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词典释义:
dada
时间: 2023-09-22 23:41:13
[dada]

n.m.1. 〈儿语〉马 2. 〈转义〉〈口语〉癖好, 喜爱的话题, 得意的想法 3. 主义, — a.inv.le mouvement dada 运动

词典释义
n.m.
1. 〈儿语〉马
à dada 骑着马

2. 〈转义〉〈口语〉癖好, 喜爱的话题, 得意的想法
C'est son dada .这是他的得意话题。这是他的得意事。
enfourcher son dada 谈自己喜爱的话题, 谈自己得意的想法

3. 主义,

— a.inv.
le mouvement dada 运动
近义、反义、派生词
近义词:
hobby,  manie,  marotte,  idée,  violon,  passe-temps,  passe
联想词
surréalisme 超现主义; surréaliste 超现主义 n.超现主义者; délire 极度兴奋,发狂,狂; punk ; credo 条,念;
当代法汉科技词典

lac idi amin dada 伊迪. 阿明·湖(爱德华湖)[非洲]

短语搭配

enfourcher son dada谈自己喜爱的话题, 谈自己得意的想法

aller à dada骑马

à dada骑着马

C'est son dada.这是他的得意话题。这是他的得意事。

lac idi amin dada伊迪. 阿明·达达湖(爱德华湖)[非洲]

原声例句

Ils souhaitent remettre en cause toutes les contraintes esthétiques et idéologiques, se libérer de tous les carcans. Le mot " dada" aurait été trouvé au hasard dans un dictionnaire, et aurait l'avantage d être prononçable dans toutes les langues.

他们想挑战所有的审美和意识形态的限制,挣脱所有的枷锁。" 达达 " 这个词本来是在字典里随便找的,并具有可在任何语言中发音的优势。

[历史小问题]

Il y avait de quoi acheter toute la ville de Copenhague, tous les porcs en sucre des marchands de gâteaux, tous les soldats de plomb, tous les jouets, tous les dadas du monde ; oui, il y en avait, de l’or.

他可以用这金子把整个的哥本哈根买下来,他可以把卖糕饼女人所有的糖猪都买下来,他可以把全世界的锡兵啦、马鞭啦、摇动的木马啦,全部都买下来。是的,钱可真是不少。

[安徒生童话精选]

Il y a pas mal de raisons pour lesquelles Ouadih Dada m'inspire.

Ouadih Dada给予我灵感的原因有很多。

[Développement personnel‎ - Français Authentique]

Ah ! si tu te fourres sous le lit, je cogne avec le manche… Hop ! hop ! à dada ! à dada !

好吧!你敢滚到床底下去,我会用鞭子把接你… … 哦!吁!吁!哒儿驾!哒儿驾!”

[小酒店 L'Assommoir]

En moins de trois ans, sa société pèse déjà 80 millions d'euros, et la comptabilité, c'est son dada.

不到三年时间,他的公司已经市值达8000万欧元,会计是他的爱好

[环游地球]

Le nouveau dada de Commode, c'est l'excès : femmes, boisson, orgies, et surtout, surtout, les jeux du cirque.

Commode 的新爱好是放纵:女人、喝酒、狂欢,最重要的是马戏团游戏。

[硬核历史冷知识]

例句库

Dada était un cri nihiliste contre une société de conventions, contre le monde bien ordonné de la morale et l'oppression de la pensée officielle.

达达高声作出虚无主义的呼叫,反对习俗社会,秩序井然的道德世界及官方的思想压迫。

Il enfourche son dada.

他谈自己喜爱的话题。

C'est son dada.

这是他的得意话题。这是他的得意

Après l'exposition de 1966, DADA revient au centre Pompidou à Paris.

在1966年的展览之后,达达又回到蓬皮杜中心来了。

Dada en réponse à l'incompréhension de la folie humaine.

达达回答不可理解的人类的疯狂。

Disparition des dénommés Mulinda Habi Buganza, Joseph et Dada, après leur arrestation par la PIR.

Mulinda Habi Buganza、Joseph和Dada被快速干预警察逮捕后失踪。

法语百科

Le mouvement dada ou dadaïsme est un mouvement intellectuel, littéraire et artistique qui se caractérise par une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques.

Dada est issu d’une filiation expressionniste et sa véritable naissance est le Manifeste littéraire, publié sous forme de tract, en février 1915, à Berlin, par Hugo Ball et Richard Huelsenbeck. Ceux-ci, en se déclarant « négationnistes », affirment : « Nous ne sommes pas assez naïfs pour croire dans le progrès. Nous ne nous occupons, avec amusement, que de l’aujourd’hui. Nous voulons être des mystiques du détail, des taraudeurs et des clairvoyants, des anti-conceptionnistes et des râleurs littéraires. Nous voulons supprimer le désir pour toute forme de beauté, de culture, de poésie, pour tout raffinement intellectuel, toute forme de goût, socialisme, altruisme et synonymisme. » C’est à partir de ce texte que s’esquisse la position spécifique de dada.

Dada connaît notamment une rapide diffusion internationale. Dada met en avant un esprit mutin et caustique, un jeu avec les convenances et les conventions, son rejet de la raison et de la logique, et marque, avec son extravagance notoire et son art très engagé, sa dérision pour les traditions. Les artistes de dada se voulaient irrespectueux, extravagants, affichant un mépris total envers les « vieilleries » du passé. Ils cherchaient à atteindre la plus grande liberté d'expression, en utilisant tout matériau et support possible. Ils avaient pour but de provoquer et d'amener le spectateur à réfléchir sur les fondements de la société. Ils cherchaient également une liberté du langage, qu'ils aimaient lyrique et hétéroclite.

Hugo Ball en costume cubiste au Cabaret Voltaire

Historique

Naissance du dada

Le déclenchement de la Première guerre mondiale a transformé la capitale de la Suisse alémanique qu'était Zurich, en berceau d'un mouvement artistique inédit dont le « nom écrin » dada fut trouvé dans des circonstances légendaires et controversées en février 1916.

Début 1916, Hugo Ball, écrivain, traducteur de littérature française (Henri Barbusse, Léon Bloy, Arthur Rimbaud) et dramaturge allemand, exilé depuis 1915 et sa compagne Emmy Hennings, poète et danseuse, fondent le Cabaret Voltaire et en annoncent l'ouverture, dans la presse zurichoise, pour le 2 février. Ils invitent les « jeunes artistes et écrivains dans le but de créer un centre de divertissement artistique, […] à [les] rejoindre avec des suggestions et des propositions. »

Hugo Ball a l'idée de mêler la tradition des cabarets parisiens de la fin du XIX siècle avec l'esprit du cabaret berlinois d'avant-guerre, sous la figure emblématique de Voltaire dont il admire l'opposition à la religion. Quelques jours auparavant, Marcel Janco, à la recherche d'un travail, passe dans la Spiegelstrasse, située dans le quartier malfamé de Zurich. Il entend de la musique sortir d'une boîte de nuit et « découvre un personnage gothique jouant du piano. » C'était Hugo Ball. Quand ce dernier apprit que Janco était peintre, il lui offrit les murs du cabaret pour exposer. Janco revient au cabaret accompagné de ses amis Hans Arp, Sophie Taeuber et Tristan Tzara.

L'inauguration a lieu le 5 février, la salle est comble. Le mot « dada » est trouvé quelques jours après. Selon Henri Béhar, « pour tout le monde, désormais, dada est né à Zurich le 8 février 1916, son nom ayant été trouvé à l'aide d'un coupe-papier glissé au hasard entre les pages d'un dictionnaire Larousse. Gardons-nous de ne pas croire aux légendes » ! Dans une lettre de janvier 1921 adressée à des artistes new-yorkais, Tzara explique les circonstances de l'invention du nom dont il se garde de revendiquer la paternité : « […] j'étais avec des amis, je cherchais dans un dictionnaire un mot approprié aux sonorités de toutes les langues, il faisait presque nuit lorsqu'une main verte déposa sa laideur sur la page du Larousse – en indiquant d'une manière précise dada – mon choix fut fait. »

Au cours d'un entretien accordé à Arts magazine (New York, décembre 1982), Marcel Janco reconnaît qu'il n'était pas présent à ce moment-là : « Un après-midi, dans un café où nous nous retrouvions, j’ai appris que Tzara avait trouvé un nom pour le groupe, que tout le monde avait accepté. Ils cherchaient un nom parce que le mouvement était devenu très important. Tzara avait trouvé le mot dans le Larousse. »

En 1921, l'apparente précision du témoignage de Hans Arp paraît disqualifiée par la description ironique des circonstances : « Tzara a trouvé le mot Dada le 8 février 1916 à 6 heures du soir ; j’étais présent avec mes 12 enfants lorsque Tzara a prononcé pour la première fois ce nom qui a déchaîné en nous un enthousiasme légitime. Cela se passait au Café de la Terrasse à Zurich et je portais une brioche dans la narine gauche. »

Dada apparaît pour la première fois dans l'unique numéro de la revue Cabaret Voltaire publiée en mai 1916.

La controverse sur la naissance du nom dada vient de Richard Huelsenbeck qui en a toujours revendiqué la paternité : « Le mot dada a été découvert par hasard dans un dictionnaire allemand-français par Hugo Ball et moi, alors que nous cherchions un nom de théâtre pour M Le Roy, la chanteuse du Cabaret. » Même si une lettre de H. Ball à R. Huelsenbeck du 28 novembre 1916 semble soutenir sa version : « Et finalement j’y ai également décrit dada : le Cabaret et la Galerie. Tu auras donc eu le dernier mot de dada comme tu as eu le premier » la récurrente revendication de Huelsenbeck, ne résiste pas au fait que, appelé par Hugo Ball, il ne soit pas arrivé à Zurich avant le 11 février 1916

Développement du dada

Sophie Taeuber-Arp, Composition verticale-horizontale (1916)

Au bout de six mois, en juillet 1916, les protagonistes du Cabaret Voltaire veulent créer une revue et une galerie. Mais Hugo Ball s'oppose à l'idée de faire de dada un mouvement artistique. Dans son manifeste, écrit à ce moment-là, il donne la primauté au mot, et hésite à parler d'art : « Le mot, messieurs, le mot est une affaire publique de tout premier ordre. » Les dadaïstes créent tout de même une maison d'édition et une galerie. Le mouvement dérive des spectacles spontanés des cabarets à la programmation d'événements. Il converge vers la danse, probablement grâce à Sophie Taeuber. La galerie dada, ouverte en janvier 1917, se révèle un succès, mais elle ne dure que quelques semaines. Hugo Ball, finalement, voyait dans cette galerie un effort pédagogique pour réviser les traditions littéraires et artistiques. Durant cette expérience, Huelsenbeck quitte le mouvement zurichois, l'assimilant à un petit commerce artistique, pour aller relancer dada à Berlin.

À Berlin, Huelsenbeck passe quelque temps à étudier et réfléchir. Le mouvement est effectivement relancé à partir de quelques soirées au Café des Westens, en février 1918, par des artistes tels Huelsenbeck et Grosz. Leur posture est de se battre contre l'expressionnisme, de se présenter comme adversaires de l'art abstrait, d'aborder des sujets politiques tels la guerre (une nouveauté par rapport à l'époque zurichoise), et d'intégrer le scandale maximum dans leur démarche. Dada prend un tour nettement offensif. Le public afflue à Berlin pour voir le phénomène et des soirées dada s'organisent dans toute la ville. Les dadaïstes berlinois effectuent même une tournée en Tchécoslovaquie.

Un peu avant la fin de la guerre, des mouvements dadas sont créés dans les grandes villes allemandes : Berlin, Hanovre et Cologne. Les différents Manifestes parviennent à Paris, malgré la censure et le « bourrage de crâne » contre tout « germanisme ».

Courant 1917 et 1918 le mouvement s'internationalise. À Zurich, l'improvisation des débuts est remplacée par une programmation plus institutionnalisée. De nouvelles personnalités, comme Walter Serner, émergent, et une visite au Cabaret Voltaire reste un passage obligé pour tous ceux qui veulent participer à dada. Ainsi Francis Picabia s'y présente, publie un numéro spécial de sa revue 391 sur Zurich, tout en réalisant, à New-York, avec Marcel Duchamp et d'autres, des événements dada, comme le salon des artistes indépendants, où est présentée (mais refusée) la Fontaine de Marcel Duchamp. Avec Arthur Cravan, dada investit aussi le domaine du sport, avec à Madrid un combat mémorable, dès avril 1916, pour le titre de champion du monde de boxe.

Après quatre années passées à Zurich, Tristan Tzara décide de rejoindre Paris en 1919, pour donner à l'anarchie dada un nouvel élan. Dès 1918 il avait commencé à collaborer à une des revues dada parisienne, Littérature, ce qui l'avait rapproché des principaux artistes parisiens.

Au moins deux œuvres, qualifiées a posteriori de prédadaïstes, avaient déjà sensibilisé publics et artistes parisiens à la manière dada : Ubu roi et le ballet Parade. Ces œuvres donnèrent des héros aux artistes : Alfred Jarry, l'auteur du premier, et Erik Satie. compositeur du second. Elles suscitèrent auprès du public une sorte d'attente de la provocation, si porteuse pour le mouvement dada.

La fin du dada

Une image de Entr'acte, film de transition entre dada et surréalisme, par René Clair.

Dans l'Après-guerre, les premières galeries dada, avec les premiers journaux et manifestes de ce mouvement apparaissent en France, en Allemagne et aux États-Unis. Contemporain du cercle de Zürich, un groupe d'amis s'est formé à New York, autour de Marcel Duchamp, Francis Picabia, Man Ray etc., qui partage l'ambition de libérer la peinture à venir de la tyrannie de la signature de l'artiste, et de « lui opposer une conception de l'Art d’où, comme avec les « objets trouvés » de Duchamp, la griffe de l'artiste est évacuée. » À Cologne, Hans Arp et Max Ernst organisent les premiers rassemblements dadaïstes. À Berlin, Richard Huelsenbeck, qui en 1917 avait colporté le terme dada de Zürich à Berlin, et Raoul Hausmann fondent en janvier 1918 le Club Dada, groupuscule informel dépourvu de règlement, de lieu de réunion, de statuts ou même de programme. Ses membres sont les artistes George Grosz, Hannah Höch et John Heartfield, rejoints de temps en temps par Franz Jung, Walter Mehring ou Erwin Piscator.

Après quelques tournées dada à Dresde, Leipzig, Prague, Karlsbad, Hambourg et Teplitz-Schönau au printemps 1920, George Grosz, Raoul Hausmann (alias « Dadasophe ») et John Heartfield (alias « Monteurdada ») organisent la Première foire internationale Dada première expression publique du dada berlinois ; mais cette manifestation se termine par un procès qui disperse les participants.

À Paris, bien que les premiers contacts avec les artistes locaux suscitent un enthousiasme mutuel, de nombreuses incompréhensions apparaissent. Certains défendent une tradition qu'ils disent zurichoise et refusent toute notion d'art ayant un caractère positif, voire toute notion d'art tout court, mais d'autres pensent que dada porte en lui les germes d'une nouveauté. Les discussions, souvent violentes, entraînent une scission dans le mouvement dada, le séparant d'un coté en artistes de tradition zurichoise, mouvement qui dépérira, et de l'autre coté des artistes qui se rassembleront autour de Breton et donneront le surréalisme.

Le mouvement vit au rythme des soirées et spectacles que les artistes organisent, spectacles qui cristallisent les différences de position, mais font souvent l'événement à Paris, dont notamment le festival dada, à la salle Gaveau, le 26 mai 1920. Le public, en nombre, assista à des pièces de théâtre jamais répétées, des concerts impossibles à jouer, grâce à quoi le public se mit à crier au scandale, à envoyer tomates, œufs, et côtelettes de veau sur les interprètes. Tous les dadaïstes portaient un chapeau en forme d’entonnoir, Éluard un tutu de ballerine, le reste à l'avenant. Bien que les artistes soient tous en désaccord, cette soirée leur parut être une réussite.

Mais le monde dada ressentait une impasse dans les soirées-spectacle, inquiet de ce que le public y voit une sorte d'habitude agréable. Après presque un an de tergiversations, ils décidèrent d'organiser une excursion dada à l'église Saint-Julien-le-Pauvre, choisie parce que totalement inconnue, excursion dont les guides devaient être des célébrités dada. Dans ce choix il n'y avait pas de connotation anticléricale, mais la volonté de dénoncer les guides suspects. Mais le public se montra absent. Alors, les dadaïstes abandonnèrent l'idée des excursions, et s'engagèrent dans le modèle de procès.

Selon l'historien Marc Dachy, le procès contre Maurice Barrès, en 1921, marque la décomposition véritable des dadaïstes. La Mise en accusation et jugement de Maurice Barrès pour crime contre la sûreté de l'esprit n'était pas sans déplaire à Tzara, Francis Picabia, Georges Ribemont-Dessaignes, Erik Satie, ou Clément Pansaers, qui s'opposaient à l'idée d'un tribunal, et plus particulièrement d'un tribunal révolutionnaire. Tzara n'intervient que comme témoin, laissant à Breton le soin de diriger le procès. Le procès tourne rapidement en plaisanterie, ce qui n'était pas le souhait de Breton.

Tzara s'exclame : « Je n'ai aucune confiance dans la justice, même si cette justice est faite par dada. Vous conviendrez avec moi, monsieur le Président, que nous ne sommes tous qu'une bande de salauds et que par conséquent les petites différences, salauds plus grands ou salauds plus petits, n'ont aucune importance. »

Breton intervient : « Le témoin tient-il à passer pour un parfait imbécile ou cherche-t-il à se faire interner ? »

Tzara répond : « Oui, je tiens à me faire passer pour un parfait imbécile et je ne cherche pas à m'échapper de l'asile dans lequel je passe ma vie. »

Le fondateur du mouvement quitte violemment la salle, aussitôt suivi par Picabia et ses amis, au moment où Aragon commence son plaidoyer, plus contre le tribunal que contre Barrès, qui fut d'ailleurs condamné à vingt années de travaux forcés.

Les artistes dada, après le procès, ne sont plus capables d'organiser des événements ensemble, tant les disputes entre eux sont vives et déplaisantes. Ils évoluent en différents clans mouvants : les dadaïstes (Tzara), les surréalistes (Breton, Soupault), ou les anti-dadaïstes qui sont aussi des anti-surréalistes (Picabia),

Au mois de juin suivant, en 1922, le salon Dada organisé par Tzara à Paris est dédaigné par André Breton, et Marcel Duchamp refuse tout envoi pour cette exposition, à l'exception d'un télégramme avec les deux mots : « Pode Balle ».

La soirée dada du 6 juillet 1923 organisée par Tristan Tzara au théâtre Michel marque la rupture définitive entre dadaïstes et les futurs surréalistes (André Breton, Robert Desnos, Paul Éluard et Benjamin Péret). Face aux violentes interruptions de ces derniers : Breton, d'un coup de sa canne, casse le bras de Pierre de Massot, un journaliste (et non Tzara) appelle la police qui intervient. La soirée prévue le lendemain est annulée.

En 1924, André Breton publie le Manifeste du Surréalisme, et ce mouvement prend son envol. À partir de là les surréalistes réinterprètent, a posteriori, nombre d'événements dada comme étant d'ordre surréaliste. Les notions d'automatisme, de simultanéité, de hasard étant au cœur de dada comme du surréalisme naissant, ils n'ont aucune difficulté à se l'approprier.

Art dada

Artistes dadas

Écrivains, peintres, plasticiens, cinéastes, danseurs, photographes et même quelques musiciens, dada a traversé toutes les expressions artistiques de son temps.

Jean (ou Hans) Arp

Symétrie pathétique broderie d'après un dessin de Jean Arp.

Fleur-marteau

Victor Brauner

La Ville qui rêve

Beatrice Wood et Marcel Duchamp en 1917

Alfred Stieglitz, photographie de la Fontaine de Marcel Duchamp, 1917.

Marcel Duchamp

Roue de bicyclette (1913), première œuvre du ready-made, il s'agit d'une roue de bicyclette fixée sur un tabouret.

Fontaine (1917), l'urinoir qui a ouvert la voie de la théorie du ready-made, concernant des objets du quotidien qui ne sont pas fondamentalement de l'art, mais le deviennent si on le décide.

L.H.O.O.Q. (elle a chaud au cul) (1919), désacralisant la Joconde, avec moustache, barbiche...

Tu m' (1920) .

Rotative plaques verre (1920), art pré-psychédélique.

Marcel Duchamp as Belle Haleine (1921), photographie en collaboration avec Man Ray.

Disques avec spirales (1923), art pré-psychédélique.

La Mariée mise à nu par ses célibataires, même (1923).

Flacon de parfum Belle Haleine avec Rrose Sélavy (Éros c'est la vie) sur l'étiquette.

La Chute d'eau.

Le Gaz d'éclairage.

Suzanne Duchamp

Ariette. D'oubli de la chapelle étourdie (1920).

Ready-made malheureux de Marcel (1919), traité de géométrie à suspendre à son balcon.

Max Ernst

La bicyclette graminée garnie de grelots, les grisons grivelés et les échinodermes courbants l'échine pour quêter des caresses (1920-1921).

George Grosz

Remember Uncle August, the Unhappy Inventor (1919).

Raoul Hausmann

L'Esprit de notre temps - Tête mécanique (Der Geist Unserer Zeit – Mechanischer Kopf) (1919).

Hannah Höch

Paire de mariés bourgeois (1927), huile sur toile représentant un mannequin en bois habillé de voile blanc aux côtés d'un marié en frac.

Da-Dandy, collage.

Richard Huelsenbeck

Almanach Dada, traduit de l'allemand par Sabine Wolf, notes de Sabine Wolf et Michel Giroud, édition bilingue, Paris, Champ libre, 1980.

Clément Pansaers

Bar Nicanor, et autres textes Dada, établis et présentés par Marc Dachy, illustrations, Paris, éditions Gérard Lebovici, 1986.

Francis Picabia

Jeune fille (1920), une encre sur papier.

Volucelle II (1922).

Dresseur de chien (1923) qui annonce le Dresseur d'animaux (1937).

Lettres à Christine (1945-1951), suivi de Ennazus, édition établie par Jean Sireuil, présentation de Marc Dachy, Paris, éditions Gérard Lebovici, 1988.

Man Ray, Rrose Sélavy, 1921

Man Ray

Lautgedicht (1924).

Georges Ribemont-Dessaignes

Dada, Manifestes, poèmes, nouvelles, articles, projets, théâtre, cinéma, chroniques (1915-1929), nouvelle édition revue et présentée par Jean-Pierre Begot, Paris, éditions Champ libre, 1978.

Kurt Schwitters

Merz Picture 46 A (The Skittle Picture) (1921), un cadre et des petits objets fixés.

Sophie Taeuber-Arp

Gardes (1918), une sculpture articulée évoquant l'univers des marionnettes.

Triptyque abstrait (1918), une huile sur toile avec application de feuilles d'or.

Masque de Janco (1918), masque.

Tête dada (1918).

Composition abstraite (1919), un collage.

Beatrice Wood

Un peu d'eau dans du savon (1917), collage loufoque avec un dessin de femme nue dont le sexe est caché sous un vrai savon.

Otto Dix

Pragerstrasse (1920).

Les joueurs de Skat (1920)

Tzara, Janco et Huelsenbeck

L'amiral cherche une maison à louer (1916), poème simultané en français, anglais et allemand caractéristique et très fidèle à la philosophie dada.

Principaux foyers dadas

Zurich (1915-1919), avec notamment Tristan Tzara, Jean Arp, les poètes allemands Hugo Ball et Richard Huelsenbeck, le peintre roumain Marcel Janco, le peintre et cinéaste allemand Hans Richter, Sophie Taeuber-Arp ;

New York (1915-1921), avec Marcel Duchamp, Francis Picabia, Man Ray ;

Berlin (1917-1923), avec Richard Huelsenbeck, George Grosz, Raoul Hausmann(l'un des créateurs du photomontage, suivi par John Heartfield), Johannes Baader, Hannah Höch ;

Cologne (1919-1921), avec Jean Arp, Max Ernst (aux collages inventifs), Johannes Theodor Baargeld ;

Hanovre avec Kurt Schwitters et son mouvement Merz;

Paris, de 1920 à 1923. La première manifestation dada a lieu en janvier 1920, quelques jours après l'arrivée de Tristan Tzara. Dada connaît son apogée en tant que mouvement, avec Tristan Tzara, Francis Picabia, Man Ray, André Breton, Paul Éluard, Louis Aragon, Philippe Soupault et sa fin avec la naissance du surréalisme.

Culture dada

Dada et l'humour

Après la Première Guerre mondiale, les jeunes ont besoin d'exprimer leur jubilation d'être en vie, la guerre finie et la paix retrouvée. La vie a vaincu la mort, la paix a vaincu la guerre, l'enfance et l'insouciance sont de retour et vont pouvoir s'exprimer. En 1963, Tristan Tzara a dit : « Dada n'était pas seulement l'absurde, pas seulement une blague, dada était l'expression d'une très forte douleur des adolescents, née pendant la guerre de 1914. Ce que nous voulions c'était faire table rase des valeurs en cours, mais, au profit, justement des valeurs humaines les plus hautes. »

Dada et l'érotisme

En 1920, Tristan Tzara nomme des « présidentes dada », les plus anticonformistes possibles et à l'originalité débridée. Les « jeunes filles dada », les « dada's girls » dansent en solo avec ou sans masque, comme Sophie Taeuber. Elles font tourner les têtes et suscitent l'enthousiasme, mais aussi les huées. Une « dada dance » bien connue consiste à mettre ses bras en l'air (épaule perpendiculaire au tronc et avant-bras perpendiculaire au corps) et à sauter en même temps. Emmy Hennings, compagne de Hugo Ball, fonda avec lui, le cabaret Voltaire à Zurich, dont elle devint l'âme en animant ses soirées, par la danse, le chant et la poésie.

L'américaine Clara Tice, peintre caricaturiste et poète, horrifie la prude société américaine avec ses dessins de femmes nues accompagnées d'animaux, illustrant de manière érotique les Fables de La Fontaine. Ses œuvres seront confisquées par la police. Une autre américaine, Beatrice Wood réalise aussi des œuvres à forte connotation érotique.

Valeska Gert crée ses « danses » lors de certaines soirées berlinoises. Bien loin du classique Lac des cygnes, elles ouvrent la voie à la libération du corps des femmes et au nudisme. Renée Dunan, élevée au couvent, mais grande admiratrice du marquis de Sade, se libère, se proclame « dadaïste de la première heure », et défraie la chronique, sous divers pseudonymes, dont « Marcelle la Pompe » et « M. de Steinthal », en hommage à Stendhal et à l'écrivain aventurier Casanova de Seingalt.

Citations dadas

Jean Arp : « Vous aussi, bel homme, jolie femme, vous êtes dada, seulement vous ne le savez pas. Demain dada aura un visage différent d'aujourd'hui et pour cette raison sera dada. Dada, c'est la vie. »

« Dada est un cri, c'est le vide érigé en art de vivre. »

Hugo Ball : « Ce que nous appelons dada est une bouffonnerie issue du néant. »

Hannah Höch a développé, avec son compagnon Raoul Hausmann, le photomontage « en voulant suggérer, avec des éléments empruntés au monde des machines, un monde onirique, nouveau et parfois terrifiant. » né de l'envie de « faire une chose belle et une joie pour toujours, d'éléments dont on n'attendait plus ni beauté ni joie. »

Francis Picabia : « Rien pour demain, rien pour hier, tout pour aujourd'hui. »

Kurt Schwitters : « Il n’y a pas d’art relevant d’une classe déterminée d'hommes et y en aurait-il qu’il serait sans importance pour la vie. A ceux qui veulent créer un art prolétarien, nous posons la question : « Qu'est-ce que l'art prolétarien ? » Est-ce l'art fait par les prolétaires eux-mêmes ? Ou un art au seul service du prolétariat ? Ou un art destiné à éveiller les instincts prolétariens (révolutionnaires) ? Il n'y a pas d'art fait par les prolétaires parce qu'un prolétaire qui crée de l'art n'est plus un prolétaire mais un artiste. Un artiste n'est ni prolétaire ni bourgeois et ce qu'il crée n'appartient ni au prolétariat ni à la bourgeoisie mais à tous. L'art est une fonction spirituelle de l'homme et vise à le délivrer du chaos de la vie (du tragique). L'art est libre dans l'utilisation de ses moyens et relève de ses lois propres et de ses lois propres seulement ; dès l'instant où une œuvre est une œuvre d'art, elle est largement au-dessus des différences de classes prolétariat-bourgeoisie. Si l'art devait servir exclusivement le prolétariat, nonobstant le fait que le prolétariat est contaminé par les goûts de la bourgeoisie, cet art serait aussi limité qu'un art spécifiquement bourgeois. Un tel art ne serait pas universel, ne prendrait pas ses racines dans le sentiment national universel mais dans des considérations individuelles, sociales, limitées dans le temps et dans l'espace. Si l'art devait éveiller des instincts à tendance prolétarienne, il se servirait en somme des mêmes moyens que l'art religieux ou nationaliste. Aussi banal que cela paraisse, en vérité il revient au même de peindre une Armée rouge avec Trotsky à sa tête ou une armée impériale avec Napoléon à sa tête. Pour la valeur d'un tableau en tant qu'œuvre d'art, il n'y a pas lieu d'éveiller des instincts prolétariens ou des sentiments patriotiques. L'un comme l'autre sont, du point de vue de l'art, une escroquerie. L'art a pour seul devoir d'éveiller par ses propres moyens les forces créatrices de l'homme, son but est la maturité de l'homme, non pas du prolétaire ou du bourgeois. Seuls des talents limités sont amenés, par manque de culture et par étroitesse de vue, à produire de manière bornée quelque chose comme de l'art prolétarien (de la politique en peinture). L'artiste, lui, renonce au champ spécifique des organisations sociales. L'art que nous voulons, cet art n'est ni prolétarien ni bourgeois parce qu'il doit déployer des énergies assez fortes pour influer sur l'ensemble de la culture au lieu de se laisser influencer par les rapports sociaux. » Trad. Marc Dachy

Tristan Tzara : « Dada reste dans le cadre européen des faiblesses, c'est tout de même de la merde, mais nous voulons dorénavant chier en couleurs diverses, pour orner le jardin zoologique de l'art de tous les drapeaux des consulats do do bong hiho aho hiho aho. », (Premier manifeste dada). « Dada ne signifie rien. » « Dada est un microbe vierge. » En 1922, lors d'une conférence à Weimar et Iéna, il dit : « Dada met une douceur artificielle sur les choses, une neige de papillons sortis du crâne d'un prestidigitateur. »

« Dada reste dans le cadre européen des faiblesses, c'est tout de même de la merde, mais nous voulons dorénavant chier en couleurs diverses, pour orner le jardin zoologique de l'art de tous les drapeaux des consulats do do bong hiho aho hiho aho. », (Premier manifeste dada).

« Dada ne signifie rien. »

« Dada est un microbe vierge. »

En 1922, lors d'une conférence à Weimar et Iéna, il dit : « Dada met une douceur artificielle sur les choses, une neige de papillons sortis du crâne d'un prestidigitateur. »

Plus tard, il dira : « Dada est la danse des impuissances de la création. » « Les débuts de dada n'étaient pas les débuts d'un art mais ceux d'un dégoût. » En 1963, il dit : « Dada n'était pas seulement l'absurde, pas seulement une blague, dada était l'expression d'une très forte douleur des adolescents, née pendant la guerre de 1914. Ce que nous voulions c'était faire table rase des valeurs en cours, mais, au profit, justement des valeurs humaines les plus hautes. »

« Dada est la danse des impuissances de la création. »

« Les débuts de dada n'étaient pas les débuts d'un art mais ceux d'un dégoût. »

En 1963, il dit : « Dada n'était pas seulement l'absurde, pas seulement une blague, dada était l'expression d'une très forte douleur des adolescents, née pendant la guerre de 1914. Ce que nous voulions c'était faire table rase des valeurs en cours, mais, au profit, justement des valeurs humaines les plus hautes. »

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第一期《达达》期刊封面,查拉主编,1917年,苏黎世
第一期《达达》期刊封面,查拉主编,1917年,苏黎世

达达主义(Dada或Dadaism)是一场兴起于一战时期的苏黎世,涉及视觉艺术、文学(主要是诗歌)、戏剧和美术设计等领域的文艺运动。达达主义是20世纪西方文艺发展历程中的一个重要流派,是第一次世界大战颠覆、摧毁旧有欧洲社会和文化秩序的产物。达达主义作为一场文艺运动持续的时间并不长,波及范围却很广,对20世纪的一切现代主义文艺流派都产生了影响。

特征

达达主义者的活动包括公开集会、示威、出版艺术及文学期刊等等。在达达主义者的出版物中,充满着对艺术、政治、文化的热情洋溢的评述和见解。 达达主义的主要特征包括:追求清醒的非理性状态、拒绝约定俗成的艺术标准、幻灭感、愤世嫉俗;追求无意、偶然和随兴而做的境界等等。这场运动的诞生是对野蛮的第一次世界大战(1914-1918)的一种抗议。达达主义者们坚信是中产阶级的价值观催生了第一次世界大战,而这种价值观是一种僵化、呆板的压抑性力量,不仅仅体现在艺术上,还遍及日常生活的方方面面。达达主义运动影响了后来的一些文艺流派,包括超现实主义和激浪派。 达达主义者认为“达达”并不是一种艺术,而是一种“反艺术”。无论现行的艺术标准是什幺,达达主义都与之针锋相对。由于艺术和美学相关,于是达达干脆就连美学也忽略了。传统艺术品通常要传递一些必要的、暗示性的、潜在的信息,而达达者的创作则追求“无意义”的境界。对于达达主义作品的解读完全取决于欣赏者自己的品味。此外,艺术诉求于给人以某种感观,而达达艺术品则要给人以某种“侵犯”。讽刺的是,尽管达达主义如此的反艺术,达达主义本身就是现代主义的一个重要的流派。“达达”作为对艺术和世界的一种注解,它本身也就变成了一种艺术。 达达主义运动的大部分参与者都深受虚无主义观点的影响,认为人类创造的一切都无实际价值,包括艺术在内。达达主义者进行艺术创作的根基在于机遇和偶然性因素。 达达主义的理念反映了第一次世界大战对许多人旧有价值观的颠覆力量。既然很难从无序的世界中找到实际的意义,那幺便索性把这种无序当作是这个世界的某种天性,并以之去颠覆那些维系着旧秩序的旧美学体系。他们认为,正是这种旧的秩序导致了第一次世界大战这场惨绝人寰的人间悲剧。达达主义者试图通过对旧秩序的拒绝达到彻底瓦解旧秩序的目的。

历史

“达达”一词的由来 关于“达达”一词的由来,历来众说纷纭。有些人认为这是一个没有实际意义的词,有一些人则认为它来自罗马尼亚艺术家查拉和詹可频繁使用的口头语“da, da”,在罗马尼亚语中意为“是的,是的”。最流行的一种说法是,1916年,一群艺术家在苏黎世集会,准备为他们的组织取个名字。他们随便翻开一本法德词典,任意选择了一个词,就是“dada”。在法语中,“达达”一词意为儿童玩耍用的摇木马。 因此,这场运动就被命名为“达达主义”,以昭显其随意性,而非一场一般意义上的“文艺运动”。 苏黎世 1916年,雨果·巴尔、艾米·翰宁斯、特里斯坦·查拉、汉斯·阿尔普、理乍得·胡森贝克和苏菲·托伯等流亡苏黎世的艺术家在当地的“伏尔泰酒店”成立了一个文艺活动社团,他们通过讨论艺术话题和演出等方式来表达对战争,以及催生战争的价值观的厌恶。同年10月6日,这个组织正式取名为“达达”。 1916年7月14日,在这个组织的第一次公开集会上,巴尔公开宣读了所谓的“达达主义宣言”。1918年,查拉撰写了另外一份达达主义宣言,这份宣言被认为是达达主义最重要的宣言之一。在此之后,很多艺术家都发表过类似的宣言。一本名为《伏尔泰酒店》的期刊是这以运动前期的主要成果。 酒店停业之后,达达主义者的活动开始转移向一个新的画廊。不久,巴尔离开了欧洲,而查拉则开始大肆宣扬达达主义的观点。他给法国和意大利的艺术家和作家们写信,激烈的抨击他们的作品。很快,查拉便成为达达主义的领袖以及名副其实的战略统帅。 以查拉为舵手的苏黎世达达主义者们出版了一本名为《达达》的期刊。这本期刊1917年7月创刊,在苏黎世出版了5期,并在巴黎出版了最后两期。 1918年,第一次世界大战结束。旅居苏黎世的达达主义者们大多返回自己的国家,其中有一些人开始在其他城市宣扬达达主义思想。 柏林 德国的达达主义运动并不如其他国家的达达主义运动那样“反艺术”,而是具有非常显着的政治和社会变革色彩。德国的达达主义者热衷于发表煽动性的宣言,动用宣传和讽刺的力量,发动大规模的公众示威和政治活动。 1918年2月,理乍得·胡森贝克在柏林第一次发表关于达达主义的演讲,并在同年年底发表了一篇达达主义宣言。汉纳·胡赫和乔治·格罗茨用达达主义的观点来表达对战后**的同情。格罗茨和约翰·哈特菲德在这一时期共同发明了“摄影蒙太奇”技术。艺术家们出版了一系列政治刊物(都很短命),并在1920年举办了一场达达主义的国际展览会。 柏林的达达主义运动内部矛盾重重。库尔特·施威特斯纠集一些其他艺术家脱离了柏林的达达主义组织。施威特斯迁至汉诺威,并在那里发展了更具个人风格的达达主义。 科隆 1920年,马克思·恩斯特、约翰奈斯·西奥多·巴尔杰德和阿尔普在德国科隆举办了一场广受争议的达达主义展览。这场展览的核心观点就是艺术的虚无性和反中产阶级价值观。 纽约 在一战期间,美国纽约也和苏黎世一样成为大批流亡艺术家和作家栖身的场所。从法国流亡美国的艺术家马塞尔·杜尚和弗朗西·毕卡比亚结识了美国艺术家曼·雷。1916年,这三人成为美国“反艺术”运动的核心人物。曾经留学法国的美国艺术家比阿特丽斯·伍德后来也加入了这一团体。 纽约的艺术家们并没有以“达达主义者”自居,他们也从未发表过任何宣言或组织过任何政治活动。然而他们却通过自己的出版物对旧的艺术和文化体系进行大肆的炮轰,这些出版物包括《盲人》、《纽约达达》等。在这些刊物中,他们将旧的艺术讥称为“博物馆艺术”。 在这段时期内,杜尚开始以现成品来进行自己的艺术创作,并参加了“独立艺术家社会”组织。1917年,他发表了著名作品《泉》,是一个写有“R. Mutt”字样的小便池。然而这幅作品却被“独立艺术家社会”组织拒绝。 毕卡比亚对欧洲的出访加强了纽约、苏黎世和巴黎的达达主义组织之间的联系。他曾连续七年坚持出版达达主义期刊《391》。这本期刊从1917年至1924年在纽约、苏黎世和巴黎出版。 到1921年,大部分艺术家迁至巴黎。在那里,达达主义迎来了最后一个高峰并走向终结。 巴黎 法国的先锋派艺术家一直和苏黎世的达达主义者保持着密切的联系。查拉就和包括阿波利奈尔、布勒东在内的法国作家、评论家和艺术家长期保持通信。 巴黎的达达主义运动高峰出现在1920年。这一年,达达主义运动的很多元老来到巴黎。受查拉的影响,巴黎的达达主义者们也发表宣言,组织大规模示威运动,进行舞台表演并出版了大量的刊物。 达达主义的作品第一次出现在巴黎公众的视野内是在1921年的“独立艺术家沙龙”上。让·克罗蒂和其他达达主义者们展览了自己的作品。

达达主义音乐

达达主义并不是一场严格意义上的视觉艺术或文学思潮,它也波及了音乐和录音领域。库尔特·施威特斯和阿尔伯特·萨维尼奥曾撰写《达达主义音乐》,一个名为“六人组”的乐队也曾在达达主义者的集会上演出过。

影响

美国Rallé作品-蓝女士 尽管达达主义在很大范围内得到了传播,但它终究是一个很不稳定的文艺思潮。到1924年,达达主义基本被新生的超现实主义所吞并,达达主义艺术家们也纷纷投奔其他流派,包括社会现实主义以及其他现代艺术流派。 第二次世界大战前期,欧洲的许多达达主义者再度流亡美国,有一些则死于希特勒的集中营之中,原因是希特勒不喜欢有颓废色彩的艺术。二战之后,许多新的文学和艺术流派纷纷诞生,达达主义的影响更加微弱。 1967年,在巴黎曾举办了一场大规模的对达达主义的追忆活动。 苏黎世的伏尔泰酒店在达达主义运动殒灭后曾一度陷入沉寂,直到2002年,一群自称“新达达主义者”的艺术家们重新在此开始他们的活动。然而两个月后,这群人也逐渐消失。而伏尔泰酒店也被改建成一座博物馆,以纪念达达主义运动的历史。 总体上讲,达达主义并不是一个成熟的文艺流派,而只是一种过渡状态的文艺思维,其艺术理念不具任何建设性,而是创建在对旧秩序的毁灭的基础之上的,因此势必无法长久。但正因为达达主义激进的破旧立新观,20世纪大量的现代及后现代流派得以催生并长足发展。没有达达主义者的努力,这些是很难实现的。

代表人物及活动国家

纪尧姆·阿波利奈尔 – 法国

汉斯·阿尔普 – 瑞士、法国、德国

雨果·巴尔 – 瑞士

约翰尼斯·巴德 – 德国

阿尔图尔·卡拉凡 – 法国

让·克罗蒂 – 法国

马塞尔·杜尚 – 法国、美国

马克思·恩斯特 – 德国

罗尔·豪斯曼 – 德国

艾米·翰宁斯 – 瑞士

理乍得·胡森贝克 – 瑞士、德国

马塞尔·詹可 – 瑞士

克勒蒙·邦撒耶 – 比利时

弗朗西·毕卡比亚 – 法国、美国

曼·雷 – 法国、美国

汉斯·里克特 – 瑞士

库尔特·施威特斯 – 德国

苏菲·托伯 – 瑞士

特利斯坦·查拉 – 瑞士

比阿特丽斯·伍德 – 法国、美国

法法词典

dada nom commun - masculin ( dadas )

  • 1. sujet de prédilection pouvant tourner à l'idée fixe (familier; humoristique)

    c'est son grand dada

  • 2. cheval, en tant que monture (familier) [Remarque d'usage: dans le langage enfantin]

    oh, le beau dada!

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