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词典释义:
contribuable
时间: 2023-10-09 22:22:49
[kɔ̃tribɥabl]

a.

词典释义
a.


— n.

répartition de l'impôt entre les contribuables人之间额分配

常见用法
imposer les contribuables向人征

当代法汉科技词典

contribuable adj.  n[、人]

短语搭配

décharger un contribuable免去纳税人的赋税

exonérer un contribuable减免纳税人的捐税

imposer les contribuables向纳税人征税

pressurer les contribuables勒索纳税人

accabler les contribuables d'impôts对纳税人课以重税

L'impôt frappe chaque contribuable.征税涉及到每个纳税人。

soulager un contribuable de certaines taxes减轻纳税人某些赋税

rôle des contribuables纳税名册

Certains contribuables fraudent.某些纳税人作弊。

Le nouvel impôt ne frappera pas les petits contribuables.新税不增加纳税小户的负担。

原声例句

Un incendie ravage le château de Windsor et les travaux sont pris en charge par les contribuables anglais, ce qui lui vaut de nombreuses critiques.

一场大火烧毁了温莎城堡,而这项工程是由英国纳税人支付的,这让她受到了很多批评。

[Décod'Actu]

La solidarité nationale, financée par les contribuables français, a permis d'atténuer la hausse des prix de l'énergie pour chacun, de sauvegarder nos entreprises, de protéger particulièrement les revenus des plus modestes d'entre nous.

法国纳税人资助了国家团结,减轻了能源价格的上涨对个人的影响,保障了我们的企业,特别是保护了我们中最贫穷的人的收入。

[法国总统马克龙演讲]

Le 26 novembre, John Major, qui a succédé à Margaret annonce, à la Chambre des communes que désormais la reine et le prince de Galles acceptent de payer des impôts. Des contribuables comme les autres...

11月26日,玛格丽特的继任者约翰·梅杰在下议院宣布,现在女王和威尔士亲王同意像普通人一样纳税。

[精彩视频短片合集]

De plus, il y a certainement plus urgent à faire avec l’argent du contribuable.

此外,我们用纳税人的钱可以干一些更重要的事情。

[Alter Ego 3 (B1)]

Il veut la rendre autosuffisante économiquement, pour que ça coûte de moins en moins cher au contribuable britannique.

他想让它在经济上自给自足,这样英国纳税人的成本就会越来越低。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年9月合集]

M. Swann, le père, était agent de change ; le « fils Swann » se trouvait faire partie pour toute sa vie d’une caste où les fortunes, comme dans une catégorie de contribuables, variaient entre tel et tel revenu.

斯万老先生是证券经纪人,小斯万注定一辈子属于那个贫富由收入决定的阶层,钉是钉铆是铆,就跟划分纳税等级一样分明。

[追忆似水年华第一卷]

D'année en année, le contribuable allemand a vu la facture s'alourdir, on en est à plus de 7 milliards et la date d'inauguration reculer, reculer encore et encore.

年复一年,德国纳税人发现项目费用越来越高,已经超过70亿了,而落成日期却一次又一次地被延后。

[德法文化大不同]

Et la droite voyait un boulevard s'ouvrir devant elle, se préparant à attaquer Emmanuel Macron sur sa gestion de l'argent du contribuable, en l'accusant, selon la formule de Valérie Pécresse, de « cramer la caisse » à chacune de ses annonces.

右派仿佛看到了自己面前开通了一条康庄大道,摩拳擦掌地准备在处理纳税人金钱问题上对马克龙进行攻击,套用佩克莱斯的话来说那就是他(马克龙)一演讲,那就是“烧钱”的开始。

[法语悦读外刊 · 第七期]

La guerre en Irak et en Afghanistan, malheureusement, elle a déjà coûté, sur la même durée à peu près, 1200 milliards de dollars aux contribuables américains.

不幸的是,伊拉克和阿富汗战争已经花费了美国纳税人大约同样多的时间。

[TEDx法语演讲精选]

Un agent du fisc de 43 ans a été assassiné hier, à Bullecourt, dans le Pas-de-Calais, par un contribuable qu'il était venu contrôler.

一名43岁的税务代理人昨天在加来海峡的布勒考特,被他控制的纳税人谋杀。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年11月合集]

例句库

Des prix raisonnables, avec contribuable qualification, de l'approvisionnement suffisant, s'il vous plaît appeler les consultations, les négociations!

产品价格合理,具有一般纳税人资格,货源充足,欢迎来电咨询、洽谈!

LE REVENU IMPOSABLE EST UN REVENU DISPONIBLE:LE REVENU SE DIT “DISPONIBLE”DES LORS QU'IL DEPEND DE LA SEULE VOLONTE DU CONTRIBUABLE DE LE PERCEVOIR OU NON.

可支配收入是可征税收入:称其为可支配收入是说只有纳税人才能决定起是否征税。

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正如沃伦巴菲特在今年夏天,富人纳税的纳税人往往比因税法部分条文中产阶级少。

Depuis sa création, la compagnie exploitait en bon état, dans le 1 er avril 2004 par le Trésor de Beijing pour l'approbation formelle de l'ensemble des contribuables.

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Yu Ji du personnel en place de plus d'un millier, l'actif total de plus de milliards de dollars, Puyang ville, est de «intégrité» et «la protection des entreprises clé", "grand contribuable.

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从理论上讲,只要在账簿上增加一个由诚实纳税人选填的空格“我有一台能接收电视节目的设备”就可以了。

La nature de la société à responsabilité limitée, en particulier les industries (produits chimiques), pour obtenir un permis d'exploitation et de marchandises dangereuses contribuable qualification.

公司性质为有限责任公司,处于特殊行业(化学品),取得危险品经营许可证,并具有一般纳税人资格。

A défaut, le contribuable peut réintroduire sa réclamation auprès du Gouverneur de Province ou de Commissaire d’Arrondissement délégué.

如果没有做出裁决,纳税人可以向省长或地署专员重新进行申诉。

L'entreprise principalement engagée dans l'alimentation des matières premières, est le contribuable, établi en 2001.

公司主要经营食品原料,是一般纳税人,于2001年成立。

Cette autorité statue définitivement et sa décision est notifié au contribuable par lettre recommandée à la poste.

省长或地署专员的裁决为最终裁决,并通过邮局挂号信寄给纳税人

A quoi servent les impôts 2011 des contribuables français ?

2011年法国纳税人缴的税都将用在哪儿?

Général les contribuables ont qualifié et sera ouverte de 17% de la taxe sur la valeur ajoutée de voix.

具备一般纳税人资格,可开17%增值税票。

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本公司具有一般纳税人资格。

Ce sont encore les contribuables qui font les frais de cette politique.

这项政策还不是又让纳税人遭殃。

—LES IMPOTS REELS FRAPPENT LES REVENUES ET LES BIENS SANS TENIR COMPTE DE LA PERSONNE DU CONTRIBUABLE ET DE SES FACULTES DE CONTRIBUATION.

属物税是根据收入和财产征收,而不考虑纳税人,及其财力。

Est-ce que le contribuable générales de l'entreprise, publié le 17% taxe sur la valeur ajoutée de voix.

公司是一般纳税人企业,开具17%增值税票。

法语百科

L'impôt constitue un prélèvement obligatoire effectué par voie d’autorité par la puissance publique (l'État et les collectivités territoriales) sur les ressources des personnes vivant sur son territoire ou y possédant des intérêts. Ce prélèvement est destiné à être affecté par l'intermédiaire des budgets publics aux services d'utilité générale. Dans les États démocratiques, le pouvoir de fixer, de lever et d'affecter l'impôt est de la compétence exclusive du Parlement. Trois paramètres essentiels permettent de caractériser un impôt : l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement.

Historiquement, l'impôt est un élément important qui n'a cessé de conditionner l'existence, la gestion et la puissance des États : constituant généralement une part importante, pour ne pas dire la plupart du temps essentielle, des recettes publiques avec les cotisations sociales, les impôts alimentent le budget de l'État ou d'une subdivision nationale ou fédérale (comme une province, une région, un territoire, un département, un district, etc.), et dans une moindre mesure des organismes à compétence spécialisée (par exemple en France, les Chambres de commerce).

Histoire de l'impôt

Dans la mesure où l'impôt est un prélèvement obligatoire, récurrent, et sans contrepartie, sur une quantité de biens, il a toujours existé, sous une forme ou une autre, et ce depuis l'existence de l'homme en communauté.

Les sociétés sans impôt

On a longtemps considéré que les sociétés primitives étaient des sociétés de disette. Les hommes parvenant tout juste à assurer leur subsistance, ils ne pourraient produire l'excédent nécessaire au paiement d'un impôt.

Mais Marshall Sahlins a montré que d'une part ces sociétés produisaient du surplus, utilisé sous forme d'offrandes aux divinités ou pour des transactions du type don et contre-don, et que d'autre part elles limitaient volontairement leur production.

L'absence d'impôt n'est donc pas due à des contraintes économiques mais au mode d'organisation sociale de ces populations.

L'apparition de l'impôt

Stèle funéraire, dite du « paiement des impôts », II siècle av. J.-C. III siècle av. J.-C., Metz.

On présente traditionnellement deux origines possibles à l'impôt.

La première est politique. L'impôt serait né avec la sédentarisation et le développement de l'agriculture. L'existence de surplus de production aurait permis à certains groupes sociaux de se livrer au pillage, d'abord de façon épisodique puis de plus en plus régulièrement. L'impôt serait donc à l'origine un tribut, versé à une classe de guerriers qui en défendait le monopole, moins destructeur pour l'activité des paysans et des artisans que les razzias qui l'avaient précédées.

La seconde est religieuse. La pratique du sacrifice, des offrandes faites au dieu, est extrêmement répandue. Quand les clercs, puis les souverains, se sont présentés comme les intermédiaires entre le dieu et les hommes, ils sont devenus tout naturellement les récipiendaires de ces dons.

Antiquité

L'impôt coexiste longtemps avec des pratiques proche du pillage : réquisition, corvées, esclavage… Il repose surtout sur l'impôt foncier et la capitation, c'est également l'apparition des droits de douane.

La fiscalité dans l'Égypte antique touchait lourdement les paysans.

La fiscalité de la Grèce antique est principalement indirecte. Elle introduit le système de la ferme dans certaines cités. Les plus riches devaient s'acquitter de la liturgie, c'est-à-dire de l'entretien d'un service public. Cypsélos introduit la dîme à Corinthe et Pisistrate à Athènes.

Dans la Rome antique, l'impôt est utilisé pour financer l'effort de guerre et notamment la solde de l'armée de métier. Elle connaîtra plusieurs réformes fiscales par exemple sous Auguste ou sous Maximien Hercule en 297.

Moyen Âge

Le système n'était pas unifié et les impôts n'étaient pas les mêmes partout. Parmi les plus connus on peut citer : la corvée, un impôt en nature correspondant à l'échange d'un temps de travail contre la protection du seigneur (de ce point de vue, la corvée se situe à la limite de la notion d'impôt) ; la taille qui se payait en espèce et tend à remplacer la corvée à partir du XI siècle ; la dîme, autre impôt en nature qu'on devait à l'Église ou au seigneur ; la gabelle, impôt indirect payé sur un certain nombre de denrées comme les draps, le vin ou sel ; les droits d'octroi de péage ou de douane ; les banalités…

La plupart des levées d'impôts étaient exceptionnelles, pour répondre à un emprunt contracté par le roi, qui délivrait alors à son créancier le droit de lever l'impôt. Si le créancier était efficace dans sa levée, il était remboursé, sinon, les rois estimaient que ce n'était plus de leur ressort.

En droit féodal français, le roi ne pouvait lever l'impôt qu'après convocation des états généraux, et uniquement pour payer une rançon, financer une guerre ou un mariage. Au XIV siècle, sous le règne de Charles V apparaît l'impôt permanent, avec la gabelle et le fouage. L'obligation de convoquer les états généraux pour lever l'impôt est abolie le 2 novembre 1439 par Charles VII.

Dans le même temps, celui-ci met en place la taille de façon permanente mais non uniforme dans le royaume. En effet, elle se paie uniquement par la roture dans le Nord du Royaume mais se paie sur les biens roturiers (ferme, moulin...) dans le Sud, ce qui fait que certains nobles possédant ce genre de biens sont appelés a payer la taille.

La mise en place de l'impôt royal entraîne des insurrections comme la révolte des Maillotins en France ou la révolte des paysans en Angleterre.

Époque moderne

Le collecteur d'impôts, Jan Matsys. Kunsthistorisches Museum, Vienne

Les taxes et impôts seront au cœur de l'affirmation de la monarchie et la centralisation que les rois de France essaient de mettre en place à partir de François I. Les monarques tenteront d'uniformiser le système fiscal à l'échelle de tout le pays et de le rendre permanent. Le Trésor de l'Epargne, fondé en 1523 (sous François I), dessine les Généralités, les provinces fiscales. Il se chargera d'augmenter toujours plus les impôts. Ainsi, les levées d'impôts rapporteront 2 millions de livres tournois en 1515, le double en 1530 et 12 millions en 1560. Sur quarante-cinq ans, les recettes fiscales ont été multipliées par six.

La taxe « des aisés », mise en place en 1542 vise particulièrement les riches.
Mais la fiscalité reste encore variable selon les régions. Ainsi, la Bretagne dispose d'une fiscalité avantageuse, qui étaient une des conditions de rattachement au Royaume.

En Angleterre, Charles I est obligé de lever des impôts pour financer la guerre et par conséquent de convoquer son Parlement avec lequel il était en opposition (pour des raisons religieuses et de clientèle). Cette convocation permettra aux parlementaires de s'affirmer face au pouvoir royal, lever une armée et déclencher la guerre civile.

Époque contemporaine

Le développement de l'impôt sur le revenu entraîne un renforcement des contributions directes. La taxe sur la valeur ajoutée est introduite en 1954.

Nature de l'impôt

Selon la doctrine fiscale (Ibn Khaldûn, 1378 ; A. Smith, 1776 ; R. Stourm, 1905 ; G. Jèze, 1936 ; E. Allix, 1936 ; G. Ardant, 1965 ; P. Amselek, 1967 ; P.-M. Gaudemet, 1969 ; M. Duverger, 1976 ; P. Beltrame, 1987; A. Barilari, 1992 ; M. Bouvier, 2004 ; J. Chabih, 2007 ; etc.) l’impôt est un prélèvement financier obligatoire, généralement pécuniaire, exigé des particuliers, en fonction de leurs capacités contributives, par la puissance publique (État, collectivités locales, établissements publics), autoritairement, d’après une procédure et des règles fixes, à titre définitif, et sans contrepartie immédiate, en vue de la couverture des charges publiques, et de la poursuite de politique économique et sociale.

Définition classique

Gaston Jèze a défini dans la première moitié du XX siècle l’impôt de la manière suivante

« L’impôt est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques. »

Sauf quelques exceptions comme la dation en paiement, cette charge est acquittée sous forme monétaire, ce qui en exclut les contributions comme le service national. Elle est obligatoire, contrairement à une souscription, et sans contrepartie directe donc non commerciale. Enfin, il ne s'agit pas d'un emprunt, mais d'un prélèvement définitif. Les impôts ont aussi un caractère récurrent qui les différencient des expropriations et des réquisitions.

Il faut donc distinguer les impôts des recettes non fiscales d’un État moderne telles que :

les redevances, telles que la redevance audiovisuelle, les frais universitaires etc., qui sont la contrepartie d’un service effectivement rendu ;

le revenu tiré des possessions de l'État : redevances domaniales tirées de l’occupation du domaine public, produits des participations de l'État dans les entreprises publiques, ressources géologiques, etc. ;

les revenus des activités industrielles et commerciales de l'État ;

le produit des amendes qui, bien qu’inclus dans le budget prévisionnel, ne naissent pas d’un prélèvement obligatoire mais de la constatation d’une infraction ;

l'emprunt.

Quelques contributions se trouvent à la marge de ce genre de définition et peuvent être, selon les points de vue, considérées ou non comme des impôts.

L'État peut par ailleurs rendre obligatoires des services qui, bien que coûteux, ne sont pas des prélèvements obligatoires, ni a fortiori des impôts (assurances automobiles, participations aux frais des copropriétés, cotisation ordinale, etc.).

Limites

Avec le développement de l'État-providence, les prélèvements obligatoires concourent au financement de nombreuses missions ou activités. Il devient plus difficile de distinguer les prélèvements concourant au financement des missions de l'État de ceux institués au profit d'un autre service d'intérêt général. Dans la tradition de l'assurance bismarckienne les cotisations sociales ne sont pas des impôts car elles comportent une contrepartie directe : les prestations sociales. À la suite de la multiplication des dispositifs sociaux, par exemple en France la CMU et le RMI ou le minimum vieillesse, et donc la progression de leurs coûts, le modèle de Beveridge qui intègre les prestations sociales au budget général de l'État tend à rendre de moins en moins évidente la distinction entre cotisation sociale et impôt.

Ce problème s'est posé par exemple au sujet de la CSG, second impôt en valeur en France. Si le Conseil constitutionnel considère la CSG comme un impôt, la Cour de cassation a émis un avis contraire dans un arrêt du 18 octobre 2001, reprenant la position de la Cour de justice des communautés européennes qui avait considéré la CSG comme une cotisation sociale.

Une définition fluctuante

En raison de contraintes légales ou administratives, l'impôt peut avoir une définition différente d'un pays à l'autre voire d'une administration à l'autre dans un pays donné.

Par exemple en France, les taxes font partie des impôts, mais pas les cotisations sociales. Cette distinction est juridiquement importante car l'impôt fait l'objet d'une loi votée par le Parlement alors que les cotisations sociales sont fixées par décret du gouvernement. Les impôts, avec les cotisations sociales effectives, forment les « prélèvements obligatoires ». Les prélèvements obligatoires, avec les autres recettes fiscales et non-fiscales, forment les recettes publiques.

Fonctions

Fonctions de base

Le premier « coup » est, déjà, de financer les institutions qui en perçoivent le produit. Les impôts en sont souvent la principale source de revenu, sauf en cas de ressources géologiques exceptionnelles par rapport à la taille de l'État. L'usage qui en sera fait est à la discrétion du pouvoir politique, avec un impact sur le consentement à l'impôt.

Le second « coup » (et les suivants) est adaptable à l'infini, en fonction de la cible fiscale.

Les impôts peuvent être modulés en fonction de caractéristiques de la population, ce qui permet de les faire peser plus ou moins sur différente parties de la population. Il est ainsi possible d'appauvrir une partie de la population, ce qui, par contraste, constitue un enrichissement relatif pour le reste de la population (par rapport au niveau moyen d'imposition, tout se passe pour elle comme si on lui versait de l'argent).

Pourquoi appauvrir une partie de la population ? Les raisons peuvent en être innombrables. On citera seulement :

des politiques racistes ou assimilatrices, visant une population d'ethnie, de race, de religion, de profession, etc. qui déplaît ;

des politiques égalitaires, visant une population dont les revenus ou le patrimoine dépasse de façon jugée excessive la norme sociale ;

des politiques économiques, visant à mettre au travail des individus qui, en l'absence d'impôts, auraient de quoi vivre oisif ;

des politiques politiciennes, l'argent étant un outil essentiel de la politique, il est avantageux pour le pouvoir en place d'assécher l'opposition actuelle ou potentielle (n'importe quel groupe ou individu capable de réunir assez de fonds pour se lancer en politique), ou de rappeler le lien entre le « bon » vote et tel élément fiscal qui pourrait être supprimé ou accordé en fonction des résultats électoraux ;

des politiques d'influence comportementale, cherchant, par l'augmentation du prix TTC de certains biens ou services, à en réduire la diffusion (alcool, tabac et autres drogues) ;

Enfin, l'impôt peut être la façon la plus pratique de traiter certaines situations économiques et sociales :

Compensation des externalités

Une externalité est une situation où le comportement d'un agent économique influe positivement ou négativement sur l'utilité d'un autre agent, sans que cette influence se traduise par une compensation entre agents.

L'impôt autorise le financement des biens publics en évitant le phénomène du passager clandestin. Il permet aussi de compenser les externalités négatives, c'est l'objectif des taxes pigouviennes comme le principe du pollueur-payeur.

La théorie des biens sous tutelle (merit good) introduite par Richard Musgrave en 1957 justifie l'intervention de l'État pour un certain nombre de secteurs, par exemple la santé et la culture, parce que les consommateurs ne sont pas considérés comme suffisamment rationnels ou compétents pour faire un choix optimal.

Régulation de l'activité économique

Selon le néokeynésianisme, la fiscalité est un des outils permettant de limiter l’ampleur des cycles économiques. En phase de récession, les rentrées fiscales diminuant automatiquement, l'État peut maintenir inchangées ses dépenses et recourir à la dette publique pour les financer; en phase haute de cycle, l’État rembourse ce surplus de dette en augmentant les impôts. La synthèse néoclassique conteste l’efficacité de ce mécanisme, en raison du phénomène d’équivalence ricardienne.

Outil du pouvoir politique

Pour les libéraux, l'État est le siège de la recherche de rentes financées par l'impôt, réminiscence des offices de l'Ancien Régime. Il permet donc aux personnes qui ont le pouvoir de lever l'impôt de se constituer et d'entretenir un réseau d'influence.

Les impôts sont aussi un outil de la communication politique, pour acquérir ou conserver des soutiens qui accordent une importance à tel ou tel impôt auquel on prête différentes vertus (justice sociale, efficacité écologique, efficacité économique, financement d'une action particulière, etc.). C'est ainsi qu'un impôt au rendement médiocre pourra par exemple être maintenu s'il véhicule l’image d’une certaine solidarité entre contribuables, et à l’inverse un autre, bien que rémunérateur, pourra être réduit voire supprimé en raison de sa perception injuste, liée à son mode de prélèvement. Par exemple, l'Institut Montaigne avance que l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en France coûte à l’État plus qu’il ne rapporte mais qu'il est maintenu pour des raisons idéologiques

Il reste ainsi fréquent, notamment lorsqu'il s'agit de lever un nouvel impôt, que l'autorité prétende affecter un impôt à un but précis (louable ou reconnu comme nécessaire), mais, compte tenu des possibilités pratiques de substitution d'une ressource à une autre, il ne s'agit que d'un artifice de présentation politique. Cette pratique est permise par la règle de non affectation de l'impôt, apparue en France à la Restauration, qui lors du vote du budget de l'État interdit d'affecter une ressource à une dépense.

Classification des impôts

Les impôts peuvent être classés de différentes manières (nb : les exemples d’impôts donnés sont des noms d’impôts français).

Sous l’angle administratif

Selon le bénéficiaire

Les impôts fédéraux, lorsque l'État est une fédération ou une confédération.

Les impôts d’État, c’est-à-dire ceux qui alimentent directement le budget de l'État (exemples en France : la TVA, l’IRPP…).

Les impôts locaux, c’est-à-dire ceux qui alimentent le budget des collectivités territoriales (en France : régions, départements, municipalités, intercommunalités) (exemples : la taxe d'habitation, la taxe professionnelle…).

Les impôts sociaux, c’est-à-dire ceux qui alimentent les caisses des organismes de protection sociale (exemples : la CSG et la CRDS) et viennent compléter les cotisations sociales.

Les taxes parafiscales : perçues au profit d’une personne morale autre que l’État ou les collectivités locales.

Selon le collecteur

En Suède et aux Pays-Bas les cotisations sociales doivent être payées à l'administration de la même façon que les impôts.

En France les cotisations sont recouvrées par les URSSAF et les impôts par les deux réseaux comptables de l'État :

les postes comptables de la Direction générale des Finances publiques, issues de la fusion de la Direction générale des Impôts (DGI) et de la Direction générale de la Comptabilité publique (DGCP) le 4 avril 2008 ;

les services de la direction générale des douanes et droits indirects.

Sous l’angle économique

On distingue deux types de classification économique :

Nature de l’élément taxé

Les impôts sur les revenus, sur les salaires, ou sur les bénéfices de sociétés : par exemple l’IRPP pour les personnes physiques et l’impôt sur les sociétés ;

Les impôts sur la consommation : par exemple la TVA ou la TIPP, ou la taxe sur la vente aux États-Unis ;

L'impôt sur la dépense ( proposition faite par l'économiste James Meade)

Les impôts sur le capital et sur le patrimoine ; ils sont de deux sortes : Les impôts sur la détention du capital : par exemple l’ISF, la taxe foncière ; Les impôts sur la transmission du capital (donation ou succession) : par exemple les droits de succession ou de donation ;

Les impôts sur la détention du capital : par exemple l’ISF, la taxe foncière ;

Les impôts sur la transmission du capital (donation ou succession) : par exemple les droits de succession ou de donation ;

Les impôts sur les opérations financières : taxe Tobin, impôt sur les opérations de bourse, droits d'enregistrement ;

Les impôts sur la production : taxe professionnelle, remplacée en France en 2010 par la Contribution économique territoriale.

Contribuable

Selon le type d’agent économique :

Les impôts sur les ménages : IRPP, CSG, CRDS ;

Les impôts sur les entreprises : essentiellement la taxe professionnelle et l’impôt sur les sociétés ;

Les impôts sur les administrations : taxe sur les salaires ;

Certains impôts qui pèsent sur plusieurs des agents, donc dont la classification n’est pas aisée car l’on ne peut savoir précisément sur qui pèse l’impôt, par exemple la TVA ou les droits indirects.

Selon les techniques de taxation

Cela ouvre une série de plusieurs choix de classification.

Impôts réel et personnel

On distingue impôts réels et personnels, selon que l'administration module ou non l'impôt selon la situation apparente du contribuable.

Les impôts réels (qui frappent ratione materiæ), sont assis sur un objet (ou une transaction, etc.). Ce sont les impôts les plus importants, en nombre et en valeur, et notamment : les impôts sur la dépense, les impôts sur le patrimoine, l’impôt sur les opérations de bourse, etc. Dans ce cas, pour éviter de trop taxer le contribuable, le fisc laisse le choix au contribuable de posséder ou non l'objet taxé (réaliser ou non la transaction, etc.) et, éventuellement, applique un taux modulé selon le type d'objet (taux réduit de TVA pour les biens de première nécessité, taux majoré pour les produits de luxe).

Les impôts personnels sont au contraire ceux qui prennent en compte la situation et la capacité contributive du contribuable pour évaluer l’impôt dû. L’exemple le plus représentatif est l’IRPP.

Impôts directs et indirects

On distingue impôt direct et impôt indirect selon que le payeur de l'impôt est le contribuable effectif ou qu'il répercute le montant de l'impôt sur un tiers, généralement un client.

Les impôts directs touchent le contribuable nommément, et sont assis sur une assiette constante (revenu, capital...). Il en est ainsi de l’IRPP, la CSG, l’ISF, etc. La théorie de l'incidence fiscale montre qu'il peut cependant exister, même pour ce type d'impôt, des mécanismes de reports de la charge fiscale sur des tiers qui ne sont pas prévus par le législateur.

Les impôts indirects sont ceux qui touchent une matière imposable quel que soit le contribuable. Ils reposent sur une assiette irrégulière, intermittente, tout au long de l'année. Les impôts indirects tels que la TVA sont souvent qualifiés d'impôts indolores car le redevable réel tend à percevoir les taxes comme une part du prix normal des biens.

Progressivité fiscale

La progressivité fiscale mesure l'évolution du montant de l'impôt en fonction de la valeur de l'élément taxé, appelée base d'imposition ou assiette. Le montant des impôts personnels est fixe quel que soit le montant de l'assiette. Aujourd'hui très rare, c'était le cas par exemple pour la capitation ou le fouage.

Pour les impôts dont la valeur change avec l'assiette, il est d'usage de considérer le taux d'imposition c'est-à-dire le rapport montant de l'impôt/valeur de l'assiette.

Les impôts proportionnels sont ceux dont le taux ne varie pas quelle que soit l’étendue de la matière imposable. Il en est ainsi par exemple de l’impôt sur les sociétés qui, quelle que soit la hauteur des bénéfices de la société, est de 1/3 de ceux-ci.

Les impôts progressifs, dont le taux croît avec la valeur de l'assiette, il en est ainsi de l'impôt sur le revenu des personnes physiques en France, dont le taux (marginal) varie en fonction de la hauteur du revenu du contribuable de 0 à 41 %.

Les impôts régressifs possèdent un taux décroissant avec l'assiette.

Les impôts progressifs sont en général mis en œuvre selon un système de « tranches » : la première tranche n'est pas taxée, la deuxième est taxée à un taux faible (par exemple 10 %), la suivante un peu plus (20 % par exemple), etc. Noter que, contrairement à la croyance naïve, le taux le plus élevé ne s'applique pas à l'ensemble de l'assiette, mais seulement à la tranche qui le concerne, il n'y a donc pas de saut de l'impôt total payé lors du changement de tranche. Une variante plus récente et plus rare rajoute une tranche avant la première, qui non seulement n'est pas taxée, mais donne même droit à un crédit d'impôt : c'est le système de l'impôt négatif sur le revenu.

Impôts synthétique et analytique

On dit qu'un impôt est synthétique ou analytique selon qu'il prend en compte un élément isolé ou plusieurs éléments et qu’il les taxe globalement.

Les impôts synthétiques sont ceux qui prennent en compte un ensemble d’éléments pour les taxer de manière globale : par exemple l’ISF ou l’IRPP.

Les impôts analytiques sont ceux qui ne prennent en compte qu’un élément : par exemple la TIPP.

Un impôt cédulaire est l'agrégat de plusieurs impôts analytiques auxquels sont appliqués des taux différents selon leurs natures. Par exemple la contribution sociale généralisée est un impôt cédulaire sur les revenus, appliquant des taux différents pour les salaires, les retraites, les revenus du patrimoine...

Impôts de quotité et de répartition

Les impôts de répartition sont les impôts pour lesquels le taux est fixé en fonction de la somme à percevoir (typiquement, le montant imposé par le souverain ou le suzerain, éventuellement le montant nécessaire pour un projet collectif tel qu'un nouveau pont). En effet pour ce type d’impôts l’important était de savoir combien l’on voulait récolter, ce montant étant ensuite réparti sur l’ensemble des contribuables. Ces impôts ont disparu du système fiscal français, comme de pratiquement tous les systèmes fiscaux modernes.

Les impôts de quotité sont ceux dont le taux est déterminé à l’avance, quel que soit le budget dont aurait besoin la collectivité qui le perçoit. L’ensemble des impôts du système fiscal français actuel est de ce type.

Impôts spécifique et ad valorem

Les impôts spécifiques s'obtiennent en appliquant un montant fixe par unité de produit. Par exemple la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (anciennement nommée « TIPP ») valait 0,6069 euro pour un litre de super sans plomb en 2007 ou la taxe sur les emplacements publicitaires fixes qui est calculée selon la superficie de l'emplacement, sans considération du prix de location final.

Les impôts ad valorem, plus répandus, sont calculés en appliquant un taux au montant de l'élément taxé. C'est par exemple le cas de la taxe sur la valeur ajoutée.

Doctrines fiscales

Un certain nombre de grands principes guident les politiques fiscales.

Justice fiscale

Le principe d'équité demande un effort équivalent à tous les contribuables. Il peut prendre deux formes :

L'équité verticale module l'imposition en fonction de la « capacité contributive », exigeant un impôt plus important aux personnes les plus aisées. Il motive le principe de l'impôt progressif ;

L'équité horizontale impose un traitement équivalent à une situation équivalente. Il s'oppose aux exonérations catégorielles.

A contrario des considérations comme celles du pollueur-payeur ou de l'usager payeur, cherchent à moduler les contributions financières selon la jouissance d'un service ou la production d'une nuisance. La taxe à l'essieu des années 1960 a ainsi longtemps été citée comme modèle de vérité des prix : un camion usant les routes proportionnellement à la cinquième puissance de son poids par essieu, la taxe était proportionnelle aussi à cette cinquième puissance. Pour des raisons d’uniformisation européenne, ce n’est plus le cas aujourd’hui et la taxe n’est donc plus proportionnelle à cette usure.

Neutralité fiscale

L'impôt doit influer a minima sur le comportement des acteurs économiques. Par exemple le mécanisme de la TVA, qui taxe la valeur ajoutée et non la production, permet de ne pas favoriser les entreprises intégrées.

Cette considération était très importante à l'époque classique, où l'impôt n'était pas considéré comme un sujet économique. Elle est aujourd'hui largement remise en cause et au contraire, la politique fiscale est souvent utilisée pour agir sur les comportements des consommateurs (taxes sur le tabac très élevées, justifiées par la lutte contre le tabagisme) ou pour influencer le marché lorsque le pouvoir estime qu'il y a un dysfonctionnement.

Consentement à l'impôt

L'État tire sa légitimité de son aptitude à lever l'impôt sur toutes les catégories de citoyens. En régime démocratique le contribuable-citoyen étant censé consentir librement à l'impôt, deux grandes doctrines théorisent l'acceptation de l'impôt et la légitimité du pouvoir fiscal.

Impôt-prix

Proche des théories du contrat social et portée notamment par le courant libéral, la thèse de l'impôt-prix ou de l'impôt-échange présente l'impôt comme le prix payé par le contribuable pour les services rendus par l'État.

Cette idée que l'impôt est légitime si l'utilité des services rendus par l'État est supérieure au sacrifice de la pression fiscale, a été par exemple défendue en France par Émile de Girardin :

« Tout impôt qui n’est pas la garantie d’un risque, le prix d’une marchandise ou l’équivalent d’un service est un impôt qui doit être abandonné. »

Impôt solidaire

Issu notamment des travaux socialistes réformistes, la thèse de l'impôt solidaire présente le prélèvement fiscal comme un sacrifice nécessaire à l'entretien du lien social. Elle repose sur la promotion d'une identité collective, l'impôt servant au financement des charges communes mais aussi, par la redistribution, à la cohésion du corps social.

Impôt idéal

De nombreux auteurs ont tenté de construire un impôt unique qui présenterait les avantages d'être simple à percevoir, équitable, et transparent.

Les physiocrates prônaient ainsi un impôt universel sur le foncier. Émile-Justin Menier ou Émile de Girardin ont créé des impôts uniques sur le capital. Plus récemment le prix Nobel James Meade a proposé en 1978 un impôt sur la dépense. Aux États-Unis, des économistes défendent le principe d’une fair tax unique.

L'hypothèse d'un impôt unique est récusée par d'autres, avec l'idée que la multiplication des sources de prélèvement permettrait de limiter les inégalités, en répartissant et diluant les opportunités de fraude entre les contribuables. Selon l'adage attribuée à Voltaire, « impôt unique, impôt inique », chaque impôt compense les défauts des autres.

Secret fiscal

Le secret fiscal est le fait que les déclarations d'impôts individuelles ne soient une information publique. Certains pays ou régions divulguent néanmoins certaines informations privées.

En Suisse, « le secret fiscal est un secret de fonction qualifié qui oblige toutes les personnes chargées de l’application de la législation fiscale à garder le secret ». Dans certaines conditions, des informations peuvent être transmises aux autorités, en particulier à la justice pénale. Le Canton de Vaud permet à tout contribuable vaudois de demander « le revenu net et la fortune nette imposables » et « le bénéfice net et le capital imposables » d'autres contribuables de la région.

L'impôt et l'État

Randall Holcombe a proposé de définir l'État comme le seul acteur économique qui a le potentiel d'opérer régulièrement un prélèvement contraint sur les biens de l'ensemble des individus présents sur un territoire donné.

Pour faciliter la perception des impôts, l'État doit avoir une légitimité à lever l'impôt. Les États respectueux des droits individuels peuvent ainsi se permettre d'imposer lourdement leur citoyens alors que États despotiques doivent modérer la pression fiscale pour éviter les insurrections. C'est la thèse défendu par Montesquieu : « Il y a, dans les États modérés, un dédommagement pour la pesanteur des tributs : c’est la liberté. Il y a dans les États despotiques un équivalent pour la liberté : c’est la modicité des tributs. »

La collecte et le contrôle de l'impôt permettent l'affirmation du pouvoir de l'appareil d'État. Ainsi l'impôt révolutionnaire peut être vu, selon que l'on se place du point de vue du pouvoir en place ou de celui des contestataires, comme le racket d'un groupe criminel ou une contribution légitime aux institutions qui concourent à un nouveau modèle de société.

L'impôt négatif est un autre exemple, en creux cette fois, du lien entre État et impôt. Consistant, comme d'autres formes d'aide sociale à exercer la solidarité par l'attribution d'un pouvoir d'achat plutôt que la fourniture de services publics, il conduit à confier à des institutions privées des prestations qui auraient été gérées par l'administration.

La mondialisation économique, qui consiste en partie en une libéralisation des mouvements de capitaux, renforce la concurrence fiscale qui existe entre États.

Les politiques fiscales

L'impôt marque la frontière entre l'économie planifiée et économie de marché. L'acceptation ou le rejet de l'impôt reflète donc une préférence pour l'action collective pilotée par les instances politiques ou pour l'initiative privée. Pour les uns comme pour les autres, moduler les ressources des collectivités politiques est aussi une façon d'ajuster leur place relative dans la société par rapport aux autres agents : individus, associations, entreprises…

Impôt et citoyenneté

On présente souvent le paiement de l'impôt comme un devoir civique. Il existe pourtant des citoyens non taxés, les expatriés par exemple, et des contribuables non citoyens comme les immigrés.

Dans les systèmes de suffrage censitaire, le droit de vote est conditionné au paiement de l'impôt.

L'impôt indolore

On attribue à Colbert le bon mot selon lequel :

« l'art de lever l'impôt consiste à plumer les oies sans trop les faire crier. »

Le pouvoir politique a en effet toujours eu pour préoccupation de s'assurer que ses prérogatives fiscales n'étaient pas contestées. Cela l'a conduit à multiplier impôts indirects et taxes de toutes natures qui tendent à rendre l'impôt invisible car totalement intégré aux prix des biens et services.

Mais en démocratie, le contribuable est avant tout un citoyen. Invité à prendre part à la gestion des affaires publiques, il est en droit d'exiger la transparence fiscale conformément à l'article 14 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 :

« Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée. »

Collecte des impôts

L’existence, la répartition et le type des prélèvements sont spécifiques à chaque pays. Une des caractéristiques des pays démocratiques est que ce sont les organes politiques qui, au nom du peuple, doivent « consentir librement [à l’impôt] [...], en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée. ». Ces organes sont, pour les impôts nationaux, le parlement, et pour les impôts levés au niveau local, les conseils municipaux, les cantons… Ceux-ci fixent le montant global des ressources fiscales de l'État, les assiettes fiscales qui seront taxées, et le montant qu'elles supporteront. Ces organes politiques, assistés d'institutions chargées du contrôle des comptes publics comme la Cour des comptes en France, sont par ailleurs garants de l'utilisation des fonds levés.

Contribuables

Le contribuable est l'individu, le ménage ou toute personne morale (entreprise, associations) qui est assujetti à un impôt et paie de ce fait une contribution au fonctionnement de l'État et de ses services.

Le nombre de contribuables ne dépend donc pas que de ceux qui paient l'impôt sur le revenu. Environ 50 % des citoyens français ne paient pas d'impôt sur le revenu (IR), alors que tous paient des taxes indirectes (taxe intérieure sur les produits pétroliers et taxe sur la valeur ajoutée, notamment, qui représentent environ 50 % des recettes fiscales en France).

Des mouvements de défense des contribuables ont vu le jour dans les dernières décennies, d'abord dans les pays anglo-saxons puis repris en France. On peut citer Contribuables associés en France et contribuables d'Aubagne en France ou le Rassemblement des contribuables français de Nicolas Miguet.

Par ailleurs, il peut être mis en place un impôt volontaire, qui permet à certains contribuables de soutenir financièrement par l'impôt un projet seulement s'ils le souhaitent.

Détermination de l'assiette

Déterminer l’assiette de l’impôt c'est évaluer la quantité de matière fiscale sur laquelle va porter l'impôt. Il existe trois grandes méthodes :

Évaluation directe utilisant une déclaration d'impôt ;

Méthode forfaitaire estimant les revenus d'un contribuable en fonction de paramètres qu'on estime corrélés, par exemple la superficie et le type de culture pour le chiffre d'affaires d'une exploitation agricole ;

Méthode indiciaire basée sur les signes extérieurs de richesse.

Liquidation

La liquidation est le calcul de l'impôt dû par les contribuables. Elle dépend de l'assiette mais aussi de la situation du contribuable, par exemple le nombre de personnes composant un foyer pour l'IRPP.

Plafonds et plancher

Un plafond ou bouclier fiscal est une limite maximale d'imposition, en valeur absolue ou en taux. En France, le bouclier fiscal limitait les impôts directs de chaque contribuable à 50 % maximum de ses revenus.

Un plancher est un seuil minimal. En France un projet d'impôt minimum a été évoqué lors de l'examen de la loi sur le bouclier fiscal. Aux États-Unis l'alternative minimum tax a été introduite en 1969.

Dérogations fiscales

Une niche fiscale, ou dérogation fiscale, ou abri fiscal, peut être, soit une disposition fiscale qui permet de payer moins d'impôts lorsque certaines conditions sont réunies, soit une lacune ou un vide législatif permettant d'échapper à l'impôt sans être en infraction. Elle peut concerner :

Les revenus les plus faibles qui sont alors exonérés ;

Certaines corporations, en compensation d'obligations, pour soutenir l'activité ou sous la contrainte des pressions catégorielles ;

Une incitation à investir dans tel ou tel secteur économique.

En France le SNUI estime entre 32 et 35 milliards d'euros (60 % des recettes de l'impôt sur le revenu) le coût budgétaire de ces différentes niches fiscales pour 2007.

Au Canada, le régime enregistré d'épargne-retraite (REER), le régime enregistré d'épargne étude (REEE), le régime de pension agréé (RPA) et le compte d'épargne libre d'impôt (CELI) sont des abris fiscaux.

Recouvrement

Le recouvrement est la perception de l'impôt. Souvent présentée comme une fonction régalienne, la collecte des prélèvements obligatoires peut aussi être prise en charge par des institutions privées bénéficiant de prérogatives de puissance publique.

Le système de la régie est aujourd'hui le plus courant. Il affecte à des comptables du ministère des Finances la responsabilité du recouvrement.

Il a remplacé celui de la ferme, où la collecte était une concession. Elle était ainsi confiée aux publicains dans la Rome antique ou aux fermier généraux et aux décimateurs sous l'Ancien Régime. Il existe aujourd'hui encore un certain nombre de missions de recouvrement confiées à des institutions privées de sécurité sociale. L'inspection avant expédition consiste à recourir à des sociétés privées pour vérifier, pour le compte des douanes, la quantité et la valeur des marchandises exportées. Aux États-Unis, l'Internal Revenue Service sous-traite certaines de ses activités de recouvrement à des sociétés comme Linebarger Goggan Blair & Sampson, LLP ou Pioneer Credit Recovery Inc.. On peut aussi citer la société Capita Group en Grande-Bretagne.

La retenue à la source permet également à l'administration de réduire ses coûts de collecte, au détriment certes des opérateurs privés.

La doctrine, en France, repose toujours sur le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables. Mais cette doctrine est en pratique attaquée en ses bases par les outils informatiques intégrés qui se développent.

Le coût de l'assiette et du recouvrement de l'impôt (dit « taux d'intervention ») est très variable d'un pays à l'autre. Pour les pays industrialisés, il s'échelonnait en 1997 de 0,5 % aux États-Unis et en Suède jusqu'à 1,6 % en Allemagne. Le coût en France est actuellement de 1,20 %. Cette variation s'explique principalement par les différences de mode d'imposition. Le coût de gestion est en effet très variable d'un impôt à l'autre, allant par exemple en France pour l'année 2005 de 5,38 % pour la vignette automobile à 0,06 % pour la taxe sur les conventions d'assurances.

Contrôle fiscal

Dans les systèmes d'évaluation directe de l'assiette, la déclaration des revenus est réalisée par le contribuable lui-même. Il est alors nécessaire, pour s'assurer de la véracité des déclarations, que l'administration exerce, de façon aléatoire ou en fonction d'indices de fraudes fiscales, un contrôle des déclarations de situation du contribuable.

C'est cette crainte de l'« inquisition fiscale » ou aussi « secret des coffre-forts violés » selon les paroles de Thiers, droit de regard discrétionnaire de l'administration sur les finances des citoyens, qui aurait fait rejeter le principe de l'évaluation directe, dans de nombreux pays et cela jusqu'à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.

En France, quand la Direction générale des Finances publiques suspecte une fraude, elle peut procéder à une rectification, c'est-à-dire signifier l'obligation de payer une somme due supplémentaire correspondant au moins perçu assortie d'intérêts de retard et/ou de pénalités. En France les droits rappelés et les pénalités appliquées en 2009 se sont élevés à 14,7 milliards d'euros. Cependant, compte tenu du recouvrement particulièrement faible des créances issues du contrôle fiscal : « objectif DGFIP, 43 % au bout de deux ans », et du coût du contrôle : 1,3 milliard d'euros environ, le rendement budgétaire est de l'ordre de 5 milliards. Certains redressements par ailleurs n'entraînent souvent qu'une imposition plus rapide et un gain de trésorerie ponctuel pour l'État. Ils sont toutefois comptabilisés pour leur valeur brute dans les statistiques du contrôle.

Contentieux fiscal

Le contribuable a la possibilité de présenter un recours devant les tribunaux pour obtenir la restitution d'un impôt payé en trop.

Étude économique des impôts

Les caractéristiques et les impacts des impôts sont étudiés en détail par les sciences économiques, en particulier l’économie publique. Les économistes étudient l'effet du niveau relatif d'imposition, et des politiques fiscales, sur la croissance économique. Plus largement, la théorie économique étudie la manière dont le système fiscal s'intègre au sein de l’activité économique, les distorsions économiques dont il est la cause ou l'effet, et sa façon d'influencer les agents dans leur comportement à l'égard du revenu et de l’épargne.

Impôt et activité

Les systèmes fiscaux génèrent des « comportements d’évitement » de la part des contribuables, particuliers et entreprises (fraude fiscale, travail au noir, évasion fiscale ou simple désincitation au travail).

Il reste cependant difficile de prévoir les conséquences d'une augmentation des impôts sur l'activité. Les contribuables ont en effet deux options antagonistes :

Diminuer leur quantité de travail parce qu'ils n'estiment que le revenu qu'ils en tirent ne correspond plus aux efforts consenti. C'est l'effet de substitution ;

Augmenter leur activité pour conserver leur niveau de vie. C'est l'effet de revenu.

Impôts et croissance

Les économistes ont étudié l’ampleur à différentes échéances de l’impact récessif d’une hausse des impôts sur la croissance économique. Les économistes ne sont pas unanimes sur l'importance de cet impact négatif, qui dépend du type d’impôt considéré. Par exemple, Christina D. Romer et David H. Romer ont estimé cet impact sur des données américaines, et montrent qu’une hausse des impôts de 1 dollar provoque une diminution du PIB de 3 dollars, essentiellement du fait d'une diminution de l'investissement.

Les deux auteurs tentent de séparer l’impact purement fiscal des autres impacts économiques, pour mieux isoler son effet, ce qui leur donne une latitude importante, pour « retraiter » la corrélation historique entre le taux d’imposition et la croissance. Ce retraitement vise aussi à neutraliser les variations fiscales liées à des contraintes macro-économiques (augmentation des dépenses ou relance de la conjoncture) pour se concentrer sur celles qui visent à promouvoir la croissance à long terme. Pour y parvenir, ils ont analysé les discours politiques. Leur travail montre qu'une hausse d’impôts accompagnant un discours de réduction du déficit budgétaire ont un impact économique meilleur que les autres.

Il n’existe pas de relation simple entre niveau d’imposition et niveau du PIB ; en revanche un niveau d’imposition élevé tend à réduire la croissance du PIB, et donc le PIB futur. De manière plus globale, le niveau d'imposition dépend des politiques sociales mises en œuvre et de l’efficacité du secteur public ; dans tous les cas, le secteur public doit être efficient, c’est-à-dire accroître l’utilité de ses citoyens pour un coût minimal. Les évolutions au sein des pays développés à partir des années 1980 visaient à répartir la charge fiscale de manière optimale entre les différents modes de prélèvement (rôle de la politique fiscale).

Par ailleurs, moduler l’imposition en fonction de la conjoncture économique par la politique conjoncturelle est recommandé par une partie des économistes, si les incertitudes sur les prévisions et les impacts de long-terme sont correctement pris en compte. Alberto Alesina et Roberto Perotti ont étudié ces ajustements dans une étude sur tous les pays de l’OCDE.

Incidence

L'incidence fiscale mesure la différence entre le redevable et le payeur réel. C'est-à-dire la possibilité de reporter la charge de l'impôt sur un tiers: client, fournisseur, locataire, salarié...

Par exemple en France les restaurateurs ont milité au début des années 2000 pour bénéficier d'une TVA à taux réduit. Or l'objectif affiché n'était pas de baisser le montant des additions payées par les convives mais d'augmenter les marges du restaurant, pour pouvoir par exemple proposer des salaires d'embauche plus élevés. Pourtant la TVA est traditionnellement présentée comme un impôt indirect sur la consommation. Elle est censée être payée par le consommateur final, le commerçant ne servant que d'intermédiaire lors de l'opération d'encaissement. Alors que la logique aurait voulu que ce soit le prix payé par le client qui baisse, tout le monde raisonnait donc comme si la TVA était en réalité un impôt sur les revenus du restaurateur.

Ce phénomène est connu depuis très longtemps, déjà à l'époque classique Adam Smith et les physiocrates croyaient que tout impôt était équivalent à une taxe sur la propriété foncière. On considère aujourd'hui que le problème est plus complexe et que la possibilité de transférer la charge de l'impôt dépend beaucoup de l'élasticité de l'offre et de la demande.

C'est un problème politiquement très important, car mal maîtrisé il peut pervertir radicalement les initiatives de justice fiscale. Par exemple une hausse de l'impôt sur le revenu est beaucoup plus facile à transférer pour une profession libérale que pour un salarié, du fait de la rigidité des salaires. C'est pourquoi certains considèrent qu'au final la TVA est peut être plus juste que l'IRPP.

Sensibilité et élasticité

La sensibilité est la façon dont le montant d'un impôt suit les fluctuations économiques. Les impôts spécifiques, qui s'appliquent sur les montants, sont plus sensibles que les impôts ad valorem qui ont des montants fixes. Les impôts prélevés à la source sont eux aussi plus sensibles que les impôts calculés en fonction de revenus passés.

L'élasticité d'un impôt détermine la possibilité pour le pouvoir politique de moduler son rendement. Bien utilisés, les impôts les plus élastiques permettent au politique de lisser les fluctuation économiques. Ils peuvent aussi provoquer un effet désincitatif pour l'investissement dans certains secteurs économiques devant l'incertitude de les voir plus lourdement taxés à l'avenir. Selon l'adage « tout vieil impôt est bon, tout nouvel impôt est mauvais »: la réforme fiscale a un coût, non seulement pour l'administration qui doit construire de nouveaux mécanismes de perception et de contrôle, mais pour tous les agents économiques du fait des perturbations qu'entraîne le nouvel impôt sur les équilibres commerciaux.

Analyse utilitariste

Un adage courant énonce que : « Trop d’impôts tue l’impôt ».

Cette formule a été théorisée par Arthur Laffer, économiste américain de l'école de l’offre. Cet auteur de la courbe de Laffer qui modélise les rentrées fiscales en fonction du taux d’imposition et qui estime qu'au-delà d'un certain niveau d'imposition, l'optimum, les recettes fiscales diminuent car la baisse d'activité ne compense plus l'augmentation d'imposition (ces recettes étant nulles pour les taux d’imposition 0 ou 100 %).

Lorsque la pression fiscale augmente trop, les acteurs économiques cherchent des moyens de la compenser :

En cherchant dans la complexité des règles du système fiscal des dispositifs fiscaux plus favorables à leur cas ;

En émigrant vers des pays où la fiscalité est moindre (comme les paradis fiscaux) : c’est l’évasion fiscale ;

En fraudant ;

En réduisant leur activité pour payer moins d'impôt, ou en l'augmentant pour garder le même niveau de vie malgré l'impôt.

Florin Aftalion en donne une illustration au début des années 2000 aux États-Unis : la réduction des taux d'imposition des plus-values et des dividendes appliquée en 2003 est allée de pair avec une hausse des recettes fiscales de 8 % en 2004 puis 9 % en 2005.

L'Institut Montaigne adopte également une position utilitariste et estime que la suppression de l'ISF permettrait de « faire payer les riches en France ». Devant les effets pervers de l'imposition excessive comme l'expatriation fiscale, il convient selon l'Institut de baisser les taux d'impôts pour augmenter à terme les recettes fiscales. Ainsi, dans le cas de l'ISF, pour des recettes de 3,6 milliards d'euros, il chiffre à 15,9 milliards le total des pertes fiscales.

Contestation de l'impôt

La contestation de la pression fiscale est probablement aussi vieille que l'impôt lui-même. Mais, alors qu'on a assisté au cours du XX siècle à une progression régulière du poids de l'impôt dans les économies, la contestation s'est progressivement structurée dans un certain nombre de doctrines politiques. Cette théorisation a accompagné l'effacement des utopies sociales et l'avènement d'une société considérée comme plus individualiste.

Motivations

L'impôt ou certaines de ses modalités sont critiqués sur le plan moral par des philosophes ou économistes.

Critiques de l'État

La « révolution conservatrice » a fait de la réduction d'impôt le moyen de provoquer la diminution de l'emprise de l'appareil d'État sur la société. C'est Ronald Reagan qui a popularisé cette politique consistant à « affamer la bête » (starving the beast) lors d'un débat avec John Anderson durant les élections présidentielle américaine de 1980.

La position libertarienne et plus particulièrement anarcho-capitaliste considère que « l'impôt, c'est le vol » puisqu'il va à l'encontre du principe de non-agression défini par Murray Rothbard. Ce dernier a ainsi écrit : « L'impôt est un vol, purement et simplement, même si ce vol est commis à un niveau colossal, auquel les criminels ordinaires n’oseraient prétendre ». Avant lui, Lysander Spooner écrivait par exemple que « le fait est que, tel un voleur de grand chemin, le gouvernement vous dit : la bourse ou la vie ! Il est vrai qu'il ne vous attaque pas dans un lieu désert, au bord de la route, vous braquant un pistolet sur la tête pour vous vider les poches. Mais le vol n'en est pas moins un vol, et il n'en est que plus lâche et honteux. »

S'opposant à tout impôt « exagéré », des économistes comme Adam Smith, Jean-Baptiste Say ou Frédéric Bastiat en ont dénoncé les effets pervers et ont défendu le droit de résistance du citoyen contribuable. Ainsi, Bastiat d'écrire que « la Spoliation est un principe de haine et de désordre, et si elle revêt une forme plus particulièrement odieuse, c'est surtout la forme légale. » Dans ses Leçons de jurisprudence, Smith défendait pour sa part que « il ne fait pas doute qu'un impôt exorbitant, équivalant par exemple, en temps de paix comme en temps de guerre, à la moitié ou même au cinquième de la richesse de la nation, justifierait, comme tout abus caractérisé de pouvoir, la résistance du peuple. »

L'administration rompt tout lien entre le contribuable et le bénéficiaire. Reposant sur des normes et des procédures préétablies, elle est incapable, voire combat cette idée au nom de l'égalité des droits, de prendre en compte les différences et les subjectivités individuelles des personnes impliquées dans cet échange. En les concurrençant, les mécanismes de redistribution par l'impôt détruisent donc les liens sociaux de nature communautaires ou familiaux, fondés sur les échanges de type don et contre-don.

Modalités

La progressivité de l'impôt a été également sévèrement critiquée par des auteurs comme Proudhon ou Ludwig von Mises. Proudhon a écrit que « la taxe n'est pas répartie en raison de la force, de la taille, ni du talent : elle ne peut l'être davantage en raison de la propriété. Si donc l'État me prend plus, qu'il me rende plus, ou qu'il cesse de me parler d'égalité des droits ; car autrement la société n'est plus instituée pour défendre la propriété, mais pour en organiser la destruction. L'État, par l'impôt proportionnel, se fait chef de bande ; c'est lui qui donne l'exemple du pillage en coupes réglées ; c'est lui qu'il faut traîner sur le banc des cours d'assises, en tête de ces hideux brigands, de cette canaille exécrée qu'il fait assassiner par jalousie de métier. » L'économiste de l'école autrichienne Ludwig von Mises a avancé pour sa part dans L'Action humaine, traité d'économie que « l'impôt progressif est un mode exagéré d'expropriation. » Friedrich Hayek, autre représentant de l'école autrichienne et « prix Nobel » d'économie, a souligné par ailleurs que la progressivité et plus généralement un système fiscal fondé sur les exceptions ne faisaient que permettre aux puissants de favoriser arbitrairement certains. Et Hayek de dire que « la progressivité n'est rien de plus qu'une invitation ouverte à la discrimination ». À un impôt progressif, les critiques proposent de substituer un impôt à taux unique (flat tax) ou la capitation (même montant payé par tous).

Pratiques

Les manifestations de l'antifiscalisme peuvent prendre des aspects politiques et sociaux ou plus individuels.

Révoltes

En France le XVII siècle voit éclater de nombreuses jacqueries antifiscales : guerre des sabotiers en Sologne, révolte des va-nu-pieds en Normandie, Jacquerie des croquants dans le Sud-Ouest, Révolte de Roure dans le sud-est...

La guerre d'indépendance des États-Unis a des causes fiscales, symbolisées par le Stamp Act (loi sur le timbre) de 1765. Les états généraux de 1789 qui entraîneront la Révolution française avait également été réunis pour des problèmes fiscaux.

En France, la contestation fiscale a été régulièrement portée par des groupes politiques plus ou moins influents. On peut citer la Fédération des contribuables de Jacques Lemaigre Dubreuil dans les années 1930, puis après guerre l'UDCA de Pierre Poujade, la CIDUNATI de Gérard Nicoud, la ligue des contribuables dans les années 1980, le rassemblement des contribuables français de Nicolas Miguet...

Les États-Unis ont connu une importante mobilisation dans les années 1970. Des groupes comme American Tax Reduction Movement ont promu des initiatives qui ont abouti, par exemple, à la proposition 13 dans l'État de Californie.

Les manifestations antifiscales sont le plus souvent des mouvements catégoriels visant à défendre des intérêts sectoriels. Ils ont plus de chance d'aboutir puisque la perte de recettes peut être répercutée sur l'ensemble des autres contribuables. Par exemple en France les journalistes se sont mobilisés avec succès entre 1995 et 1997 pour défendre leurs abattements d'impôts.

La grève fiscale est assez rare et souvent partielles, revenant à ne payer que ce qui est considéré comme légitime. L'extrême gauche italienne des années 1970 à ainsi prôné une « auto-réduction de l'impôt ». En France, où l'incitation à la grève fiscale est illégale , une grève a été proposée par l'Action française lors des commémorations de 1989 et plus récemment par des mouvements antinucléaires et antimilitariste, sans grand succès.

Évitement

La fraude fiscale est une infraction à la loi, commise intentionnellement, dans le but d'échapper totalement ou partiellement à l'impôt. La fraude est parfois prise en compte par l'administration, par exemple il existait dans l'IRPP français un abattement de 20 % pour les salariés destiné à compenser leur moindre possibilité de fraude. L'amélioration des contrôles, quand elle n'est pas accompagnée d'une suppression des surtaxations, peut entraîner des situations conflictuelles comme le poujadisme dans les années 1950.

L'économie souterraine regroupe toutes les activées dont les revenus ne sont pas déclarés à l'administration fiscale. Il s'agit donc d'un continuum qui va de l'échange de bons procédés entre voisins au réseau mafieux. On peut néanmoins spécifier que l'économie informelle cesse lorsque la non déclaration n'est pas due à la seule volonté d'échapper à l'impôt mais aussi à la nécessité de cacher des activités délictuelles. L'économie grise représente donc des activités comme le travail clandestin, la vente à la sauvette, la sous location... Traditionnellement considérée comme contraire à l'éthique sociale, elle a cependant été présentée comme un exemple de liberté de marché par des économistes comme Milton Friedman

Dans un pays comme la France, le montant de l'ensemble des fraudes pourrait représenter de 15 à 20 % de montant des recettes fiscales.

Assez proche de la fraude par ses motivations, l'ingénierie fiscale s'en distingue par son caractère légal. Elle consiste à optimiser son activité économique ou financière (placements, rémunération des collaborateurs...) pour minimiser le poids de l'impôt. Elle repose sur l'exploitation de failles législatives ou de régimes dérogatoires. L'évasion fiscale consiste à transférer des capitaux, des activités économiques ou des foyers fiscaux dans des lieux où la fiscalité est plus avantageuse. L'anachorèse fiscale était déjà connue en Égypte antique, à Rome le code Théodosien punissait ceux qui se retirent de la cité et gagnent le désert pour échapper à l'impôt.

Le renoncement à l'activité économique est une dernière forme d'échappatoire à l'impôt. Elle consiste à effectuer un arbitrage quand la pression fiscale est trop démotivante. La France a ainsi connu dans les années 1960-1980 une vague de renoncement de la part des professions libérales qui changèrent de mode de vie car elles considéraient que leur revenu après impôt ne correspondait plus à leurs efforts.

Alternatives

Le recours à l'emprunt permet de déplacer et étaler un besoin de financement dans le temps, ce qui se justifie bien pour un investissement nouveau. Mais il augmente la dette publique, vient en concurrence de l'endettement privé, et n'est pas gratuit (il faudra rembourser et payer les intérêts). Comme les revenus du domaine public, cette ressource n'est pas extensible à l'infinie.

La manipulation monétaire (création monétaire, dévaluation, etc.) se paye également par des perturbations économiques (inflation) et une destruction de confiance. C'est une forme d'impôt qui touche la monnaie thésaurisée et les revenus les plus rigides. Les montants des prélèvements fiscaux étant eux-mêmes assez rigides, votés par la loi et s'appliquant souvent sur des revenus de l'année précédente, cette politique peut aboutir à une baisse du rendement de la fiscalité. Paradoxalement, les impôt progressifs peuvent voir eux leur rendement augmenter, les seuils réel des tranches fiscales diminuant avec la valeur de la monnaie: c'est ce qu'on appelle l'effet multiplicateur de l'inflation.

Les revenus du domaine public (ressources minières par exemple) ne sont pas illimités, il est difficile de compter sur leur augmentation pour venir en remplacement d'un impôt.

L'impôt est une réponse au financement des biens publics, c'est-à-dire de biens soumis au paradoxe du passager clandestin (individu qui profite du bien sans y contribuer). La technique évoluant, il devient parfois possible de rendre ces services excluables, et donc de facturer leur usage. Par exemple, on peut passer de la télévision publique à une télévision cryptée, regardable seulement par ceux qui la financent. Un autre exemple est le système « pay as you drive » de la société Norwich Union, cette boîte noire intégrant un GPS pourrait être utilisée pour répartir précisément les coûts d'entretien des routes sur leurs usagers réels. Dans ces conditions, l'impôt n'est plus nécessaire : on peut avoir recours à la taxe, c'est-à-dire une contribution fondée sur l'usage constaté et qui équilibre le coût du service. Dès lors, en ayant recours au service alors qu'il en connaît le prix l'usager manifeste à la fois son consentement à l'impôt et la reconnaissance du fait que le prix en est juste, tandis qu'il paye la contribution avec la facture. On peut même privatiser le bien : si on n'est plus en présence d'un bien public, on peut laisser le secteur privé réunir le financement et percevoir le prix du service.

La souscription publique, le parrainage (sponsoring), les dons, etc. permettent de rendre facultatif la contribution. Ils nécessitent cependant que l'action ainsi financée soit assez attirante, et d'autre part qu'elle ne soit pas trop dépendante de l'humeur du public : ce type de financement peut convenir à une aide d'urgence à la suite d'une catastrophe naturelle suscitant l'émotion, pas à une dépense militaire stable dans le temps. De plus, les financeurs revendiquent un droit de regard et de contrôle sur le projet, avec les contraintes que ça implique pour ses promoteurs. Le don du sang ou d'organes est un exemple de prélèvement non contraint, reposant uniquement sur l'altruisme en début de chaîne puis généré par des structures administratives ou commerciales. Accessoirement, si l'État laisse les « bonnes causes » au financement privé et ne conserve le financement que d'actions impopulaires, son image et le consentement à l'impôt pourront en souffrir. Pour toutes ces raisons, en pratique, plutôt que de demander une contribution volontaire à une action qu'il souhaite mener, l'État préférera offrir une contribution (sous forme de subvention, de défiscalisation, etc.) à des actions menées par le secteur privé auxquelles il reconnaît « utilité publique », en exigeant au passage un droit de regard et de contrôle.

Le financement peut enfin être intégré au système de prise de décision. On a donc un système de marché, ou plusieurs propositions sont en concurrence, chacun indiquant le prix qu'il est prêt à payer pour la voir adoptée. La Clarke Tax est exemple de mécanisme de ce type.

L'impôt par pays

Belgique · France · Cameroun · Canada · Côte d'Ivoire · Suisse · Union européenne

中文百科

税(又称税赋、税负、税捐、租税等)是指政府(或与政府等价的实体,如教会、部落首领)向纳税人(个人或企业法人)强制征收的货币或资源。税由法律强制力保证,抗拒纳税的人会受到法律惩罚。税收可以分为直接税和间接税,税收的形式可以是货币或劳动。少数国家完全不用纳税,像阿拉伯联合酋长国。

依税法缴纳的金额称为「税金」。依据不同课税对象、或是不同法律授权、或是不同纳税人可划分为不同的分类,称为税种或税目。政府依法对民间收取税收的行为称为课税;个人或企业向政府缴纳税金的行为称为纳税。政府要求纳税人在缴税期限后缴足应纳税金称为补税,政府退还溢收税金称为退税。

概述

政府有多种取得收入的方式,常见的有:通过提供服务收取费用,如公立学校的学费;通过铸币或印钞取得收入;通过民众的自愿捐助(捐款给公立学校和博物馆);通过收取罚款;通过发行国债;通过没收私人财产;通过税收。税收是政府或统治者取得收入最重要的方式。在经济学家看来,税收是按照一定的规则非惩罚性地强制性地将资源从私人转移到政府的方式。虽然宏观上税收相当于“购买”了政府的服务和福利,但微观上税收不是交易,纳税人并不会因为纳税得到直接的好处。 在现代税收系统中,税以金钱的形式缴纳。征税和政府开销是现代国家政治和经济事务的核心。税收由专门的政府机构负责,如中国的国税局/地税局、美国的美国国家税务局(IRS)、英国的税务海关总署(HMRC)。欠税的纳税人会受到法律制裁,如罚款、没收财产、刑事处罚。

税的目的和效果

矫正外部性,例如课征能源税、污染税

稳定经济,减轻景气循环波动

促进成长,例如奖励投资、储蓄

寓禁于征(尤其是国民健康方面),课征烟品健康捐。丹麦于2011年10月开始征收肥胖税。

历史

在西元前2,500年前的古埃及古王国时期就已经有完整的征税系统,是人类历史中最早的赋税系统。 路史曾经记载「神农之时,民为赋,二十而一。」是中国有征收税收最早的传说。西周时,土地为贵族所有,贵族将土地依井田制划分为公田与私田,公田的耕种收获为贵族所有,而私田的收获则可由耕种的庶民保留。西元前685年,齐国的管仲主张「相地而衰征」,是东周时最早提出土地私有、对农业耕地实物征税的政策。《左传》「宣公十五年秋,初税亩。」则是史书中记载鲁国正式实施(西元前594年)对耕地征税的纪录。 历史上对于税赋的名称还有很多种,包括贡纳、租庸调、厘金都是某种税赋的称呼。然而古时有徭役这种以付出体力、劳力的义务,有时在租税改革时,也会以「力役折钱」的方式,以税收来取代应该付出劳力的义务,这时虽然是以「徭」或「役」为名,其实仍为税赋。有时也会有临时因为军费开支较高而课征新税,则会以「某饷」为名,这本质也是税赋。

租税课征原则

公平原则(按国民经济能力课税)

确定原则(时间确定、地点确定、方式确定)

便利原则(纳税手续)

经济原则(最小稽征费用原则)

财政政策原则 税收充分原则 税收弹性原则

税收充分原则

税收弹性原则

国民经济原则 选择正确税原则(所得、消费、财产) 选择适当税目原则

选择正确税原则(所得、消费、财产)

选择适当税目原则

社会正义原则 普遍原则(不分阶级、职业、性别、地域) 平等原则(累进、量能)

普遍原则(不分阶级、职业、性别、地域)

平等原则(累进、量能)

税务行政原则 明确原则 便利原则 省费原则

明确原则

便利原则

省费原则

赋税理论

拉弗曲线 拉弗曲线 拉弗曲线是经济学中,在表示各种可能税率下,税率和政府税收收入之间关系的曲线,由美国经济学家阿瑟·拉弗(Arthur Laffer)提出。用来表示税收收入的弹性(因着税率变化造成税收收入的变化),是一个思想实验下的结果。先考虑税率是0%和100%的极端例子,若税率0%时,很明显的不会有税收收入,拉弗曲线假设在税率100%时,其税收收入也是零。因纳税人的收入完全用来纳税,理性的纳税人不会有意愿工作来赚取收入。若税率0%及100%时都没有税收收入,根据极值定理,中间至少有一点的税收收入为最大值。拉弗曲线一般会描述为一个符合以下说明的图:税率0%,税收收入零,税率渐渐变大,税收收入渐渐增加,到达税收收入的极值,之后税收收入随税率增加而渐渐减少,最后税率100%,税收收入零。 拉弗曲线的一个潜在结论是当税率高过一定值,提高税率反而会使税收收入下降。不过针对特定经济体的拉弗曲线都只能用来估计,而且有时会有很大的争议。新帕尔格雷夫经济学词典中有统计各经济体在最大税收收入下的税率,各经济体的差异很大。 最适课税 大部份政府的税收收入都大于税制非扭曲时的税收。最适课税理论是经济学中的一个分支,研究需如何调整税制,才能使无谓损失降至最小,或是产生最大的社会福利。拉姆齐问题就是设法使无谓损失降至最小。无谓损失和货物对需求及供给的弹性有关,因此将最高的税率放在需求及供给弹性最小的税率,即可让无谓损失降至最小。有些经济学家想集成最适课税及社会福利函数,设法将社会福利用经济学的方式表现出来。若个体有收入报酬递减的情形,则对社会最理想的税率是累进税率。詹姆斯·莫理斯的最佳收入税理论是有关最佳累进税率的理论。过去这些年有许多政治经济学家讨论过最适课税理论是否有效。 税率 税率常会以百分比来表示,不过在讨论税率时,常会出现二个不同的定义方式:边际税率及有效税率。有效税率是税金金额除以应税收入或交易金额的百分比,而边际税率是应税收入或交易金额若再多一元,对应税额增加的金额和增加的应税收入或交易金额(即1元)的百分比。 因为有些税捐会以累进税率的方式计算,不同的应税收入或交易金额会有不同的税率,因此上述二种税率会有所不同。例如应税收入在零至五万元时,(边际)税率5%,应税收入在五万至十万元时,(边际)税率10%,应税收入在十万元以上时,(边际)税率15%,纳税人的应税收入为$175,000,需支付税金$18,750元。 税金计算 (0.05*50,000) + (0.10*50,000) + (0.15*75,000) = 18,750 有效税率为10.7%: 18,750/175,000 = 0.107 边际税率为15%

各经济体现行税制概况

直接税:所得税、遗产税、赠与税、土地税、房屋税、契税等组成;

间接税:货物税、加值型及非加值型营业税、关税、证券交易税、印花税、使用牌照税、娱乐税。

国税是属于中央政府可支用的税收,包括有九种:关税、矿区税、所得税、遗产税、赠与税、货物税、证券交易税、期货交易税、营业税、烟酒税。

地方税是属于地方政府可支用的税收,包括直辖市及县(市)税,共有八种:印花税、使用牌照税、地价税、田赋(于1987年停征)、土地增值税、房屋税、契税、娱乐税。

流转税:包含增值税、消费税、营业税、关税。

所得税:包含企业所得税和个人所得税。

财产税:包含一般财产税、赠与税。

环境影响税:资源税、城镇土地使用税、房产税以及未来可能的温室气体排放税。

行为税:城市维护建设税、耕地占用税、契税以及印花税等等。

工商税

关税

农业税:农业税于2005年12月29日公布废止,另外除烟叶以外的农业特产税,于2006年2月17日全部废止,牧业税全部免征。

中央税(国家税)

地方税

中央地方共享税

所得税:包含物业税、薪俸税、利得税

财产税:差饷及地租(过去有遗产税,现已取消)

行为税:博彩税、飞机乘客离境税、印花税、酒店房租税、汽车首次登记税以及专利和特权税。

消费税和关税:香港为自由港,绝大多数货品不征收关税,但会对极少数物品,主要是奢侈品收消费税,分别为酒精、碳氢油(石油制品)、甲醇、烟草四大类物品。

课富人税国家:法国曾在2012年提出,后来在2015年取消。

法法词典

contribuable nom commun - masculin ou féminin ( contribuables )

  • 1. personne qui paye les impôts directs

    l'argent du contribuable • aux frais du contribuable

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