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词典释义:
sacrifice
时间: 2023-09-25 04:34:25
TEF/TCF常用
[sakrifis]

n.m.1. 【宗教】品, 供品, 牺牲(品) 2. 牺牲 3. (财务计划上的)俭省, 节俭;(金钱上的)牺牲, 损失常见用法

词典释义
n.m.
1. 【宗教】品, 供品, 牺牲(品)
offrir un sacrifice
le sacrifice de la Croix十字架上的 [指耶稣被钉于十字架上]
le sacrifice , le saint sacrifice (de la messe)弥撒圣

2. 牺牲
faire le sacrifice de sa vie牺牲自己的生命, 牺牲
faire des sacrifices pour qch. [pour faire qch.]为某事 [为做某事] 作出牺牲
sacrifice de soi
esprit de sacrifice 牺牲精神

3. (财务计划上的)俭省, 节俭;(金钱上的)牺牲, 损失
faire des sacrifices pour ses enfants为自己的孩子而节约开支
Je veux bien faire un sacrifice .我可以作出一点牺牲。
C'est pour moi un gros sacrifice .这对我来说是一大牺牲。

常见用法
faire des sacrifices做出牺牲
un beau sacrifice一次崇高的牺牲

近义、反义、派生词
词:
abnégation,  dévouement,  immolation,  oblation,  renoncement,  renonciation,  holocauste,  abandon,  don,  effort,  privation
词:
égocentrisme,  égoïsme,  contentement,  crime
联想词
sacrifié 牺牲; sacrifier ,上供; héroïsme 英雄主,英雄气概; offrande ; autel ; rituel 仪式,典礼; renoncement 放弃,克己; rite 宗教仪式; dévouement ,牺牲精神; héroïque 英雄的,英勇的; patriotisme 精神;
短语搭配

offrir un sacrifice献祭

faire des sacrifices做出牺牲

sacrifices节省,支出

faire des sacrifices pour qch.为某事 作出牺牲

faire des sacrifices pour ses enfants为自己的孩子而节约开支

Je veux bien faire un sacrifice.我可以作出一点牺牲。

faire le sacrifice de sa vie牺牲自己的生命, 牺牲

sacrifice expiatoire【宗教】赎罪的祭献

sacrifice humain用人作祭献

sacrifice lustral五年一次的献祭

原声例句

Vous allez devoir faire plein d'efforts, plein de sacrifices et donc, impératif de savoir pourquoi, quelle est la raison profonde.

你将必须付出很多努力,做出很多牺牲,因此,你必须知道为什么,深层原因是什么。

[Conseils d'apprentissage - Français Authentique]

Et lorsque tu es prêt à faire des compromis ou des sacrifices pour lui, tu lui dis que tu l'aimes vraiment, que tu te soucies de lui et que tu donnes la priorité à son bien-être.

当你愿意为他妥协或牺牲时,你就告诉他你真的爱他,关心他,并把他的幸福放在第一位。

[心理健康知识科普]

Je vous demande des sacrifices pour ralentir l'épidémie.

我希望大家做出必要的牺牲来控制疫情的发展速度。

[法国总统马克龙演讲]

Comme je n'ai jamais connu que le sport et les études, je ne pense pas faire de grands sacrifices.

因为我只知道运动和学习,我不认为自己做了很大牺牲

[法语综合教程3]

Du reste, par quelle déplorable manie avoir ainsi abîmé son existence en sacrifices continuels ?

是什么痴心妄想使她这样一再糟蹋了自己的一生?

[包法利夫人 Madame Bovary]

Elle est plus souvent que les autres peuples en humeur de dévouement et de sacrifice. Seulement cette humeur la prend et la quitte.

它比其他民族更乐于尽忠,乐于牺牲,可是这种气质时有时无。

[悲惨世界 Les Misérables 第五部]

Un an d'efforts pour tous. D'angoisses, de sacrifices. De fiertés aussi et d'actes héroïques.

一年来大家不懈努力。有痛苦,有牺牲。同时也有骄傲和英勇的事迹。

[法国总统马克龙演讲]

Je sais combien les restrictions qui s’imposent et que nous devons respecter - et je vous passe en même temps un message de responsabilité – ce sont aussi des sacrifices.

我知道采取了一些限制措施,我们必须要遵守,于此同时,我也向大家传递一种责任意识,这些也是一种牺牲

[法国总统马克龙演讲]

Souvenons-nous ! N'oublions pas ! Car le souvenir de ces sacrifices nous exhorte à être dignes de ceux qui sont morts pour nous, pour que nous puissions vivre libres !

让我们铭记!我们不能忘却!对这些牺牲的追忆,时刻劝诫我们,要配得上为我们而牺牲的人们。正是因为他们的牺牲,我们才可以自由地生活。

[法国总统马克龙演讲]

Il faut continuer de gagner du temps, et pour cela, je vais vous demander de continuer à faire des sacrifices et plutôt d'en faire davantage, mais pour notre intérêt collectif.

我们必须继续争取时间。因此,我恳请你们为我们的集体利益继续做出牺牲,或者说做出更多的牺牲。

[2020年度最热精选]

例句库

Avec l'âge, j'ai mieux compris encore toute ta tendresse et la valeur de tes sacrifices. Je voudrais pouvoir à mon tour t'entourer de soins et te payer mon immmense dette de gratitude.

随着年龄的增长,我更体会到你的温馨的亲情和你的奉献的价值。我多么希望能够给你以关怀和温暖,来回报你的恩情,表达我对你的感激之情。

Les foires se réfèrent à des rassemblements en plein air près d'un temple, comprenant sacrifices aux dieux, attractions, commerces, etc.

庙会的意思就是指在寺庙附近的露天集会,它包括祭祀、娱乐和交易等多种多样的活动。

Les Han et une partie des ethnies minoritaires offrent en ce jour un sacrifice à leurs ancêtres ou visitent la tombe de leur proche parent ou ami décédé.

汉族和其他一些民族会在这天给祖宗们献上供品,或是给已故亲友扫墓。

Ce jour-là, le "fils céléstre" allait faire des sacrifices au Temple de la Lune à l'ouest de Pékin, aujourd'hui devenu un parc ouvert au public.

这一天,“天子”就到位于北京城西的“月坛”做一些祭祀仪式,“月坛”在现代已经成为对公众开放的一个旅游景点。

Un sutty, monsieur Fogg, répondit le brigadier général, c'est un sacrifice humain, mais un sacrifice volontaire. Cette femme que vous venez de voir sera brûlée demain aux premières heures du jour.

“福克先生,”旅长回答说,“殉葬就是用活人来作牺牲的祭品。可是这种活祭是殉葬者甘心情愿的。您刚看见的那个女人明天天一亮就要被烧死。”

Mais plus un négociant normand devient opulent et plus il souffre de tout sacrifice, de toute parcelle de sa fortune qu'il voit passer aux mains d'un autre.

不过一个诺曼底买卖人,越是变成了富裕的,那么他越害怕牺牲,越害怕看见自己财产的小部分转到另外一个人手里。

Quelquefois, cependant, le sacrifice est réellement volontaire, et il faut l'intervention énergique du gouvernement pour l'empêcher.

不过,有时候也真有心甘情愿去殉葬的,要阻止她们,还得费很大力气。

Je veux bien faire un sacrifice.

我可以作出一点牺牲

Le premier jour d'une nouvelle année, ils offrent des sacrifices aux dieux.

新年的第一天,他们都会拜神祭祀

On ne peut rien obtenir sans faire de sacrifices.On doit offrir d'un objet d'une valeur equivalente pour obtenir ce que l'on veut.C'est le principe de l'equivalence dans la vie

人没有牺牲就什么都得不到,为了获得想要的东西,就需要付出同等的代价。这就是人生的等价交换原则。

On glorifie, on acclame Celle qui fut désignée pour être livrée aux Dieux.On appelle les Aïeux, témoins vénérés.Et les sages aïeux des hommes contemplent le sacrifice.

人们颂神,人们为献祭给神的那位欢呼,人们呼唤祖先、受人尊敬的见证人。

Ce sacrifice est pénible, néanmoins il est nécessaire.

这一牺牲是痛苦的, 然而是必要的。

A la pagode de Pillaji, à deux milles d'ici. Là, elle passera la nuit en attendant l'heure du sacrifice.

“把她带到庇拉吉庙去,离这儿还有两英里。留她在那里过一宿,一到时候,就把她烧。”

Qui dit lutte dit sacrifice.

要奋斗就会有牺牲

Sans cet effort et ces sacrifices, nous resterions un pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité.

没有努力和牺牲,我们将永远只能在悲剧和平庸之间苟延残喘。”

La reform d’une cause, si bonne soit-elle, comporte des sacrifices personnels.

改革一种事业,不管这个事业有多么美好,都包含着个人的牺牲

Est-ce que tu vas marcher avec courage et honneur faisant face à la mort et au sacrifice ?

你能, 面对死亡和牺牲, 依然怀抱勇气与荣誉, 向前迈进吗?

Le vieux débat est ainsi clos : c’est bien d’un animal préparé pour le sacrifice qu’il s’agit.

于此,相关持续多年的争论也就结束了:这是用于牺牲,准备献祭的。

C'est pour moi un gros sacrifice.

这对我来说是一大牺牲

Ses fils et ses petits-fils lui offriront des sacrifices sans interruption.

「善建者不拔,善抱者不脱,子孙以祭祀不辍。

法语百科

Le sacrifice (étymologiquement « fait de rendre sacré » ; du latin sacrificium, de sacer facere) désigne une offrande, en particulier de la nourriture, des objets voire des vies humaines ou animales, à une ou plusieurs divinités.

À l'origine, le terme de sacrifice s'emploie pour une grande variété d'actes. Habituellement, il est surtout utilisé pour les sacrifices sanglants. Dans le cas d'offrandes de nourriture ou de liquide, on parle de sacrifice non sanglant ou libation, et, dans le cas d'une portion du sol, d'inauguration. Le terme est également passé dans le langage courant pour désigner le fait de détruire ou laisser détruire stratégiquement une partie d'un ensemble en vue d'un objectif global jugé plus important : le sacrifice aux échecs, qui consiste à donner un pion, une pièce ou une qualité pour obtenir l'avantage, sacrifier une escouade afin de gagner notamment une bataille ou une guerre, ou au travail, et aux études.

Sacrifice animal

Dans de nombreuses sociétés, les animaux jouent un rôle d'intercesseur avec les divinités, par le biais du sacrifice.

Hindouisme

Dans des textes du Véda tels que le Yajur-Véda (TS 7.1-5, VSM 22–25) et le Rig-Véda (RV 1.162-163), on trouve mention de l'ashvamedha, sacrifice du cheval en sanskrit.

Dans la Manusmṛti : « Tuer dans le sacrifice n'est pas tuer. Les plantes, bêtes domestiques, les arbres, les quadrupèdes et les oiseaux qui meurent pour le sacrifice accèdent à une vie supérieure par la suite. [...] La hiṃsā [violence] telle qu'elle est enjointe par le Veda, strictement appliquée aux être mobiles et immobiles, n'est rien d'autre que l'ahiṃsā : c'est le Veda en effet qui fait connaître le dharma. »

Il existe deux formes de sacrifice dans l'hindouisme populaire : le yāta est la mise à mort par décapitation ; le korata désigne aussi bien l’empalement de l'animal que son éventrement ou son égorgement.

Bouddhisme

Avec le bouddhisme, conformément à la doctrine de l'Ahimsâ (non-violence, premier des Cinq Préceptes bouddhiques), le sacrifice sanglant perd la valeur rituelle qu'il avait dans le védisme. Le sacrifice est condamné comme une "chose mauvaise", cause de démérites et le végétarisme bouddhique est encouragé, sans être pour autant obligatoire.

Grèce et Rome antiques

Présentation du taureau à sacrifier. L'exécutant, torse nu, tient la hache et le couteau destinés à l'immolation. Relief du théâtre de Sabratha en Libye. Fin du II siècle - Crédit photo SashaCoachman

Dans la mythologie grecque, c'est pour ne pas avoir sacrifié tous les nouveau-nés de l'année de son troupeau aux dieux Apollon et Poséidon, qui pourtant lui avait bâti une enceinte inexpugnable, que le roi de la ville de Troie, Laomédon, et ses sujets connaîtront leur courroux.

Le théâtre grec antique témoigne de l'importance du sacrifice dans la vie de la cité. Selon l'avis de Théophraste, qui a traité des sacrifices dans diverses nations, il ne faut sacrifier que ce sur quoi les théologiens sont d'accord ; moins nous aurons soin de nous dégager de nos passions, plus nous dépendrons des mauvaises puissances, et plus il sera nécessaire de leur sacrifier pour les apaiser ; on sacrifie aux dieux avec l'intention de leur prouver le respect que l'on a envers eux, ou pour leur exprimer sa reconnaissance, ou enfin dans le but d'obtenir d'eux les biens dont on a besoin.

À Rome, les comptes-rendus des frères Arvales constituent une des sources épigraphiques les plus précises en matière de sacrifices. Le Suovetaurile, sacrifice majeur, offrait trois victimes mâles, un verrat (sus), un bélier (ovis) et un taureau (taurus).

Tite Live raconte le cas d'un sacrifice monstrueux fait par les Romains à l'occasion de la guerre contre les Samnites. Le sacrifice est monstrueux sur ce point que des victimes humaines et animales sont égorgées côte à côte.

Dans la Bible

Le sacrifice de la fille de Jephté par son père. La substitution d'un bélier à Isaac, lors du « sacrifice » d'Abraham, marque l'abandon des sacrifices humains par la civilisation naissante. Les sacrifices rituels d'animaux prescrits au peuple d'Israël font l'objet de nombreux versets du Lévitique.

Pour les chrétiens, Jésus-Christ s'est sacrifié lui-même pour sauver le genre humain, tel que cela est relaté dans plusieurs versets du Nouveau Testament. La théorie mimétique de René Girard, dans son développement, en vient à distinguer le sacrifice primaire (une collectivité met à mort une victimaire émissaire) d'un sacrifice secondaire (inauguré par les prophètes, achevé par Jésus dans une version considérée comme parfaite et imité par les martyrs), avec ceci d'intéressant que le secondaire révèle l'existence du primaire. En prédisant son propre lynchage émissaire et en acceptant d'être la victime des peuples de son temps (et d'un point de vue anthropologique de toute l'humanité), Jésus révèle le mécanisme émissaire en place depuis l'apparition d'homo sapiens voire des espèces humaines précédentes. Le Dieu des chrétiens refuse les sacrifices alors que les dieux païens multiplient les meurtres eux-mêmes et en réclament dès qu'ils se sentent offensés, ou plus exactement quand des membres de la communauté ont transgressé des interdits. Quoique les modernes sachent bien que les boucs émissaires sont innocents, cette innocence étant même intégrée dans la signification de cette locution, il s'agit d'une révélation pour les contemporains de Jésus : les « Grecs » (ou les polythéistes) ne savent pas qu'ils produisent des sacrifices pour réguler la violence profane et pacifier les relations ; de leur point de vue, celui que nous autres modernes appelons "bouc émissaire" est coupable. Jésus renverse la façon de voir la scène du sacrifice et fait passer d'une victime active avec une foule passive à une victime passive avec une foule active.

Jésus dans l'évangile de Saint Mathieu condamne le sacrifice des animaux.

« 9.13 : Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

« Mais si vous saviez ce que signifient ces paroles : je veux miséricorde, et non pas sacrifice, vous n'auriez pas condamné ceux qui ne sont point coupables. »

Islam

L'aïd el-Kebir qui commémore le sacrifice (ou Dhabiĥa) d'Ibrahim est la fête musulmane la plus importante. À la différence que chez les musulmans il s'agit d'ismael et non d'isaac. Elle marque chaque année la fin du Hajj (pèlerinage à La Mecque), le dernier mois du calendrier musulman. Chaque famille musulmane, dans la mesure de ses moyens, sacrifie un mouton, ou un autre animal, en l'égorgeant couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque.

Extrait du Coran, sourate II, 196 : « Et accomplissez pour Dieu le pèlerinage et l'Umra. Si vous en êtes empêchés, alors faite un sacrifice qui vous soit facile. [...] Quand vous retrouverez ensuite la paix, quiconque a joui d'une vie normale après avoir fait l'Umra en attendant le pèlerinage, doit faire un sacrifice qui lui soit facile. S'il n'a pas les moyens, qu'il jeûne trois jours pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui, soit en tout dix jours. [...]. »

Sacrifice humain

L'origine des sacrifices humains est inconnue mais pourrait remonter au moins au paléolithique supérieur. Il semble cependant que les pratiques sacrificielles ont toujours été hiérarchisées et que le sacrifice humain était le dernier et le plus puissant recours en cas de détresse extrême. Au sein des sacrifices humains, il existait également une gradation, le sang d'un esclave ennemi n'ayant pas la même valeur sacrificielle que celui d'un fils de roi. Lorsqu'une société se sent forte, elle peut bannir ces sacrifices humains dont elle ne ressent plus le besoin, mais cela ne l'empêche pas pour autant de renouer avec cette pratique lorsqu'elle se retrouve menacée.

Actuellement, plus aucune des principales religions ne pratique le sacrifice humain en tant que rite. Cependant, certains comportements contemporains aboutissant à la mise à mort d'êtres humains, comme la peine de mort, bien que non reliés à une pratique explicitement religieuse, sont parfois analysés comme des sacrifices humains sociétaux.

Meurtre rituel

Les premières traces de meurtre rituel remonteraient au paléolithique et seraient un vestige d'un culte des crânes. Les participants en extrayaient la matière grise pour s'en nourrir au cours d'un banquet rituel. En fait on sait peu de choses sur les religions préhistoriques. Les rares témoignages sont difficiles à interpréter. Dans un premier temps, il est possible que ces crânes vidés de leur substance fussent ceux des défunts de la communauté, dont on absorbait l'âme. Mais certaines civilisations montrent des sujets jeunes présentant les mêmes blessures. L'anthropophagie rituelle fascine les ethnologues et les anthropologues qui la rencontrent en Océanie, en Afrique et dans le Nord de l'Amérique latine et en Europe. L'étude de l'une de ces civilisations a permis récemment de comprendre les causes d'une encéphalopathie transmissible, le kuru proche de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Sacrifice de l'ennemi

Sacrifice aztèque, Codex Mendoza.

C'est une part de butin qui est ainsi offerte aux dieux, et une façon de s'approprier la force de l'ennemi. Presque toutes les civilisations primitives ou archaïques l'ont pratiqué. Les sacrifices humains sont attestés chez les Gaulois par les fouilles des puits sacrificiels. Selon Hernán Cortés (conquistador espagnol), les Aztèques offraient ainsi des milliers de prisonniers de guerre dont le cœur était arraché pour nourrir le soleil et lui donner la force de se lever chaque jour. Le corps des prisonniers était réparti et partagé entre tous les habitants.

Sacrifice des enfants

Massacre des innocents par Giacomo Paracca, 1587.
Massacre des innocents par Giacomo Paracca, 1587.

En face du sacrifice de l'ennemi, d'autres civilisations ont préféré le sacrifice des enfants, êtres innocents par excellence. Nombre de cosmogonies, telle celle de Cronos présentent le récit d'un dieu dévorant ses enfants. Dans la Palestine ancienne, les cultes cananéens virent perdurer le sacrifice des enfants jusqu'au premier millénaire avant l'ère chrétienne. Ce sacrifice est appelé MLK, royal, d'où la Bible a tiré l'idée fausse du culte de Molok (Moloch). En fait, le sacrifice s'adressait à Baal, divinisation du pouvoir politique. On s'accorde donc à dire aujourd'hui que le molek n'était pas une divinité mais le nom du rite sacrificiel. Les Phéniciens sacrifiaient ainsi des enfants au dieu Baal, les Carthaginois à Ba'al Hammon et/ou Tanit pour obtenir la faveur du dieu, ou à Tanit seule lors de rites de fécondité.

Au Moyen Âge, spécialement pendant les épidémies de peste noire, les Juifs étaient facilement accusés de sacrifier des enfants chrétiens, et souffraient souvent de ces accusations (voir accusation de crime rituel contre les Juifs). La ligature d'Isaac dans le judaïsme et l'Aïd al-Kebir dans l'islam commémorent l'abandon du sacrifice des enfants en leur substituant un bélier, animal de grand prix car reproducteur. On sacrifie donc une source de revenus monétaires dans une civilisation où le numéraire est rare. Au sacrifice d'Isaac par Abraham répond le sacrifice de la fille de Jephté, en accomplissement d'un vœu plus général, et pour laquelle aucune substitution n'est réalisée. La littérature talmudique reproche abondamment à Jephté l'accomplissement du vœu qu'il avait formulé. La critique exprimée par le midrach touche également le prêtre PinHas, qui aurait dû contribuer à l'annulation de ce vœu contraire à la loi juive. La mythologie grecque connaît deux traditions narratives du sacrifice d'Iphigénie. Racine nous transmet celle où aucune substitution n'est nécessaire. Dans un autre récit, une biche survient au dernier moment et de sacrifiée, Iphigénie devient sacrificatrice en immolant la bête. Préposée au sacrifice des prisonniers étrangers, elle refusera de sacrifier Oreste, son frère, déclarant qu'il suffisait de le purifier. Son geste symbolise la fin du sacrifice humain dans la Grèce ancienne.

Typologie

Offrande

Préparatifs d'un sacrifice, Rome, IIe siècle.
Préparatifs d'un sacrifice, Rome, II siècle.

D'une façon la plus commune, le sacrifice est un don fait au(x) dieu(x) ou esprit(s), une offrande ; on parle alors de sacrifice latreutique. S'il est donné aux fins de rendre grâce pour un bienfait passé, il est dit eucharistique. Enfin, s'il est donné en vue d'obtenir d'autres bienfaits, il est dit impétratoire. Le destinataire peut être une entité précise et déterminée, un groupe d'entités, voire une entité inconnue de celui qui fait le sacrifice (cas des abandons de choses à l'extérieur).

Un tel sacrifice-donation doit évidemment porter sur des objets adaptés au donataire :

un animal sans défaut (Ainsi Lévitique XVI, 20-28 définit le bouc émissaire)

ou inversement un individu portant la marque divine, sous forme d'une couleur ou d'un défaut rare et spécifique).

Il peut être accepté ou refusé (par exemple : le feu qui doit consommer l'objet ne prend pas). Des spécialistes sont chargés de déterminer ce qu'il en est et comment cela doit être interprété, notamment par rapport aux événements futurs.

Apothéose

Plus rarement, le sacrifice est explicitement une divinisation, une apothéose, et donc un véritable « cadeau » non pas aux dieux mais à la chose ou personne sacrifiée. Les pratiques funéraires relèvent de la même logique, le défunt rejoignant le monde des « esprits », bien que cela soit maintenant assez implicite et que le lien avec la divinité soit moins vu. Les pratiques funéraires incluent parallèlement à ce sacrifice-apothéose des offrandes de choses propres au défunt (armement, bijoux, objets quotidiens...). La frontière entre les deux types de sacrifice peut d'ailleurs s'estomper dans ce cas : autant le sacrifice du cheval ou du bateau du défunt est clairement une donation, autant le sacrifice de la veuve (connu de nombreuses civilisations, et qui subsistait en Inde au moins jusqu'au XIX siècle : sati) est plus ambigu, et variable selon la place de la femme dans la société (c'est-à-dire si les femmes sont ou non dotée d'une « âme », une capacité à passer dans le monde des esprits comme une personne à part entière).

Enfin, et plus communément, si l'apothéose consacre (littéralement) les vertus du défunt, le sacrifice peut être suscité par les défauts (réels ou supposés) de la victime, ce qui la transforme en une sorte de démon. L'ironie et l'ambiguïté de la chose est que les survivants en déduiront (ou conforteront) des règles sur les comportements adéquats, dont le démon incarne l'opposé, ce qui fait de lui à la fois une force négative et l'origine de l'ordre. Ainsi le démon devient-il dieu, par une sorte d'apothéose inverse. En Amérique du Nord, les Natchez pratiquaient des sacrifices humains à l'occasion des funérailles de leur Grand Soleil ou de leur Grande Reine.

Profanation

Espace sacré

Dans les sociétés anciennes, le trait de sillon s'accompagne d'un sacrifice le plus souvent humain. Ainsi s'interprète le meurtre de Rémus par Romulus (source : école américaine). La disposition du temple se conçoit donc comme un intérieur et un extérieur géographiques matérialisant la séparation cosmologique du eux (les impurs) contre nous (les purs, les intègres). Dans ce sens, tous les groupes fortement intégrés reposent sur des mécanismes de discrimination.

« Ils ne peuvent exister sans ennemis ni victimes sacrificielles et dépendent donc de la répétition constante du mensonge sur l'ennemi s'ils veulent parvenir à un degré de stress autogène nécessaire à la stabilisation interne. […] Il n'est nul besoin de croire aux dieux ; il suffit de se rappeler la fête meurtrière constitutive pour savoir en quoi ils nous concernent. Le souvenir angoissé d'un crime caché est ce qui constitue la religiosité profonde des cultures anciennes ; dans cette ambiance religieuse, les peuples sont proches des mensonges et des spectres qui les fondent. Dieu est l'instance qui peut rappeler à ses adeptes le mystère occulté de la faute. »

 Peter Sloterdijk Finitude et ouverture - vers une éthique de l'espace - 330 conférence de l'université de tous les savoirs donnée le 25 novembre 2000)

Peter Sloterdijk désigne alors une telle tribu comme utérotechnique. Est dite utero-technique une société refermée sur elle-même, que cet enfermement soit matériel, intellectuel ou spirituel. Le confort d'une telle société est dû à la relation du même au même et maintenue par une classe de prêtres assumant la royauté. Peter Sloterdijk expose qu'un tel confort, quand il se perd, par l'introduction de nouvelles manières de produire ou plus généralement de nouvelles idées dégénère en conformisme. Il devient alors nécessaire d'expulser l'intrus, désigné par les augures, c'est-à-dire les prêtres. Le sacrifice apparaît, dans ce cadre, comme un effort pour expulser le mal de l'espace intérieur de la communauté. Elle produit un effet momentané d'extension de la sphère d'influence de celle-ci au moyen de l'établissement d'une distance symbolique, vécue comme un espace immunitaire, une distance de sécurité entre et le groupe et celui ou ceux qui en sont exclus. Les exclus sont supposés l'avoir corrompu tandis que le monde intérieur délimité par les fossés et murailles moraux est supposé pur ou intègre.

L'expulsion du bouc ou son sacrifice produisent une élimination de la tension auto-stressante endogène pendant la période précédant le sacrifice. Un verset biblique décrit ce phénomène : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ». Si, dans le contexte de la pensée de l'Ancien testament, le sang appartient à Dieu comme siège du principe de vie, dans ce type de sacrifice, le point d'application devient tout à fait immanent. Il purifie les instigateurs du meurtre rituel. Il constate la permanence de ce phénomène dans des sociétés supposées modernes où le meurtre, à défaut l'expulsion, ressoude une société quand elle ne parvient pas à résoudre ses propres contradictions et se croit alors menacée par un ennemi de l'intérieur (exemple : l'immigration clandestine, stigmatisée comme une invasion, mais qui, parce que clandestine, ne peut être réellement dénombrée ; faute de recensement exact d'un point de vue scientifique, son importance est mesurée à l'aide d'un instrument de mesure non fiable : le fantasme de la perte d'identité).

Exauguration

Le processus inverse (du monde divin au monde des hommes) est possible, soit « naturellement » (terme moderne, qui n'a évidemment pas de sens dans une cosmologie où le divin est omniprésent), soit à l'initiative des hommes ; dans ce cas, il convient de respecter des règles précises, sinon c'est une profanation (littéralement : un retour au monde profane). Ainsi, chez les Romains, une chose donnée aux dieux peut, exceptionnellement, être rendue aux hommes par une exauguration. On peut se référer à ce propos au discours de Cicéron, Pro domo : lorsque Cicéron est exilé, Clodius rase sa maison afin d'en faire un temple à Minerve (dans ce cas, le sol est consacré). Cicéron conteste cependant la régularité de cette cérémonie et veut y remédier par une exauguration.

Martyre

Sens dans le christianisme

Jésus de Nazareth s'est sacrifié sur la Croix pour sauver le genre humain.

L'Eucharistie catholique, la Sainte-Cène protestante, célèbrent le sacrifice, la mort et la résurrection du Christ ; c'est une action de grâce; il est donc aussi appelé Saint-Sacrifice. La théologie chrétienne, néanmoins, réprouve le suicide, et tout acte de provocation conduisant autrui à nous tuer : si le martyre est saint, rechercher le martyre est au contraire un péché, voire une tentation démoniaque.

Sens dans l'Islam

Si le sunnisme se méfie du martyre (qu'il distingue du sacrifice), le chiisme développe fréquemment une conception christique du sacrifice.

Sens en politique

Les 6000 compagnons de Spartacus crucifiés en 71 avant Jésus-Christ, piteux restes de sa glorieuse armée d'esclaves et de fuyards, ne sont aux yeux du pouvoir romain que des esclaves révoltés ayant reçu leur juste châtiment. L'interprétation révolutionnaire les concernant n'interviendra qu'au début du XX siècle quand Rosa Luxembourg (1870-1919) et Karl Liebknecht (1871-1919) en feront les héros du peuple et les martyrs de la liberté sacrifiés par un État répressif, figure moderne du Moloch antique.

Notions connexes

La tentative d'extermination (parmi d'autres groupes) des juifs durant la Seconde Guerre mondiale a été nommée holocauste. Cette appellation induit que ce génocide peut être vu comme un sacrifice à la race qui serait l'entité divine du nazisme. C'est pourquoi le terme d'holocauste a été rejeté au profit du mot shoah qui signifie « cataclysme ».

Certains suicides présentés sous forme de protestation politique peuvent être assimilés à des sacrifices : par exemple, Jan Palach (Révolte de Prague) et bonzes se brûlant durant la Guerre du Viêt Nam. On peut s'interroger sur la peine de mort dans les sociétés modernes. Celle-ci, née de la loi du Talion (une vie pour une vie), pourrait être vue comme un sacrifice aux mânes de la victime.

Analyse sociologique

Don et contre-don

Le sacrifice peut se comprendre comme un échange entre les hommes qui le pratiquent et les puissances divines qui le reçoivent. Dans les sociétés primitives, non monétaires, tout commerce suppose un échange, dons contre dons, à proportion de la situation et de la qualité des personnes engagées dans l'échange. Do ut des, je donne pour que tu donnes, selon la formule latine bien connue. Le don n'est jamais gratuit mais s'effectue selon des codes sociaux précis et réglés par la tradition.

Il en va de même dans l'échange entre hommes et puissances divines. De même que les langues anciennes n'ont pas de mot pour désigner la « religion » en soi, comme une activité et surtout une idéologie, séparée du reste des activités humaines, le sacrifice, ou ce que nous nommons tel, est d'abord à comprendre dans le cadre plus large des règles de l'échange et du fonctionnement des relations sociales. Les Dieux étant les plus puissants des êtres, la communication et l'échange avec eux sont régis par des règles certes spéciales mais qui doivent s'entendre dans un cadre plus large donc. Plus une personne est puissante et haut-placée, plus elle est censée répondre au don par un contre-don encore plus prestigieux et de plus haute valeur. On offre aux Dieux le meilleur parce qu'on attend en retour des dons inestimables, la pluie, de bonnes récoltes, la victoire, la paix, la prospérité, la santé. En latin, sacrifier veut dire faire passer dans le monde du sacré un objet profane, généralement par une forme de destruction (mais pas nécessairement, que l'on songe aux dédicaces, objets votifs et ex-voto de toutes sortes). Cette définition peut être généralisée ; thysia, le sacrifice est un mot de la même racine que thyein, brûler et thyo, encens, parfum. Il n'a un sens « technique » et religieux que secondairement. Sacrifier, c'est faire monter une fumée d'agréable odeur vers les Dieux, comme il est également dit dans la Bible.

Le sacrifice étant un échange, il est un partage. Une des formes est donc le repas sacrificiel où la victime est « sacrifiée » puis consommée de concert entre Hommes et Dieux, chaque partie recevant sa part, différence qui marque la séparation en le Ciel et la Terre mais aussi leur communion. Le sacrifice doit donc s'entendre comme une frontière, mais une frontière où l'on se rencontre et où l'on échange, aux dons des hommes devant répondre les dons des Dieux. Dans la Bible, en Grèce, à Rome, tuer un animal pour la boucherie ou le sacrifier se fait de même manière ; l'acte de mise à mort est toujours sacrificiel. Après que la part des Dieux a été prélevée et leur a été offerte, les hommes prennent leur part, soit pour la consommer sur place dans un grand banquet commun soit pour l'amener chez eux. Dans ces temps anciens, on mangeait rarement de la viande : on le faisait lors de fêtes qui étaient toujours « religieuses » et donc accompagnées de « sacrifices ».

Efficacité régulatrice et apaisante

Le sacrifice apparaît comme un moyen assez efficace de supprimer une source potentielle de conflit qu'on ne sait pas résoudre.

Thèse girardienne

Selon René Girard (Quand les choses commenceront. Entretiens avec Michel Treguer, Paris, Arlea, 1996), toute culture locale est une clique issue du meurtre fondateur dans un système d'envie et de jalousie. Le jeu de langage central d'une telle société est, à chaque fois, l'accusation collective et univoque et la condamnation d'une victime sacrificielle qui doit assumer tout le mal et la négation aussi monotone que conséquente de sa propre responsabilité à l'égard des évolutions en cascade qui ont motivé l'éclosion de la violence. N'appartient à une culture dans ce sens du terme que celui qui participe réellement ou symboliquement au sacrifice du bouc émissaire. La victime devient alors le lien étroit de la culture qui le sacrifie.

« C'est en tant que communautés de narration et d'émotion — c'est-à-dire dans le culte — que les cultures, ces groupes de criminels enchantés par leur méfait, sont le plus elles-mêmes. C'est là où les émotions et le récit se recoupent que se constitue le sacré. […] L'objet sacrifié est ainsi placé au cœur de l'espace spirituel d'une société. […] La fusion des groupes fondée sur les émotions et les récits, les peurs et les mensonges, se trouve aussi consolidée politiquement. »

 Peter Sloterdijk, op. cit.

Ainsi, plutôt que de risquer un combat entre différentes personnes revendiquant une chose (héritiers, par exemple), il peut être (ou seulement sembler) moins nocif de dissoudre le litige en supprimant un de ses constituants. La communauté y perd, mais elle retrouve (provisoirement) une paix préférable à ses yeux, car permettant de construire d'autres choses au lieu de se battre sur les reliques. Encore faut-il ne pas se tromper.

Le choix de l'élément du conflit qui sera sacrifié est assez fondamental.

Ce peut être, bien évidemment, l'objet du conflit (le navire d'un grand marin, l'armement d'un chef de guerre ou l'épouse d'un noble, et la légitimité au commandement qui vont avec). Les mythes nous montrent quelques exemples : Iphigénie en Aulide (sacrifice propitiatoire) ou la fille de Jethro (sacrifice eucharistique).

Ce peut être aussi un des protagonistes du conflit, le moins soutenu évidemment (indépendamment des droits réels qu'il pourrait avoir sur la chose, selon les règles en usage dans la société), ou même tous les protagonistes.

Ce peut être enfin, et même plus souvent, une chose apparemment sans le moindre rapport « naturel » avec le litige, mais dont on constate a posteriori qu'elle a été efficace pour rassembler la communauté (ce qui prouve son appartenance aux catégories divines : elle a une capacité d'action « surnaturelle », et son sacrifice était donc nécessaire pour remettre le monde en ordre). Le code de loi religieuse peut donner la liste des objets de substitution (Voir, par exemple, Lévitique III et IV) Par exemple, deux tribus kanakes ennemies jurées se sont réconciliées sur le sacrifice d'un Poindi (fils cadet de chef, traditionnellement doté d'une puissance magique comme cœur de la tribu).

Le code de loi religieuse peut donner la liste des objets de substitution (Voir, par exemple, Lévitique III et IV)

Par exemple, deux tribus kanakes ennemies jurées se sont réconciliées sur le sacrifice d'un Poindi (fils cadet de chef, traditionnellement doté d'une puissance magique comme cœur de la tribu).

Si le sacrifice fonctionne, on peut observer de sa bonne marche les règles à suivre et à ne pas suivre (notamment, pour les sacrifices humains : le comportement de la personne sacrifiée avant sa désignation, qui devra, le plus souvent, être préalablement déshumanisée pour justifier le meurtre), qui pourront être sédimentées sous forme de lois ou de caractéristiques divines, tabous, caractéristique du prochain sacrifice. En raison de ses supposées vertus apaisantes et régulatrices, le sacrifice reste une pratique très commune, même s'il est généralement associé au monde « primitif » (un passé révolu ou des peuplades « attardées »).

Limites et perte d'efficacité

On imagine l'avantage comparatif des sociétés capables de réellement éviter ou gérer les conflits sans être obligé de détruire les objets ou d'éliminer des humains. D'où les évolutions vers des sacrifices de plus en plus doux, limitant la destruction. Ainsi la mythologie grecque garde-t-elle en mémoire le passage du sacrifice de la bête entière à seulement les parties les moins utiles (la peau et les os). Mais surtout, plus profondément, le sacrifice n'est peut-être pas aussi efficace qu'il en a l'air. Si le conflit vient d'ailleurs, de l'état d'esprit des participants, l'élimination de l'objet du conflit ou l'élimination d'un seul participant ne change rien. On peut essayer de se rabattre sur un innocent (relatif), mais ce sacrifice ne marche plus vraiment dans le monde où le Christ a posé sa marque : le respect des perdants, des victimes.

Aussi, selon René Girard, il y a maintenant toujours des empêcheurs de tourner en rond qui vont dénoncer le sacrifice comme inadapté au problème, et comme fausse solution à un vrai problème. L'unanimité n'est plus acquise, la règle dérivée du sacrifice est contestée, et le problème reste entier. On aura beau expulser à son tour « celui par qui le scandale arrive », un autre se lève derrière et tout recommence. Seule peut marcher une solution juste, impliquant selon cet auteur un renoncement au conflit par l'amour, non pas en refusant ou niant le conflit, mais en le résolvant réellement une fois le conflit constaté.

中文百科

牺牲,本指肉类祭品,今日一般是指为了正义或者其他公共利益,而舍弃自己的私利甚至生命,是一种无私的作为,如二战中的士兵为自己国家作战而牺牲了自己的生命。

简介

牺牲的原意为宗教祭祀仪式上所用供品,供品包括宰杀的生命,在祭祀活动,用于祭祀的供品,称为祭品;动物方面通常是牛、马、猪、羊、狗、鸡、鸭、鹅及鱼等,之后才被引申为个人为了正义而作出的奉献,甚至是生命。 祭物是人类祭祀活动中普遍需要的物品,主要分为一般性祭品和生祭(活祭)。上古中国已经确证存在大量献祭活动,祭物种类极为广泛。诗经中对于献祭和祭品的记录已经详确细致,例如《潜》是颂扬周室祭祀时用鲜美又品种多样的肥鱼供奉神灵和祖先的乐歌,它的赞美对象既包括大自然与其出产,也同时针对王室的虔诚献祭;《采萍》描述少女献祭的场景。 在西亚,圣经旧约中记录了人类第二代的献祭,亚当长子该隐以农产献祭,次子亚伯以羔羊献祭,神悦纳后者。 圣经出埃及记中则更为详细地记录了古代希伯来人献祭的条例。 在美索不达米亚(今巴比伦),献祭极为普遍;一些民族则在某些历史时期保持人祭习惯,例如亚述,玛雅,古印加文明,甚至也包涵古代中国。 如今日儒家祭典所用的太牢、少牢;道教祭典中的三牲,皆是常见的牺牲。三牲一般是用全鸡一只、猪肉一大块、有鳞的鱼一尾。鸡可替换成鸭或鹅。在无法取得时,鱼可替换为鱿鱼,但不能用来祭天与高端神灵。民间为了表示信仰的虔诚,猪肉亦有可能以全猪的方式出现,称作神猪。不过近年动物保护团体的推倡,渐渐不流行圈养神猪。**界表示,不适合以肉食类祭祀佛菩萨或高僧大德,如观音菩萨或清水祖师。 圣经旧约的五种基本祭 1. 燔祭指焚烧的祭,祭牲包含牛、羊、鸟,将祭牲宰杀,切块,洗净后焚烧成灰,并且祭坛的火永不熄灭。 2. 素祭由细面、油、乳香和盐构成,细面与油调和,就产生面团。面团拿到炉子里烤,就成了饼。这种经过烘烤的饼成为香气满足神,也成为食物满足人。 3. 平安祭是人可以享用的祭物,祭司和献祭者可以享用此祭。平安祭可以使用任何祭牲,可以用无酵饼或有酵饼。 4. 赎罪祭的献祭动物取决于献祭者:为大祭司或以色列全会众献祭,必须要献上公牛;为国王或王子献祭,必须要献上公山羊;为平民献祭,必须要献上母山羊或绵羊羔;对于无力承受的穷人,可以献上两只斑鸠或雏鸽。将祭物宰杀后按手与之联合,使祭牲代替人承担人的罪性的后果。 5. 赎愆祭为的是可以补偿的过失。祭物通常是母羊、羊羔,或山羊,若力量不够,可用斑鸠或雏鸽等。

法法词典

sacrifice nom commun - masculin ( sacrifices )

  • 1. religion offrande d'une immolation faite solennellement pour rendre hommage (à une divinité)

    offrir des sacrifices humains à un dieu

  • 2. renoncement ou privation volontaires (de quelque chose)

    il a fait le sacrifice de sa vie pour sauver son pays

  • 3. privation matérielle répétée [Remarque d'usage: souvent au pluriel]

    l'achat de leur maison a exigé de gros sacrifices

  • 4. renoncement total de ses intérêts Synonyme: abnégation

    avoir l'esprit de sacrifice

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