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词典释义:
corsaire
时间: 2023-08-17 12:00:01
[kɔrsεr]

海盗

词典释义
n.m.
1. (19世纪中叶以前欧洲 )私掠船
2. 私掠船 船长或船员
3. (袭击敌方商船 )船
4. 〈转〉心狠手辣 人;贪婪
5. 下至膝盖 短裤配以轻质上衣 妇女服装

a.
1. 私掠
bâtiment corsaire私掠船
2. pantalon corsaire 下至膝盖 短裤


常见用法
porter un corsaire穿着一条齐腿肚

近义、反义、派生词
近义词:
pirate,  écumeur,  flibustier
联想词
pirate ; marin 员,水手; navire 船舶,船,军; amiral 军上将; aventurier 冒险者,冒险家,投机者; capitaine 船长; armateur 船主,船东,船老板; vaisseau ; piraterie 行径; voilier 帆船; frégate 快速护卫,大型驱逐;
当代法汉科技词典

corsaire m. 

短语搭配

porter un corsaire穿着一条齐腿肚的紧身裤

bâtiment corsaire私掠船

pantalon corsaire下至膝盖的紧身短裤

Le corsaire français Surcouf captura de nombreux navires anglais.法国海盗苏尔古夫虏走了多艘英国船舶。

Les corsaires désemparaient les navires qu'ils ne coulaient pas.海盗们并不把这些船只击沉,但使它们无法操纵。

原声例句

Pour les ambitieux boucaniers de la région, il suffit donc de choisir un camp pour pouvoir s’attaquer à l’autre en toute impunité… À cette époque, les Bahamas sont une base arrière populaire pour ces corsaires.

对于该地区野心勃勃的海盗而言,他们只要选择一方,就可以肆无忌惮地攻击对方... ...当时,巴哈马群岛是受海盗们欢迎的避难所。

[Pour La Petite Histoire]

Bien que la région soit officiellement sous contrôle britannique, les capitaines Thomas Barrow, Henry Jennings et Benjamin Hornigold y ont pris le contrôle du port de Nassau et déclarés l’île de New Providence « République des Corsaires » .

虽然该地区正式由英国管辖,但船长托马斯·巴罗、亨利·詹宁斯和本杰明·霍尼戈德已经控制了拿骚港,并宣布新普罗维登斯岛为“海盗共和国”。

[Pour La Petite Histoire]

En 1713, la guerre entre nations européennes se termine et les nombreux corsaires écumant la mer des caraïbes perdent tous leurs privilèges.

在1713年,欧洲各国之间的战争结束,在加勒比海搜寻的众多私掠失去了所有的特权。

[Pour La Petite Histoire]

Qu'on les nomme corsaires, boucaniers ou forbans, les pirates ont semé la terreur dans les mers du monde entier!

无论他们被称为私掠者、海贼还是强盗,海盗都在全世界的海洋中播下了恐怖的种子!

[Vraiment Top]

Notre vaisseau, cinglant vers les Canaries, ou plutôt entre ces îles et la côte d'Afrique, fut surpris, à l'aube du jour, par un corsaire turc de Sallé, qui nous donna la chasse avec toute la voile qu'il pouvait faire.

但是,在这次航行中,我却屡遭不幸。第一件不幸的事情是:我们的船向加那利群岛驶去,或者,说得更确切些,正航行于这些群岛和非洲西海岸之间。一天拂晓,突然有一艘从萨累开来的土耳其海盗船,扯满了帆,从我们后面追了上来。

[鲁滨逊漂流记 Robinson Crusoé]

A peine fûmes-nous débarquées, que des noirs d’une faction ennemie de celle de mon corsaire se présentèrent pour lui enlever son butin.

才上岸,与我们的海盗为敌的一帮黑人,立刻过来抢他的战利品。

[憨第德 Candide]

Entre le Mont-Saint-Michel, caché dans la brume aujourd'hui, et Granville, la cité corsaire, les connaisseurs trouvent un véritable trésor enfoui dans le sable.

[法国TV3台午间电视新闻 2023年1月合集]

例句库

Le capitaine d'un navire corsaire vient d'enrôler un mousse.

海盗船长刚招募了一位小水手。

Les mesures de lutte contre la piraterie en haute mer sont l'une des formes les plus anciennes de coopération entre États souverains en matière de détection et de répression. Elles ont toutefois souvent été entravées par le fait que certains pays engageaient des corsaires pour harceler leurs rivaux.

主权国家在执法领域的早期合作形式之一就是努力控制公海上的海盗活动,但是一些国家包租游猎私掠船袭击竞争对手的做法往往会削弱这些措施。

法语百科

Le Renard, réplique du bateau de corsaire armé par Surcouf.

Un corsaire est une personne (le plus souvent l'armateur, le capitaine ou le membre de l'équipage d'un navire civil armé) autorisée par une lettre de marque (également appelée « lettre de commission » ou « lettre de course ») à attaquer en temps de guerre, tout navire battant pavillon d'États ennemis, et particulièrement son trafic marchand, laissant à la flotte de guerre le soin de s'attaquer aux objectifs militaires. Les corsaires ne doivent donc pas être confondus avec les pirates puisqu'ils exercent leur activité selon les lois de la guerre, uniquement en temps de guerre et avec l'autorisation de leur gouvernement. Capturés, ils ont droit au statut de prisonnier de guerre.

Cette forme de guerre navale est appelée « guerre de course ».

Étymologie

A Saint Malo, la statue du corsaire Robert Surcouf.

Le mot « corsaire » a été emprunté à l'italien « corsaro » lui-même dérivé du latin « cursus », « course ». Le mot « corsaire » est attesté du XV siècle au début du XVI siècle) mais le terme de pirate était encore utilisé comme synonyme à la fin du Moyen Âge, d'où la confusion entre les deux acceptions.

Différence entre corsaires et pirates

Les corsaires sont des civils qui, en temps de guerre et sur autorisation des autorités, combattent d'une façon indépendante avec un statut équivalent aux militaires mais sans être soumis à l'autorité d'un état-major, tout en obéissant aux lois de la guerre.

Les pirates, au contraire, pratiquent le banditisme. La piraterie n'a pas disparu avec la fin de la marine à voile, elle est toujours pratiquée aujourd'hui sur les océans et notamment au large de la Corne de l'Afrique où des navires de guerre protègent le commerce maritime sur une zone aussi étendue que le continent européen.

La confusion résulte du fait que les corsaires faisaient la guerre aux nations ennemies en s'attaquant à leur commerce et que, jusqu'à la fin du Moyen Âge, les termes de corsaire et pirate étaient employés indifféremment.

Cette apparence ne doit pas faire oublier que les corsaires respectaient les vies et les biens personnels ; seul le navire et sa cargaison faisaient l'objet de la prise, une enquête établissait si la prise avait été légitime et le bien était rendu si tel n'avait pas été le cas. Les corsaires s'attaquaient rarement aux navires de guerre, comme le montrent les recherches dans les archives françaises : sur 23 201 corsaires français embarqués entre 1692 et 1763, seuls 133 meurent au combat. Au moment des guerres de la Révolution et de l'Empire, sur 1 651 décisions du tribunal des prises, seuls 75 combats et 18 abordages sont répertoriés.

La guerre de course

Amaro Pargo, un pirate de l'Âge d'or de la piraterie.

La guerre de course apparaît en même temps que les États féodaux. Au Moyen Âge, les armateurs obtiennent des suzerains le « droit de représaille » lorsque leurs navires sont pillés, qui consiste à s'emparer d'une quantité de biens identique à celle qu'ils ont perdue.

La guerre de course a souvent été utilisée par un belligérant pour pallier l'insuffisance de ses moyens à l'encontre d'un adversaire disposant de la suprématie navale. Ce système est très avantageux pour l'État : le poids financier de l'armement corsaire est à la charge de l'armateur et le gouvernement touche une part dans la revente des prises opérées par le corsaire. De plus, c'est à l'armateur de payer la rançon des marins corsaires prisonniers. En résumé, l'État ne paie rien et peut gagner.

C'est ainsi la stratégie des Français contre les Britanniques pendant une grande partie du XVIII siècle. La guerre de course est particulièrement active pendant la guerre de Succession d'Autriche. Les pertes s’équilibrent sachant que les corsaires anglais sont très nombreux aussi. Pendant la guerre de Sept Ans, conflit naval perdu par la France, la course apparait comme une activité de survie des ports français et les corsaires remplissent même certaines missions que n'assume plus la Marine royale. La course reprend pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire après le départ en exil des officiers de marine (pour la plupart nobles et donc menacés par la Révolution) et à la ruine de la marine d'État (Aboukir et Trafalgar). Les trois ports principaux en France étaient Dunkerque, Saint-Malo et Morlaix, suivis par Calais, Boulogne, Granville et autres. La guerre de course a été fortement utilisée -bien qu'avec des moyens plus modestes- pendant les guerres d'indépendance des Provinces Unies du Rio de la Plata (voir Guillermo Brown et Hippolyte de Bouchard) La course est abolie par traité international en 1856, après la Guerre de Crimée.

De même, au cours des deux guerres mondiales, bien que l'expression « corsaire » soit utilisée abusivement dans ce contexte, la marine allemande a armé des bâtiments marchands pour la guerre au commerce allié dans des théâtres secondaires où le trafic n'était pas organisé en convois (océan Indien, Pacifique, Atlantique Sud). Les aventures de ces « corsaires » sont généralement pittoresques mais sans grande conséquence sur le déroulement des deux conflits.

Navires corsaires

Une frégate corsaire de Dieppe en 1745.
Une frégate corsaire de Dieppe en 1745.

Ils utilisaient souvent des navires de petite taille, rapides et manœuvrant allant de discrets cotres, ou couramment des bricks jusqu'à, pour les plus prestigieux, des frégates. Avec ces navires, ils pouvaient exécuter des abordages en mer en utilisant plutôt la surprise que la force. Lorsque la Fortune leur souriait, ils pouvaient enlever des bateaux de fort tonnage (l'emblématique capture du Kent par la frégate la Confiance de Robert Surcouf le 7 octobre 1800). Les prises, très souvent des navires marchands, étaient donc peu propices à une activité corsaire et étaient revendues.

Un « équipage de prise » était envoyé sur le navire saisi avec mission :

soit de le ramener à bon port pour le revendre avec sa cargaison, débarquer les prisonniers, entrer en contact avec l'armateur et lui proposer leur libération contre rançon ou par échange avec un nombre équivalent de prisonniers. Pour cela, on pouvait donner une liste de noms des marins qu'on voulait voir libérer ; Surcouf l'a fait pour son frère Nicolas mais les Britanniques désirant faire monter les enchères et se venger, firent la sourde oreille ; mal leur en prit : Surcouf ravagea de plus belle leur commerce en mer des Indes jusqu'à ce que poussés par leurs marchands de Calcutta, les Britanniques lui proposent de libérer son frère ;

soit de continuer la course à deux navires au lieu d'un, ce qui était impossible si l'équipage ennemi était en grand nombre. En effet, il fallait alors assurer la manœuvre du navire et surveiller l'équipage prisonnier, ce qui n'allait pas sans risque.

Un autre corsaire connu fut Jean Bart, un Dunkerquois qui servit la France et sa majesté sous Louis XIV. Il sauva la France de la famine.

Une guerre très réglementée

Les corsaires faisaient la guerre selon les mêmes lois que les marins d'État, c'est-à-dire ceux de la Marine (royale puis nationale, impériale en ce qui concerne la France), mais dans un but commercial et non militaire. Ils concluent un contrat appelé chasse-partie quelques jours avant le départ, toutes les décisions sur la destination, l'objet de l'expédition et les prises étant collectives.

Règles générales pendant la course

Avoir une lettre de marque reçue de l'État pour « courir sus aux navires ennemis » ; cette autorisation est caduque dès l'arrêt des hostilités ;

S'il y a possibilité de s'approcher du navire ennemi par ruse en arborant un pavillon neutre ou allié il y a une « obligation » de hisser, à partir d'une certaine distance, le pavillon véritable. En cas contraire, il s'agirait d'une traîtrise ;

Respect de la vie des prisonniers ;

Les effets personnels des marins ennemis ou des passagers ne font pas partie du butin, ils les conservent : on pose des scellés sur les coffres, malles, armoires des prisonniers (on peut lire dans des mémoires comme ceux de Garneray ou dans les archives maritimes, que les prisonniers utilisent cet argent pour soudoyer les geôliers, améliorer l'ordinaire, etc., ce qui prouve que cette obligation de respect des biens privés des prisonniers n'était pas seulement théorique mais effectivement respectée).

Seuls le navire et sa cargaison (exception faite de la période de guerre pendant laquelle des otages sont ramenés afin qu'ils fassent un compte-rendu de l'attaque) peuvent donc faire l'objet d'une prise en guerre de course, encore faut-il que la prise ait été jugée légitime par les autorités compétentes au retour de course. Les marins ennemis sont prisonniers de guerre : ils peuvent être soit libérés à la fin des hostilités, soit échangés, ou encore libérés contre rançon.

Règles administratives au retour de la course

Le capitaine corsaire déposait à l'Amirauté son rapport de mer dont l'examen par les officiers d'administration déclenchait une procédure de plusieurs jours.

Personne n'avait le droit de descendre à terre avant que les officiers d'administration n'aient dressé le procès verbal d'inspection du navire, vérifié que les scellés apposés par l'écrivain de bord sur les coffres, malles et armoires de la prise fussent intacts.

Ensuite ils apposaient leur sceau sur les écoutilles pour éviter que des parties du butin de prise ne fussent débarquées à la nuit tombée.

Enfin, ils interrogeaient les prisonniers et les menaient vers les prisons de la ville.

Alors seulement, l'équipage pouvait quitter le navire et attendait le verdict du Tribunal des Prises, nécessaire avant la vente aux enchères du butin de prise.

Le Tribunal des prises

Le résultat de la procédure était envoyé au tribunal des prises (appelé aussi Conseil des prises), dépendance de l'Amirauté qui statuait sur la légitimité des captures.

La prise devait avoir été faite selon les lois de la guerre. En cas de forfaiture, traîtrise ou d'absence de Lettre de Course, le navire était rendu à ses armateurs.

Sous la Révolution, l'enthousiaste Surcouf, parti en guerre sans attendre d'avoir reçu sa Lettre de Course, s'est vu condamné par le Tribunal des Prises de l'actuelle Île Maurice, alors territoire français.

Ce n'est qu'une fois le jugement rendu qu'il pouvait être procédé à la vente des cargaisons.

En France, le tissu pris n'était pas mis en vente mais détruit afin de préserver les manufactures nationales, selon une ordonnance royale.

Les prises (le butin)

Butin et prisonniers de corsaires.
Butin et prisonniers de corsaires.

En plus du navire, le butin de prise pouvait être très varié : fruits et légumes comme vin et eau-de-vie, sucre, poisson et viande (anchois, harengs, biscuits, bœuf, lard), cuirs, bois précieux, colorants (indigo), épices, café, chocolat ou, beaucoup plus rarement, sacs d'argent ou poudre d'or.

Le produit de la vente aux enchères des prises était alors partagé entre les personnes ayant collaboré à la capture de l'ennemi dans l'ordre des priorités :

L'État (Roi, République, Empereur) prenait entre 10 et 20 pour cent (c'est lui qui fournissait la lettre de marque).

Les frais (on payait la nourriture, la poudre, les munitions, ainsi que les réparations faites durant le voyage).

Les veuves et les blessés (les veuves prenaient deux fois la part de leurs défunts maris, et les blessés avaient une indemnité, fixée au départ en fonction de la partie du corps manquante, en plus de leur part).

L'armateur (ou le groupement d'armateurs lorsque les frais d'armement étaient importants) prenait ensuite 30 pour cent du reste.

Enfin, chaque homme avait sa part en fonction de sa place dans l'équipage (le mousse=demi-part, le capitaine=25 parts, le chirurgien=25 parts, etc.).

À partir du XVII siècle, l'État se contente de droits d'enregistrement réduits afin d'encourager la prise de risque des armateurs. Le partage des prises devient alors : 2/3 pour l'armateur, 1/3 pour l'équipage.

Lors du partage de la prise entre les membres de l'équipage, des piles d’or de la hauteur d'un pied (environ 33 cm) étaient distribuées à chacun de ces membres en fonction de la hiérarchie, « prendre son pied » signifiant alors « prendre sa part de butin ». La notion de jouissance sexuelle peut être reliée au fait que les marins, après un long périple en mer, allaient dépenser leur part en compagnie de prostituées.

Pour davantage d'informations, consulter les articles sur les navires corsaires.

Le déroulement des combats

La Confiance aborde le Kent dans l'océan Indien en 1800. C'est l'un des rares combats menés en course. Tableau d'Ambroise-Louis Garneray, exposé au Musée national de la marine à Paris.

La plupart du temps, il y avait peu de combats ou alors ils étaient très courts. La guerre à mort est une notion récente, la guerre d'extermination n'était pas dans la psychologie du temps mais est apparue lors de la Révolution française. La vie de marin était rude, personne n'éprouvait le besoin de rajouter d'autres souffrances à celles déjà vécues par le simple exercice du métier de marin.

Cependant, la politique des pontons (navires désarmés dans lesquels les Britanniques parquaient leurs prisonniers dans un tel entassement que le taux de mortalité y était très élevé) à partir de la Guerre de Sept Ans, a poussé les marins français à une lutte beaucoup plus acharnée. Les évadés des pontons ayant retiré de leurs conditions de détention une haine de la Grande-Bretagne, sentiment quasi inconnu jusqu'alors.

Tactique

La plupart du temps, le corsaire se mettait dans le sillage de l'ennemi pour ne pas être dans l'axe de ses canons. Un coup de semonce était tiré si le navire montrait qu'il se rendait en baissant son pavillon. On envoyait alors quelques hommes conduits par un officier prendre possession du navire ; sinon l'abordage avait lieu.

Pour l'abordage le corsaire se plaçait perpendiculairement à l'ennemi (d'où l'importance d'avoir un navire rapide et bien manœuvrant) et engageait son beaupré sur le pont de l'adversaire.

Il pouvait aussi l'engager de bout en bout : la proue contre la poupe de l'ennemi.

L'équipage était couché sur le pont pour se protéger et cacher son nombre (s'il était peu nombreux). Le corsaire préparait l'abordage par un tir nourri de mitraille pour dégager le pont ennemi avec caronades et couleuvrines et aussi des tirs depuis la mâture (d'où l'on avait une meilleure vision) assurés par le chirurgien (qui ne montait pas à l'abordage), le mousse, le cuisinier, l'écrivain… Le but de ces tirs précis était de désorganiser l'adversaire en visant les officiers. On jetait les grappins et l'équipage s'élançait. Il était fréquent que des hommes tombent entre les deux navires et soient écrasés : Duguay-Trouin, lors de son premier combat a été marqué à vie par la vision d'un homme à la tête écrasée entre les deux coques ; Garneray a assisté à la même scène.

Le but du combat était de s'emparer d'un navire et de sa cargaison, d'obtenir une rançon de l'équipage. On tirait à démâter avec des boulets ramés (art dans lequel les artilleurs français étaient passés maîtres), à la mitraille sur la dunette où se tenaient les officiers, rarement à tuer, en « tirant dans le tas ». Le 31 août 1800, Surcouf, qui commandait La Confiance, une frégate de 18 canons avec un équipage de 190 hommes, s'est vu obligé de le faire lors de la prise du vaisseau de 40 canons, le Kent, qui avait à son bord 437 marins et soldats. En effet, en plus de son équipage, le Kent embarquait deux compagnies d'infanterie rejoignant leur garnison. Les soldats chargèrent, bousculant les marins français : Robert Surcouf fit déplacer un canon de son sabord pour le tourner sur la partie du pont d'où venait cette attaque et tirer à mitraille, ce qui arrêta net la contre-attaque des Anglais.

Le combat se déroulait à l'arme légère : pistolet, fusil, pique, hache d'abordage, sabre d'abordage (dit aussi « cuiller à pot », d'où l'expression « régler les choses en deux coups de cuillère à pot »).

Anecdotes

On vivait alors la « Guerre en Dentelles » et il est arrivé qu'un capitaine corsaire n'ayant pas le nombre d'hommes suffisant, fasse payer directement au capitaine ennemi la rançon de son navire et de son équipage et même les libère avec promesse de rendre des prisonniers en échange.

Garneray raconte dans ses souvenirs, qu'un capitaine britannique qui s'était rendu sans combattre, montant à bord du navire français pour la reddition, constatait que les Français étaient peu nombreux ; il déclara que s'il avait su, il aurait combattu et que les Français ne l'auraient pas pris. Comme son ton méprisant agaçait le capitaine corsaire français, celui-ci déclara qu'il n'avait qu'à remonter sur son navire et qu'on allait donc combattre. Selon Garneray, le Britannique devint tout pâle et n'insista pas.

Abolition de la guerre de course par le traité de Paris de 1856

La guerre de course a été abolie en 1856 par le traité de Paris qui met fin à la guerre de Crimée. Ce traité a été signé par presque toutes les grandes puissances de l'époque, soit 52 États, à l'exception notable de l'Espagne et des États-Unis. Ceux-ci souhaitaient obtenir une exemption complète de prise en mer pour la propriété privée mais, leur amendement n'ayant pas été accepté par toutes les puissances, ils ont retiré leur adhésion formelle. Lors de la guerre hispano-américaine, les deux belligérants conviennent de respecter le traité et en 1899, le Congrès des États-Unis promulgue une loi rendant illégal de saisir des bateaux ou de distribuer la moindre prise.

En France, le dernier corsaire fut Étienne Pellot (1765-1856).

De 1856 à nos jours

« Tactique » corsaire de navires allemands pendant les deux guerres mondiales

Les pays signataires du traité cessèrent leur activité de course dans les conflits suivants dans lesquels ils furent engagés.

L'Allemagne au cours des deux derniers conflits mondiaux mena des activités qui sont quelquefois erronément qualifiées de corsaires.

Au cours de la Première Guerre mondiale, l’Empire allemand utilisa un navire de commerce, le Seeadler, commandé par Felix von Luckner, officier de la Marine impériale. En mettant à profit son apparence de navire de commerce, il pouvait approcher les navires marchands ennemis.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, afin de désorganiser le commerce britannique, le Troisième Reich utilisa des navires marchands pour porter le conflit dans les océans de l'hémisphère Sud. Ces navires furent armés, leurs superstructures modifiées et ils arborèrent des pavillons de pays neutres. Ainsi transformés en croiseurs auxiliaires, ils ont sillonné l'océan Indien austral notamment entre 1940 et 1941. L’Atlantis (coulé par le croiseur britannique Devonshire le 21 novembre 1941), le Pinguin (coulé par le Cornwall), le Komet écumèrent les eaux des îles Kerguelen. Il y eut également l’Orion, le Widder, le Thor, le Kormoran (coulé par le croiseur australien Sydney), le Michel (coulé devant le Japon) et le Stier (coulé par un navire américain en Atlantique sud), qui ont écumé tous les océans du monde.

Dans les deux cas, ces navires étaient commandés par des officiers de marine, qui agissaient certes en totale autonomie et sur un navire à l'origine civil, mais sur ordre reçu de l'Amirauté et surtout sans lettre de course puisque la Prusse avait signé le traité de Paris abolissant la course en 1856.

Il ne s'agit donc pas de corsaires (défini par la possession d'une lettre de course) mais de navires faisant la guerre selon une tactique dont seules quelques apparences peuvent éventuellement rappeler la guerre de course.

Une activité toujours légale aux États-Unis

Selon la Constitution américaine, le Congrès conserve le droit de « déclarer la guerre, d'accorder des lettres de marque et de représailles et d'établir des règlements concernant les prises sur terre et sur mer » (Article 1, section VIII).

L'administration Bush, après les attentats du 11 septembre 2001, a souhaité renforcer le droit constitutionnel de prises en mer en voulant faire voter une loi, September 11 Marque and Reprisal Actes ⇔ Acts of 2001, qui autorise le Département d'État à octroyer des lettres de marque sans attendre l'aval du Congrès. Ainsi des personnes ou des sociétés pourraient se voir confier des missions militaires navales offensives. Mais ce texte n'a pas été adopté. D'autres tentatives de conférer au Président des États-Unis le droit d'octroyer des lettres de marque ont été débattues au Congrès en 2007 et 2009, mais n'aboutirent pas.

中文百科
一艘法国私掠船正在战斗
一艘法国私掠船正在战斗

私掠是指由国家颁发私掠许可证,授权个人攻击或劫掠他国船只的行为。执行私掠的船只通常被称为私掠船或武装民船,船长通常被称为私掠船长。严格来说,只有在战时,私掠行为才是被允许的。在16至19世纪间,武装民船通常被认为是属于国家海上武装力量的一部分,其性质类似陆军常见的雇佣兵。

私掠船通常被利用来破坏敌国的海上贸易线。对于海上力量弱小的国家来说,这是一种战胜强大敌人的好办法。不少国家使用这种方法在不花费大量经费的情况下,创建起自己的海上武装力量,同时还培养了大量优秀水手和军官。私掠船攻击敌船所获得的货物通常会在指定地点拍卖。其收入按照一定比例归船长、船员和授权国(皇室)所有。必要的时候,私掠船还会被征调为军舰参加战斗。例如1588年,英国著名的私掠船长弗朗西斯·德雷克(Francis Drake)就作为副指挥参加了击败西班牙无敌舰队的英西大海战。

一张法国颁发的私掠许可证
一张法国颁发的私掠许可证

私掠船的船员通常鱼龙混杂,有原商船船员、海盗、罪犯、赌徒等等,但船上的要求就比商船严格得多。而且私掠许可证就像一个契约,控制着私掠行动,比如只能针对某个国家,只能在某个海域攻击等等。这和海盗有着本质的区别。如果私掠船长破坏了该契约,就很可能被要求赔偿对方的损失甚至被取消许可证。历史上,一些私掠船长和船员因为攻击了己国或友好国的船只而最终成为了真正的海盗,比如威廉·基德(William Kidd ),他最后被己国通缉、逮捕并判处死刑。

法法词典

corsaire nom commun - masculin ( corsaires )

  • 1. histoire aventurier des mers qui capturait des navires marchands pour le compte d'un État

    le butin des corsaires

  • 2. textile : en habillement pantalon de femme étroit qui s'arrête au-dessous du genou

    pantalon corsaire

corsaire adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel corsaires )

  • 1. des aventuriers des mers qui capturaient des navires marchands pour le compte d'un État

    un navire corsaire en vue

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