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词典释义:
droguer
时间: 2023-10-01 11:49:40
TEF/TCF专四
[drɔge]

v.t. 给(病)服大量药品;给…服麻醉(药)品,使…吸: Il a été drogué pas ses ravisseurs. 绑架者们给他服用了品。 2. 搀假:

词典释义


v.t.
1. 给(病)服大量药品;给…服麻醉(药)品,使…吸
Il a été drogué pas ses ravisseurs. 绑架者们给他服用了品。

2. 搀假:

droguer le vin 在葡萄酒里搀水

se droguer v. pr.
1. 大量服药, 服药过多
2. 服麻醉(药)品, 吸


v.i.
<旧><口>等待
faire droguer qn 使某久等


常见用法
il se drogue à la cocaïne 他吸食可卡因

近义、反义、派生词
联想:
  • poison   n.m. 药,;<转>素,

近义词:
se camer,  se défoncer,  se piquer

se droguer: défoncer,  shooter,  

联想词
boire 喝,饮; torturer 拷打,拷问; fumer 吸烟,抽烟; tuer 杀死; cocaïne 古柯碱,可卡因; alcool 酒精; arrêter 阻止,使停止; draguer 疏浚,清淤; soigner 治疗; vomir 吐,呕吐; violer 强奸;
当代法汉科技词典

droguer (se) vp vt吸

短语搭配

arrêter de se droguer停止吸毒

faire droguer qn使某人久等

droguer le vin在葡萄酒里搀水

Ce malade espère rétablir sa santé en se droguant.这个病人希望通过大量服药来恢复健康。

se droguer à l'héroïne吸食海洛因

Il ne faut jamais droguer les enfants.绝对不能让孩子大量服用药品。

droguer le public avec une certaine presse通过某些报刊毒害公众

原声例句

Mais ma femme est vraiment une droguée du travail, elle ne peut pas rester à la maison, elle doit travailler.

但我的妻子是一个真正的工作狂,她不能待在家里,她必须工作。

[环游地球]

Certains humains se droguent comme moi, mais cette drogue est vraiment spéciale.

一些人和我一样有瘾,但这种瘾很特殊。

[Alter Ego+3 (B1)]

Aussi pourquoi l’avait-on laissé droguer sur la route de Saint-Denis ? Il ne pouvait pas se laisser nayer, il avait cassé la pièce de cent sous.

谁叫众人让他在圣德尼街上等候许久呢?为了不致被雨水淹死,所以也该破开这枚五法郎的硬币了。

[小酒店 L'Assommoir]

Oui, un SDF, ça peut être une personne droguée, malheureusement… Mais ça peut être aussi autre chose!

是的,不幸的是,无家可归的人可能是吸毒的人......但它也可以是别的东西!

[你会怎么做?]

Drogue, alcool, réseaux sociaux, féminisme, notoriété, diktat, elle ne mégote pas dit le site de L'EXPRESS, sur le nombre de sujets abordés.

毒品、 酒精、 社交网络、 女权主义、恶名、 命令,她并没有浪费在涵盖的主题数量上。

[La revue de presse 2022年8月合集]

T'as été droguée, enfin... -Mais je sais pas. Je bois pas, genre.

[SKAM saison2]

Noémie, tu t'es droguée ? Tu as pris mon petit sachet ?

[Dix pour cent-2]

例句库

Des analyses sont en cours pour vérifier si elles ont au préalable été droguées.

目前有关方面正在分析这些受害者是否事先被下药麻醉

“Il faut apporter un soutien médical à ceux qui se droguent, et non les sanctionner”, a indiqué M.

“吸毒者需要的是医疗帮助,而不是刑事处罚,”科斯塔先生说。

Dans les autres 60 %, il s'agissait de contacts avec de multiples partenaires sexuels , avec des partenaires qui se droguaient par injection et avec des partenaires séropositifs.

另外60%报告其伴侣有多个性伴侣、是注射吸毒者或艾滋病毒呈阳性。

Relativement peu de fonds ont été investis dans des initiatives factuelles visant à empêcher les jeunes de se droguer ou dans des services qui aident les toxicomanes à vaincre leur dépendance.

对于根据证据提出的防止青年人使用毒品倡议的投资,或对于帮助个人戒毒的服务的投资相对较少。

De plus, étant donné le lieu puissant entre la prise de drogues et la prostitution, le MWRCDFW collabore avec le Centre de solidarité (un centre de relèvement des drogués) pour réaliser le projet Chrysalide dont l'objectif est de remettre en état les femmes droguées.

此外,鉴于吸毒成瘾与卖淫之间的密切联系,妇女权利、儿童发展和家庭福利部正在与“连带关系中心”(吸毒者康复中心)协作,共同执行Chrysalide项目,其目标是使女吸毒人员康复。

Le Belize a également adopté une loi intitulée Trafficking in Persons (Prohibition) Act (loi relative à l'interdiction du trafic des personnes) afin de prendre en considération les préoccupations croissantes concernant le travail forcé ou les services auxquels sont contraintes des personnes du fait de leur statut de migrants, ou parce qu'elles sont enceintes, handicapées, alcooliques, droguées ou mineures.

伯利兹还通过了《禁止贩运人口法》,以处理一些人因移民身份或怀孕、残疾、酗酒或吸毒、未成年等原因而被迫劳动或服务所带来的日益严重的问题。

L'Institut de la femme a mis en place des groupes de travail chargés de surveiller quatre groupes de femmes : les sans-abri, les prostituées, les droguées et les détenues.

妇女协会设有工作组,负责监控四类特殊女性:无家可归者、妓女、吸毒成瘾者和囚犯。

Il a été mis fin aux agissements illégaux de près de 3 700 adultes qui incitaient les mineurs à commettre des infractions ou à se prostituer, boire, se droguer ou mendier.

约有3,700名成年人企图非法教唆青少年步入犯罪、卖淫、酗酒、吸毒、乞讨生涯的活动得到了遏制。

Dans tous les pays en transition, l'âge d'initiation à la drogue diminue, le nombre de toxicomanes qui se droguent par injection augmente et on assiste donc à une explosion du nombre de personnes infectées par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ou ayant le syndrome d'immunodéficience acquise (sida).

转型期国家的共同趋势是开始使用毒品者的年龄下降,通过针管注射吸毒成瘾者人数上升,和与此有关的艾滋病毒__ 艾滋病急剧增加。

Il faudrait avoir des éclaircissements sur les amendes qui sont imposées pour "outrage à la pudeur d'une femme endormie" et pour "outrage à la pudeur d'une femme après l'avoir droguée" dont il est question dans le rapport.

需要进一步说明报告中提及的“趁妇女熟睡侮辱其贞节的罚款”和“通过使妇女麻醉侮辱其贞节的处罚”的实施情况。

Un autre moyen de fournir des bébés en vue de leur adoption internationale consisterait à tromper ou à droguer des mères biologiques illettrées pour les amener à apposer l'empreinte de leur pouce sur des formulaires vierges qui sont remplis ultérieurement de manière à faire apparaître qu'elles consentent à l'adoption de leur bébé.

为国际收养目的取得婴儿的另一种方法据称是,对不识字的产妇进行哄骗或让她们服麻醉品,在空白的法律文书上按上她们的手印,然后写上她们同意让他人收养婴儿。

Ils avaient été totalement privés de leur liberté, tatoués de force, obligés à boire de l'alcool, contraints de se droguer et, s'ils mécontentaient un client, ils étaient battus à coups de barre de fer.

她们完全被剥夺自由,被强迫纹身,被强迫喝酒,被强迫服用麻醉品,而如果嫖客抱怨,她们就会遭到铁棍抽打。

Les principales sources de revenus de ces enfants sont le vol, la prostitution ou la mendicité et l'on estime que 90 % d'entre eux se droguent, par exemple en inhalant de la colle à chaussures ou du diluant de peinture.

这些儿童的主要收入来源是抢劫、卖淫或乞讨,估计有高达90%的街头儿童滥用物质,例如嗅闻补鞋胶水或油漆稀释剂。

Ces nouvelles drogues et la tendance à se droguer de plus en plus jeune constituent de nouveaux défis pour ceux qui ont la tâche de fournir des services et de formuler des politiques.

这些新麻醉品以及毒品麻醉品滥用年轻化的趋势对服务提供者和政策规划者构成一种新的挑战。

C'étaient là quelques-unes des raisons pour lesquelles les hommes se droguent et se montrent violents envers leur famille, ce qui conduit souvent des femmes à se suicider par immolation.

这些也是男性吸毒和家庭暴力的部分原因,并往往导致妇女的自焚。

Les femmes qui se droguent par voie intraveineuse sont de plus en plus des travailleuses du sexe.

数据表明,在亚洲的一些国家中,越来越多年轻妇女使用非法毒品。

Le Centre national d'information et de référence du Réseau-Drogue, connu sous le nom de «Portal Amarillo» vient en aide aux toxicomanes désireux de suivre une cure de désintoxication.

通过“黄色门廊”(国家毒品网络信息和参考中心),国家将帮助有戒毒意愿的毒品成瘾者戒毒和恢复。

À travers le développement de ses activités, SOS Drogue International s'est forgée un certain nombre de représentations relatives au monde de la toxicomanie.

国际反吸毒协会通过发展其活动,力求代表世界上的一些吸毒者发言。

SOS Drogue International insiste par ailleurs, depuis sa création, sur la nécessité de proposer des systèmes de soins diversifiés.

此外,自成立以来,国际反吸毒协会坚持必须提出各种治疗方法。

SOS Drogue International a pris soin de ne rien entreprendre de manière isolée, sans concertation, mais d'agir en parfaite collaboration avec les ministères concernés, les autorités locales et les plus grands spécialistes du problème (médecins, psychologues et sociologues).

国际反吸毒协会小心翼翼地不单独行动,力求同有关各部、地方当局和各种吸毒问题专家(医生、心理学家和社会学家)密切合作。

法语百科
Roche de cocaïne, classifiée comme stupéfiant.
Roche de cocaïne, classifiée comme stupéfiant.
Graphique montrant le classement des préjudices de la drogue pour 19 drogues récréatives courantes d'après une enquête de 2011 auprès de 292 experts cliniques en Écosse[1].
Graphique montrant le classement des préjudices de la drogue pour 19 drogues récréatives courantes d'après une enquête de 2011 auprès de 292 experts cliniques en Écosse.

Une drogue est un composé chimique, biochimique ou naturel, capable d'altérer une ou plusieurs activités neuronales et/ou de perturber les communications neuronales. La consommation de drogues par l'homme afin de modifier ses fonctions physiologiques ou psychiques, ses réactions physiologiques et ses états de conscience n'est pas récente. Certaines drogues peuvent engendrer une dépendance physique ou psychologique. L'usage de celles-ci peut avoir pour conséquences des perturbations physiques ou mentales. Pour désigner les substances ayant un effet sur le système nerveux, il est plus généralement question de psychotrope.

Le terme « drogue » recouvre essentiellement deux aspects : la nature des effets biologiques que la drogue induit d'une part et, d'autre part, les rapports que celui qui la consomme entretient avec elle. Il faut qu'un composant chimique donné soit consommé pour qu'il puisse répondre à l'appellation de « drogue ». Le mode et la fréquence de consommation influe directement sur l'accoutumance ou la dépendance au produit.

Un système de régulation de la production, du commerce et de la consommation des drogues a été mis en place au cours du XX siècle. Les règles édictées par les États tiennent compte des implications politiques, sociales et sanitaires de la consommation de drogues et déterminent la réglementation de leur usage ou leur interdiction. Une politique de prohibition plus ou moins généralisée a également été mise en place pour les produits stupéfiants. La législation mise en place permet donc elle aussi de préciser la notion de drogue.

De façon plus générale, toute chose ou situation faisant l'objet d'une addiction est appelée « drogue ».

Étymologie

L'étymologie du terme est imprécise. Pour la plupart des ouvrages modernes, le terme « drogue » provient du terme néerlandais « droog » (« matière sèche »). Pour Claude Saumaise et Gilles Ménage ce mot dérive de « droga » fait à partir du persan « droa » (« odeur aromatique »). Certains pensent que ce mot pourrait venir aussi de l'hébreu « rakab » (« parfum ») ou de l'arabe « drâwa » (« balle de blé »). En 1752, dans le dictionnaire de Trévoux, le terme drogue est défini comme « un terme général de marchandise d'épicerie de toute sorte de nature, et surtout des pays éloignés, lesquelles servent à la médecine, aux teintures et aux artisans. » Selon ce dictionnaire, le terme désigne aussi « des choses de peu de valeurs qu'on veut mettre en commerce. » Les drogues étaient donc des matières premières (plantes exotiques, c’est-à-dire épices, produits pharmaceutiques ou autres) mises en ventes par les herboristeries et les drogueries. Pour l'Académie nationale de pharmacie, une drogue est tout produit ayant quelque propriété médicamenteuse, employé à l'état brut, tel qu'il existe dans la nature, ou après des opérations matérielles qui n'exigent aucune connaissance pharmaceutique. Selon l'origine de la drogue, il sera question de drogue végétale ou de drogue animale.

Notions intégrées

La cigarette est également une drogue, dérivée du tabac.

L'usage du terme « drogue » peut prêter à confusion car il relève d'une sémantique multiple. La prise en compte de plusieurs paramètres permet de mieux cerner la notion de drogue. Pour Pierre-Arnaud Chouvy, « la drogue est tout d'abord un produit d'origine animale, végétale ou synthétique, qui, introduit dans l'organisme par quelque moyen que ce soit, a sur celui-ci des effets biodynamiques, et qui peut, dans certains cas, créer une accoutumance plus ou moins grave ».

La notion de drogue, en plus d'être caractérisée par des éléments biochimiques, est également caractérisée par la législation internationale sur les stupéfiants. La première convention internationale sur le sujet s'est tenue en 1909 à Shanghai et concernait surtout l'opium et ses dérivés. De nombreuses conférences internationales se sont tenues (conventions internationales de 1961, 1971 et 1988), et ont permis de réguler la production, le commerce et la consommation des produits définis comme « stupéfiants ». Cependant, les contours du terme restent flous, puisque la nature de l'emploi d'une même substance peut déterminer son caractère licite ou illicite.

Dans certains pays, la peine de mort est appliquée pour les trafics de drogue, les harcèlements, les violences. En France, ces actes font l'objet de peines d'amende et d'emprisonnement.

Le terme « drogue » recouvre donc plusieurs aspects : la nature des effets biologiques que la drogue induit d'une part, et d'autre part les rapports que celui qui la consomme entretient avec elle. Il faut qu'un composé chimique donné soit consommé pour qu'il puisse répondre à l'appellation de « drogue ». C'est le mode et la fréquence de consommation qui créé l'accoutumance ou la dépendance au produit. Il peut être donc pensé que c'est le consommateur (à travers ses modes de consommation), plus que le produit qui détermine quelle substance sera, pour lui, une drogue. Un troisième élément permettant de définir une drogue sont les normes imposées par une société donnée. Ces trois éléments permettent d'appréhender la drogue comme un phénomène de société.

Grâce à ces éléments, un même produit peut occuper des places différentes dans des systèmes de valeurs et de modes de vie différents. En conséquence, le même produit peut devenir une panacée ou un fléau pour une société. Le cas de la coca permet d'illustrer ce propos : elle représente une menace pour les États-Unis, alors qu'elle symbolise l'identité culturelle bolivienne pour les boliviens. Cette différence d'approche d'un même produit est liée à la notion de tolérance socioculturelle, selon laquelle dans un pays où une substance est produite, un état d'équilibre relatif s'installe entre cette substance et les usagers où elle est intégrée dans un rituel social, mystique ou religieux. Ce rituel s'accompagne d'une tradition de l'usage du produit véhiculant des prescriptions d'utilisation, les quantités à utiliser, les dangers relatif à l'usage.

Au vu de ces éléments anthropologiques, il est donc nécessaire de prêter attention aux divers systèmes de valeurs dans lesquels sont intégrés les produits psychoactifs. Chouvy pense que les différentes utilisations et perceptions des drogues sont caractérisées par des recours à des références à la tradition et à la modernité qui peuvent être contradictoires. Tradition et modernité désignent ici des mouvements historiques ; ce qui impose également de faire preuve d'un relativisme historique quand on souhaite traiter des problématiques liées à la drogue. Ce relativisme historique est aussi important que le relativisme culturel évoqué plus haut.

Représentations collectives

Dans les années 1960 et notamment dans les sociétés occidentales, le terme drogue prend progressivement un sens péjoratif synonyme du terme stupéfiant se limitant aux psychotropes illégaux (par exemple dans « trafic de drogue »). Ce glissement du sens du terme est attribué à la mise en place des législations internationales et à l'émergence d'un phénomène massif de toxicomanie. Dans cette vision légaliste, l'alcool ou le tabac ne sont donc pas considérés comme des drogues malgré les comportements compulsifs qu'ils peuvent induire.

Ce sens péjoratif est renforcé par un imaginaire populaire nettement différent entre l'alcool, les médicaments psychotropes et les drogues où l'usage ancestral et chamanique des psychotropes s'efface en quelques décennies au profit d'une imagerie négative symbolisée par quatre représentations : déchéance, compulsion, irresponsabilité et animalité.

L'évolution linguistique décrite précédemment témoigne d'une rupture culturelle quant au rapport aux substances psychotropes. En effet, le rapport entre l'homme et les drogues est considéré comme un phénomène anthropologique majeur.

Pour R.E. Schultes et A. Hofmann, il semble évident que l'utilisation des « plantes à drogue » remonte aux premiers pas de l'homme dans la connaissance de son environnement végétal. Ces plantes permettent alors à l'homme de rentrer en contact avec un autre monde, le monde des esprits, un royaume surnaturel. C'est de cette division que naitra une division entre le monde sacré et le monde profane. Les rapports qu'entretient l'homme avec les drogues ont influencé l'élaboration de systèmes de valeurs, en établissant par exemple « un ordre spatial à la surface de la terre en correspondance avec un ordre cosmique, surnaturel, idéologique qui fait partie intégrante de leur patrimoine culturel. »

Les traces d'utilisation de plantes hallucinogènes remontent si loin dans la Préhistoire que certains auteurs estiment que l'idée de Dieu aurait pu apparaître chez les hommes à la suite d'expériences hallucinatoires.

La notion de drogue ne peut être séparée des contextes culturels au sein desquels elle évolue. En effet, les représentations collectives que des sociétés culturelles se font d'un seul et même produit peuvent se révéler diamétralement opposées. Chouvy souligne de plus que le relativisme est de rigueur lorsque la notion de drogue est abordée, et qu'il faut distinguer les représentations collectives, qui sont partiales, partielles et contradictoires, des réalités objectives, qui se traduisent par des données objectives, mais qui sont insuffisantes.

Différentes acceptions

La notion de drogue peut être utilisée pour recouvrir plusieurs réalités, qui prennent en compte la relation particulière qu'entretient un individu ou une nation avec un produit considéré.

Certains organismes définissent la drogue comme étant un synonyme du terme scientifique substance psychoactive, expression neutre sans connotation juridique.

En France, l'Académie nationale de médecine adopte la définition suivante du terme drogue :

« Substance naturelle ou de synthèse dont les effets psychotropes suscitent des sensations apparentées au plaisir, incitant à un usage répétitif qui conduit à instaurer la permanence de cet effet et à prévenir les troubles psychiques (dépendance psychique), voire physiques (dépendance physique), survenant à l'arrêt de cette consommation qui, de ce fait, s'est muée en besoin.[…] En aucun cas le mot drogue ne doit être utilisé au sens de médicament ou de substance pharmacologiquement active. »

L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) propose la définition suivante pour le terme « drogues » :

« Produit psychoactif naturel ou synthétique, utilisé par une personne en vue de modifier son état de conscience ou d’améliorer ses performances, ayant un potentiel d’usage nocif, d’abus ou de dépendance et dont l’usage peut être légal ou non. »

. Cet observatoire publie ses données dans un rapport "Drogues, Chiffres clés" (4 édition en 2012, avec les derniers indicateurs disponibles sur les niveaux de consommation, les trafics mais encore les conséquences sanitaires et sociales des principaux produits illicites, du tabac et de l'alcool).

Les professeurs David Cohen et Guilhème Pérodeau rappellent que :

« En d'autres termes, aucune caractéristique chimique ne peut distinguer entre un psychotrope appelé « drogue » et un autre appelé « médicament ». »

Pour l'Institut de santé publique belge une drogue est une substance psychoactive utilisée à des fins non-médicales.

Juridiquement, le terme « drogue » renvoie aux substances illicites par opposition à d’autres substances telles l'alcool, la nicotine ou les médicaments psychotropes.

Le terme drogue est parfois utilisé par extension pour qualifier produit causant un comportement compulsif incluant une dépendance ; il est alors question de toxicomanie. De plus, le terme « drogue » est également utilisé pour désigner l'objet d'une addiction (des comportements répétés et supposés par le sujet prévisibles, maîtrisables). Par exemple, les achats compulsifs, la dépendance à Internet, les dépendance au jeu vidéo, le jeu pathologique, la sexualité ou le surentraînement sportif.

Expressions dérivées

Le dictionnaire de Trévoux définit aussi le substantif « drogueur » (qui fournit, qui vend des drogues), disparu depuis, et le verbe « droguer » (donner ou prendre des médicaments).

Les nombreux glissements successifs du champ sémantique du terme « drogue » indiquent que son usage renvoie à des notions subjectives. Ainsi, le glissement sémantique de la locution « être drogué », qui induit l'idée que c'est le produit qui dirige l'usager - même s'il a pu être drogué à son insu - vers la locution « être un drogué » qui assimile l'usager à son « vice », montre le passage d'un qualificatif (être quoi ? drogué) à un substantif (être qui ? un drogué). Cette évolution montre comment l'usager ne devient qu'une représentation de son produit, réduit à un simple objet, il est plus facile à stigmatiser.

Drogues perceptuelles et cognitives

Il existe des substances qui ne sont pas considérées comme des substances psychoactives, mais qui ont cependant un effet non-fonctionnel et direct sur le système nerveux qui affecte l'état mental d'une personne ; ces substances sont appelées « drogues perceptuelles ». Un exemple de drogue perceptuelle peut être la saccharine, qui a les mêmes effets sur le système nerveux que le fructose ou le lactose, mais sans être un glucide (il n'a donc pas de valeur nutritionnelle).

En étendant la notion de drogue perceptuelle, on peut se rendre compte que nombre d'autres stimuli peuvent produire des effets perceptuels qui ne sont pas associés à un bénéfice de la personne qui perçoit ces stimuli, comme c'est le cas de la pornographie par exemple.

Lorsqu'un individu est motivé pour lire un texte, qui peut alors lui procurer certaines sensations (comme cela peut être le cas avec la lecture de textes pornographiques), il peut être question de drogue cognitive. L'effet de cette drogue dépend alors de ce qui est lu et de ce qui est compris.

Drogues licites et illicites

Les termes drogue licite et drogue illicite sont utilisés depuis la mise en place des diverses législations sur les psychotropes.

Une drogue illicite est une drogue dont la consommation et la vente sont interdites par la loi d'un pays. Le caractère illicite de certaines drogues varie d'une législation (et donc d'un pays) à l'autre. Le cannabis, par exemple, est illicite en France mais autorisé sous réglementation stricte à la vente et à la consommation aux Pays-Bas.

Cette distinction entre les deux termes s'attache aux substances psychotropes consommées dans un but non-thérapeutique et susceptible d'induire une dépendance en les différenciant sur leur statut légal.

Les drogues appelées drogues licites désignent les substances psychotropes dont la consommation et la vente ne sont pas interdites par la loi d'un pays. Par drogue licite, en général l'alcool, le tabac, le café, les médicaments psychotropes ou les solvants organiques sont désignés.

La distinction « drogues illicites » et « drogues licites » introduite ci-dessus ne saurait induire en aucune manière une distinction de fait entre « drogue dangereuse » (et/ou potentiellement létale) et « drogue inoffensive » (et/ou non potentiellement létale). En d'autres termes, une drogue licite peut être tout aussi dangereuse (ou pas) qu'une drogue illicite : il doit être bien clair que la distinction de ce paragraphe n'aborde en aucun cas cette distinction ni ne la sous-entend.

Drogue récréative

Le terme de drogue récréative est un terme dérivé de l'expression usage récréatif, qui désigne avant tout l'environnement de consommation. L'usage intervient alors dans une optique festive, l'effet désinhibant des psychotropes étant recherché par les usagers.

Ce terme désigne une consommation occasionnelle et modérée n'entraînant aucune complication pour la santé ou le comportement. Cette consommation récréative s'oppose ainsi à la notion de consommation problématique qui définit la toxicomanie.

Le fait de présenter les psychotropes illégaux comme des substances récréatives est considéré comme incitatif car occultant les problèmes de marginalisation qu'un usage abusif de ces produits peut induire. C'est le cas notamment en France où l'incitation à l'usage de psychotrope illégaux est pénalement répréhensible.

Usage détourné

Le terme usage détourné désigne l'utilisation d'un médicament en dehors d'indications thérapeutiques. Il s'applique à l'usage de médicaments dans le cadre du dopage mais aussi à l'utilisation de psychotropes pour modifier volontairement l'état de conscience. Ce terme induit un jugement moral. L'usage détourné désigne souvent l'usage de sédatifs, d'opiacés ou de stimulants à des fins non-médicales, comme ce peut être le cas avec la buprénorphine, la kétamine, la morphine, ou d'autres.

Typologie

Il existe de nombreuses classifications des drogues. Ces classifications ont été établies au cours du XX siècle en prenant en compte leurs effets, leur famille pharmacologique, leur activité sur le système nerveux, leur dangerosité (en fonction de la dépendance physique, psychique et de l'accoutumance), leurs implications sociales ou leur statut juridique.

En fonction des facteurs pris en compte, on verra donc certains produits réglementés et ayant une action psychotrope (alcool, tabac ou médicaments psychotropes par exemple) peuvent être considérés ou pas comme étant des drogues.

Aux Pays-Bas, en 1972, le rapport Baan définit les drogues en termes de potentialité d'un risque d'usage et non en termes de nocivité d'une substance. Cette définition est considérée comme l'élément fondateur de la politique hollandaise en matière de drogue considérant qu'un produit n'est pas par nature une drogue mais peut le devenir de par son usage.

Une liste de critères est établie pour juger des effets positifs et négatifs de l’usage du produit pour l’usager et pour la société afin de déterminer un risque acceptable :

les propriétés pharmacologiques du produit (existence ou non de tolérance) ; le mode de consommation (ingestion, injection, inhalation) ; la fréquence d'usage ; la personnalité de l'usager ;

le mode de consommation (ingestion, injection, inhalation) ;

la fréquence d'usage ;

la personnalité de l'usager ;

la possibilité de fractionner les doses ;

le groupe d'usagers (âge, situation sociale) ;

les risques de danger pour autrui (travail, conduite automobile) ;

la possibilité de réglementer la production et de normaliser l'usage ;

la possibilité d'évaluer l'usage (dosage dans le sang, les urines, etc.).

C'est cette notion de risque acceptable qui est considérée comme à l'origine de la différenciation drogue douce/drogue dure. Les drogues douces qui présenteraient un risque acceptable étant moins pénalisées que celles présentant un risque inacceptable.

Opposition drogues douces et dures

Drogue dure est un terme qui qualifie des substances à même de provoquer une dépendance psychique et physique forte. Ce terme désigne généralement les dérivés de cocaïne et d'héroïne.

Ces termes sont apparus lors de la mise en place des réglementations internationales concernant les drogues. Ils ont un sens historique fortement attaché à la réglementation de l'époque où seuls les dérivés morphiniques, cocaïniques et cannabiques étaient visés par les lois, même si leur définition stricte peut s'adapter à d'autres produits.

Le terme de drogue douce désigne presque exclusivement le cannabis, du fait que celui-ci induise une dépendance mentale très faible et que le risque de décès par surdose soit nul. On a cependant découvert un lien entre schizophrénie et cannabis. On notera néanmoins que certains décès peuvent être indirectement liés à la consommation, par exemple un accident de la route. Pour plus de détails, voir: On oppose cette expression à drogue dure.

L'appellation « drogue douce » est contestée par certains, dans la mesure où il peut exister dans certains cas un « usage dur des drogues douces ». Dans de tels cas, la prise d'un produit habituellement qualifié de drogue douce peut conduire à la toxicomanie. L'ambiguïté du qualificatif "douce" pour une drogue conduit à préférer l'expression "drogue lente".

Facteurs de dangerosité des drogues, selon classification du rapport Roques (1998) Héroïne (opioïdes) Alcool Tabac Cocaïne MDMA Psychostimulants Benzodiazépines Cannabinoïde (Chanvre et dérivés) Dépendance physique très forte très forte forte faible très faible faible moyenne faible Dépendance psychique très forte très forte très forte forte mais intermittente ? moyenne forte faible Neurotoxicité faible forte nulle forte très forte (?) forte nulle nulle Toxicité générale forte¹ forte très forte forte éventuellement forte forte très faible très faible Dangerosité sociale très forte forte faible très forte faible (?) faible (exceptions possibles) faible² faible² 1: nulle pour méthadone et morphine en usage thérapeutique 2: sauf conduite automobile où la dangerosité devient alors très forte

Opposition drogues de synthèse et naturelles

Le terme de drogue de synthèse s'emploie surtout par opposition au terme drogue naturelle. La drogue naturelle est issue de produits naturels ayant subi peu ou pas de transformations comme les champignons hallucinogènes ou le cannabis ; alors que la drogue de synthèse désigne principalement des substances comme l'ecstasy, le LSD ou les drogues sur mesure qui nécessitent une synthèse en laboratoire.

Cette distinction est contestée par certains auteurs, dans la mesure où la résine de cannabis, généralement considérée comme naturelle, peut parfois subir des manipulations chimiques visant à en augmenter le principe actif (le THC). De plus, ces auteurs considèrent que l'usage du terme naturel peut prêter à confusion quant à la dangerosité du produit.

Implications socio-sanitaires

Les effets des drogues sont qualifiés de psychotrope ; ils peuvent modifier l'esprit, la volonté, le jugement (philosophie), etc. En effet, les drogues agissent généralement grâce à un ou plusieurs alcaloïdes et modifient les transmissions synaptiques.

La consommation de drogues est associée à des problèmes sociaux et de santé qui varient selon le type, la quantité et le mode d'absorption de la substance mise en cause. La consommation répétée de drogue peut conduire à la toxicomanie et avoir des conséquences sanitaires.

Il est cependant important de préciser que toutes les drogues n'ont pas les mêmes effets. Ce qui remet d'ailleurs en cause la classification drogues douces/dures. Ce classement a été établi en prenant comme seul critère les effets négatifs que les drogues peuvent entraîner sur l'organisme, or il y a d'autres critères à prendre en compte : certaines drogues comme le cannabis sont faciles à se procurer ; de plus elle ne coûtent pas cher, c'est un critère important car il est plus facile de s'en procurer. Seulement, l'addiction physique est bien plus faible que pour la cocaïne qui même si elle est prise ponctuellement fait facilement déraper vers l'addiction totale.

Prohibition

Une des caractéristiques des drogues et de leur marché est la prohibition et la répression dont elles font l'objet à l'échelle mondiale. Ce sont historiquement les États-Unis qui en sont les premiers financiers et promoteurs. La répression et la prohibition sont basées sur le présupposé que l'usage de drogues (stupéfiants) est moralement répréhensible car lié à la recherche de plaisir. Les considérations de santé publique, qui justifient officiellement la politique de prohibition, sont alors subordonnées à ce présupposé émanant d'une culture dominante à l'éthique protestante. C'est à la fois pour protéger la société dominante des effets délétères de l'abus de drogues que pour permettre à la société de profiter des bienfaits thérapeutiques des substances psychoactives que sera votée en 1906 la première loi fédérale de régulation des médicaments aux États-Unis, le Pure Food and Drug Act. Les débats à ce sujet, portant principalement sur l'opium et ses produits dérivés, ont débouché sur l'adoption du Harrison Narcotics Tax Act en 1914, et la philosophie de cette loi a été appliquée à d'autres produits par la suite.

Au début du siècle, les substances étaient importées depuis l'étranger, les colonies et anciennes colonies européennes, territoires soumis à des puissances politiques, industrielles et marchandes qui tiraient des bénéfices du commerce de l'opium et du cannabis comme la Grande-Bretagne via la Compagnie anglaise des Indes orientales et qui ira jusqu'à déclarer des guerres au nom du libre commerce de l'opium dans ce qui ont été nommées les guerres de l'opium. Les puissances européennes ont contesté la position prohibitionniste des États-Unis jusque dans les années 1950, époque où celles-ci ont cessé de tirer des profits du commerce des drogues dans leurs colonies.

Le régime prohibitionniste est donc partiellement fondé sur des bases conflictuelles sociales, ethniques et géopolitiques, ces trois dimensions étant inextricables selon Pierre-Arnaud Chouvy et Laurent Laniel. Ces auteurs considèrent également que la classification des substances et la législation afférente ne reposent pas sur un fondement scientifique mais sur des bases idéologiques, morales et politiques.

Les politiques actuellement en vigueur mettent l'accent sur les propriétés chimiques des produits et nient que les effets des drogues dépendent aussi des représentations sociales liées à leur usage. Les orientations politiques prises par rapport aux drogues donnent lieu à des débats controversés, qui débouchent sur des représentations partielles et partiales. Chouvy et Laniel soulignent que ce qu'ils appellent « déterminisme pharmacologique » sert les intérêts d'institutions puissantes telles la médecine, la presse, la police et le gouvernement ; ce qui explique la prééminence de cette approche sur les politiques publiques.

Géo-économie

La consommation, la production, le trafic et le commerce des drogues sont entrées dans la modernité au XX siècle et ont renforcé les clivages existant entre le Riche et le Pauvre à l'échelle mondiale. Les pays Pauvres étaient plutôt considérés comme producteurs et les pays Riches comme consommateurs. Les évolutions récentes de la géo-économie des drogues bouleversent toujours les rapports Nord-Sud. Les pays du sud sont toujours les principaux producteurs/exportateurs de drogue, mais sont également devenus des consommateurs majeurs. Parallèlement, le Nord n'est plus uniquement consommateur mais produit aussi des drogues de synthèse et du cannabis dans des proportions parfois importantes (aux États-Unis par exemple). Tous les pays sont donc devenus à la fois producteurs, consommateurs et pays de transit, dans des proportions qui sont très variables d'un pays à l'autre.

Les écarts grandissants entre le Nord et le Sud à l'échelle mondiale continuent de dynamiser la production et le trafic de drogue. Dans certains pays, les paysans n'ont souvent d'alternative économique que de cultiver pavot, cannabis ou coca. En effet, ces cultures de rente leur permettent de survivre à des déficits alimentaires souvent structurels dans des contextes économiques et politiques difficiles.

Ethan A. Nadelmann explique que l'économie des drogues illicites à l'échelle mondiale est clairement le résultat de l'intervention étatique à l'échelle mondiale. Il précise que « la construction des normes internationales constitue un enjeu et un instrument de pouvoir, notamment du Nord sur le Sud ».

Les drogues illicites et leur commerce font partie, plus que jamais, du processus de mondialisation, qu'il s'agisse des trafiquants bénéficiant de la prohibition ou des États menant une « guerre à la drogue ». « Les années 1980 ont été marquées par le développement des productions et la prise en main de leur distribution par diverses organisations criminelles nationales à travers le monde, les années 1990 auront (quant à elles) été placées sous le signe de l'internationalisation de ces activités ».

Selon le rapport annuel de l'ONU DC, l'année 2005-2006 a vu le marché des drogues illicites stagner. À l'échelle mondiale, 42 % des cargaisons de cocaïne, 26 % de celles d'héroïne auraient été interceptées. Selon le même rapport, en Afghanistan la production d'opium en 2006 aurait cru de 45 % en un an, représentant 49 % de la production mondiale, le Triangle d'or reste devant avec 50 % de la production mondiale, le dernier pour cent est une production dispersée dans le monde, souvent à usage privée.

Coûts socio-économiques

Un certain nombre d'accidents, de crimes et délits se font sous l'emprise de drogues diverses, facilitatrices. La lutte contre la drogue, et la prévention ont aussi des coûts importants ; A titre d'exemple pour la France, pour 2012, l'État et l'Assurance maladie ont budgété un montant total de 1,5 milliard € pour lutter contre la drogue. Le budget d'impulsion et de coordination de la MILDT est (hors fonctionnement courant) de 20 millions €), répartis en « soutien aux projets de prévention des ministères » (0,5 million), « information et communication » (0,5 million), recherche (1 million), action internationale (1 million), financement des opérateurs OFDT et CIFAD (3,8 millions), crédits déconcentrés chefs de projet (13,2 millions)

Histoire

En tout temps et en tout lieu l'homme semble avoir fait usage de drogues. La culture du pavot à opium était par exemple connue en Mésopotamie 4 000 ans avant l'ère chrétienne, l'utilisation de la feuille de coca est attestée en Équateur et au Pérou en 2 100 et 2 500 av. J.-C. et la référence la plus ancienne connue aux usages psychoactifs du cannabis date de 2 700 av. J.-C. en Chine.

L'extension géographique des plantes alcaloïdes a en partie déterminé leur utilisation par les hommes, qui ont pu découvrir ou répandre leur utilisation au cours des migrations. Ainsi, même les régions les moins pourvues en plantes psychoactives ont tout de même connu très tôt l'offre de drogues diverses et variées par le mécanisme des échanges.

Au XVII siècle apparait la notion de « substance vicieuse », proposée par l'économiste Jean-Baptiste de Montyon, qui, au cours d'une réflexion sur la fiscalité, propose de taxer les comportements immoraux. À la fin du XIX siècle, Thomas Larchevêque, dans une thèse consacrée au monopole du tabac, définit les substances vicieuses comme des biens dont « la consommation nuisible ou au moins inutile ne procure aucun avantage à l'organisme et qui ne sont que des excitants pernicieux du système nerveux ».

Ce qui est qualifié de drogue au cours du XX siècle ressort de la catégorie des « substances vicieuses », définies pour la première fois au siècle précédent.

L'histoire, la géographie, la localisation, la diffusion et la consommation des drogues changent brusquement à partir du XIX siècle avec les progrès de la pharmacologie et de la médecine conventionnelle, ainsi que l'expansion de la civilisation industrielle et de l'internationalisation des échanges.

La notion de drogue s'applique alors aux principes actifs et conserve ce sens en pharmacologie (préparations des apothicaires puis médicaments) et reste d'ailleurs ainsi employé par certaines personnes âgées. En anglais, drug est une traduction de médicament.

La mise en œuvre au tournant du XIX siècle-XX siècle d'un système de contrôle international des drogues instaurant des mécanismes de régulation de la production, du commerce et de la consommation de certaines drogues introduit une séparation entre les drogues dites « licites », désignées par le terme « médicaments », qui sont contrôlés, et les drogues « illicites », désignées par le terme « stupéfiants ». Ainsi un même composé chimique peut être appelé médicament ou drogue, selon son usage.

La régulation mise en place à partir du XIX siècle créa alors deux marchés transnationaux, interconnectés mais disposant cependant chacun de leur fonctionnement et de leurs acteurs propres : pour les médicaments, c'est l'industrie pharmaceutique et les médecins conventionnels; pour les stupéfiants, c'est la police, les tribunaux ou la douane d'un côté et les trafiquants de l'autre. Selon le rapport 2015 de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, qui synthétise 20 ans d'évolutions des marchés et utilisations de drogues, on constate une tendance à la croissance de la teneur et de la pureté des drogues et au développement des marchés virtuels des drogues.

Au XXI siècle, de nombreuses drogues, regroupées sous l'appellation Nouveaux Produits de Synthèse, feront leur apparition (détectées au rythme de deux par semaine vers 2014-2015) ;

Illustrations

Martini, un cocktail contenant de l'alcool

Poudre de cocaïne

Comprimés de MDMA ou "ecstasy"

Preparation d'héroïne pour injection

Inhalation de colle depuis un sac plastique

Crack (stupéfiant) (cocaïne fumable)

Comprimés contenant des amphetamines

Latex d'opium

Phenobarbital, un barbiturique d'action longue

Methamphetamine sous sa forme cristalline

Poudre de ketamine

Bromazepam, un anxiolytique de type benzodiazepine

中文百科

咖啡因,一种存在于咖啡和许多饮料中的物质,是使用最广泛的精神药物。90%的美国人每天都摄入咖啡因。

酒精是最常用的药物。2013年,全球酒精饮料产业的产值将近一兆美元。啤酒是世界第三流行的饮料,排在饮用水和茶之后。

香烟,含有尼古丁,是世界上使用最广泛的药物之一。

药物(英语:Drug)广义上指可以对人或其他动物产生已知生物效应的物质。食物通常不适用于这个定义,尽管它们可以对生物物种产生生理效应。

药理学上,药物指用于预防、治疗、诊断疾病或增强体格或改善精神状态的化学物质。 药品可以短期使用或定期使用来治疗慢性疾病。

精神药物是可以影响神经系统功能,改变感觉、情绪、意识的化学物质。 酒精、尼古丁和咖啡是世界上使用最广泛的精神药物。

娱乐性药物是没有医疗用途,而是用来获得快感的药物。 常见的娱乐性药物包括酒精、尼古丁和咖啡因,也包括其他物质如鸦片类药物和安非他命。

有的药物可以产生依赖性和习惯性,并且所有的药物均有副作用。许多药物被禁止用作娱乐用途,国际条约如麻醉品单一公约的存在意在从法律上禁止某些物质的使用。

药品

耐信®埃索美拉唑镁胶囊,是一种质子泵抑制剂(PPI),用来减少胃酸的产生。 药品(pharmaceutical drug, medication)是一种可以治疗和(或)改善疾病症状或医疗条件的药物,也可以作为预防用药来改善将来的情况,而不是用来治疗已存在或曾经存在的症状。 药品的配给通常由政府监管并分为三类:OTC类药物(可以出售于药店或超市并由消费者自行选购,没有任何特殊限制)、BTC类药物(见于欧美,可以由药剂师配给且不需要医师处方)和处方药(POM,只可由执业医疗专业人员处方,通常为执业医师)。 在英国,BTC类药物又被称为药房药品,只可在药店出售,并且需要药剂师监管。这些药品的包装上会印有字母P。无需处方的药物种类在不同国家间往往不尽相同。 药品通常由制药公司生产,开发商往往被授予专利权并可以独家进行生产。非专利(或是专利已过期)的药品称为generic drug,其他制药公司无需向开发商取得授权或许可便可以生产它们,非专利持有者生产的药品称为仿制药,中国的制药厂多以生产仿制药为主。

给药方式

快速推注是给药方式的一种,使药物或其他化合物在血液内达到有效的浓度水平。推注可以在静脉内,肌内,鞘内或皮下进行。

吸入(通过呼吸进入肺部),通常为气雾剂或干粉末(也包括吸入物质)。

注射悬浮液或乳液,方式有肌内注射(肌注)、静脉注射(静注,又分为静脉滴注和静脉推注)、腹腔内注射、骨内注射。

喷雾,也可以喷入鼻腔内。

口服液体或固体,通过肠道吸收。

直肠栓剂,通过直肠或结肠吸收。

舌下含服,通过舌下组织扩散到血液中。

外用,通常为乳膏或软膏,可以局部也可以全身给药。

阴道栓剂,主要用来治疗阴道感染。

文言释义

晋葛洪《抱朴子·道意》:“屡值疫疠,当得药物之力。” 严复《原强续篇》:“盖察病而知致病之原,则其病将愈,唯病原真而后药物得,药物得而后其病乃有瘳,此不易之理也。”

法法词典

droguer verbe transitif

  • 1. faire prendre (à quelqu'un) une substance psychotrope

    les cambrioleurs ont drogué le gardien

  • 2. faire prendre (à quelqu'un) une quantité importante (de médicaments)

    son médecin la drogue avec des calmants

se droguer verbe pronominal réfléchi

  • 1. consommer (une substance chimique psychotrope qui peut provoquer une dépendance)

    se droguer à l'héroïne • se droguer avec des somnifères

  • 2. consommer une grande quantité (de quelque chose) (familier)

    se droguer de café

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poulain n.m. 1. (不满30个月的)马,马驹子;马的毛皮 2. 培养的新手 3. poulain (de chargement) (搬桶用的)梯形滑道 4. poulain de charge 〔船〕护舷木 5. 〔船〕(船下水前船台上的)撑柱

Cf 参考,参照

envier v. t. 羡慕; 嫉妒, [古]想望, 想获得:常见用法 法语 助 手

contrepoint n. m. 对位法, 对位法作品; 配合主题, 对位主题

dégourdir v. t. 1. 使不再麻木:2. [引]把…热一热:3. [转]使变得活跃, 使变得机灵, 使变的聪明伶俐se dégourdir v. pr. 1. 使自己活动一:2. 变得活跃, 变得机灵, 变得聪明伶俐常见用法

fugacité n.f. 1. 〈书〉短暂,转即逝 2. 逸性,逸变

poivré poivré, ea.1. 加, 用调味;味 2. 〈转义〉辣;放肆, 淫秽

accompagnement n.m.1. 陪同, 伴随;陪同人员, 随从人员2. 〈转义〉伴随物;附属物 3. 【烹饪】配菜 4. 【音乐】伴奏, 伴奏部分 5. 【军事】 6. (重病人或长期卧床病人的)陪护;陪伴常见用法

centupler v. t.乘以一, 使增加到倍:

collé collé (être) adj. 考试不及格 point collé 胶合接头