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词典释义:
poésie
时间: 2023-08-05 22:36:24
TEF/TCF常用常用词TEF/TCF专四
[pɔezi]

诗,诗歌

词典释义
n.f.
1. 诗, 诗歌, 诗词;作诗法
poésie lyrique [satirique]抒情 [讽刺] 诗
choix de poésies诗选
faire de la poésie 作诗
réciter une poésie 朗诵一首诗

2. 诗意
la poésie d'un paysage某一景色的诗意

常见用法
réciter une poésie朗诵一首诗
poésie lyrique抒情诗
cette poésie est un hymne à la beauté首诗是一曲美的赞歌

近义、反义、派生词
联想:
  • vers   prép. 朝,向;将近,接近;n.m. 诗句;诗;诗体;韵文

近义词:
versification,  poème,  émotion,  charme,  romantisme
反义词:
prose,  prosaïsme
联想词
poétique 诗的,诗歌的; littérature 文学; prose 散文; poème 诗,诗篇; musique 音乐; lyrisme 抒情诗; poète 诗人,诗歌作者; lyrique 抒情诗人; mélancolie 忧郁,伤感; littéraire 文学的,文学上的; philosophie 哲学,哲学体系,哲学思想;
短语搭配

réciter une poésie朗诵一首诗

La poésie des symbolistes est souvent une poésie ésotérique.象征派诗人的诗作局外人往往难懂。

faire de la poésie作诗

règle de la poésie诗词规则

Il manque de poésie.他缺乏诗意。

être sensible à la poésie对诗歌有感受力

Il aime cultiver la poésie.他喜欢作诗。

Cette étude recouvre toute la poésie du XIVe siècle.这项研究涵盖了14世纪的全部诗词。

Il juge bien de la poésie.他善于评论诗歌。

Les personnifications sont fréquentes en poésie.拟人法在诗里是常用的。

原声例句

La poésie c'est d'abord un genre littéraire lié à la versification et au rythme, il s'oppose à la prose.

" 诗歌" 首先是一种文学体裁,讲究风格和韵律,与之对应的是散文。

[Merci Professeur]

Ce n'est pas de la littérature, c'est pas de la poésie.

这不是文学,不是诗歌

[Conseils d'apprentissage - Français Authentique]

Pour la poésie, il y avait La Fontaine, Racine et Corneille, pour la tragédie, et Jean-Baptiste Poquelin pour la comédie.

诗歌方面,有拉封丹;悲剧方面有拉辛,高乃依;喜剧方面则有波克兰。

[innerFrench]

Mais le choix de Molière peut sembler surprenant parce qu'à cette époque, la tragédie et la poésie étaient jugées plus nobles que la comédie.

但是选择莫里哀的选择可能挺令人吃惊的,因为当时,人们认为悲剧和诗歌比喜剧更加高尚。

[innerFrench]

Donc ici, je n’ai vraiment que mes œuvres sur papier, que je peins à l’aquarelle sur des feuilles de livres anciens, de poésies souvent.

所以这里真的只有我的纸上作品,我用水彩画在旧书的纸张上,经常是一些诗集

[Une Fille, Un Style]

C'est un intello. Il m'a tenu la jambe à propos de Baudelaire pendant deux heures. Il est fou de poésie.

他很聪明,不过,他和我谈论了两个小时的波德莱尔,他对诗歌太痴迷了。

[得心应口说法语]

Le thème de la lune est très présent dans la littérature chinoise, notamment dans la poésie.

在中国文学中,以月亮为主题是非常普遍的,尤其是在诗歌中。

[中法节日介绍]

Depuis plus de 30 ans, elle fouille le passé tout en refusant la poésie du souvenir.

30多年来,她一边挖掘过去,一边拒绝记忆的诗意

[精彩视频短片合集]

C’est une poésie qui raconte une histoire d'amour sur la planète d'Irène.

这是一首讲述Irène星球上爱情故事的诗歌

[Dans la maison bleue]

Victor Hugo est un monstre de la littérature française, tout ce qu’il a écrit est tout simplement génial, vous pouvez lire aussi ses poésies.

Victor Hugo是法国文学上的大师,他的所有作品都很杰出,你们也可以去阅读他的诗歌

[Français avec Pierre - 学习建议篇]

例句库

La poésie se retient plus facilement que la prose.

比散文容易记住。

Elle récite une poésie pour exprimer son émotion.

她朗诵了一首诗歌表达情感。

La poésie peut produire un effet magique.

诗歌能够产生神奇的效果。

Il reste l'imprécation contre la femme, Dieu, la poésie et en définitive soi-même.

这里有对女性、上帝、诗歌,最后是对自己的诅咒。

Ils revendiquent une meilleure musique,un meilleur art,une poésie,une philosophie et une littérature plus belles.

他们要求得到更好的音乐,更好的艺术,更美的诗歌,哲学和文学。

Dès ses années de lycée, les arts et le langage, la poésie et l'écriture chinoise le fascinent.

从中学时代起,他便沉迷于艺术、语言、诗歌及中国书法。

Sa musique, elle, est née de l'amour qu'il porte à celle des autres, d'une envie de transporter la poésie sur nos lèvres.

这心灵之音、爱情之音、友情之音乘着诗歌之言在我们唇边回荡。

Cette poésie paraît énigmatique.

这首显得高深莫测。

La poésie est le vide avant la création.

是创造之前的空白。

Jours Chung poésie, toujours claire des politiques nationales. Jasper passer un mille étudiants glorieuse Baoshu.

天之仲诗文,永远国政清。碧玉传千代,宝树生光辉。

Je prendrai à cette fin un cas qui est très près de l’observation de « l’Homme aux rats », mais qui touche à un sujet d’un autre ordre – à la poésie, ou à la fiction littéraire.

我将借一个案例来作为结束,这个案例与“鼠人”的观察非常接近,但涉及的另一种话题——诗歌,或者文学小说。

Car la poésie est l'étoile Qui mène à Dieu rois et pasteurs !

因为是星 指引着万神与牧人!

Résumé : La poésie québécoise, bien que jeune, possède une valeur dont on est fier.

魁北克诗歌虽然算不上历史悠久,但有其值得自豪的价值。

Hefa les personnes âgées, Yan Tong, à la calligraphie, la peinture, la poésie, Chukouchengzhang, la pensée claire, bien organisée.

老人鹤发、童颜,能书画、吟诗、出口成章,思维清楚,条理。

La poésie médiévale représentative de la littérature courtoise atteint son sommet dans l'art des troubadours.

代表骑士文学的中世纪诗歌是在行吟诗歌上达到顶峰的。

Gaudi Département de la poésie du vin de glace Limited entièrement de propriété étrangère des entreprises, a été fondée en 1998.

高迪冰酒有限公司系外商独资企业,创立于一九九八年。

Depuis des millénaires, il est représenté dans les gravures et peintures chinoises, sur de nombreux objets et dans la littérature, la poésie et l’art lyrique chinois.

数千年来,中国人在器皿上刻梅、画梅,在文学作品中,用诗词来表现梅花,抒发对梅的钟情。

Ces deux textes de Marguerite Duras combinent à la fois littérature, théâtre, film et poésie.

杜拉斯这两部作品结合了文学、戏剧、电影和诗歌多种形式。

Au bout d’un moment, le psalmiste élève la voix sur le ton le plus doux qu’il soit, et accompagné par les instruments, il psalmodie une poésie.

又过了一段时间,学生的psalmist声音的音调,因为它是甜的,并伴随着文书,他们吟诵了一首

143- Sémantiquement, comment ne pas voir dans cette quintine une douce remise en cause de toute la poésie contemporaine dite "sonore" ? faite avant tout de "bruits" ?

语义地,怎样在五体诗不要看见一个温柔的发音因为所有的现代诗歌说“sonore”“发音”?使之前所有都是“响声”?

法语百科

Manuscrit du poème Les Assis d’Arthur Rimbaud recopié par Paul Verlaine.

La poésie est un genre littéraire très ancien aux formes variées, écrites généralement en vers, mais qui admettent aussi la prose, et qui privilégient l'expressivité de la forme, les mots disant plus qu'eux-mêmes par leur choix (sens et sonorités) et leur agencement (rythmes, métrique, figures de style). Sa définition se révèle difficile et varie selon les époques, au point que chaque siècle a pu lui trouver une fonction et une expression différente, à quoi s'ajoute l'approche propre à la personnalité de chaque poète.

Le terme « poésie » et ses dérivés viennent du grec ancien ποίησις, et s'écrivait, jusqu'en 1878 poësie (le tréma marquait une disjonction entre les voyelles o et e). ποιεῖν (poiein) signifie « faire, créer » : le poète est donc un créateur, un inventeur de formes expressives, ce que révèlent aussi les termes du Moyen Âge, comme trouvère et troubadour. Le poète, héritier d'une longue tradition orale, privilégie la musicalité et le rythme, d'où, dans la plupart des textes poétiques, le recours à une forme versifiée qui confère de la densité à la langue. Le poète recherche aussi l'expressivité par le poids accordé aux mots comme par l'utilisation des figures de style et au premier chef des images et des figures d'analogie, recherchées pour leur force suggestive.

La poésie s'est constamment renouvelée au cours des siècles avec des orientations différentes selon les époques, les civilisations et les individus. On peut par exemple distinguer le poète artiste soucieux d'abord de beauté formelle, le poète « lyrique » qui cultive le « chant de l'âme », le poète prophète, découvreur du monde et « voyant » ou le poète engagé, sans cependant réduire un créateur à une étiquette simplificatrice.

Histoire

Dans la mesure où il ne reste pas de traces d'une probable poésie orale préhistorique, il est nécessaire de faire débuter l'histoire de la poésie dans les différentes civilisations de l'Antiquité (grecque, égyptienne, indienne...). On notera toutefois que maintes traditions orales, par exemple celle des griots africains, relèvent de la poésie.

Origines

Homère par Philippe-Laurent Roland.

Dans l’Antiquité grecque toute expression littéraire est qualifiée de poétique, qu’il s’agisse de l’art oratoire, du chant ou du théâtre : tout « fabricant de texte » est un poète comme l’exprime l’étymologie. Les philosophes grecs cherchent à affiner la définition de la poésie et Aristote dans sa Poétique identifie trois genres poétiques : la poésie épique, la poésie comique et la poésie dramatique. Plus tard les théoriciens de l’esthétique retiendront trois genres : l’épopée, la poésie lyrique et la poésie dramatique (incluant la tragédie comme la comédie), et l’utilisation du vers s’imposera comme la première caractéristique de la poésie, la différenciant ainsi de la prose, chargée de l’expression commune que l’on qualifiera de prosaïque.

Le mot poésie évoluera encore vers un sens plus restrictif en s’appliquant aux textes en vers qui font un emploi privilégié des ressources rhétoriques, sans préjuger des contenus : la poésie sera descriptive, narrative et philosophique avant de faire une place grandissante à l’expression des sentiments.

En effet, première expression littéraire de l’humanité, utilisant le rythme comme aide à la mémorisation et à la transmission orale, la poésie apparaît d’abord dans un cadre religieux et social en instituant les mythes fondateurs dans toutes les cultures que ce soit avec l’épopée de Gilgamesh, (III millénaire av. J.‑C.) en Mésopotamie, les Vedas, le Rāmāyana ou le Mahabharata indiens, la Poésie dans l'Égypte antique, la Bible des Hébreux ou l'Iliade et l'Odyssée des Grecs, l'Enéide des Latins.

Entre Apollon et Dionysos

Apollon, la Poésie et la Musique ; Opéra Garnier, sculpture en bronze et en feuille d'or d'Aimé Millet.

La poésie fut marquée par l’oralité et la musicalité dès ses origines puisque la recherche de rythmes particuliers, comme l’utilisation des vers, et d’effets sonores, comme les rimes, avait une fonction mnémotechnique pour la transmission orale primitive. Cette facture propre au texte poétique fait que celui-ci est d’abord destiné à être entendu plutôt qu’abordé par la lecture silencieuse.

Placées sous l’égide d’Orphée et d’Apollon musagète, dieu de la beauté et des arts, et associées à la muse Érato, musique et poésie sont également étroitement liées par la recherche de l’harmonie et de la beauté, par le Charme, au sens fort de chant magique. Depuis l'essai La Naissance de la tragédie de Nietzsche, on considère que la création poétique hésitera cependant constamment entre l’ordre et l’apaisement apolliniens (qu’explicite Euripide dans Alceste : « Ce qui est sauvage, plein de désordre et de querelle, la lyre d’Apollon l’adoucit et l’apaise ») et la « fureur dionysiaque » qui renvoie au dieu des extases, des mystères, des dérèglements et des rythmes des forces naturelles que l’on découvre par exemple dans le dithyrambe de l’Antiquité grecque.

Technique

En linguistique, la poésie est décrite comme un énoncé centré sur la forme du message, donc où la fonction poétique est prédominante. Dans la prose au sens général, l’important est le « signifié », elle a un but « extérieur » (la transmission d’informations) et se définit comme une marche en avant que peut symboliser une flèche et que révèle la racine latine du mot qui signifie « avancer ». En revanche, pour la poésie, l’importance est orientée vers la « forme », vers le signifiant, dans une démarche « réflexive », symbolisée par le « vers » qui montre une progression dans la reprise avec le principe du retour en arrière (le vers se « renverse ») que l’on peut représenter par une spirale.

La poésie ne se définit donc pas par des thèmes particuliers mais par le soin majeur apporté au signifiant pour qu’il démultiplie le signifié : l’enrichissement du matériau linguistique prend en effet en compte autant le travail sur les aspects formels que le poids des mots, allant bien au-delà du sens courant du terme « poésie » qui renvoie simplement à la beauté harmonieuse associée à une certaine sentimentalité. L’expression poétique offre cependant au cours de l’Histoire des orientations variées selon la dominante retenue par le poète.

Formes poétiques

Traditionnellement, la poésie revêt la forme d'un texte versifié obéissant à des règles particulières en termes de métrique, de scansion, de rimes, s'inscrivant ou non dans une forme fixe. Cependant, la poésie moderne s'est affranchie du vers traditionnel, qu'il s'agisse de l'assouplir ou de s'en passer totalement.

Poésie versifiée

Calligramme, Guillaume Apollinaire.

La mise en page du texte poétique est traditionnellement fondée sur le principe du retour et de la progression dans la reprise que figure l’utilisation du vers (régulier ou non), même s’il existe des formes métissées comme le poème en prose ou la prose poétique qui reprennent les caractéristiques du texte poétique (d’où leur dénominations) comme l’emploi des images et la recherche de sonorités ou de rythmes particuliers. Ces vers sont souvent regroupés en strophes et parfois organisés dans des poèmes à forme fixe comme le sonnet ou la ballade.

La poésie métrée utilise des vers définis par le nombre de leurs syllabes comme l’alexandrin français, alors que la poésie scandée joue sur la longueur des pieds (et sur leur nombre) comme dans l’hexamètre dactylique grec et latin, ou sur la place des accents comme dans le pentamètre iambique anglais. Le haïku (ou haïkou) japonais, qui a acquis une diffusion internationale, fait traditionnellement appel à trois vers de cinq, sept et cinq syllabes.

Vers libre, verset, calligramme

Les poètes modernes se libèrent peu à peu de ces règles : par exemple les poètes français introduisent dans la deuxième moitié du XIX siècle le vers libre puis le verset, et en remettant aussi en cause les conventions classiques de la rime qui disparaît largement au XX siècle.

Des essais graphiques plus marginaux ont été tentés par exemple par Mallarmé (Un coup de dés jamais n'abolira le hasard), Apollinaire (Calligrammes) ou Pierre Reverdy, en cherchant à parler à l’œil et plus seulement à l’oreille, tirant ainsi le poème du côté du tableau.

Poème en prose

L'on ne saurait définir uniquement la poésie par l'utilisation de vers : la forme versifiée a été employée dans des ouvrages que l'on peut considérer comme des romans (tels ceux de Chrétien de Troyes), tandis qu'il existe, en revanche, une poésie en prose. Dès le XVIIIe siècle, apparurent des traductions en français de poèmes étrangers (et de "fausses traductions") qui utilisèrent la prose plutôt que le vers. Certains commentateurs parlaient de "poèmes en prose" pour désigner des romans tels que les Aventures de Télémaque de Fénelon ou La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette. La naissance du genre du poème en prose en tant que tel est généralement associée à la publication par Aloysius Bertrand de Gaspard de la Nuit ; en effet, ce poète était, selon Yves Vadé, conscient de créer une forme nouvelle, même s'il n'utilisait pas le terme de "poèmes" ; c'est ensuite Charles Baudelaire, avec les Petits Poèmes en prose, qui "imposa le poème en prose comme une forme poétique reconnue".

Le travail de la langue

Si la poésie présente souvent une forte densité stylistique, donc un travail particulier sur la langue, loin s'en faut qu'il revête toujours la même forme. On notera ainsi que les règles traditionnelles de versification peuvent varier d'une langue à l'autre, et qu'il est également possible de s'en affranchir. Aussi les éléments qui suivent (métrique, rime, échos phoniques, recherche lexicale, figures de style...) sont-ils des ressources disponibles pour le poète, plutôt que des éléments définitoires de la poésie, d'autant plus qu'ils peuvent également apparaître dans des textes non-poétiques.

Musicalité et rythme

L’origine orale et chantée de la poésie qu’évoquent la lyre d’Orphée ou la flûte d’Apollon marque l’expression poétique qui se préoccupe des rythmes avec le compte des syllabes (vers pairs / vers impairs, « e muet » …) et le jeu des accents et des pauses (césure, enjambement…). La poésie exploite aussi les sonorités particulièrement avec la rime (retour des mêmes sons à la fin d’au moins deux vers avec pour base la dernière voyelle tonique) et ses combinaisons de genre (rimes masculines ou féminines), de disposition (rimes plates, croisées ou embrassées) et de richesse (rimes pauvres, suffisantes ou riches). Elle utilise aussi les reprises de sons dans un ou plusieurs vers (allitérations et assonances), le jeu du refrain (comme dans la ballade ou le Pont Mirabeau d’Apollinaire) ou la correspondance entre le son et le sens avec les harmonies imitatives (exemple fameux : « Pour qui sont ces serpents… » Racine) ou les rimes sémantiques (automne/monotone).

Recherche lexicale

Portrait de Mallarmé par Édouard Manet.

Le poète exploite toutes les ressources de la langue en valorisant aussi les mots par leur rareté et leur nombre limité : on parle parfois de « poésie-télégramme » où chaque mot « coûte » comme dans le sonnet et ses 14 vers ou dans la brièveté extrême du haïku japonais de trois vers, voire du monostiche d'un seul vers. Si le poète peut ainsi rechercher l'intensité de la concision, il peut aussi s'exprimer dans des poèmes longs.

L’enrichissement passe aussi par la recherche (ou, au contraire, par l'évitement) de sens rares et de néologismes (par exemple « incanter » dans Les Sapins d’Apollinaire, qui, « graves magiciens //Incantent le ciel quand il tonne », ou « aube » associé aux Soleils couchants par Verlaine), par les connotations comme l’Inspiration derrière la figure féminine dans les Pas de Paul Valéry (« Personne pure, ombre divine,/ Qu’ils sont doux, tes pas retenus ! ») ou par des réseaux lexicaux tissés dans le poème comme la religiosité dans Harmonie du soir de Baudelaire. Le poète dispose d’autres ressources encore comme la place dans le vers ou dans le poème (« trou de verdure » dans le premier vers du Dormeur du val de Rimbaud auquel répondent les « deux trous rouges au côté droit » du derniers vers) ou les correspondances avec le rythme et les sonorités (« L’attelage suait, soufflait, était rendu… » La Fontaine, Le Coche et la Mouche).

Figures de style

Le poète joue également de la mise en valeur des mots par les figures de style comme les figures d’insistance comme l’accumulation, le parallélisme ou l’anaphore (exemple : « Puisque le juste est dans l’abîme, /Puisqu’on donne le sceptre au crime, / Puisque tous les droits sont trahis, / Puisque les plus fiers restent mornes, /Puisqu’on affiche au coin des bornes / Le déshonneur de mon pays… », Victor Hugo, les Châtiments, II, 5), les figures d’opposition comme le chiasme ou l’oxymore (« le soleil noir de la Mélancolie » Gérard de Nerval), les ruptures de construction comme l’ellipse ou l’anacoluthe (« Exilé sur le sol au milieu des huées, /Ses ailes de géant l’empêchent de marcher », Baudelaire l’Albatros) et bien sûr les figures de substitution comme la comparaison et la métaphore, (de Ronsard et Du Bellay à Jacques Prévert ou Eugène Guillevic en passant par Victor Hugo, Apollinaire, les surréalistes et bien d’autres). L’emploi de l’image est d’ailleurs repéré comme une des marques de l’expression poétique ; un seul exemple emblématique de métaphore filée en rendra compte : « (Ruth se demandait …) Quel Dieu, quel moissonneur de l’éternel été / Avait, en s’en allant, négligemment jeté / Cette faucille d’or dans le champ des étoiles », (Victor Hugo, Booz endormi).

Typologie des genres et courants

Pierre de Ronsard, peinture de l'École de Blois - XVI siècle.

La définition de genres poétiques a toujours été discutée en débattant de critères formels et/ou de critères de contenu (d’objet) et, par ailleurs, la poésie moderne en faisant éclater les genres traditionnels (poésie lyrique, épique, engagée, spirituelle, narrative, descriptive…) et en devenant une expression totalisante et libre rend encore plus difficile la catégorisation.

Cependant, sans s’enfermer trop dans la terminologie formaliste, on peut observer des « dominantes » clés dans l’expression poétique, Roman Jakobson définissant la dominante comme « l’élément focal d’une œuvre d’art » qui gouverne, détermine et transforme les autres éléments (voir Antoine Compagnon). L’opposition la plus simple se fait entre une orientation vers la forme (orientation « esthétique ») et une orientation vers le contenu (orientation « sémantique »), évidemment sans exclusion de l’autre puisque d’une part il y a sens dès qu’il y a mots et que, d’autre part, il y a expressivité formelle sans cela il n’y aurait pas écriture poétique. Cette dernière orientation multiple et complexe est parfois dite aussi « ontologique » (comme par Olivier Salzar), parce que renvoyant « au sens de l’être considéré simultanément en tant qu’être général, abstrait, essentiel et en tant qu’être singulier, concret, existentiel » (TLF). Son champ très vaste peut à son tour être subdivisé en trois dominantes (définies par le modèle du signe présenté par Karl Bühler : « Le signe fonctionne en tant que tel par ses relations avec l’émetteur, le récepteur et le référent ». Ces trois dominantes, là encore non exclusives, sont la dominante « expressive » ou « émotive » ou lyrique au sens étroit, tournée vers le moi du poète, la dominante « conative », orientée vers le destinataire que le poète veut atteindre en touchant sa conscience et sa sensibilité comme dans la poésie morale et engagée, et la fonction « référentielle », tournée vers un « objet » extérieur, vers le chant du monde dans des perceptions sensibles, affectives ou culturelles comme dans la célébration ou la poésie épique où le poète rend sensible la démesure des mythes.

Mais ce découpage n’est qu’un éclairage : la poésie, plus que tout autre genre littéraire, pâtit de ces approches des « doctes » alors qu’elle est d’abord la rencontre entre celui qui, par ses mots, dit lui-même et son monde, et celui qui reçoit et partage ce dévoilement. En témoigne par exemple une œuvre inclassable comme les Chants de Maldoror de Lautréamont.

Les genres et courants orientés vers la forme

Portrait de José-Maria de Heredia par Émile Lévy.

Plusieurs courants poétiques, au demeurant fort différents entre eux, et relevant de contextes historiques distincts, insistent sur le travail esthétique et la perfection formelle.

Poète "artiste"

Le souci de la forme est bien sûr constant chez les poètes et des règles prosodiques s’élaborent peu à peu aux XVIetXVII siècles (compte du « e muet », diérèse/synérèse, césure, pureté des rimes…) — avec le Parnasse. Cette importance accordée au travail poétique passe par les Grands rhétoriqueurs de la fin du XV siècle puis la Pléiade et les classiques (« Beauté, mon beau souci » dira François de Malherbe), avant de réapparaître au XIX siècle en réaction aux effusions et aux facilités de la poésie romantique. Les théoriciens et praticiens de l'art pour l'art, partageant la conviction que « l'art naît de contraintes, vit de lutte et meurt de liberté », comme le dira au siècle suivant André Gide, défendront les règles traditionnelles (vers syllabique, rimes, poèmes à forme fixes comme le sonnet) avec Théophile Gautier ou les Parnassiens comme Théodore de Banville, Leconte de Lisle ou José-Maria de Heredia. Cette conception esthétique ira même avec Mallarmé jusqu’à un certain hermétisme en cherchant à « donner un sens plus pur aux mots de la tribu » et à relever des défis formels (comme le sonnet en -ixe/-yx de Mallarmé, les Calligrammes d’Apollinaire, etc.) que systématiseront au milieu du XX siècle les jeux de l’Oulipo et de Raymond Queneau (Cent mille milliards de poèmes), Jacques Roubaud ou Georges Perec. On peut également, au-delà du paradoxe apparent, rattacher à ce courant poétique qui met l’accent sur la « forme », les démarches d’Henri Michaux dont Le Grand Combat (Qui je fus ?, 1927) est écrit dans une langue inventée faite de suggestion sonore, ou encore les expérimentations « lettristes » d’Isidore Isou.

Les impasses de cette poésie coupée de l’âme et parfois très rhétorique seront régulièrement combattues au nom de la souplesse et de la force de la suggestion, par exemple par Paul Verlaine et les poètes symbolistes ou décadentistes de la fin du XIX siècle, qui revendiqueront une approche moins corsetée de la poésie. Cette conception d’un art libéré des contraintes l’emportera largement au XX siècle où la poésie deviendra une expression totalisante, au-delà des questions de forme.

Des formes contraintes comme le haïku, bref poème japonais, relèvent de cette préoccupation formelle tout en lui associant une expression lyrique.

Les genres et les courants orientés vers le fond

Poète « lyrique »

Portrait d'Alphonse de Lamartine par Henri Decaisne.

Si le mot « poétique » a dans son acception quotidienne le sens d’harmonieux et de sentimental, c’est à l’importance de la poésie lyrique qu’il le doit. Celle-ci, orientée vers le « moi » du poète, doit son nom à la lyre qui a appartenu à Orphée et Apollon et qui, dans l’Antiquité, accompagnait les chants qu’on ne distinguait pas alors de la poésie mais ne doit pas se limiter à la petite musique personnelle du poète chantant un des thèmes traditionnels et a priori poétiques comme l’amour, la mort, la solitude, l’angoisse existentielle, la nature ou la rêverie. En effet la poésie a su faire entrer la modernité dans le champ poétique y compris dans ses aspects les plus surprenants ou les plus prosaïques (« Une charogne » chez Baudelaire, la ville industrielle chez Verhaeren et le quotidien trivial chez Verlaine dans ces vers de Cythère, dans Les fêtes galantes, « l’Amour comblant tout, hormis / La faim, sorbets et confitures / Nous préservent des courbatures »…). En fait la variété des voix est extrême, avec cependant des courants dominants selon les époques, comme le romantisme et le symbolisme au XIX siècle ou le surréalisme au XX siècle.

Les formes évoluent elles aussi passant par exemple du long poème romantique (À Villequier de Victor Hugo ou les Nuits d’Alfred de Musset) au sonnet régulier de Baudelaire puis aux formes libres des symbolistes et à l’expression jaillissante de l’inconscient avec les Surréalistes avant la spontanéité de l’expression orale de Jacques Prévert dans Paroles par exemple.

La poésie lyrique est pour le poète le canal d’expression privilégiée de sa sensibilité et de sa subjectivité que symbolise le Pélican (Nuit de mai) d’Alfred de Musset. Mais cette poésie va au-delà de la confidence pour exprimer l’humaine condition et Hugo proclame dans la Préface des Contemplations : « Quand je parle de moi, je vous parle de vous ! ». Ce « chant de l’âme », domaine privilégié du « je », auquel adhère cependant le destinataire, s’oppose donc à la poésie descriptive et objective voire rhétorique des Parnassiens ou à la poésie narrative des romans du Moyen Âge et au genre épique qui traite de thèmes héroïques et mythiques avec rythme et couleur ou encore à la poésie d’idées (Lucrèce, Ovide, Voltaire) pour laquelle la forme poétique n’est pas le souci premier.

Poète prophète, découvreur du monde

Rimbaud par Étienne Carjat (1872).

L’art de la poésie est aussi traditionnellement associé au « don de poésie », c’est-à-dire à une fonction quasi divine du poète inspiré, en relation avec les Muses et le sacré, à qui revient le rôle de décodeur de l’invisible . C’est la conception de l’Antiquité représentée par Platon qui fait dire à Socrate (dans Ion) à propos des poètes : « Ils parlent en effet, non en vertu d’un art, mais d’une puissance divine ». Au XVI siècle, la Pléiade reprendra cette perspective et Ronsard écrira ces vers dans son Hymne de l'Automne : « M’inspirant dedans l’âme un don de poësie,/ Que Dieu n’a concédé qu’à l’esprit agité/ Des poignants aiguillons de sa Divinité./ Quand l’homme en est touché, il devient un prophète ») et c’est dans cette lignée que s’inscriront les poètes romantiques et après eux Baudelaire et les poètes symbolistes. Cette fonction particulière du poète trouvera un partisan exemplaire avec Arthur Rimbaud qui dans sa fameuse lettre à Paul Demeny demande au Poète de se faire « voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » et d’être « vraiment voleur de feu », et de trouver « du nouveau, - idées et formes », en évoquant ailleurs « l’alchimie du verbe » qui doit être l’instrument du poète-découvreur.

Après la Première Guerre mondiale et après Apollinaire, défenseur lui aussi de « L’esprit nouveau », les surréalistes, héritiers de cet enthousiasme rimbaldien, confieront à l’image poétique le soin de dépasser le réel et d’ouvrir des « champs magnétiques » novateurs mettant au jour l’inconscient, ce que formulera Louis Aragon dans Le Paysan de Paris en parlant de « l’emploi déréglé et passionnel du stupéfiant image ».

Dans les années 1950-1970, revenant sur cette systématisation de l’image, les poètes s’orienteront davantage vers une poésie-célébration, un chant du monde orphique ou vers une poésie lyrique, chant de l’âme qui fait entendre la voix personnelle des poètes comme celle de Jules Supervielle, René Char ou Yves Bonnefoy.

Poète engagé

Portrait de Victor Hugo par Léon Bonnat (1879).

Cependant, certains Romantiques et particulièrement Victor Hugo feront entrer le poète dans la Cité en lui attribuant un rôle de guide pour le peuple. De prophète, il devient Messie comme l’expose le célèbre « Fonction du poète » (Les Rayons et les Ombres, 1840) où Victor Hugo définit le poète comme « le rêveur sacré », élu de Dieu « qui parle à son âme », devenu porteur de lumière et visionnaire, « des temps futurs perçant les ombres ». La poésie engagée des Châtiments, à la fois épique et satirique, sera l’étape suivante pour Victor Hugo qui se posera comme l’Opposant à « Napoléon le petit ». Jehan Rictus témoigne avec sa poésie singulière de la vie des pauvres à la fin du XIX siècle, contrastant avec le naturalisme distancié de Zola.

Les engagements religieux (de Charles Péguy par exemple) ou idéologiques retrouveront au XX siècle comme un lointain héritage de Ronsard (Discours) ou d’Agrippa d'Aubigné avec Louis Aragon, chantre du communisme (Hourra l’Oural, 1934), Paul Claudel, pétainiste en 1941 (Paroles au Maréchal) ou Paul Éluard (Ode à Staline, 1950) ou encore Jacques Prévert et ses positions anarchisantes dans Paroles (1946-1949).

Léopold Sédar Senghor en 1980

Les poètes de la Négritude, Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor notamment, représentent quant à eux une branche particulière de la poésie francophone du XX siècle, dont l’engagement et les idées véhiculées, très forts, sont encore assez confidentiels en France. Édouard Glissant, poète du « Tout-Monde » et de la « Philosophie de la relation » en sera le digne fils spirituel au XXI siècle. Aimé Césaire est le chantre des Antilles, ayant la volonté de « plonger dans la vérité de l’être », hanté par la question du déracinement des descendants d’esclaves (Cahier d'un retour au pays natal). Léopold Sédar Senghor a créé une poésie à vocation universelle ayant l’espérance comme leitmotiv, l’utilisation de la langue française et les références positives à la culture françaises mêlent aux sujets historiques africains qu’il vivifie (Chaka). Il faut ajouter qu'avec et à la suite de ces deux grands poètes négro-africains, d'autres poètes noirs comme Léon-Gontran Damas, membre du mouvement de la Négritude, David Diop, Jacques Rabemananjara ont mis leur poésie au service de la libération de l'homme noir en général et de l'indépendance du continent africain en particulier. Dans l'après-guerre, René Depestre, poète engagé venu d'Haïti, est une voix qui parle de l'homme noir, mais aussi de l'homme universel. Sans oublier Tchicaya U Tam'si & Léopold Congo-Mbemba qui portent très haut l'exigence de la parole souveraine.

Avec L'Honneur des poètes, certains poètes participent à la Résistance en publiant clandestinement des œuvres importantes. C’est le cas de Louis Aragon (Les Yeux d’Elsa, 1942 ; La Diane Française, 1944), de Paul Éluard (Poésie et vérité, 1942 ; Au rendez-vous allemand, 1944), de René Char (Feuillets d’Hypnos, 1946) ou de René Guy Cadou (Pleine Poitrine, 1946). Les poètes ne seront d’ailleurs pas épargnés par l’extermination nazie : Robert Desnos mourra au camp de concentration de Theresienstadt et Max Jacob dans le camp de Drancy.

Poésie d'avant-garde

Une autre forme d'engagement se fait jour au XX siècle, une poésie contestataire, tant au niveau politique qu’au niveau linguistique. Cet élan, synthétisé sous le nom d’avant-garde, est né avec les Futuristes italiens et russes et le mouvement Dada. Il s'est fondé sur la dénonciation de la liaison entre le pouvoir politique et le langage et s'est développé sous des formes diverses jusqu'à nos jours. Les avant-gardes ont fait évoluer la poésie vers un abandon progressif du vers rimé et mesuré et de la composition en strophes. Cela a commencé avec le "vers libre standard du surréalisme" (Jacques Roubaud) et s'est précipité dans les années 1960 avec une démolition complète, par exemple chez Denis Roche.

Poésie au XXI siècle

De ce fait, la situation est plus complexe au XXI siècle puisque le terme de « poésie » a en fait recouvert des aspects très différents, celle-ci s’étant dégagée d’une forme versifiée facilement identifiable et même du « poème ». On a cherché la poésie à la limite dans une « expression poétique » indépendante du travail des poètes. Néanmoins la spécificité du texte poétique a demeuré à travers sa densité qui tentait d'exploiter à la fois toutes les possibilités offertes par les spécificités linguistiques. Il est d’ailleurs difficile de traduire un poème dans une autre langue, car la question se pose toujours de savoir s'il faut se préoccuper d’abord du sens ou s'il faut chercher à inventer des équivalences sonores et rythmiques.

Le vers qui tend à s'imposer depuis la fin du XX siècle est ce que Jacques Roubaud nomme le « vers international libre ». « Il n'est ni compté ni rimé et plus généralement ignore les caractéristiques d'une tradition poétique dans une langue donnée ; il « va à la ligne » en évitant les ruptures syntaxiques trop fortes. » Ses exigences formelles sont faibles. Il est de ce fait plus facile de le traduire à l'heure de la mondialisation. La différence entre la poésie et la prose est ténue. La poésie se fait par « petites proses courtes » mais non narratives. L'absence de narration devenant alors le marqueur du genre poésie. On parle également tout simplement de « texte » ou de « document poétique ». On peut en trouver de nombreux exemples dans les innombrables revues du poésie qui continuent à fleurir, malgré une ambiance peu favorable à leur expression.

La poésie, depuis plus de cinquante ans, n'est que très peu présente dans les journaux et la presse nationale. Pourtant la poésie est très largement pratiquée comme en témoignent les blogs ou les très nombreuses lectures ou festivals qui lui sont consacrés, en particulier le 21 mars, journée mondiale de la poésie ; mais sa diffusion en librairie est de plus en plus restreinte malgré une multitude de minuscules maisons d'édition (cf. Édition de la poésie en France). Elle n'est pas présente non plus à la télévision et on ne choisit plus guère de poètes pour représenter la littérature en France. La poésie perd de son audience, car elle a peu d'importance sur le plan économique, puisque ne se publie que ce qui peut se vendre, d'où la responsabilité de certaines grandes maisons d'éditions.

Un slameur aux États-Unis.

Certaines tentatives, s’expriment avec le soutien de la musique. Le slam, de son côté, décline une certaine idée de la poésie. Il est démocratique au sens où il suppose que « tout le monde est virtuellement poète. » Il s'agit néanmoins d'émouvoir l'auditoire par les mots. C'est un art d'improvisation poétique qui retrouverait donc la tradition médiévale perdue de la tenson des troubadours qui était néanmoins un genre de poésie savante. Le slam fait resurgir la rime mais dans un état minimal.

De manière plus générale la poésie dialogue avec les autres arts donnant notamment lieu à des "happenings" où les poètes dialoguent avec les musiciens et les peintres. Des clubs de poésie organisent ainsi des rencontres d'artistes où c'est l'improvisation qui doit gouverner, chaque artiste doit répondre à l'improvisation de l'autre sur le moment. Ce type de représentations se fonde notamment sur l'idée d'une appartenance universelle de l'Art c'est-à-dire de 'idée de l'inspiration comme don. Ainsi l'oeuvre réalisé dans ce type de happening est-elle collective dans un sens large puisque non seulement elle n'appartient pas à un artiste mais également parce qu'elle est autant l’œuvre des spectateurs que des artistes. Ce type de "happenings" est très développée notamment en Inde et, dans une moindre mesure, en France.

Jacques Roubaud distingue enfin une dernière catégorie de poésie qu'il appelle « vroum-vroum » et consiste en des performances qui se donnent le nom de poésie, mais ne font pas nécessairement appel au langage. Le modèle invoqué est l'Ursonate de Kurt Schwitters qui relève en réalité plutôt de la musique. Or selon l'universitaire et performeur canadien Yan St-Onge, « L’événement contemporain de poésie peut se penser en trois grandes catégories : la lecture de poésie ou ce qu’on appelait traditionnellement un récital ; le spectacle de poésie au sens d’une mise en scène théâtrale avec des comédiens ; et la poésie-performance. » De son côté Serge Martin, dans le sillage de la lecture performée ou lecture-performance, place Charles Pennequin en droite ligne de Ghérasim Luca.

Dans la poésie, l’essentiel demeure néanmoins la prise de conscience de la créativité et de la beauté de la langue. Pour l’amateur de poésie, « au commencement est le Verbe » et sa puissance créatrice qui nourrit la mémoire et « transforme la nuit en lumière ».

中文百科

诗(广义),一般认为是一种内容与形式高度结合统一,并体现出“美感”、适宜吟咏的文学形式。诗能够自成一格,也能与其他艺术相结合,如诗剧、歌词或散文诗,文本配上音乐则称为歌。「诗」根源于简洁、有力地想像觉察,或与经验、想法、情绪反应作联想,将意义、意识和潜意识的表现、象征化、正式或非正式的式样、声音和韵律等以某种规则加以重组安排。这种文学类型包含叙述性、戏剧性、讽刺性、训诫式、情色和个人形式。

诗是一门历史悠久的艺术。早期企图界定诗歌的有亚里斯多德的《诗学》,主要聚焦于修辞以及戏剧、歌曲与喜剧中措辞的运用。后来人们认为诗的特点在于可以吟诵,以及如字句段落的格式与韵律的要求,并强调诗的美感,称为韵文,以此与散文相区别。至二十世纪中期,诗的定义转为宽松,即以语言作的基本创作。

诗的历史

诗来源于上古人类的原始宗教、神话及口传文学、劳动号子和民歌。古时很多诗是可以歌唱的,诗常和音乐、舞蹈结合在一起,因此亦称为「诗歌」。 最早有纪载的诗歌是印度的《吠陀》(1700-1200 BC) 。欧洲在古希腊时期开始有诗歌,著名的诗人有荷马、萨福和平达等。古罗马时间著名的诗人有卡图鲁斯、维尔吉和贺拉斯等。一些长篇的诗歌描述了历史和神话故事,又称为史诗。亚里斯多德的《诗学》开始对诗作出论述,其著作对后来欧洲和中东的诗歌都有影响。中世纪时基督教的仪式中常常会吟诵圣诗,民间亦常常有游吟诗人到处唱诵诗歌。文艺复兴时期英国有著名诗人和剧作家莎士比亚(1564-1616)创作了不少十四行诗,在他的戏剧中也有不少诗歌。之后产生了抒情诗、田园诗等类型,直到二十世纪中期,现代诗的定义转为宽松,即以语言作的基本创作。近代更有数字诗兴起。现在诗常常发表于专门杂志(如西方最古老的《诗》与《牛津诗歌》)、个人作品集、众作家诗选集、与英美诗歌翻译选辑等。 中国诗很多时称为「诗词」或「诗词歌赋」。中国的诗词有悠久的历史,早期的诗词有《诗经》、《楚辞》和汉《乐府》等。据赵翼统计《左传》引《诗经》有二百一十七处。唐宋元是诗词鼎盛的时代,一般称作唐诗、宋词、元曲,但古体诗和近体诗在唐以前已经出现,在唐宋之后亦有很多人创作诗词。诗词有一定的格律要求,据考证有不少诗词本来是可以歌唱的,但大多数音乐已经失传。明清两代章回小说和戏曲兴起,不少小说和戏曲之中亦含有诗词,比如四大名著之一《红楼梦》中就有很多诗词方面的描写。民国时期五四运动推广白话文,不少人开始创作现代诗,打破了以往诗词对格律的要求。

诗的特点

诗除了表达作者的思想和情感,亦反映社会文化,富于想象,语言具有节奏韵律,传统的诗歌亦常常对结构格式有一定要求。诗的特点在于除了可以阅读,亦宜于吟诵,又或者和其它艺术形式结合表演。诗常透过特定的形象和技巧,让字词除了表面意义之外,蕴含另一层意义,或唤起情感共鸣。 诗的节奏 传统的诗被称作韵文(verse),和散文(prose)不同之处在于有独特的结构、节奏和韵律。欧洲语言的字词本身有重轻音节的区别,因此西方的诗也特别着重字词的节奏(rhythm)。从希腊时代开始,不少的诗由轻重格(抑扬格,iamb)或重轻格(扬抑格,trochee)等的节拍(meter)组成。而在中国,由于中文的词语本身可以由两字或三字等组合而成,例如一句七字句的诗词常常可以分作「四、三」或「二、二、三」的词组。由于这种特性,每个词组之间念起来自然形成短的停顿,形成中国诗词独特的节奏感。 诗的韵律 无论西方或中国的诗都着重字词的声韵,常常利用押韵将句子的结尾关联起来。汉语本身有平仄声调的分别,因此不少诗词对字句的声调有一定的格式要求,称为格律。 诗的结构 传统诗对每一句的字节的数目,以及句子的数目都有一定的格式要求,利用整齐的句子或不规则的长短句来达致节奏上的美感,如西方的十四行诗,和中国的近体诗有五言绝句、七言律诗等格式。 诗的技巧 诗常常会利用字词、句子和段落的组合来赋予涵义的层次性和关联,亦会透过对仗、排比、叠字、叠句等技巧来表现美感。押韵和节奏除了营造音乐般的效果,亦可以达到联想和共鸣的功用。 在内容上诗歌常常运用隐喻、譬喻与借喻等等手法来暗示一些文本以外的意义,透过对景物的描写来加强想像,甚至可以创造两个回然相异的意象互相辉映,如运用歧义、象征、反讽等「诗的语言」的文体手法,使诗作遗留多样、自由的解释空间。

现代诗争论

传统诗歌对诗的形式非常看重, 形式的运用与发展基本是为了体现诗歌的美感、利于吟诵、和使内容更深刻。但现代诗歌多对格式要求有所放松,一般至少还保留着分行与押韵,或只剩分行。有些分行的“诗歌”,去掉分行后可能仅仅就是篇散文。完全不顾格式的诗歌,实际上已很难认定为诗歌,当然,这牵扯到诗歌的定义及其定义的发展。

诗的分类

按内容的性质可分为叙事诗和抒情诗;

按语言组合有无格律,可分为格律诗和自由诗;

按是否押韵,可分为有韵诗和无韵诗。

民谣

挽歌

史诗

寓言诗

古典诗

抒情诗

田园诗

现代诗

短歌

五行诗

四行嘲讽短诗

无韵诗

俳句

五行滑稽诗

四行隔韵诗

十四行诗

古体诗

近体诗

散文诗

抑扬抑格

抑抑扬格

扬抑抑扬格

扬抑格

抑抑格

杨扬格

扬抑格

单音步诗行

双音步诗行/对句

三音步诗行

四音步诗行

五音步诗行

六音步诗行(亚历山大诗体)

七音步诗行

八音步诗行

法法词典

poésie nom commun - féminin ( poésies )

  • 1. littérature art du langage traduisant des sentiments, des émotions et des images au moyen de cadences, de sonorités et de figures de style

    l'histoire de la poésie

  • 2. littérature texte poétique généralement court Synonyme: poème

    un recueil de poésies

  • 3. capacité (de quelque chose) à susciter des sentiments, des émotions et des images souvent romantiques Synonyme: charme1

    la poésie et le réalisme d'un film

  • 4. littérature esthétique et thématique (particulières à un poète ou à un groupe de poètes) qui par l'art du langage traduisent des sentiments, des émotions et des images par des cadences, des sonorités et des figures de style

    la poésie du mouvement surréaliste

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