就可以劳动。劳工为棉花除草、并拔去多余的苗。随后的劳工开始翻土、松土。因此,班组劳动制和之后的早期工厂流水线十分类似。 十八世纪的批评家认为奴隶制度会阻碍技术进步,因为所有要做的就是增加奴隶数量,而不是提升劳工的效率。因此,技术知识、希腊和随后的罗马学术不会得到应用,不会用来减轻劳动强度或是增加产量。 亚当·斯密也做出类似的论断,认为自由劳工在经济上优于奴隶,并论道欧洲在中世纪时就废弃了奴隶制;但是当政教分离后,独立而强大的机构使得自由、**或共和政府难以废除奴隶制,因为很多立法或政治领袖是奴隶主,他们是不会不打自招的,因此当有中央集权的政府时,像有国王或教会做中央领袖时,奴隶更容易获得自由。奥古斯特·孔德也做出了类似的论断,特别是在亚当·斯密的分权制上,或孔德的中世纪“精神与世俗的分离”与奴隶制的结束,以及斯密对过去和现在的奴隶主的批评。斯密在法律体系讲座上所说:“当国王要释放奴隶时,祭司同时也拥有着强大权力。但国王和祭司必须同时拥有强大权力。只要其中一方权力不足,奴隶制就会继续下去。” 但奴隶制依然是可观的投资项目,因为奴隶主只需要负担食宿和督工。这比为自由劳工付工资要便宜,因为自由劳工挣得比食宿多,此时奴隶的经济效益要高。当食宿和督工成本高于支付工资时,蓄奴就不再有利可图了,奴隶主就干脆释放奴隶。这样,奴隶制在督工价格低廉、支付工资较高的环境中十分诱人,在督工价格高昂、支付工资低廉的环境中遇到反感。 自由劳工也会挣到补偿性工资差异,即做艰苦劳动时挣得多。然而,此时的食宿和督工成本并不会随之提高;因此,蓄奴的成本不会因劳动艰苦而相应提高。所以,在艰苦劳动上蓄奴比普通劳动上蓄奴更加诱人。由于劳动是否艰苦不是外部性的,奴隶是由奴隶所生而非奴隶主所生,因此这种负外部性导致奴隶在类似场合中出现滥用。

图片

桑给巴尔黑奴儿童。因鸡毛蒜皮受到阿拉伯主人的毒打。c. 1890.

苏丹人民解放军的娃娃兵(2007)

奴隶采矿。古希腊

囚禁中的奴隶,士麦那,200 AD

从穆斯林手中赎回基督徒奴隶(1637)

封建英国的农役租佃 ca. 1310

十三世纪的也门奴隶市场。也门在1962年正式宣布废奴

1852年瓦拉吉亚所贴的贩奴海报,布加勒斯特

中世界非洲贩奴主要通路

巴西奴隶贩子,1823,约翰·莫里茨·鲁根达斯

弗吉尼亚种植园的奴隶,c. 1790

巴西那里买来的奴隶,正送往种植园路上 c. 1830

蓄奴种植园的葬礼,苏里南。平版印刷circa 1840–1850,数字复原

被奴隶抬着的贵妇,巴西圣保罗, ca.1860.]]

穿着奴隶衣着的听差男孩,十七世纪荷兰

欧洲奥托曼战争,将许多基督徒送入穆斯林地区做奴隶

希瓦可汗国的波斯奴隶,十九世纪

英**官目睹阿尔及利亚基督徒奴隶惨状,1815

油画:奴隶市场(Jean-Léon Gérôme 绘)

现代奴役,依国别按人口比例。由自由行基金估算,数据可能偏高

数以千计的亚洲债奴,特别是在印度大陆上。

图阿雷格部族传统上是封建文化,有贵族、诸侯、和深肤色的奴隶。

拐卖妇女的全球示意图

古斯塔夫·布朗热的《奴隶市场》

巴西被鞭打的奴隶,米纳斯吉拉斯淘金热盛世时期(1770)

贩卖奴隶检查

桑吉巴奴隶纪念碑

^ "Slaves in Saudi". Naeem Mohaiemen. The Daily Star. July 27, 2004.

^ "Forced and Bonded Child Labor". U.S. Department of Labor.

^ Fortin, Jacey. Mali’s Other Crisis: Slavery Still Plagues Mali, And Insurgency Could Make It Worse. International Business Times. 16 January 2013.

法法词典

esclavage nom commun - masculin ( esclavages )

  • 1. condition de celui dont la main-d'œuvre est exploitée et qui ne s'appartient pas

    une population réduite en esclavage

  • 2. situation de contrainte

    j'ai décidé de sortir de l'esclavage volontaire que j'ai vécu

  • 3. politique régime politique basé sur l'exploitation d'une partie de la population par une autre Synonyme: esclavagisme

    l'abolition de l'esclavage

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