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bande dessinée
时间: 2023-09-24 19:26:12
[bɑ̃ddesine]

n. f. 环画(册)载的环画

词典释义
n. f.
环画(册)
载的
短语搭配

un album de bandes dessinées一本漫画书

un superman de bandes dessinées连环画中的超人

bande dessiné, ee报刊上的连环画

Cet éminent savant se rafraîchit l'esprit en lisant des bandes dessinées.这位杰出的学者通过看连环画清醒脑子。

bande dessinée连环画 ;连环画(册) 报上连载的连环漫画

bande dessinée underground先锋派连环画

原声例句

La bande dessinée qui est traduite dans presque toutes les langues du monde.

一本几乎被译成世界上所有的语言的连环画

[TEF考试听力练习]

Non, il n’y a que dans la bande dessinée d’Astérix que les Gaulois ont pu résister à l’envahisseur romain.

不是的,只有在连环画《Astérix》中,高卢人才抵抗得了罗马人的进攻。

[un jour une question 每日一问]

Même pour les enfants, adolescents et adultes, on peut aussi trouver près de la Grand-Place, un Centre belge de la bande dessinée, des livres préférés: " TinTin et son chien Milou" .

甚至是儿童,青少年,成年人,我们都能在附近的大广场,比利时连环画中心,找到最受人喜欢的书“丁丁和他的狗米卢”。

[TEF考试听力练习]

Et pour l'anecdote, si tous les personnages de la BD (bande dessinée) Astérix se termine en X, c'est en l'honneur de Vercingétorix.

讲个趣事,连环画《Astérix》里,所有人物的名字都以x结尾,这是为了纪念Vercingétorix。

[French mornings with Elisa]

Il a fait donc la bande dessinée et la série.

所以,Jérémy Perrin创作了连环画和电视剧。

[French mornings with Elisa]

C'est adapté en fait d'une bande dessinée de Jérémy Perrin aussi.

它改编自Jérémy Perrin的一部连环画

[French mornings with Elisa]

Une bande dessinée pour tous les âges. Le succès de cette série s'explique notamment par le fait que son humour s'adresse à tous les âges.

这部漫画适合所有年龄段。这一漫画系列大获成功的原因尤其在于所有年龄段都能感受到它的幽默。

[Français avec Pierre - 休闲娱乐篇]

Vous pensez peut être qu'elle a été inventée de toutes pièces par les auteurs de la bande dessinée ?

您认为也许它是由连环画的作者发明的?

[Jamy爷爷的科普时间]

Il y a une chose qu'on oublie souvent, c'est la BD, la bande dessinée qui est, on va le voir, un super outil pour ça.

有样东西我们经常忘记,那就是连环画,我们会发现,连环画是练习法语的好工具。

[Conseils d'apprentissage - Français Authentique]

L'avantage ici, c'est que ça suit un peu la structure d'un roman, c'est-à-dire tu as une bande dessinée, une histoire.

单本的优势是,它的结构和小说比较像,也就是说你只有一本连环画,一个故事。

[Conseils d'apprentissage - Français Authentique]

例句库

C’est ce qu’estime en tout cas la maison d’édition «Bluewater productions», qui lui consacre une bande dessinée à paraître en août prochain.

估计正是由于这个原因,美国出版社“Bluewater productions”才会想尽办法为布吕尼制作了一份漫画。这份漫画将于八月发售。

Le réalisateur parvient à superposer les effets en 3D et son animation à deux dimensions qui n’est pas sans rappeler l’univers de la bande dessinée.

导演萧凡.苏美透过一个高潮迭起的故事制作了这风格创新的动画,他成功将立体效果加插在二维空间的动画之上,这令人联想起连环图中的世界。

Les étudiants de bande dessinée taille de la valise. Cartoon épaule du shopping. Isolation des sacs. Jianbao et en Amérique latine.

学生卡通大小书包.单肩卡通小包.保温袋.拉肩包.

J'aime la bande dessinée. Nous weekend allons à la bibliothèque !

我喜欢漫画书。咱们周末去图书馆吧!

Après des études à l'ENSAD en communication visuelle, il se tourne vers l'illustration et la bande dessinée.

在国立工艺美院视觉传播专业学习结束后,他转向插画和连环漫画方面发展.

Le second cadeau dévoila une bande dessinée, Le Nid du Marsupilami, de Franquin.

揭开第二份礼物上绘有图案封带,那是Franquin的。

Leur propre production et la vente de moule de plâtre et de bande dessinée Bouddha mourir.

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Les dessinateurs chinois ambitionnent de promouvoir l'accès de la bande dessinée chinoise traditionnelle sur le marché mondial.

中国的漫画家们希望能够推动中国传统的漫画进入国际市场。

Vous voulez utiliser une autre image de la bande dessinée ou les animaux.

想用不同的形象的卡通人物或动物。

Il y a peu de textes. Quelle est ta position par rapport au texte en bande dessinée ?

还有就是文字,它在你漫画里是个什么样子的位置?

Automatique de photo, de création de bande dessinée non-technologie obsolète, système d'alarme automatique de prendre des photos.

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Ils nous ont présenté la bande dessinée Juge Bao, fruit de la collaboration du dessinateur chinois Chongrui Nie et du scénariste français Patrick Marty.

徐革非女士与马提先生为到场的听众介绍了《包拯传奇》这套连环画。该作品是中国漫画家聂崇瑞和马提的合作成果。

J’ai étudié l’animation et cela m’a amenée à être attentive aux séquences et au mouvement.J’ai aussi étudié l’anatomie et cela a déformé le style que j’avais en bande dessinée.

过去我是学动画片的,动画片这个东西,需要细心的经营镜头和动作,我也学过解剖学,这些东西就是现在的漫画

Nous vous proposons à la médiathèque de l'Alliance Française, les trois premiers tomes de ce grand succès de la bande dessinée française « au format chinois ».

法语联盟图书馆将为您呈现这套作品的前三本,快来体验中法的文化结晶吧!

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En Belgique, des organisations de la société civile se sont adressées aux jeunes immigrés en organisant diverses activités de prévention, notamment en publiant une bande dessinée.

比利时有许多民间社会组织针对年轻的移民开展了各种预防活动,包括一套卡通故事片

En marge de ce projet, le Bureau collabore avec M. Sciora, le Département de l'information et la maison d'édition Marvel Comics pour concevoir et distribuer à plus d'un million d'enfants, partout aux États-Unis, une bande dessinée présentant l'action de l'ONU.

与这部记录片有关的,办事处正在与Sciora先生、新闻部和Marvel Comics公司合作,为美国一百多万儿童创作和发放以联合国工作为主题的漫画书。

C'est ainsi que de nouveaux musées touchant à l'art contemporain, à la bande dessinée, à la publicité ont été créés.

因而,现在有许多新的博物馆关注诸如现代艺术、漫画和广告材料等专题。

La partie palestinienne espère que l'Assemblée maintiendra le scénario de bande dessinée simpliste, avec une victime et un méchant, qu'elle s'est employée à créer avec tant d'énergie.

巴勒斯坦方面希望大会继续它们费尽心机塑造的它们是无辜受害者,我们是强盗的无稽之谈。

法语百科

Little Nemo in Slumberland, de Winsor McCay.

La bande dessinée (communément raccourci en BD ou bédé) est une forme d'expression artistique, souvent désignée comme le « neuvième art », utilisant une juxtaposition de dessins (ou d'autres types d'images fixes, mais pas uniquement photographiques), articulés en séquences narratives et le plus souvent accompagnés de textes (narrations, dialogues, onomatopées). Will Eisner l'a définie (avant l'émergence d'Internet) comme « la principale application de l'art séquentiel au support papier».

La bande dessinée peut désigner selon le contexte, la forme d'expression, c'est-à-dire la technique en tant que telle, mais aussi le médium qui supporte la bande dessinée (livres de différentes formes, support numérique). Son origine est attribuée à Rodolphe Töpffer au XIX siècle, Richard Felton Outcault avec The Yellow Kid est également un des précurseurs du genre.

En Amérique du Nord où on l'appelle comics, la bande dessinée devient populaire au début du XX siècle et un développement important survient dans les années 1930 avec l'émergence de la bande dessinée de superhéros dont la tête de pont est Superman, personnage créé en 1938 dans Action Comics. C'est également à l'entre-deux-guerres qu'Hergé crée Les Aventures de Tintin qui reste un classique de la bande dessinée franco-belge au style dit ligne claire. Au Japon, Osamu Tezuka popularise le genre du manga après la Seconde Guerre mondiale.

Initialement considérée comme un sous-genre de la littérature, ou un art mineur comparativement à la peinture, et destinée avant tout aux enfants, la bande dessinée gagne à partir des années 1960 une légitimité en tant que telle. Ses auteurs exposent, vendent des planches originales comme peuvent le faire d'autres artistes, des festivals drainant des milliers de visiteurs lui sont consacrés à l'instar du festival international de la bande dessinée d'Angoulême inauguré en 1973 en France et une reconnaissance en tant qu'art lui est accordée que ce soit par des prix comme ce fut le cas pour la bande dessinée d'Art Spiegelman Maus récompensée par le prix Pulitzer en 1992 ou par des expositions dans les musées.

De nouveaux genres émergent, certains auteurs se revendiquent ou sont « catégorisés » comme appartenant à une bande dessinée alternative explorant de nouveaux modes de narration, de nouveaux formats de bande dessinée ; des éditeurs spécialisés sur ce segment voient le jour et visent une clientèle plus adulte. Parallèlement à l'essor d'Internet, les techniques évoluent avec les outils numériques de création, les auteurs de bande dessinée s'emparent de ce nouveau mode de communication que ce soit par les blogs dédiés ou par le passage du support papier à la bande dessinée en ligne.

Définitions

Le « neuvième art »

Krazy Kat de George Herriman.

Il est de coutume de distinguer « la » bande dessinée et « les » bandes dessinées. Cette distinction est mise en lumière par Francis Lacassin. « La » bande dessinée est le concept, c'est-à-dire l’Art — le 9 » — et la technique permettant la réalisation de cet art. « Les » bandes dessinées sont les médias par lesquels est véhiculé cet art. Cela implique de donner une double définition, celle de la bande dessinée et celle du médium bande dessinée.

La bande dessinée : un « sous-art » ?

Puisque la bande dessinée est un art, il existe deux grandes perceptions de cet art. La première perception considère la bande dessinée comme un art mineur, la bande dessinée est de l’art. L'autre perception fait de la bande dessinée un art à part entière.

Au même titre que la musique pop ou le roman policier, la bande dessinée connut le plus grand mal pour acquérir une véritable reconnaissance. D'abord considérée comme un simple outil de divertissement destiné à la jeunesse, la bande dessinée dut s'émanciper de son statut de comic pour asseoir un moyen d'expression artistique nouveau. Certains auteurs contribuèrent largement à cette émancipation, cette reconnaissance, tel Hugo Pratt.

Ce sentiment semble cependant moins fort aujourd'hui. Ainsi, Vincent Bernière écrit-il en 2008 que « vouloir défendre la bande dessinée japonaise, ou la bande dessinée en général, est un combat d'arrière-garde ». Il exprime ainsi avec confiance son sentiment que l'époque où la bande dessinée était considérée comme un sous-art est désormais révolue même si certains comme Alain Finkielkraut continuent à en parler, par mépris vis-à-vis des livres illustrés, comme d'un « art mineur ».

Bibi Fricotin de Louis Forton.

Si la bande dessinée est « de » l’art, il faut alors que cet art se rattache à toutes les formes picturales qui l’ont précédé. C’est la position de Scott McCloud. Cette façon de percevoir la bande dessinée oblige à la replacer dans le grand courant artistique et culturel qui commence avec les premiers dessins, ceux de l’art pariétal, comme à la grotte de Lascaux, même si aujourd'hui un tel rapprochement est artificiel. A priori les spécialistes s'accordent sur le fait qu'il ne s'agit pas de suites de dessins. De plus, la qualité narrative de ces peintures reste à prouver, de nombreux archéologues, comme le professeur Norbert Aujoulat, responsable du site, penchent pour une interprétation chamanique (les dessins auraient une fonction « magique »).

Il n'existe donc pas de raison de rattacher les peintures rupestres à la bande dessinée plutôt qu'aux autres arts graphiques au même titre que les bas-reliefs des temples égyptiens, les codex précolombiens et les Biblia pauperum de la fin du Moyen Âge. Il faut encore ajouter à cette liste : la Tapisserie de Bayeux, le Rouleau de Josée de la bibliothèque vaticane et les 182 collages de Max Ernst Une Semaine de bonté. Ces références artistiques ont toutes en commun la volonté de raconter une histoire comme le fait une bande dessinée ou encore les frises du Parthénon à Athènes, la colonne Trajane à Rome, les bas-reliefs du temple d'Angkor Vat au Cambodge.

« L'histoire de l'art ne pouvait donc pas reconnaître dans la dimension narrative de ces œuvres le critère d'une discipline autonome au sein des arts visuels. » Cette vision d'un grand courant artistique qui parcourt l’histoire de l’art pour donner ses lettres de noblesse à la bande dessinée est de moins en moins retenue depuis la mise en avant de la bande dessinée, neuvième art.

Dans le deuxième cas, si la bande dessinée est « un » art, il faut évidemment définir en quoi la bande dessinée est « un » art, il ne suffit pas de l'affirmer. Là encore deux perceptions s’affrontent :

La bande dessinée est un art à la croisée de l’écriture littéraire et de l’écriture graphique. C’est la vision de l’inventeur de la bande dessinée Rodolphe Töpffer : « Ce petit livre est d’une nature mixte. Il se compose de dessins autographiés au trait. Chacun des dessins est accompagné d'une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans le texte, n’auraient qu’une signification obscure ; le texte, sans les dessins, ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman d’autant plus original qu’il ne ressemble pas mieux à un roman qu’à autre chose. » Ce que R. Töpffer appellera « Littérature en estampes » dans son Essai de Physiognomonie et Will Eisner Sequential Art, « l’Art séquentiel » ou Visual Narrative, « La Narration visuelle ».

Si la bande dessinée n'est que graphique regroupant texte et dessin, le texte doit s’inscrire obligatoirement sous une forme graphique dans le dessin au sein d’une bulle : selon H. Filippini, « la bande dessinée est une suite de dessins contant une histoire ; les personnages s’y expriment par des textes inscrits dans des bulles. » Cette définition rejette les auteurs de bandes dessinées appelées alors « histoires en images » comme les Français J-P. Pinchon (Bécassine), Louis Forton (Les Pieds nickelés et Bibi Fricotin), le Néerlandais Marten Toonder (Tom Poes ; en français Tom Pouce), les Américains Rudolph Dirks (Katzenjammer Kids ; en français Pim Pam Poum) et Gustave Verbeek (Upside-Downs ; en français Dessus-dessous). Cette définition rejette aussi, peut-être moins catégoriquement, les bandes dessinées sans texte comme celles de l'Américain Otto Soglow (Little King ; en français Le Petit Roi) qui en 1975 ne comportaient toujours pas de texte.

Les spécialistes de la bande dessinée défendent avec de moins en moins de vigueur cette deuxième vision restrictive de la bande dessinée, même H. Filippini intègre tous les auteurs cités ci-dessus dans son Dictionnaire de la bande dessinée (cf. bibliographie).

Toutefois ce débat ne peut pas rester celui de spécialistes, ce serait un paradoxe au regard de la popularité du genre… Par exemple la « BD » (une abréviation d'usage précisément populaire mais peu appréciée des amateurs) est maintenant considérée comme un genre au sein de l'art contemporain, lorsque sur un plan uniquement esthétique (mais pas narratif) elle résulte d'une démarche artistique ; cette reconnaissance conduit des auteurs à exposer et à vendre leurs planches originales, mais il s'agit là d'une démarche artistique dérivée de la bande dessinée considérée comme un art en elle-même puisque dans ce cas ce sont seulement des fragments de bande dessinée.

Médium bande dessinée

Little Nemo de Winsor McCay.

Si la définition du concept de bande dessinée partage encore les critiques et les spécialistes de la bande dessinée, les amateurs de bande dessinée n’ont aucune difficulté à définir dans la pratique le medium bande dessinée.

Bande dessinée : succession d'images organisées pour raconter une histoire et présentées de façons diverses (en planche, en illustré, en petit format, en album, etc.).

Histoire en images : distinction faite par certains spécialistes pour différencier les suites d'images organisées pour raconter une histoire mais dont le texte est disposé en récitatif sous les images. Se présente aussi sous diverses formes. C'est le cas des fameuses images d'Épinal de l'imagerie Pèlerin.

Dans la pratique, il est arrivé aux deux genres de coexister chez le même auteur : pour des raisons de format et de qualité d'impression, Marten Toonder fut publié sous forme d'histoire en images dans la presse régionale française ainsi que dans le quotidien La Croix, mais en bande dessinée chez Artima. L'hebdomadaire pour la jeunesse Cœurs vaillants imposa quelque temps à Hergé un format double (bande dessinée de Tintin en Amérique dont chaque case avait une légende sous-jacente), puis y renonça au soulagement du dessinateur.

Plusieurs foyers à la bande dessinée

Schématiquement on distingue dans le monde plusieurs zones et cultures liées à la bande dessinée :

l'Europe avec la bande dessinée dite « franco-belge »

l'Amérique avec principalement les comics et les graphic novels

l'Asie avec les mangas au Japon et ses dérivés en Chine ou en Corée du Sud.

Selon les cultures de chaque pays en matière de bande dessinée, on distingue plusieurs appellations pour le médium ou la forme.

Amérique

Un strip du Thimble Theatre de 1920 montrant Olive Oyl et son frère Castor.
Un strip du Thimble Theatre de 1920 montrant Olive Oyl et son frère Castor.

Aux États-Unis :

Funny : à la fin du XIX dessin d’humour paraissant dans la presse quotidienne. Au début du XX siècle synonyme de strip.

Strip, aphérèse de comic strip : dessin d’humour en deux ou trois cases disposé horizontalement et paraissant avec le supplément du dimanche d'un journal, appelé aussi sunday strip dès qu'il regroupe les daily strips sur une page, avant de devenir une véritable histoire avec des personnages récurrents plutôt pour les adultes.

Comic, apocope de comic strip : appelé aussi daily strip, dessins d'humour en deux ou trois cases disposés horizontalement paraissant tous les jours et organisés pour raconter une histoire plutôt pour les adultes.

Comic book : Magazine individuel, généralement imprimé en couleur, à l’origine sur mauvais papier, aujourd'hui de plus en plus sur papier glacé, contenant des histoires ou des gags sous la forme séquentielle du comic strip. Le contenu peut consister en reprise d'histoires déjà publiées ou en matériel original, ce qui est le plus généralement le cas. Dans sa formule la plus standard, le comic book consiste en une publication mensuelle de 32 pages + couverture d'un format d'environ 17 x 26 cm et contenant des pages de publicité.

Graphic novel : livre relié pouvant comporter jusqu’à une centaine ou plusieurs centaines de pages et racontant une histoire unique.

Beaucoup de pays ont simplement traduit « bande dessinée » dans leur langue vernaculaire comme les Portugais qui parlent de banda desenhada, ou utilisent le terme américain comic. D’autres comme les Brésiliens utilisent un terme plus imagé et parlent de história em quadrinhos (histoire en petits tableaux). En Argentine, au Chili, en Uruguay, le terme historieta (historiette), est utilisé comme en Espagne. Les jeunes dessinateurs préfèrent souvent utiliser le terme américain comic.

Europe

Périodique, ou illustré : journal édité dès la fin du XIX siècle et comportant des histoires dessinées à destination de la jeunesse.

Tegneserie ou Tecknad serie : Tegneserie en norvégien/danois ou Tecknad serie en suédois signifie série ou suite de dessins.

Fumetto : pour les Italiens les phylactères ressemblent à des petits nuages de fumée. C'est donc le phylactère qui définit, ici, la bande dessinée.

Tebeo : c'est le nom de la première revue de bandes dessinées espagnole (TBO, en 1917) qui a donné son nom aux bandes dessinées en Espagne. Elles sont couramment désignées par les termes « cómic » (d'origine anglophone) et historieta, ce dernier étant plus usité pour les comic strips, qui sont, littéralement, une « petite histoire » d'une seule bande ou d'une seule page.

Petit format : type d'illustré populaire bon marché né après-guerre, de format réduit (en moyenne 13 x 18 cm), imprimé à l'origine en noir et blanc, puis en alternance noir/bichromie.

Album : livre broché ou relié (à couverture souple ou rigide) proche du format A4 comportant à l’origine, pour les albums cartonnés, une soixantaine de planches, puis une quarantaine, aujourd'hui le plus souvent en couleur. Si ce dernier format est désormais le standard il est souvent débordé tant par la taille physique que le nombre de pages.

Asie

Des mangas.
Des mangas.

Manga : au Japon, terme inventé par Gakyōjin Hokusai, « le Fou de dessin » en 1814 et qui s’applique à tout ce qui s’approche de près ou de loin aux bandes dessinées japonaises. Manga (漫画) qui est généralement traduit par « images dérisoires », (man signifiant originellement en chinois « déborder, à son gré »), « dessins libres » dans le sens d'interprétation libre. À noter que le manga-ka Shōtarō Ishinomori utilisait également la graphie 万画, qui signifie alors « dix mille images ».

Amekomi : au Japon, traduction de l'américain âmerican comic, pour désigner les bandes dessinées d'importation généralement américaines et traduites en japonais.

Lianhuanhua (连环画 « images enchaînées ») : bandes dessinées chinoises composées de petits livres ne contenant qu’une seule image par page accompagnée d’un récitatif, très rarement de phylactères.

Manhua : désigne les bandes dessinées d’importation japonaise et traduites en chinois.

Manhwa (만화, prononcer man-h'oua) : désigne en Corée la deuxième production de bandes dessinées d’Asie après le Japon.

« Anatomie » de l'objet et lexique

Exemple de planche comportant des récitatifs et des phylactères.
Exemple de planche comportant des récitatifs et des phylactères.

Les amateurs s'entendent sur un certain nombre de mots et de définitions pour décrire les différents éléments dont sont composées les bandes dessinées :

Les récitatifs sont des panneaux généralement situés au bord des vignettes et servant aux commentaires en « voix off », notamment pour donner des indications de temps et de lieu ou pour fournir des informations permettant une meilleure compréhension de l'action. Le style ligne claire a beaucoup utilisé le récitatif comme Edgar P. Jacobs, l'auteur de Blake et Mortimer. Les « histoires en images » sont caractérisées par l'usage exclusif du récitatif.

Les bulles, appelées à l'origine phylactères (terme — moins utilisé aujourd'hui que bulle dans la BD — qui désignait les banderoles supportant les textes dans les enluminures du Moyen Âge) ou en anglais balloon (ballon, plus rare en français que bulle). Généralement rondes ou elliptiques (plutôt rectangulaires dans le style ligne claire), elles contiennent les dialogues des personnages auxquels elles sont rattachées. Pour les pensées ou les rêves, elles ont souvent une forme de nuage ou, dans les comics américains, la forme d'un rectangle qui n'est plus rattaché au personnage.

Les onomatopées sont des mots ou des icônes suggérant un bruit, une action, une pensée par imitation phonétique, graphique ou icônique. Les mangas utilisent des onomatopées pour suggérer des sentiments.

La case est une image ou une vignette contenant un dessin et généralement encadrée. À noter qu'une bande dessinée ne comporte pas nécessairement de case, dans ce cas la case se confond avec la planche.

La bande ou bandeau est une suite de cases, disposées sur une ligne.

La planche est un ensemble de cases tenant sur une ou deux pages.

À l’origine le mot planche était réservé au document original dessiné par l’auteur. Celui-ci numérote souvent sa planche discrètement dans un coin de celle-ci. La numérotation des planches n'est quasiment jamais identique à la numérotation des pages de l'album dans lequel elles paraissent.

Un album est un recueil de planches qui raconte une histoire. Les planches peuvent appartenir à une même série, à un même auteur, ou à un même thème (albums collectifs).

À l’âge d’or des illustrés, les aventures des héros de bandes dessinées étaient publiées sous forme de feuilletons appelés « histoires à suivre », puis éditées en albums.
Depuis la quasi-disparition des magazines de bandes dessinées, les histoires sont quelquefois pré-publiées dans toutes sortes de médias, magazines, fanzines, hebdomadaires, quotidiens, etc. avant d’être éditées en albums.

Le reste du temps, les histoires sont directement éditées en albums, cette pratique a tendance à se généraliser. Même si le format à la française (hauteur supérieure à la largeur) est celui de la majorité des albums, il existe aussi des albums ayant un format plus rare (format à l'italienne où la largeur est supérieure à la hauteur, format carré). De même le format est souvent plus grand que celui d'une feuille A4 mais les petits formats ou les traduction des comics sont plus petit que le A4. Les éditions françaises des mangas prennent un format poche.

Une série est un ensemble d'albums reliés par un thème ou un personnage, organisé le plus souvent de façon chronologique quand l'histoire se déroule tout au long de la série.

Internet : nouvelle forme de bande dessinée

L'essor de la bande dessinée en ligne a permis à cet art de sortir du format classique. Le processus de création s'est démocratisé comme en témoigne la production sur des sites internet comme grandpapier et notamment grâce aux logiciels de graphisme sur ordinateur qui permettent à de plus en plus d'auteurs de réaliser l'ensemble des étapes par eux-mêmes. Le mode d'édition peut lui aussi être différent sur Internet: des séries sont désormais publiées sur des sites internet qui proposent des abonnements avec des nouvelles planches à échéances hebdomadaires, mensuelles ou quotidiennes. Cette façon de procéder copiée sur la diffusion d'épisodes de séries télévisées permet de subventionner la création en même temps que celle-ci se fait. Par exemple, Les Autres Gens, réalisés par une trentaine d'auteurs et qui grâce au succès rencontré sur Internet publient désormais une version papier des planches déjà disponibles sur leur site.

Histoire

Les Pieds nickelés de Louis Forton.

Apparue en Suisse au début des années 1830 avec la parution des premiers albums de Rodolphe Töpffer (voir l'Histoire de monsieur Jabot), la bande dessinée se diffuse au cours du XIX siècle dans le monde entier via les revues et journaux satiriques (voir notamment en France le Savant Cosinus de Christophe). Popularisée à la toute fin de ce siècle dans les journaux américains sous la forme du comic strip, la bande dessinée devient alors un médium de masse, assez diversifié aux États-Unis, de plus en plus restreint à l'humour et aux enfants en Europe.

Dominant de plus en plus la presse enfantine mondiale, via des périodiques spécialisés à partir des années 1930, la bande dessinée touche également les adolescents et certains adultes, dans le cadre du comic book et de strips de qualité aux États-Unis, des « petit format » en Europe. À partir des années 1950, elle connaît un troisième foyer de développement majeur lorsque le Japon se met à en créer massivement sous l'influence d'Osamu Tezuka. Les trois foyers sont alors relativement indépendants, tant dans les œuvres publiées que dans les structures éditoriales, seul le foyer américain pénétrant les deux autres.

Le genre considéré comme infantile, et vecteur de violence auprès de la jeunesse, a même été contrôlé éditorialement par la loi comme en France avec la loi du 16 juillet 1949 sur les publications « présentant un danger pour la jeunesse », lesquelles peuvent faire l’objet, par arrêté du ministre de l’Intérieur, de restrictions quant à leur diffusion et commercialisation lorsqu’elles présentent « un danger pour la jeunesse en raison de leur caractère licencieux ou pornographique ou de la place faite au crime, à la violence, à la discrimination ou à la haine raciale, à l’incitation à l’usage, à la détention ou au trafic de stupéfiants ». De même aux États-Unis à la même période naît le Comics Code Authority qui était chargé de vérifier les publications destinées à la jeunesse. Dans les années 1960, parallèlement à l'émergence de courants analytiques comme les cultural studies, la bande dessinée commence à chercher à se légitimer en quittant cette étiquette de « littérature pour enfants », considérée comme une phase de transition vers une littérature pour adultes.

Les créations de Jean-Claude Forest en France, du mouvement gekiga au Japon et de l'underground américain conduisent à de nombreuses remises en question qui permettent l'apparition d'un premier discours critique en Europe et aux États-Unis. Dans les années 1970, les expérimentations se poursuivent derrière Mœbius, tandis que la revendication de la paternité littéraire, de plus en plus patente, explose à la fin de la décennie avec le succès du terme « roman graphique » de Will Eisner ou le concept des « romans en bande dessinée » lancé pour promouvoir Corto Maltese d'Hugo Pratt.

Si les séries classiques de divertissement dominent toujours les marchés à la fin des années 2000, la bande dessinée a exploré depuis les années 1980 tous les champs abordés par les autres arts narratifs, et s'est vue de plus en plus légitimée, malgré les récriminations récurrentes de ses acteurs sur la lenteur de cette reconnaissance.

Art et technique en bande dessinée

Processus de création

Bien que les étapes de la création d'une bande dessinée dépendent des artistes et des œuvres, un cheminement général peut être évoqué :

synopsis : histoire ou idée originale ou inspirée d'une œuvre existante (littéraire ou cinématographique, par exemple).

scénario : traitement détaillé de l'histoire. Il précise, planche par planche, le découpage de l'action, la position des personnages, et présente les dialogues.

recherche graphique : Le dessinateur travaille au style général. Il crée les personnages principaux et l'environnement dans lequel ils évoluent. Si le lieu et l'époque existent, ou ont existé, un travail de recherche de matériel typographique et iconographique est effectué. Si l'univers de l'histoire sort de l'imaginaire de l'auteur, les recherches sont beaucoup plus orientées vers du design graphique.

mise en page : choix des points de vue, des cadrages et de l'agencement des vignettes dans la planche.

crayonné : première ébauche proprement dite du dessin. À partir de cette étape, le travail s'effectue généralement sur un support plus grand (format A2) que celui de la planche imprimée (format A4).

encrage : opération consistant à passer à l'encre les contours du crayonné et les ombres afin de donner au dessin un trait définitif. Finalement, seul ce tracé sera imprimé. Les décors et les phylactères sont aussi ajoutés et positionnés lors de cette étape. Ils ne sont pas toujours présents, où alors de manière succincte, dans le crayonné. Certains auteurs encrent directement sur le crayonné, qu'ils éliminent ensuite en gommant. Perdant ainsi toutes traces de cette étape. Une autre méthode consiste à effectuer un crayonné au crayon bleu inactinique, qu’il n’est pas nécessaire de gommer, le tracé bleu clair n’apparaissant pas à la reproductions photographique, ou étant éliminé par réglages du scanner. D'autres utilisent un calque transparent placé par-dessus le crayonné.

mise en couleur : opération qui consiste à choisir et appliquer la couleur aux différentes zones délimitées par les traits encrés (personnages, décors, vêtements), tout en respectant la continuité des couleurs au fil des planches. Le coloriste doit aussi définir les lumières et les ombres du dessin. La mise en couleur dite traditionnelle est effectuée sur un tirage particulier de la planche, appelé « bleu », où les traits noirs de l'encrage sont imprimés en bleu-gris clair. Par le passé cette tâche était faite à l'aquarelle appliquée au pinceau et à l'aérographe ; de nos jours elle est souvent effectuée par informatique. Les couleurs sont de plus en plus réalisées par des professionnels, les coloristes et parfois par le dessinateur lui-même.

couleur directe : l'encrage et la mise en couleur peuvent être réalisés lors d'une étape unique, à la manière d'un peintre.

Le champ graphique est vaste en fonction de la technique utilisée qui va des premiers dessins gravés à la pointe sèche jusqu'à l'utilisation de la peinture à l'aérographe par certains auteurs tels Juan Gimenez. Cette dernière méthode (maintenant souvent même remplacée par l'infographie) permet des réalisations qui sont plus proches visuellement de la photo que du dessin avec l’élimination du trait.

lettrage : le texte des dialogues et commentaires est encré en l'alignant dans les espaces laissés à cet effet lors de l'encrage de la planche. L'opération est répétée pour chaque langue dans laquelle l'histoire est publiée.

En fonction de l'œuvre et de l'artiste, la même personne peut réaliser tout ou une partie du travail de création : scénario, dessin, encrage. Le plus souvent le travail est partagé entre un scénariste et un dessinateur. Certaines étapes plus spécifiques, telles que le lettrage et la mise en couleur, peuvent être laissées à des spécialistes.

Enki Bilal, par exemple, est un auteur complet. Scénariste et dessinateur, il travaille en couleur directe. Il a aussi la particularité de dessiner les cases sur des feuilles séparées, ce qui lui permet de les agencer à loisir sur la planche.

Parallélisme avec les autres arts

Alors que la bande dessinée évoque en premier un art propre aux peintres, tout en étant vendue comme de la littérature (ou du moins comptabilisée comme telle dans les chiffres du secteur de l'édition), plus nombreux sont les liens entre cinéma et bande dessinée tant dans la technique de réalisation que par les moyens artistiques à mettre en œuvre, qui ont interpénétré les deux modes d'expression.

Il en est ainsi pour l'écriture et le rythme de l'histoire, la réalisation des décors, l'utilisation des angles de prises de vues (panoramiques, plongées, contre-plongées, gros plans, plans américains, le dessin seul gardant la possibilité de montrer le personnage prenant appui ou marchant sur le bord de l'écran, voire d'en sortir) les montages, les éclairages (avec des outils électroniques de création ou de colorisation maintenant communs aux deux arts), la limitation du champ visuel par l'écran ou la page, la vision 2D, la sonorisation (subjective pour la BD même si certains auteurs tel Cosey font des suggestions d'accompagnements musicaux) avec voix off ou attribuée à l'acteur, les ellipses, retours en arrière et autres jeux sur l'échelle du temps… Mais le dessinateur est, lui, maître de ses acteurs, n'a pas besoin de budget pour des milliers de figurants ou de difficiles décors, et peut refaire toute prise sans limite. Enfin, le dessinateur a la liberté de cadrage (une case peut être horizontale, verticale, etc.) quand le cinéaste est tenu au rapport de l'écran.

À l'inverse le cinéma utilise la bande dessinée dans sa phase de conception avec ce qu'on appelle le storyboard.

Aspects économiques

Un marché en augmentation

L'association des critiques et des journalistes de bande dessinée (ACBD) publie annuellement un rapport sur le marché de la bande dessinée.

En 2012, le marché de la bande dessinée francophone vit une situation paradoxale. Depuis seize ans le nombre de publications ne cesse de croître et atteint le chiffre de 5 327 livres publiés dont 72 % sont des nouveautés (le reste se partageant entre rééditions, artbooks et essais). Cette « bonne santé » économique vient après une période de crise qu'a subi le secteur durant les années 1980-1990 mais qui est maintenant dépassée. Toutefois, ce succès n'est pas total et seule une centaine d'albums bénéficie de tirages supérieurs à 50 000 exemplaires. De même, dix mangas représentent 50 % de l'ensemble des ventes de ce secteur. D'ailleurs le marché du manga se stabilise après avoir longtemps progressé. Si au milieu des années 2000, la production de manga constituait la moitié de la production de bande dessinée, depuis il recule et en 2010 il connaît une baisse de près de 14 % en volume et de 7,7 % en valeur et en 2011 une stabilisation.

Par ailleurs, 310 éditeurs sont recensés mais quatre publient plus de 43 % des titres. Ces grands groupes se caractérisent par une production diversifiée et un catalogue important alors que les éditeurs plus petits sont souvent cantonnés à une niche (Panini : comics et manga, Bamboo : humour essentiellement, l'Association : bande dessinée d'auteur…) et ont un fonds moins riche. Cela n'empêche pas des succès importants comme Les Profs édités par Bamboo (120 000 exemplaires) ou Les Simpson édités par Jungle (150 000 exemplaires). La situation est donc contrastée et certains craignent que la surproduction menace l'équilibre de ce marché.

Le métier d'auteur de bande dessinée

Une bande dessinée est réalisée par un auteur qui peut tout faire de A à Z, on parle d'auteur « complet », ou bien par une équipe d'auteurs avec au moins un scénariste qui écrit l'histoire, un dessinateur qui la met en image, et parfois un coloriste. L'éditeur se charge ensuite d'assurer la production proprement dite de l'album et sa diffusion dans les librairies. Les auteurs complets se trouvent principalement dans la bande dessinée européenne, les auteurs américains et asiatiques sont plus souvent organisés en studios de plusieurs personnes avec un auteur principal et des assistants.

En France en 2015, on recense 1 500 auteurs au sens large c'est-à-dire scénaristes et dessinateurs. Les chiffres de vente par album étant de moins en moins bons depuis les années 2000 - le tirage moyen d'un album a été divisé par cinq, la moitié des auteurs gagne moins que le SMIC.

Le salaire d'un auteur de bande dessinée varie selon ses travaux et les chiffres de vente mais en moyenne un auteur français recoit entre 150  et 250  par planche.

Marché de l'occasion

Le marché de l'occasion de la bande dessinée est un marché dynamique, en Belgique particulièrement, porté par les différents festivals et par des librairies spécialisées.

Distributeurs et points de vente

Marché des éditions originales et dédicaces

Les éditions originales sont les albums (en nombre limité) édités une première fois. Lorsque l'album a du succès, il peut être réédité de nombreuses fois ; les collectionneurs accordent une valeur parfois très importante aux albums de l'édition d'origine. La valeur varie selon la rareté de l'édition originale, l'état de l'album et la présence d'une dédicace. La bande dessinée qui a été vendue au prix le plus élevé à ce jour est un exemplaire du premier numéro d'Action Comics, qui a été échangé au prix de 3 207 852 dollar (soit environ 2 367 716 euro) sur eBay le 24 août 2014.

Une dédicace est un dessin original exécuté par l'auteur d'une bande dessinée et généralement dédié à un lecteur. Cette dédicace est souvent dessinée sur une des pages blanches qui commencent ou finissent l'album. Les festivals de bandes dessinées prévoient souvent des stands de dédicace nombreux ; la popularité des auteurs est un facteur d'attrait important pour les visiteurs. Les libraires peuvent également inviter des auteurs à dédicacer. En France, les dédicaces sont en règle générale gratuites mais peuvent être attribuées par tirage au sort. Certaines personnes qui revendent, parfois fort cher, leur dédicace fraîchement reçue provoquent l'exaspération des auteurs. Aux États-Unis les dédicaces dessinées sont payantes pour le lecteur ; l'auteur est ainsi rémunéré.

Marché des planches originales

La planche originale est le support (généralement en format A2) sur lequel l'auteur a exécuté son dessin. Les premiers auteurs de bandes dessinées accordaient peu d'importance à ces documents dès lors que l'album était imprimé. Actuellement, les passionnés se disputent ces planches à prix d'or.

Ventes aux enchères et cote du 9 art

Initialement sans valeur, les planches originales ont vu leur cote grimper au cours des années 1990 et 2000. La première vente aux enchères consacrée à la bande dessinée eut lieu en 1989. Le nombre de ventes atteint en 2015 une quarantaine à l'année ce qui ferait de la bande dessinée un des marchés les plus actifs. Quelques auteurs drainent la majorité des clients des salles d'enchères, à commencer par Hergé, le créateur de la série Les Aventures de Tintin, qui de son vivant offrait ses planches originales, souvent avec une dédicace. Cette flambée des prix amène des pièces qu'on pensait disparues dans les salles de vente.

Proposé par Artcurial, un dessin original de l'album Le Lotus bleu fut vendu début octobre 2015 à Hong Kong pour 1.1 million d'euros. Le même mois, une double planche d'Hergé de l'album Le Sceptre d'Ottokar a été adjugée près d'1.563 millions d'euros. Publiée dans Le Petit Vingtième le 6 juillet 1939, cette planche était estimée entre 600 000 et 800 000 euros . Cette double planche est issue d'un collectionneur belge privé, Jean-Arnold Schoofs. Parmi les autres pièces proposées se trouvent des originaux de Spirou et Fantasio, Astérix ou Blake et Mortimer.

Le record absolu est détenu par les pages de garde bleu foncé des album de Tintin vendues 2,6 millions d'euros en 2014. Une couverture gouachée de Tintin en Amérique fut également adjugée pour 1,3 million d'euros en 2012. Cette couverture fait partie des rares dessins mis en couleur par Hergé.

Les œuvres de Bilal se vendent également dans les 100 000 euros en moyenne. Les autres artistes de bande dessinée sont loin d'atteindre ces prix, les planches de Jean Giraud par exemple étaient à quelques dizaines de milliers d'euros en 2007.

Coté comics, le n 1 d'Action comics, la première revue consacrée à Superman et dont peu d'exemplaires en bon état restent disponibles, fut vendu à environ 1.6 millions d'euros en décembre 2011 mais pas via une maison de vente aux enchères. Sur eBay, un exemplaire est parti à 3 millions de dollars.

Produits dérivés

Les bandes dessinées les plus fameuses inspirent la création de nombreux produits dérivés (figurines, posters…).

Certains héros de bandes dessinées sont également utilisés sur des articles dits « avec licence » : vêtements, articles de papeterie, personnages ou même reconstitution de scènes d'une bande dessinée à succès tels les personnages de Walt Disney depuis fort longtemps ou, plus récemment de ceux de Tintin, d'Astérix et bien d'autres.

Éditeurs

Éditeurs franco-belges

Un classement rapide permet de distinguer, parmi les éditeurs de langue française :

les grandes maisons d'édition, qui ont bâti leur succès sur la bande dessinée franco-belge « classique », comme Casterman, Dargaud, Dupuis, Le Lombard…

les éditeurs plus récents, qui ont plus ou moins essayé de renouveler les genres classiques, sous l'influence des comics et des mangas : Delcourt, Glénat, Soleil, Vents d'Ouest, Emmanuel Proust…

les éditeurs spécialisés dans la bande dessinée dite « d'auteur », préférant souvent l'autofiction intimiste aux aventures débridées, comme L'Association, La Cinquième couche, Ego comme X, Frémok…

les éditeurs spécialisés dans la traduction de bandes dessinées en langue étrangère, notamment anglaise : Marvel/Panini, Semic, Bamboo, mais aussi Akileos…

Éditeurs américains

Éditeurs japonais

La bande dessinée dans les institutions

Musées spécialisés, archives, bibliothèques

La bande dessinée, comme tout art parvenu à maturité, possède ses institutions spécialisées. Les plus importants centres incluent :

Centre belge de la bande dessinée, Bruxelles (Belgique)

Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, Angoulême (France)

Fonds patrimonial du service Bibliothèque & Archives de la Ville de Lausanne et le Cartoon Museum de Bâle (Suisse)

National Cartoon Museum, New York (États-Unis)

Expositions d'auteurs dans des musées

La bande dessinée se faisant une place comme un art à part entière, ses auteurs exposent également dans des grands musées autrefois réservés à d'autres formes d'art comme la peinture ou la sculpture. Ainsi Robert Crumb a exposé au Musée d'art moderne de la ville de Paris en 2012, mais aussi Enki Bilal au Musée du Louvre en 2013.

Universités

La bande dessinée se fait une place progressivement dans l'enseignement supérieur. Ainsi en novembre 2015, l'université de Lancaster dans le nord-ouest de l'Angleterre annonce que Benoît Peeters sera un de ses professeurs invités pour enseigner « le roman graphique et l'art de la bande dessinée ». Cette première dans le monde de la bande dessinée montre qu'une certaine légitimité en tant qu'art commence à émerger.

Événements communautaires

Festivals

À l'instar du cinéma, la bande dessinée a aussi ses festivals. Il s'agit d'événements généralement annuels dédiés à la bande dessinée sur un ou plusieurs jours. Les lecteurs peuvent rencontrer les auteurs et les éditeurs, assister à des conférences ou visiter une exposition de dessins ou de planches originales.

Rencontrer un auteur est également l'occasion de se faire dédicacer son album ; le temps d'attente pour l'obtenir est par contre variable suivant la popularité de l'auteur.

Dans le monde de la bande dessinée américaine et asiatique, le terme de « convention» est également utilisé pour désigner de tels rassemblements à l'image des conventions d'anime comme le Comic Market. L'une des plus célèbres des conventions américaines est le Comic-Con qui se déroule à San Diego et s'est élargi progressivement au-delà de la bande dessinée à d'autres univers comme le cinéma ou les jeux vidéo.

En France le plus important en termes de fréquentation est le festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) qui est créé en 1974 et se déroule traditionnellement fin janvier. En Italie, le festival de bande dessinée de Lucques fondé en 1965 est un des plus anciens festivals consacrés au genre.

Prix et récompenses

Records

La bande dessinée fait l'objet de performances inscrites au livre Guinness des records. Ainsi la plus longue bande dessinée fut réalisée à Lyon à l'occasion du Lyon BD festival en 2015 sur 1,6 km détrônant le précédent record américain de 1,2 km.

Dans la culture et les médias

Communication par la bande dessinée

La bande dessinée s'est rapidement imposée comme un vecteur de communication efficace sur tous publics :

Glénat concept est la première agence de communication par la BD (créée en 1984 et dirigée par Roger Brunel)

En Belgique, Cartoonbase se spécialise dans ce domaine à partir de 1997.

Revues de bande dessinée, journalisme et critiques

Voir Catégorie:Périodique français de bande dessinée.

Émissions de télévision consacrée à la bande dessinée

Parmi les émissions autour de la bande dessinée, on peut citer en France Tac au tac, diffusé entre 1969 et 1975 sur les chaînes de l'ORTF. Coopérant ou s'affrontant, les invités se livraient à des dessins improvisés, souvent collectifs, encadrés par des contraintes inspirées des jeux surréalistes comme le cadavre exquis. De nombreux dessinateurs de bande dessinée y ont participé, tels que Gotlib, Franquin, Mandryka, Jean Giraud, Claire Bretécher, Hugo Pratt, Uderzo, Morris…

Autres émissions, La Bande à Bédé, rubrique de l'émission Récré A2, diffusée le mercredi après-midi entre 1980 et 1986 ainsi qu'Un monde de bulles qui fut diffusée sur la chaîne parlementaire Public Sénat, sur le canal 13 de la TNT française de 2005 à 2013. Cette dernière créée par Jean-Pierre Elkabbach et Jean-Philippe Lefèvre, mettait en lumière les auteurs, scénaristes et dessinateurs de bande dessinée, sous forme de reportages, dévoilant ainsi les coulisses, la fabrication et le processus de ce médium. Elle y décryptait aussi les sorties, les rendez-vous spécifiques liés à ce thème tels que les festivals et passait parfois des bandes annonces des films basés d'après ce support.

De la bande dessinée au cinéma

中文百科
日本12世纪的鸟兽戏画绘卷,被认为是日本最古老的漫画
日本12世纪的鸟兽戏画绘卷,被认为是日本最古老的漫画

漫画(英语:Comics)指通过虚构、夸饰、写实、比喻、象征、假借等不同手法,描绘图画来述事的一种视觉艺术形式。是静态影像没有声音。可以加上文本、对白、状声词等等来辅助读者对画的理解。是静态所以不是动画影片。没有声音所以不是配图广播剧(VOMIC)。有述事的功能,能表达一个概念或故事,所以不是浮世绘。一般不会全采用写实,所以不是风景画、人物画、速写写生等写实画。主要为图画搭配文本,而不是以文本或小说为主体,所以不是文学书籍或绘本中附的插图。

“漫”字,与漫笔、漫谈的“漫”字用意相似。漫笔、漫谈在文学中是随笔、小品,而漫画则是绘画中的随笔、小品。

起源

起源时期:藤原时代、镰仓时代、室町时代、德川时代

起源地点:日本

重点人物:土佐光行、土佐光信

最早漫画发展于日本,目前日本仍是世界知名的漫画王国,800年前,日本人模仿中国画作,却以夸张手法表现,当时称此种画作为:「鸟羽絵」。镰仓时代流行在长手卷上作画,也发展成今日的连载漫画。室町时代,画作风格与漫画更加接近。德川时代则流行简笔画,当时称为「漫画」,为最早漫画两字的出现。

起源时间:民国十三、十四年

重点人物:丰子恺、陈师曾

丰子恺的漫画在文学周报连载,也造成了当时风行,虽然中国此时才开始流行漫画,起源却是从清末开始,陈师曾的简笔发表于太平洋报,但当时不称为漫画。

漫画与黑面琵鹭的关系:漫画一词在中国古代是一种鸟类的别名,以其用嘴在水中捕鱼与画家在纸上随意下笔的姿态相似而得名。

起源时间:二十世纪初

重点人物:杨国城、陈定国、王朝基、陈光熙、洪晁明、叶宏甲

当时**漫画的本土意识和色彩强烈,画作总是富有地方色彩,杨国城、陈继章开始绘制政治漫画。后来许多漫画家受到日本漫画所影响,开始慢慢出现附有日本漫画的作品。

漫画与其它媒体的比较

漫画与其它媒体的比较 媒体形式 视觉情报的表现 听觉情报的表现 画面的连续性 漫画 绘画来提示 用文本或状声词表达声音 时间依每格流动 绘本 用绘画来提示加上文章说明 用文本、状声词甚至文章表达声音 静态的・插画的形式 小说 文章说明 (有的会有插画) 用文本、文章表达声音 不采用状声图形 无(静态挿画) 广播剧 没有画面,用声音说明 用声音和配乐直接提示 无 映画・动画 映像直接提示 有声音与配乐 动态・realtime VOMIC 用絵画来提示 有声音与配乐 时依每格流动 浮世绘 用絵画来提示 无 静态的・挿画的 絵画 用絵画来提示 无 静态 漫画的画面可以简单也可以复杂,可以抽象也可以写实,但注重能表达一个观念或故事的内涵。虽然在古代很多是以讽刺幽默为主,但也有历史故事(如北魏司马金龙墓出土的彩绘人物故事漆屏),恐怖鬼怪(如唐代吴道子的地狱变相图),社会问题等不同题材。

发展史

2世纪的图拉真柱上的带状叙事绘画 人们熟悉的罗马图拉真柱,外表缠绕190米浮雕,刻画罗马帝国皇帝图拉真的功绩,于西元113年落成。11世纪的贝叶挂毯长70公尺,宽半公尺,现存62公尺。描述了整个黑斯廷斯战役的前后过程。可视为早期漫画的一种模式。 11世纪的贝叶挂毯 而古代中国也有漫画这种艺术形式。诸如汉代山东西元147年落成的武梁祠石刻《夏桀》、北魏司马金龙墓出土的彩绘人物故事漆屏,明宪宗朱见深所作的《一团和气》、明末清初八大山人的《孔雀图》、清朝“扬州八怪”之一黄慎的《有钱能使鬼推磨》等,经美术界专家考证,均属中国古代漫画。只是在中国古代,与漫画这种绘画形式逐渐相适应的画种名称并非“漫画”,而是叫做“讽刺画”、“寓意画”、“讽喻画”、“时画”、“谐画”、“笑画”或“滑稽画”。 威廉·贺加斯18世纪的连环图作品A Rake's Progress的最后一张图 西方在十五世纪印刷术发明之后,就可能出现漫画,但通常以艺术家威廉·贺加斯在十八世纪的连环图作品A Rake's Progress定为现存西方历史上最早漫画。这个作品已带有分镜的感觉,甚至像一个画出来的分镜剧本。 19世纪日本北斋漫画 东方则是日本浮世绘画家山东京传在1798年绘本『四时交加』的序文第一次用《漫画》这个词。而葛饰北斋所绘制,在1814年开始出版的北斋漫画可能是漫画这类型在东方最早的展现。 现代漫画在中国最早可追溯到20世纪初,清朝光绪年间陈师曾在上海发行的《太平洋报》上曾发表过一些即兴随意的作品,小形、着墨俭省而意趣颇浓。但因当时战乱不断,大部分刊物在战乱期间烧毁遗失,已经很难再看到全部的作品了。幸好鲁迅、郑振铎所编辑的《北京笺谱》内搜集了一些与陈师曾类似漫画作品,才能一睹初期漫画的余韵。 1925年5月,被后人尊称为漫画大师的丰子恺开始在郑振铎主编的《文学周报》上刊载了一些绘画作品,并从5月的第172期为丰先生作品标上了“漫画”的字样,这是漫画的名称第一次出现在中国大众面前。从此,丰子恺的画就以“子恺漫画”的名字风行于各种报刊上。 可惜漫画后来在中国近现代绘画史上占有的地位并不重要。中国各种学校课程、学者研究、艺术奖、社会评价、政府管制、市场销售等等各方面,在20世纪内,漫画在中国长期都处于弱势地位,少被看重。直到1990年代,中国才有第一本专业漫画杂志,晚了美日等国近一世纪。1998年才有第一届中国漫画奖,比日本1971年创的手冢赏晚了二十多年。直到2002年,中**术学院才成立动画系。

漫画研究

就像在定义文学及电影的问题一様,有关漫画媒体的定义还没有达成共识,许多试图为漫画下的定义或说明都出现了许多的例外。像Töpffer、R. C. 哈维、威尔·埃斯纳、大卫·卡瑞尔、Alain Rey及 Lawrence Grove都强调文本和图画的的结合,但是在漫画史上也出现过著名的无文本漫画。像Thierry Groensteen及Scott McCloud强调图画串行的重要性。到了20世纪末,不同的文化发现彼此的漫画传统,也重现找出一些早已被遗忘的漫画类型,以及新漫画类型的产生,因此要定义漫画就更加困难了。

漫画类型

儿童漫画——以儿童为主要读者对象。(美国DC的E-Everyone级)

少年漫画——以少年为主要读者对象。(美国DC的T级为12岁以上)

少女漫画——以少女为主要读者对象。(美国DC的T级为12岁以上)

青年漫画——以年龄层在少年以上为主要读者对象。(美国DC的T+级为16岁以上)

女性漫画——以家庭主妇和白领女性为主要读者对象。(美国DC的T+级为16岁以上)

成人漫画——有暴力或色情内容,成人才能阅览。(日本分为18X与20X,**限制级为十八禁,美国DC的M级为18禁)

单幅漫画——只由一幅绘画作品组成。

四格漫画——只由四格绘画作品组成。

短篇漫画——篇幅较短的漫画作品。在杂志上登载的话,一般当期就会结束。

短期集中连载——篇幅较长的漫画作品,无法一次刊行完毕,需要连载几期,但一般没办法到达能出单行本的页数。

长篇连载——篇幅更长的漫画作品,无法一次刊行完毕,需要连载数年甚至几十年的时间。

科幻漫画——以科幻故事为题材的漫画作品。

奇幻漫画——以与现实完全不同的世界为舞台的漫画作品。

灾难漫画——以灾难事件为题材的漫画作品。

冒险漫画——讲述惊险刺激的传奇故事的漫画。

运动漫画——以运动为题材的漫画。例如:棒球漫画、篮球漫画、足球漫画……等。

博奕漫画——以棋类、牌戏、魔术为主题的漫画作品,其内容可能以竞赛或赌博的方式为主。

推理漫画——以推理为故事主题,通常此类漫画多为通力合作,有推理故事的原作者及漫画人物的绘画者合力完成。

历史漫画——以历史为背景进行发挥创作的漫画,其中大部份是以架空历史为主。

武侠漫画——以武侠为题材的漫画,多为香港漫画。

烹饪漫画——在日本称为料理漫画。以烹饪为主题。

色情漫画——内容有明显以引起性兴奋为目的之性描绘。在华语地区的次文化中又称「A漫」或「H漫」,美国次文化称为XXX级,日本次文化称为「工口漫」。

恋爱漫画——内容以恋爱为主。

正常向——已达青春期或成年角色的异性恋为主。

BL漫画——又称耽美,以女性群体为主的(也有一部分男生)以创作其幻想中的***的漫画作品。最初出现在日本,后来席卷华人地区(包含**与中国大陆)

GL漫画——又称百合,以创作其幻想中的***的漫画作品。

萝莉漫画——主角多半是未达青春期女性孩童的漫画作品。

正太漫画——主角多半是未达青春期男性孩童的漫画作品。

校园漫画——以校园为舞台,学生为中心人物的漫画作品。

美国漫画——美国是世界首个将漫画普及为流行文化的国家(1930年代),美国创作了世界上最多的漫画书,在数量方面,只有英国漫画与日本漫画是与美国漫画实力相差较少的竞争者。出版漫画基本为彩色,占市场绝大多数的是超级英雄漫画这类的硬派写实画风。

欧洲漫画——主要指由欧洲地区出版的漫画作品。多数欧洲漫画画面和装帧十分精美,有一种精英艺术气质。其绘画周期较长,以彩色为主。

日本漫画——当代日本漫画业非常兴盛,与美国一样对世界漫画文化有着深刻影响。

**——主要指由**出版的漫画作品。受日式漫画影响很深,此外,部分漫画家在漫画中加入工笔画的绘画技法,看起来非常的精致,以黑白为主。

香港漫画——主要指由香港出版的漫画作品。经常以武侠小说、流氓生涯和打斗为题材,例如:龙虎门、神兵玄奇等。亦有不少喜剧作品,如:老夫子、牛仔、麦兜等,近年以彩色为主。近年备受注视的独立漫画家风格较个人化,题材反映时代面貌,被视为较具文化水平的作品。

连载(漫画杂志)

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法法词典

bande dessinée locution nominale - féminin ( (bandes dessinées) ) S'écrit aussi: bande-dessinée

  • 1. arts succession de dessins, avec ou sans texte, destinés à former un récit

    des personnages de bandes dessinées

  • 2. arts technique de narration utilisant une succession de dessins destinés à former un récit, avec ou sans texte

    l'industrie de la bande dessinée

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traverser 穿过,越过

formel formel, lea.1. 明确, 确切, 肯定, 正 2. 外, 面;形, 形上;流于形常见用法

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