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词典释义:
musée
时间: 2023-08-23 12:59:47
TEF/TCF常用TEF/TCF
[myze]

博物馆

词典释义
n. m.
1(古希腊的)缪斯庙:(雅典的)缪斯山
2[史]亚历山大里亚的博园(古及托勒密王朝建立)
3[古]; (人的)书房
4博物, 博物院; 陈列; 美术

~de sculpture 雕塑陈列

常见用法
visiter un musée参观一家博物

近义、反义、派生词
助记:
mus 艺+ée名词后缀

词根:
mus 音乐,

联想词
mémorial 备忘录; parc 大花园,公园; beaux-arts 美术; château 城堡; monument 纪念性建筑物; exposition 陈列,展览; zoo 动物园; archéologique 考古的; conservateur 守旧的,保守的,保守派的; mausolée 陵,陵墓; collectionneur 收集者,搜集者,采集者,收藏者;
当代法汉科技词典
n. m. 【史】亚历山大里亚的博 园[古 及托勒密王朝建立]

musée m. 博物

短语搭配

courir les musées参观各种博物馆

visiter un musée参观一家博物馆

édifier un musée修建一个博物馆

objet de musée〈引申义〉(值得收藏陈列的)珍品

visiter un musée de l'automobile参观汽车陈列馆

musée lapidaire石雕博物馆

Je vous engage à visiter ce musée.我劝您去参观这个博物馆。

tableau de musée值得收藏在博物馆里的画

musée de peinture绘画博物馆

musée de sculpture雕塑陈列馆

原声例句

En gros, avec ce niveau, vous pouvez acheter un croissant dans une boulangerie et demander la direction du Musée du Louvre, mais vous êtes pas encore sûr de pouvoir comprendre la réponse.

大体上,这一等级,你能够在面包店购买羊角面包,询问卢浮宫的方向,但是你还不一定能够听懂回答。

[innerFrench]

On avait un piano par élève, le weekend, on allait au château, on faisait les musées.

我们每个学生都有台钢琴,周末,我们都会去城堡,会去博物馆

[TEDx法语演讲精选]

Antibes, parce qu'il y a le musée Picasso.

接着是昂蒂布,因为那里有毕加索博物馆。

[Français avec Nelly]

Aimes-tu admirer tranquillement les œuvres d'art dans les musées ou te promener nonchalamment dans un parc pendant une journée ensoleillée ?

你喜欢在博物馆里静静地欣赏艺术品,或者你喜欢在阳光明媚的日子里在公园里悠闲地漫步?

[心理健康知识科普]

Es-tu maintenant plus intéressé par les musées historiques et les expositions d'art que par certaines de tes activités sportives hebdomadaires ?

你现在是否对历史博物馆和艺术展览比对每周的体育活动更感兴趣?

[心理健康知识科普]

En Allemagne au Moyen Âge, durant la fête des rameaux célébrant l'entrée dans Jérusalem du Christ, on promène une sculpture en bois de Jésus sur un âne dont un exemplaire est encore aujourd'hui conservé au musée de Cluny.

在中世纪的德国,在庆祝耶稣进入耶路撒冷的圣枝主日期间,人们会将一个耶稣木雕像放在一头毛驴上游行,其中一座还保存在克卢尼博物馆

[硬核历史冷知识]

Je peux vous faire découvrir des restaurants, des musées, des choses intéressantes, des lieux insolites.

我可以让你发现餐馆、博物馆、有趣的事物、不寻常的地方。

[Madame à Paname]

Après la signature, Hitler fait détruire le musée et le bâtiment qui abritait le wagon, et araser la clairière.

签署过后,希特勒摧毁了博物馆和存放马车的建筑,并将林间空地夷为平地。

[德法文化大不同]

Cette asperge se trouve à Paris au musée d'Orsay.

这幅芦笋被收藏在巴黎的奥赛博物馆

[德法文化大不同]

Outre ses oeuvres monumentales, « Un enterrement à Ornans » , « L'Atelier du peintre » , celle qui lui reste attachée est « L'Origine du monde » , toutes trois conservées au musée d'Orsay.

除了《奥尔南的葬礼》和《画室》这两幅不朽之作外,他还创作了《世界的起源》,这三幅作品都保存在奥赛博物馆

[德法文化大不同]

例句库

Ce tableau est la gloire du musée.

这幅画是博物馆的骄傲。

Les trésors du musée sont accessibles au public.

博物馆的珍宝向公众开放。

Il faut payer pour rentrer dans le musée.

再次进博物馆也需要付门票。

Ici, ils ne sont pas que des vestiges historiques au musée, mais une culture vivante qui existe dans notre vie quotidienne.

在这里,它们并不是放在博物馆中的历史古迹,而是真真实实存在于我们生活中的活的文化。

Il exposa un peu partout, même dans les endroits les plus obscurs, mais souvent dans de petits musées ou galeries.

他曾在很多地方举办画展,有的甚至是一些鲜为人知的地方,而且多数是一些小型博物馆或画廊。

Les enfants, ils sont en train de visiter le musée.

孩子们啊,他们正在参观博物馆

Le Louvre est le musée principal de Paris.

卢浮宫是巴黎主要的博物馆。

La construction du musée du Louvre remonte à l'an 1190 .

卢浮宫博物馆的营建要追溯到1190 年 。

Jinan cristal arrangement de la fleur de bonne foi Musée se félicite de l'étude un grand nombre de fans qui viennent à l'enquête!!!!

济南水晶花艺馆真诚欢迎广大爱好者前来勘察学习!!!!

Le dernier jour àTéhéran. Nous nous sommes vus une fois plus dans la rue. Le monde est tout petit. Alors, nous avons pris une photo ensemble avant le musée de Bijouterie.

在德黑兰的最后一天.呵呵,巧遇老朋友.世界就是那么小.于是,在珠宝博物馆前,我们留下了唯一的合影.(此话有双关的意味).

Depuis notre appartement nous apercevons cet ancien palais de sultan, transformé en musée. Superbe, il est construit en bois et sans aucun clou.

从我们住的房间可以看到苏丹故宫,现改成博物馆.太棒了,整个建筑物都是椽木结构,没有用到一颗钉子.

Le musée présente ses dernières acquisitions.

博物馆展出电近的收藏品。

Le Louvre est le musée principal de Paris, il jouit d'une excellente réputation dans le monde.

卢浮宫是巴黎主要的博物馆,它在世界上享有很高的声誉。

Couper son téléphone portable au restaurant, au cinéma, au théâtre, au spectacle, pendant une conférence, une réunion, dans un stade, un musée, un train, en voiture...

在餐馆,电影院,剧院,演出场所,会议期间,体育馆,博物馆,火车上,汽车上电话铃音响时,请切断。

Le palais des Ducs et des Etats de Bourgogne surplombé par la Tour Phillippe le Bon renferme aujourd’hui le musée des Beaux-Arts ainsi que l’Hôtel de Ville.

以好菲利浦塔闻名的公爵宫和三级会议殿,如今是第戎的美术馆和市政厅。

Le musée d'Art brut de Lausanne qui abrite la collection de Dubuffet rassemble un grand nombre d'œuvres de ce genre.

位于瑞士洛桑的原生艺术博物馆内收藏的杜布菲珍藏中包括了大量这类的作品。

Une toile de la même composition est conservée au musée d’Orsay.

同一组成的画是保存在奥赛博物馆

Nous avons décidé de transformer ce château en un musée d’arts modernes.

我们决议将这个城堡改成一座现代艺术博物馆

Considéré comme l'un des plus riches musées pour ses collections des XVIIe et XVIIIe siècles, il est actuellement l'objet d'une vaste réhabilitation.

法布尔博物馆被视为十七和十八世纪时期收藏品最丰富的博物馆之一,目前正对其进行整修。

Sans doute, les musées et institutions d’expositions créées par les autres types de fondations proposent généralement des activités de médiation au même titre que les musées publics.

当然,其它类型基金会创建的博物馆或展览机构一般也会进行一些艺术传播活动,与公共博物馆相似。

法语百科

Un musée est un lieu dans lequel sont collectés, conservés et exposés des objets dans un souci d’enseignement et de culture. Le Conseil international des musées (ICOM) a élaboré une définition plus précise qui fait référence dans la communauté internationale :

« Un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d'études, d'éducation et de délectation. »

 Statuts de l'ICOM art.2 §.1

Les musées sont souvent spécialisés, il en existe principalement six grandes catégories : les Musées d'archéologie; les Musées d'art, Musées des beaux-arts, Musées des arts décoratifs; les Musées d'histoire; les Musées de sciences ou Musées d'histoire naturelle; les Musées des techniques et enfin les Musées d'ethnologie.

L'invention du musée

L'Origine : le Mouseîon d'Alexandrie (280 av. J.-C.)

Étymologiquement, le terme musée vient du grec museion, temple et lieu consacré aux Muses, divinités des arts. Ce terme désigne le premier « musée » construit à Alexandrie vers 280 av. J.-C. par Ptolémée I Sôter, fondateur de la Dynastie grecque des Lagides en Égypte. C'est un ensemble faisant office à la fois de sanctuaire et de foyer de recherches intellectuelles.

Au plan matériel, Il comprend une grande salle de colloque, des portiques, et un cénacle pour les repas. De façon tout à fait accessoire, est installée la première collection d’œuvres d'art.

Mais à l'époque (III - I siècle av. J.-C.), il héberge surtout un collège d'érudits philologues, pensionnés par le mécénat royal, dispensés des soucis de l'existence pour se consacrer à l'étude. Les savants qui le fréquentent (philosophes péripatéticiens, philologues, mathématiciens, astronomes, géographes, poètes) peuvent utiliser une bibliothèque (la non moins fameuse Bibliothèque d'Alexandrie), ainsi que les jardins botaniques et zoologiques, l'observatoire astronomique ou le laboratoire d'anatomie. Ils y observent la nature et les textes. Lieu de recherche et d'étude, le museion reprend les préceptes du Lycée d'Aristote en Grèce et fera d'Alexandrie le principal foyer intellectuel de l'Époque hellénistique. Mais avec l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, le monument museion disparaît et avec lui, les pratiques qu'il abrite.

L'émergence du « musée »

C'est à la Renaissance, notamment en Italie, qu'on nomme ainsi des galeries où sont réunis des objets d'arts : Le mot musée conserve (sous sa forme latine, museum) l'idée de lieux habités par les Muses. Mais la signification qui renait se précise dans l'Italie de la seconde moitié du XV siècle, à la période de la Renaissance. Les princes italiens sont les premiers à envisager l'idée d'une collection de tableaux et de sculptures, rassemblés, offerts aux regards des voyageurs et des artistes à l'intérieur des cours et des jardins, puis dans les galeries (large couloir reliant un bâtiment à l'autre). Ils associent les notions d'œuvre d'art, de collection et de public (très restreint au départ car il ne concerne que des invités des princes, soit bien souvent d'autres princes...), préfigurant ainsi le concept de « musée des arts ».

Galerie des Offices, Florence

Érasme, dans Le Cicéronien (1528) nous décrit les musées de Rome à cette époque : « Si par hasard il t'est arrivé d'apercevoir à Rome les « musées » des cicéroniens, fais donc un effort de mémoire je t'en prie, pour te rappeler où tu aurais bien pu voir l'image du Crucifié, de la Sainte-Trinité ou des Apôtres. Tu auras trouvé au contraire partout les monuments du paganisme. Et pour ce qui est des tableaux, Jupiter se précipitant sous forme de pluie d'or dans le sein de Danaé capte davantage les regards que l'archange Gabriel annonçant à la Sainte Vierge sa divine conception. »

À la fin du XVIII siècle, le mot de muséum est délaissé en faveur de celui de « musée » (le terme de « muséum » désigne aujourd'hui plutôt, en France, les musées consacrés aux sciences naturelles).

Le musée et la collection publique, tels que nous les connaissons aujourd'hui, sont une invention du XVIII siècle, et peut être considérée comme le fruit de la philosophie des Lumières. En France, une « collection publique » a été constituée dès 1540 à Lectoure (Gers) avec la vingtaine d’autels tauroboliques, plus quelques stèles et autres monuments épigraphiques mis au jour lors de travaux dans le chœur de la cathédrale, fixés ensuite sur les piliers de la maison commune de 1591 à 1840 ; tandis qu'est présenté en 1614 la première véritable collection publique d'antiquités romaines dans la maison commune d'Arles, suivie de l'aménagement des Alyscamps en 1784. Mais c'est en 1694 que voit le jour le premier musée public à Besançon (Franche-Comté). Ailleurs dans le pays, c'est la Révolution qui met véritablement en place les premiers musées, pour mettre à la disposition des citoyens les œuvres d'art des collections royales ou celles confisquées aux nobles et aux congrégations religieuses. Le musée, lieu officiel de l'exposition de l'art, occupe dès lors une place centrale dans la vie de la cité. À Paris, le palais du Louvre est choisi pour devenir un musée en 1793, à la suite d'une première présentation des tableaux du roi au palais du Luxembourg de 1750 à 1779. Institution publique au départ, le « musée » vise à rendre accessible à tous le patrimoine collectif de la Nation, l'idée du beau et du savoir à travers une sélection d'objets. Le musée montre l'art, mais aussi la science, la technique, l'histoire, toutes les nouvelles disciplines porteuses de progrès et de modernité.

Développement historique des « musées »

De l'Antiquité au Moyen Âge

Au Moyen Âge, c'est le collectionnisme qui fait son apparition, grâce aux trésors des églises médiévales et des temples anciens qui deviennent pour les rois et les nobles des réserves de matières précieuses. Sans oublier les ivoires et les tapisseries qui accompagnent les nobles de château en château. De plus, les portraits d'une bourgeoisie naissante répandent en Europe le format du tableau et les peintures historiques de grandes dimensions ornent les galeries des châteaux devenus lieux de représentation et de pouvoir à partir du XV siècle.

De la Renaissance au XVIII siècle

Musées du Capitole, Rome

C'est à cette époque que l'idée de musée refait son apparition : c'est alors la période de la Renaissance, période où l'on redécouvre l'Antiquité, à travers notamment les textes des philosophes grecs et romains (Platon, Aristote, Plutarque…). Parallèlement, on découvre dans le sous-sol italien des vestiges matériels de l'Antiquité, et notamment les restes de colonnes, statues, vases, monnaies, fragments gravés... que l'on commence à collectionner. D'abord les papes qui, avec Sixte IV, initient les collections des musées du Capitole en 1471, les humanistes et les princes, tels que Cyriaque d'Ancôme ou Niccolo Niccoli conseiller de Côme l'Ancien de Médicis, mais aussi la famille Borghèse et la famille Farnèse, puis au cours du temps de riches bourgeois épris de culture et d'Histoire. De nombreuses collections de médailles et d'antiques s'établissent un peu partout en Italie. Aux médailles (c'est-à-dire des monnaies), on ajoute les portraits d'hommes illustres, comme Paul Jove qui décide le premier d'exposer sa collection de pièces et de 400 portraits d'hommes importants de son temps. En 1521, Il les présente dans une maison construite pour l'occasion à Borgo-Vico, à côté de Côme. En référence au museion de l’Antiquité il décide d'appeler cet endroit musée. Les collections vont se multiplier et passionner les princes et autres curieux. Les musées vont alors fleurir dans toute l'Europe et chacun y voit une vitrine de sa puissance. Du milieu du XVI siècle au XVIII siècle, avec la multiplication des voyages d'exploration, vont s'y ajouter des collections d'Histoire naturelle, voire d'instruments scientifiques (comme celle de l'électeur de Saxe à Dresde). C'est l'âge d'or des cabinets de curiosités. Toutes ces collections vont peu à peu s'organiser par spécialités à partir de la fin du XVII siècle, et s'ouvrir petit à petit à un public plus large que celui des princes et savants. Le Cabinet d'Amerbach à Bâle est le premier ouvert au public en 1671, suivi de près par le musée ashmoléen d'Oxford en 1683.

L'entrée principale du British Museum (Londres)

Galerie royale de peinture du palais du Luxembourg, un des premiers musées d'art ouvert au public en France en 1750, actuellement annexe de la bibliothèque du Sénat.

À partir du XVIII siècle et surtout du début du XIX siècle, les ouvertures des collections privées se multiplient partout en Europe. À Rome, où les Musées du Capitole sont ouverts au grand public en 1734, à Londres avec le British Museum ouvert en 1759, à Florence avec la galerie des Offices en 1765, à Rome avec le Musée Pio-Clementino en 1771, même si le noyau initial de la collection des Musées du Vatican comprenant le Laocoon acquis par Jules II fut exposé au public dès 1506 dans la cour des statues, en passant par le palais du Belvédère à Vienne en 1811 ou le musée du Prado à Madrid en 1819. L'Alte Pinakothek à Munich et le musée de Genève en 1826, la Glyptothèque de Munich et l'Altes Museum de Berlin en 1830, comptent parmi les premiers musées à être installés dans un bâtiment spécialement conçu pour cet usage ; tandis que les collections princières longtemps accessibles qu'aux visiteurs privilégiés s'ouvrent au grand public, comme le palais d'hiver à Saint-Pétersbourg en 1852 ou la Galerie des Maîtres anciens à Dresde en 1855.

En France, le Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon tire son origine du legs, en 1694, de ses collections et de sa bibliothèque par l'abbé Boisot, à condition de les ouvrir deux fois par semaine au public. Puis le Cabinet des médailles est ouvert en 1720 au public, à la suite de son transfert de Versailles à la Bibliothèque nationale. Après la création, en 1750, d'une véritable galerie de peintures au palais du Luxembourg, où est exposée au public une partie de la collection de la couronne, mais qui est fermée en 1779, il faudra attendre la Révolution pour voir l'ouverture du Louvre, le 10 août 1793. De même, le Muséum national d'histoire naturelle est créé la même année, le Conservatoire national des arts et métiers en 1794 et le musée des monuments français en 1795.

Sur cet exemple, plusieurs musées d'art sont également créés en province à la suite de la Révolution, en vue de constituer des collections publiques pour l'éducation des artistes et des citoyens, comme ceux de Reims en 1794, d'Arras en 1795, d'Orléans en 1797 ou de Grenoble en 1798, lequel n'est inauguré qu'en 1800, en tirant localement parti de la nationalisation des biens du clergé et de la confiscation de ceux des émigrés. D'autant que la Révolution s'étendant à l'étranger, les armées républicaines ramènent en France les trésors de collections européennes, notamment de la Renaissance italienne, à la suite du traité de Tolentino signé par Bonaparte en 1797. Ces œuvres rejoignent alors le Louvre et sont en partie disséminés dans les musées de province. Sous le Consulat, d'autres créations de musées suivront ainsi, à partir du décret Chaptal de 1801, avec les musées des beaux-arts de Lyon, Nantes, Marseille, Strasbourg, Lille, Bordeaux, Toulouse, Dijon, Nancy, puis en 1803 Rouen, Rennes et Caen, ainsi que Bruxelles et Mayence, mais aussi Genève, dont la collection initiée en 1804 ne sera néanmoins ouverte au public qu'en 1826, trois villes alors devenues françaises. Le Musée de Picardie à Amiens est fondé dans des conditions similaires en 1802, le Musée Calvet d'Avignon en 1811, ou le musée de Nîmes en 1821 dans la Maison Carrée. Cette politique inspira également la création, sous la Révolution et le Ier Empire, de musées à Bologne en 1796, à Amsterdam avec le Rijksmuseum en 1798, à Milan avec la Pinacothèque de Brera et à Anvers en 1810, ou à Venise, même si les galeries fondées en 1807 de l'Académie vénitienne n'ouvrirent au grand public qu'en 1817.

Le XIX siècle

Musée du Louvre à Paris, ouvert en 1793
Musée du Louvre à Paris, ouvert en 1793

Le XIX siècle voit un retour à l'Antiquité, comme à l'époque de la Renaissance ; mais cette fois-ci, c'est la route de l'Orient que prennent les chercheurs (souvent qualifiés aussi de pilleurs). La Grèce est la première destination : dès 1812, le prince héritier du Royaume de Bavière achète des statues et autres fragments dégagés en 1811 du temple d'Égine. Pour les abriter et les exposer au public, il fera construire une « glyptothèque » ou galerie de sculpture, bâtie, évidemment, dans le style grec le plus pur, avec un portique à colonne cannelée d'ordre dorique. Les autres nations européennes prennent vite le relais (et la mode): en 1816, le parlement britannique achète les marbres du Parthénon d'Athènes, qui avaient été démontées et rapatriées au Royaume-Uni par Lord Elgin, ambassadeur britannique à Constantinople. Elles trouveront refuge au British Museum, qui venait également d'acquérir les frises du temple d'Apollon de Bassae. Et lui aussi subira sa transformation en temple grec en 1823. Et la France n'est pas en reste : en 1820, le marquis de La Rivière, ambassadeur de France à Constantinople acquiert la désormais célèbre Vénus de Milo, qui fait toujours le bonheur du Louvre. Auparavant, son prédécesseur, le comte de Choiseul-Gouffier avait organisé le transfert en France de la frise des Panathénées.

Après la Grèce, l'Égypte. En 1798, le jeune général Bonaparte est envoyé dans ce pays pour mettre à mal la puissance de la Grande-Bretagne en mer Méditerranée orientale et aux Indes. Il est accompagné de 160 savants, astronomes, naturalistes, mathématiciens, chimistes mais aussi des peintres, dessinateurs ou architectes chargés d'explorer l'Égypte et de mieux connaître l'Histoire, la nature et les coutumes du pays. Si la conquête militaire s'avère être un échec complet, l'expédition scientifique est en revanche un formidable succès qui sera à l'origine de l’« égyptomanie », en vogue dans la première moitié du XIX siècle. En témoigne deux magnifiques ouvrages, tout d'abord Le Voyage dans la basse et haute Égypte de Vivant-Denon (qui fut membre de l'expédition) et surtout la monumentale Description de l’Égypte, parue entre 1809 et 1822, en 20 volumes. Pour témoigner des richesses rapportées du pays, est créé en 1826 le musée égyptien du Louvre, dirigé par Jean-François Champollion, celui-là même qui déchiffra les hiéroglyphes grâce à la pierre de Rosette, qui elle, est exposée à Londres au British Museum, après qu'ait été créé le Musée égyptologique de Turin en 1824. Le produit des fouilles égyptiennes conduira également à l'ouverture au public du Musée égyptien du Caire en 1863, d'abord situé à Boulaq. Enfin, dernière destination de l'archéologie orientale de cette première moitié du XIX siècle : la Mésopotamie. En 1847 est créé au Louvre le musée assyrien, enrichi par les fouilles menées à Ninive par le consul de France Paul-Émile Botta ainsi que par celles de la mission menée à Khorsabad par Victor Place entre 1852 et 1854. Parmi les pièces exposées dans cette nouvelle section du Louvre figure les fameux Taureaux ailés de Khorsabad qui entourent une porte du musée.

Musée des antiquaires de Normandie à Caen

Mais cet intérêt pour l'archéologie orientale n'empêche pas de s'intéresser à l'Histoire de son propre pays, voire de sa propre localité : ainsi, de nombreux musées naissent des recherches locales effectuées par des sociétés savantes. C'est le cas à Caen en 1824 ainsi que dans de nombreuses autres villes de France. On y trouve aussi bien des éléments d'architecture que des objets religieux, des statues ou des pièces de monnaie; toute trouvaille du passé local est ainsi étudiée et conservée. Concernant l'histoire nationale, ce sont les chefs d'État qui en sont bien souvent les instigateurs. Ainsi, en France, c'est Louis-Philippe I qui crée la galerie des Batailles du château de Versailles à partir de 1837. Longue de 120 mètres, elle est ornée de 33 tableaux représentant les grandes batailles militaires qu'a connu la France, de Tolbiac (496) à Wagram en 1809 en passant par l'année 1792 ou celle de 1830, sans oublier la période médiévale où cinq salles des croisades expose les blasons des familles qui ont défendu la Chrétienté. D'autres tableaux seront commandés après l'ouverture, retraçant la conquête de l'Algérie ou les guerres du Second Empire (Crimée, Italie et 1870-1871). Ce musée historique est censé manifester l'unité et la continuité nationales. D'autres musées, plus spécialisés, sont également créés ou évoluent durant le XIX siècle. C'est le cas du musée des Monuments français, créé à la Révolution mais qui dut fermer ses portes en 1816. Il sera transformé en musée du Moyen Âge en 1844, grâce au collectionneur Alexandre du Sommerard qui installa à l'hôtel de Cluny un véritable bric-à-brac d'objets médiévaux et renaissants. Autre musée d'Histoire spécialisée créé durant ce siècle, celui des Antiquités nationales, fondé par l'empereur Napoléon III (qui voue un grand intérêt à l'histoire de la Gaule) en 1862 au château de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines.

Mais l'art n'est pas oublié. Le musée d'art sert en effet à cette époque de lieu de formation pour les étudiants et les artistes. Ceux-ci ne cessèrent, tout au long du siècle, de « copier » les tableaux de maîtres présents dans les grands musées et notamment au Louvre, à tel point qu'on est obligés de fixer des règles : un même tableau ne peut être copié par plus de trois personnes à la fois. La copie de sculpture y va aussi de bon train : en 1840, le catalogue de l'atelier de moulage du Louvre compte 300 modèles. En 1885, il en compte près d'un millier et en 1927, année de la fermeture de l'atelier, ce ne sont pas moins de 1 500 moules qui sont reversés au musée de la sculpture comparée, créé en 1882 dans le palais du Trocadéro d'après un projet cher à Viollet-le-Duc, qui reprit le nom de musée des monuments français, comme un retour à la Révolution. Il fait partie aujourd'hui de la Cité de l'architecture et du patrimoine, installée au palais de Chaillot. Hors de la capitale, les musées d'art se multiplient : après Amiens qui inaugure un nouveau bâtiment en 1867, c'est au tour de Grenoble, puis Marseille, Rouen, Lille ou Nantes de construire de nouveaux musées. Il en est de même hors d'Europe : au Canada, le musée des beaux-arts de Montréal est fondé en 1860, aux États-Unis, le Metropolitan Museum of Art de New York et le musée des beaux-arts de Boston ouvrent en 1870, suivis par ceux de Philadelphie (1875) et Chicago (1879). En Europe on inaugure le Kunsthistorisches Museum de Vienne en 1891, etc.

En cette seconde moitié du siècle, ce ne sont pas seulement les grands musées qui attirent le public, mais aussi les grandes expositions. L'utilité sociale du musée public devient ainsi une sorte d'évidence : « les œuvres du génie appartiennent à la postérité et doivent sortir du domaine privé pour être livrés à l'admiration publique » écrit Alfred Bruyas, ami et protecteur de Gustave Courbet lorsqu'en 1868, il offre sa collection à la ville de Montpellier. Ainsi, dès les années 1820, des expositions s'organisent au Louvre, et pas seulement des expositions artistiques. En effet, le XIX siècle voit l'industrie se développer, et les musées sont les bienvenus pour exposer les produits de l'industrie française. Ainsi naissent les écoles de dessins, les expositions universelles et les musées d'art appliqué. Le premier d'entre eux ouvre en 1852 à Londres, après la première exposition universelle organisée dans cette ville un an auparavant. Henri Cole, entrepreneur et gentleman victorien est alors chargé de former une collection permanente en rachetant pour 5 000 livres, des objets exposés à l'exposition universelle qui vient de se terminer. On trouve un terrain à South Kensington et rapidement, le musée, avec ses multiples collections, son école d'art, son amphithéâtre et sa bibliothèque, devient un modèle envié. Il est rebaptisé par la suite Victoria and Albert Museum. Dans les années qui suivent, de nombreux autres musées d'art décoratif voient le jour, de Vienne à Budapest, en passant par Stockholm et Berlin. Pour la France, il faudra attendre 1905 pour voir apparaître un tel musée à Paris. Pourtant, dès 1856, un musée semblable est décidé à Lyon, sur l'initiative de la chambre de commerce de la ville. L'année suivante a lieu l'une des plus ambitieuses expositions artistiques, Art Treasures, organisée à Manchester, au Royaume-Uni. Elle se veut la synthèse de l'art ancien, avec une rétrospective de peintures anciennes et de sculptures, et de l'art contemporain, avec de l'art décoratif et un choix de peintures britanniques contemporaines. Le succès populaire y est tel que des trains spéciaux sont affrétés de Londres. Le succès populaire des expositions et des musées est le reflet d'une politique d'instruction et de vulgarisation qui marque le dernier quart du XIX siècle, surtout en France : « la réorganisation du musée est la corollaire de celle de l'école » selon les termes d'une circulaire ministérielle datant de 1881. Les incitations gouvernementales sont relayées par des campagnes d'associations, comme celle que mène un avocat de Lisieux, Edmond Groult, en faveur des musées cantonaux : « moraliser par l'instruction, charmer par les arts, enrichir par les sciences », tel est le slogan de ce militant de la leçon de chose, qui parvient à susciter la création d'une cinquantaine de ces petites encyclopédies locales. D'autres, plus ambitieux, créent des musées tout à fait spécifiques comme l'industriel Émile Guimet, qui, en recherchant quels étaient les hommes les plus bienfaiteurs de bonheurs, trouva qu'il s'agissait des fondateurs des religions, d'où la création, d'abord à Lyon (1879) puis à Paris (1889), d'un musée d'Histoire des religions d'Orient, qui porte aujourd'hui son nom.

Dernier chapitre sur les musées au XIX siècle, celui des musées ethnographiques. Ceux-ci sont les héritiers des cabinets de curiosités enrichis par les voyages d'exploration puis par la formation des empires coloniaux. Ils voient le jour lorsque l'ethnographie elle-même devient une discipline autonome, c'est-à-dire au milieu du XIX siècle. Pourtant, dès 1837, de retour d'un voyage au Japon, le médecin et botaniste Philip Franz Von Siebold est chargé par le roi des Pays-Bas d'organiser en musée les collections qu'il en avait rapportées. Ainsi naît le museum Voor Volkerkunde de Leyde. L'exemple se diffuse ensuite en Allemagne, à Leipzig, Munich puis Berlin. À Paris, au lendemain de l'exposition universelle de 1878, E-T Hamy, professeur d'anthropologie au muséum national d'histoire naturelle, est chargé d'ouvrir un musée d'ethnographie au nouveau palais du Trocadéro. Au Royaume-Uni, l'université d'Oxford bénéficie en 1883 du don du général Pitt-Rivers, qui avait commencé à collectionner les armes pour en suivre les perfectionnements. À ce moment, les innovations muséographiques viennent des pays scandinaves : stimulées par une forte volonté d’affirmation nationale, les recherches en ethnographie locales ont encouragé la conservation des témoignages matériels des traditions populaires. Ainsi naquit en 1873 le Nordiska Museet à Stockholm, musée consacré à toutes les contrées « où se parle une langue de souche scandinave ». Les objets de la vie rurale comme ceux de la vie urbaine y sont présentés « dans des intérieurs animés de figures et de groupes représentants des scènes de la vie intime et des occupations de la vie domestiques ». Cette présentation des intérieurs traditionnels s'inspirent des musées de cire, très en vogue à la même époque, comme le musée Grévin, qui ouvre à Paris en 1882. En 1884 s'ouvre une salle d'Europe au musée du Trocadéro, où l'on voit un intérieur breton composé de sept mannequins grandeur nature. Enfin, toujours dans le domaine des musées ethnographiques, s'ouvre au public en 1827, le musée de la Marine, dans une dizaine de salles du Louvre. Y sont exposés, d'une part, « les modèles des navires français anciens et nouveaux », d'autre part, les curiosités ethnographiques rapportées des contrées lointaines par les navigateurs. Dans la première salle, on a monté une étrange pyramide, formée des débris (cloches, fût de canon, pièces d'ancre…) des bateaux de La Pérouse, la Boussole et l'Astrolabe, naufragés en 1788 sur l'île de Vanikoro, dans l’océan Pacifique. En 1943, le musée national de la Marine est également transféré au palais du Trocadéro.

Le début du XX siècle

Le XX siècle voit les musées se moderniser. Il faut dire qu'à l'orée du nouveau siècle et surtout entre les deux guerres mondiales, l'institution muséale est l'objet de nombreuses critiques : accusée d'être passéiste, académique et d'entretenir la confusion, celle-ci parait en effet trop conservatrice et n'a pas suivi l'évolution artistique en cours. Pour preuve, les nouveaux courants comme l'impressionnisme sont forts peu présents dans les collections. Hormis au musée du Luxembourg, premier musée consacré depuis 1818 aux artistes vivants, peu d'entre eux sont en effet exposés. D'où l'idée de certains de créer de véritables musées d'« art moderne ». Le mot est lâché. Il vient entre autres de la bouche d'un journaliste et dessinateur, Pierre André Farcy, plus connu sous le nom d'Andry-Farcy, qui va véritablement donner un coup de jeune à l'institution, en créant à Grenoble, le premier musée d'art moderne, en 1919. Pour cela, il bénéficie de dons d'artistes vivants et pas encore très renommés : Matisse, Monet ou Picasso. Des collectionneurs comme Marcel Sembat lui lèguent les œuvres qu'ils ont rassemblés. Le musée de Grenoble devient rapidement une référence en France. On en fait même la publicité auprès des touristes anglophones en visite dans la région. Et il va faire des émules, comme à Paris, lorsque Auguste Rodin, le célèbre sculpteur, va imposer, contre un legs de ses œuvres, la création de son vivant, en 1919 également, d'un musée consacré à son œuvre ; et ce, malgré un débat parlementaire vif, certains s'offusquant de l'immoralité des œuvres, d'autres refusant que l'État fasse un musée à un artiste toujours en vie. En 1927, l'orangerie du jardin des Tuileries, choisie par Claude Monet, accueille le cycle des Nymphéas que le peintre a donné à l'État en 1920. Le Museum Folkwang d'Essen en 1927, le musée d'art de Łódź en 1930 et le musée Kröller-Müller d'Otterlo en 1938 sont également parmi les premiers musées en Europe à s'ouvrir à l'avant-garde moderne, alors que le Musée national d'art moderne, bien qu'institué en 1937, n'ouvrira véritablement ses portes qu'en 1947.

À la même époque, de l'autre côté de l'Atlantique, les choses bougent aussi. Entre 1929 et 1931 se tient à New York une série d'expositions consacrées à des artistes modernes : Cézanne, Van Gogh, Gauguin ou Seurat. Ces expositions s'accompagnent, en 1929, de l'ouverture d'un musée permanent consacré pour la première fois spécialement à ces maîtres modernes, européens et américains, de Gauguin à nos jours, le MoMa (Museum of Modern Art), qui fera école. Pour la France, il faut attendre les années 1940 pour voir de nouveaux musées consacrés à ce type d'art : au palais de Tokyo, à Paris, deux musées d'art moderne vont se faire face : celui de l'État (musée national d'Art moderne) et celui de la ville de Paris (musée d'art moderne de la ville de Paris). Le musée national va rassembler les collections du musée du Luxembourg, devenu trop exigu, à celles du Jeu de Paume, antenne du précédent consacrée aux écoles étrangères depuis 1922, où l'on trouvait des œuvres de Kandinski, Picasso ou Salvador Dalí. Son premier directeur, Jean Cassou, enrichira ce nouveau musée d'œuvres de Matisse, Picasso, Braque ou Brancusi, tous alors en vie.

Au cours de cette période, de l'entre-deux-guerres aux années 1950, les pratiques muséographiques héritées du XIX siècle sont profondément remises en cause : entassement dans les vitrines de séries d'objets répétitives, tableaux accrochés bord à bord sur deux, trois voire quatre rangées superposées, décors de salles surchargés d'ors et de stucs. On souhaite désormais une esthétique épurée, on cherche à mettre en valeur l'objet pour lui-même : on allège la présentation en isolant davantage chaque objet, on facilite la circulation du regard, on privilégie la neutralité des fonds et on porte attention aux supports et à l'éclairage. On crée des réserves ou des galeries d'étude, tout cela selon les principes d'un nouveau courant de pensée, celle que défend l'école du Bauhaus à Weimar en Allemagne. Cette école fut fondée par Walter Gropius. Parmi les enseignants, on y trouve Itten, Kandinsky, Klee, Moholy-Nagy ou Schlemmer. Mies van der Rohe, architecte de son état, dirigea l'école de 1930 à sa fermeture en 1933, avant de s'exiler aux États-Unis. En 1942, il dessine un « projet de musée pour une petite ville ». Il imagine alors supprimer les cloisons pour « abattre la barrière qui sépare l'œuvre d'art de la collectivité vivante ».

Dans cette nouvelle organisation de l'espace du musée, sont fréquemment aménagées des salles destinées à des expositions temporaires, dont l'organisation devient peu à peu une composante naturelle de la vie d'un musée. Pour traiter de ces questions ainsi que des problèmes d'architecture, de conservation, de restauration, la profession des musées s'organise à l'échelle internationale. En 1926, sous l'égide de la Société des Nations se crée l'Office international des musées, qui publie la revue Mouseion. Huit ans plus tard, en 1934, l'Office organise à Madrid une conférence internationale d'étude qui dégage des règles en matière d'architecture et d'aménagement des musées d'art, bientôt éditées en un manuel de muséographie. Après cet Office international des musée, créé par la SDN en 1926, un nouvel organisme international de coopération sur les musées voit le jour en 1946 dans le cadre de l'Unesco : le Conseil international des musées. Durant 18 ans, de 1948 à 1966, l'ICOM comme on l'appelle, est dirigé par Georges-Henri Rivière, fondateur du musée national des arts et traditions populaires. Il est partisan d'une nouvelle muséologie qui, en cette période de modernisation et de décolonisation, fasse jouer aux musées, en particulier en ethnographie, un rôle de développement social, et pas seulement de conservation du passé. C'est de ce courant que sont issus les écomusées. Héritiers des musées d'ethnographie locale ou de plein air nés en Europe du Nord à la fin du XIX siècle, ces « musées de site » se consacraient, à partir de la fin des années 1960, tantôt à l'habitat et à l'environnement, tantôt au milieu industriel. Il s'inscrivent en fait dans un vaste mouvement de prolifération des musées à l'échelle internationale qui se déploient durant les années 1970. Ces établissements, appelés Centres d'interprétation, se veulent l'expression de la diversité culturelle, moyen d'affirmer l'identité de communautés ethniques ou sociales qui se reconnaissent autour d'un territoire, d'une activité agricole ou d'un patrimoine industriel.

Depuis 1975

Musée national d'art, Mexique.

À partir de 1975, au moment où le marché de l'art commence à s'emballer, une série impressionnante de constructions, extensions, rénovations affectent le monde des musées dans les métropoles et les villes moyennes, mobilisant les architectes les plus réputés.

En témoigne le Centre Georges-Pompidou, inauguré à Paris en 1977. Les architectes, Renzo Piano et Richard Rogers créent de vastes plateaux libres à la périphérie desquels furent placés, visibles en façade, les dispositifs qui assurent les fonctions techniques. Ce nouvel aménagement des musées permet d'offrir la plus grande flexibilité à l'exposition des œuvres.

D'autres musées offrent le même aménagement : le musée de l'air et de l'espace de Washington, ouvert en 1975, ou, plus près de nous, la Cité des sciences et de l'industrie de Paris, construite au milieu des années 1980.

Cette décennie marque aussi la volonté de rénover d'anciens monuments pour les transformer en musées voire de réhabiliter des musées construits au XIX siècle. Pour le premier cas, deux exemples parisiens, à savoir le musée Picasso ouvert en 1985, installé dans un hôtel du XVIII siècle du quartier du Marais, et le musée d'Orsay, inauguré l'année suivante dans l'enceinte de l'ancienne gare d'Orsay construite en 1900. Mais un autre exemple illustre ce cas avec le Musée de la Révolution française de Vizille inauguré en 1984 dans l'ancien château du duc de Lesdiguières.

Pour le deuxième cas, les exemples peuvent se multiplier en province (Amiens, Rouen, Nantes, Lyon…). À Paris, l'exemple le plus marquant reste la réhabilitation de la Grande galerie de l'évolution du Muséum national d'histoire naturelle, ouverte au public en 1994.

Mais l'innovation architecturale n'est pas en reste : dès 1943 se construit à New York la galerie d'exposition du bâtiment Solomon R du musée Guggenheim. Terminée en 1959, elle est constituée d'une rampe en spirale de 430 m, qui se déroule sur cinq niveaux et se divise en une quarantaine de « salles ». Ce choix d'un plan incliné comme lieu d'exposition a suscité d'innombrables controverses.

En 1978, l'architecte Ieoh Ming Pei construit la nouvelle aile de la National Gallery de Washington. Formée de deux blocs triangulaires organisés autour d'une cour centrale, elle abrite des salles d'exposition et un centre d'étude des arts visuels. On y voit déjà le motif de la pyramide utilisée comme puits de lumière que l'on retrouvera au Louvre.

Ces musées, qu'ils soient modernes ou post-modernes, s'organisent désormais en de véritables centres culturels : outre les espaces d'expositions, permanentes ou temporaires, ils accueillent des équipements divers : centres de recherches, de documentation ou de restauration d'œuvres, parfois des bibliothèques publiques, des auditoriums, salles audiovisuelles, des ateliers pédagogiques, des services commerciaux, librairies, boutiques, cafés, restaurants ainsi que des surfaces importantes pour l'accueil, l'information et l'orientation des visiteurs.

Le but est d'attirer toujours plus de visiteurs. Ainsi, les musées accueillent en leur sein de multiples activités, peuvent éditer des livres, produire des films ou organiser des concerts ou des conférences. De fait, ces grands musées deviennent des centres d'activités multiformes, ancrés au cœur de la cité et caractéristiques d'une époque où le spirituel et la consommation sont étroitement mêlés dans ce qu'il est convenu d'appeler la vie « culturelle ».

Mais pour cela, il a fallu aménager ces musées, d'où de nombreux chantiers d'extension, ceux du MoMa à New York, de la National Gallery à Washington ou celui du Grand Louvre à Paris. Ces grands chantiers transforment la vision « classique » du musée en lui donnant une forme « moderne », à la fois plus grande et plus accueillante. En témoigne la hausse continuelle de leur fréquentation : pour prendre l'exemple des 30 musées nationaux français, ils ont accueilli en 1960 5 millions de visiteurs, 6 millions en 1970, plus de 9 millions en 1980 et près de 14 en 1993.

L'augmentation s'explique par l'ouverture de nouveaux bâtiments et par l'accroissement de la capacité d'accueil mais aussi par le fait que la visite du musée est remise à l'honneur. Par exemple, Le Louvre, Versailles ou Orsay reçoivent chaque jour entre 10 000 et 20 000 visiteurs. En effet dans les années 1980, on commence à parler d'industrie culturelle, d'offre et de demande, d'investissement et de rentabilité. On commence à dire qu'un musée doit être géré comme une entreprise et attirer des clients.

Cette logique commerciale est poussée très loin par le musée du Louvre qui commercialise sa marque vers des pays prospères comme les États-Unis ou les pays du Golfe. Il continue néanmoins à recevoir une grosse subvention du ministère de la Culture, car, en France, le mécénat est trop faible pour remplacer totalement l'argent public. Les gros musées sont donc dans une situation d'économie mixte et d'autorité disputée.

Ce renouveau des musées, au cours des années 1980, a particulièrement touché les musées d'art contemporain mais aussi les musées archéologiques et les musées de site. Ce mouvement général, impulsé et soutenu par l'État, a été repris par les collectivités territoriales qui ont perçu la valeur symbolique de ce type d'équipement culturel.

Musée des beaux-arts de Valenciennes

En France, des musées sont créés ou dotés de bâtiments neufs à Villeneuve-d'Ascq, à Grenoble, à Bordeaux, à Lyon, à Saint-Étienne, à Nîmes, à Arles, à Nemours (musée de Préhistoire d'Île-de-France) ou restaurés (musée des beaux-arts de Lyon, palais des beaux-arts de Lille, musée des beaux-arts de Rouen, musée des beaux-arts de Nancy, ainsi qu'à Douai, à Paris avec la quasi-totalité des musées nationaux, et plus récemment aux musée Fabre, musée des beaux-arts d'Angers, musée des beaux-arts de Dijon, musée des beaux-arts de Bordeaux, musée des beaux-arts de Marseille, musée de Picardie, musée des beaux-arts de Nantes, etc). Ces constructions de nouveaux lieux et ces restaurations provoquent une forte hausse de la fréquentation (260 000 visiteurs à Grenoble huit mois après son ouverture). Les nouveaux centres d'art (Le Magasin de Grenoble, Les Abattoirs de Toulouse ou le CAPC de Bordeaux, etc.) sont des espaces immenses, parfaitement adaptés à l'accueil temporaire des œuvres d’une grande diversité formelle ; tandis que les FRAC sont peu à peu dotés de structures permanentes.

À partir des années 1990, la création, la rénovation ou le développement de musées et, plus généralement, de la filière culturelle accompagnent la reconversion de certaines régions d'industries anciennes sinistrées par la crise au cours des années 1970 : musée Guggenheim de Bilbao (Pays basque espagnol), Glasgow au Royaume-Uni (Écosse), Valenciennes, Lille, Roubaix, Le Creusot et plus récemment, Metz, Lens, etc.

Dans Le Musée imaginaire, André Malraux s'attache en 1947 à analyser le phénomène muséologique :

« Le rôle des musées dans notre relation avec les œuvres d'art est si grand, que nous avons peine à penser qu'il n'en existe pas […] et qu'il en existe chez nous depuis moins de deux siècles. Le XIX siècle a vécu d'eux, nous en vivons encore et oublions qu'ils ont imposé aux spectateurs une relation toute nouvelle avec l'œuvre d'art. Ils ont contribué à délivrer de leur fonction les œuvres d'art qu'ils réunissaient ».

Organisation des musées

Fonctions

Le musée se voit attribuer trois fonctions essentielles : collecter, conserver et exposer.

La gestion du patrimoine culturel obéit à deux logiques contradictoires :

D'abord celle de la collection, appliquée par le Moma. Dans cette logique, le collectionneur tente de réunir les œuvres jugées les meilleures. S'il en possède deux qui ne sont pas excellentes, il n'hésite pas à s'en séparer au profit d'une seule autre. S'il en possède deux qui sont redondantes, il en vend une pour en acquérir une autre qui complète sa collection. Dans le jargon des collectionneurs privés, cela s'appelle un arbitrage.

Il y a ensuite la logique de la conservation du patrimoine, appliquée par le Louvre, qui est moins dépendante des modes mais qui est aussi beaucoup plus exigeante au niveau des réserves.

Les musées font l'objet de disciplines propres :

la muséologie, consacrée à l'étude de l'institution et de sa fonction sociale,

la muséographie plus précisément chargée des aspects opératoires tels que l'architecture, les installations, l'organisation des musées.

Statuts et droit

En France

Le domaine muséal français est réglementé au quatrième livre du Code du patrimoine. Initialement l'ordonnance n°45-1546 du 13 juillet 1945 portant sur l'organisation provisoire des musées des beaux-arts venait réglementer ce domaine. Ce texte distinguait trois types de musées :

les 24 musées nationaux,

la dizaine de musées classés,

le millier de musées contrôlés, sous la tutelle de la Direction des Musées de France du ministère français de la Culture (aujourd'hui service des musées de France, rattaché à la Direction générale des patrimoines).

Outre ces musées, certains échappaient au ministère de la Culture car se rattachaient à celui de l'Éducation ou bien étaient indépendants. La grande majorité des musées fonctionnaient en régie, puis de plus en plus étaient gérés par des établissements publics ou par des personnes privées.

Cette diversité s'est avérée non satisfaisante puisqu'elle freinait la mise en œuvre d'une politique culturelle française muséale. De plus, ce texte était en total décalage avec l'évolution concrète, depuis 1945, liée à la diversité des collections, des modes de gestion, etc. Par exemple, le musée était défini très étroitement puisqu’on le restreignait aux beaux-arts, dans une période ou l'art contemporain émergeait. La mutation des musées en entreprises culturelles à partir des années 1980 n'a été que partiellement accompagnée par des réformes structurelles. Ce n'est pas sans mal, que le Louvre ou Orsay, à qui on demandait de fonctionner comme des entreprises, sont parvenus à échapper par étape à la tutelle de la Direction des Musées de France, et à devenir des établissements publics, donc dotés d'une certaine autonomie, comme le château de Versailles.De plus en plus, le financement des grands musées est mixte : subvention et mécénat. L'incohérence de l'État dans l'incitation à une plus grande autonomie financière, parce que l'argent lui manque, tout en les demandant aux grands musées de s'entendre avec la Réunion des musées nationaux, qui cherche avant tout, en tant que service public, à défendre des petits musées en redistribuant l'argent des expositions en leur faveur.

Le 25 mai 2000, le député Alfred Recours a déposé à l'Assemblée nationale un rapport d'information (n°2418) dans lequel il indiquait qu'« un projet de loi de modernisation du droit des musées permettrait de rénover un cadre juridique trop étroit, de l'ouvrir à tous les types de musées et aux préoccupations autres que scientifiques, tout en réorganisant les relations entre l'État et les collectivités territoriales, afin de donner aux musées toute leur place au sein de la démocratisation culturelle et de l'aménagement culturel du territoire ».

Dès lors, la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002 s'est inspiré de ce rapport et est enfin venu actualiser l'ordonnance de 45 théoriquement provisoire. Le but de cette loi est d'harmoniser les règles applicables à l'ensemble des musées et de veiller à préserver certaines souplesses de leur gestion en tenant compte du processus de décentralisation culturelle. Ainsi elle a mis en place le label Musée de France et élaboré un véritable régime muséal.

L'article L410-1 du code du patrimoine a élargi la définition du musée comme « toute collection permanente composée de biens dont la conservation et la présentation revêtent un intérêt public et organisée en vue de la connaissance, de l'éducation et du plaisir du public ». Ainsi cette nouvelle définition s'inscrit dans une logique de démocratisation culturelle. De plus elle accorde des fonctions d'éducation aux musées.

En Europe

Reste du Monde

中文百科

法国巴黎罗浮宫博物馆,世界最大最有名的博物馆之一

英国伦敦的大英博物馆

意大利佛罗伦斯乌菲兹美术馆的两座屋宇之间的狭窄庭园,产生了一小段完美的街道景象

博物馆(拉丁语、德语、英语、荷兰语: Museum)又称博物院,是安置一套文物典藏的建筑物或机构。

博物馆搜藏并维护具有科学、艺术或历史重要性的对象,并透过展示(常设展或特展),使公众得以观看这些对象。大多数的大型博物馆位于世界各地的重要城市,更具地方性质的博物馆位于较小城市、城镇甚至乡村。

早期的博物馆始于富裕的个人、家庭或艺术的私人搜藏,而且是珍罕或奇特的自然对象与文物。

现在博物馆遍布世界各地。在古代的博物馆,例如亚历山卓的缪斯,其地位相当于现代的研究所。

一般人归纳出博物馆所富有之功能为:典藏、研究、展示、教育四大项。

历史

阿默**展示柜,原本是私人收藏,由巴塞尔(Basel)大学与市政府于1661年购得,并在1671年向公众开放。

伦敦塔的皇家军械库是英国历史最悠久的博物馆。它于1660年向公众开放,尽管从1592年,已经有付费的特权访客前往军械库参观展示。今天的博物馆有三个地点,包括其新的总部设在利兹。

位于贝桑松的贝桑松艺术与考古学博物馆(Musée des Beaux-Arts et d'archéologie de Besançon)成立于1694年,在一位男修道院院长让巴蒂斯特博伊索特(Jean-Baptiste Boisot),将他的个人搜藏捐给这个城市的本笃(Benedictines),以创建一座博物馆向公众开放,每周两天。

梵蒂冈博物馆,这是梵蒂冈博物馆群的第一座博物馆,1756年于罗马开幕。

伦敦的大英博物馆,成立于1753年,并在1759年向公众开放。汉斯斯隆(Hans Sloane)个人收藏的古玩提供了大英博物馆的最初基本藏品。

在佛罗伦斯的乌菲兹,自从十六世纪,就已应游客要求而开放,于1765年正式向公众开放。

1773年,英国开放阿须摩林博物馆供公众参观。

维也纳君王在哈布斯堡的丽城,于1781年开放,有一套艺术品搜藏。

在巴黎罗浮宫,典藏了达文西所绘的蒙娜丽莎画作。

目的

圣彼得堡的艾尔米塔什国立美术馆(冬宫) 博物馆搜藏和维护科学、艺术、或历史的重要对象,并透过常设展与特展,让公众观看这些对象。大多数的大型博物馆都位于世界各地的主要城市,也有一些更具地方性的博物馆存在于小城市、城镇,甚至农村。大多数情况下,博物馆地区集中心力在当地的文化。 尽管大多数博物馆不允许观众碰触相关文物,有一些则采取交互模式,与鼓励更多的实际操作。博物馆学的一些现代趋势,扩大了主题的范围,并引进虚拟博物馆,这让大众有机会作出选择,并且从事一些活动,产生可能会因人而异的经验。随着互联网的发展,有越来越多的虚拟博物馆,也就是网络版本的展示,呈现影像并播放录音。 博物馆大多对公众开放,有时收取入场费。有些博物馆是得到公开资助,并且免费参观,有的是永久免费,有的是在特殊日子,如每周一次或每年一次。 博物馆通常并非为了营利而经营,不像是私人美术馆或画廊更常从事艺术品的销售。有国立博物馆、非政府或非营利组织博物馆和私人或家庭博物馆。关于文化和历史,博物馆可以是一个有信誉和普遍获得信任的信息来源。 依据国际博物馆协会的定义,博物馆包括:「永久设立的机构,以服务社会及其自身的发展,向公众开放,这个机构获取、保存、研究、诠释与展示人类的有形和无形文化遗产及环境,以获致博物馆教育、学习与娱乐等等目标」;而且「博物馆使人们探索其藏品,以追求灵感、学习与享受。这些机构搜藏、维护文物和标本,并使它们能让公众所运用,因此博物馆受社会的付托,保存这些对象。」(这是英国博物馆协会的定义)。

类型

博物馆种类繁多,从位于重要都市,具有大型馆藏,其下包括许多类别的博物馆;到非常小型的博物馆,其内容包括以平常方式介绍一个特殊地点,或是某个特定主题,如一个名人。类别包括:艺术、应用艺术、工艺、考古、人类学和民族学、历史、文化史、军事史、科学、技术、儿童博物馆、自然史、钱币、植物园与动物园,以及集邮。在这些类别之中,有许多博物馆更进一步分类,如当代艺术、地方史、航空史、农业或地质等等的博物馆。博物馆往往具有一套核心典藏,包括在其领域中,重要精选的对象。对象经过正式进藏,登录成为博物馆的搜藏品,具有一个文物编号,并详细记录其来源。负责管理这项搜藏和展示工作的人员,称为博物馆研究员(curator)。 位于哥伦比亚首都波哥大的黄金博物馆 考古博物馆 考古博物馆专门展出考古文物。有许多是在露天环境中,如雅典卫城和罗马广场。其他的则是在建筑物内,展示考古遗址中发现的文物。 美术馆 美国纽约当代艺术馆 台北市的市立美术馆 美术馆,也被称为艺术画廊,是艺术展示空间,通常展出的艺术品来自视觉艺术,主要是绘画、插画与雕塑。绘画与古典大师版画是往往并不是展示在墙壁上,而是存放在一个画室。也可能有应用艺术搜藏,包括陶瓷、五金、家具、艺术书籍,以及其他类型的对象。经常放映影像艺术。 欧洲的第一座公立博物馆是在巴塞尔的阿默**展示橱,原本是一个私人搜藏,于1661年出售给市政府,1671年开放公众参观(现在的巴塞尔博物馆)。佛罗伦斯的乌菲兹画廊,最初设想为一座宫殿,为佛罗伦斯行政长官的办公室(因此得名),后来演变成一处展示场所,由美第奇家族所搜藏或委托制作的绘画和雕塑。在美第奇家屋被毁灭之后,艺术珍藏留在佛罗伦斯,形成一座最早的现代博物馆。从十六世纪以来,这座画廊已依要求向游客开放,它是在1765年正式向公众开放。另一个早期的公共博物馆是伦敦大英博物馆,于1759年向公众开放。这是一个“包罗万象的博物馆”,具有相当多样的搜藏品,涵盖艺术、应用艺术、考古学、人类学、历史、科学,以及一座图书馆。科学收藏、图书馆、绘画和现代雕塑,已分别找到独立的搜藏地点,留下了历史、考古、非欧洲和前文艺复兴艺术、版画和素描等项在原处。 一般认为,专门的艺术博物馆是相当现代的发明,第一个艺术博物馆是圣彼得堡的冬宫,成立于17**年。 巴黎罗浮宫成立于1793年,就在法国大革命后不久,宣布将王室珍宝开放给公众参观。在克拉科夫的恰尔托雷斯基博物馆成立于1796年,由恰尔托雷斯卡公主(Izabela Czartoryska)所设立。这显示艺术收藏品开始从贵族和富人的私领域,转移到公领域,在公领域,这些博物馆被视为教育大众的艺术品味与文化提升的场所。 历史博物馆 马尼拉菲律宾民族博物馆 历史博物馆涵盖了历史知识及其与现在和未来的关联。有些历史博物馆涵盖了某些特定的策展范围或是某一特定地区,有的则较为笼统。这类博物馆包含范围广泛的对象,包括历史文件、各类型的文物、艺术、考古对象。考古博物馆则更专精于考古发现。 常见的历史博物馆是一座历史建筑物。历史建筑物可能是一幢具有特殊建筑价值的建筑物,或某个名人的家,或是一间带着有趣历史的房子。历史地址也可成为博物馆,特别是那些标示着违反公共秩序的罪行(Public order crime),如柬埔寨**或南非罗本岛。另一种历史博物馆是生态博物馆。生态博物馆,是人们尽可能完整重建一段历史时期的场所,包括建筑物、衣着和语言。它类似于历史重演(historical reenactment)。 海事博物馆 停靠于朴次茅斯海军基地干船坞的皇家海军胜利号风帆战列舰(HMS Victory),现作为一所浮动博物馆对大众开放 海事博物馆(Maritime museum)专门展出关于船舶以及海洋与湖泊航行的对象。它们可能包括一艘具有历史意义的船舶(或复制品),也就是一艘博物馆船舶,让人们可进入参观。例如现今停靠于英国朴次茅斯海军基地干船坞的皇家海军胜利号风帆战列舰(HMS Victory),现今除了保留船体来展览外,船上仍然保留着火炮、船长室等当年的对象与配置进行展出。胜利号在1765年建成,曾参与过特拉法加之役并作为英国皇家海军副海军上将霍雷肖·纳尔逊的旗舰大破法兰西联合舰队而闻名于世,因而具有相当的历史意义。 纪念馆 台北二二八纪念馆 纪念馆(Memorial Museum)是博物馆专用既要教育公众和纪念一个特定的历史事件中,通常涉及大规模的痛苦。这个概念得到了牵引整个20世纪,以期间犯下世纪的众多广为人知的大规模暴行的反应。通过纪念博物馆纪念的事件往往涉及谁在“道德上有问题的情况下,”不能轻易被解释为英雄死亡大多为平民受害者。有关于这些杀戮和纪念博物馆的肇事者的身份,罪责和惩罚往往发挥积极作用的研究,旨在使双方获益的受害者经常悬而未决的问题,并起诉那些肇事者。例如南京大**纪念馆,在反驳日本官方与民间针对南京大**史实的曲解与篡改中发挥了相当的作用。 军事和战争博物馆 加拿大战争博物馆 军事博物馆专精于军事史,他们通常从国家角度来组织,在某个特定国家的一座战争博物馆,主题将会围绕在这个国家曾经参与的战争冲突。这些博物馆往往包含武器和其他军事装备、军服、战时宣传品等等物品的陈列,以及战时平民生活与军事装饰品的展示,以及其他。军事博物馆可专注于特定的军种或地区,如英国达克斯福德(Duxford)的帝国战争博物馆专门展出军机,或德国坦克博物馆专门展出坦克;有的博物馆则较为全面,如加拿大战争博物馆或军事博物馆。 行动博物馆 行动博物馆(Mobile museum)是一个术语,适用于某些博物馆,将展示放在车辆当中,如面包车。有些机构,如加拿大温尼伯的圣维托历史学会(St. Vital Historical Society)和美国明尼苏达的沃克艺术中心(Walker Art Center),使用行动博物馆这个术语,指的是这个博物馆的搜藏的其中一部份,因教育目的,而运离博物馆前往不同地点。其他的行动博物馆并没有「总部据点」,而是以巡回展出是其唯一的呈现方式。 自然史博物馆 美国华盛顿特区的国家自然史博物馆(National Museum of Natural History) 自然史与自然科学博物馆,通常是对于自然世界的展示。重点放在自然和文化的关连。展示可以教育群众关于恐龙、古代历史与人类学的知识。演化、环境议题与生物多样性是自然史博物馆的主要领域。这种类型的博物馆,有名的包括伦敦英国自然历史博物馆,牛津的牛津大学自然史博物馆,巴黎的法国自然史博物馆(Muséum national d'histoire naturelle),在华盛顿史密森尼学会的国家自然史博物馆,在纽约市的美国自然历史博物馆,柏林自然博物馆 (Berlin Museum für Naturkunde), 加拿大亚伯达的加拿大皇家蒂勒尔博物馆,美国丹佛自然和科学博物馆(Denver Museum of Nature and Science)和芝加哥菲尔德自然史博物馆。一个相当小型的自然史博物馆是美国伊利诺州中西部自然史博物馆(The Midwest Museum of Natural History)。 露天博物馆 露天博物馆是在大型户外场所搜藏和重新创建古老建筑物,通常设置在重建过去景观的场景之中。第一个露天博物馆是瑞典奥斯卡二世的搜藏,接近挪威奥斯陆,于1881年开业,现在是挪威文化史博物馆(Norwegian Museum of Cultural History, Norsk Folkemuseum)。1891年,阿图尔·哈塞柳斯(Artur Hazelius)在斯德哥尔摩创立斯卡森(Skansen),这成为后来创建的露天博物馆的典范,最初在北欧和东欧,最终传到世界其他地区。大多数的露天博物馆位于木结构建筑盛行地区,这是由于木结构可以搬迁位置,但不会明显损坏其真实性。一个更晚近但相关的想法,在生态博物馆实现,这起源于法国。 科学博物馆 芝加哥科学与工业博物馆 科学博物馆与技术中心的主题围绕在科学成就、奇迹及其历史。为了解释复杂的发明,科学博物馆使用演示、交互节目与引发思考的媒体。有些博物馆的展示主题,包括电脑、航空、铁路博物馆、物理、天文与动物。 科学博物馆,特别可能包括天文馆在内,或是一座圆顶大剧场。博物馆可能播放IMAX影片,这可能提供3D电影供观众观看,或是更高品质的照片。因此,IMAX的内容为所有年龄层的人们提供了更逼真的体验。 最近,也有新的虚拟博物馆,被称为「网络博物馆」被创造出来。这些网站通常是属于真实的博物馆,包含可在这些真实博物馆和画廊找到的展品。这种新的展现方式,对于住在很遥远地方,而想要看到这些博物馆内容的人们,非常有用。 专业博物馆 位于西班牙贝尔杜的玩具与机械人博物馆 有许多各异其趣的博物馆展示了各式各样的主题。音乐博物馆赞扬许多作曲家或音乐家的生活和工作,如美国俄亥俄州克里夫兰的摇滚名人堂,以及俄罗斯圣彼得堡的林姆斯基高沙可夫公寓和博物馆。其他的音乐博物馆包括现场音乐演奏,例如在伦敦韩德尔故居博物馆。在亚利桑那州格伦代尔的珠子博物馆(The Bead Museum),促进世人对于珠子及其相关文物的历史、文化和艺术意义的赞赏和理解。其永久收藏品包括来自世界各地的珠子,包括一颗有15,000年历史的珠子。也设有特展。 针对青少年的博物馆,如儿童博物馆或玩具博物馆,在世界许多地方,常常针对各式各样的主题,展现交互并具教育意义的材料,例如,西班牙的玩具与机器人博物馆。棒球名人堂是一个体育机构。美国纽约的康宁玻璃博物馆致力于玻璃的艺术、历史和科学。美国国家犯罪与惩治博物馆(National Museum of Crime & Punishment)探索揭发罪行的科学。美国玩具屋博物馆(The Great American Dollhouse Museum)描绘美国社会历史的缩影。解说中心是现代博物馆或游客中心,往往使用新的手段与公众沟通。 虚拟博物馆 随着全球互联网的扩展,有一项最新的发展是虚拟博物馆的创建。在线活动,例如加拿大虚拟博物馆(Virtual Museum of Canada)为某些实体博物馆提供网络展示,以及在线的策展平台(curatorial platform),例如Rhizome。 有些虚拟博物馆在现实世界中并没有对应的存在,如LIMAC(利马当代艺术博物馆,Museo de Arte Contemporáneo de Lima),它并没有实际的位置,而且可能与这座城市本身的博物馆相混淆。艺术史家格里斯达波洛克(Griselda Pollock)设立了一座虚拟的女性主义博物馆,范围从古典艺术到当代艺术。 动植物公园和植物园 动物园被认为是“活体博物馆” 虽然人们往往不会将动物园和植物园想成是个博物馆,但它们其实都是“活体博物馆”(living museums)。它们存在的目的如同其他的博物馆:教育、激发行动、研究、发展和管理典藏品。他们经营的方式也类似其他的博物馆,面临着同样的挑战。知名的动物园包括纽约布朗克斯动物园、伦敦动物园、美国费城动物园、圣路易斯动物园、圣迭戈动物园、柏林动物园、悉尼的塔朗加动物园、法兰克福动物园、巴黎植物园和瑞士苏黎世动物园。知名的植物园包括英国邱园、圣路易的密苏里植物园、布鲁克林植物园、芝加哥植物园和加拿大安大略省皇家植物园。

博物馆类型

自然、考古或民族学的纪念物或遗址、历史纪念或遗址

拥有展现物种的机构

科学中心与星象厅

由图书馆或文件馆永久性经营的非营利艺廊、保存机构或产示中心

自然保留区

其中管理或负责各种在本定义所列机构的国际、国家级或地区性的博物馆组织

从事维护、研究、教育、训练、记录和其他与博物馆与博物馆学相关工作的机构

从事保存、永续维护和管理有形与无形文化遗产的文化中心与其他组织

其他从事与博物馆或博物馆学相关的部门。」

博物馆工作

博物馆管理

博物馆馆长

博物馆环境管理

博物馆专业人员

博物馆志愿人员

博物馆宣传

博物馆安全

博物馆的选址与环境

博物馆之友

博物馆行销

藏品研究

藏品修护

博物馆展示

博物馆讲解

博物馆社会服务

博物馆观众

博物馆教育

法法词典

musée nom commun - masculin ( musées )

  • 1. lieu où sont conservées et exposées des collections à valeur artistique ou didactique

    visiter un musée d'art moderne

  • 2. lieu qui abonde en vestiges du passé

    son salon est un vrai musée

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