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toponyme
时间: 2023-12-29 10:13:42
[tɔpɔnim]

n.m.【语言】

词典释义
n.m.
【语言】
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Les toponymes azerbaïdjanais ont été massivement remplacés par leur équivalent arménien.

阿塞拜疆地名被普遍改为亚美尼亚地名。

Au total, les cartes à trois échelles différentes enregistrées dans la base de données contenaient plus de 145 000 toponymes.

总合计算,有取自三个尺度地图产品的逾145 000个地名已存入该数据库。

L'un des facteurs unificateurs les plus simples pour toute collectivité est son nom géographique ou son toponyme.

任何社区最简单的统一因素在于其地名或地方称谓。

La constitution en cours d'une base de données numériques sur les toponymes polonais a également été signalée.

并说现正在建立波兰地名数字数据库。

Le traitement de ces noms dans un contexte officiel relève de la Loi sur les toponymes en Norvège.

这种地名在官方场合的处理办法,由《挪威地名法》加以规定。

L'attachement à la terre originelle s'y exprime entre autres par l'emploi de toponymes du Sahara occidental (Smara, Dakhla).

他们对原始土地的眷恋表露无遗,特别是采用了西撒哈拉的地名(斯马拉、达赫拉)。

Le rapport donnait des précisions sur le contexte institutionnel et linguistique, le statut juridique et l'origine des toponymes belges.

该报告详细说明了比利时地名学的体制和语言背景、法律地位和来源。

On a fait état de la publication du premier volume d'une encyclopédie en quatre volumes sur les toponymes historiques.

文件指出,分为四卷的历史地名百科全书的第一卷业已出版。

On a souligné qu'il importait de ne citer qu'une seule source (ou à défaut un entrepôt de données) pour les toponymes nationaux officiels.

该分部强调必须使国内正式地名都来自一个来源(或一个储存库)。

On a eu un aperçu des divers champs de données et des précisions au sujet des procédures suivies pour le traitement des toponymes.

文件中概述了各种数据库字段,并详细讲述了处理这些地名数据的政策。

Ce projet répondait à la nécessité de recenser tous les toponymes dans le contexte d'un système d'information géographique.

由于需要在地理信息系统环境内列出所有地名,这个项目就成为必要工作。

La Commission nationale de toponymie (CNT-France) a continué à adopter, à enrichir, à mettre à jour et à mettre en ligne (www.toponymie.gouv.fr) des listes de toponymes.

法国国家地名委员会继续采纳、充实和更新地名录并制作网页(www.toponymie.gouv.fr)。

Les toponymes doubles ont toujours été usités dans l'île en raison de l'existence de deux peuples ne parlant pas la même langue et ayant des origines ethniques différentes.

该岛有着两个具有不同族裔背景和语文的民族,因此始终存在双重地名。

Aux termes de la législation récemment mise en place dans ces pays pour régir l'emploi des toponymes en usage dans les minorités, ces noms ne seraient plus des exonymes.

这些国家最近有关使用少数民族地名问题的立法,可能取消这些地名的外来语地名的地位。

Avantages sociaux de la normalisation des toponymes (y compris comme moyen de forger l'unité de la nation, de faciliter la réconciliation, d'opérer des réparations symboliques et de susciter une nouvelle conscience nationale).

 • 地名标准化的社会效益(包括国家建设、和解、象征性补偿、培育新的民族意识等等)。

Nous voudrions que cette étude donne une image pertinente de la situation en Afrique du Sud, à travers des exemples mettant en corrélation des changements récents de toponymes et l'évolution du produit intérieur brut (PIB) dans certaines provinces.

我们希望该研究报告能够针对南非的情况,列举一些关于一些省份近期在命名和国内生产总值(GDP)方面的发展的例子。

L'exposé a porté sur l'évolution de la situation concernant la normalisation des toponymes dans les activités de l'ONU, y compris la création du Groupe d'experts des noms géographiques des Nations Unies et la convocation de la Conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques.

报告叙及联合国活动内有关地名标准化的一些发展,包括设立联合国地名专家小组和召开联合国地名标准化会议。

Je mentionne aussi, à cet égard, le changement systématique dans les zones occupées des toponymes officiels qui avaient traversé des siècles pour tenter d'éliminer le patrimoine historique, culturel et national de la région, en violation des résolutions de la Conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques.

我还要在这一方面提到在被占地区有系统地改变沿用了几百年的正式地名,企图消除该地区的历史、文化和民族遗产,这违反了联合国地名标准化会议的各项决议。

Quant aux accusations concernant « le changement systématique des toponymes officiels » dans le nord de Chypre, elles montrent que l'administration chypriote grecque ne peut même pas accepter que le peuple chypriote turc ait tout autant que les Chypriotes grecs le droit d'utiliser sa propre langue pour nommer les lieux dans sa patrie.

关于“有计划地改变”北塞浦路斯“官方地名”的指控表明,希族塞人行政当局甚至不能接受土族塞人和希族塞人在用本族语文指称自己家园的地名方面享有同等权利这一事实。

La Division des États-Unis d'Amérique et du Canada a récapitulé les activités entreprises aux États-Unis touchant les données toponymiques numérisées, en particulier la base de données sur les toponymes américains, qui pouvait être consultée en passant par le système d'information sur les noms géographiques, et le projet de carte nationale, dont l'une des couches concernait les noms géographiques.

美利坚合众国/加拿大分部概述了美国在数字地名信息方面的活动,尤其是美国国内地名数据库,可通过地名信息系统和国家地图项目(其中一个数据层是地名)使用这些数据库。

法语百科

La toponymie (du grec tópos, τόπος, lieu et ónoma, ὄνομα, nom) est une branche de l'onomastique qui étudie les toponymes, c'est-à-dire les noms propres désignant un lieu. Elle se propose de rechercher leur ancienneté, leur signification, leur étymologie (leur origine), leur évolution, leurs rapports avec la langue parlée actuellement ou avec des langues disparues et leur impact sur les sociétés. Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), elle est l'une des deux branches principales de l'onomastique (étude des noms propres), elle-même branche de la linguistique.

La toponymie n'est pas une science exacte. Elle s'attache uniquement à la linguistique. Elle n'est pas une étude historique ou géographique mais elle peut servir ces matières.

Comme des monuments, des œuvres d'art ou une langue, les noms de lieux, témoins de langues oubliées, appartiennent à la mémoire collective et constituent des éléments patrimoniaux. Par conséquent, ils peuvent faire l'objet de débats quant à la valorisation et leur préservation.

Outre l'étude des noms de lieux habités (villes, bourgs, villages, hameaux) ou non habités (tels certains lieux-dits), la toponymie étudie également les noms liés au relief (oronymes), aux cours d'eau (hydronymes), aux voies de communication (odonymes ou hodonymes), ainsi qu'à des domaines plus restreints, comme des noms de villas ou d'hôtels, par exemple (microtoponymes).

Historique

Les armes du Mexique qui font écho au nom de la ville de Tenochtitlan.

Il est impossible de savoir précisément à partir de quelle date l'Homme a attribué des noms aux lieux qui l'entouraient. Néanmoins, il semble que ce soient les rivières et les montagnes qui aient été nommées en premier.

Il est avéré que la plupart des toponymes de l'époque répondaient aux caractéristiques géographiques ou naturelles de l'endroit, comme dans le cas de Tenochtitlan (la légende de la fondation de la ville mêle le toponyme et le sacré, comme on peut encore l'observer sur les armes du Mexique) ou encore d'Ostie, latin Ostia « embouchure d'un fleuve ». On trouve également des référencés au sacré, comme dans le cas de Babylone (de l'akkadien babil, Porte de Dieu), parfois elles-mêmes en lien avec la géographie du lieu, comme dans le cas de Cuzco (du quechua qusqu wanka, le rocher du hibou).

Avec la conquête de Crénidès et sa subséquente retoponymisation en Philippes par Philippe II de Macédoine en 365 av. J-C naît le concept d'onomastique princière, qui veut que l'on donne à un lieu le nom d'une personne ; parmi les nombreux exemples de cette pratique, on pourra citer Césarée (l'actuelle Kayseri), Alexandrie, la République de Colombie ou encore, l'Île-du-Prince-Édouard ou Nelson Mandela Bay).

Le col de Port dont le nom signifie en réalité "col de Col".

Dans le cas des nombreuses villes dont le toponyme honore Dieu, un saint, une relique ou un ordre de l'église chrétienne (phénomène dont on trouve des exemples sur chaque continent), on parlera d'hagiotoponymie; cette pratique a connu son apogée lors de la colonisation des Amériques. Parmi les exemples, on pourra citer Santa Fé, Los Angeles ou San Francisco.

En France, la toponymie urbaine a pendant longtemps été un accord tacite entre les habitants du lieu (toponyme d’usage) avant que le pouvoir politique, généralement communal, s'arroge le droit de baptiser les villes (toponyme de décision) au XVII siècle.

Aujourd'hui, les recherches en toponymie ont permis de montrer que quelques toponymes sont pléonastiques, comme le lac Léman, le golfe du Morbihan ou le col de Port.

Épistémologie et toponymistes

Le créateur de la toponymie française fut Auguste Longnon dont l'enseignement sur les noms de lieux de notre pays qu'il donna à l'École des hautes études et au Collège de France ne fut publié qu'en 1920.

Les premières recherches en toponymie à l'époque moderne ont commencé presque simultanément en France et en Grande-Bretagne, durant la seconde moitié du XIX siècle. À cette époque, on privilégie l'établissement de dictionnaires topographiques (gazeteers en anglais).

Ces dictionnaires ont permis aux linguistes d'accéder plus facilement aux formes anciennes des noms de lieux, c'est-à-dire aux formes attestées au cours des siècles dans les chartes, cartulaires, pouillés et dont la recherche dans les bibliothèques exigeait de longues heures.

La toponymie a ensuite largement concentré ses recherches sur l'étymologie des noms de lieux ; dans ce cadre, on a pu établir une évolution assez linéaire dans la toponymie ouest-européenne. En effet, il existe un substrat indo-européen ou pré-celtique dans les toponymes européens ; on y rattache généralement toutes les étymologies toponymiques inexpliquées.

L'Empire romain, de par son expansion et la rigueur de ses armées, a permis de cartographier et de recenser les toponymes d'une grande partie de l'Europe et du Bassin méditerranéen. Faute de recherches en ce sens, il est malheureusement plus difficile d'établir une carte historique du toponyme aussi précise dans d'autres parties du monde.

Le Moyen Âge européen ne verra pas de grande évolution dans le domaine ; en revanche, les grandes découvertes entraîneront une prédominance de la toponymisation européenne dans le monde qui a pu s’établir notamment grâce à l'hagiotoponymie pratiquée par les puissances colonisatrices européennes.

En France, une entreprise nationale fut lancée dès 1860 sous l'égide du Comité des travaux historiques et scientifiques : celle des dictionnaires topographiques des départements ; la majorité des auteurs furent les conservateurs des archives départementales. Mais l'entreprise connut une nette décélération dans l'entre-deux-guerres ; à l'heure actuelle, trente-trois départements français sont couverts, tout juste un tiers du territoire national.

Le CTHS, qui a patronné cette entreprise, a décidé de mettre progressivement en ligne et en accès libre ces dictionnaires . Le premier pays où fut publiée une synthèse sur la toponymie est l'Allemagne (Ernst Förstemann et Hermann Jellinghaus, (1913-1916). Dans la tradition française, Auguste Longnon (1844-1911) est considéré comme le fondateur en France d'une toponymie véritablement méthodique et systématique, avec son ouvrage Noms de lieux de la France, paru en 1920. Par la suite, d'autres chercheurs ont développé les travaux de Longnon, notamment Albert Dauzat (1877-1955), Marcel Baudot (1902-1992), Charles Rostaing (1904-1999), et Ernest Nègre (1907-2000) avec la Toponymie générale de la France en trois volumes. Les spécialistes qui continuent aujourd'hui d'approfondir les recherches toponymiques sont Marie-Thérèse Morlet, Marianne Mulon, Paul Fabre, Stéphane Gendron, Michel Morvan, Sébastien Nadiras, etc.

Dans le monde anglo-saxon, on citera les Britanniques Richard Coates (en), Margaret Gelling (en), Oliver Padel (en), Albert Hugh Smith (en), Isaac Taylor (en), William J. Watson (en), et les Américains George R. Stewart et Mark Monmonier.

Normalisation

Avec la croissance exponentielle des rapports internationaux dès la moitié du XX siècle et devant l'importance grandissante de la toponymie à l'échelle mondiale, l'ONU met en place le Groupe d'experts des Nations unies pour les noms géographiques (GENUNG) en 1959. Ce groupe a établi comme première mission la nécessité, pour chaque État, de se doter d'une autorité toponymique nationale. Une division francophone de ce groupe a d'ailleurs été mise en place en 1998 ; en effet, il importe que les gouvernements de la francophonie et des États francophiles désireux de voir leurs autorités toponymiques bénéficier des retombées des travaux de la division francophone mandatent ces dernières pour qu'elles prennent part aux travaux du GENUNG, qui comporte 22 divisions différentes.

C'est la commission de toponymie de l'IGN français qui représente le Gouvernement français aux conférences des Nations unies pour la normalisation des noms géographiques. Ces conférences ont pour but d'examiner les problèmes posés par l'utilisation des noms géographiques dans les communications aussi bien nationales qu'internationales, et de proposer des solutions en vue de la normalisation de leur transcription sur les documents cartographiques.

Le GENUNG comporte en outre plusieurs groupes de travail incluant : noms de pays, exonymes, bases de données toponymiques, publicité et financement, romanisation, et cours de formation en toponymie.

Enjeux

Panneau de signalisation bilingue italien-slovène indiquant l'entrée d'une agglomération en Italie.

Plaque de rue rendant hommage à une ancienne figure politique locale à Saint-Mandé, près de Paris.

La toponymie, à notre époque, est devenue en plusieurs coins du monde un champ de bataille idéologique. Très souvent, cela se traduit par ce qui est qualifié de volonté d'« épuration toponymique ». Pour les « épurateurs toponymiques », il faut au premier chef nettoyer la toponymie, la décontaminer, et ce afin de supprimer du champ de la mémoire tout ce qui pourrait aller à l'encontre de la définition qu'ils donnent aujourd'hui.

De tous temps, le nom des lieux a suscité des controverses ; il est en effet évident que la toponymie a une dimension éminemment politique, d'autant que son institution est le fait de l'acteur politique. En outre, le nom du lieu est de lui-même un enjeu en ce que son choix met en présence des acteurs, des projets, des conceptions et des représentations différents potentiellement conflictuelles.

L'alternance des régimes politiques et des dominations influe bien souvent sur les toponymes, qu'un gouvernement peut refonder à son image. Au cours de l'Antiquité, certains exemples apparaissent déjà avant Jésus-Christ, notamment le cas de Rakhotis, renommée Alexandrie par Alexandre le Grand dans une volonté d'afficher sa puissance. De nombreuses autres villes fondées par le roi de Macédoine ont pris son nom, telles Alexandria Eskhatè, aujourd'hui Khodjent, au Tadjikistan. L'exemple d'Istanbul, précédemment Constantinople après Byzance, est célèbre. Les exemples de toponymie princière sont légion à travers l'histoire, et reflètent souvent les réalités historiques de leur époque ; ainsi, la ville de Saint-Pétersbourg, qui s'est appelée Petrograd de 1914 à 1924 avec la poussée du nationalisme slave, puis Leningrad à la mort de Lénine, pour retrouver son nom originel en 1991, après la chute du Parti communiste de l'Union soviétique et la disparition de l'URSS. De nombreux autres exemples peuvent être évoqués : parmi eux, l'île du Prince-Édouard au Canada, nommée en l'honneur du prince Édouard-Auguste de Kent, fils de George III du Royaume-Uni ou la Terre de la Reine-Maud, revendication norvégienne en Antarctique.

Les grandes explorations et les mouvements de colonisation (eux-encore créateurs de toponymie princière) ont été grands pourvoyeurs de toponymes aujourd'hui acceptés et consacrés. Pour les premiers, on peut évoquer par exemple la terre de Baffin, nommée en l'honneur du navigateur anglais William Baffin, ou la mer de Barents du nom du navigateur néerlandais Willem Barentsz. Pour les seconds, les exemples du lac Victoria, de Johannesburg, de la Nouvelle-Guinée ou de la Nouvelle-Calédonie sont parlants. Ces noms peuvent être sujets à des tensions identitaires et ethniques en ce qu'ils évoquent bien souvent la domination occidentale, et la violence que les conquêtes ont pu susciter, par exemple en Afrique du Sud. Dans ce pays, on a cherché à effacer les stigmates de l'apartheid en supprimant des noms trop évocateurs de cet ancien régime. De la même manière, nombre d'anciennes colonies ont changé de nom une fois leur indépendance acquise (la Haute-Volta devenue Burkina Faso ou la Rhodésie devenant Zimbabwe. Si certaines modifications sont bien accueillies par la population en général, il existe nombre de cas où la volonté du peuple ne suit pas celle des responsables politiques, notamment dans le cadre de la polémique sur la retoponymisation de Tshwane en Pretoria, ou de Bombay en Mumbai.

Actuellement, deux tendances parfois contradictoires existent en toponymie ; d'une part, la volonté de rendre lisible et attractif le toponyme, par exemple les Côtes-du-Nord débaptisées en raison de la pe****tion négative de leur dénomination et rebaptisées Côtes-d'Armor, ou encore Châlons-en-Champagne, anciennement Châlons-sur-Marne). D'autre part, l’on assiste à une décolonisation des toponymes, notamment en Afrique du Sud, où les exemples sont légion depuis la fin du régime de l'apartheid ; on citera en exemple la toponymisation « parallèle » de Port Elizabeth en Nelson Mandela Bay. D'autre part, la mondialisation et les mouvements de protections des langues minoritaires entraînent une généralisation des indications toponymiques plurilingues, notamment dans les aéroports et sur les grandes voies de communication; les toponymes offensants sont également en voie de disparition. En micro-toponymie, on en arrive à rebaptiser des lieux évocateurs de douleur ou de honte nationale. La suppression des odonymes évoquant des personnalités controversées telles Philippe Pétain, Joseph Staline, Alexis Carrel est un phénomène contemporain en France.

L'instrumentalisation politique de la toponymie s'effectue à toutes échelles, que ce soit pour marquer de façon symbolique et mémorielle un territoire, le banaliser et le déshistoriciser, ou justifier une création spatiale. En France, l'exemple de la tentative par Georges Frêche, président du conseil régional du Languedoc-Roussillon de renommer la région Septimanie, expérience ayant suscité une polémique et s'étant soldée par un échec, a marqué les esprits. Les entreprises de signalisation bilingue peuvent aussi être vécues comme des tentatives de manipulations à visée politique voire communautariste. L'enjeu économique et politique du secteur touristique motive également la toponymie poétique et esthétique fondée sur des référents historiques plus ou moins certifiés (les cas du Pays cathare ou les dénominations de certains parcs naturels régionaux français sont de bons exemples). Autre exemple, celui de la transparence de la tradition électorale et politique de certaines municipalités dans la dénomination des lieux urbains (en témoignent par exemple les rues glorifiant des personnalités révolutionnaires et soviétiques dans les villes à municipalité communiste. On peut estimer que cette toponymie vient doubler l'impact politique de l'inertie de l'architecture quand celle-ci a une connotation suffisamment politique.

Typographie en français

Milieux naturels et anthropisés

Les plans ou la tradition orale ont conservé de très nombreux noms de lieux, lieux-dits, permettant autrefois le repérage des mares, buttes, fossés, talus, étangs, combes, pics, creuses, dolines, grottes, etc. Des anthroponymes leur sont souvent associés (la Mare-Martin..), des appellatifs toponymiques décrivant la nature du sol (les Terres Rouges, les Sablons, le Fond Cailloux...), du paysage (le Roc du, le Gouffre de..) de la flore (les Bruyères...).

Le toponyme peut évoquer des évènements ou usages anciens (le chemin des pendus, le chêne des justices...).

Des zoonymes sont également fréquents (la Mare aux Oies, la Fosse au Loup, la Mare à Goriot...).

Entités politiques et administratives

Le nom des communes et lieux-dits, comme les noms propres ont beaucoup évolué pour se stabiliser avec les règles de l'orthographe et l'établissement des cartes officielles. Les mêmes règles que pour les noms de rues (voir Noms de voies et d’organismes) s'appliquent aux unités administratives et politiques françaises ou dont le nom a été, partiellement ou totalement, francisé. La règle s’applique également à nombre de noms du domaine de la géographie physique. Les traits d’union entraînent l’apparition d’une majuscule dans tous les noms et adjectifs unis dans l’expression : trait d’union et majuscule sont donc les outils d’élaboration des noms composés des unités administratives et politiques, comme on peut le voir dans les noms de Loire-Atlantique, Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin, Basse-Normandie, Côtes-d'Armor, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, ou encore Virginie-Occidentale.

La partie du nom qui sera « unionisée » est ce qu’on appelle le spécifique (le nom « propre »), par opposition au générique (nom « commun »). Ainsi, dans « département du Pas-de-Calais », « département » est générique, « Pas-de-Calais » est spécifique. Dans « pas de Calais », « pas » est un générique (synonyme de détroit), « Calais » est spécifique. De même, on fera la différence entre la province de l’Île-du-Prince-Édouard et l’île du Prince-Édouard qui donne son nom à la province, entre le massif du Mont-Blanc et le mont Blanc ou entre la République du Cap-Vert et le cap Vert.

Toutefois, cette logique n'a pas été systématiquement respectée ; il serait correct que soit faite la différence entre l’Afrique du Sud comme synonyme d’« Afrique australe » et l’Afrique-du-Sud, comme État, tout comme « Timor oriental » et « Timor-Oriental », « îles Salomon » et « Îles-Salomon». De même, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale ou Frioul-Vénétie-Julienne ne sont pas toujours les formes les plus courantes. L’usage n’a pas non plus retenu cette règle qui aurait permis de différencier le pays basque, région humaine et historique, et le Pays basque, l’unité administrative qu’est la Communauté autonome basque.

France

La graphie des toponymes officiels français (ceux des entités administratives : régions, départements, arrondissements, cantons, communes) est fixée par l’édition la plus récente du Code officiel géographique publié par l’Insee. Pour le français de France, les principales règles typographiques sont les suivantes :

tous les substantifs, adjectifs et verbes prennent une majuscule ;

les articles, prépositions, conjonctions et adverbes prennent une majuscule en début de nom et une minuscule à l’intérieur du nom, à l’exception de Hors, qui prend toujours une majuscule, et des prépositions situées en fin de toponyme, qui prennent également une majuscule ;

les toponymes officiels composés de localités administrativement organisées comportent un trait d’union entre tous les termes, sauf après l’article initial ou lorsqu’il y a une apostrophe. Exemples pour L'Île-Rousse, La Roche-sur-Yon, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, et Villeneuve-d'Ascq.

Exceptions : Pays de la Loire, Territoire de Belfort et l’espace est conservée sans trait d'union dans Côte d'Azur (car c'est un surnom géographique) même quand il entre dans la composition du nom de région Provence-Alpes-Côte d'Azur. On ne met pas non plus de trait d'union dans la partie non officielle d'un toponyme (Clermont de l'Oise).

La règle est obligatoire pour les communes sur tous les panneaux officiels (encadrés de rouge) à l’entrée des agglomérations, pour les départements et les régions (sauf les exceptions ci-dessus), mais n’est pas toujours appliquée de façon cohérente sur les autres panneaux (lieux-dits, bâtiments administratifs). Cette règle ne s'applique pas aux noms géographiques tels les noms de rivières (la Sèvre niortaise), d’îles (l’île d’Yeu est une île française située administrativement sur la commune de L’Île-d’Yeu) et de montagnes (le mont Sainte-Odile, le mont Blanc mais le massif du Mont-Blanc). En outre les antonomases (noms propres utilisés comme noms communs ou inversement) constituant des appellations d’origine s’écrivent avec une minuscule, comme dans le cas d'un verre de bordeaux d'une coupe de champagne, d'un havane ou d'un sèvres.

La majuscule est toutefois maintenue si le lieu est cité en tant que tel, par exemple dans le cas des vins de Bordeaux, du vignoble de Saint-Émilion ou de la porcelaine de Limoges ; certaines appellations appliquent donc simultanément ces deux règles, comme le camembert de Normandie ou le brie de Meaux.

Nota : le LRTUIN précise dans son chapitre consacré aux toponymes, tel que repris par les règles de typographie de l'encyclopédie wikipédia :

Cas n 8 : « L'article précédant le nom d'une commune prend la majuscule (sauf s'il y a contraction) : Le Havre, La Rochelle, la ville du Mans. » Exemples : La Croix-Valmer, La Haye, Les Lilas, La Mecque.

Cas n 9 : « L'article précédant un lieu-dit, un quartier d'agglomération et tout terme géographique autre qu'un nom de commune (pays, îles, montagnes, fleuves, etc.) conserve la minuscule : les Batignolles, la Martinique. » Exemples : la Guadeloupe, la Réunion, la Villette (bien que ce cas soit litigieux et qu'on puisse trouver légitimement La Villette, ce nom étant bien à l'origine celui d'une commune, régi par le Cas n 8).

Cas n 10 : « Les surnoms géographiques, expressions traditionnelles suffisant à identifier certaines régions ou villes, se composent généralement avec une capitale aux substantifs et aux adjectifs qui précèdent le premier substantif : la Côte d'Azur, le Nouveau Monde. » Exemples : la Côte d'Argent, la Côte d'Émeraude, la Côte d'Opale, la Terre de Feu.

Belgique

L’usage belge est de ne pas lier prénom et nom par un trait d’union, par exemple place Eugène Flagey et non place Eugène-Flagey. L’exception concerne les saints. En ce qui concerne les noms de lieux ou de fêtes (et uniquement dans ces cas-là) on met toujours une majuscule et un trait d’union dans les noms d’églises, de monastères, de temples, de cathédrales, de basiliques, etc., comme dans le cas de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, ou de la cathédrale Saint-Paul ainsi que lorsque Saint figure dans le nom d’une ville, d’un lieu, d’un édifice, d’une rue, par exemple les cliniques universitaires Saint-Luc.

Canada

Au Canada, la règle du gouvernement fédéral veut que les toponymes (dont les noms de ville) ne se traduisent pas (ni du français, ni de l’anglais), exception faite pour quelques toponymes d’intérêt pancanadien, tels que le fleuve Saint-Laurent (appelé « Saint Lawrence » en anglais), ou la rivière des Outaouais, plus connu sous son nom anglais d’Ottawa River. On pourrait aussi faire exception pour certains noms de grandes villes qui ont une forme française courante : Saint-Jean (Nouveau-Brunswick) et Saint-Jean (Terre-Neuve-et-Labrador) en étant les exemples principaux. Les spécifiques des toponymes français au Canada sont toujours reliés par des traits d’union : on écrira ainsi Sainte-Anne-de-Bellevue, chemin de la Côte-des-Neiges ou lieu historique national du Commerce-de-la-Fourrure-à-Lachine.' Ainsi, on parlera de l’île du Prince-Édouard (qui est une île qui s’appelle Prince-Édouard), mais l’Île-du-Prince-Édouard (qui est une province qui s’appelle Île-du-Prince-Édouard). Les particules nobiliaires ne prennent pas de trait d’union, mais on met une majuscule : rue Jean-De La Fontaine, ruelle Nick-Auf Der Maur, rue De La Gauchetière ou rue De Castelnau.

Les toponymes spécifiques de langue anglaise ne contiennent pas de traits d’union, même lorsqu’ils soient incorporés dans un toponyme français : Kirkland Lake ; Ayer’s Cliff ; l’avenue McGill College ; la rue City Councillors ou la côte du Beaver Hall (ces quatre derniers se trouvent au Québec) ; en revanche, on écrira : la rue Terry-Fox, le chemin Queen-Mary, l’église Saint-James, car ce sont des noms personnels.

Luxembourg

Au Luxembourg, l'usage veut, comme en Belgique, que l'on ne lie pas prénom et nom par un trait d’union dans les noms de rues, de boulevards, etc. On écrira par exemple « rue Victor Hugo » et non « rue Victor-Hugo » à Vianden. Les saints, par contre, ont un trait d'union à leur nom: « allée Saint-Christophe » à Mondorf. Les établissements publics prennent une minuscule à la désignation mais des majuscules et traits d’union au nom propre, par exemple lycée Michel-Rodange ; à l’exception de l'Université du Luxembourg, institution unique.

中文百科

地名学(toponymy)是研究地名由来、语词构成、含义、演变、分布规律、读写标准化和功能,以及地名与自然和社会环境之间关系之学,它是地理学一个分支学科。地名研究历史悠久,中国东汉班固所撰《汉书·地理志》,记载四千多处各类地名,还对部分地名命名原由和名称演变作了说明;北魏郦道元所撰《水经注》,记载地名达两万处左右,有语源解释的达2,300多处。

地名学作为一门学科开始研究的历史并不长,是从19世纪后期首先在西方发展起来的,并地名研究机构,出版有相关著作。早期地名学研究着重于地名记述和语源考证,到20世纪初以后,转入综合研究地名阶段。

中国大陆从1950年代末开始研究地名标准化,并从综合研究地名产生、发展和分布规律,于1977年成立中国地名委员会。此委员会于1998年所编之《外国地名译名手册》是中国翻译外国地名的主要根据。另外,地名委员会所编之《外国地名汉字译写通则》也十分重要。

法法词典

toponyme nom commun - masculin ( toponymes )

  • 1. linguistique nom propre servant à désigner un lieu déterminé

    établir une liste des toponymes d'origine gauloise

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