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inflation
时间: 2023-08-18 22:40:38
TEF/TCF常用TEF/TCF专八
[ɛ̃flasjɔ̃]

通货膨胀

词典释义

n. f.
1通膨胀
mesures économiques contre l'inflation 反通膨胀的经济措施

2(人员等)增加过多

inflation de personnel 人员激增



常见用法
inflation monétaire的通膨胀
l'inflation recule通膨胀减弱
inflation monétaire通膨胀

近义、反义、派生词
助记:
in入,内+fl胀+ation行为

词根:
fl 吹,胀

近义词:
augmentation,  extension,  hausse,  intensification,  montée,  progression,  gonflement
反义词:
déflation,  désinflation
联想词
récession 后退; hausse ,增; dévaluation 贬值; baisse 下降,降低,低落; volatilité 挥发性,挥发度; augmentation 增加,增大,增长; spéculation 思辨; endettement 欠债,负债; stagnation 不流动,静止; dépréciation 跌价,贬值; instabilité 不稳定,不稳固;
当代法汉科技词典

inflation f. 通[膨]胀, (经济)膨胀

inflation galopante 恶性通膨胀

inflation larvée 慢性通胀

inflation mondiale 世界通膨胀

archi inflation f. 通胀

contenir l'inflation 遏制通[膨]胀

dépôt à l'épreuve de l'inflation 保值储蓄

récepteur d'inflation 充气感受器

taux d'intérêt à l'épreuve de l'inflation 保值利率

短语搭配

juguler l'inflation抑制通货膨胀

contenir l'inflation遏制通[货膨]胀

freiner l'inflation限制通货膨胀

surémission entraînant l'inflation引起通货膨胀的滥发纸币

politique qui mène à l'inflation导致通货膨胀的政策

Cette politique conduit à l'inflation.这项政策导致通货膨胀。

inflation larvée慢性通胀

inflation galopante通货膨胀加剧;恶性通货膨胀

inflation verbale字句增加过多

archi inflation高通胀

原声例句

D'une part, notre situation économique reste toujours à consolider dans un monde où les tensions sur les approvisionnements et les coûts des matières premières et de l'énergie, génèrent pénuries et inflation.

一方面,我们的经济形势仍然需要巩固,因为在这个世界上,原材料和能源的供应和成本的紧张关系正在产生,短缺和通货膨胀

[法国总统马克龙演讲]

C'est pour cela d'ailleurs que le Gouvernement a bloqué les prix du gaz, C'est aussi pour cela que ceux d'entre vous qui gagnez moins de 2000 euros nets par mois, allez recevoir une indemnité inflation exceptionnelle de 100 euros.

这就是政府阻止天然气价格上涨的原因,也正是因为这个原因,那些每月净收入低于2000欧元的人,将获得100欧元的特殊通货膨胀津贴。

[法国总统马克龙演讲]

Nous avons un problème de pouvoir d'achat en raison de l'inflation.

由于通货膨胀,我们有购买力的问题。

[法国总统马克龙演讲]

Qui aurait pu prédire la vague d'inflation, ainsi déclenchée ?

谁能预料到来势汹汹的通货膨胀浪潮?

[法国总统马克龙演讲]

Et grâce à notre action collective, nous avons soutenu la croissance, contenu l'inflation à des niveaux inférieurs à ceux que connaissent nos voisins, et porté le chômage à son plus bas depuis quinze ans.

通过我们的集体行动,我们保持了经济增长,将通货膨胀控制在了低于邻国的水平,并将失业率降至15年来的最低水平。

[法国总统马克龙演讲]

En 1985, les salariés français ont gagné en moyenne 8 7265F, soit un salaire mensuel net d’environ 7 200F (par rapport à 1984, la progression a été de 6%, un chiffre supérieur à celui de l’inflation qui était de 4,7% ).

1985年,法国工薪者年薪平均是87265法郎,也就是月净工资差不多是7200法郎(与1984年相比,增加了6%,这数字高于通货膨胀的增加数,通货膨胀增加是4.7%)。

[北外法语 Le français 第三册]

Plus récemment, elle a contribué pour un quart à la croissance de la production nationale et a joué un rôle important dans la diminution de l’inflation.

新近,国民生产增长中的四分之一是农业提供的,农业在减少通货膨胀中起了很重要的作用。

[北外法语 Le français 第三册]

Le luxe nargue l'inflation, la guerre en Ukraine, les confinements à rallonge en Chine, les hausses des taux d'intérêt.

通货膨胀、乌克兰战争、中国的长期封控还有利率上升的大环境下,奢侈品行业独领风骚。

[时尚密码]

Autre facteur de croissance, l'inflation assumée des produits de luxe, montres et bijoux.

另一个增长因素是奢侈品、手表和珠宝的通货膨胀

[时尚密码]

Située à Francfort, la Banque centrale européenne est chargée de « gérer » l'euro, surtout par la fixation des taux d'intérêts. Elle doit veiller avant tout à la stabilité des prix pour éviter l'inflation.

位于法兰克福的欧洲中央银行主要是通过确定利率来管理欧元。其首要任务是关注价格的稳定,避免通货膨胀

[新大学法语2(第二版)]

例句库

L'inflation avilit la monnaie.

通货膨胀使货币贬值。

Y a-t-il un remède à l'inflation ?

通货膨胀有解决办法吗?

L'échec de la politique conduit à l'inflation.

政策的失败导致通货膨胀

Elle a ajouté que de nouvelles hausses pourraient s'imposer pour juguler l'inflation et apaiser les tensions sur la couronne.

相关负责人指出此项措施将有助于缓解通货膨胀和货币压力。

Les périodes prolongées de forte inflation résultent souvent de politiques monétaires laxistes.

长期的高通货膨胀常常是宽松货币政策的结果。

Dans la mesure où l’inflation n’est pas prise en compte dans les taux d’intérêt nominaux, le pouvoir d’achat augmente pour certains, diminue pour d’autres.

因为通货膨胀并不影响名义利率,所以有些人的购买力遭受损失,另一些人则因此获利。

Cependant, si cet accroissement de la demande dépasse la capacité de production de l’économie, il en résulte des tensions sur les ressources disponibles qui entraînent une inflation «par la demande».

然而,如果这种需求的上涨超过了一个经济体的产能,那么将导致“需求拉动型”通货膨胀(其结果是对资源的过度使用)。

L'inflation varie de 4% à 6%.

通货膨胀在4%到6%之间变动。

Autrement dit, leur pouvoir d’achat ou leurs revenus réels (c’est-à-dire ajustés en fonction de l’inflation) diminue.

换句话来说,他们的购买力或者经通胀调整的实际收入降低了。

L’inflation peut aussi fausser l’évolution du pouvoir d’achat de ceux qui reçoivent ou paient des taux d’intérêt fixes.

同样,随着时间的推移,通货膨胀还会扭曲固定利率的接受者与支付者的购买力。

Actuellement, il est plafonné à 2,25 % par an, moins que le taux objectif de 3 % fixé pour l'inflation.

目前,每年上限为2.25%,小于通货膨胀的3%。

Factory échantillons avec le Ministère du développement, la fabrication, l'inflation, le contrôle de la qualité, l'emballage, applicable à tous les types de produits gonflables pour tous les besoins.

本厂设有样品开发部、生产制造部、充气部、品管部、包装部,适用于各类吹气产品的所有需求。

C'est la troisième année consécutive que les cigarettes enregistrent à l'automne une telle hausse (30 centimes par paquet), largement supérieure à l'inflation.

在法国,这已经是连续第三年在秋季香烟价格经历远高于通胀率的上涨(每包30分)。

L'inflation et le ralentissement de l'activité entraînent une baisse de confiance dans l'avenir, aussi bien du côté des chefs d'entreprise que des consommateurs.

通货膨胀和放缓投资引致减少对未来的信心,不仅是公司的领导还有消费者。

Si l’inflation est faible et prévisible, il est plus facile d’en tenir compte dans les contrats d’ajustement de prix et dans les taux d’intérêt, ce qui en réduit l’effet de distorsion.

如果通货膨胀低且可预测,那么在经过价格调整的合同与利率中,我们更容易捕捉到通胀的变化,这样就可以降低价格扭曲的影响。

Division I Zhedie Ju (y compris l'inflation sans vélo) a été couronné comme sur la ligne de vente au détail dans le premier et le premier puits.

我司折叠车(含免充气自行车)在网上零售已荣登销量第一和好评第一。

Les anticipations jouent aussi un rôle déterminant pour l’inflation.

在决定通货膨胀时,预期同样扮演着重要的角色。

Le coût de la vie pour les expatriés varie en fonction de l’inflation, de la disponibilité des produits et des taux de change.

对于外籍居民来说,生活费用取决于通货膨胀,产品供应和汇率。

L'inflation génère le chômage.

通货膨胀造成失业。

L'inflation a de l'influence sur la vie des gens.

通货膨胀对人们的生活有影响。

法语百科

Estimation des taux d'inflation dans le monde en 2013.

L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Il s'agit d'un phénomène persistant qui fait monter l'ensemble des prix, et auquel se superposent des variations sectorielles des prix.

La monnaie étant l'étalon des valeurs, la variation de sa propre valeur n'est pas directement mesurable ; on l'évalue à partir des variations des prix à la consommation des biens et services, mesurée à quantité et qualité égales. L'inflation doit donc être distinguée de l'augmentation du coût de la vie car elle ne prend pas en compte la variation des quantités achetées en réponse à l'évolution des prix.

En France, l'inflation est évaluée au moyen de l’indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure est établie par l'Insee et employée par l'administration française comme indicateur de l'inflation. Dans le cadre européen (en particulier dans le Système européen de banques centrales), l'IPCH (Indice des Prix à la Consommation Harmonisé) est employé. Il s'agit d'un retraitement des postes de prix des indices nationaux (IPC en France, VPI en Allemagne, etc.) relevés par les instituts statistiques nationaux (Insee en France, Destatis en Allemagne, ISTAT en Italie, etc.) établi afin de rendre les indices comparables entre pays membres de la zone euro. Le retraitement consiste essentiellement en une légère modification des pondérations des différents postes entre indice national et IPCH, mais aussi à l'inclusion ou l'exclusion de certains postes de consommation (par exemple en France l'IPC considère le coût de déboursement des produits de santé, tandis que l'IPCH exige de prendre en compte la dépense de santé, nette de remboursements).

L'inflation est un phénomène à propos duquel les controverses entre économistes sont nombreuses : le débat porte sur les conséquences (qui sont parfois considérées comme positives) comme sur les causes. Justifiées par l'incidence concrète de ce phénomène sur l'ensemble de la population, ces controverses sont alimentées par les interrogations posées sur les mesures prises pour la contenir et sur le degré d'interventionnisme étatique nécessaire pour ce faire.

Après la forte inflation des années 1970/1980, la France est en période d'inflation faible depuis le début des années 1990.

Étymologie

Le terme inflation provient du latin : Le substantif «inflatio» qui signifie gonflement, dilatation, est issu du verbe «flare» qui signifie souffler .

Définitions

L'Inflation

Jusque dans les années 1960, l'inflation désigne l'excès de moyens monétaires par rapport à l'offre (phénomène dont la hausse des prix et la perte de pouvoir d'achat de la monnaie résultent). Ainsi Gaël Fain définit-il l'inflation comme « un excès de la demande solvable sur l'offre. La hausse des prix en étant la conséquence ».

Aujourd'hui les définitions sont :

de portée plus générale comme : L'inflation est « la perte du pouvoir d'achat de la monnaie matérialisée par une augmentation générale et durable des prix » ;

de nature plus systémique comme celle de G.Olive qui se refuse à associer l'inflation à un mécanisme inflationniste particulier. Pour lui l'inflation est : La hausse du niveau général des prix (et non la hausse des prix de quelques produits), Un phénomène auto-entretenu de hausse des prix : une hausse en entraîne d'autres (et non un phénomène isolé et/ou accidentel), Une hausse des prix fondée sur des mécanismes macro-économiques qui mettent en jeu l'interdépendance entre tous mécanismes et parties de l'économie (production, répartition, formation des prix, distribution, etc.).

La hausse du niveau général des prix (et non la hausse des prix de quelques produits),

Un phénomène auto-entretenu de hausse des prix : une hausse en entraîne d'autres (et non un phénomène isolé et/ou accidentel),

Une hausse des prix fondée sur des mécanismes macro-économiques qui mettent en jeu l'interdépendance entre tous mécanismes et parties de l'économie (production, répartition, formation des prix, distribution, etc.).

Assimiler donc l'inflation à la seule hausse de prix des biens de consommation, en excluant la hausse des prix affectant les valeurs patrimoniales (actifs, financiers, immobilier, etc.), peut être considéré comme un abus de langage, conséquence d'un mode de mesure restrictif de l'inflation. Cependant, s'il est vrai que le terme d'inflation peut être appliquée à tout phénomène régulier d'augmentation du niveau des prix, la réalité demeure que la totalité des Banques Centrales ayant un objectif de politique monétaire de ciblage d'inflation visent bel et bien l'inflation des prix à la consommation, à l'exclusion notamment de l'inflation des actifs (asset price targeting).

Termes connexes

« L'inflation rampante » décrit un état d'inflation durable, sinon chronique, dont le taux mesuré correspond à des valeurs faibles.

« L'inflation galopante » correspond à la situation opposée : voir Hyperinflation

La stabilité des prix décrit la situation d'une économie où la hausse des prix est durablement très faible ou nulle, ce qui contribue à maintenir à un niveau faible l'incertitude des agents économiques vis-à-vis du futur (moyen / long terme). En ce sens, la stabilité des prix accroit la lisibilité de l'avenir et contribue à conforter les anticipations positives des agents économiques. Ainsi la BCE, (Banque centrale européenne) considère que son objectif majeur (défense de la stabilité des prix) est atteint lorsque le taux moyen d'inflation sur le moyen terme n'excède pas 2 %.

La déflation décrit la situation d'une économie où est constatée une baisse générale et durable des prix. Comme le phénomène historiquement le plus fréquent, du moins dans la période contemporaine, est bien l'inflation, certains parlent d'une inflation négative. Une vraie déflation est généralisée et affecte toute l'économie, mais le terme est aussi utilisé lorsqu'un seul secteur économique est affecté (par exemple : déflation du marché immobilier). Cette situation peut être durable (parfois sur une décennie), et parfois auto-entretenue, parce qu'en modifiant les anticipations des agents économiques, ce phénomène les pousse à prendre des décisions qui entretiennent ou accélèrent la tendance. La difficulté consiste à caractériser statistiquement la déflation. Le phénomène doit être durable et concerne l'ensemble des produits du panier de consommation, et en particulier ceux constitutifs du sous-indice d'« inflation sous-jacente » (inflation des produits non-volatils, c'est-à-dire des produits dont le prix est peu susceptible de varier rapidement au gré des fluctuations des prix mondiaux, comme les produits frais ou l'énergie fossile). On ne parlera donc pas de déflation lorsque la baisse de l'indice des prix est essentiellement entraînée par la répercussion d'une chute des cours mondiaux des prix du pétrole (comme ce fut le cas en Europe à la mi-2009). De même, pour des raisons de saisonnalité l'inflation étant souvent mesurée en glissements annuels (c'est-à-dire en variation d'un mois sur le même mois de l'année précédente), une inflation ponctuellement négative peut provenir d'un effet de base : le glissement est négatif sur douze mois, pour un mois de l'année donné, mais ne représente pas une tendance durable. Ainsi, en 2009, en Europe, l'inflation (mesurée en glissements annuels) est demeurée négative quelques mois, sans qu'il se soit agi de déflation : la transmission aux prix à la pompe de la chute des cours mondiaux du pétrole, par rapport à la période homologue de 2008 (pic des prix pétroliers internationaux d'où des prix à la pompe particulièrement élevés) a fait apparaître un indice d'inflation globale négative, pourtant l'indice d'inflation sous-jacente (qui reflète les mécanismes naturels de formation des prix dans l'économie : prix des produits industriels hors énergie, prix des services...), quoique ralenti, demeurait largement positif. L'Europe n'était donc pas, malgré l'attention médiatique alors portée sur ce sujet, entrée en déflation, tant s'en faut.

Une politique de déflation fait référence à l'ancien sens du mot inflation (inflation monétaire), et vise à restreindre le volume de la masse monétaire, dans l'objectif de restaurer ou maintenir la valeur de la monnaie.

La désinflation décrit la situation d'une économie où est constatée une baisse du taux d'inflation, qui cependant reste positif. On parle de situation de désinflation si par exemple, le taux d'inflation enregistré, après des années à 10 % en moyenne, baisse à 7 %, puis 5 %, puis 2 %.

La stagflation est une situation particulière où l'on constate dans une économie la simultanéité d'un niveau élevé d'inflation et d'une croissance faible, voire d'une récession.

Timbre-poste de la République de Weimar pendant l'hyperinflation L'hyperinflation (ou « inflation galopante ») correspond à la situation d'une économie affectée par une inflation extrêmement élevée, échappant à tout contrôle. Phillip Cagan la définit en 1956 comme une période durant laquelle le niveau d'inflation se maintient au-dessus de 50 % par mois. Les conséquences économiques et sociales sont généralement des plus terribles, et marquent durablement l'esprit des peuples. La monnaie concernée perd, en interne comme en externe, son statut d'étalon de référence et d'échange : une nouvelle monnaie doit la remplacer. Exemple de l'hyperinflation au Zimbabwe.

Mesure de l'inflation

Mesure de la variation des prix à la consommation

Mesurer l'inflation consiste le plus souvent à observer un « panier » pondéré de biens représentatifs de l'ensemble des biens consommés par les ménages. En effet, ce sont les prix de consommation finale des ménages qui sont pris en compte dans la mesure d'inflation. Les prix intermédiaires (prix de transferts à l'intérieur d'une chaîne de production, prix de vente du producteur au détaillant, etc.) sont exclus du spectre de prix pris en compte pour l'inflation. Ces biens sont répartis parmi les différents postes de consommation des ménages. Les pondérations de ce panier sont définies par la part de la consommation représentée par chacun de ces biens ou services. Un indice des prix à la consommation mesure les variations enregistrées par le panier observé, traduisant ainsi la variation du coût de la vie pour les consommateurs, et de la valeur de la monnaie dans ses aspects les plus concrets pour les ménages. Dans cette conception, les indices d'inflation se rapportent par construction exclusivement à la consommation des ménages, les prix des valeurs (mobilières comme immobilières), faisant l'objet d'un investissement potentiel de la part des ménages mais pas de consommation, sont exclus. Typiquement, les prix du logement sont exclus. Le taux d'inflation est la variation en pourcentage de cet indice sur une période donnée : si le prix moyen du « panier » passe de 100 à 102, l'inflation est de (102-100)/100 = 2/100 = 2 %.

Mesure d'une variation plus large des prix

La mesure du coût de la consommation des ménages ne suffit pas à caractériser totalement le bien-être des ménages :

Le pouvoir d’achat concerne un revenu. À revenu donné, le pouvoir d'achat baisse en période d'inflation. Il faut donc distinguer le revenu « nominal » (apparent) du revenu « réel » qui se calcule en « déflatant » le revenu nominal par le taux de variation de l'indice des prix.

Le niveau de vie concerne un ménage. Il dépend de l'aspect revenu, mais aussi de l'aspect dépense. Ainsi par exemple, pour un revenu donné, le fait de devoir payer ou non son logement (selon qu'on est locataire, en train de rembourser un emprunt, ou propriétaire libéré de ces charges) affecte de façon importante le niveau de vie possible. De même si le prix des biens convoités baisse de façon significative et durable (cas des biens alimentaires par exemple) le niveau de vie s'améliore.

L'effet de « richesse » signifie qu'un ménage peut se trouver potentiellement enrichi si les prix des actifs qu'il détient (actions, immobilier) augmente.

Par ailleurs la politique monétaire des Banques Centrales vise de plus en plus à la maîtrise de l'inflation sur le moyen terme pour garantir la crédibilité de la monnaie : depuis les accords de la Jamaïque l'ancrage nominal des monnaies les unes par rapport aux autres, ainsi que l'ancrage des monnaies sur le métal - or ou argent - sont exclus. La crédibilité d'une monnaie est désormais assurée par la seule garantie, par l'action de la Banque Centrale afin que la valeur de la monnaie ne s'érode pas trop vite. Des débats se font jour pour savoir si le mandat de la Banque Centrale ne doit pas viser la stabilité des prix des actifs, plutôt que celle des prix à la consommation. En effet, l'intermédiation financière produit des effets tels que les surcroîts de monnaie mis en circulation aboutissent non pas à une accélération des prix à la consommation, mais à une concentration d'argent sur des valeurs mobilières : bulles spéculatives sur l'immobilier japonais à la fin des années 1980, bulle des nouvelles technologies à la fin des années 1990, bulle financière des années 2000... D'où l'idée que la crédibilité des monnaies résulte davantage de la stabilité des prix des valeurs (mobilières et immobilières) que de celle des prix à la consommation qui se trouvent évoluer de manière plus modérée du fait du surcroît de concurrence généré par une mondialisation commerciale élargie.

Ce débat demeure très ouvert. Mais l'absence d'outil défini pour éviter que les liquidités s'accumulent sur certaines classes d'actifs (certains ensembles de valeurs mobilières ou immobilières) fait que bon nombre de Banques Centrales se réfèrent prioritairement à un objectif d'inflation mesuré par l'évolution des prix à la consommation des ménages.

Impact de l'inflation sur la mesure du PIB

La valeur de la production au cours d'une année dans un pays donné est mesurée par le PIB. Le PIB nominal (ou à prix courants ou en valeur) est calculé avec les prix valables au cours de l'année considérée. Cette façon de mesurer fait croitre le PIB avec le déflateur du PIB. Le PIB réel (ou à prix constants ou en volume) est calculé en utilisant les prix qui étaient pratiqués l'année antérieure, ou une année de référence.

C'est la variation du PIB en volume, et non du PIB en valeur, qui définit la croissance économique. Par définition, on a la relation suivante : (1 + taux nominal de croissance du PIB) = (1 + taux réel de croissance du PIB) * (1 + taux de variation du déflateur du PIB), c'est-à-dire (1 + taux réel de croissance du PIB) = (1 + taux nominal de croissance du PIB) / (1 + taux de variation du déflateur du PIB).

En pratique, on utilise souvent la formule linéarisée, valable pour des taux assez petits (on n'a gardé que les termes d'ordre 1, les termes d'ordre 2 étant négligés) : Taux nominal de croissance du PIB ≈ Taux réel de croissance du PIB + Taux de croissance du déflateur du PIB ou de façon équivalente : Taux réel de croissance du PIB ≈ Taux nominal de croissance du PIB - Taux de croissance du déflateur du PIB

Causes de l'inflation

Selon le P Raymond Barre, s'il y a fréquemment divergence sur le diagnostic d'une situation d'inflation particulière, c'est qu'en effet plusieurs causes peuvent être pointées, séparément ou de manière combinée :

Inflation induite par excès de masse monétaire

L'inflation a d'abord été considérée comme un désordre attribué à l'augmentation de la masse monétaire en circulation. C'est le point de vue théorique avancé par l'école quantitativiste au XIX siècle, à la suite d'Irving Fisher et, au XX siècle avec l'École monétariste. Dans cette situation, en l'absence de création de richesse réelle, la conséquence directe se manifeste sous la forme d'une augmentation de la demande et par suite des prix. On considère que l'inflation monétaire résulte de l'émission par les autorités monétaires (l'État en général) de monnaie en trop grande quantité :

par rapport à la quantité de biens dans le circuit économique, comme lors de l'hyperinflation de la République de Weimar par sur-émission de mark en 1923,

ou, dans le cas d'une monnaie assise sur l'or ou l'argent, par un afflux brutal de métal précieux comme ce fut le cas en Espagne à la suite de l'afflux d'or en provenance des Amériques après leur conquête et qui conduira à révolution des prix des XVI siècle et XVII siècle, partout en Europe de l'Ouest,

du fait du crédit, si l'activité financée ne conduit pas directement (ou suffisamment) à injecter dans le circuit économique des biens nouveaux à hauteur du montant de monnaie nouvelle.

« Toutefois, il semble que de nos jours, la monnaie soit moins la cause de l'inflation que la condition permissive. »

Inflation induite par la demande

Si la demande d'un produit ou d'un service essentiel excède l'offre, et que les producteurs ne peuvent ou ne veulent augmenter immédiatement la production, alors l'excès de demande va conduire à l'augmentation des prix. Le phénomène d'excès pouvant concerner un marché spécifique ou au contraire l'ensemble de l'économie, si, par exemple la demande générale est trop stimulée par une politique budgétaire ou par une offre de crédit bancaire trop dynamiques.

Inflation importée

On dit qu'il y a inflation importée lorsque l'on veut souligner que les hausses de coûts résultent de l'augmentation des prix des biens importés, qu'il s'agisse de matières premières, de biens semi-finis ou de produits finis.

Inflation induite par les coûts

L'inflation est dite induite par les coûts si un élément essentiel des coûts augmente. C'est par exemple le cas quand les salaires augmentent plus vite que la productivité (le coût salarial par unité produite augmente) ou lorsque les matières premières ou l'énergie de base se renchérissent comme pendant les premiers et deuxièmes chocs pétroliers. La hausse des coûts se répercute alors dans les prix de revient, puis dans les prix de vente, d'où une hausse des prix. On parle ainsi d'effet de second tour de l'inflation.

Inflation induite par des éléments structurels (ou par les structures économiques et sociales)

L'inflation peut être induite par un état donné de la structure des marchés, ce qui signifie que la hausse des prix s'explique par les conditions de formation des prix sur les marchés ou dans les secteurs économiques. En particulier d'après Raymond Barre, les prix résultant de situations de concurrence imparfaites dans l'industrie ou les prix fixés par les pouvoirs publics dans le secteur agricole. En effet certains prix peuvent être qualifiés de « prix administrés » car ils sont davantage fixés non pas par les ajustements du libre marché mais par les décisions des firmes (les dirigeants entendent préserver un niveau de marge et/ou d'auto-financement) ou des considérations politiques.

Rôle des facteurs psychologiques et des anticipations

Lorsque des phénomènes psychologiques s'ajoutent aux précédents, la combinaison des facteurs peut amplifier le mouvement de façon brutale :

La spirale inflationniste : si le prix d'un élément essentiel augmente, tous les autres suivent mécaniquement, et les effets retard mettent en place une boucle de rétro-action, un cercle vicieux, chaque effort pour combler la différence créée n'ayant comme seul effet que de mettre en place la prochaine hausse (comme un animal qui cherche à attraper sa queue) ;

La spirale déflationniste : si les prix ont tendance à baisser, les acheteurs potentiels ont intérêt à repousser l'achat à plus tard. Ceci entraîne une baisse de la demande, une augmentation des stocks, donc une baisse des prix : La déflation s'auto-entretient et asphyxie l'économie. La déflation est donc considérée comme plus périlleuse que l'inflation ;

Les dispositions d'indexations de nature contractuelle ou réglementaire, qui ont pour effet de lier entre eux les prix de différents biens et services, vont contribuer à répercuter et à diffuser de façon mécanique le phénomène de hausse et le transférer — par répercussion quasi automatique — en direction d'activités ou de secteurs initialement non concernés par la variation de prix ;

La panique monétaire : la monnaie utilisée est aujourd'hui essentiellement du papier ou du métal sans autre usage, et donc sans autre valeur que celle attachée à la confiance des utilisateurs. Si, à tort ou à raison, ils se persuadent que la monnaie va perdre de sa valeur, ils voudront l'échanger contre des biens (provoquant une inflation par la demande) ou des devises étrangères (chute sur le marché des changes, hausse du prix des produits importés, inflation importée), ce qui nourrira l'inflation, qui validera l'anticipation inflationniste et la renforcera.

Historiquement, quand la quantité de monnaie dépendait essentiellement de la quantité de métal monétaire (l'or ou l'argent) en réserve de la Banque centrale, une crise de production pouvait aussi produire de l'inflation, dans le cadre d'une spirale inflationniste combinant une inflation monétaire (trop de monnaie par rapport à la production), une inflation par la demande (en excès sur l'offre) et une inflation par les coûts.

L'inflation agit sur les agents économiques

L'inflation change le contexte des relations contractuelles explicite entre débiteurs et créanciers (dans le cadre d'un emprunt, mais aussi et surtout dans le cadre de toute transaction comportant un versement différé dans le temps, tel qu'un loyer, un fermage en numéraire plutôt qu'en nature, etc.). Elle change également le contexte entre les détenteurs d'actifs économiques dont la valeur n'est pas affectée par l'inflation (terrains, entreprises, etc.), et les détenteurs de monnaie ou titres financiers équivalent (rente à taux fixes, etc.) qui sont affectés par l'inflation. La déflation agit en sens inverse.

Pour être plus précis, ce n'est pas l'inflation ni la déflation qui comptent, ce sont les variations de l'inflation par rapport à celle qui était prévue ; ce qui est la même chose que l'inflation si, mais seulement si, l'anticipation était une variation nulle de la valeur de la monnaie (ce qui est implicitement le cas quand on raisonne aux prix courants). Une hausse de l'inflation ou une désinflation produisent un effet, pas une inflation égale à celle contre laquelle on a pu se prémunir.

Il faut noter que les entreprises sont des débiteurs nets (sauf exception et hors le cas d'entreprises financières), de même les autorités publiques en général, et que les ménages dans leur ensemble sont des prêteurs nets mais avec une proportion qui est débitrice (ex : les acheteurs de logement à crédit pour un montant plus élevé que leur patrimoine initial).

elle pénalise les créditeurs qui n'ont pas réussi à se prémunir contre l'inflation les détenteurs de monnaie les exportateurs (qui auront plus de mal à vendre leurs produits plus chers) et leurs fournisseurs les agents victimes de l'illusion monétaire (malinvestissement, perte de pouvoir d'achat masquée par une hausse nominale du revenu...)

les créditeurs qui n'ont pas réussi à se prémunir contre l'inflation

les détenteurs de monnaie

les exportateurs (qui auront plus de mal à vendre leurs produits plus chers) et leurs fournisseurs

les agents victimes de l'illusion monétaire (malinvestissement, perte de pouvoir d'achat masquée par une hausse nominale du revenu...)

elle favorise les débiteurs les créditeurs qui ont réussi à se sur-protéger contre l'inflation les détenteurs d'actifs (par opposition aux détenteurs de monnaie) les détenteurs de stocks (lorsque ceux-ci ont été achetés avant ou en début de hausse des prix) les importateurs (qui vendront plus facilement les produits étrangers dont le prix n'a pas de raison d'augmenter autant) et leurs clients (qui dépenseront moins, en terme réel, pour le même produit)

les débiteurs

les créditeurs qui ont réussi à se sur-protéger contre l'inflation

les détenteurs d'actifs (par opposition aux détenteurs de monnaie)

les détenteurs de stocks (lorsque ceux-ci ont été achetés avant ou en début de hausse des prix)

les importateurs (qui vendront plus facilement les produits étrangers dont le prix n'a pas de raison d'augmenter autant) et leurs clients (qui dépenseront moins, en terme réel, pour le même produit)

elle est relativement neutre pour les détenteurs de revenus indexés sur l'inflation les créditeurs qui se sont correctement protégés

les détenteurs de revenus indexés sur l'inflation

les créditeurs qui se sont correctement protégés

elle provoque des adaptations pression accrue en faveur de l'indexation des revenus sur l'inflation hausse de l'endettement (puisqu'il est plus avantageux d'être débiteur que créancier) incitation à investir (arbitrage en faveur des actifs productifs et de l'endettement, au détriment de la détention de monnaie et la situation de créancier) hausses préventives (des prix, des loyers, des taux de crédits, etc.) révision des anticipations (accréditation de l'idée qu'un nombre croissant d'agents économiques agissent ou vont agir pour se prémunir de l'inflation)

pression accrue en faveur de l'indexation des revenus sur l'inflation

hausse de l'endettement (puisqu'il est plus avantageux d'être débiteur que créancier)

incitation à investir (arbitrage en faveur des actifs productifs et de l'endettement, au détriment de la détention de monnaie et la situation de créancier)

hausses préventives (des prix, des loyers, des taux de crédits, etc.)

révision des anticipations (accréditation de l'idée qu'un nombre croissant d'agents économiques agissent ou vont agir pour se prémunir de l'inflation)

Émetteurs et détenteurs de monnaie

L'inflation a des conséquences négatives pour les agents détenant de la monnaie, puisqu'avec la hausse des prix la même quantité de monnaie permettra d'acheter moins de choses (perte de pouvoir d'achat).

lorsqu'elle est due à une création ex nihilo de monnaie, l'émetteur de monnaie, État, système bancaire ou faux-monnayeur, s'enrichit (il peut acheter plus de choses qu'avant). Mais c'est aux dépens des autres détenteurs de monnaie ou des vendeurs. Si donc l'émetteur de monnaie est l'État (ou une entité qu'il contrôle, comme une banque centrale par exemple) l'inflation est comme un impôt frappant la détention d'encaisses réelles. C'est un impôt pratique, d'un excellent rendement et apparemment sans douleur, mais les conséquences estimées trop négatives pour l'économie ont conduit la plupart des États à abandonner la possibilité d'émettre directement de la monnaie. L'État ne bénéficie alors de l'inflation qu'en tant que débiteur par la réduction de sa dette.

À noter que dans le cas de monnaie créée par le crédit adossé à des biens réels engagés par l'emprunteur, l'effet est plus complexe : l'émetteur (l'emprunteur) ne s'enrichit pas aux dépens des autres, qui peuvent toujours acheter les mêmes biens qu'avant pour le même prix ; il n'y a que si les biens gagés s'avèrent de valeur insuffisante que la monnaie correspondante devient inflationniste si elle n'est pas détruite (par le remboursement).

Débiteurs et créanciers

Lorsqu'un créancier (par exemple une banque) et un débiteur (par exemple un ménage) sont liés par un taux d'intérêt fixe, l'inflation favorise le débiteur au détriment du créancier (créditeur). Considérons un ménage qui emprunte à sa banque une somme S au taux d'intérêt nominal de 8 %, remboursable l'année suivante.

Si l'inflation est nulle, la banque touche l'année suivante la somme plus les intérêts prévus soit : S(1+0,08). La somme ayant la même valeur que celle prêtée (S ).

Avec une inflation de 3 %, la banque touche toujours la somme plus les intérêts prévus soit : S(1+0,08). Mais la somme rendue l'année du remboursement permet à la banque d'acheter moins que ce qu'elle aurait pu acheter l'année du prêt. La valeur réelle du remboursement reçu est : (1+0,08)(1-0,03)S soit approximativement (1+0,05)S de la somme prêtée. Ce qui signifie qu'en termes réels, le débiteur rembourse moins. Et même d'autant moins que le taux d'inflation excède le taux d'intérêt nominal de l'emprunt.

Lorsque le taux d'inflation est supérieur au taux d'intérêt nominal, le taux d'intérêt réel est négatif : c'est-à-dire que l'on gagne de l'argent à emprunter. Cela stimule d'ailleurs la demande et a tendance à alimenter davantage les pressions inflationnistes.

Face à une menace d'inflation, le créancier ne peut qu'imparfaitement se couvrir, l'inflation étant un phénomène imprévisible. Il peut alors soit avoir recours aux systèmes de couverture financière, notamment les swaps de taux d'intérêt pour les relations déjà établies, et demander dans les nouvelles relations des garanties, par exemple des contreparties du prêt peu sensibles à l'inflation (hypothèque sur un bien, valeur indexée sur l'inflation, valeur indexée sur un bien de référence comme l'or par exemple) ou un taux de remboursement indexé sur l'inflation (prêt à taux variable).

Pour les finances publiques, l'inflation diminue de la même manière le poids de la dette pour les États, et a parfois été délibérément utilisée à cette fin. Afin de se couvrir, lorsque l'État débiteur est suspecté de vouloir recourir à cette méthode, les investisseurs en dette publique demandent souvent une majoration du taux d'intérêt par intégration d'une prime de risques, ou l'indexation du taux selon une clause dite de révision ou selon la valeur d'un bien non contrôlable par l'État débiteur.(par ex : devise étrangère, panier de monnaies, valeur or, etc)

Le type même de créancier perdant en période d'inflation est le rentier titulaire d'une rente fixe. Pour cet agent, la valeur de sa rente diminue proportionnellement à l'inflation sans possibilité de couverture. Les périodes de haute inflation du XX siècle en France (années 1920, années 1960) ont conduit à la quasi-disparition des anciens rentiers, qui ont vu leur revenus réels laminés par l'inflation ; la leçon a été retenue et désormais la plupart des détenteurs de capitaux financiers se protègent contre l'inflation.

Revenus du travail

L'inflation réduit les revenus du travail pour deux raisons

ils sont très généralement perçus après l'exécution du travail, ce qui fait du travailleur un créancier (or, on l'a vu, l'inflation est défavorable au créancier).

leur montant est souvent fixé à l'avance pour plusieurs périodes successives ; en l'absence de mécanisme compensateur qui rehausse la somme à verser, le pouvoir d'achat du travailleur est réduit.

Cela affecte le marché du travail : en effet, la réduction du coût réel de la main-d'œuvre est une des raisons expliquant une corrélation négative entre inflation et chômage, illustrée par la courbe de Phillips : la baisse du coût réel de la main-d'œuvre ouvre de nouvelles possibilités de production, ce qui entraîne une baisse du chômage.

Lorsque leur baisse de pouvoir d'achat devient sensible, les travailleurs exigent des corrections ; outre que cela ne va pas sans difficultés (relations sociales dégradées, grèves, etc.), les mécanismes d'indexation qui sont parfois obtenus nourrissent à leur tour l'inflation.

Revenus du capital

L'inflation influence la durée de détention de biens immobiliers. En effet, selon le CIPF, l'imposition sur la plus value peut conduire à des situation où l'État impose des plus value qui peuvent n'être en réalité que l'actualisation du prix du bien en tenant compte de l'inflation. Cet impôt sur l'inflation peut donc conduire à une durée de détention accrue des biens immobiliers afin de bénéficier davantage des abattements, ce qui réduit mécaniquement l'offre, et participe au maintien de prix de l'immobilier élévés.

Inflation et allocation des ressources

Indépendamment des effets ci-dessus, essentiellement redistributifs, l'inflation a des coûts pour l'ensemble de l'économie, liés à des difficultés d'allocation efficace des ressources et aussi des gains, liés à l'irrationalité sur les marchés financiers.

Inflation et incertitude

Dans un premier temps, le niveau de l'inflation ou sa progression n'ont pas de conséquences directes sur l'économie. Si les agents savent que l'inflation sera de 3 % pour les années à venir, ils intégreront cette évolution dans leurs contrats, conduisant à une allocation des ressources identique à une situation sans inflation.

Cependant, l'inflation dépend souvent de décisions discrétionnaires, que les agents peuvent difficilement anticiper correctement. De ce fait, l'inflation fait peser un risque sur toute décision d'investissement ou de prêt, réduisant les incitations à des investissements productifs. Cet aspect doit toutefois être mis en balance avec l'effet négatif de l'inflation sur les investissements à revenus fixes, comme les rentes ou les emprunts d'État. En limitant la rentabilité de ces titres, un taux élevé d'inflation encourage la substitution vers les investissements à rendements liés à l'activité économique, généralement plus productifs du point de vue de l'emploi et de la création de richesses.

Inflation et friction

Dans un article de 1985, l'économiste Gregory Mankiw montre que les agents peuvent hésiter à ajuster systématiquement leurs prix face à l'inflation lorsque cela a un coût, même très faible, pour eux (l'auteur prend l'exemple du coût de changer les prix sur les menus des restaurants, qu'il faut faire réimprimer). Les agents n'ajustent alors l'allocation de leurs ressources qu'avec un retard. L'auteur montre que ces retards ont des conséquences importantes sur l'allocation d'ensemble des facteurs, conduisant à d'importantes inefficacités.

En pratique, l'arbitrage entre les différents effets de l'inflation conduit la plupart des économistes à estimer qu'un taux d'inflation stable proche des 2 % est un signe de bon fonctionnement d'une économie développée.

Inflation et choix économiques

L'inflation agit directement sur la qualité des investissements. Un exemple permet de saisir le problème.

Alain, Bertrand et Claude investissent à l'année n 100 000 (peu importe l'unité) dans un bien (par exemple une maison), dont ils se servent pendant un an, puis revendent (à l'année n+1). Supposons que les conditions économiques soient différentes pour les trois individus (zone monétaire, époque), le taux d'inflation est donc différent.

Conséquences de l'inflation
Individu Valeur d'achat (monnaie année n) Prix de revente (monnaie année n+1) inflation (taux) Valeur de revente (monnaie année n)
Alain 100 000 90 000 -20 % 112 500
Bertrand 100 000 102 000 +2 % 100 000
Claude 100 000 105 000 +10 % 95 455

Le calcul naïf compare les valeurs en monnaie courante, sans tenir compte de l'inflation. Il semble alors que Claude a fait la meilleure affaire. Mais cela ne tient pas compte du fait que, à cause de l'inflation (ou, dans le cas d'Alain, de la déflation), ces trois personnes ne pourront pas acheter les mêmes biens de consommation avec la même quantité de monnaie : Alain pourra acheter plus, Bertrand et Claude moins. Pour gommer cet effet, il faut raisonner en monnaie constante, en déduisant l'inflation, et il apparaît alors que la meilleure affaire a été faite par Alain.

Néanmoins, l'inflation n'est pas la seule chose à prendre en compte, et le raisonnement complet devrait tenir compte des éléments spécifiques à chaque affaire, notamment l'utilisation que compte faire le vendeur de l'argent gagné et variation des prix (qui se superpose à l'inflation) dans le secteur en question. Si par exemple durant la même période le prix d'un fonds de commerce a augmenté de 30 % dans les trois pays et que les trois personnes veulent acheter un fonds de commerce, alors les trois ont perdu de l'argent durant cette période, et il aurait mieux valu pour elle acheter directement le fonds de commerce.

Inflation et troubles sociaux

L'inflation peut déclencher ou aggraver des troubles sociaux, lesquels peuvent faire chuter un gouvernement. Par exemple, l'inflation est considérée comme une des raisons ayant poussé la population dans la rue lors de la révolution égyptienne de 2011 et lors de la révolution tunisienne de 2011.

L'inflation psychologique et l'illusion monétaire

L'inflation est un phénomène assez important pour que tout le monde en fasse sa propre estimation, mais cette évaluation est entachée de nombreux biais cognitifs. Outre que l'inflation n'est pas la simple hausse des prix des biens de consommation, c'est encore moins la hausse des prix de biens ou services qui frappent le plus l'esprit par leur répétition (l'achat de pain quotidien par exemple ; son importance symbolique est très supérieure à sa place dans le budget) ou les circonstances (service d'un plombier pendant un dégâts des eaux par exemple), pendant qu'on ignore les biens dont les prix restent stables. L'inflation psychologique est différente de celle calculée en pondérant correctement, ce qui conduit parfois à des polémiques sur la crédibilité des organes officiels de mesure de l'inflation.

L'illusion monétaire est, en sens inverse, ce biais cognitif qui consiste à raisonner en monnaie courante, sans tenir compte de l'inflation. Cette illusion conduira par exemple

à surestimer la hausse du prix des biens qui ne font que suivre l'inflation (par exemple si l'inflation est de 10 %, un bien qui suit strictement l'inflation a un prix qui semble monter de 10 % alors qu'il ne fait que rester constant en terme réel)

à négliger la baisse réelle du prix d'un bien dont le prix nominal est resté identique dans une période d'inflation

et inversement dans une période de déflation

Les agents économiques agissent sur l'inflation

révision des anticipations

indexation des salaires ou des revenus, clauses de révision des prix

hausses préventives

préférence pour les actifs (contre la liquidité)

spirales inflationnistes

Régulation de l'inflation

On dispose de plusieurs instruments pour influer sur l'inflation, ou si nécessaire mettre fin à une hyperinflation. Pour une meilleure efficacité, il faut que ces différents moyens soient utilisés dans le même sens (par exemple, une politique budgétaire expansionniste et la politique monétaire restrictive vont se contrarier), notamment si ce sont des autorités différentes qui en sont responsables.

La politique monétaire

C'est de nos jours le principal outil de régulation de l'inflation.

Les autorités monétaires (banques centrales en général) injecteront des liquidités par différentes méthodes (planche à billet, achat de titre, baisse du taux directeur — le taux d'intérêt des emprunts ou des placements qu'on peut faire directement auprès de la banque centrale —, etc.) pour faire remonter la masse monétaire et donc le niveau d'inflation (l'objectif étant en général une inflation faible mais non nulle, pour éviter la déflation) ; pour faire baisser l'inflation elles agiront en sens inverse (arrêt de la planche à billet, vente de titre, augmentation du taux directeur, etc.)

La manipulation du taux directeur, outre qu'elle agit directement sur la masse monétaire, a d'autres effets économiques qui influeront sur l'inflation. Répercutée par les institutions financières sur leurs taux d'intérêt commerciaux (proposés aux entreprises, aux ménages, etc.), elle se traduit par une variation de la demande et de l'investissement (qui montent quand il est peu couteux de s'endetter et baissent dans le cas contraire). Le ralentissement de la demande (en cas de hausse du taux directeur) a généralement pour effet de faire baisser les prix (c'est-à-dire une baisse de l'inflation) ; inversement la baisse du taux directeur favorise l'endettement, stimule la demande et peut conduire à la hausse de l'inflation.

En régime de libéralisation financière une hausse du taux directeur destinée à freiner une économie en surchauffe peut générer des effets pervers qui contrarient les objectifs visés. La hausse des taux d'intérêt attire les capitaux étrangers à la recherche de meilleurs rendements. Cette abondance de capitaux contrarie le freinage souhaité. Les pays d'Europe centrale et orientale (PECO) se sont trouvés devant ce dilemme dans les années 1990, et principalement la Pologne et la République tchèque. Inversement une baisse des taux directeurs est susceptible de faire fuir les capitaux locaux ou étrangers et limiter les capacités de crédits que l'on voulait favoriser. Il s'agit là d'un des cas du théorème d'impossibilité évoqué par Michel Aglietta. On ne peut avoir à la fois un système national de contrôle prudentiel, un marché mondial de capitaux et une inflation contrôlée.

Les anticipations des agents sont déterminantes, de sorte qu'il suffit souvent d'une annonce par les autorités monétaires qu'elles envisagent telle ou telle action, pour que les agents économiques ajustent leurs anticipations et que la masse monétaire et l'inflation en soient affectées.

La politique budgétaire et fiscale

L'équilibre des forces entre offre et demande est un déterminant important des prix, donc de l'inflation. Or la politique budgétaire et fiscale peut-être utilisée sur les deux termes de l'équation :

pour stimuler ou, au contraire, ralentir la demande dans un secteur donné, et même, pour la doctrine keynésienne, la demande globale. On baissera l'inflation en baissant la demande dans les secteurs où les prix augmentent le plus, éventuellement en augmentant la demande dans des secteurs où les prix dépriment.

en stimulant la production (quand cela est possible) dans les secteurs où les prix augmentent (on parle de politique de l'offre, il est parfois possible d'augmenter l'offre, et limiter ainsi la hausse des prix ;

inversement, en rationnant encore plus fort (par une fiscalité augmentée) la disponibilité de produits dont il n'est pas possible d'augmenter l'offre indigène (exemple : produits pétroliers), on limite la portée et l'influence de la hausse des prix de ce secteur sur l'indice général des prix (si la hausse du prix a une influence suffisante sur les volumes consommés) et on stimule le développement d'une offre alternative indigène (exemple : marché des économies d'énergie).

Il s'agit d'une politique visant à exacerber les forces naturelles du marché.

Ce genre de politiques a des aspects fortement impopulaire, puisqu'elle consiste en pratique à réduire le pouvoir d'achat, à rendre encore plus cher (en termes réel) voire indisponibles les produits les plus demandés, dont il s'agit paradoxalement de juguler la hausse, même si, éventuellement, des produits qui n'augmentent pas autant sont rendus plus accessibles. On les accuse fréquemment de n'être que des politiques de récession (politique de rigueur), reproche adressé par des tenants d'une politique de la demande et d'une politique de relance, ainsi, du côté libéral du spectre, d'être des politiques interventionnistes dont la pertinence n'est pas plus assurée que les politiques opposées.

La politique de change et la caisse d'émission

La politique de change permet de faire varier la valeur de la monnaie d'un pays par rapport aux devises extérieures. Par exemple, pour augmenter la valeur de la devise nationale (ou, de façon équivalente, pour en freiner la chute quand cette devise est « attaquée »), on rachète la devise nationale sur les marchés de change (ce qui implique de céder des devises étrangères, ou des biens de valeur comme l'or), ce qui conduit à une appréciation de la monnaie nationale. À l'inverse, quand un pays veut diminuer la valeur de sa monnaie, il achète des devises étrangères avec de la monnaie nationale (dévaluation, ou dépréciation de la monnaie nationale).

Un système de caisse d'émission ou currency board est l'application extrême d'une régulation de la valeur de la monnaie par la politique de change. Cela consiste à adosser la devise nationale à une monnaie étrangère dont la valeur est reconnue (ou un panier de monnaie). La valeur de la monnaie est ainsi stabilisée. Toutefois, l’État n’a plus la possibilité de financer son déficit budgétaire, ni de profiter des revenus issus de l’émission monétaire seigneuriage en faisant tourner la planche à billets, la monnaie locale ne pouvant être créée qu’en fonction des entrées dans les caisses de la Banque centrale de la monnaie référente. La caisse d'émission est donc efficace pour mettre fin à une politique monétaire victime de chocs hyper-inflationnistes. Le danger réside cependant dans le fait que bien souvent la devise nationale n'a en réalité pas la même valeur que la monnaie de parité. Cela peut notamment aboutir, via les mécanismes de marché, à faire naître une crise de confiance dans la capacité de la banque centrale à maintenir la parité. Dans certaines conditions, la seule solution pour la banque centrale est d'en sortir, mais cette sortie ne se fait pas sans douleur à l'image de la crise argentine de 2001 et de son Corralito.

En outre, la politique de change peut avoir des effets sur l'inflation, par le biais de la balance commerciale. En effet, en jouant sur la valeur de la devise nationale, l'état peut favoriser l'exportation (en dépréciant sa monnaie) ou rendre l'importation moins coûteuse (en appréciant sa monnaie). Cette dernière solution peut être utile pour diminuer l'inflation, surtout lorsqu'il s'agit d'inflation importée. Apprécier la monnaie peut aussi, théoriquement, agir sur la demande en freinant celle-ci, qui peut entraîner sur une diminution des prix (et donc une baisse de l'inflation) si l'inflation est causée par une demande trop forte.

Le contrôle des prix, des salaires

Le contrôle des prix et des salaires est une mesure qui a une portée plus vaste et plus générale que le contrôle de l'inflation (en temps de guerre par exemple), mais il a aussi été utilisé spécifiquement pour combattre l'inflation. Cette méthode a connu des échecs retentissants (par exemple la loi du maximum général en 1793 en France, ou le contrôle général par l'administration Nixon en 1972 aux USA), cependant combinée à d'autres mesures dans un plan plus vaste on lui reconnait quelques succès ("Prices and Incomes Accord" en Australie ou "Akkoord van Wassenaar" aux Pays-Bas, tous deux dans les années 1980).

C'est que, s'il est facile de décréter un prix ou un taux d'évolution maximum, le faire appliquer est une affaire bien plus complexe. De plus, un prix maximum trop bas fait fuir les producteurs et raréfie la marchandise visée ; les producteurs se dirigent vers d'autres productions non taxées, ou d'autres clientèles (marché noir, marché étranger) ; et ce, alors que le prix bas augmente la demande. Il en résulte, paradoxalement, une forte pression inflationniste. La mesure a toutefois l'avantage de pouvoir s'appliquer immédiatement.

Un contrôle des prix et des salaires a plus de chance de fonctionner s'il est accepté par la société (notablement les syndicats, comme dans les exemples australiens et hollandais), mais il comporte de toute façon des aspects impopulaires.

Globalement, l'idée dominante est donc qu'un tel contrôle ne peut être que temporaire, le temps que des mesures réellement efficaces mais plus lentes fassent effet.

Indexation et désindexation

Lorsque l'inflation est engagée dans une spirale inflationniste nourrie par des indexations automatiques de salaires ou de prix sur la hausse précédemment constatée, on se dégage de cette spirale par une désindexation. En cassant les mécanismes d'indexation, on supprime un des aliments de l'inflation.

Changement de monnaie

Lorsque l'inflation est trop forte, il arrive que la solution réside dans un changement complet de monnaie. La nouvelle monnaie doit avoir une valeur stable, ce qu'on peut réaliser en l'adossant à des actifs réels et reconnus (comme le Rentenmark, qui jugula l'hyperinflation de la République de Weimar en 1923).

Aperçu historique des théories économiques de l'inflation

Les prémices de l'analyse classique

À l'époque des grandes découvertes en Amérique du Sud au XVI siècle, l'Espagne et le Portugal découvrent des quantités massives d'or et les importent en Europe. Cette période s'appelle le bullionisme, c'est un moment d'une extrême prospérité où l'or est abondant. Certains financiers vont alors s'interroger sur la monnaie et son rôle, notamment Thomas Gresham avec sa Loi de Gresham. La monnaie repose sur un système de parité avec l'or : chaque pièce contient une somme d'or qui en fait sa valeur. Or, quand la quantité d'or augmente, son prix va baisser, et donc la valeur des pièces d'or de l'époque diminue: c'est la première observation de l'inflation, et amorce alors l'idée de la future théorie quantitative de la monnaie. L'analyse économique de l'époque est essentiellement mercantiliste, selon cette théorie, chaque pays se doit d'accumuler de l'or et d'exporter pour devenir prospère. Jean de Malestroit et Jean Bodin sont connus pour leurs réflexions sur le rôle de la monnaie.

Selon la doctrine des effets réels

Cette école considère que toute monnaie est représentative d'actifs, qui ne sont pas nécessairement que l'or ou l'argent-métal comme le pense le bullionisme, mais peuvent être n'importe quelle valeur financière suffisamment liquide (un stock de marchandises, des actions ou des obligations, etc.). Dans ces conditions la valeur de la monnaie est dépendante de la valeur des actifs qui sont utilisés comme garantie pour l'émission monétaire, et il y a inflation ou déflation lorsque la quantité de monnaie émise (billets etc.) ne correspond plus à la valeur réelle des actifs sous-jacents :

si le prix de ces actifs diminue, la valeur de la monnaie diminue aussi (ex : la chute du système de Law à la suite de la dévalorisation des colonies supposées garantir la valeur des billets) ;

si l'émission est excessive par rapport à la valeur des biens qui servent de gage, la valeur de la monnaie diminue aussi (ex : effondrement de la valeur des assignats) ;

inversement, une déflation peut apparaitre si le collatéral voit sa valeur croitre (en pratique, toutefois, l'émetteur de monnaie ne se privera pas d'accroitre son émission pour empocher cette valeur, ce qui rend ce cas improbable).

L'analyse classique de l'inflation

Théorie quantitative de la monnaie

En 1911, Irving Fisher va être le premier économiste à modéliser mathématiquement l'inflation, en s'inspirant du bullionisme espagnol (Théorie quantitative de la monnaie). Il met en évidence une relation linéaire entre quantité de monnaie et le niveau général des prix : où la masse monétaire, la vitesse de circulation de la monnaie, le niveau des prix et le nombre de transactions pendant une période donnée).

La fonction principale de la monnaie est de permettre des transactions monétaires (par opposition au troc). Trois paramètres fixent la quantité de monnaie nécessaire :

le nombre de transactions, lié aux biens de consommation échangés d'une part et aux actifs d'autre part. Si la population échange deux fois plus de biens de consommation, par rapport à une situation de référence, elle a besoin de deux fois plus de monnaie (à vitesse de circulation de la monnaie constante) pour ce type de transaction. Compte tenu de la faiblesse du marché d'occasion des biens de consommation, on peut approximer la mesure des échanges à la mesure de la production et donc à la croissance économique. Si la population échange deux fois plus d'actifs, soit qu'elle en produise plus (investissement dans des outils de production), soit qu'elle échange plus souvent le stock d'actifs existant (le stock de maisons, d'actions, d'œuvres d'art circule de façon plus rapide), elle a besoin de deux fois plus de monnaie (à vitesse de circulation de la monnaie constante) pour ce type de transaction.

Si la population échange deux fois plus de biens de consommation, par rapport à une situation de référence, elle a besoin de deux fois plus de monnaie (à vitesse de circulation de la monnaie constante) pour ce type de transaction. Compte tenu de la faiblesse du marché d'occasion des biens de consommation, on peut approximer la mesure des échanges à la mesure de la production et donc à la croissance économique.

Si la population échange deux fois plus d'actifs, soit qu'elle en produise plus (investissement dans des outils de production), soit qu'elle échange plus souvent le stock d'actifs existant (le stock de maisons, d'actions, d'œuvres d'art circule de façon plus rapide), elle a besoin de deux fois plus de monnaie (à vitesse de circulation de la monnaie constante) pour ce type de transaction.

la vitesse de circulation de la monnaie (si elle circule deux fois plus vite, on en a besoin de deux fois moins pour faire les mêmes transactions). Ce paramètre est difficile à mesurer, et en pratique on l'approxime par la quantité de transactions réalisées.

et bien sûr la valeur nominale de la monnaie (avec une monnaie deux fois mieux valorisée, on a besoin de deux fois moins d’unité monétaire pour la même transaction). C'est sur ce paramètre que joue l'inflation. Mais comme la monnaie est l'étalon universel de valeur, sa valeur relative est fixe et toujours égale à un, ce qui n'apporte aucune information sur la valeur « absolue » de la monnaie. Pour contourner la difficulté et estimer la valeur de la monnaie, on utilise comme référence la valeur d’échange en biens de consommation associée à cette même monnaie mais à une époque antérieure, et on s'intéresse à sa variation relative (un pourcentage, positif lorsque l'ancienne monnaie avait une valeur inférieure) : c'est l'inflation.

Il en résulte que la hausse du niveau général des prix à moyen terme (si on suppose la vitesse de circulation constante) ne dépend que du rapport entre la masse monétaire et le PIB.

Le modèle classique repose sur l'idée de prix relatifs, chaque agent avec son revenu doit choisir entre deux biens selon l'utilité qu'il tire de la consommation de chacun des deux biens. Le prix des biens se fera donc selon le plaisir qu'il en tirera au détriment de l'autre bien. La monnaie est totalement absente, d'où l'utilisation de la maxime de Jean-Baptiste Say « La monnaie n'est qu'un voile » pour qualifier la neutralité de la monnaie. On parle alors d'une dichotomie entre la sphère réelle (la production ) et la sphère financière (la demande de monnaie ). La monnaie n'est qu'un voile qui sert juste comme instrument d'échange sur un marché et ne peut être désirée pour elle-même, ce qui sera remis en cause d'abord par les cambridgiens, puis par Keynes.

La demande de monnaie

Alfred Marshall et Pigou, deux économistes classiques de l'université de Cambridge vont créer l'équation de Cambridge. Elle traduit une fonction de demande de monnaie : c'est une légère rupture avec la pensée classique orthodoxe car elle admet que la monnaie est désirable. Elle va établir un lien entre la quantité de monnaie demandée pour motif de transaction et le Produit intérieur brut . Soit, en notant l’indice de prix agrégé du PIB et la vitesse de circulation de la monnaie, dite ici vitesse-revenu (c’est le nombre de fois où un actif monétaire change de mains au gré de la distribution du revenu) :

Néanmoins cette équation redonne exactement les mêmes résultats que la Théorie quantitative de la monnaie.

L'école keynésienne

La théorie keynésienne résulte d'une longue critique de la théorie classique par son père Keynes et ses proches, les post-cambridgiens. Deux livres fondateurs vont présenter une pensée totalement différente de la pensée classique, d'abord par Treatise on Money suivi du célèbre Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie.

La monnaie est désirable pour elle-même, en effet les agents désirent et veulent de la monnaie, on parle de demande d'encaisse, pour trois motifs:

Précaution : Keynes parlait d'incertitude radicale, les agents ignorent l'avenir, et donc dans le but de diminuer le risque face à l'incertitude, les agents demandent de la monnaie au cas où. C'est une des raisons de la constitution d'une épargne.

Transaction : les individus demandent de la monnaie afin d'échanger, c'est la demande classique que l'on peut rapprocher avec l'équation de Cambridge.

Spéculation : les agents sont amenés à spéculer. Keynes fait appel à une explication psychologique, un animal spirit (l'esprit vital, l'enthousiasme) du spéculateur doté d'une abondante libido pour la liquidité (Théorie Générale).

En cas de crise, les incertitudes poussent les agents à augmenter leur demande de monnaie (augmentation de l'épargne et spéculation négative), réduisent la demande de biens et l'investissement, augmente les exigences de rentabilité (le taux d'intérêt, qui traduit l'arbitrage entre la détention actuelle ou future d'un capital), ce qui renforce la dépression et valide les anticipations négatives. Keynes attribue la Grande Dépression à l'insuffisance de la demande qui fait chuter l'économie dans un équilibre de sous-emploi. C'est une remise en cause fondamentale de l'équilibre général Walrasien. La monnaie cesse d'être considérée comme neutre.

Les descendants de Keynes

Quelques années après la mort de Keynes (1947), William Phillips publie sa célèbre courbe en 1958 qui met en évidence (après analyse par Paul Samuelson et Robert Solow) une relation entre inflation et chômage. Cette relation va provoquer un réel engouement parmi les keynésiens qui se sont scindés en deux branches : les néo-keynésiens (école de la synthèse néo-keynésienne), et les post-keynésiens.

L'analyse de la Synthèse néo-keynésienne

Les néo-keynésiens lient croissance, chômage, politique monétaire et inflation.

la loi d'Okun est une loi empirique bien vérifiée qui lie croissance et chômage, avec le chômage qui baisse ou monte selon que la croissance est au-dessus ou en dessous d'un taux de croissance pivot (interprété comme celui qui absorbe l'augmentation de main d'œuvre et celle de la productivité).

la courbe de Phillips est une relation empirique établie en 1958 qui lie inflation et chômage ; les keynésiens y voyaient un arbitrage possible entre les deux. Malheureusement des contre-exemples sont apparus (stagflation qui combine chômage et inflation, et inversement période de plein emploi sans inflation)

le modèle IS/LM lie revenu, épargne et investissement, qui déterminent la croissance, au marché monétaire qui détermine l'inflation.

Grâce à cet enchainement, le modèle keynésien explique les variations de l'emploi durant les années 60s et permet de mener des politiques monétaires inflationnistes qui ont fait diminuer le chômage. On parle d'un arbitrage entre inflation et chômage.
Ce modèle montrera ses limites avec les chocs pétroliers, l'application des préconisations keynésiennes ne faisant qu'augmenter encore plus le chômage. Cela permettra l'ascension des monétaristes.

D'autres modèles néo-keynésiens, plus radicaux dans la remise en cause de l'équilibre général, vont tenter d'expliquer l'inflation ; un des modèles les plus modernes étant l'équilibre général avec rationnement mené par Robert Clower et Axel Leijonhufvud.

L'analyse post-keynésienne

Les post-keynésiens sont des économistes qui se situent dans la pure tradition keynésienne. Ils remettent en cause la Théorie Quantitative de la Monnaie car ils voient l'inflation comme indépendante de la création monétaire. Selon eux l'inflation provient d'une tension sur le partage des revenus. Plusieurs raisons sont données :

Lors d'une hausse des couts de production (matières premières, salaires, prix), notamment lors des chocs d'offre pétroliers.

Lorsque les entreprises augmentent leurs prix pour conserver leurs marges. Cette inflation peut résulter notamment d'une trop forte concurrence internationale.

L'inflation s'avive quand la croissance s'accélère et que le chômage baisse, l'ajustement ne se fait plus par les quantités mais par les prix sur le marché du travail. En effet, les salariés sont en mesure de mieux négocier leurs salaires, cela est net lorsque l'on est en plein-emploi.

L'indexation des salaires sur l'inflation provoque immédiatement des tensions inflationnistes. Des récents travaux menés par les nouveaux keynésiens, notamment George Akerlof, ont montré le besoin d'une économie à avoir un taux d'inflation suffisamment élevé pour permettre aux entreprises d'ajuster le salaire réel en fonction de la conjoncture.

L'analyse monétariste

Le courant monétariste a été initié par l'économiste américain Milton Friedman, « prix Nobel » d'économie 1976. Analysant lui aussi la grande dépression, Friedman estime qu'elle est due à une expansion déraisonnable du crédit, qui a provoqué une bulle spéculative dont l'éclatement marque le début de la crise, suivie d'un dégonflement tout aussi déraisonnable de la masse monétaire (réduite d'un tiers entre 1929 et 1933), qui a étranglé l'économie. Or la première partie du cycle est exactement le genre de politique que préconise Keynes. La conclusion de Friedman est donc que la manipulation de la masse monétaire est effectivement active sur l'économie, mais seulement à court terme et dans un sens négatif, soit en stimulant artificiellement le système économique en cas d'excès, soit en l'étranglant en cas de défaut. À moyen terme, sur un cycle complet, pour le monétariste la monnaie retrouve sa neutralité, liée aux caractéristiques économique du pays (le niveau normal de préférence pour la liquidité par exemple).

Dans ce cadre il considère que l'arbitrage entre inflation et chômage que la courbe de Phillips présente est un leurre : une réduction de chômage obtenue par hausse de l'inflation va rapidement conduire à une nouvelle hausse du chômage avec un niveau d'inflation plus élevé, poussant le pays vers la stagflation ou l'hyperinflation.

En opposition à la pensée keynésienne, la fonction de demande de monnaie est considérée comme stable, alors que la fonction de consommation keynésienne est estimée instable. La disparition de l'arbitrage inflation-chômage tient au fait des anticipations adaptatives des agents économiques : à court terme, lors de la négociation des salaires, ils ne connaitront pas parfaitement l'inflation et feront de mauvaises anticipations de telle sorte que leur salaire réel va diminuer et diminuera dans le même temps le chômage. Par contre, à long terme ils changeront de cadre d'évaluation (au lieu des « prix » on s'intéressera au « pouvoir d'achat »), l'illusion monétaire sera identifiée et combattue par les agents économiques, les politiques monétaires expansionnistes seront identifiées comme trompeuses et deviendront inefficaces, le chômage reviendra à son niveau naturel.

Les monétaristes en déduisent qu'il ne faut pas jouer avec la monnaie, que la politique monétaire ne doit pas subir l'influence de la politique, et donc qu'elle ne doit pas être confiée au gouvernement mais plutôt à des Banques Centrales indépendante, et que ces dernières doivent appliquer des règles stables, claires et publiques visant une quasi-stabilité du niveau des prix. La Banque centrale européenne en est un bon exemple actuel.

La nouvelle école classique

Robert Lucas développera le principe d'anticipation rationnelle, c'est une critique des anticipations adaptatives de Friedman. L'anticipation rationnelle stipule que les agents vont agir en moyenne de façon à anticiper au mieux l'inflation. On peut donc considérer que les salaires vont être indexés sur l'inflation. C'est une hypothèse très forte qui a pour conséquence le rejet de toute intervention de l'État dans sa lutte contre le chômage, et prouverait que la courbe de Phillips serait totalement erronée.

中文百科

2013年各国的通货膨胀率

通货膨胀(英语:inflation,在**简称通膨,大陆为通胀)本意为货币流通数量增加,但也指向物价水准在某一时期内,连续性地以相当的幅度上涨,也就是物价上升的现象,或直接指物价上涨。「通货」意指流通的货币,通货膨胀指货币发行数量上升,而物价上涨是因需求增加或供给减少,两者关联为货币发行数量上升投入消费,「太多的货币追逐太少的商品」而使得物价上涨,而现在人们经常直接使用「通货膨胀」一词来表示「物价上升」的现象。而货币发行数量上升,不一定使物价上升,因为可能尚未投入消费,或是被更多的商品(服务)生产或科技进步所抵消,而某些情况,比如说,若新发行的货币是流向生产端扩充产能,反而可能造成供过于求,物价反而会下跌,形成货币发行数量增加但物价却下跌,与常识相悖的经济现象。

通货膨胀与货币贬值不同,整体通货膨胀为特定经济体内之货币购买力的下降,而货币贬値为货币在不同经济体间之相对价値的降低。前者影响此货币在使用国内的价値,而后者影响此货币在国际市场上的价値,两者之相关性为经济学上的争议之一。

因为不同物价影响不同人,通货膨胀有许多不同的衡量方式,最常见两种衡量指数为衡量帐面消费者物价的消费者物价指数,和衡量新出现的商品和服务的通货膨胀的GDP平减指数。

主流经济学家对于通货膨胀起因的看法可大略分为两派,「货币主义者」相信货币是通胀率数值最主要的影响,「凯因斯主义者」相信货币、利率和产出间的相互作用才是最主要的影响,凯因斯主义者也倾向除了一般标准消费性商品物价通胀外再另附上生产性商品(资本)通胀。其他理论,例如奥地利经济学派,相信通膨是中央银行增加货币供给导致。简单地说,当政府发行了过多货币时,货币贬値,物价上升。

相关概念包括:

通货膨胀减缓(disinflation),意指通胀率的降低。

恶性通货膨胀,意指通胀失去控制急遽增加。

停滞性通胀,又称滞胀,意指通胀率与失业率同时增加。

通货再膨胀(reflation),意指企图提高物价以反制来自通货紧缩的压力。

在古典政治经济学,「通货膨胀」意指增加货币供给,「通货紧缩」则是减少,增加货币供给的目的是为了容纳实质GDP的增长。一些学派的经济学家,通常被归类为自由意志主义者、古典自由主义者或超保守主义者,仍然采用这种用法。在主流经济术语这则被称为扩张性和紧缩性货币政策。

测量通货膨胀

生活指数(CLI,Cost of Living Index)为个人生活所需费用的理论增幅,以消费者物价指数(Consumer Price Indexes)概估之。经济学家对特定的CPI值应估计为高于或低于CLI值有不同的看法。这是因为CPI值公认具「偏向性」(bias)。CLI可用购买力平价来调整以反应区域性商品与世界物价的广泛差距。

消费者物价指数测量由典型消费者所购物品之价格。在许多任务业国家中,该指数的年度性变化百分比为最通用的通货膨胀曲线报告。该项测量值通常用于薪资报酬谈判中,因为雇员希望薪资(名目)能相等或高于消费者物价指数。有时劳资合约中会包含按生活指数调整条款(cost of living escalators),表示名目薪资会随消费者物价指数的升高自动调整,其调整之时机通常于通货膨胀发生之后,幅度较实际通货膨胀率为低。

生产者物价指数测量生产者收购物料的价格,与消费者物价指数于物价津贴、盈利、与税负上有所不同,导致生产者之所得与消费者之付出产生差距。生产者物价指数反应于消费者物价指数升高而上升,具有典型的延迟。虽说其具多样化的组合,一般相信这种延迟的特性使得根据今日的生产者物价指数通货膨胀粗估(rough-and-ready)明日的消费者物价指数通货膨胀成为可能;各种的论述与内容有极重要的不同。

趸售物价指数(Wholesale Price Index)测量选择性货品之批发价格变化(特别是销售税),与PPI极为类似。

商品价格指数(Commodity Price Index)测量选择性商品售价之变化。若使用金本位制,则其所选择的商品为黄金。美国使用复本位制,其指数包含黄金与白银两者。

GDP平减指数为基于国内生产总值的计算:名目GDP与经通货膨胀修正后的GDP(即不变价格(constant-price)GDP或实质GDP)两者间所使用的金钱之比例(参见实质与名目经济)。这是对价格水准最宏观测量。本指数也用来计算GDP的组成部分,如个人消费开支。美国联邦储备局改用核心个人消费平减指数(personal consumption deflator)及其他平减指数作为制订“反通胀政策”的参考。

个人消费支出价格指数(PCEPI,Personal Consumption Expenditures Price Index)。2000年2月17日,在半年一度的国会金融政策报告(亦即Humphrey-Hawkins报告)中,联邦公开市场委员会(FOMC,Federal Open Market Committee)声称将主要的通货膨胀测量法自CPI改为连锁式个人消费开支价格指数。

通货膨胀在经济学上的角色

增强不确定性可能会打击投资与储蓄。

重新分配 从效果上将收入从固定收入者(收入来源于养老金之类)手中重新分配至非固定收入者(收入来源于薪水或投资回报),因为薪水或投资回报会随通货膨胀而上涨。 同样的,固定金额的放款者,其资产可能会重新分配给贷方(若放款方对通货膨胀预期不足从而利率偏低)。例如,政府通常是贷方,通货膨胀使政府实际负债降低,从而会将资金重新分配回政府手中。这种情况有时被视为通货膨胀税

从效果上将收入从固定收入者(收入来源于养老金之类)手中重新分配至非固定收入者(收入来源于薪水或投资回报),因为薪水或投资回报会随通货膨胀而上涨。

同样的,固定金额的放款者,其资产可能会重新分配给贷方(若放款方对通货膨胀预期不足从而利率偏低)。例如,政府通常是贷方,通货膨胀使政府实际负债降低,从而会将资金重新分配回政府手中。这种情况有时被视为通货膨胀税

国际贸易:若国内通货膨胀率较低,遭削减的贸易余额会破坏固定汇率。

鞋底成本:因为现金的价值在通货膨胀时会萎缩,在通货膨胀时期人们因此会倾向持有较少的现金。这种行为会导致成本增高,比如去银行的次数增加。(鞋底成本一词是句玩笑话,意指因走到银行而磨损鞋底所产生的成本。)

菜单成本:商号须更勤于改变产品价格,这导致成本增加。一个例子是餐厅由于改印菜单所增加的成本。

恶性通货膨胀:若通货膨胀升高的程度失去控制,会干扰到正常的经济活动,损害供给能力。

许多经济学家(特别是在日本)曾鼓吹以较高的通货膨胀作为经济衰退的一个解决方案。

所有对通货膨胀的调查都显示出新古典经济学派学者与一般大众对温和通货膨胀所造成的损害有岐见:公众仍然认为其损害剧烈,而财政型经济学者视其损害为微不足道,许多学者甚至说一点伤害也没有。

通货膨胀的起因

需求拉动通胀 - 通货膨胀发生于因GDP所产生的高需求与低失业,又称菲利普斯曲线型通货膨胀。

成本推动通胀 - 今称「供给震荡型通货膨胀」(supply shock inflation),发生于油价突然提高时。

固有型通货膨胀(Built-in inflation) - 因合理预期所引起,通常与物价/薪资螺旋(price/wage spiral)有关。工人希望持续提高薪资,其费用传递至产品成本与价格,形成恶性循环。固有型通货膨胀反应已发生的事件,被视为残留型通货膨胀,又称「惯性通货膨胀」,甚至是「结构性通货膨胀」。

GDP超出其潜在水准(且失业率低于NAIRU)时。该理论指出,在其他条件相等时,通货膨胀随着供应者提高价格而加剧,且固有型通货膨胀会更恶化。进一步将导致菲利普斯曲线朝着高通胀与高失业摆向滞胀。这种"加速型通货膨胀"曾见于1960年代的美国,当时越战的开销(由小额加税抵消)在数年间将失业率压低在百分之四以下。

GDP低于其潜在水准(且失业率高于NAIRU),而其他条件相等时,通货膨胀随着供应者企图降价,让市场消化超额数量,并低估固有型通货膨胀而减低;即阻止通货膨胀。将导致菲利普斯曲线朝着低通胀与低失业摆向期望的方向。阻止通货膨胀曾见于1980年代的美国,当时美联储主席保罗·沃尔克的抗通胀措施带来数年的高失业率,其中两年曾高达百分之十。

GDP相等于其潜在水准(且失业率也等于NAIRU)时,只要没有供给震荡,通货膨胀率即不变。长期说来,大多数的新凯恩斯总体经济学者视菲利普斯曲线为垂直。也就是说,若通货膨胀率高到可以压过失业率的情况下,失业率为其前提,且等相于NAIRU。

反通货膨胀

国家中央银行,如联准会,可经由设置利率及其他货币政策来有力地影响通货膨胀率。高利率(及资金需求成长迟缓)为央行反通胀的典型手法,以降低就业及生产来抑制物价上涨。 然而,不同国家的央行对控制通货膨胀有不同的观点。例如说,有些央行密切注意对称性通货膨胀目标,而有些仅在通货膨胀率过高时加以控制。欧洲中央银行因在面对高失业率时采行后者而受指责。 货币主义者着重经由金融政策以降低资金供给来提高利率;凯恩斯主义者则着重于经由增税或降低政府开支等财政手段来普遍性的降低需求。其对金融政策的解释部分来自罗伯特·索罗对日用品价格上涨所作的研究成果。供给学派所主张的抵抗通货膨胀方法为:固定货币与黄金等固定参考物的兑换率,或降低浮动货币结构中的边际税率以鼓励形成资本。所有这些政策可透过公开市场操作达成。 另一种方法为直接控制薪资与物价(参见工资议价,incomes policies)。美国在1970年代早期,尼克森主政下,曾试验过这种方法。其中一个主要的问题是,这些政策与刺激需求面同时实施。故供给面的限制(控制手段、潜在产出)与需求增长产生冲突。经济学家一般视物价控制为不良作法,因其助长短缺、降低生产品质,从而扭曲经济运行。然而,若能避免因经济严重衰退导致成本升高,或在抵抗战时通货膨胀的情形下,这样的代价或许值得。 实际上,物价控制可能因抵抗通货膨胀而使经济衰退更具影响力(因降低需求而提高失业率),而经济衰退可在需求高涨时防止物价因控制产生歪曲。

法法词典

inflation nom commun - féminin ( inflations )

  • 1. économie augmentation des prix

    une hausse du taux d'inflation

  • 2. développement excessif (d'un phénomène) Synonyme: augmentation

    une inflation de fausses rumeurs

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