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词典释义:
purgatoire
时间: 2023-08-11 21:19:33
[pyrgatwar]

炼狱,受苦受难

词典释义
m.
炼狱, 受苦受难
近义、反义、派生词
词:
paradis
联想词
enfer 地狱; paradis 天堂; enfers 地狱; rédemption 救世; pénitence 忏悔; ici-bas 在人世间, 在世上; diable 魔鬼,撒旦; éternité 无始无终,永恒,永远,永久; relégation ; pécheur 的; repentir 悔恨,内疚;
当代法汉科技词典
1. n. m 【宗 】炼狱
2. n. m. 【宗 】炼狱[天主 中, 有 不能进天堂但又不至于要下地狱的人死后在炼狱中暂时受罚, 至 愆炼尽方可进入天堂]
原声例句

Le Musée des Âmes du Purgatoire se trouve dans la sacristie de l'église du Sacré Cœur du Suffrage.

炼狱灵魂博物馆位于选举权圣心教堂的圣器收藏室。

[精彩视频短片合集]

Quatre années de purgatoire auront donc été nécessaire pour effacer l'horreur de cette exécution.

因此,需要四年的炼狱才能消除这次处决的恐怖。

[Géopolitique franceinter 2022年7月合集]

Il n'y a pas de purgatoire pour les criminels de guerre.

[JT de France 2 2022年2月合集]

Lorsqu'elle lui donnait les bains sulfureux ou lui dispensait les massages aux substances opiacées que le professeur Fournier avait prescrits, on entendait Madeleine murmurer à l'oreille de Paul, comme une femme délirante, il était devenu son purgatoire.

[火光之色]

例句库

Par la miséricorde du diable, répondit Joannes Frollo, voilà plus de quatre heures, et j'espère bien qu'elles me seront comptées sur mon temps de purgatoire.

“鬼见怜的,已经四个多钟头了!”约翰•弗罗洛答道,“但愿将来下了地狱,这四个钟头能计算在我进炼狱净罪时间里。

法语百科

Illustration du purgatoire dans Les Très Riches Heures du duc de Berry

Dans le christianisme, le purgatoire est un processus de purification de l'âme après la mort, qui suit le jugement particulier. L'idée de purgatoire est une vérité de foi pour le catholicisme et l'orthodoxie mais elle n'est pas acceptée par les différents courants du protestantisme. Les catholiques et les orthodoxes avancent certains versets des Écritures pour justifier leur croyances. Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, c'est-à-dire avec des résistances à l'amour de Dieu, bien qu’assurés de leur salut éternel, obtiennent après leur mort un temps de purification qui les libèrent complètement du mal. Ainsi ils obtiennent la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel.

À partir du Moyen Âge le purgatoire est symboliquement illustré comme étant un lieu de feu purificateur, tandis qu'il était représenté chez les premiers chrétiens par un lieu de rafraîchissement appelé le refrigerium et constituait un objectif à atteindre pour les défunts. Jacques Le Goff a étudié la naissance du concept de purgatoire en tant que lieu au Moyen Âge, à travers l'évolution du mot purgatoire : l'épithète purgatorius puis le nom neutre purgatorium. La notion de purgatoire aurait été redéployée au milieu du XIX siècle par le clergé face à la montée du spiritisme ou invocation des âmes trépassées par des moyens ésotériques, non chrétiens.

Fondements scripturaires

Saint Pierre tenant en main la clef des portes de l'Hadès

Bien que le mot de « purgatoire » soit absent de la Bible, quelques passages de l'Écriture suggéreraient l'existence d'un feu purificateur intervenant après la mort corporelle et l'existence d'un temps d'expiation entre la mort et le pardon des péchés.

Le livre des Maccabées, qui n'a pas été retenu par Luther dans le canon biblique de 1534, mais qui est officiellement intégré au canon catholique lors du concile de Trente, parle d'un sacrifice accompli en faveur de défunts, ce qui laisse entendre l'existence d'un lieu de purification distinct de l'enfer et du paradis : « Puis, ayant fait une collecte d'environ 2 000 drachmes, il l'envoya à Jérusalem afin qu'on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement d'après le concept de la résurrection. Car, s'il n'avait pas espéré que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, et s'il envisageait qu'une très belle récompense est réservée à ceux qui s'endorment dans la piété, c'était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leur péché. »

Dans l'évangile de Matthieu : « Hâte-toi de t’accorder avec ton adversaire, tant que tu es encore avec lui sur le chemin, de peur que l’adversaire ne te livre au juge, et le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. En vérité, je te le dis : tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé jusqu'au dernier centime. » Cette phrase a été appliquée dans l'Église au Purgatoire : l'homme reste en prison, c'est-à-dire l'âme au purgatoire tant que tous les péchés n'ont pas été expiés.

Jésus enseigne dans l'évangile de Matthieu (12:31) que « le blasphème contre l’Esprit-Saint ne sera pardonné ni en ce monde ni en l’autre », ce qui implique des péchés peuvent être pardonnés dans l'autre monde. Ce disant, Jésus enseigne que, dans l’autre monde, des péchés sont encore pardonnés et qu'entre la mort et ce pardon – et donc l'accès au paradis –, il existe un temps que les catholiques assimilent au purgatoire. L’âme, une fois le temps de la vie terrestre fini pour elle, ne peut plus rien faire pour changer son sort, acquérir de nouveaux mérites ; elle est alors dépendante de la charité et des mérites des êtres humains encore sur la terre, et qui eux, jouissant encore de la liberté, peuvent agir en son nom pour offrir à Dieu des actes. D'où le fait que l’Église catholique considère comme efficace les prières pour les âmes du purgatoire…

C'est Paul de Tarse qui fait allusion le premier à « un feu », interprété par certains comme le purgatoire, dans l'épître aux Corinthiens : « Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes. »

Chez les premiers chrétiens

Le Refrigerium

Rome, basilique Saint-Clément-du-Latran.

Les premiers chrétiens avaient la notion de refrigerium, un lieu de rafraîchissement pour les âmes défuntes. Cette tradition liée aux banquets funéraires subsisterait en Roumanie. Le mot utilisé déjà par les païens, puis par les chrétiens, était tout d'abord « refrigerare », rafraîchir la mémoire (entretenir le souvenir de morts), et il évoquait la pratique romaine puis chrétienne des banquets funéraires, la célébration de cérémonies liturgiques et d'anniversaires des défunts. Il s'agissait peut-être de prières pour que l'âme parvînt enfin au lieu de rafraîchissement et de repos après un temps préalable de purification qui correspondrait au feu du purgatoire. Le mot « refrigerium » semble ensuite utilisé par les chrétiens pour symboliser soit le banquet funéraire, notamment dans les catacombes, soit le rafraîchissement par l'eau, ou par l'ombre, mais ensuite, la paix, le repos et enfin, plus tardivement, le bonheur céleste et les joies de l'au-delà. Les âmes dans refrigerium sommeillent, ne souffrent aucune tourment et restent là avant leur résurrection. Pour Tertullien, refrigerium est synonyme de giron d'Abraham. « Dieu éternel, ' vers toi je me suis élancée dès le sein de ma mère '. Toi que mon âme a aimé de toute sa force, à qui j'ai consacré ma chair et mon âme depuis ma jeunesse, mets auprès de moi un ange lumineux qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve l'eau du repos , dans le sein des saints patriarches. »...( Grégoire de Nysse,Vie de sainte Macrine, 23-25)

On a rapproché de cela la Parabole évangélique du pauvre Lazare et du riche (Luc 16, 19-31), où ce dernier, souffrant cruellement dans les flammes, demande à Abraham d'envoyer Lazare lui « rafraîchir » la langue du bout de son doigt trempé dans l'eau, ce qui lui est refusé parce qu'il est en enfer et non au purgatoire. Toutefois, dans cette parabole, il n'est pas question de « prier pour les morts » ; au contraire, c'est le « mort » qui voudrait « prier pour les vivants ». Il semble d'ailleurs en enfer et non au purgatoire. François de Sales rappelle que ce mot est issu du psaume 63 : « Transivimus per ignem et acquam et eduxisti nos in refrigerium ». Ce lieu est interprété comme correspondant à la peine du Purgatoire par Origène. Saint Ambroise perçoit dans le psaume 36 et le psaume 115 des références au Purgatoire.

Par ailleurs, le refroidissement ne sera pas toujours associé au salut des âmes mais parfois à un châtiment en lui-même. Une enluminure de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, le Pèlerinage de l'âme de Guillaume de Digulleville, possède sept enluminures sur le Purgatoire sous la forme de flammes, mais aussi une enluminure montrant un homme prisonnier d'un bain d'eau glacée, en froidure et « en glace enclos » : ceci serait le châtiment des paresseux. Es en feu ou en ardeur/ es en glace ou en froidure. Jacques de Voragine fait allusion à une âme perdue dans un glaçon pour ses péchés et délivrable du glaçon par trente messes.

Prière pour les morts

La prière pour les morts existe depuis les premiers temps du christianisme comme l'indiquent des graffiti : sur la paroi extérieure de la « crypte des papes », dans la catacombe de Saint-Calixte à Rome, on peut lire ces mots : « Ô Saint Sixte, souviens-toi d'Aurelio Repentino dans tes prières…, Ô Saintes âmes, souvenez-vous de Marcien, de Successo, de Sévère et de tous nos frères… ». Peu à peu l'expression : « Que Dieu rafraîchisse ton âme », qu'on trouve sur les épitaphes paléochrétiennes, fut remplacée par la seule expression familière « Qu'il repose en paix », requiescat in pace, ou « Donne-lui le repos éternel », en gardant seule l'idée de « repos » et de « paix » après la mort, et non plus celle de « fraîcheur », liée à toutes les prières pour les défunts. Cela donna son nom aux messes de Requiem dites à un enterrement, ou en mémoire d'un mort. Cependant cette expression figure explicitement après la consécration, dans le canon romain (ou « première prière eucharistique ») de la messe catholique, qui date des tout premiers siècles.

Témoignages écrits d'un état de purgation

De nombreux témoignages écrits montrent que parmi les premiers chrétiens, certains auraient cru, sinon en l'existence d'un lieu, du moins d'un état où le pécheur devait expier ses péchés avant d'atteindre le paradis. Comme l'a montré l'historien Jacques Le Goff, le concept du purgatoire comme lieu spécifique est en effet beaucoup plus tardif, et n'a été entériné dans la doctrine qu'avec le deuxième concile de Lyon (1274) .

Un des témoignages les plus anciens est le récit de la passion de Perpétue et Félicité : en prison, Perpétue voit en songe son jeune frère, mort avant elle, sortir d'un puits sombre. À la suite de ce songe, elle va offrir des prières pour lui et ensuite un autre songe le montrera heureux : « je vis qu'il avait été soustrait à sa peine ». « Si la localisation du purgatoire ne gênait pas les premiers chrétiens, ni le fait d'avoir un nom pour désigner ce lieu, la réalité de secourir les défunts par la prière et l'ascèse est clairement établie dès l'antiquité chrétienne. »

Dante, Le Purgatoire.

Origène (II siècle), qui n'évoque pas un lieu mais un état, est l’un des premiers à avoir introduit le concept de purgatoire en faisant de l’enfer un état provisoire : car, d’après lui, il n’y a pas de pécheur si mauvais qui ne soit sauvé, au terme d’un processus de paracatartase (du grec catharsis, purification), pour se retrouver finalement au Paradis. Cette opinion d'Origène est considérée par l'Église comme hérétique car selon elle l'enfer est éternel, en ce sens qu'il ne finira jamais, et la punition aussi.

Grégoire de Nysse (IV siècle), qui n'évoque pas un lieu mais un état : « Quand il a quitté son corps et que la différence entre la vertu et le vice est connue, il ne peut pas s'approcher de Dieu avant que le feu de purification ait ôté les taches dont son âme était infestée. Ce même feu chez d'autres effacera la corruption de la matière et l’inclination au mal. » « Celui qui est dans l’amitié du Christ, et qui n’a pas achevé de se purifier de ses péchés en ce monde, en sera purifié, au sortir de cette vie, dans les flammes du purgatoire. »

Augustin d'Hippone, qui n'évoque pas un lieu mais un état : « Certains subissent des punitions temporelles dans cette vie seulement, certains après la mort, pour certains avant et après, mais tous avant le jugement dernier, le plus rigoureusement mené. Mais ceux qui subissent des punitions temporelles après la mort n’encourront pas tous les punitions éternelles, qui doivent suivre ce jugement. »

Pour Augustin, seuls certains chrétiens, déjà acceptés au paradis, sont soumis à la purgation comme épreuve de purification, entre le jugement individuel se situant à la mort et le Jugement dernier, collectif. Il souligne que les peines y sont très pénibles. Augustin fait la distinction entre un « enfer inférieur » et un « enfer supérieur » (ce qui perdurera entre le VIet leXII siècle), ce qui se transformera en une « localisation » du Purgatoire en un lieu « au-dessus » ou « proche » de l’Enfer, avec des peines qui y ressemblent beaucoup, ce qui deviendra à la fin du XII siècle, le Purgatoire proprement dit. Augustin distingue également un feu de la purgation provisoire, destiné aux pécheurs repentants, et le feu de la damnation éternel qui frappera les impénitents : Augustin pensait que seraient remis les petits péchés. Dans d'autres textes il admet la nature spéculative de l'idée de purgatoire ; au livre de la pénitence, parlant du feu du purgatoire, il écrit : « Il est meilleur que j'apprenne à bien vivre, que d'enseigner (semer) des choses non certaines du feu de cette nature. Car, si en faisant bien j'ai soin de me repentir, je ne craindrai pas les tourments du feu. »

Le théologien Césaire d'Arles (V siècle et VI siècle) complète la pensée d'Augustin d'Hippone en faisant une liste des péchés véniels et en expliquant que le feu purgatoire (ignis purgatorius) ne lave pas les crimes capitaux mais seulement les petits péchés de la vie quotidienne appelés ensuite « péchés véniels ». Bède (VII siècle et VIII siècle) situe la purgation des péchés non plus dans un lieu souterrain (la partie supérieure des Enfers), mais sur une montagne, comme Dante le fit ensuite avec succès dans la Divine Comédie.

Théologie catholique

Manuscrit alsacien, XV siècle, La Légende dorée.

Étymologie et apparition du mot

Le Purgatoire vient du latin purgare, « purifier, nettoyer » - verbe qui a aussi donné le mot « purger » et l'expression « purger une peine de prison » ou encore du grec « pur », le feu par homophonie moyen de la purification. Si le concept de Purgatoire, en tant qu'épreuve de purification, est très ancien, le recours à ce mot est plus récent. Le substantif purgatorium est utilisé pour la première fois par l'archevêque de Tours, Hildebert de Lavardin en 1133. Le mot désignant le lieu « purgatoire » était en effet inconnu avant le XI siècle : un des premiers documents à mentionner ce nom est une lettre du bénédictin Nicolas de Saint-Alban au cistercien Pierre de Celle en 1176 (Haggh, 1997). Selon l'historien Jacques Le Goff, c’est entre 1170 et 1180 qu’a lieu la « naissance » du Purgatoire dans le milieu intellectuel parisien. La purgation cesse d'être un état pour devenir un lieu. Cette évolution se fait conjointement à l'apparition progressive, au haut Moyen Age, du concept de péché léger (peccata levia, ou péché véniel), soulevant le problème théologique des chrétiens morts sans péché mortel mais sans s'être confessés auparavant, et pour qui l'Enfer est inapproprié .

Les peines purgatoires (poenae purgatoriae) ou de feu purgatoire (in igne purgatorio) deviennent au pluriel des « lieux purgatoires » : les âmes sont lavées et purifiées in purgatoriis – ou au singulier dans un purgatorium. Mais avant 1150, l'au-delà est conçu dans l'incertitude et le flou… Pierre le Chantre est le premier maître à intégrer le Purgatoire dans l’enseignement théologique à l’école Notre-Dame de Paris, il meurt en 1197.

Laz : église paroissiale Saint-Germain et Saint-Louis, le retable des Âmes du Purgatoire (XVIII siècle)

Thomas d'Aquin

Valladolid, Église du Mont-Carmel.

Au Moyen Âge, Réginald de Piperno (secrétaire de Thomas d'Aquin), docteur de l'Église, évoque le purgatoire (questions 70 et 71) et la prière pour les défunts (Suffrages) dans un Traité des Fins dernières écrit d'après des notes de conférences de son maître : « Le feu du purgatoire est éternel quant à sa substance ; mais l’action purificatrice qu’il opère ne dure qu’un temps. [Les peines] du purgatoire ont pour but principal d’effacer les restes du péché : on leur donne donc le seul nom de feu, parce que le feu purifie et consume... Il y a deux peines en purgatoire : la peine du dam, l’ajournement de la vue de Dieu ; la peine du sens, le tourment infligé par le feu. Le moindre degré de l’une comme de l’autre surpasse la peine la plus grande que l’on puisse endurer ici-bas... Si l’on meurt en état de grâce, le péché véniel est remis, dans l’autre monde, par le feu du purgatoire. En effet, la souffrance qu’il cause, et qui est volontaire de la manière expliquée plus haut, reçoit de la grâce le pouvoir d’expier tout péché qui n’est pas incompatible avec la grâce... Les mêmes expressions scripturaires peuvent renfermer plusieurs sens. Le « feu » dont il s’agit ici peut désigner les souffrances de ce monde ou celles de l’autre monde, qui, les unes et les autres, purifient du péché véniel, tandis que la mort, comme simple phénomène naturel, y est impuissante, ainsi qu’on l’a dit. »

Thomas d'Aquin cite plusieurs forme d'aide aux morts : en plus de la prière, le jeûne et l'aumône « Saint Augustin dit que les défunts sont aidés par les suffrages, selon qu’ils l’ont mérité de leur vivant. La valeur des suffrages dépend donc de la condition du défunt, peu importe leur provenance... Une peine doit s’expier par une peine. Or, le jeûne est plus pénible que l’aumône ou la prière. Il est donc aussi un suffrage plus efficace. Ces trois suffrages énumérés par saint Augustin semblent insuffisants, puisque saint Grégoire y en ajoute un autre : les âmes des défunts sont délivrées par les oblations des prêtres, les prières des saints, les aumônes de leurs amis, le jeûne de leurs proches »

Enseignement des papes

St. Martin in Alberschwende im Bregenzerwald. Porte ouest, bas relief, E. Gitterle, 1980.

« Ce n'est qu'à la fin du XII siècle qu'est apparu le mot du purgatoire et qu'il a été conçu comme un troisième lieu de l'au delà, entre le ciel et l'enfer. L'Église a formulé la doctrine concernant l'existence du purgatoire aux conciles de Florence (8e session, 1439) et de Trente. (25e session, Décret du 4 décembre 1563) ».

Le concept de « purgatoire » fut repris au siècle du pape Grégoire le Grand. Il a établi un purgatoire comme lieu de guérison, qui acquit une grande importance culturelle et historique avant la Réforme : « Vous devez croire qu'il y a un feu purificateur pour certains péchés parce que la vérité éternelle affirme que, si une personne blasphème contre l'Esprit Saint, ce ne lui est pardonné ni dans le siècle présent, ni dans le monde futur » (Mt 12, 32) écrit Grégoire le Grand, dans Dialogi de vita et miraculis patrum Italicorum, (4, 39). Cette déclaration montre que certains péchés ne sont pas pardonnés ni en ce monde ni en l'autre mais que d'autres peuvent être expiés dans l'autre monde. Dans six anecdotes du IV livre des Dialogues, il émet l'idée que les peines du péché sont subies sur les lieux du péché. Il préfigure le concept de purgatoire, défini plus tard, au XIII siècle.

En 1254, une lettre du pape Innocent IV au légat Eudes de Châteauroux à Chypre, qui demande que la définition du Purgatoire comme lieu où l’on purge ses péchés véniels mais non mortels soit acceptée par les Grecs est, selon Jacques Le Goff, « l’acte de naissance doctrinal du purgatoire comme lieu ». Elle est suivie par la reconnaissance officielle du Purgatoire par le deuxième concile de Lyon en 1274. En 1336 la bulle Benedictus Deus (de) de Benoît XII propose un enseignement catholique des papes sur la vie après la mort, paradis, enfer et purgatoire.

Dans la lettre du pape Clément VI à Mekhitar d’Arménie du 29 septembre 1351, le pape écrit : « Nous demandons si tu as cru et si tu crois qu’il existe un purgatoire vers lequel descendent les âmes de ceux qui meurent en état de grâce et qui n’ont pas encore satisfait pour leurs péchés par une entière pénitence. » Le pape Clément VI écrit : « Nous croyons que c’est au purgatoire que descendent les âmes de ceux qui meurent en état de grâce et qui n’ont pas encore satisfait pour leur péché par une entière pénitence. De même, nous croyons qu’elles y sont tourmentées par un feu pour un temps et que, dès leur purification, avant même le jour du jugement, elles parviennent à la véritable et éternelle béatitude qui consiste à voir Dieu face à face et à l’aimer. » La bulle Iniunctum nobis de Pie IV du 13 novembre ** présente le purgatoire : « Je tiens sans défaillance qu’il y a un purgatoire et que les âmes qui y sont retenues sont aidées par les intercessions des fidèles ».

Le pape Benoît XV, dans sa bulle Incruentum altaris du 10 août 1915, traite du purgatoire ; il autorise les prêtres à célébrer trois messes le jour de la commémoration des fidèles défunts (2 novembre) ; il parle aussi des flammes du purgatoire : « Nous demandons instamment que tous les enfants de l'Église, se souvenant des nombreuses obligations qu'ils ont envers nos frères qui sont dans les flammes du purgatoire, interviennent en ce jour avec une grande foi dans les fonctions sacrées. »

L'encyclique Spe Salvi du pape Benoît XVI fait allusion au purgatoire : croire au purgatoire c'est en effet avoir l'espérance chrétienne que la vie ne cesse pas après la mort, que les corps ressuscitent un jour, et qu'on puisse accéder un jour au ciel, à la béatitude et la communion des saints malgré une vie parfois imparfaite, en passant par une étape purificatrice, aidé par le prières de ses proches :

« Dans le judaïsme ancien, il existe aussi l’idée qu’on peut venir en aide aux défunts dans leur condition intermédiaire par la prière (cf. par exemple 2 M 12, 38-45 : I s. av. J.-C.). La pratique correspondante a été adoptée très spontanément par les chrétiens et elle est commune à l’Église orientale et occidentale. L’Orient ignore la souffrance purificatrice et expiatoire des âmes dans « l’au-delà », mais connaît, de fait, divers degrés de béatitude ou aussi de souffrance dans la condition intermédiaire. Cependant, grâce à l’Eucharistie, à la prière et à l’aumône, « repos et fraîcheur » peuvent être donnés aux âmes des défunts. Que l’amour puisse parvenir jusqu’à l’au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d’affection au-delà des limites de la mort – cela a été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles et reste aussi aujourd’hui une expérience réconfortante. »

— Benoît XVI, Spe Salvi

Enseignement des conciles

Michel Serre, Vierge à l'enfant et le purgatoire.

Une explication de la doctrine catholique sur le purgatoire a été présentée par le cardinal Julien Cesarini aux pères orientaux orthodoxes assemblés au conseil de Ferrara-Florence, lors de la Session VI, en juin (1438 ?) :

« Dès le temps des Apôtres, l'Église catholique enseignait que les âmes parties de ce monde, pures et franches de tout péché - c’est-à-dire les âmes des saints - entrent immédiatement dans la félicité. Les âmes de ceux qui après leur baptême ont péché, mais qui se sont ensuite sincèrement repentis et ont avoué leurs péchés, quoiqu'incapables d’exécuter l'epitimia prescrite par le confesseur, ou d’apporter des fruits de repentir suffisants pour expier leurs péchés, ces âmes sont épurées par le feu du purgatoire, tantôt rapidement, tantôt plus lentement, selon leurs péchés ; et ensuite, après leur purification, elles partent pour les lieux de bonheur éternel. Les prières du prêtre, les offices liturgiques et les actes de charité concourent dans une grande mesure à leur purification. Les âmes de ceux qui sont morts dans le péché mortel, ou dans le péché originel, vont directement à la damnation. »

Un décret canonique contenant une doctrine semblable est incorporé au « Décret d'Union » rédigé avant la clôture du concile de Florence, lequel avait donné un court instant l’espoir de mettre fin au Grand Schisme d'Orient. Un développement de la doctrine sur le Purgatoire se retrouva par la suite dans les canons du Concile de Trente (Session XXV) qui tire l’idée de Purgatoire « des Écritures Saintes [I Co 3, 12-17 et II Ma 12, 43-45] et de la tradition ancienne des Pères enseignée dans les Conciles. » Les Églises protestantes rejettent presque toutes cette conception. (voir ci-dessous).

Selon le concile œcuménique Vatican II : « L’union de ceux qui sont encore en chemin, avec leurs frères qui se sont endormis dans la paix du Christ, n’est nullement interrompue, au contraire, selon la foi constante de l’Église, cette union est renforcée par l’échange des biens spirituels… Tous cependant, à des degrés divers et sous des formes diverses, nous communions dans la même charité envers Dieu et envers le prochain » (Concile Vatican II, L’Église, n 49) »

Les prières pour les défunts

La Vierge de grâces et le purgatoire, église Notre-Dame, La Ciotat.

L'Eglise catholique célèbre traditionnellement des messes pour le repos des défunts, et des indulgences peuvent leur être appliquées.

La prière pour les morts est l'étape nécessaire pour que le chrétien puisse contempler Dieu après sa mort : « À l'heure actuelle nous avons tendance à gommer plus ou moins ces valeurs des fins dernières, que ce soit le lieu de la purification, le purgatoire, ou même l'enfer. C'est parce que nous n'affirmons pas avec assez de force que nous adorons un Dieu qui est saint, un Dieu qui est transcendant et en même temps tout proche ! » (Marie-Joseph Le Guillou O.P.).

Catéchisme

Église du Sacré-Cœur, Moulins.

La théologie contemporaine récente rejette parfois l'idée de purgatoire comme un lieu de « punition temporelle » au sens d'un délai d'attente. Au lieu de cela, les théologiens parlent d'une étape de purification. Le processus de purification est un « aspect de l'union à Dieu » et une image de l'espérance du croyant en la purification par Dieu. Le catéchisme pour adultes, publié par la Conférence des évêques de France en 1991 avec l'accord de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui a donné le 23 janvier 1991 l'approbation du Saint-Siège, indique simplement ce qui suit : « ...Pour parvenir à cette contemplation de Dieu, une "étape" de purification, appelée purgatoire, peut être nécessaire. Il ne s'agit ni d'un lieu, ni d'un temps ; on peut parler plutôt d'un état. En tout cas, le purgatoire, qui est bien une peine, n'est pas à concevoir comme une punition, par laquelle Dieu se vengerait en quelque sorte de nos infidélités. La communion avec Dieu, dans laquelle nous introduit la mort, nous fait prendre conscience douloureusement de nos imperfections et de nos refus d'aimer, et du besoin de nous laisser purifier par la puissance salvatrice du Christ. » « C'est Dieu lui-même qui purifie et transforme. Mais la Tradition de l'Église catholique affirme que ceux qui sont au purgatoire bénéficient des prières et des supplications adressées en leur faveur à Dieu par leurs frères, et aussi de l'intercession des saints déjà introduits dans la béatitude de la vision de Dieu ». En ce sens, le purgatoire n'est plus à comprendre comme une troisième alternative de l'au-delà mais bien comme une instrument du salut.

Le compendium du Catéchisme de l'Église catholique, d'abord publié en 2005, est un résumé du Catéchisme de l'Église catholique.

« 210. Qu'est que le Purgatoire ? : Le Purgatoire est l'état de ceux qui meurent dans l'amitié de Dieu, assuré de leur salut éternel, mais qui ont encore besoin de purification pour entrer dans le bonheur du Ciel.

211. Comment est-ce que nous pouvons aider les âmes à être purifiées au Purgatoire ? : À cause de la Communion des saints, les fidèles qui sont encore des pèlerins sur terre sont capables d'aider les âmes dans le purgatoire en offrant des prières en suffrage pour eux, spécialement dans le Sacrifice eucharistique. Ils peuvent aussi le aider par des aumônes, les indulgences, et les œuvres de pénitence. »

Ces deux questions et réponses résument les renseignements dans les sections 1020–1032 et 1054 du Catéchisme de l'Église catholique, publié en 1992, qui parle également de purgatoire dans les sections 1472 et 1473.

Déclin

La croyance dans le purgatoire décline à la fin du XVIII siècle, après les grands moments de la piété baroque. Elle connaît un renouveau spectaculaire au milieu du XIX siècle, en lien avec la dévotion mariale (Marie étant considérée comme la reine du purgatoire) et la rechristianisation du culte des morts : entre 1850 et 1914, les messes pour les défunts se multiplient. L'église des Âmes du Purgatoire (it) à Naples témoigne de cette pratique. Le purgatoire s'efface peu à peu des consciences et des représentations avec la Grande Guerre dont les millions de « morts glorieux » de la patrie rejoignent directement la gloire céleste sans passer par le purgatoire. Il s'interrompt dans le deuxième tiers du XX siècle.

Théologie orthodoxe

L'orthodoxie distingue trois états, la béatitude paradisiaque et deux sortes d'enfers, l'un dont on peut se libérer grâce aux prières de l'Église en vertu d'un processus intérieur de l'âme et celui dont on ne peut pas se libérer. Mais elle ignore le purgatoire en tant que « lieu » pour admettre l'existence probable d'un « état » de purgation ou purification.

L'Église orthodoxe est venue à admettre l'existence d'un état intermédiaire après la mort, mais elle associe à cette doctrine une conviction dans l'efficacité de la prière pour les morts, caractéristique constante des liturgies de l'Orient et l'Occident. Cette prière est jugée sans signification sans la croyance en un état « provisoire » dont pourraient bénéficier les morts.

L'enseignement orthodoxe est que, bien que tous subissent un arrêt particulier immédiatement après la mort, ni les justes, ni les méchants n'atteignent l'état final du bonheur ou de la peine avant le dernier jour, avec certaines exceptions pour les âmes justes comme la Théotokos, la Vierge qui a été emmenée par les anges directement au ciel.

L'Église orthodoxe estime nécessaire de croire en un état intermédiaire après la mort dans lequel les croyants sont perfectionnés et amenés à la pleine divinisation (théosis),. « . dans un processus de croissance plutôt que de peines, que certains orthodoxes ont appelé « purgatoire » . » La théologie orthodoxe ne décrit pas la situation des morts comme lieu de souffrance ou de feu, bien qu'elle la définisse comme une condition de purification .

Les âmes des justes sont à la lumière et au repos, avec un avant-goût de bonheur éternel. Mais les âmes des méchants sont dans un état inverse. Certains parmi ces derniers, qui ont quitté ces âmes avec foi, mais « sans avoir eu le temps d'apporter des fruits dignes de repentance…, peuvent être aidés à la réalisation d'une résurrection bienheureuse [à la fin des temps] par des prières offertes en leur nom, surtout en union avec l'offrande du sacrifice sans effusion de sang du corps et du sang du Christ, et par des œuvres de miséricorde offertes en leur mémoire. Pour l’orthodoxie, après la mort physique, clinique, l’âme n'est pas fixée dans son état et ses choix. Une âme, après la mort clinique, voyant plus clairement la valeur de ses actes passés, est à même de poser un nouveau choix en meilleure connaissance de cause, et surtout en voyant l’amour de Dieu pour elle ; se placer à un niveau de réponse valable et méritoire peut demander un délai accordé par Dieu.

L'état dans lequel les âmes subissent cette expérience est souvent appelé Hadès.

Le synode de Jérusalem, qui s'est tenu en 1672, a déclaré que « les âmes de ceux qui sont tombés endormis sont au repos, ou au supplice, conformément à ce que chacun a forgé de sa vie » (une jouissance ou une condamnation qui ne sera complète qu'après la résurrection des morts) ; mais les âmes de certains « partent en Hadès et y subissent la peine en raison des péchés qu'ils ont commis. Mais ils sont conscients de leur prochaine version de là et sont offerts par la bonté suprême, à travers les prières des prêtres, et le bien accompli par les parents de chacun ; surtout le sacrifice non sanglant notamment pour les parents qui sont endormis dans la foi, et que l'Église apostolique offre quotidiennement pour tous. Il est entendu que nous ne savons pas quel sera le moment de leur libération. Nous savons et pensons qu'il y a eu pour eux un état avant la résurrection commune et le jugement, mais on ne sait pas quand . »

Certains orthodoxes croient en des « demeures aériennes » pour les âmes des défunts. Selon cette théorie, « après la mort une personne quitte son corps et est escortée à Dieu par les anges de l'âme. Au cours de ce voyage l'âme traverse un Royaume aérien qui est gouverné par les démons. L'âme rencontre ces démons en divers points où les démons tentent de l'inciter à pécher et, si possible, de faire glisser l'âme en enfer. »

La confession orthodoxe de Pierre Mogila (1596–1**6), adoptée, dans une traduction grecque de Mélèce Syrigos, par le conseil de ** à Jassy, en Roumanie, professe que bon nombre sont libérés de la prison du Diable… à travers les bonnes œuvres de la vie et les prières de l'Église pour eux, la plupart tout au long du sacrifice non sanglant, qui est offert certains jours pour tous les vivants et les morts (question **). et (sous la rubrique « Comment doit tenir un compte le feu purgatorial ? ») l'Église, effectue pour eux le sacrifice et des prières, cependant ils ne peuvent pas se purifier eux-mêmes par quelques souffrances. Mais, l'Église n'a jamais maintenu les histoires fantaisistes de certains concernant les âmes de leurs proches morts, qui n'ont pas fait pénitence et sont punis, comme ce fut, « dans les ruisseaux, sources thermales et marécages » (question 66).

D'après la tradition de l'Église orthodoxe, l'âme du défunt se prépare au Jugement divin pendant quarante jours. Du 1 au 3 jour, l'âme du défunt reste dans les lieux de sa vie terrestre. Du 3 au 9 jour, il voit le paradis. Du 9 au 40 jour, il voit les souffrances de l'enfer. Le 40 jour, est prise une décision divine à l'égard de l'âme, qui déterminera l'endroit où se trouvera l'âme jusqu'au Jugement dernier. C'est pour cela que l'Église prescrit de marquer d'une commémoration particulière les 3, 9 et 40 jours. Puis, chaque année, le jour du décès du défunt.

Théologie protestante

Les fondements scripturaires

Les Eglises chrétiennes issues de la Réforme (luthérienne, calviniste), ainsi que les Evangéliques, rejettent l'existence du purgatoire, étant donné qu'il n'est pas cité nommément dans la Bible. Le canon protestant et juif de l'Écriture considère les livres des Macchabées comme apocryphes, alors que les catholiques les reconnaissent. Si les catholiques voient dans le texte de 2 Macchabées 12, 39-45 une justification pour la prière au mort ainsi que les germes de la doctrine du purgatoire, le protestantisme, de son côté, n'y voit qu'une déviation dans la pratique de la prière. Le reste des écrits bibliques ne reprend jamais ce thème.

Quant au texte de l'apôtre Paul sur le salut « comme à travers un feu », le feu représente le jugement dans les Écritures, lequel est unique, c'est-à-dire réservé pour chaque homme « une seule fois », et à l'issue duquel Dieu l'accepte ou non dans sa présence (Hébreux 9, 27).

La préparation à ce jugement se fait uniquement pendant la vie sur terre, par les cinq solae. Après la mort, rien ne peut plus être changé : « Le Seigneur (...) use de patience envers vous ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » Le jour du jugement est aussi appelé le jour de la colère de Dieu, dont on ne peut être épargné que par la justice, qui s'obtient par la foi dans l'œuvre rédemptrice de Christ : « Au jour de la colère, la richesse ne sert à rien. mais la justice délivre de la mort. »

La communion anglicane, à l'exception des anglo-catholiques ne reconnaît pas l'existence du purgatoire.

Le sommeil des âmes

« Le sommeil de l’âme » est la croyance selon laquelle lorsqu’une personne meurt, son âme « dort » jusqu’à la résurrection et au jugement final. Le concept même du « sommeil de l’âme » n’est pas biblique. Quand la Bible décrit une personne qui « dort » concernant la mort (Luc 8 : 52 ; 1 Corinthiens 15 : 6), il ne s’agit pas d’un sommeil au sens littéral du terme. Le sommeil est seulement une façon de décrire la mort, parce qu’un corps mort a la même apparence qu’un corps endormi. Au moment même de notre mort, nous sommes soumis au jugement de Dieu (Hébreux 9 : 27). Pour le croyant, être absent de son corps c’est entrer dans la présence de Dieu (2 Corinthiens 5 : 6-8 ; Philippiens 1 : 23). Pour l’incroyant, la mort signifie le châtiment éternel en enfer (Luc 16 : 22-23).

Jusqu’à la résurrection finale, cependant, il y a un ciel temporaire – appelé Paradis (Luc 23 : 43 ; 2 Corinthiens 12 : 4) et un enfer temporaire – appelé Hadès (Apocalypse 1 : 18 ; 20 : 13-14). Comme on peut le voir clairement dans Luc 16 : 19-31, ni au Paradis ni dans l’Hadès ne se trouvent des gens qui dorment. Nous pourrions cependant dire que le corps d’une personne « dort » tant que son âme est au Paradis ou dans l’Hadès. A la résurrection, ce corps est « réveillé » et transformé en un corps éternel que la personne conservera pour l’éternité, qu’elle ait été au Paradis ou dans l’Hadès. Ceux qui étaient au Paradis seront envoyés dans le nouveau ciel et la nouvelle terre (Apocalypse 21 : 1). Ceux qui étaient dans l’Hadès seront jetés dans l’étang de feu (Apocalypse 20 : 11-15). Voilà donc ce qui sera la destinée finale et éternelle de toute personne – selon qu’elle aura reconnu ou non Jésus-Christ comme son Sauveur.

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炼狱想像图
炼狱想像图

炼狱(Purgatory)是天主教用来描述信徒死后灵魂暂时受罚的地方(或状态),是天主教教义之一。炼狱的拉丁文purgare意思是洗涤。

描述

天主教 天主教徒认为,炼狱中关押的是已经确定将会得救的信徒。炼狱在天堂和地狱之间,灵魂净化后便可进天堂。 神曲 意大利诗人但丁曾经在他的著作《神曲》里的炼狱篇,描述过炼狱的情况。他把哲学家、思想家等等的人都列入炼狱中,而且把炼狱描述成一个有喜有乐,比较接近人间的地方。按照但丁的描述,炼狱位于地球的另一面,和耶路撒冷相对,四面环海。他说炼狱像一座螺旋形的高山,灵魂在这里忏悔涤罪。炼狱共有七层,分别代表七宗罪,每上升一层就会消除一种罪过,直到山顶就可以升入天堂。

天主教神学观点

玛加伯下第12章45节:“何况,他还想到为那些善终的人保留下的超等报酬:这实在是一个圣善而虔诚的思想。为此,他为亡者献赎罪祭,是为叫他们获得罪赦。”

玛窦福音/马太福音第5章25-26节:“当你和你的对头还在路上,赶快与他和解,免得对头把你交给判官,判官交给差役,把你投在狱里。我实在告诉你。非到你还了最后的一文,决不能从那里出来。”

玛窦福音/马太福音第12章32节:“凡出言干犯人子的,可得赦免;但出言干犯圣神的,在今世及来世,都不得赦免。”

格林多前书/哥林多前书第3章15节:“原来主的日子要在火中出现,这火要试验各人的工程怎样。谁在那根基上所建筑的工程,若存得住,他必要获得赏报;但谁的工程若被焚毁了,他就要受到损失,他自己固然可得救,可是仍像从火中经过的一样。”

伯多禄前书/彼得前书第1章7节:“这是为使你们的信德,得以精炼,比经过火炼而仍易消失的黄金,更有价值,好在耶稣基督显现时,堪受称赞、光荣和尊敬。”

历史

在教父时代,已流传和接纳此教义,其中著名的有:特土良、亚历山大的克雷孟、奥古斯丁和金口若望。

公元593年,教宗额我略一世宣布炼狱之存在。

在1095年时,教宗乌耳班二世曾为鼓励十字军的士兵,演说应许参加**的人可以减少在炼狱中受苦的时间,而丧生者,更可不经炼狱直接进天堂。

十二世纪法国的瓦勒度派(Waldensians)主张教会应恢复纯以《圣经》为唯一真理,反对炼狱的说法,并视为异端之说。

1245年en:First Council of Lyon,1274年en:Second Council of Lyon,1439年(1438–1445)的en:Council of Florence,1545–63年特伦托会议中,正规的定义炼狱。

神学争议

炼狱在基督教大分裂中曾是引发分歧的教义之一。 由于炼狱没有直接来自于《圣经》的根据,故不被大多数东正教、基督新教和基督教系的新兴宗教所接纳。

法法词典

purgatoire nom commun - masculin ( purgatoires )

  • 1. religion : dans la religion catholique lieu permettant de purifier les pécheurs avant d'accéder au paradis

    les âmes du purgatoire

  • 2. épreuve des âmes qui séjournent au purgatoire

    une fresque représentant des scènes de purgatoire

  • 3. temps où une personne subit une éclipse

    sortir un auteur du purgatoire

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