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词典释义:
somnolence
时间: 2023-08-26 02:12:09
[sɔmnɔlɑ̃s]

昏昏欲睡的

词典释义
n.f.
1. 半睡眠状态
2. 昏昏欲睡;嗜睡
éprouver de la somnolence après un repas trop copieux吃了饭菜以后感觉到有点昏昏欲睡
Amadis se sentait gagné par une espèce de somnolence (Vian).阿马迪斯开始有一种昏昏欲睡感觉。(维昂)
3. 〈转〉 迟钝,麻木,懒洋洋
la somnolence de la conscience意识迟钝

近义、反义、派生词
近义词:
assoupissement,  langueur,  léthargie,  sommeil,  apathie,  marasme,  paralysie,  prostration,  torpeur,  stagnation,  engourdissement,  mollesse,  demi-sommeil,  inertie,  alourdissement,  demi
义词:
activité
联想词
fatigue 疲乏,劳累; insomnie 失眠,失眠症; nervosité 神经质; sommeil 睡眠; ivresse 醉,酒醉,麻醉; rêverie 幻想,空想; paralysie 麻痹,瘫痪; migraine 偏头痛; lassitude 疲倦,疲乏; distraction 在焉; anxiété 焦虑,忧虑,惶惶安;
当代法汉科技词典

somnolence f. 嗜[睡]; 朦胧

短语搭配

éprouver de la somnolence après un repas trop copieux吃了丰盛的饭菜以后感觉到有点昏昏欲睡

la somnolence de la conscience意识的迟钝

Amadis se sentait gagné par une espèce de somnolence (Vian).阿马迪斯开始有一种昏昏欲睡的感觉。(维昂)

原声例句

Puis , mon cerveau se calma, mon imagination se fondit en une vague somnolence, et je tombai bientôt dans un morne sommeil.

而后,我的头脑平静了,我的想像在睡 意朦中消失了,我立刻跌人了沉闷的睡眠中。

[北外法语 Le français 第三册]

Soldait les mémoires, tandis que, sans s’inquiéter de rien, Monsieur, continuellement engourdi dans une somnolence boudeuse dont il ne se réveillait que pour lui dire des choses désobligeantes, restait à fumer au coin du feu, en crachant dans les cendres.

开发工钱,而她的丈夫却什么也不管,从早到晚都昏沉沉、懒洋洋,仿佛在跟人赌气似的,稍微清醒一点就对她说些忘恩负义的话,缩在火炉旁边吸烟,向炉灰里吐痰。

[包法利夫人 Madame Bovary]

Le docteur s'assoupit, mais la première voiture de l'aube le tira de sa somnolence.

大夫打起盹来,但黎明时的第一辆车又将他从半睡眠状态中惊醒。

[鼠疫 La Peste]

Pas de somnolence ? pas de pesanteurs ?

“没有昏睡的感觉吗?”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Tout y est, voyez-vous : somnolence interrompue par des crises nerveuses, surexcitation du cerveau, torpeur des centres. Madame de Saint-Méran a succombé à une dose violente de brucine ou de strychnine, que par hasard sans doute, que par erreur peut-être, on lui a administrée.

“病症很明显,您看到没有?嗜睡阵阵发性的精神亢奋,神经麻痹。圣·梅朗夫人是服用大量的番木鳖或马钱素,或许是错拿而让她服用的。”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Et il s’assit sur un des bancs du brise-lames pour tâcher de s’engourdir dans une somnolence de brute.

他在防波堤上的一张凳子里坐下来,极力让自己麻痹处于一种类似出卖苦力人的倦极状态里。

[两兄弟 Pierre et Jean]

Pour éviter ces troubles digestifs, ces nausées ou ces somnolences, il convient de prendre d’autres habitudes.

为了避免这些消化系统疾病、恶心或嗜睡,应采取其他习惯。

[Chose à Savoir santé]

Catherine, maintenant, était secouée de crises de larmes, longues, interminables, après lesquelles un accablement l’anéantissait. Elle finit par tomber dans un état de somnolence invincible.

现在,卡特琳没完没了地一阵一阵地痛哭,哭完便无力地昏过去,最后陷入无法克制的昏睡状态。

[萌芽 Germinal]

Quand il l’eût couchée sur ses genoux, il l’abrita de ses deux mains, il tomba dans cette sorte de somnolence rêveuse, où le plongeait la caresse de ce poil doux et tiède.

他把它放在膝头上,两只手捂着它,抚摸着柔软而温暖的兔毛,又沉浸在那种梦幻中了。

[萌芽 Germinal]

Cependant, n’ayant point la certitude d’un danger immédiat, il n’éveilla pas ses compagnons que la fatigue tenait pesamment endormis, et il tomba lui-même dans une lourde somnolence qui dura plusieurs heures.

因为他不能确定立刻就有危险发生。所以他让他那些疲乏的同伴们甜睡着,不去叫睡他们,连自己也陷入了一种沉重的朦胧状态,这状态持续了几小时之久。

[格兰特船长的儿女 Les Enfants du capitaine Grant]

例句库

Il se sentait gagné par une espèce de somnolence.

他开始有一种昏昏欲睡的感觉。

Il éprouve de la somnolence après un repas trop copieux.

他吃了丰盛的饭菜之后感觉到有点昏昏欲睡

法语百科
Deux hommes endormis sur un banc
Deux hommes endormis sur un banc

Le sommeil est un état naturel récurrent de perte de conscience (mais sans perte de la réception sensitive) du monde extérieur, accompagnée d'une diminution progressive du tonus musculaire, survenant à intervalles réguliers et dont le rôle est encore mal connu. L'alternance veille-sommeil correspond à l'un des cycles fondamentaux chez les animaux : le rythme circadien. Chez l'être humain, le sommeil occupe près d'un tiers de la vie en moyenne.

Le sommeil se distingue de l'inconscience (ou coma) par la préservation des réflexes et par la capacité de la personne endormie à ouvrir les yeux et à réagir à la parole et au toucher. Il existe une organisation du sommeil et de ses trois états. Il est question de cycle circadien pour l'alternance entre la veille et le sommeil. Il est question de cycle ultradien pour l'alternance entre le sommeil lent et le sommeil paradoxal.

Le sommeil dépend du noyau préoptique ventrolatéral (VLPO). Déclenché par l'accumulation quotidienne d'adénosine, le VLPO envoie aux centres de stimulation le signal d'arrêter la production d'histamine et d'autres substances qui nous tiennent éveillés.

Certaines femmes dorment mal pendant leurs règles (elles sont deux fois plus sujettes aux insomnies que les hommes) et beaucoup d'entre elles durant la ménopause. Les personnes âgées dorment en général moins bien que les jeunes.

Historique

Le poète doxographe grec Diogène Laërce avait écrit un ouvrage intitulé Du Sommeil et des Rêves (en grec ancien Περὶ ὕπνου καὶ ἐνυπνίων au IIIe siècle av. J.-C. ; le poète latin Virgile dans l’Énéide fait référence a un « premier sommeil » : la reconnaissance des différentes phases du sommeil est donc ancienne.

Le sommeil, tant sa régulation que son rôle, reste un mystère pendant des siècles. Le développement de l'électro-encéphalogramme (EEG) au XX siècle permet son étude.

Dès 1937, le neurophysiologiste américain Alfred Lee Loomis (en) met en évidence cinq phases successives dans une nuit de sommeil grâce à l'EEG ; il les énonce de A à E :

À et B correspondaient à la phase d'endormissement ;

C au sommeil léger ;

D et E au sommeil profond.

Nathaniel Kleitman (en), directeur d'une unité de sommeil à l'Université de Chicago, réduit le nombre de phases de sommeil à quatre :

À et B constituaient un premier stade, I ;

C un second stade ;

D un troisième ;

E un quatrième,

l'ensemble constituant le sommeil lent (SL).

Un de ses assistants, Eugene Aserinsky (en), remarque sur l'électroencéphalogramme des oscillations de grande amplitude, correspondant à des mouvements oculaires, un relâchement du tonus musculaire de la nuque (chez l'homme qui peut relâcher volontairement ces muscles et ceux du menton), suivi d'une intense activité du cortex cérébral lorsque les sujets amorçaient le quatrième stade. La présence de mouvements oculaires rapides ou MOR (REM, Rapid eye movements en anglais) permet d'assimiler cette phase aux rêves : elle fut alors baptisée « sommeil rapide » ou « paradoxal » en 1961 par le français Michel Jouvet, alors chercheur au CNRS à Lyon.

Alors que les chercheurs pensaient qu'aucun animal ne pouvait vivre sans sommeil (même chez des animaux qui pratiquent le sommeil monohémisphérique à ondes lentes (en) — demi-sommeil avec un demi-cerveau éveillé et un demi-cerveau endormi — telles les espèces d'oiseaux volant longtemps ou migrant et les mammifères marins pélagiques pour leur permettre la respiration pulmonaire et leur éviter la noyade), des observations d'orques et de grands dauphins prouvent le contraire. Une équipe de chercheurs de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) dirigée par le professeur Jerry Siegel, a remarqué que pendant le mois suivant leurs accouchements, les femelles et leurs petits ne dormaient pas. Cet éveil permettrait aux petits d'échapper aux prédateurs, de maintenir leur température corporelle car ils ne disposent pas encore de graisse protectrice, de remonter très souvent à la surface pour respirer, toutes les 3 à 30 secondes, et de favoriser la croissance rapide de leur cerveau et de leur corps. Petit à petit, les femelles et leurs petits retrouvent un rythme de sommeil « normal ».

Depuis 2011, le nombre de stades du sommeil a été réduit à 3. Les stades 1 et 2 correspondent au sommeil léger et le stade 3 correspond au sommeil lent profond.

Études et recherches

Importance des premiers jours de la vie

Selon une étude de l'INSERM, la qualité du sommeil est programmée dans les premières années de vie. En déréglant artificiellement l'apport en sérotonine (ce qui est connu pour provoquer des troubles du sommeil) sur des bébés souris pendant 15 jours après leur naissance, les chercheurs ont constaté que ces souris devenues adultes avaient un sommeil fragmenté, instable et peu récupérateur. Ces troubles du sommeil s’apparentent à ceux observés lors d’une phase de dépression.

« Ces travaux nous laissent fortement penser que les trois premières semaines de la vie, chez la souris, constituent une période critique pendant laquelle s’installe et se consolide l’impact du système sérotoninergique sur l’équilibre du sommeil et des comportements émotionnels. Une fois que ce système est mis en place, il semble qu'il ne soit plus possible d'agir sur cet équilibre de façon persistante » précise Joëlle Adrien, auteur principal et directrice de recherche à l’Inserm.

Heure du coucher

L'heure du coucher aurait une influence sur le système immunitaire, ce qui ne serait pas le cas de la durée du sommeil. Les sujets qui se couchaient tard (aux environs de 2-3h du matin) avaient un taux de lymphocytes inférieur de 24 % à celui de ceux se couchant tôt (entre 23 h et minuit). Le taux de granulocytes de ceux se levant tard était également 18 % plus élevé que celui des sujets se levant tôt.

Les adolescents qui se couchent après minuit auraient plus de mal à contrôler leurs impulsions. Parmi les facteurs liés à un coucher après minuit figurent l'âge, un nombre important d'heures passées à regarder la télévision et l'absence de participation à une activité parascolaire.

Une étude concernant des centenaires a montré que tous se couchaient tôt le soir, n'avaient pas de problèmes pour s'endormir, se réveillaient tôt le matin, faisaient une sieste durant l'après-midi et ne prenaient pas de somnifères. Ainsi la quantité et les habitudes de sommeil pourraient avoir une grande influence sur la longévité.

Durée

Le besoin de sommeil est une notion individuelle s'étalant de six heures à dix heures par nuit pour les « gros dormeurs » ; en moyenne, un adulte a besoin de huit heures de sommeil par jour.

En France, l'insuffisance de sommeil est bien installée et les Français accumulent une dette de sommeil. En 2009, le temps de sommeil moyen en France est d'un peu moins de sept heures en semaine et de 7 h 50 en moyenne le week-end, soit une réduction de près d'une heure et demie depuis un demi-siècle. Une étude plus récente (2012) indique que la durée moyenne quotidienne de sommeil des français est de 7 h 5 en semaine et 8 h 11 le week-end.

Les Australiens seraient les plus grands dormeurs du monde, avec une moyenne de neuf heures par nuit, tandis qu'un Asiatique sur deux dort moins de six heures. La durée du sommeil est variable : elle semble légèrement plus courte pour les hommes que pour les femmes, et pour les Noirs que pour les Blancs.

Le sommeil monophasique (d'une seule traite) qui est commun aujourd'hui serait une conséquence de l'industrialisation et de l'éclairage artificiel. Les travaux de Thomas Wehr (en) ont montré que lorsqu'il est à l'abri des éclairages artificiels et une fois qu'il a payé sa dette de sommeil, le sommeil de l'être humain se stabilise sur un cycle inhabituel aujourd'hui de deux périodes de sommeil (sommeil biphasique) entrecoupées d'une période de « dorveille », terme utilisé au Moyen Âge pour désigner l'état de conscience entre sommeil et éveil.

Le sommeil peut également se fragmenter en plusieurs périodes durant une journée, au lieu d'être regroupé en une seule « nuit », ce qui permettrait d'en réduire la durée totale, jusqu'à pouvoir se contenter de deux à cinq heures par jour. Le sommeil est alors qualifié de sommeil polyphasique.

La durée du sommeil des mammifères est très variable. Le tamia passe environ quinze heures par jour les yeux fermés alors que la girafe en passe elle seulement quatre et demie. Selon Jerome Spiegel, chercheur à l'université de Californie à Los Angeles, chaque espèce se serait adaptée pour gérer au mieux ses dépenses énergétiques et assurer sa sécurité. Les éléphants dorment à peine plus de trois heures par jour. Il est logique, sur le plan évolutionnaire, que les petites chauves-souris brunes économisent leur énergie, sauf lors des quelques heures par nuit où les insectes dont elles se nourrissent sont de sortie. Un ornithorynque peut dormir plus (quatorze heures), peut-être parce qu'un repas frugal de crustacés suffit à lui apporter une dose suffisante de calories. Quant à la question de sécurité, les mammifères qui dorment dans une cachette, comme les chauves-souris ou les rongeurs, ont tendance à faire des sommes plus longs et plus profonds que ceux devant rester constamment en alerte.

Techniques d'étude

Les méthodes d'exploration du sommeil sont nombreuses. Dans les centres du sommeil, l'examen de base est la polysomnographie qui regroupe l'enregistrement de plusieurs variables :

l'activité électrique du cerveau : l'électro-encéphalographie (EEG)

l'activité des muscles de la face et du menton, parfois des muscles des jambes : l'électromyogramme (EMG)

l'activité des globes oculaires : l'électro-oculogramme (EOG)

d'autres paramètres, comme l'activité électrique du cœur (électrocardiographie), la polygraphie respiratoire (mesure du débit respiratoire, des ronflements, des mouvements du thorax et de l'abdomen, de la saturation du sang en oxygène = oxymétrie), la température corporelle, l'actimétrie (mesure de l'activité d'une personne).

Le test itératif de latence à l'endormissement (TILE) permet de mesurer le temps nécessaire pour s'endormir. Il est utilisé pour faire le diagnostic de certains troubles du sommeil. L'agenda du sommeil est un test simple qui ne coûte rien. Il permet d'analyser le sommeil et d'orienter assez facilement le diagnostic en cas d'insomnies.

Causes

Le sommeil était pensé être naturellement induit par l'arrêt de sécrétion d’histamine, le neurotransmetteur qui permet au cerveau de rester en éveil. Il s'agissait de la théorie dite « passive » pour laquelle la formation réticulée jouait un rôle prépondérant et qui considérait que le sommeil n'était que l'arrêt de l'éveil. L'endormissement résulte de mécanismes actifs dit « permissifs ».

La régulation de l'alternance veille-sommeil est contrôlée par un double processus : homéostasique et circadien. D'une part le processus circadien (véritable horloge biologique interne), s'aligne sur l'alternance du jour et de la nuit (le rythme nycthéméral), au moyen des facteurs externes de synchronisation. Le rythme nycthéméral s'exprime dans l'ensemble de l'organisme par une baisse de la température, grâce à une hormone cérébrale, la mélatonine, qui est synthétisée durant la nuit par la glande pinéale. L'horaire de sécrétion de cette hormone dépend en partie de facteurs génétiques (sujets du soir ou du matin), mais est également modulée par les stimuli extérieurs tels que la luminosité, l'apport alimentaire, la production de chaleur et l'entraînement social. D'autre part le processus homéostasique (la tendance à retourner vers un état d’équilibre) est une sorte de chronomètre qui fait alterner les périodes d'éveil et de sommeil. La propension au sommeil augmente progressivement au cours de la journée, pour ensuite se dissiper au cours de la nuit, pendant le sommeil. Les mécanismes moléculaires à l'origine de ce processus homéostasique ne sont toutefois pas encore connus.

En pratique, la somnolence et le sommeil surviennent donc à cause de l'effet synergique de deux facteurs : éveil prolongé d'une part, et synchronisation au rythme circadien d'autre part. Il a été montré en 2008 que l'exposition à la lumière naturelle améliore les symptômes liés aux troubles des cycles du sommeil, mais les études qui rattachaient la prise orale de mélatonine à un meilleur sommeil sont de plus en plus controversées.

Au niveau évolutif, l'hypothèse de Michel Jouvet est que le sommeil est un réflexe archaïque contre la peur du noir.

Phases

Chez des individus, lors d'une nuit, trois à cinq cycles de sommeil de 90 minutes environ (c'est une moyenne) peuvent se suivre, chacun se composant de cinq phases distinctes. Les quatre premières phases correspondent au Sommeil à Ondes Lentes (SOL), les mesures électriques étant très faibles, et la cinquième au sommeil paradoxal où le sujet rêve. (Certaines études scientifiques ont montré que le sujet pouvait aussi rêver dans les autres phases de sommeil)

Les données de l'EEG pendant la veille et le sommeil sont communes à tous les mammifères. Par contre, il semblerait qu'il y ait quelques différences chez les mammifères primitifs comme l'échidné. Ces données permettent de distinguer différents stades dans le sommeil.

Somnolence

EEG durant la phase 1.
EEG durant la phase 1.

La somnolence (stade 1) est le stade de l'endormissement (transition entre l'éveil et le sommeil) souvent précédé de bâillements. Il est caractérisé par une réduction de la vigilance, du tonus musculaire et de la fréquence cardiaque. Les mouvements musculaires sont lents (les globes oculaires « roulent »). La latence d'endormissement considérée comme normale est inférieure à vingt minutes. Au-delà, il s'agit d'une insomnie. Fait notable, la phase d'endormissement n'est jamais perçue, contrairement au réveil de celle-ci (exemple de l'endormissement lors de la conduite automobile). L'imagerie hypnagogique a souvent lieu pendant la phase I, mais pas toujours. Onde Théta : 3,5 à 7,5 Hz. On parle de somnolence diurne excessive quand elle perturbe la vie du sujet. C'est un syndrome fréquemment associé à l'obésité.

Sommeil léger

EEG durant la phase 2. Les fuseaux de sommeil sont soulignés.
EEG durant la phase 2. Les fuseaux de sommeil sont soulignés.

Le sommeil léger (ou stade 2) occupe environ 50 % du temps de sommeil total. Le sujet est assoupi, mais il est encore très sensible aux stimuli extérieurs. Ainsi en stade 2, environ 50 % des bons dormeurs et 80 % des mauvais dormeurs pensent ne pas dormir. Onde Théta (3,5 à 7,5 Hz), complexes K, et spindles ou fuseaux (12 à 14 Hz)

Sommeil profond

EEG durant la phase 3.
EEG durant la phase 3.

Le sommeil profond correspond au stade 3 : l'activité électrique est constituée d'ondes lentes, les ondes delta (< 3,5 Hz), et les signes vitaux se ralentissent tout en devenant réguliers. Entre le stade 2 et 3 persiste une très discrète activité musculaire et les mouvements oculaires ont quasiment disparu. C'est au stade 3 que peuvent parfois se produire les terreurs nocturnes ou le somnambulisme.

C'est à ce moment qu'ont lieu les divisions cellulaires et la production de l'hormone de croissance, d'où l'importance du sommeil chez l'enfant. Le sommeil profond occupe environ 1 heure et 40 minutes au cours d'une nuit moyenne de sommeil, que la personne soit un petit dormeur ou un gros dormeur. Il a tendance à diminuer avec l'âge, au profit du stade 2. C'est la phase la plus importante du sommeil.

Celia Green rapporte une expérience où un maître indien dénommé Swami Rama se mit à produire consciemment des ondes delta, cinq minutes après être entré en méditation, et avoir pu raconter, après ces 25 minutes de méditation, ce qui s'était passé autour de lui pendant les enregistrements.

Sommeil paradoxal

EEG durant le sommeil paradoxal. Les mouvements des yeux sont soulignés.
EEG durant le sommeil paradoxal. Les mouvements des yeux sont soulignés.

Au contraire des autres phases, l'activité électrique du cerveau et des yeux est très importante lors du sommeil paradoxal, alors qu'il existe une atonie musculaire (paralysie) quasi totale du reste du corps, en dehors des mouvements oculaires qui surviennent par saccades. Sur l'EEG, l'activité néocorticale est plus proche de celle de l'éveil que celle du sommeil lent, c'est là le "paradoxe". La respiration est irrégulière. Le cœur accélère ou ralentit. Chez l'homme, on observe une dilatation des organes pelviens et une érection qui peut être suivie d'éjaculation. Cette phase se répète toutes les 90 minutes environ, et sa durée s'allonge avec la succession des cycles du sommeil, pour devenir maximale en fin de nuit. C'est la période propice aux rêves, bien que les rêves puissent survenir pendant le sommeil lent.

Le sommeil paradoxal correspond environ à 20-25 % du temps total de sommeil. Le souvenir des rêves a longtemps été associé avec la présence de sommeil paradoxal. En réalité, on pense aujourd'hui qu'il est possible qu'il n'y ait pas qu'un seul stade du sommeil où nous serions en train de rêver.

Les enregistrements polygraphiques (EEG, EMG et EOG) ont permis de montrer une certaine corrélation entre le rêve et le sommeil paradoxal. Des études ont été faites en réveillant plusieurs individus à différents stades du sommeil. Elles ont montré que la qualité du souvenir de leur rêve est fonction du stade auquel ils sont réveillés.

En effet, les sujets réveillés au cours de leur sommeil paradoxal se souviennent avec beaucoup plus de détails de leur rêve, tandis que si on les réveille au cours du sommeil lent, ils s'en souviennent de façon très floue, ou n'en gardent aucun souvenir précis. Les études ont également montré que l'importance du mouvement oculaire, l'augmentation du rythme cardiaque et l'intensité du rêve sont corrélés. Ces études ont conclu que 80 % des rêves se produisent pendant le sommeil paradoxal. Cependant, les activités oniriques peuvent également avoir lieu pendant certains stades du sommeil lent. Il ne faut donc pas superposer les termes « rêve » et « sommeil paradoxal ».

Hypnogramme

Hypnogramme.
Hypnogramme.

Au cours d'une nuit de sommeil, les périodes de sommeil paradoxal s'allongent de plus en plus. Au contraire, les phases de sommeil lent profond (stades 3 et 4) se raccourcissent et disparaissent, au profit du stade 2. L'hypnogramme permet de visualiser ces différents stades.

À la fin de chaque cycle, il existe, de façon tout à fait normale, des brefs réveils, en général moins de trois minutes, dont la personne ne se souvient pas le matin. Cependant, certaines personnes ne se souviennent que de ces éveils et croient à tort qu'elles n'ont pas fermé l'œil de la nuit. En vieillissant, les périodes de réveil sont mieux mémorisées, donnant l'impression d'un mauvais sommeil alors que la durée de celui-ci est inchangée.

Lorsque surviennent des réveils inopinés, le sujet doit repasser en sommeil 1, puis 2 puis 3 et 4. Ainsi, les personnes souffrant d'apnée du sommeil ne dépassent guère le stade 2 du fait des réveils fréquents induits par l'hypoxie. Le sommeil est donc de mauvaise qualité, responsable d'accès de somnolence diurne.

États fonctionnels du cerveau

Éveil Sommeil à ondes lentes Sommeil paradoxal EEG Faible amplitude Rythme rapide Forte amplitude Rythme lent Faible amplitude Rythme rapide Sensation Vive, origine extérieure Activité parasympathique et sympathique Absente ou très atténuée Activité parasympathique prédominante Vive, générée intérieurement Activité sympathique prédominante Pensée Logique, progressive Logique, répétitive Vive, illogique, étrange Mouvement Continu, volontaire Occasionnel, involontaire Atonie musculaire Mouvement commandé par le cerveau mais pas réalisé Mouvements oculaires rapides (REM) Fréquents Rares Fréquents

Conscience

Le sommeil est constitué de différentes phases de conscience. Celles-ci ne sont pas uniformes. Elles ne sont pas non plus obligatoirement présentes au cours d'une nuit de sommeil, loin de là (et heureusement). Cette liste récapitule ces différentes formes de conscience.

Rêve : Anciennement , on pensait que le rêve avait lieu exclusivement pendant la phase de sommeil paradoxal, ou REM, car lorsqu'on réveillait les sujets pendant cette phase, ils se rappelaient beaucoup plus souvent leur rêve. La probabilité d'obtenir un souvenir de rêve est de l'ordre de 80 % si le réveil a lieu pendant la phase REM, et de 20 % en dehors de cette phase. Ceci remet en cause le fait que les rêves ont lieu exclusivement pendant la phase de sommeil paradoxal.

Hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques : Elles ont lieu respectivement pendant la phase d'endormissement et pendant la phase de réveil. Il s'agit d'expériences auditives ou visuelles assez fugaces et qui n'ont pas l'élaboration des rêves.

Activité pensante : Elle se déroulerait plutôt pendant les phases de sommeil non REM. Cette activité est de nature peu ou pas sensorielle. Peu élaborée par rapport à celle de l'activité de l'éveil, elle est plus répétitive.

Paralysie du sommeil : Très angoissante, elle se manifeste par une paralysie du corps (physiologique pendant la phase de sommeil paradoxal) alors que le sujet est en train de se réveiller. Malgré des efforts intenses, le sujet n'arrive pas à bouger pendant un certain temps, ce qui peut déclencher des attaques de panique. Certaines personnes pensent qu'il s'agit d'un « faux réveil » pendant un rêve, le rêveur « hallucinant » en quelque sorte son réveil, annonçant éventuellement un rêve lucide.

Terreurs nocturnes : Il s'agit d'une parasomnie du sommeil lent (proche du somnambulisme) fréquente chez l'enfant avant 8 ans et qui se manifeste par un réveil dissocié brutal accompagné de cris de panique. L'enfant est encore en demi sommeil et si on le réveille complètement, il est incapable de donner des explications. L'amnésie de l'incident est de règle au matin.

Rêve lucide : Le rêveur a conscience qu'il rêve dans son rêve. Il s'agit de rêves dont la lucidité du rêveur est très accentuée, ainsi qu'une forte sensorialité.

Pathologies

Chiffres notables

D'après le rapport sur le thème du sommeil :

La somnolence diurne excessive atteint 8 % de la population française, 20 à 30 % de la population souffre d'insomnie peu sévère, 5 à 15 % de la population souffre d'insomnie sévère, 15 à 20 % des adultes utilisent occasionnellement des somnifères, 10 % en font un usage régulier. La somnolence diurne et les hypersomnies sont moins bien connues. Chez les 30-60 ans, 9 % des hommes souffrent du syndrome d'apnée du sommeil, contre 4 % chez les femmes.

Conséquences ou corrélations

Les insomnies ou le manque volontaire ou imposé de sommeil réparateur peuvent avoir de nombreuses conséquences sociales, sanitaires et psychosociales, avec de larges conséquences pour la société :

conséquences professionnelles : les insomnies sont une source croissante d'arrêts de travail (31 % contre 19 % chez les bons dormeurs). Elles augmentent le risque d'accident du travail (8 % contre 1 %). Et inversement, le travail influe sur la qualité du sommeil : au moins 8 % des insomnies sont d'origine professionnelle ;

accidents de la route : 20 % des accidents de la route dans les pays industrialisés seraient attribuables à des endormissements au volant (par privation de sommeil, par somnolence diurne excessive, prise d'alcool et/ou de médicaments). La proportion atteint près d'un tiers des accidents de la route en France, ce qui en fait la première cause ;

risque de diabète ;

risque d'obésité, d'une hypertension artérielle. Les premiers indices de lien entre troubles du sommeil et obésité provenaient d'auto-évaluations du sommeil. Des monitorings du sommeil et des mesures plus objectives de la qualité de veille/sommeil suggèrent une « relation en U » entre le sommeil et l'obésité. Certains auteurs estiment que la génétique et le modèle animal devraient aider à savoir si c'est le « mauvais sommeil » qui fait grossir, ou si c'est l'obésité qui dégrade le sommeil, et quand, comment et pourquoi ? … et quel est le lien entre obésité, sommeil et le syndrome de somnolence diurne excessive (SDE) fréquent chez les personnes obèses. Les études sur la privation de sommeil et les altérations circadiennes peuvent aussi apporter des informations complémentaires ;

maladies cardio-vasculaires (au moins, chez la femme) ;

risque infectieux. Sur un modèle de souris atteinte d'Alzheimer, le sommeil empêcherait la formation, dans le cerveau, des plaques amyloïdes, symptomatiques de la maladie.

Un sommeil trop court ou trop long ou de mauvaise qualité semble corrélé à :

un risque de mortalité plus important ;

un risque augmenté de diabète.

Classification

Plusieurs formes de dysfonctionnement du sommeil sont dénombrées, selon leurs manifestations et l'état de veille du sujet. L'âge et l'état de santé du sujet, l'absorption de substances médicamenteuses ou d'excitants, les conditions climatiques et de luminosité, la relation du sujet à l'espace et au temps, sont autant de causes potentielles des insomnies.

Les troubles du sommeil se répartissent en deux catégories : les parasomnies qui sont des manifestations qui accompagnent le sommeil, pouvant le perturber ou non, et les dyssomnies qui consistent en une altération de la quantité ou de la qualité du sommeil.

中文百科

睡眠是一种在哺乳动物、鸟类和鱼类等生物中普遍存在的自然休息状态,甚至在无脊椎动物如果蝇中也有这种现象。睡眠的特征包括:减少主动的身体运动,对外界刺激反应减弱,增强同化作用(生产细胞结构),以及降低异化作用水平(分解细胞结构)。在人类、哺乳动物及其他很多已经被研究的动物,如鱼、鸟、老鼠、苍蝇中,规律的睡眠是生存的前提。和昏迷不同,睡眠比较容易被打断,回到清醒状态。从睡眠中醒过来是一种保护机制,也是健康和生存的必须。 对于人,睡眠占了人生的三分之一,可以说睡眠的好坏是生活质量一半的基础。

睡眠的定义

在1972年,一位法国的神经精神科医师Christian Guilleminault认为睡眠只是身体内部需要的反映,感官活动及身体的物理运动在睡眠时会停止,但若给予合适刺激便可使其醒来。现代医学界则普遍认为睡眠是一种主动过程,目的是为恢复精力而作出合适的休息,由专责睡眠及觉醒的中枢神经管理。在睡眠时人脑并没有停止工作,只是换了模式,使身体可以更有效保存所需的能量,并对精神和体力作出补充。睡眠亦是最好的休息方法,既能保持身体健康和补充体力,亦可提高工作能力。

睡眠时作梦

绝大部分的科学家相信所有人类都会作梦,并且在每次睡眠中都会有相同的频率。因此,如果一个人觉得他们没有作梦或者一个夜晚中只作了一个梦,这是因为他们关于那些梦的记忆已经消失了。这种「记忆抹除」的情况通常发生在一个人是自然缓和地从快速动眼睡眠阶段经过慢波睡眠期而进入清醒状态。如果一个人直接从快速动眼睡眠期中被叫醒的话(比如说被闹钟叫醒),他们就比较可能会记得那段快速动眼期所作的梦境(不过并非所有发生在快速动眼期的梦都会被记得,因为每个快速动眼期之间会插入慢波睡眠期,而那会导致前一个梦的记忆消失)。

睡眠障碍

睡眠障碍是人们最常遇到的生理问题之一,主要可分为失眠、发作性嗜睡病、睡醒周期失调、睡眠呼吸暂停、睡眠相位后移症候群、夜惊、梦游。睡眠障碍者应根据医师处方,服用治疗失眠的药物以改善睡眠质量。 任何会压迫到胸腔呼吸时所作之扩张收缩运动的睡姿,都有可能造成睡眠时呼吸中止的症状而导致半夜惊醒及恶梦。 太过紧身的衣物及隆胸,也可能造成相同的情况。

功能

睡眠的好处 普遍认为睡眠能帮助恢复体力、脑力和精神,并能舒缓压力,增强学习能力,从而保持身体健康。研究发现,睡眠时脑部的胶细胞(neuroglial cell),把可能导致失智症与其他神经退化性疾病的「乙型类淀粉蛋白」(beta amyloid protein)搬回体循环代谢并排除体外。 过度睡眠的坏处 在一次大样本的调查中,调查人员发现长期过度的睡眠(超过9小时)会影响智力、提高糖尿病、心脏病、阿兹海默症、忧郁症、不孕的机率。 缺乏睡眠的坏处 人们若欠缺适量的睡眠,将有可能导致一些后遗症,如白天嗜睡、情绪不稳定、忧郁、压力、焦虑、免疫力降低、判断力减退、失去逻辑思考力、工作效率下降等。而现代生活中,都市人大多任务作繁忙,因此较常出现以上的问题。反之,在乡下的人则能较轻松生活,并获得适量的睡眠,因此较少出现上述问题。 改善睡眠的方法 1. 睡前减慢呼吸节奏,令心境平静、容易入睡,静坐、听缓慢音乐可使身体恢复平静 2. 关灯睡觉,灯光(尤其是蓝光)会抑制机体分泌褪黑激素(褪黑激素对睡眠效果有促进作用) 3. 睡前不进食,以免入睡后器官仍然维持运作 4. 睡前浸脚,温度在40℃左右,时间则以15 - 30分钟为佳 5. 午睡可以减低生活压力,帮助夜晚入睡,但不宜超过半小时

世界睡眠日

国际精神卫生和神经科学基金会为了引起人们对睡眠重要性和睡眠质量的关注在每年春季的第一天——3月21日主办了「世界睡眠日」。 「世界睡眠日」选定在每年的3月21日是有特别意义的,因为这天是春季的第一天,因为周期性的季节变换和睡眠的昼夜交替规律都密切影响人们的生活。

睡眠与死亡

汉语中忌讳直接说“死”,有用“长眠”形容死亡 。人若缺少睡眠,神经系统就会出现紊乱,内分泌系统和精神活动都会出现障碍,甚至死亡。保持七至八小时的睡眠的人死亡率低于其他人 。工作强度大,长时间睡眠不足易导致过劳死。

有关睡眠的传说

(部分)巫觋宗教认为、直至现在仍有不少人相信,在睡眠时人的灵魂会暂时离开身体。

脚注

↑ http://blog.eroach.net/?p=934

↑ http://www.chancedia.com/?p=34423

↑ 宋·李昉《太平广记》:“郑友过一冢,驻马而吟,久不得属,冢中人续之曰:‘下有百年人,长眠不知晓

↑ 王翔. 睡眠少于7小时或超过8小时的人死亡率高. 《扬州时报》B1版 来源:《当代健康报》. 2007年12月3日 [2009年11月23日].

↑ 佚名. 日科研人员发现:七小时睡眠,死亡率最低. .chinadaily.com.cn. 2004年4月30日 [2009年11月23日].

法法词典

somnolence nom commun - féminin ( somnolences )

  • 1. état de demi-sommeil Synonyme: assoupissement

    la digestion favorise les somnolences

  • 2. manque de vigueur et d'activité Synonyme: léthargie Synonyme: torpeur

    la somnolence d'une petite ville de province

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