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词典释义:
bourgeoisie
时间: 2023-09-23 01:34:15
TEF/TCF常用
[burʒwazi]

n.f. (中世纪的)城市自由民身份

词典释义
n.f.
1. (中世纪的)城市自由民身份

2. 【史】有产者, 资产者;(与贵相对的)平民阶

3. 资产阶级 [马克思主义用语]
la petite bourgeoisie 小资产阶级

4. 中产阶级, 有产阶级
la grande [haute] bourgeoisie 大资产阶级
la moyenne bourgeoisie 中产阶级
appartenir à la bourgeoisie 属于中产阶级

5. 〈瑞士法语〉公民资格

常见用法
la haute bourgeoisie资产阶级

近义、反义、派生词
副词变化:bougeoisement
近义词:
capital
反义词:
aristocratie,  noblesse,  prolétariat
联想词
bourgeoise 资产阶级的,有产的; aristocratie 阶级,贵; ouvrière 工人的; oligarchie 寡头政治; bourgeois 资产者,有产者; aristocratique 的; noblesse ; prolétariat 无产阶级; capitaliste 资本家的; paysanne 农民; élite <集>精英,精华;
短语搭配

la grande bourgeoisie大资产阶级

appartenir à la bourgeoisie属于中产阶级

la haute bourgeoisie大资产阶级;上层资产阶级

la moyenne bourgeoisie中产阶级

la petite bourgeoisie小资产阶级

Charte de la bourgeoisie城邦居民宪章

La bourgeoisie réglée d'autrefois (Renan).过去生活有规律的有产阶级。(勒南)

la bourgeoisie voltairien, nene de l'époque de Louis-Philippe路易-菲力普时代受伏尔泰影响的资产阶级

La bourgeoisie fut longtemps la copie de la cour.资产阶级在很长的时期内是王室附庸。

Cette femme est bien la représentante de la petite bourgeoisie.这位女士完全是小资产阶级的典型。

原声例句

Donc vraiment, ils reprennent tous les codes de la bourgeoisie, ils en font une petite caricature, c'est assez drôle.

所有,他们真的重拾了资产阶级所有的准则,他们有点将准则夸张化,这挺搞笑的。

[innerFrench]

Voilà, ce genre de prénoms un peu rétro, c'est ça qui est populaire maintenant au sein de la bourgeoisie.

是的,这种有点复古的名字,现在在资产阶级中很受欢迎。

[innerFrench]

Et quand la bourgeoisie et l'aristocratie s'y intéressent à ce sport de défense, dans un Paris très dangereux, elle gagne enfin ses lettres de noblesse.

在危险重重的巴黎,资产阶级和贵族终于开始,对防御运动产生兴趣,它最终得到了认可。

[德法文化大不同]

Sauf que, contrairement aux yuppies et à la bourgeoisie traditionnelle, les bobos ont plutôt des valeurs de gauche, des valeurs d'ouverture et de tolérance.

除了这一点,与雅皮士和传统资产阶级不同,bobo们有左派的价值观,开放而包容。

[innerFrench]

Cela a été souvent la faute de la bourgeoisie.

这向来是资产阶级犯下的错误。

[悲惨世界 Les Misérables 第四部]

C'est comme ça que la bourgeoisie parisienne du début du 20e siècle imaginait les personnes qui venaient de Bretagne et, plus généralement, de la campagne.

20 世纪初的巴黎资产阶级就是这样想象来自布列塔尼的人的,主要是来自农村的人。

[innerFrench]

Par exemple, ceux qu'on qualifie de « bobos » à cause de leur style de vie, ont souvent des revenus plus proches de ceux de la classe moyenne que de la bourgeoisie.

比如,那些被称为“bobo”的人,因为他们的生活方式,的收入通常更接近中产阶级,而不是资产阶级的收入。

[innerFrench]

Mais depuis la Révolution, on sait que les bourgeois ont beaucoup d'influence sur l'opinion publique donc Louis-Philippe va favoriser la bourgeoisie en lui donnant plus de pouvoir notamment dans le domaine économique, au détriment des nobles.

但自从大革命以来,资产阶级对舆论产生了很大的影响,所以Louis-Philippe将通过给予他们更多的权力来提升其地位,特别是经济领域的权力,不惜牺牲贵族的利益。

[innerFrench]

Un peu plus tard, avec Napoléon, la bourgeoisie en a repris certains codes pour créer les bonnes manières.

之后,随着拿破仑,资产阶级重拾某些规则,以成立优秀的行为规范。

[innerFrench]

C’est comme ça que la bourgeoisie parisienne du début du 20e siècle imaginait les personnes qui venaient de Bretagne et, plus généralement, de la campagne.

20世纪初的巴黎资产阶级就是这样想象布列塔尼人的,特别是布列塔尼的农村人。

[innerFrench]

例句库

2.Historiquement, une personne cultivée venait de la noblesse et de la bourgeoisie et avait une bonne connaissance de l'histoire, de la littérature et des beaux arts.

历史上,一个有贵族和资产阶级(或中产阶级)背景的受过良好教育的人对历史以及美术都颇有了解。

Un gouvernement serait éternel à la condition d'offrir, tous les jours, au peuple un feu d'artifice et à la bourgeoisie un procès scandaleux.

一个政府可能永存不坠,只要它每天放烟火给人民看,并提供一场丑闻官司给布尔乔亚阶级观赏。

Voilà quel va être désormais, et pour plusieurs années, le ton de la vie française: un affrontement total, impitoyable, mais pourtant -il faut le remarquer-presque uniquement limité à la bourgeoisie.

往后多年,法国社会生活的基调一直是彻底对峙,无情地对抗。当然,应予指出,这似乎仅限于资产阶级范畴之内。

La bourgeoisie a réduit les relations sociales à de simples rapports d'argent .

资产阶级把社会关系变成了简单的金钱关系。

La lutte du prolétariat contre la bourgeoisie commence avec l'existence même du prolétariat .

无产阶级反对资产阶级的斗争从无产阶级存在的那天就开始了。

Cette bourgeoisie de l'apparence appartient toujours, en fait, à la réalité socio-économique, mais semble en être détachée.

但贵族阶级的传统时尚也总是会出现,其实,这在社会经济的现实中似乎很难被摆脱。

S'agissant des rivalités qui opposent les élites nouvelles dans la course pour s'accaparer du pouvoir et des avantages qui en découlent, Mme Keita-Bocoum a expliqué que ce phénomène a commencé sous la colonisation et s'est poursuivi après l'indépendance, à la suite de l'émergence d'une petite bourgeoisie africaine ayant mis à profit le principe colonial de la "préférence ethnique" pour acquérir une certaine aisance matérielle et se regrouper sur une base ethnique.

谈到新兴精英人物为攫取政权及随之而来的好处而彼此竞争时,凯塔-博库姆女士说,该现象始于殖民时期,在独立后继续存在,因为出现了一批非洲小资产阶级,他们利用《族裔优惠》的殖民原则来获取物质利益并以族裔为基础重新分类。

Les femmes peuvent être maltraitées, même lorsqu'elles travaillent, même lorsqu'elles sont éduquées, et même si elles font partie de la classe moyenne ou de la bourgeoisie.

妇女即使去工作,接受教育,或甚至已处于中上阶层,但仍会遭受虐待。

法语百科

Le Bourgeois gentilhomme de Molière met en scène l'attraction qu'exercent les classes supérieures sur la bourgeoisie, qui, étant parvenue à la prospérité financière, aspire dès lors aux honneurs.

Le mot bourgeoisie est polysémique dans la langue française, car il désigne à la fois :

originellement et de façon générale, « ceux qui habitent le bourg », c'est-à-dire les gens de la ville (notamment marchands et artisans) par opposition à ceux de la campagne ; en ce sens, la bourgeoisie a commencé à se développer en Europe dès le XI siècle et en particulier pendant la Renaissance du XII siècle, avec les premiers exodes ruraux et développements de l'urbanisation ; une classe définie juridiquement du Moyen Âge à la fin de l'Ancien Régime, celle des habitants ayant les droits de cité et les droits politiques dans une ville (ce qu'en allemand on nomme die Bürger et das Bürgertum) ; et une classe définie sociologiquement, surtout à l'époque contemporaine, et désignant les personnes ayant un certain capital culturel et financier et appartenant aux couches supérieures voire intermédiaires des classes moyennes : haute, moyenne et petite bourgeoisie (ce qu'en allemand on désigne par die Bourgeoisie).

La « bourgeoisie », dans son sens premier, est donc intimement liée à l'existence des villes reconnues comme telles par leurs chartes urbaines, il n'y avait donc pas de bourgeoisie « hors les murs de la cité » au-delà desquels les habitants étaient des « manants » soumis aux juridictions et aux corvées seigneuriales (à l'exception de la « bourgeoisie foraine » habitant hors du territoire urbain mais y ayant conservé ses droits).

À défaut de mots différents en français, il s'est créé dans de nombreux écrits une espèce de confusion, alors que les notions sont différentes. Ainsi un modeste savetier peut être bourgeois d'une ville parce qu'un de ses ancêtres y a acquis ce droit héréditaire et être membre de ce fait d'une corporation, de la milice urbaine, du corps municipal, alors que dans cette même ville un riche financier né à la campagne ne peut y être qu'un simple habitant sans aucun droit politique et ne pouvant de ce fait pas se désigner dans les actes juridiques comme « bourgeois » de cette ville ni jouir des privilèges par exemple de juridiction réservés aux « bourgeois ».

Et pourtant de nos jours on désignera le financier comme « riche bourgeois » et le savetier comme simple artisan.

L'historiographie datée et orientée a considéré la bourgeoisie comme à l'origine de l'individualisme libéral et son esprit d'entreprise fondé sur le capitalisme privé, mais aussi comme à l'origine de la libre conscience, de l'espace public ou de la révolution mais l'historiographie récente montre plutôt l'extrême diversité de sa classification et de son idéologie.

Origine du mot

Dérivé de « bourgeois » (l'habitant du bourg), le terme « bourgeoisie » est attesté dès 1538 avec le sens d'« ensemble des habitants du bourg » et même apparu auparavant en 937 sous la forme « bourgesie », correspondant au latin burgensia, au sens juridique de citoyen ayant le droit de cité.

En Suisse, il désigne le droit de cité ou de citoyenneté dans une commune. En italien borghesia, de même que borghese, est emprunté au français « bourgeoisie ».

Émergence

Une classe bourgeoise émerge d'une part en Italie et d'autre part dans la Hanse au XIV siècle, après la grande peste, quand les habitants des villages devinrent nettement plus riches que ceux de la campagne. Ces personnes qui — en général — n'exercent pas directement un métier manuel disposent de revenus relativement élevés et réguliers qui leur confèrent davantage de puissance et d'influence dans la société, les rapprochent des classes dirigeantes et du clergé et les éloignent de la paysannerie. Ainsi, dans la bourgeoisie médiévale le propriétaire de moulin devient assez important dans l'économie locale pour s'opposer au seigneur. Au cours des siècles suivants, le terme s'utilise plutôt pour désigner les premiers banquiers et les gens dont les activités se développent dans le commerce et la finance.

En France, jusqu'en 1792, puis pendant la Restauration, le terme de bourgeois (ou les familles bourgeoises) désigne les habitants d'un bourg ou d'une ville jouissant — dans le cadre de la commune — de certains privilèges. (par ex. : communes de Saint-Germain-en-Laye, Rouen ou Mulhouse). Charles Quint se dit bourgeois de la commune de Gand et Charles de Brunswick bourgeois de la ville d'Édimbourg. Ces communes ou villes sont reconnues comme telles par les pouvoirs : les rois de France ou les empereurs du Saint-Empire romain germanique.

L'aisance financière des familles bourgeoises permet de faire appel à une large domesticité pour réaliser la totalité des tâches de la vie courante : serviteurs, gouvernantes et précepteurs se chargent des tâches ménagères, de l'entretien de la maisonnée ainsi que de l'éducation des enfants selon un strict respect des bonnes mœurs. La Gouvernante, peinture de Jean Siméon Chardin, XVIII siècle.

Analyse historio-géographique

La bourgeoisie en France et en Europe

Les origines : la bourgeoisie urbaine médiévale

C'est au XI siècle qu'apparaît la bourgeoisie. À l'origine, le terme de bourgeois désigne l'habitant du bourg, et c'est donc le développement des villes en Europe qui a permis le développement de la bourgeoisie.

Or, les villes européennes présentent au Moyen Âge nombre de caractéristiques remarquables. Après l'effondrement de l'Empire romain, et en même temps que lui, de la structure urbaine sur laquelle il s'appuyait, une renaissance urbaine se dessine à partir du XI siècle.

Des milliers de villes naissent alors, mais sont bien souvent organisées selon un modèle encore campagnard, n'étant guère qu'un « regroupement rural », incluant dans leurs murs champs et jardins. Seules certaines d'entre elles vont réellement s'urbaniser, en mettant en place une nouvelle structure sociale ; elles jouent un rôle moteur évident, en Italie du nord, entre Loire et Rhin, et sur les côtes méditerranéennes ; elles voient se développer des corps de métiers, des marchands, une industrie, un commerce lointain qui leur permet de drainer des ressources, des banques. Déjà se développe une forme de bourgeoisie, et même, de capitalisme.

Autour de ces villes privilégiées, l'État territorial s'affaiblit : si celui-ci renaît en France, en Angleterre, en Espagne, en revanche, en Italie, dans les Flandres et en Allemagne, les villes sont bientôt parfois suffisamment fortes pour se constituer en univers autonomes et s'affranchir de l'espace politique ancien, acquérant ou extorquant des privilèges, se constituant ainsi un véritable rempart juridique

Ces villes, désormais sans entraves, innovent dans tous les domaines : sur le plan financier, avec les emprunts publics (le monte Vecchio de Venise) et la lettre de change, la création des premières sociétés commerciales, sur le plan industriel, sur le plan commercial où les échanges lointains se développent. Les villes deviennent « des petites patries de bourgeois », à Florence, à Venise, ou à Nüremberg. Une mentalité nouvelle se met en place, qui est le tout premier capitalisme d'Occident : à la différence du noble qui augmente les impôts seigneuriaux pour ajuster ses revenus à ses dépenses, le marchand calcule ses dépenses selon ses revenus, et cherche à n'investir qu'à bon escient, en identifiant et en limitant les risques.

« Le Bourgeois gentilhomme » de Molière pointe les manières excessives de certains de ces nouveaux venus.

Révolution française

On a souvent dit que la bourgeoisie est à l'origine de la Révolution française. En effet, les bourgeois veulent une révolution politique afin que leur classe trouve sa place dans la société d'ordre ; par sa naissance, un bourgeois appartenait au tiers état, mais par son train de vie, voire sa fortune, il se rapprochait de la noblesse (un grand nombre de familles appartenant à la noblesse de robe étaient d'ailleurs issues de la bourgeoisie, car elles avaient les moyens d'acheter une charge anoblissante).

Second Empire et XIX siècle

Pendant le Second Empire, la classe sociale bourgeoise joue un rôle majeur dans la Révolution industrielle ; elle s'y enrichit et prend du pouvoir au détriment de la noblesse, décadente depuis la Restauration (1830), le Portrait de monsieur Bertin par Ingres illustre bien la bourgeoisie montante ; solide, sûre d'elle-même et terre à terre. On en a un exemple dans le roman de Honoré de Balzac intitulé La Peau de chagrin, dont le héros, bien que marquis, est ruiné. Des bourgeois tels que des banquiers ou des notaires s'enrichissent et éclipsent la noblesse. Titres et honneurs ne comptent plus.

La bourgeoisie au XX siècle

Au XX siècle, les modifications économiques très importantes renouvellent les opportunités de créations d'entreprise et d'enrichissement. La bourgeoisie, et surtout la grande bourgeoisie, cumule le capital économique, le capital social, le capital culturel et le capital symbolique. Et lorsque cette concentration du pouvoir débouche sur l'exercice du pouvoir politique, le régime démocratique peut être affecté par : « Le Mur de l'argent », « les Deux cents familles », les « Tendances ploutocratiques »...

Tendances récentes

Le « nouveau riche ».

Le « bo-bo» ou « bourgeois-bohème ». Autour des années 1960, une nouvelle forme de bourgeoisie voit le jour, issue du secteur tertiaire. Loin de la figure de l'austère bourgeois, celui-ci est « créatif » et « bohème », et s'il cherche toujours une justification morale, celle-ci est désormais colorée d'écologisme ou de citoyennisme, selon un modèle venu de la côte ouest américaine et de la contreculture. Elle se cherche alternative, mais son idéologie est en accord avec les mutations du capitalisme et correspond au modèle du néolibéralisme, dans lequel la propriété n'est plus une valeur fondamentale. En parallèle avec la disparition du lien social, qui ne correspond plus au nouveau modèle bourgeois, la société libérale a alors tendance à se tribaliser. La bourgeoisie essaye de faire croire à sa disparition derrière sa nouvelle allure.

La « gauche caviar ».

Le « Neuilly-Auteuil-Pereire-Passy » ou « nappy ».

On parle également depuis peu de « beurgeois », (contraction de « beur » et de « bourgeois ») pour désigner l'élite française issue de l'immigration maghrébine.

Particularités de la bourgeoisie en Suisse

Les bourgeois du Moyen Âge devaient le plus souvent faire partie d'une confrérie (laïque ou religieuse) ; il fallait être libre de son seigneur depuis plus d'un an et demi au minimum et posséder une maison ou un hôtel, etc. Une fois acquittés des nombreuses prérogatives d'entrée, les bourgeois devaient faire la chevauchée souvent monnayable avec le seigneur en armure et à cheval, ou sinon, avec épée, et défendre les villes et les villages. Ils les administraient et avaient le pouvoir juridique et donc prenaient la décision de recevoir de nouveaux bourgeois qu'ils soient serfs, habitants ou ducs (comme le duc de Savoie devenu bourgeois de Berne en 1330), ou même roi de France (comme Louis XI). En aucun cas les gueux, étrangers, marginaux ainsi que les nomades ne pouvaient accéder à la bourgeoisie. Ils pouvaient porter des armoiries, participer aux Croisades, participer au financement des guerres, ou créer des entraides entre villes bourgeoises les fameuses Combourgeoisie.

La bourgeoisie dans le reste du monde

Aux États-Unis

L'histoire de la bourgeoisie aux États-Unis diffère de celle de la bourgeoisie européenne par plusieurs aspects :

son caractère récent, lié à l'histoire du pays lui-même ;

l'absence relative de la pesanteur sociologique dans l'histoire des États-Unis, de par sa nature de « société de pionniers » ;

la démocratie et les règles économiques du pays, qui, dès les premiers temps, favorisent la mobilité sociale ;

l'importance primordiale, dès les premiers temps également, de l'emploi salarié, soulignée par Alexis de Tocqueville.

Au Japon

Les commerçants ont jusqu'au début du XVII siècle été considérés au Japon comme tout à fait en bas de l'échelle sociale : la société japonaise traditionnelle comporte en effet, tout en haut de l'échelle, l'Empereur et l'aristocratie militaire des daimyō, puis les paysans (les plus nombreux), puis les artisans, et enfin, les marchands et les commerçants, qui ne précèdent guère que les rōnin, les acrobates ou les prostituées.

La naissance d'une bourgeoisie urbaine et marchande au Japon au tout début du XVII siècle est due d'abord et avant tout à la période de paix qui s'est alors instaurée ; cette paix durable s'est traduite par la perte d'influence et de richesse de l'aristocratie militaire, et le développement du commerce.

Obsédé par le souci d'éviter à son pays les secousses et les guerres civiles que le Japon connaît depuis quarante ans, guerres d'ailleurs précédées par la désagrégation du pouvoir central au cours des siècles précédents, le shogun Tokugawa Ieyasu, le nouveau maître du Japon, engage, en 1603, le pays dans la longue période d'immobilisme politique qui caractérise l'ère Edo.

Sur le plan intérieur, un problème essentiel est de neutraliser la forte population de samouraïs, devenue inutile à la suite de la pacification du pays. Tokugawa Ieyasu s'appuie pour cela sur le système de « résidence alternée », le sankin-kōtai, qui oblige les daimyō à passer une année sur deux à Tōkyō, en y laissant à demeure leur famille en otage. Cette double résidence a non seulement l'avantage de donner un moyen de pression sur les daimyo au travers de cette prise d'otages, mais aussi celui de peser lourdement sur les finances personnelles de ceux-ci, obligés de se déplacer avec leur suite entre deux résidences dont ils doivent assurer l'entretien.

Simultanément, les marchands, qui occupaient jusque là la position la plus basse dans la hiérarchie sociale, s'assurent un rôle dominant dans la vie économique, dès la fin du XVII siècle. Certains de ces marchands acquièrent une fortune considérable, tels que la famille des Mitsui, qui fondera au XX siècle un empire économique, alors que dans le même temps la caste militaire, daimyō et samouraïs, connaissent de graves difficultés financières.

Signe révélateur de cette évolution, certaines estampes éditées à l'époque peuvent en réalité être considérées comme des annonces publicitaires : ainsi, Utamaro en publie plusieurs séries, telle que la série de neuf estampes intitulée Dans le goût des motifs d'Izugura, réalisées pour promouvoir de grande marques de magasins de textile (Matsuzakaya, Daimaru, Matsuya...), dont le logo apparaît de façon ostensible ; certains de ces magasins existent encore de nos jours.

L'existence de cette bourgeoisie marchande permettra ensuite le développement d'une bourgeoisie plus large, à partir de l'ère Meiji, avec l'ouverture du Japon au monde occidental, à son commerce, à ses technologies et à sa science.

En Inde

L'émergence d'une véritable bourgeoisie en Inde est un phénomène récent, largement rendue impossible pendant des siècles par l'existence d'un système de castes interdisant toute mobilité sociale.

Sans doute l'apparition d'une bourgeoisie significative est-elle liée à l'émergence de la société industrielle et de l'économie de marché, ainsi qu'à une petite et moyenne bourgeoisie liée au développement de l'État (hauts fonctionnaires, en particulier). La mondialisation actuelle, cassant les traditions sociales, et accélérant l'enrichissement de la population au-delà de tout ce que l'Inde avait auparavant connu, est un élément fort de l'évolution actuelle de la bourgeoisie indienne.

Analyse typologique

Classification de la bourgeoisie chez les Français

Classification par niveau

Petite bourgeoisie

Bourgeoisie d'une ou deux générations s'étant formée par une brève ascension sociale. Elle débute généralement par le commerce ou l'artisanat, puis au fil de la deuxième puis troisième génération, elle peut s’élever socialement à un niveau de moyenne bourgeoisie. Cette classe est légèrement au-dessus de la classe moyenne de la société et se distingue surtout par sa mentalité.

La petite bourgeoisie (artisans, petits commerçants, boutiquiers, petits agriculteurs propriétaires, etc.) qui se distingue du prolétariat surtout par la mentalité. Il ne s'agit pas de salariés, mais en général ils n'ont pas eux-mêmes d'employés.

Moyenne bourgeoisie

Elle dispose de patrimoine ou de revenus solides, mais sans l'aura de la grande bourgeoisie. Elle serait selon certains une bourgeoisie de la troisième génération et au-delà, elle possède parfois quelques alliances avec d’autres familles issues du même milieu et parfois même nobles. Elle se distingue surtout par ses métiers : avocat, médecin, architecte (avec toutefois un patrimoine et des revenus inférieurs à ceux de la grande bourgeoisie).

Grande bourgeoisie

Bourgeoisie du XIX siècle, ou au moins de la quatrième ou cinquième génération, qui se caractérise par des mariages nobles et des alliances intéressantes (et intéressées). Cette tranche de la bourgeoisie possède un patrimoine historique et culturel important créé et amplifié au fil des décennies. Le nom de ces familles est généralement connu dans la ville où elles résident et, bien souvent, des ancêtres ont contribué à l’histoire régionale. Les charges exercées par ces familles sont considérées et respectées. C’est en quelque sorte une « petite haute bourgeoisie ».

Haute bourgeoisie

Cette bourgeoisie est généralement composée de familles déjà bourgeoises à la Révolution, n’aurait exercé que des « professions honorables » et périodiquement contracté des alliances illustres dans ses branches. Par mimétisme avec l'aristocratie, ces familles s'imposent une sorte d’état de noblesse qui leur interdit certains mariages (mésalliances) ou certaines professions (dérogeantes). Elles auraient pu prétendre devenir nobles mais, faute de régime politique le permettant, elles demeurèrent bourgeoises. Durant la première moitié du XX siècle, la haute bourgeoisie fut symbolisée par « les 200 familles ». Jouissant d'un train de vie fastueux, elle fréquentait alors les grands artistes de son temps, comme l'a décrit par exemple Marcel Proust dans son œuvre romanesque. Son patrimoine culturel, historique et financier reste aujourd'hui important. Dans la société française actuelle, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot ont étudié la permanence et les mutations de cette classe, et en particulier sa manière de se protéger des « nouveaux riches », en soulignant la contradiction interne de cette attitude : « nouveaux riches » d'hier cherchant à supprimer pour d'autres les conditions qui ont permis leur ascension sociale, tout comme une entreprise pourrait chercher à supprimer les conditions de concurrence qui ont permis son arrivée au sommet.

Haute société protestante

Le terme de « Haute société protestante » (HSP) désigne une puissante minorité protestante, descendante des Huguenots. Volontiers discrète, elle dispose néanmoins d'un solide pouvoir financier (Banques et Institutions financières) et bénéficie d'une influence politique et sociale non négligeable dans la société française.

Cette classification toute descriptive et statique s'appuie sur l'idée que la bourgeoisie est d'abord et avant tout héréditaire, et que l'on en grimpe les échelons par l'accumulation quasi-mécanique du patrimoine au fil des générations. Elle ne rend donc pas compte de l'émergence soudaine, et fréquente, de réussites individuelles qui placent d'emblée la personne concernée dans la « haute bourgeoisie ». Or la mobilité sociale d'une génération à l'autre est certainement une des caractéristiques fondamentales de la bourgeoisie par rapport à la noblesse, aux États-Unis, bien sûr, mais aussi en France, en Europe, au Japon, ou même dans l'Inde ou la Chine d'aujourd'hui.

Classification par activités

Classification par rôle social

Il y aurait ainsi une bourgeoisie active, une autre passive :

Bourgeoisie passive

"La bourgeoisie passive est celle qui met en valeur le capital avec des placements en actions et dans l’immobilier. Elle est constituée de rentiers et de professions libérales.

Bourgeoisie active

La bourgeoisie active comprend ceux qui entreprennent. Ce sont des entrepreneurs, capitalistes ou patrons qui mettent en valeur en créant des entreprises industrielles ou bancaires."

Mais une bourgeoisie « passive » ne peut exister s'il n'y a pas eu préalablement création de richesses (peut-être à la génération précédente), par une bourgeoisie « active », qui la précède donc chronologiquement.

Analyse d'Emmanuel Beau de Loménie

Dans son ouvrage-devenu classique- « Les responsabilités des dynasties bourgeoises » , Emmanuel Beau de Loménie décrit depuis la Révolution la trajectoire et le poids des dynasties bourgeoises dans la société française :

Tome 1 : De Bonaparte à Mac Mahon. Selon Beau de Loménie, le premier noyau des dynasties bourgeoises - les fameuses futures Deux cents familles - est composé de personnages issus des milieux de justice et de basoche, qui doivent leurs cyniques enrichissements à la Révolution de 1789. Pour éviter la restauration monarchique qui les menace, ces ancêtres de nos grands capitalistes vont faire appel à un militaire ambitieux et glorieux mais encore sans attache politique : Bonaparte. Devenu Napoléon 1°, celui-ci sera prisonnier de ces cadres... et bientôt trahi par eux. Par la suite, ces «profiteurs» joueront des idéologies les plus diverses pour se maintenir en place et devenir les maitres de l'industrie et de la finance.

Tome 2 : De Mac Mahon à Poincaré. Où sont étudiées sous un jour nouveau les crises Boulangistes, de l'Affaire Dreyfus, du Combisme. Sont évoquées également les influences qui -selon l'auteur- constituent les ressorts de certaines affaires : Comment le plan de grands travaux de Freycinet -imposé par les dirigeants des chemins de fer- ouvrit dès les débuts, la voie des déficits budgétaires; Comment le ministère de Gambetta fut torpillé par les Compagnies; Comment les carrières des politiciens en vedette furent le paiement de services rendus aux mêmes compagnies; Comment la haute banque poussa à la fondation de notre empire colonial pour s'y assurer le monopole de concessions abusives; comment enfin les accords conclus au Maroc entre notre finance et la finance allemande préparèrent la guerre de 1914.

Tome 3 : Sous la Troisième république : La guerre et l'immédiat après-guerre

Tome 4 : Du Cartel des gauches à Hitler. Soit la période qui va de 1924 à 1933 qui fut -selon Emmanuel Beau de Loménie- une époque de grandes folies financières et diplomatiques. Les crises économiques qui se succèdent alors devaient engendrer des révoltes qui furent à l'origine de la seconde guerre mondiale. Marthe Hanau, Oustric, et autres furent les héros de ces temps où l'inflation était considérée comme le seul remède aux maux économiques.

Tome 5: De Hitler à Pétain

Analyse socio-politique

La bourgeoisie selon Karl Marx (XIX siècle)

En 1848, dans leur Manifeste du Parti communiste, Karl Marx et Friedrich Engels écrivent :

« Par bourgeoisie, on entend la classe des capitalistes modernes, qui possèdent les moyens de la production sociale et emploient du travail salarié ; par prolétariat, la classe des travailleurs salariés modernes qui, ne possédant pas en propre leurs moyens de production, sont réduits à vendre leur force de travail pour vivre. »

Par la suite, la théorie marxiste considère la bourgeoisie comme la classe de la société s'opposant le plus fondamentalement au prolétariat, dans la mesure où les ouvriers attendent que leurs salaires soient les plus élevés possibles alors que les propriétaires entendent augmenter leurs profits en employant la main-d'œuvre au coût le plus bas possible. De cette différence de fait naît le concept marxiste de lutte des classes, le but de toute révolution étant d'abolir les disparités et de réduire notamment les inégalités de revenus.

La bourgeoisie selon Jacques Ellul (XX siècle)

En 1967, dans son ouvrage Métamorphose du Bourgeois, Jacques Ellul souscrit aux théories de Marx selon laquelle la bourgeoisie constitue une classe sociale dominante. Mais il considère que la bourgeoisie du XX siècle diffère fondamentalement de celle du XIX siècle: elle s'est "métamorphosée", elle n'est plus mondaine et repliée sur elle-même car, de par sa capacité à assimiler toutes sortes de valeurs, y compris celles qui lui étaient hostiles, non seulement les milieux populaires ne la contestent plus mais ils se sont eux-mêmes "embourgeoisés". Si l'on peut encore parler de classes sociales, affirme Ellul, le concept de "lutte des classes" est révolu du fait que "l’élévation du pouvoir d’achat" et "la recherche du confort matériel maximal" constituent des objectifs qui non seulement sont communs à toutes les classes mais désamorcent définitivement toute velléité de conflit. Mais ce n'est pas là l'originalité première de l'analyse ellulienne. Ellul considère en effet que "le Bourgeois" est devenu gestionnaire et que "le Technicien" est devenu en quelque sorte son héritier.

« Le Technicien a recueilli les caractères essentiels de tout ce que le bourgeois a créé (…). Mais, à la différence du bourgeois, il peut être tout d’une pièce, il n’est plus divisé. Il n’est plus un être trouble. Il n’est plus enraciné dans aucun passé. Il n’est plus tiré en arrière. Il n’est jamais réactionnaire. ( …) Il a intégré dans le Tout de sa vie la valeur du progrès. Et, sans en savoir rien, il est libéré de tout scrupule, de tout déchirement par les bulldozers de l’époque bourgeoise, tels Marx ou Freud. Il peut enfin être lui-même, tout simplement, ce que le bourgeois n’a jamais pu tout à fait accomplir. Il n’éprouve plus aucune des contradictions de la conscience bourgeoise, il sait maintenant clairement ce qu’il a à faire, il ne se laisse encombrer ni par des sentiments ni par des jugements moraux. »

中文百科
17世纪欧洲资产阶级庄园
17世纪欧洲资产阶级庄园
欧洲资产阶级漫画
欧洲资产阶级漫画

资产阶级(法语:bourgeoisie,直译布尔乔亚)是根据一些西方经济学思想学派,尤其是马克思主义,为资本主义社会所做的阶级划分当中的富有阶级之一。

辞源

资产阶级的英语“bourgeoisie”来自法语,源于意大利语的“borghesia”,而后者又是源于从希腊语“pyrgos”演化而来的“borgo”,意思是村庄。因此“borghese”就是指在村庄中心拥有房子的自由人。 资产阶级出现在中古时期的意大利,那时住在村庄中的居民开始变得比住在附近乡间的人还要富有。因此他们可以获得相对上较多的权力和影响力,越来越接近统治阶级和**,同时逐渐远离平民阶级。这种中古时期的资产阶级原型就是磨坊拥有者,他们能够快速地对当地经济产生重大影响力,以至于可以对统治者表达否决权。 在接下来的世纪里,资产阶级这个名词则较适合用来指称最初的银行家,以及那些从事新兴活动如贸易和金融的人。19世纪之前,这个词大部分情况下指的就是低于贵族、高于农奴和无产阶级的广大人群。 在十九世纪时,资产阶级可以指因为赋税达到相当的地步,在未有普选权的欧洲代议制国家中,独占了政治权利的富人。而且在自己的工厂等场所,资本家更有把工人当作奴隶唤使的权力,以及把卖不出的货物(包括在饥荒时的食物)消毁的权力,拥有像以前的贵族般的权力,所以成为了社会主义者矛头指向的对象了。

马克思主义中的资产阶级

大资产阶级(high bourgeoisie):由最富有的人所组成,包括了企业家、贸易家等等。

中产阶级(middle bourgeoisie):那些拥有固定继承财产或收入的人,他们比起上层资产阶级较不富有。

小资产阶级(petite bourgeoisie):占有少量生产资料和财产,主要依靠自己劳动为生,一般不剥削别人的阶级,包括手工业者、小商人、自由职业者等。

资产阶级的价值观

奉从主义者(conformism)

保守主义者

庸俗主义者(philistinism)

个人主义者

对于个人财产过度关注

对宗教的虚伪信仰

资产阶级民族主义者(Bourgeois nationalism)

中国当代的资产阶级情况

因为***理论的说法是“在中华民国时的中国的矛盾是资产阶级和无产阶级的矛盾”,而且这两者之间是“不可调和的矛盾”,并称只要无产阶级夺权后创建起的**政权经过“社会主义改造”后,资产阶级就会“消亡”。 所以在1956年三大改造后,中华人民共和国官方就认为“资产阶级在中国已不存在”。 改革开放之后中国官方仍沿用此说法即“资产阶级在中华人民共和国已经在三大改造中消亡”,而更多的使用“企业家”或“实业家”来称呼资本家,有人认为有刻意规避用词的嫌疑。现在中国实行的是官僚资本主义。

法法词典

bourgeoisie nom commun - féminin ( bourgeoisies )

  • 1. ensemble formé par les classes moyennes et supérieures

    appartenir à la bourgeoisie • petite bourgeoisie

  • 2. politique classe dominante dans la société capitaliste

    la bourgeoisie et le prolétariat

  • 3. histoire : sous l'Ancien Régime ensemble des bourgeois constituant avant la Révolution française le tiers état

    la bourgeoisie a joué un rôle actif dans les états généraux

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