La bruine vient d'un stratus bas.
Gouttes d'eau constituées de micro-gouttelettes de bruine piégées dans les soies d'une toile d'araignée horizontale, proche du sol, photographiée en Bretagne, au-dessus de galets, en pieds de falaise (Baie de Douarnenez)
La bruine, ou crachin, est un type de précipitations dont les gouttes d'eau paraissent presque flotter dans l'air grâce à leur petite taille (de 0,2 à 0,5 mm). Définie comme une petite pluie fine, Ces fines gouttelettes tombent très lentement. Elle est abrégée DZ dans la liste des abréviations METAR. Le nuage où elles se forment est un stratus bas.
La bruine est particulièrement fréquente dans les régions côtières. Elle est aussi courante dans les vallée d'altitude lors de la présence de fortes inversions de températures et de stratus. Les mouvements verticaux de l'air à l'intérieur de ces nuages ne sont pas assez forts pour leur permettre de se développer par collision, elles doivent donc croître surtout par condensation. C'est pour cela que les gouttelettes sont si petites.
Importance écologique
En zone tempérée, sur le littoral ouest des États-Unis et du Canada (ex : forêts brumeuses canadiennes) et en Europe près des côtes (Irlande, Écosse, Angleterre, Bretagne...) ou en altitude, en complément de la rosée, c'est une source d'« eau météoritique » dont profitent les mousses et lichens, ainsi que quelques plantes épiphytes supérieures. En période de bruine, l'hygrométrie est très élevée. À la différence des pluies d'orage ou des fortes pluies, la bruine n'est pas facteur d'érosion hydrique, mais comme les brumes et brouillards, elle peut solubiliser certains polluants. Elle n'est pas source d'alimentation des nappes, mais contribue à limiter les effets de la déshydratation et des périodes de sécheresse.