词序
更多
查询
词典释义:
histoire
时间: 2023-09-14 09:02:22
TEF/TCF常用常用词TEF/TCF
[istwar]

n.f.1. 历史, 史;历史学 2. 历史实, 历史真实 3. 历史书, 历史著作 4. 有文字记载的历史时期 [与史前时期等相对]5. 始末, 经过;经历;传记 6. 故;虚构的, 真实的 7. 〈口语〉一连串的情;愉快的;麻烦;情 histoire de loc.prép.〈口语〉纯粹为了;无非为了…而已 [后接inf.]常见用法

词典释义
n.f.
1. 历史, 史;历史学
histoire ancienne [moderne, contemporaine]古代 [近代, 现当代] 史
histoire générale通史
histoire de la philosophie [de la littérature]哲学 [文学] 史
histoire des mentalités心态史
la petite histoire 稗史
histoire du globe地球史
histoire naturelle博物学
peinture d'histoire 历史画
professeur d'histoire 历史教师
étudier [apprendre] l'histoire du monde研究 [学习] 世界史
les documents de l'histoire 历史资料

2. 历史实, 历史真实
être conforme à l'histoire 符合历史

3. 历史书, 历史著作
acheter une histoire de Chine买一本中国史

4. 有文字记载的历史时期 [与史前时期等相对]

5. 始末, 经过;经历;传记
histoire d'un procès一个诉讼案件的始末
écrire l'histoire de qn写某人的传记

6. 故;虚构的, 真实的
conter [raconter] une histoire à un enfant给孩子讲个故
C'est une histoire .真实的
Ce sont des histoire s, il n'y a pas un mot de vrai dans tout cela.全都捏造, 其中没有一句真话。

7. 〈口语〉一连串的情;愉快的;麻烦;
s'attirer des histoires自找麻烦
faire des histoires制造麻烦
Il m'est arrivé une drôle d'histoire .我遇到一件奇怪的
C'est (toute) une histoire .说来话长。
C'est une autre histoire .另一回
Voilà bien une autre histoire .生枝。没有料到的麻烦。
Voilà bien des histoire s! Que d'histoire s!②客套真多啊!情搞得真复杂!
Il me cherche une histoire .他向我寻衅。
Qu'est-ce que c'est que cette histoire -là?怎么回?
homme [femme] à histoires容易惹生非的男人 [女人]
sans histoire 无问题地, 正常地

histoire de
loc.prép.
〈口语〉纯粹为了;无非为了…而已 [后接inf.]
histoire de rire为了笑笑而已

常见用法
c'est une histoire de fous !件荒唐儿!
une histoire absurde荒唐的故
histoire marrante笑话
histoire médiévale中世纪历史
narrer une histoire讲述一个故
raconter une histoire讲述一个故
une histoire coquine一个淫秽的故
une histoire courte一个小故
une histoire émouvante感动人的故
une histoire fabuleuse一个传说故
une histoire de fous难以置信的
histoire incohérente内容连贯的故
une histoire invraisemblable一个可靠的故
histoire macabre令人毛骨悚然的故
la moralité d'une histoire一个故的寓意
il m'a fait toute une histoire他跟我大闹一通
faire un exposé en histoire做一次历史专题讲座
cette histoire a fâché mon père惹恼了我父亲
ça ne m'inspire pas beaucoup, ton histoire !你说的太让我感兴趣!
une histoire inventée de toutes pièces一个完全虚构的故
une histoire passionnante一个引人入胜的故
cette histoire me passionne个故很打动我
on s'est fâché pour une histoire d'argent大家因为一桩钱的闹翻了
raconter des histoires scabreuses讲下流故
une sordide histoire d'argent一个关于钱的可耻的
cette histoire nous touche de près与我们关系很大
une histoire vécue一个亲身经历的故
c'est une histoire qui a fait boule de neige滚雪球般越闹越大
la Révolution est une date importante de notre histoire法国大革命历史上的一个重要
cette histoire me donne envie de pleurer个故让我想哭
il est sorti de cette histoire complètement laminé他经过后完全垮了

近义、反义、派生词
联想:
  • souvenir (se)   v.pr. 想起,记得,忆及;记住,记着

名词变化:
historien
形容词变化:
historique
副词变化:
historiquement
近义词:
affaire,  anicroche,  aventure,  blague,  bobard,  boniment,  comédie,  fait,  biographie,  existence,  passé,  vie,  anecdote,  conte,  historiette,  problème,  balivernes,  bateau,  craque,  fable
反义词:
vérité
联想词
épopée 史诗,叙诗; chronologie 年代学,编年学; anecdote 趣闻,轶,小故; géographie 地理学; historique 历史的; aventure 冒险,投机; historiographie 历史编纂; intrigue 阴谋,诡计; archéologie 考古学; généalogie 家谱,家系,世系; anthropologie 人类学;
当代法汉科技词典

Histoire des Trois Empereurs 《史记补三皇纪》

histoire f. 史, 历史

histoire allergique 过敏史

histoire de contact 接触史

histoire de la maladie 病史

histoire de la menstruation 月经史

histoire de mariage et d'obstétricale 结婚及生育史

histoire des crises répétées 反复发作史

短语搭配

dévider toute son histoire〈转,俗〉一字不漏地讲他的经历

inventer une histoire虚构一个故事

interroger l'histoire查阅历史

lire une histoire读一段历史, 一个故事

faire des histoires制造麻烦

raconter une histoire讲一个故事;讲述一个故事

récrire l'histoire重写历史

croire une histoire相信一件虚构的事

falsifier l'histoire〈转义〉篡改历史, 歪曲历史

professer l'histoire教授历史

原声例句

Le concierge parti, Rieux demanda au Père Paneloux ce qu'il pensait de cette histoire de rats

门房走了以后,里厄问帕纳鲁神甫对老鼠事件有什么看法。

[鼠疫 La Peste]

Ma mémoire, mon histoire sans égards, mon passé que tu enterres.

我的记忆 我的故事 你毫不在乎 我的过往你全都要埋葬。

[《摇滚莫扎特》音乐剧]

Petit bonhomme, n'est-ce pas que c'est un mauvais rêve cette histoire de serpent et de rendez-vous et d'étoile...

“小家伙,这蛇的事,约会的事,还有星星,这全是一噩梦吧?”

[小王子 Le petit prince]

Mais je me rappelai alors que j'avais surtout étudié la géographie, l'histoire, le calcul et la grammaire et je dis au petit bonhomme (avec un peu de mauvaise humeur) que je ne savais pas dessiner.

这时我却又记起,我只学过地理、历史、算术和语法,就有点不大高兴地对小家伙说我不会画画。

[小王子 Le petit prince]

C'est toute une histoire avec cette tête.

有了这样的脑袋,故事可真有意思。

[Une Fille, Un Style]

Il y a comme une histoire qui se fait.

这就像一个正在发生的故事

[Une Fille, Un Style]

Des histoires de ce genre, on va les voir au cinéma ou on les regarde à la télévision. C'est l'affaire des mass média.

这类故事,大家在电影院或电视里看。这是传播媒体的工作。

[北外法语 Le français 第三册]

Le fils: Des livres de sociologie, d'histoire, d'économie, de linguistique. Je t'en passerai si tu veux.

社会学、历史学、经济学、语言学书。要是你想看,我可以给你拿些来。

[北外法语 Le français 第三册]

Mais avant ça, je voulais vous dire que les inscriptions pour notre cours avancé « Raconte ton histoire » sont ouvertes.

但在此之前,我想跟你们说,我们的进阶课程《Raconte ton histoire》已经开始报名了。

[innerFrench]

En espagnol, le mot a eu plusieurs orthographes dans l’histoire.

历史上,西班牙语中这个单词有好几种拼写法。

[innerFrench]

例句库

Elle lui raconte l'ancienne histoire entre la tortue et le lapin.

她给他讲了龟兔赛跑的老故事

Cette histoire a fait couler beaucoup d'encre.

这个故事费了不少墨水。

C'est une histoire qui a fait boule de neige.

这件滚雪球般越闹越大。

Il nous raconte son histoire.

他跟我们讲了他的故事

Je vais vous raconter une histoire avant de dormir.

在睡前我要给你们讲故事

Ce film est tiré d'une histoire vraie.

这部影片取材于真实故事

Le courant de l'histoire est irrésistible.

历史潮流是不可抗拒的。

Connais-tu l'histoire de Blanche-Neige et les Sept Nains?

你知道白雪公主和七个小矮人的故事吗?

Elle s'est un peu emmêler les pinceaux en racontant son histoire.

在她讲述故事时,自己绕晕了。

C'est le peuple qui crée l'histoire.

人民创造历史。

La belle et la bête est une histoire très célèbre.

《美女与野兽》是个很有名的故事

Les révolutions sont les locomotives de l'histoire.

革命是历史的火车头。

Ce château a une longue histoire.

这座城堡历史悠久。

Elle raconte une histoire à un enfant.

她在给孩子讲故事

Il m'est arrivé une sacrée histoire!.

一件很不愉快的事情发生在了我身上。

Cette église a déjà une histoire de cinq cents ans.

这座教堂已有五百年的历史了。

C'est une histoire fabriquée de toutes pièces.

这是一个纯粹杜撰的故事

Il nous raconte toute l'histoire de fil en aiguille.

他一点一点地把整个故事讲给我们听。

J'aime l'histoire de Blanche-Neige et les sept nains.

我喜欢白雪公主和七个小矮人的故事。

Son nom restera dans l'histoire.

她的芳名永存于世。

法语百科

Historia, allégorie de l'Histoire Peinture de Nikolaos Gysis (1892).

L’histoire, souvent écrit avec une capitale initiale, est à la fois l’étude et l'écriture des faits et des événements du passé ; on désigne aussi couramment sous le terme d’histoire (par synecdoque) le passé lui-même, comme dans les leçons de l'histoire. L'histoire est un récit écrit, elle est la construction d'une image du passé par des hommes et des femmes (les historiens et historiennes) qui tentent de décrire, d'expliquer ou de faire revivre des temps révolus, en fonction de la vision du monde de leur propre culture. Néanmoins, ce récit historique est censé construit à partir de sources plutôt que par spéculation ou idéologie. L'histoire s'attache avec ces sources à reconstruire plusieurs pans du passé. Au cours des siècles, les historiens ont fortement fait évoluer leurs méthodes et champs d'intervention et ont aussi réévalué leurs sources, ainsi que la manière de les traiter.

La discipline universitaire moderne d'étude et écriture de l'histoire, ainsi que la critique des méthodes, se nomme historiographie. La méthode historique s'appuie sur un ensemble de sciences auxiliaires qui aident l'historien à construire son récit. Par delà les époques et les méthodes, et quel que soit le but sous-jacent du travail de l'historien, l'histoire est toujours une construction humaine, inscrite dans l'époque où elle est écrite. Elle joue un rôle social et elle est convoquée pour soutenir, accompagner ou juger les actions des hommes.

Étymologie

Le mot « histoire » vient du grec ancien historia, signifiant « enquête », « connaissance acquise par l'enquête », qui lui-même vient du terme ἵστωρ, hístōr signifiant « sagesse », « témoin » ou « juge ». Il a pour origine les Enquêtes (Ἱστορίαι / Historíai en grec) d'Hérodote. Littéralement, le mot ionien Historíai signifie « recherches, explorations », et dérive selon toute vraisemblance de la racine indo-européenne *wid- qui signifie voir, ou savoir pour avoir vu.

Le mot est introduit en français au début du XII siècle avec le sens de « relation des événements marquants d'une vie, d'un règne » ou de « chronique d'un peuple ». Il prend aussi le sens général d'histoire (au sens de récit), polysémie qu'il a conservé jusqu'à ce jour en français comme en allemand. C'est à partir du XIII siècle, comme peut en témoigner l'usage qu'en fait Brunetto Latini dans son Livre dou Trésor, que le terme commence à recouvrir le sens de « récit historique ». On peut noter qu'au Moyen Âge, la forme ordinairement employée du mot était Estoire : ce n'est qu'à partir de la Renaissance que l'on reviendra à la graphie antique.

Le mot connaît de nombreuses dérivations. L'année 1213 voit ainsi la première occurrence des termes d'historien et d'historiographe (emprunt au latin historiographus). Le verbe désuet Historier apparaissant au XIV siècle, et l'adjectif historique survenant en 1447 (emprunt du latin Historicus, lui-même emprunt du grec historikos). Le diminutif historiette remonte à 1657 (premier emploi par Tallemant des Réaux dans le titre d'un de ses ouvrages). Le vocabulaire savant du XVIII et du XIX siècle permet ensuite l'apparition d'un vocabulaire plus spécialisé comme préhistoire (en 1872) et anhistorique.

Premiers textes historiques

Hérodote et Thucydide, musée archéologique de Naples.

Les faits historiques sont conservés pendant longtemps du fait de la tradition orale : Selon Georges Lefebvre « les premiers historiens, en ce sens, furent probablement des poètes. » . Selon Michel de Certeau : « De même, chez les Merian de Madagascar, les teiarana (anciennes listes généalogiques), puis les tantara (l'histoire passée) forment un « héritage des oreilles » (lovantsofina) ou une « mémoire de la bouche » (tadidivava). » .

Avec l'invention de l'écriture apparaît le récit historique, qui est de beaucoup antérieur à la conceptualisation de la discipline historique. Les premières chroniques mésopotamiennes remontent au début du III millénaire av. J.-C et se dégagent de toute influence mythologique à partir du début du millénaire suivant. Il s'agit de renseignements utiles aux dynasties, de listes décrivant année par année les événements d'un règne (celui d'Hammurabi), d'un État (Mari), voire, dans le cas de la chronique synchronique, de plusieurs États (la Babylonie et l'Assyrie). La vocation de ces listes est purement mémorielle et didactique, et elles ne sont pas exemptes d'un certain parti pris : il s'agit de faire connaître à la postérité sous un jour positif les faits et gestes de son souverain .

L'histoire en Grèce antique conserve certains de ces aspects en développant parallèlement des préoccupations littéraires et scientifiques comme en témoignent les œuvres d'Hérodote, de Thucydide et de Polybe. Hérodote (-484 ou -482, -425) est un savant grec qui parcourt durant sa vie l'Égypte actuelle et le Moyen-Orient, allant jusqu'à Babylone. Dans ses Enquêtes, il veut faire œuvre de mémorialiste et raconte des événements récents, les guerres médiques, « afin que le temps n'abolisse pas les travaux des hommes ». Il se place donc dans une perspective historique qui fait qu'on a pu le qualifier de « père de l'histoire ».

Si Hérodote est vu comme l'initiateur du récit historique, c'est Thucydide (vers -460 - vers -400) qui le premier a posé la méthode historique, dans le sens d'une recherche de « vérité » dans le récit, et non plus simplement de « mémoire ». Dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il s'attache à relater les causes de la guerre, les faits déclencheurs, puis il raconte chronologiquement cette guerre, restant au plus près des événements, afin de donner un portrait fidèle de ce conflit qu'il considère être fondamental dans l'histoire du monde et qu'il veut expliquer aux générations futures. Il a également une vision profondément rationnelle des faits, ne voyant pas dans l'enchaînement de ceux-ci l'intervention des dieux mais la conséquence des actions des hommes.

Peu d'œuvres historiques grecques ont été conservées après celle de Thucydide : aussi bien les œuvres de Timée, d'Ephore de Cumes, rédacteur en -340 de la première histoire du monde, que celles des « historiens d'Alexandre » ne nous sont parvenues autrement que de manière fragmentaire. La principale étant celle de Polybe : son histoire en cinquante livres, ayant l'ambition de traiter l'histoire du monde antique de -220 à -150, avec comme point de repère l'ascension de la république romaine. La méthode de Polybe, tout comme celle de Thucydide, se veut rigoureusement rationnelle et « pragmatique » : il interroge les survivants, se rend sur les lieux des événements décrits etc. De cette œuvre très vaste, qui anticipe sur les grandes synthèses historiques modernes, un tiers, tout au plus, a survécu.

Avec l'avènement de l'Empire romain, la discipline historique tend à perdre de son indépendance et à ne devenir qu'un moyen au service d'une fin politique (chez Tite-Live) ou morale (chez Salluste). « Dans l'ensemble les Romains s'intéressaient plus aux mérites littéraires de leurs livres d'histoire qu'à rapporter avec précision ce qui s'était réellement produit. ». Cette tendance de la discipline a pu être qualifiée d'« histoire pragmatique ».

Il revient finalement à Lucien de Samosate d'écrire le seul traité historiographique qui ait été conservé de l'Antiquité, Comment l'on écrit l'histoire. Dans cette critique sévère des historiens de son temps, il écrit notamment : « La tâche de l'historien, il n'y en a qu'une ; dire les choses telles qu'elles se sont passées », et « l'historien ne saurait écrire à la manière des rhéteurs : ce qu'il a à dire a déjà été dit et sera dit par d'autres, car ce sont des faits accomplis ; il faut simplement les mettre en ordre et les exposer ; il n'a pas à chercher ce qu'il doit dire, mais comment il le dira ».

S'ils réduisent l'histoire à un rang d'auxiliaire de la théologie, les auteurs chrétiens tiennent néanmoins cette discipline en grande estime, et lui permettent de survivre à la disparition de l'empire romain d'Occident. En témoignent les œuvres d'Eusèbe de Césarée, d'Isidore de Séville, ou de Bède le vénérable. Parallèlement se maintient une histoire séculière sous la forme de chroniques, telle que celle d'Eginhard.

Champs et périodisation

Selon les époques et le rôle qu'a tenu l'histoire au cours des siècles, les champs d'études de l'historien ont fondamentalement évolué. Ainsi, la « civilisation » et la guerre ont longtemps été les principaux objets de cette réflexion historique qui se présentait comme une « mémoire de l'humanité ». Les objets de l'histoire sont donc au départ centrés sur l'histoire militaire, l'histoire politique et l'histoire religieuse. L'histoire voit progressivement son champ s'élargir vers l'histoire diplomatique, l'histoire sociale, l'histoire culturelle ou encore l'histoire économique. Plus récemment, elle a porté son attention d'une part vers des objets uniques, des réalités distinctes, dans une démarche individualisante, et d'autre part vers la corrélation entre phénomènes historiques et phénomènes environnementaux tels que les changements climatiques, les séismes ou les éruptions volcaniques majeures et leurs suites.

L'histoire de l'environnement

L'histoire des sciences

L'histoire des techniques

L'histoire économique

L'histoire locale

L'histoire des religions

L'histoire de l'art

L'histoire du droit

L'histoire des idées

L'histoire de France

L'histoire politique

L'histoire militaire

L'histoire sociale

L'histoire culturelle

l'histoire de la philosophie

L'histoire populaire

L'histoire intellectuelle

L'histoire des femmes

La démographie historique

L'histoire des représentations

L'histoire est le plus souvent partagée en périodes historiques, qui varient fortement selon les pays et les civilisations. Ces périodes, ou bien – mieux – ces « époques », car le premier terme stipule étymologiquement une histoire cyclique, ont pour double objectif de répondre à une exigence chronologique et de poser des repères, d'indiquer des ruptures qui traduisent un changement d'objet. Les époques et les champs étudiés par l'historien varient aussi, puisque l'état des sources n'est pas le même à toutes les époques. Les historiens de l'École des Annales ont au XX siècle fait éclater le cadre rigide de l'histoire événementielle en mettant en évidence le concept de longue durée qui rend davantage compte des mouvements lents et fondamentaux des sociétés humaines. L’École des Annales, enfin, considère que l’Histoire n’est pas l’histoire des nations ni des grands hommes mais bien l’histoire de tout ce qui est humain.

Si l'histoire de la terre commence avec la formation géologique de notre planète, et si l'histoire de l'humanité commence avec l'apparition du genre Homo, on limite traditionnellement l'emploi du mot « histoire » pour les périodes qui nous sont connues par l'intermédiaire de sources écrites, quel que soit le support de ces sources et quels que soient les moyens par lesquels elles nous sont parvenues. Les périodes pour lesquelles de telles sources n'existent pas ont été nommées, quant à elles, préhistoire ou protohistoire. En revanche, les chaires de proto-histoire et de pré-histoire existent au sein de l'Université française : l'historien a « colonisé » ce territoire, notamment sous la direction d'André Leroi-Gourhan, préhistorien français emblématique. Ce dernier rappelle d'ailleurs que la différenciation entre l'archéologue et le préhistorien s'est opérée au XIX siècle pour des questions d'approches disciplinaire. Sur le plan technologique, les chercheurs en histoire du genre humain s'accordent à reconnaître trois grandes « révolutions techniques » bouleversant profondément les modes de vie antérieurs :

la « révolution du feu » intervenue (selon les hypothèses) il y a 800 000 à 400 000 ans, qui a donné au genre humain le moyen de modifier les milieux naturels (au profit du sien : la savane et la prairie), d'être un prédateur beaucoup plus efficace et de s'alimenter de nutriments cuits ;

la « révolution néolithique » intervenue (selon les aires géographiques) il y a 8 000 à 2 000 ans avant notre ère, marquée par la sédentarisation et l'agriculture ;

la « révolution industrielle », intervenue depuis deux siècles environ, et qui a donné au genre humain accès à l'énergie électrique et aux énergies fossiles et fissiles.

Méthode

La méthodologie historique s'intéresse à deux problèmes :

Comment l'historien mène son enquête ?

Une fois les résultats de sa recherche rassemblés, comment écrit-il l'histoire ?

Recherche des sources

Fragment de papyrus, II siècle Papyrology Rooms, Sackler Library, Oxford

Le passé humain n'est jamais saisi directement par l'historien. Ainsi, traces, archives, témoignages et documents sont les matériaux et les objets de la discipline historique qui ne permettent ni expérimentation, ni observations immédiates. Il existe une extrême diversité de nature de ces traces. Il est d'usage d'opérer une distinction entre sources écrites et non écrites, les premières ayant été pendant longtemps utilisées exclusivement. L'histoire a connu une réflexion sur l'élargissement de la notion de sources. Elles ne se limitent pas aux sources narratives c'est-à-dire à celles qui rendent compte directement de ce qui s'est passé (les chroniques médiévales ou un article de journal par exemple). L'historien bénéficie aussi d'un réservoir plus important : les sources documentaires. Celles-ci regroupent l'ensemble des documents dont le but premier n'était pas de renseigner sur l'histoire. Ainsi les rôles de la taille n'avaient pas d'intention historienne, mais peuvent nous permettre d'approcher la hiérarchie des fortunes sous l'Ancien Régime.

Cependant, ces traces, ces sources deviennent documents par une construction de l'historien et résultent d'une sélection et d'un questionnement particulier. Ainsi, Henri-Irénée Marrou propose la définition suivante pour le document historique : « Est un document toute source d'information dont l’esprit de l’historien sait tirer quelque chose pour la connaissance du passé humain, envisagé sous l’angle de la question qui lui a été posée. »

Avant de se lancer dans la lecture des sources, l'historien réfléchit sur les documents qui pourraient répondre à la question historique qu'il se pose. La question déterminera les sources. Antoine Prost, dans ses Douze leçons sur l'histoire parues en 1996, résume cette idée par une belle image : « L'historien ne lance pas son chalut au hasard, pour voir s'il prendra des poissons, et lesquels » L'éventail des sources à disposition ne cesse de croitre. Si, pendant longtemps, la recherche s'est appuyée sur les traces écrites, l'historien fait aujourd'hui feu de tout bois. Lucien Febvre écrivait : « L'histoire se fait avec des documents écrits, sans doute. Quand il y en a. Mais elle peut se faire, elle doit se faire sans documents écrits s'il n'en existe point. Avec tout ce que l'ingéniosité de l'historien peut lui permettre d'utiliser pour fabriquer son miel, à défaut des fleurs usuelles. [...] Toute une part, et la plus passionnante sans doute de notre travail d'historien, ne consiste-elle pas dans un effort constant pour faire parler les choses muettes ». Afin de comprendre l'évolution des paysages et des structures agraires, Marc Bloch a étudié les cadastres du XIX siècle. De même, l'archéologie fournit des données inédites par rapport aux sources traditionnelles.

Critique des sources

La pratique de l'histoire exige de conserver une attitude critique à l'égard des sources. C'est ce doute permanent qui fait l'une des spécificités de la pratique. Les premiers jalons de cette réflexion sont posés par l'école des moines mauristes et bollandistes au XVII siècle. Les historiens de l'école dite méthodique, Langlois et Seignobos reprennent ces « règles », qui concernent principalement les témoignages écrits. Ils distinguent ainsi deux opérations principales de la critique, la « critique interne » et « externe » :

Signature de Saint Eloy (Eligius), financier et ministre de Dagobert I ; charte de la fondation de l'abbaye de Solignac ; Jean Mabillon, De re diplomatica)

La critique externe porte sur les caractères matériels du document tels son papier, son encre, son écriture, les sceaux qui l'accompagnent. Elle interroge l'authenticité des sources. Ce type de critique nécessite des connaissances en paléographie, en sigillographie, en diplomatique et en épigraphie.

La critique interne repose elle sur la cohérence du texte. la « critique de provenance » qui interroge l'origine de la source. L'historien en tire des conclusions sur la sincérité et l'exactitude du témoignage. Le récit d'un historiographe officiel tend ainsi à magnifier le rôle et les qualités de son prince. la « critique de portée » qui s'intéresse aux destinataires du texte. Un préfet peut, dans son rapport au Ministre de l'Intérieur, minimiser les troubles frappant son département de peur que son supérieur le prenne pour un incapable. le classement des sources.

la « critique de provenance » qui interroge l'origine de la source. L'historien en tire des conclusions sur la sincérité et l'exactitude du témoignage. Le récit d'un historiographe officiel tend ainsi à magnifier le rôle et les qualités de son prince.

la « critique de portée » qui s'intéresse aux destinataires du texte. Un préfet peut, dans son rapport au Ministre de l'Intérieur, minimiser les troubles frappant son département de peur que son supérieur le prenne pour un incapable.

le classement des sources.

Un exemple de critique externe est qu'une lettre écrite sur papier, dite du XII siècle, est certainement fausse car on écrivait sur du parchemin à cette époque tandis que la critique interne démontre qu'une charte de Philippe Auguste datée au bas de 1225 est un faux car ce roi de France est mort en 1223.

La méthode critique se fonde également sur la comparaison des témoignages. Quand ils concordent, c'est l'un des signes de la crédibilité des faits. Par contre, quand un témoin est contredit par plusieurs autres, cela ne signifie pas automatiquement qu'il ment. Ces autres témoins s'appuient peut-être sur la même source erronée. Une fois les témoignages passés au crible de cet arsenal méthodique, l'historien s'attache à bien interpréter le sens du texte. L'historiographie anglo-saxonne a davantage poussé les historiens à se méfier des conclusions qu'on peut tirer de la lecture d'un texte.

C'est par la réflexion sur les sources que, depuis les années 1980, les sources visuelles se sont imposées à égalité avec les sources écrites. Utilisées par les spécialistes de l'Antiquité (Jean-Pierre Vernant) ou du Moyen Âge (Georges Duby), il a fallu des travaux pionniers comme ceux de Michel Vovelle avec la Révolution française ou Maurice Agulhon et Marianne pour que ces sources deviennent aussi légitimes que l'écrit. Aujourd'hui où il existe une accumulation et une conservation exponentielle de ces images, est apparue la nécessité de jeter les bases d'une histoire générale du visuel incluant l'art et ses spécificités (Laurent Gervereau )

Historiographie

L'historiographie (1550), littéralement « écriture de l'histoire », est un nom dérivé de l'« historiographe », c'est-à-dire « celui qui écrit l'histoire ». Le nom désignait originellement un ensemble d'ouvrages historiques. Par extension, l'historiographie a désigné l'histoire de l'écriture de l'histoire. Érigée en spécialité de la discipline historique, l'historiographie (allemand Geschichtswissenschaft ou Geschichtsschreibung, anglais historical writing) présente généralement le regard d'un historien sur ses prédécesseurs et sur leur travail.

Plusieurs ensembles cohérents d'ouvrages historiques – ou « historiographies » – existent pour une même période, offrant généralement des points de vue différents sur l'Histoire. Jusqu'à la deuxième moitié du XX siècle, une « historiographie » revêt souvent un caractère « national », dans la mesure où elle rapporte un point de vue politique sur des événements. Par exemple, il est possible de citer pour le Moyen Âge l'historiographie byzantine et l'historiographie franque : celles-ci présentent très différemment le problème de la querelle des Images qui opposa un temps l'Église romaine et l'Église byzantine à l'époque de Charlemagne.

L'historiographie traite les mêmes problèmes que la méthodologie, mais l'approche de ces questions est nécessairement différente : la méthodologie a pour objet l'étude du travail que l'historien réalise en amont pour écrire l'histoire, alors que l'historiographie s'attache au travail fini des historiens. Aussi, l'historiographie a souvent un caractère plus polémique. Enfin, les conclusions des études historiographiques sont généralement à l'origine des changements méthodologiques.

Sens et philosophie de l'histoire

Fronstispice de l'Histoire of France de Jean Puget de La Serre, traduction d'Edward Grimeston, 1624
Fronstispice de l'Histoire of France de Jean Puget de La Serre, traduction d'Edward Grimeston, 1624

L'idée de donner un sens à l'histoire est à proprement parler universelle. On la retrouve à la base de tous les récits dits mythiques, qui sont une manière de domestiquer le temps et d'inscrire l'existence humaine dans un cadre temporel défini.

L'on peut distinguer plusieurs types de philosophie de l'histoire.

La première peut être dite fataliste. Le destin de l'humanité s'explique avant tout par les édits arbitraires d'une puissance supérieure que l'on ne saurait altérer que par des sacrifices. Cette conception est notamment présente chez Hésiode, avec le concept de la Moira.

La seconde est de type cyclique. On la retrouve dans les philosophies orientales, et plus particulièrement dans le bouddhisme. L'on considère ici que l'histoire humaine et naturelle est comparable à la succession des saisons : il existerait ainsi une « grande année », d'une durée incommensurable, découpée en plusieurs époques, et au terme duquel l'on reviendrait au point de départ. Transmises par Bérose, ces conceptions vont être intégrée au Stoïcisme.

La troisième est de type progressiste. L'histoire de l'humanité tendrait vers un progrès ininterrompu. Cette philosophie apparaît dans la culture hébraïque après la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor, au travers du mythe de la « terre promise », puis devient partie intégrante du message chrétien (en particulier chez saint Jean, et Augustin d'Hippone). La plupart des écoles et doctrines occidentales découlent de cette conception philosophique : libéralisme, marxisme, socialisme, etc.

Une dernière école, moins fréquente, dénie tout sens à l'histoire humaine. Il ne s'agirait que d'une succession d'actions hasardeuses: ainsi, William Shakespeare écrit-il dans Macbeth, la vie « est une histoire — dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, — et qui ne signifie rien… » . C'est aussi la position de Schopenhauer : « La devise générale de l'histoire devrait être : Eadem, sed aliter ».

Histoire et sciences

Sciences auxiliaires de l'histoire

L'expression « Sciences auxiliaires de l'histoire » désigne l'ensemble des disciplines scientifiques, sociales, littéraires et philologiques qui peuvent permettre l'exploitation ou la critique des sources utiles au travail historique. Au XIX siècle, un cloisonnement profond sépare l'histoire enseignée et la recherche historique. Cette séparation, déplorée dès 1891 par Ferdinand Lot, attaquée dans le premier numéro des Annales en 1929, est remise en cause au XX siècle. L'histoire s'adjoint dès lors l'assistance de disciplines autonomes comme autant d'instruments de recherche dans une perspective d'interdisciplinarité. Si l'École des Annales peut à l'occasion adopter une attitude dominatrice par rapport aux autres sciences sociales, des rencontres peuvent émerger et donner naissance à des nouvelles voies de recherche, comme en témoigne le développement de l'anthropologie historique ou le renouveau de la diplomatique.

l'archéologie, qui cherche à reconstituer le passé en prenant appui sur les vestiges matériels qui en ont subsisté.

la paléopalynologie, la dendrochronologie et l'écologie rétrospective qui permettent des datations à partir de vestiges biologiques

la céramologie, étude des céramiques anciennes

la sigillographie, qui s'attache aux sceaux anciens

la numismatique, centrée sur les monnaies

la papyrologie, qui étudie les papyrus

l'archivistique, science des archives

l'épigraphie, une discipline qui est fondée sur l'étude des sources inscrites dans des matériaux imputrescibles (pierre, argile etc)

la paléographie ou étude des textes manuscrits

la diplomatique s'attache aux textes officiels

la chronologie qui cherche à dater les événements et la généalogie qui reconstitue les familles

la prosopographie est destinée à l'étude des biographies

la linguistique se concentre sur les langages

la vexillologie est la science des drapeaux et emblèmes

Une discipline scientifique ?

L'histoire moderne, en tant que discipline intellectuelle, ne fait pas partie des sciences dites « exactes » ou « dures » mais des sciences dites « sociales » et « humaines », avec la sociologie, l'ethnologie, la psychologie, etc. C'est une science sociale dans le sens où elle s'attache d'abord à l'étude de l'Homme dans les sociétés par un travail d’interprétation, sans pour autant écarter le principe d’impartialité. L'historien cherche à comprendre le passé via une pluralité de perspectives, en regroupant donc des sources variées, en tenant compte de la subjectivité de l'observateur y compris de l'historien lui-même.

Un débat existe sur l'objectivité de l'Histoire. Il est notamment apparu quand la découverte des lois de physique par Isaac Newton, en établissant que certains événements naturels peuvent être prévus, posant aux historiens un problème nouveau : celui de la « scientificité » de l'histoire. Comme les sciences dures, la discipline historique implique une analyse rationnelle des faits, et vise à la « vérité ». Plusieurs tentatives de résolutions ont été envisagées ;

- La première, notamment incarnée par le mathématicien français Pierre-Simon de Laplace, voit la discipline historique comme science dure. Si elle ne possède pas de lois comparables à celles des sciences physiques, c'est simplement parce qu'elle n'a pas encore connu son Newton. Dans son Essai philosophique sur les probabilités, Laplace écrit : « tous les événements, ceux mêmes qui par leur petitesse semblent ne pas tenir aux grandes lois de la nature, en sont une suite aussi nécessaire que les révolutions du soleil ». Cette position est aussi celle de l'historien Fustel de Coulanges pour qui « l’histoire n’est pas un art ; elle est une science pure, comme la physique ou la géologie. - La seconde, représentée par le mathématicien Antoine-Augustin Cournot, fait certes de l'histoire une discipline scientifique, mais une discipline scientifique relative dont le hasard est une composante essentielle. Soit donc le caractère imprévisible de l'histoire cesse d'être, comme chez Laplace, une illusion liée à notre ignorance des lois profondes de l'histoire, pour être appréhendé comme « un fait vrai en lui-même ». Pour Cournot, l'histoire est une suite de séries causales, qui, s'entrecroisant, produisent l'événement. Ainsi, si l'on considère la mort de Pyrrhus I causée par la chute d'une tuile, l'on sera dans l'entrecroisement de deux séries causales : la série causale de la tuile, amenée à tomber à un moment précis, sur un lieu précis, et la série causale Pyrrhus présent au moment précis, et au lieu précis. L'avantage de ce système de séries causales c'est qu'il permet de concilier hasard et déterminisme : « de ce que le croisement continuel des chaînes de conditions et de causes secondes, indépendantes les unes aux autres, donne perpétuellement lieu à ce que nous sommes des « chances » ou des combinaisons fortuites, il ne s'ensuit pas que Dieu ne tienne point dans sa main les unes et les autres, et qu'il n'ait pu les faire sortir toutes d'un même décret initial ».

Une question que le développement de l'internet remet en exergue est celle de la valeur et de l'accessibilité des sources, officielles ou non ; L'Histoire peut-elle être Open-source se demandait en 2006 Roy Rosenzweig

L'historien

Un historien est une personne qui étudie ou communique sur l’histoire. Il a pour tâche de rapporter des faits passés, de les catégoriser, puis d'en proposer une interprétation équilibrée et justifiée par des sources, sous le contrôle du public informé.

Antoine Prost, dans Douze leçons sur l'histoire, affirme que : « l'histoire, c'est ce que font les historiens » et que « c'est en faisant de l'histoire qu'on devient historien ».

L'histoire est une discipline qui ne peut se transmettre de façon complète et didactique, elle est un savoir-faire qui s'acquiert de façon progressive, presque artisanalement. La récurrence du vocabulaire artisanal dans les écrits des historiens montre que le métier vient par l'apprentissage, la pratique, l'accumulation et la maîtrise de compétences plus que par un savoir scientifique exhaustif à apprendre. Marc Bloch se définit ainsi comme « un artisan, vieilli dans le métier », François Furet parle d'atelier, l'historien allemand Werner Conze évoque une corporation avec ses maîtres, ses compagnons et ses apprentis.

Ces formules paraissent contradictoire chez des historiens qui dans le même temps affirment que l'histoire est une science, dotée de règles de fonctionnement. Mais en fait, il s'agit surtout de souligner que les règles de l'histoire s'acquièrent de façon progressive, par la pratique, et que dans cette pratique aucune règle ne peut être appliquée automatiquement et sans une réflexion aboutie. Le champ lexical de l'artisanat, très fréquent chez les historiens, exprime toute la complexité de l'histoire.

La formation de l'historien est en très grande partie fondée sur deux axes : la connaissance de l'histoire en général (connaissances livresques sur les faits du passé, maîtrise de l'historiographie) et sur des connaissances pratiques (méthodes d'analyse des sources et d'écriture de l'histoire).

Place de l'histoire dans la société

Si « du rassemblement des documents à la rédaction du livre, la pratique historique est tout entière relative à la structure de la société », dans les contraintes et les exigences que cela peut impliquer, les historiens ont souvent interrogé ou été confrontés au fondement d'une « mission sociale de l'historien ». Ils ont ainsi souvent dû s'interroger sur les possibles finalités culturelles, intellectuelles ou morales de leur discipline. La question de la place de l'histoire dans les sociétés relève tant de la sociologie, de la science politique, de la philosophie que de l'histoire elle-même et de l'historiographie. Se pose aussi aujourd'hui des questions pédagogiques importantes qui imposent de donner des repères de base et conduisent à une « histoire stratifiée » : locale, régionale, nationale, continentale, globale.

Histoire et politique

Statue de Vercingetorix à Alésia, édifiée avec les traits de Napoléon III

L'histoire est une composante essentielle de la mémoire collective d'un peuple ou d'une nation. Elle sert de point de référence, de socle commun sur lequel se construit l'identité d'un groupe social. Il est donc évident qu'elle est un enjeu politique important. La maîtrise du passé par le politique est une manière de donner au peuple un corpus de référence construit et utilisable comme point de référence ou objet de rejet. De nombreuses études portant, notamment, sur la vision de l'histoire transmise par les manuels scolaires, montrent cette instrumentalisation du passé à des fins politiques.

Le culte des « héros » nationaux est également une façon de mettre en valeur certains pans de l'histoire au service d'une idéologie politique ou plus simplement pour façonner un socle de références culturelles autour desquelles le peuple peut se rassembler. Si l'instrumentalisation de l'histoire est particulièrement visible dans les régimes totalitaires, qui utilisent de façon très forte l'histoire dans leur logique d'emprise sur le peuple (c'est le cas de l'URSS qui pendant la Deuxième Guerre mondiale reprend les symboles historiques et patriotiques russes à son compte), elle est également présente dans des régimes libres qui prennent comme point de référence des « héros » de leur histoire pour accompagner un message politique (de Vercingétorix sous Napoléon III à Guy Môquet avec Nicolas Sarkozy en France).

Le XIX siècle, durant lequel les nations européennes forgent leur identité moderne, est fréquemment donné en exemple d'instrumentalisation de l'histoire. Les Histoire de France écrites par l'historien Jules Michelet sont données comme en partie responsable d'une vision déterministe des frontières nationales françaises, comme si l'histoire de France était la lente conquête par les régimes successifs de frontières naturelles momentanément rognées par des accidents de l'histoire.

Histoire et mémoire

La vogue des commémorations historiques, accentuée, selon certains dans les années 1980 en ce qui concerne la France, a semblé à certains observateurs constituer un refuge dans un passé mythifié, qui empêcherait la société de regarder l'avenir. Ainsi François Furet dans son ouvrage : Penser la Révolution française indique : « La Révolution française peut être interprétée à la fois comme le produit de ce qu'elle a appelé l'Ancien Régime, et comme l'avènement de la civilisation où nous vivons depuis ; Dans le premier cas, elle est le grand spectacle de ce qui s'est passé avant elle ; Dans le second, elle inaugure le cours de l'égalité et de la démocratie modernes. Ce livre est une tentative pour la penser sous ces deux aspects, en renouant avec des questions posées par la tradition historiographique du XIX siècle » .

Histoire et avenirs

Il est courant de considérer que l’avenir ne peut se préparer au mieux sans une connaissance préalable de l'histoire qui fourni des indications sur le contexte courant et sur les causes des tragédies passées.

中文百科

以古为镜,可以知兴替 ———唐太宗李世民

那些不能铭记过去的人注定要重蹈覆辙。 ———乔治·桑塔亚那

历史的寓言尼古拉·吉热斯(1892)
历史的寓言
尼古拉·吉热斯(1892)
历史学家E.欧文库斯(1902)
历史学家
E.欧文库斯(1902)

历史,或简称史,指人类社会过去的事件和行动,以及对这些事件行为有系统的记录、诠释和研究。历史可提供今人理解过去,作为未来行事的参考依据,与伦理、哲学和艺术同属人类精神文明的重要成果。历史的第二个含义,即对过去事件的记录和研究,又称为“历史学”,或简称“史学”。隶属于历史学或与其密切相关的学科有年代学、编纂学、家谱学、古文本学、计量历史学、考古学、社会学和新闻学等,参见历史学。记录和研究历史的人称为历史学家,简称“史学家”,中国古代称为史官。记录历史的书籍称为史书,如《史记》、《汉书》等,粗分为「官修」与「民载」两类。

广义的历史,泛指一切事物的发展过程,包括自然史和社会史。不一定同人类社会发生联系。在哲学上,这种含义下的历史称为历史本体,例如宇宙历史、地球历史、鸟类历史、中国历史、世界历史等等。通常仅指人类社会的发展过程,它是史学研究之对象;一般说来,关于历史的记述和阐释,也称为历史。而狭义的历史则必须以文本记录为基础,即文本出现之后的历史才算历史,在此之前的历史被称为史前史。又可以称为人类史或社会史,而脱离人类社会的过去事件称为自然史。一般来说,历史学仅仅研究前者,即社会史。

词源

“历史”的含义在中文中最早仅用“史”一字代表。甲骨文中“史”字与“事”相似,指事件。许慎《说文解字》说:“史,记事者也;从又持中,中,正也。”便指出“史”的本意即记事者,是一人执“中”之象。近人金静庵说:“保藏之档案谓之中,持中之人谓之史。一指书言,一指人言。”,由此引申,则代表被史官被纪录的事,换句话说,即所有被文本纪录的过去事情。研究史的学问,称史学。 “历史”一词出现较晚,在《三国志》裴松之注中,首次提到历史二字。《南齐书》中也提到这个名词,是历代史书之意。明代嘉靖年间李廷机与叶向高编辑《历史大方通鉴》,是中国第一本以历史二字为名的书,袁了凡为此书写的〈历史纲鉴补引〉,解释历史是指诸史,也就是历代史书之意。 1895年,礼部侍郎于式枚在奏章中,提到历史这个名词,将它作为历史事件之意。1896年,皮锡瑞《经学历史》出版,其中的历史二字,也明确将它定位为历史事件之意。因此,在1890年代前后,历史这个名词在中国开始被明确当作历史事件来使用。 明治维新后,日本学者为翻译英语:History,译为历史二字,使其成为对应词。1870年代成为流行用语。 1902年,光绪皇帝接受吏部尚书张百熙建议,颁布〈钦定学堂章程〉,其中寻常小学课目中,有史学、舆地二项。张百熙派吴汝纶赴日本考察教育后,1903年,负责教育改革的张百熙、张之洞、荣庆向皇帝建议重订学堂章程。在重订章程后,寻常小学依日本语改称初等小学,而史学、舆地二科,则改称历史、地理。之后,历史这个名词在中国流行。 在西方,多数语言的“历史”一词源出自古希腊语: ἱστορία(Historia),原义为“调查、探究、知识”,古希腊作家希罗多德的《历史》(Historia)一书以此为名。

含义

克罗齐说:“一切真历史都是当代史。”

柯林武德说:“一切历史都是思想史。”

梁启超:“史者何?记述人类社会赓续活动之体相,校其总成绩,求得其因果关系,以为现代一般人活动之资鉴也。”

《大英百科全书》(1880年版):“历史一词在使用中有两种完全不同的含义:第一,指构成人类往事的事件和行动;第二,指对此种往事的记述及其研究模式。前者是实际发生的事情,后者是对发生的事件进行的研究和描述。”

《苏联大百科全书》:“1、自然界和社会上任何事件的发展过程。宇宙史、地球史、各个学科史——物理史、数学史、法律史等均可列入这一含义。2、一门研究人类社会具体的和多样性的过去之学科,以解释人类社会具体的现在和未来远景作为宗旨。”

钱穆说:「知道历史,便可知道里面有很多的问题。一切事不是痛痛快快ㄧ句话讲得完。历史终是客观事实,历史没有不对的,不对的是在我们不注重历史,不把历史作参考。至少我们讲人文科学方面的一切,是不该不懂历史的。」

黄仁宇说:「盲目的恭维不是可靠的历史,谩骂尤非历史。」

吕思勉说:「历史上的事实,所传的,总不过一个外形,有时连外形都靠不住,全靠我们根据事理去推测他、考证他、解释他。……从前论史的人,多说史事是前车之鉴。其意以为一件事办好了,我们就当取以为法,摹仿他;一件事办坏了,我们就当引以为戒,不可再蹈其覆辙。这话很易为人们所赞许,其实似是而非的。史事哪有真相同的?我们所谓相同,都不过察之不精,误以不同为同罢了。事情既实不相同,如何能用同一的方法对付?……真正硬摹仿古人的自然不多,就是事实也不容你如此。然而人的知识,总是他所知道的、记得的事情铸造成功的。知道的、记得的事情一误谬,其知识自然随之而误谬了。所以我们现在研究历史,倒还不重在知道的、记得的事情的多少,而尤重在矫正从前观点的误谬。矫正从前观点的误谬,自然是就人所熟悉的事情,加以讲论,要容易明白些,有兴味些。」

历史学

以历史为认识对象所形成的一门学问,叫史学或历史学,也可以用“历史”一词代表。历史学的本质其实是把实际发生的事件转换成以意念和文本形式存在的历史的过程和方法。关于历史学的目的和方法的研究探讨,在西方属于历史哲学的范畴,历史哲学的出现和发展,意味着历史学从单纯的历史纪录发展成为对历史的解释和对历史规律的探求阶段。一开始,历史哲学仅仅关心如何改进历史研究的方法,但认为被研究和记录的历史就是真实的历史。在新康德主义和新黑格尔主义的影响下,人们对自身的认识过程有了重新的理解,哲学家开始重新定义历史学。意大利哲学家克罗齐提出“一切真历史都是当代史”的命题,认为往事只有在当代人生活中发挥作用才成为历史,否则是“死的历史”,即编年史。因此,同样的历史在不同的时期会被不断的改写。英国哲学家柯林武德又进一步认为“一切历史都是思想史”,即历史是历史学家思想的反映,不仅因时代而异,也因人而异。而唯物主义的历史观认为历史事件是客观存在的,历史则是历史学家主观对客观的历史事件的认识。由于人主观的局限性,对客观的历史事件的认识是有限的,主观的认识不能完全符合客观的历史,因此只有不断改进逐渐逼近,这一过程同自然科学的过程一致。这种历史学称为“历史科学”。

历史和史前

世界历史是世界各地人类过去经验的总和,而且这些经验主要是透过文本的方式保存下来。相对而言,史前是指一地区已有人类产生,但还没有出现文本的时代。借由研究当时的绘画、素描、雕刻或其他工件,可以在没有文本记录的情形下得到一些当时的信息。自从二十世纪起,研究者开始重视史前的研究,以免历史研究隐性的排除一些特定的文明,例如撒哈拉以南非洲及前哥伦布时期的美洲。在西方的历史学家不成比例的专注在西方世界的研究。1961年时,英国历史学家爱德华·霍列特·卡尔认为: 当历史和史前的分界线交叉时,人们不再只活在现在,也对其过去和未来产生了兴趣。历史开始于对传统的传承,而传统代表着将过去的习惯及经验教训带到未来。过去的历史是因为对了要造福子孙后代而开始保存。 此定义下的历史,也包括一些当时没有文本记录,但对历史有强烈兴趣的民族,像在和欧洲人接触之前的澳大利亚原住民及新西兰的毛利人,虽没有文本记录,但用口传历史的方式将历史传给下一代。

历史观

大历史观

史学史

中国是世界上历史最完备的国家,其对历史的记录不仅时间长,而且内容精确详细。中国历史自传说中的黄帝以来已经有4千多年,而自西周共和时代(前841年)以来历史记录精确到年,自鲁隐公元年(前722年)以来则精确到月日。中国的历史记录(史书)还分为编年体,纪传体,纪事本末体等不同体裁。与历史学不在西方文明中占主流地位相反,中国将“史”列为四种基本学科分类“经、史、子、集”之一(清纪晓岚等,《四库全书》)。魁奈说:“历史学是中国人一直以其无与匹伦的热情予以研习的一门学问。没有什幺国家如此审慎地撰写自己的编年史,也没有什幺国家这样悉心地保存自己的历史典籍。” 原始社会中人类通过诸如结绳记事和口传等方法记录历史,例如中国上古传说“黄帝战蚩尤”、“女娲补天”、“大禹治水”等。国家出现后,则开始有掌管祭祀的“巫”,他们同时担任记录时事、起草公文和掌管文书等工作,可以说是最早的史官。之后才出现了独立职能的史官,专门记录历史事件。在这个时期,中国出现了世界上最早的史书《尚书》,内容是历代政治文档汇编,并无特定的历史记录体裁。从西周共和元年(公元前841年)起,中国有了按年记载的编年史,从此有了连续不断的历史纪录,而且差不多每年都有史可查。这在世界各国范围内也是极其罕见的。春秋战国时期的史学家如孔子(编订《春秋》)和左丘明(着《左传》)等重视人类社会活动,从而使历史基本摆脱了神学和宗教的影响。 西汉时司马迁撰写了《史记》,创建了纪传体的历史记录体裁,《史记》的规模在当时世界范围内是空前的。之后东汉班固着《汉书》,延续发展了《史记》的体例,是中国第一部纪传体断代史。这两部历史著作,奠定了中国古典史学的基础,后来的历史学家沿用《史记》和《汉书》的体裁,将各个朝代的历史汇编成书,组成了“二十四史”。除断代史之外,唐宋期间中国还出现了通史,如唐末杜佑的《通典》,宋司马光的《资治通鉴》,其中《资治通鉴》是叙事长达一千三百六十二年的编年体通史,是中国史学史上的奇葩。 西方的历史学开始于公元前5世纪,古希腊作家希罗多德在《历史》(又名《希波战争史》)一书中记录了希腊与波斯之间的希波战争,历史从此自神话和文学中脱离出来成为独立的学科。希罗多德也因此被罗马哲学家西塞罗称为“史学之父”。但希罗多德的记录中真实事件与虚构事件混杂,并不是纯粹的历史。20多年后古希腊人修昔底德所着的《伯罗奔尼撒战争史》治学态度严谨,历史记载翔实,才是西方第一部“信史”。前2世纪,希腊历史学家波里比阿在《通史》(又名《罗马史》)中记录了前218年至前146年73年间罗马帝国周围地中海沿岸各国、各民族的历史,是第一部“世界”通史。

历史哲学

历史哲学是哲学的一个分支,主要考虑人类历史的最终意义。更进一步的,它考虑人类历史的可能的目的论的结局。换句话说,它追问人类历史的过程中是否存在着一个设计,目的,指导原则或是定局。

史学方法

史学方法由历史学家在使用第一手资料和其他证据来研究并书写历史时所遵循的技巧和原则。

法法词典

histoire nom commun - féminin ( histoires )

  • 1. difficulté ou embarras (suscités par quelqu'un)

    une sale histoire

  • 2. affaire ou aventure (concernant un domaine particulier)

    une histoire d'amour

  • 3. récit réel ou imaginaire (sur un sujet quelconque)

    une belle histoire

  • 4. propos volontairement mensonger

    en voilà des histoires! • histoire de fous

  • 5. courte anecdote

    une histoire drôle

  • 6. livre racontant les grands événements du passé

    acheter deux histoires de France pour les comparer

histoire nom commun - féminin ; singulier

  • 1. science de l'étude des hommes, des sociétés et des événements du passé

    enseigner l'histoire

  • 2. période déterminée du passé après l'invention de l'écriture [Remarque d'usage: plus souvent au singulier]

    l'histoire médiévale

  • 3. étude de l'évolution au cours du temps (d'un domaine particulier) [Remarque d'usage: déterminé par un complément de nom]

    une histoire de la musique

  • 4. mémoire des hommes et des événements du passé

    un lieu chargé d'histoire

histoire de locution prépositionnelle

  • 1. avec l'intention de (faire quelque chose) (familier) [Remarque d'usage: le complément est à l'infinitif]

    histoire de s'amuser un peu

histoire naturelle locution nominale - féminin ; singulier

  • 1. étude des êtres vivants du globe terrestre (vieilli) Synonyme: sciences naturelles

    un cours d'histoire naturelle

histoire naturelle locution nominale - féminin ( (histoires naturelles) )

  • 1. manuel d'étude des êtres vivants du globe terrestre

    une histoire naturelle en deux volumes

c'est une autre histoire locution verbale

  • 1. c'est beaucoup plus difficile (familier) [Remarque d'usage: le verbe peut changer de temps]

    la licence, c'est une autre histoire que le bac

c'est de l'histoire ancienne locution verbale ; invariable

  • 1. c'est un événement du passé qu'il faudrait oublier (familier)

    n'en parlons plus, c'est de l'histoire ancienne

  • 2. c'est un événement du passé qui n'a plus grand intérêt

    ses années de captivité, c'était de l'histoire ancienne

la petite histoire locution nominale - féminin ; singulier

  • 1. l'anecdote d'intérêt mineur sur les grands événements ou personnages (familier) [Remarque d'usage: parfois péjoratif]

    je te raconte ce détail pour la petite histoire

sans histoires locution adjectivale ; invariable

  • 1. qui ne cause aucun tracas à autrui [Remarque d'usage: on dit aussi: "sans histoire"]

    des voisins sans histoires

相关推荐

antérograde a.amnésie antérograde 【医学】远事遗忘(症)

décédé a. 死亡的, 走过的

obsessionnel obsessionnel, lea.1. 【心理学】强迫性 2. 心神不3. 有强迫性神经(官能)症— n.强迫性神经(官能)症者

tortue 龟,乌龟

grillon 蟋蟀

长三角 Cháng-Sānjiǎodelta du Changjiang

digitale n. f.洋地黄, 毛地黄

mariage 结婚,婚姻

météorisme n. m. [医]腹胀, 鼓胀, 气胀

récapitulatif a.摘的, 重述点的, 概括的